Chasseurs de Légendes épisode 1:Ombre

Nom : Arturo
Age : 20 ans
Taille : 1m82
Visage : Les traits fins, yeux marron, cheveux bruns
Arme(s) habituelle(s) : Katana os dragon et Tireur de la Reine.
Armure habituelle : Ceanautaur
Caractère : courageux, censé, très adulte et galant. A le gros défaut de faire trop vite confiance à n’importe qui.

Nom : Savraël
Age : 20 ans
Taille : 1m75
Visage : Les traits arrondis, yeux verts, cheveux roux.
Arme(s) habituelle(s) : Frappeur Basarios.
Armure habituelle : Tigrex.
Caractère : souvent ronchonne, excentrique, excitée comme une gamine et démarre au quart de tour, surtout si on la provoque.

Nom : Legolas
Age : 39 ans
Taille : 1m83
Visage : Les traits fins, yeux bleus, cheveux bruns.
Arme(s) habituelle(s) : Une étrange lame de cristal.
Armure habituelle : Diablos noire.
Caractère : Sérieux, poli, protecteur, réfléchi, prudent. A parfois un comportement quelque peu immature.

Nom : Blake.
Age : à définir…
Taille : 67cm
Pelage : Noir dessus et blanc dessous.
Arme(s) habituelle(s) : Sabre felyne.
Armure habituelle : samouraï.
Caractère : Taquin, malin, coquin…

Le camp des felynes de Pokke était creusé dans la montagne, tant de galeries creusées par l’écoulement des eaux lors de la fonte des neiges. Ces galeries étaient protégées par une enceinte taillée dans la roche, de main de felyne. Il se situait à quelques centaines de mètres du centre-ville.
Nos amis y arrivèrent un peu avant onze heures, vive les grasses matinées !

Arturo raconta l’histoire et le fonctionnement du camp à Savraël, qui n’en avait pas de tels là où elle habitait avant.

-Des chats nomades sont arrivés l’année précédente et cela a fortement grossi les rangs de Pokke. La tradition veut qu’un felyne, qu’il soit mâle ou femelle, aille travailler au service d’un humain pendant cinq ans et qu’après son voyage, il revienne s’installer sur son lieu de naissance pour trouver un ou une compagne, fonder une famille et trouver du travail. Mais d’autres, comme ce cher Blake, décident de rester chez les humains et, s’ils sont toujours les bienvenus dans leur village d’origine, ils ne prennent plus part à la vie du camp.

Arturo s’arrêta, admirant l’attendrissant spectacle qui s’offrait à leurs yeux.

Le camp, où le village, on ne sait pas trop, grouillait de petits chatons, jouant à la balle, s’entrainant à la masse ou encore en train de faires des acrobaties funambulesques à se rompre le cou. Ils ne firent pas attention aux chasseurs ni à Blake, habitués aux visiteurs qui vont et viennent pour engager des ouvriers.

Le bureau d’engagement était l’une des plus grandes galeries de la falaise. Tous les murs étaient recouverts d’offres d’emplois venant de la part de felynes cherchant du travail. Il faut dire que ce camp fait parti des plus grands de Dondruma, plus de 1200 habitants !

Arturo interpela un felyne assis derrière son bureau :

-Bonjour, nous souhaiterions engager des ouvriers.

-Quoi comme genre, rronn ? Et pour combien de temps ?

-Pour de travaux de charpente, de maçonnerie et de déblayage. C’est pour reconstruire une maison qui s’est écroulée. Et il nous faudrait des cuisiniers aussi.

-Quel est la surface du bâtiment ?

-80m². Et éventuellement, l’agrandissement d’un autre bâtiment, sur 30m².

-Y a-t-il un délai ?

-Le premier bâtiment doit être fait le plus tôt possible.

-Bien, donc… deux maçons, un charpentier, trois ouvriers et deux cuisiniers… tenez, dites-moi si celles-là vous conviennent, roon.

Blake saisit les fiches, les lu attentivement et les rendit au secrétaire.

-Mraw, parfait. Nous pouvons commencer les entretiens d’embauche.

-Je vais les chercher. Vous pouvez déjà patienter dans la salle d’entretien, sur votre droite.

Il désignait une porte, donnant sur une cavité tout-à fait adaptée aux humains, meublée de sièges et de bancs. Le groupe y pénétra, guidé par Blake puis passa dans une autre pièce plus confortable, meublée de fauteuils et d’une table basse sur laquelle trônait une carafe d’eau et des verres à pieds.
Nos amis prirent place, peu de temps avant que le secrétaire ne revienne, et annonce que les felynes attendaient dans l’autre pièce. Il sortit, et Blake, qui prenait en main l’entretient, fit entrer le premier candidat. Il se proposait comme ouvrier.

-Bonjour, commença Blake.

-Miaw, Bonjour.

-Alors, comment vous appelez-vous ? Ronn…

-Je me prénomme Clafouti.

-Bien. Heu, décrivez-vous.

-Bon. J’ai 11 ans, cela fait six ans que je travaille comme ouvrier et j’habite dans ce camp avec ma femme et mes deux filles. Que dire d’autre ? J’aime la glace à la
pistache, les feux d’artifices et je déteste l’ironie. Voila, c’est bon, mraww.

-Parfait ! Vous êtes engagé. Suivant !

Les autre entretiens se déroulèrent dans la même… simplicité. Blake ignorait sans cesse les protestations d’Arturo, et Legolas et Savraël étaient morts de rire, avachis sur les fauteuils.
Le dernier entretien ferait plutôt... douter des intentions du vieux Blake mais fit atteindre son apogée à la vague d’hystérisme qui avait frappé les deux chasseurs hilares. Ça se passa ainsi, le futur embauché étant une fille :

-Bonj… ne put achever Blake.

-Salut ! Je suis Schlyte, je m’appelle Schlyte et je me nomme Schlyte. C’est bon, je suis prise ?

Blake était abasourdit. Par sa beauté bien entendu. Il faut dire que d’un point de vue félin, elle était charmante. Rousse, crème aux reflets cuivrés sur le ventre, le poil long et soyeux, les yeux bleus, de fines moustaches, un petit nez rose, le visage touffu, la musculature trapue et élégante, c’était loin d’être une top-modèle felyne mais elle était, sans contestation possible, magnifique.

Trente-sept secondes. Cela faisait trente-sept secondes que Legolas et Savraël riaient de plus belle, se tenant les côtes pour ne pas tomber de leurs fauteuils.
Trente-sept secondes qu’Arturo et Blake fixaient avec des yeux ronds l’excentrique felyne. Mais pas pour la même raison…

-Heu, pourquoi vous restez comme ça, nya ?

-Heu, hum, ce n’est rien, rroonnn, répondit Blake. Vous êtes bien charpentière au moins ?

-Mraww, bien entendu.

-Bon, alors c’est bon, vous êtes engagée.

-Mais, Blake ! Commença Arturo.

-Il n’y a pas de « mais » qui tienne. Vous en doutez peut-être, mais je suis sur que cette demoiselle effectuera son travail à merveille !

-Oh vous croyez, vraiment ? Miaw, merci, c’est un grand honneur venant de la part d’un vétéran tel que vous !

-Heu, ce n’est rien voyons, ce n’est rien. Hum et si nous y allions ? Arturo, je vous laisse le soin de raccompagner les deux personnes qui braillent sur le sol depuis des heures à la maison, je me charge de nos employés.

Et les felynes partirent, laissant Arturo, désespéré devant la tâche qui lui incombait, et devant la facilité avec laquelle son ami l’y avait forcé.
Il fallut de nombreuses et longues minutes pour permettre aux deux chasseurs de se reprendre, et prendre la direction de la maison.

Après un savoureux repas préparé par les nouveaux cuisiniers, les trois chasseurs repartirent en direction du hall de rassemblement.
Arturo fut le seul à ne pas paraître surpris, devant l’étonnant spectacle qui s’offrait à leurs yeux.

Le temps de l’aller-retour jusqu’au camp des felynes, et leur petit village perdu dans la montagne était devenu un centre d’une activité effarante.
Des dizaines de chevaux étaient attachés au devant des tavernes et des boutiques, des chariots et des animaux de bât apportaient vivres, matériel, équipements et chasseurs de tous parts. De nombreux clients se bousculaient devant les forges et les armureries, malheureusement peu nombreuses à Pokke. Des convois de matériaux allaient et venaient du coté des entrepôts, préparés depuis des semaines à cet effet, nettoyés et réparés après le passage de l’hiver.

-Je n’avais jamais vu Pokke dans cet état, fit Legolas, ébahi. Arturo lui répondit :

-Va savoir pourquoi, depuis la mort du Tigrex Noir, les monstres reviennent en plus grand nombre été après été, et le commerce est de plus en plus florissant. Depuis ton départ, deux nouveaux forgerons se sont installés, six containers ont été construits, le hall va être agrandi, un jeune charpentier à remplacé l’ancien, deux hectares de terre supplémentaires sont maintenant cultivés et une mine à été découverte. Le seul petit point noir, c’est que comme je suis le fils de Drackus, tout le monde croît que je peux suffire seul à défendre le village. Alors aucun chasseur ne vient, et je galère pour monter en rang. Alors le jour venu, je serais seul et je ne vaincrais pas. Mais maintenant que vous êtes là, tout va s’arranger. Enfin, j’espère…

-Je vois, dit sobrement Legolas.

La discussion s’arrêta là et le groupe reprit le chemin du hall.

Tous les ans, lors de la venue de la belle saison, de nombreux prédateurs reviennent du Sud, sur leur terrain de chasse habituel. Et les chasseurs les suivent. Le hall de rassemblement était rempli à en craquer de ces derniers, riant, buvant, se retrouvant après de longs et froids mois de séparation, discutant de leurs exploits, se pavanant, équipés de leurs nouvelles armures et de leurs armes récentes, forgées pour l’occasion.
Bref, ces quêtes toutes fraîches avaient attiré les chasseurs comme des mouches autour d’un pot de miel. Il y en avait de touts rangs, de toutes armes, de touts âges et de touts sexes. Il y avait même un groupe d’expérimentateurs d’armes rattachés à la guilde, cachant leurs armes sous de grands tissus noirs.

Le trio entra dans le hall et se dirigea vers le bureau du chef de guilde. Arturo frappa à la porte.

-Entrez, fit une voix venant de l’intérieur.

La salle n’était pas grande mais confortable. Les murs étaient lambrissés de sapin, un tapis en peau de vache recouvrait le sol et un feu de bois brulait dans la cheminée. La pièce était meublée de fauteuils de velours vert, d’un secrétaire et d’un bureau en chêne, et d’une armoire à documents métallique cadenassée par endroits. La lumière provenait d’une grande baie vitrée orientée au Sud.

Le Chef, ou le Régent, qu’importe, prit la parole :

-Ah, bonjour Arturo, qu’est-ce qui t’amène ?

-Bonjour Hector. Et bien, avec Savra et Legolas ici présent, nous voudrions former une équipe. Tu ne connaitrais pas quelques chasseurs solitaires dans la même situation que nous ?

-Pas dans les parages. Mais d’habitude, ils font passer une petite annonce dans les journaux de chasse, comme l’Élémental, le Silencieux, le montagnard ou encore Weapons au quotidien. Quand quelqu’un aura mis une annonce à la guilde, je te préviendrai.

-Bien, merci de votre aide, au revoir !

-C’est toujours un plaisir Arturo. Au revoir.

Nos trois amis se dirigèrent vers la porte. Mais au dernier moment, Hector dit :

-Legolas, puis-je te parler un instant ?

Sourire.

-Vous vous souvenez donc de moi ?....