Le prince des cieux

Chapitre 30:


Une fois descendue de son lit de glace, la Barioth commença à me tourner autour, m'obligeant à tourner pour rester face à elle. Je guettais le moindre frémissement de ses pattes.

"Si je la laisse me frapper, ce sera fini...Elle est beaucoup plus forte que moi...."

La dame blanche semblait me transpercer de son seul regard. Elle gardait le même rythme, et plus le temps passait, moins je me sentais prêt. Elle ne perdait pas son air supérieur et semblait vouloir prendre son temps pour me battre, comme si je n'étais qu'une simple proie.

-....

N'y tenant plus, j'inspirais brusquement, et relâchais tout l'air accumulé sous la forme d'une boule de feu, qu'elle esquiva d'un simple bond. Recommençant mon attaque plusieurs fois, sa manœuvre fut la même, à savoir un bond souple en arrière. Mais elle fut bientôt coincée contre la paroi.

"Je te tiens!" pensais-je en envoyant une dernière boule de feu qu'elle ne pourrait esquiver.

Mais je ne me rendis compte que trop tard que sa manœuvre était parfaitement calculée. Elle sauta sur la paroi au dernier moment, évitant mon projectile enflammé, et donna un puissant coup de pattes pour se projeter droit vers moi. Elle enfonça sa massive patte avant dans ma maigre défense, et me projeta comme un rien à l'autre bout de la caverne. Je n'eut même pas le temps de reprendre mes esprits qu'elle m'avait déjà rejoint, et m'aurait encastré la tête dans le sol si je ne m'étais pas relevé par réflexes. Les marques qu'elle laissa sur le sol me firent frissonner.

"Elle est rapide... encore plus que Kuro... et beaucoup plus forte aussi...."

Elle se redressa, l'ombre révélant la lueur bleue glacée de ses deux yeux. 

-Tu es pitoyable cracheur de feu... Si ton père était aussi faible, ce n'est pas étonnant que "Dent-de-mort" l'ait vaincu plutôt que moi...

-"Dent-de-mort"? 

Elle sembla ricaner devant mon interrogation.

-Tu n'as pas une petite idée de qui je veux parler? Tu manque vraiment de cervelle....

Une seule image me revint à l'esprit: les crocs acérés et ensanglantés de l'assassin...

-Le Tigrex?! 

-Et oui cracheur de feu. Pendant longtemps j'ai du protéger mon domaine contre lui, au prix d'efforts considérables. Et quand il est enfin parti, j'ai entendu dire qu'il avait massacré un seigneur du ciel et prit son territoire, au bout d'à peine quelques mois...

Mon sang se mit à bouillir. Elle continua à parler:

-Quand tu es arrivé avec Kuro, j'ai tout de suite su que c'était toi son rejeton. Et Kuro a confirmé ce que je pensais... Tu veux te venger de "Dent-de-mort" n'est-ce-pas? En quoi ton objectif est-il moins suicidaire que celui de Kuro?

-Ce n'est pas la même chose! Et ça ne vous regarde pas! hurlais-je.

Elle éclata de rire, mais un rire froid et cruel comme le blizzard.

-Tu n'es qu'un gamin, comme Kuro. Ce sont vos idées d'enfants qui vont vous perdre... 

Elle poussa un genre de feulement, avant d'ajouter:

-C'est notre loi, et ce depuis l'origine des choses: Le fort gagne sur le faible.

C'en fut trop. De la fumée noire s'échappa de mes naseaux.

-Mon père n'était pas faible! 

Elle éclata à nouveau de rire, et son corps se tendit:

-Prouve-le alors!

Fin du trentième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.
Et encore merci pour votre fidélité à ma fic ^^.

Chapitre 31


La dame blanche et moi faisions des cercles dans la caverne. Elle semblait vouloir me laisser attaquer en premier, sans doute pour mieux m'écraser.

"Inutile d'espérer la battre en force pure ou sur la vitesse. Ici, elle a l'avantage..."

-Et bien cracheur de feu? La raison te serait-elle enfin venue? 

Je ne répondais pas. Il fallait que je reste concentré et que je trouve une solution. C'est alors qu'une minuscule colonne de vapeur attira mon attention. Je baissais les yeux et constatais on sans surprise qu'elle provenait de sous mes pattes. Mes pas faisaient littéralement fondre la glace.

"Elle doit certainement très bien voir dans le noir... mais qu'en est-il d'un nuage de vapeur?"

C'était une maigre idée, mais c'était aussi la seule qui me venait à l'esprit et qui soit censée. Après tout, faire s'effondrer la caverne n'était pas la meilleure solution... Discrètement, j'intensifiais ma respiration, afin d'attiser mes flammes. La dame blanche attendait patiemment, sûre de sa victoire. Soudain, j'ouvrais grand la gueule et soufflais un nuage d'air chaud vers le sol. Aussitôt, la neige se mit à fondre, mais pas assez vite. La Barioth recula à peine.

-Si tu penses me faire mal avec ça, tu te surestimes beaucoup...

Elle commença à courir vers moi.

"On va réchauffer tout ça..." pensais-je en laissant mes flammes s'échapper.

La chaleur augmenta brusquement, et la glace se volatilisa en un nuage de brume. La Barioth, surprise, s'arrêta brusquement, me laissant le temps de parcourir ce qui restait de distance entre nous. Prenant un appui solide, je sautais, et écorchais son dos au passage, lui arrachant un feulement. Elle se retourna, mais ma queue la frappa à la tête, alors que je me retournais vers elle. Elle recula.

-Et bien? C'est tout ce dont vous êtes capable? ricanais-je.

Un silence de mort s'installa, et je pu voir clairement les muscles de la Barioth se tendre tandis que ses yeux viraient du bleu glacé au rouge sang.

-Maudit...

Elle poussa un rugissement, et dans la même seconde, elle cracha vers moi ce qui ressemblait à une balle de glace. Je sautais en arrière, et quand la balle s'écrasa sur le sol, un tourbillon d'air froid et de givre me souffla hors de la caverne, et me fit choir brutalement sur le sol. 

-Aïe... bon sang, c'était quoi ce truc? demandais-je dans le vide alors que je me redressais.

Mes paroles s'étranglèrent dans ma gorge quand je vis un éclair blanc bondir vers moi et me frapper avec tant de force que j'eu l'impression d'avoir tous les os brisés. Le choc me refit tomber dans la neige et je n'eus pas le temps de bouger un membre de plus que deux pattes griffues m'écrasèrent au sol. Je reconnus les deux crocs ambrés de la Barioth, qui me fixait avec des envies de meurtre. Je sentis tout mon corps trembler, et mon sang quitter ma tête. 

"La peur...."

La même peur que celle que j'avais ressenti quand le Tigrex m'avait vu et qu'il m'avait poursuivi, à la différence que cette fois, je ne pouvais pas fuir. J'étais désarmé, inoffensif comme un bébé dans son œuf devant une force que je ne pouvais égaler. Je n'osais bouger, comme si le simple fait d'inspirer suffirait comme prétexte pour que la dame blanche me brise le cou d'un claquement de ses crocs.

-...disparais. 

-Hein? 

-Disparais! Va-t-en!

Elle me poussa sur le côté, et gronda, alors que je me relevais doucement, sidéré de ne pas avoir d'os brisé. Je n'osais pas la regarder, sentant son regard plus froid encore que le blizzard sur moi. Je secouais mes ailes, et prenais mon envol sans demander mon reste, tandis que la Dame blanche poussait un rugissement qui fit trembler tout mon être.

Fin du trente-et-unième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.

Chapitre 32:


-Kuro! Kuroooooooooo!

Mon appel se perdit dans le vent glacé. La neige tombait plus lourde et rendait ma recherche plus difficile de minute en minute.

"Ça ne sert à rien... dans la nuit noire et avec ce blizzard, je n'ai aucune chance..."

Une bourrasque me déséquilibra, et après m'être rétablis de justesse, je prenais la direction de la caverne de la Gigginox. C'était le seul endroit où je pourrais espérer trouver refuge, en espérant que Kuro s'y sera rendu aussi. Mais quand je mis fut réfugié, il n'y avait personne d'autre que la famille Gigginox.

-M'man! Le monsieur flamme est revenu! s'écria un des petits giggis.

-Mais il est tout seul... ajouta un autre.

La Gigginox arriva aussitôt.

-Te revoilà.

-Oui, je m'excuses d'arriver ainsi, mais la tempête m'a empêché de continuer ma route...

-Oh mais ne t'en fais pas, tu peux rester ici tant que tu veux. répondit-elle simplement.

Je m'étais à peine allongé que les petits giggis s'approchaient, l'air très intéressés.

-Ah non les enfants, laissez-le tranquille cette fois. Ordonna leur mère, provoquant une vague de "oh..." déçus, ce à quoi leur mère répliqua en leur disant de venir dormir. 

Ils semblèrent s'endormir rapidement, et j'allais en faire autant quand je vis une petite forme se dresser devant mon museau.

-...t'es vachement gros monsieur... 

J'ouvrais les yeux pour distinguer plus clairement et vit qu'il s'agissait d'un petit giggi, mais à la différence de ceux qui dormaient dans le fond de la caverne, celui-ci était jaune.

-Tu ne dors pas? demandais-je.

-Bah non. Ça se voit pas? 

-Tu devrais pourtant...

Il sembla ignorer ma remarque, et dodelina de la tête tout en s'approchant, comme pour m'observer.

-Tu viens d'où? Et pourquoi tu es tout seul? Et pis comment tu...

Je lui soufflais dessus pour l'éloigner. Mon souffle chaud ne semblait pas beaucoup plaire aux autres giggis. Mais celui-ci ne bougea pas. J'en restais bouche bée.

-..C'est chaud... commenta-t-il. C'était du feu?

-...euh..non pas du tout...juste de l'air.

-Ah ouf. J'ai cru que mes frères étaient des chochottes en les entendant dire que quand tu soufflais, on avait l'impression de rôtir.

-Et bien je peux cracher du feu c'est vrai, mais jamais je ne le ferais sur tes frères...

-J'espère bien. Mais tu n'as pas répondu à mes questions. répliqua-t-il d'un air boudeur.

-...tu veux vraiment le savoir?

Il hocha la tête.

-Bon et bien... je vais te raconter alors euh...? demandais-je au giggi.

-Je m'appelle...

Fin du trente-deuxième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.
Alors aujourd'hui, c'est au petit giggi qu'il faut trouver un nom (pour ça, envoyez-moi un message ^^) J'attends vos idées avec impatience.

Chapitre sympa.
I love it!

Superbe fic a quand la suite ?

Chapitre 33:


Ma discussion avec le petit giggi dura un certain temps, et quand je me réveillais, le soleil brillait déjà derrière les nuages gris qui survolaient la toundra. Je ne voyais pas la gigginox: sans doute dormait-elle. Ne souhaitant pas la déranger, je sortais à petits pas vers la sortie de la grotte. Le blizzard avait cessé. 

"Je vais pouvoir y aller..."

Sortant de l'abri, je respirais à pleins poumons l'air frais du matin. Le froid m'engourdissait un peu, mais moins qu'auparavant. Je déployais mes ailes, et m'étirais, avant de prendre mon envol. Ce n'était plus la peine de chercher Kuro. Il devait sûrement être loin... 

"Mais où aller dans ce cas?... je n'ai aucun but..."

Une bourrasque froide me poussa à choisir l'Est. Me mettant en route, je laissais derrière moi les terres glacées et désolées de la toundra. L'air se réchauffait progressivement, et je vis bientôt des touffes de verdures sur le sol. Ces touffes devinrent des buissons, ces buissons devinrent des arbres, jusqu'à ce que, au bout de plusieurs heures de vol, il n'y ait plus la moindre trace de neige. Mon estomac réclama à manger.

-Ça va toi... grognais-je.

Un grand arbre se dressait un peu bas. Je me posais sur sa cime, et observait les alentours, à l'affût d'une proie. Je sentais revenir mes sens de chasseur, une sensation simple et pourtant très enivrante, que j'avais presque oubliée après les derniers jours. Une forme brunâtre apparut entre deux buissons: un Aptonoth.

-Parfait...déclarais-je en ouvrant mes ailes, avant de me jeter dans le vide. Glissant dans le vent, je fonçais vers l'herbivore, trop occupé à ingurgiter les herbes environnantes. Il ne remarqua que trop tard ma silhouette, tandis que j'abattais mes serres empoisonnées sur ses flancs, lui ouvrant le ventre. Il meugla, tenta de s'enfuir, en vain. Mon attaque avait également lacéré sa patte arrière, et il s'effondra. Mes crocs se refermèrent sur sa nuque, et un craquement sec lui ôta son dernier soupir. En l'entendant, je me sentis étrangement bien, comme revigoré, les souvenirs de mes premières chasses me revenant à l'esprit. Mais un petit bruit de succion me tira de ma rêverie.

-Miom... ch'est bon ch'truc...

-Keiko? m'écriais-je.

Le petit giggi jaune se trouvait là, en train de sucer le sang de l'Aptonoth.

-Que... comment...

Il interrompit son repas et se tourna vers moi:

-Je savais que tu allais partir, alors j'ai attendu que tu t'endormes pour monter sur ton dos. Et après, je n'ai pas bougé, pour pas que tu ne me remarques. Mais j'avais faim alors je suis descendu. 

-Mais qu'est-ce que tu fiches ici? Pourquoi tu as fait ça?

Il ne répondit pas tout de suite, et se tourna vers l'Est.

-...j'ai pris la décision de partir. Je veux découvrir le monde. Seulement, je sais que maman ne serait pas d'accord, alors j'ai décidé de partir avec toi, pour ne pas qu'elle s'inquiète.

-Et qu'est-ce qui te dis que je vais accepter ça? m'exclamais-je, vexé d'avoir été "utilisé". 

-Rien, mais je n'avais rien à perdre en partant avec toi. Libre à toi de me ramener chez moi de force... Mais s'il le faut, je repartirais seul quand tu seras partis, mais je veux découvrir le monde, quoi qu'il m'en coûte!

Je restais bouche bée devant ce petit gars, à peine plus haut que mon œuf. Son ton déterminé trahissait une volonté hors-du-commun, et d'une certaine façon, ça me plaisait. 

-...bon, très bien. Tu peux m'accompagner. Mais tu feras ce que je te dis c'est compris?

Il hocha la tête, visiblement trop heureux pour dire quelque chose.

-Bon, mange. On a encore du chemin à faire pour "découvrir le monde".

Il ne se fit pas prier, et tandis que nous partagions ma proie, je me sentais comme soulagé d'avoir, contre toute attente, un compagnon.

Fin du trente-troisième chapitre.
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Chapitre 34:


-Hey! Hey!

J'ouvrais un oeil. Keiko était devant moi, dressé au maximum, l'air impatient.

-On y va dis, on y va?

Il sautillait presque, complètement surexcité. Rien à voir avec son sérieux d'hier soir. 

-Ouais, ouais... laisse moi le temps de me lever. répondais-je en grognant.

Je m'étirais, tandis que Keiko me montait dessus.

-Où veux-tu qu'on aille? lui demandais-je.

-Oh...bah je sais pas moi... on vient d'où?

Je soupirais, et me tournais vers le Nord.

-On vient de par là-bas. 

-Dans ce cas... on va par là!

Il indiqua l'Est. J'étendais mes ailes et prenais mon envol. Le trajet fut comme le jour précédent, à la différence que Keiko ne se retenait plus de faire "Oh!" ou "Ah!" dès que le vent me secouais un peu.

-Tu te tiens rassure-moi?

-Bah... pas vraiment. répondit-il. J'essaye de regarder en même temps alors j'ai du mal. 

-...

Je ralentissais, afin qu'il soit moins gêné. Ses exclamations d'admiration se firent plus nombreuses.

-C'est génial! Je vois le monde!

Je ne pu retenir un petit rire.

-Tu exagères un peu. 

-Je pensais pas que c'était aussi génial de voler! J'ai hâte d'être grand!

Sur ce point, j'étais d'accord avec lui. Voler était enivrant. Bien plus qu'on pouvait le penser. Je ne comprenais que trop bien son impatience.

-Dis... ça fait quoi d'avoir des ailes?

-Hein?

La question me parut absurde, mais au fond elle était justifiée: les minuscules pattes de Keiko étaient sûrement loin de lui donner une idée de l'impression que ça faisait. 

-Bah...c'est difficile à dire... j'ai toujours eu des ailes moi, alors le fait de les avoir me parait naturel...

-...je comprends...

Il reporta son attention sur l'horizon, et pendant plusieurs heures, il ne dit rien.

-...tu m'apprendras à voler dis? me demanda-t-il d'un coup, tandis que le soleil se couchait à l'horizon, couvrait le sol de rouge.

J'haussais un sourcil. La question me surprit au moins autant que la précédente. Mais la réponse me vint beaucoup plus vite:

-Si tu veux. 

Il bailla un "merci", et commença à se blottir sur mon dos. Ne pouvant pas voler avec lui endormi, je descendais doucement vers le sol, et me posais. Nous étions dans une grande plaine d'herbes hautes, quelques rares arbres à l'air mort autour de nous. Je marchais jusqu'à l'un d'eux, et déposais Keiko sur les racines, avant de m'allonger à ses côtés afin de le protéger du vent. Je n'avais pas très sommeil, aussi je regardais le ciel. Celui-ci s'assombrit rapidement, et bientôt, la lune lumière de la lune recouvrit la plaine. Quelques nuages avançaient rapidement dans le ciel, et leurs ombres glissaient sur le sol.

"... comme Papa l'avait dit..."

Une séance de chasse me revint à l'esprit: Mon père, perché sur un piton rocheux, me désignait un groupe de petits herbivores en contre-bas, dans un endroit plat et dégagé. Le ciel était comme ce soir-ci: éclairé par la lune et parsemé de nuages furtifs.

-Un vrai chasseur s'allie à son environnement pour vaincre sa proie. Ses Kelbis ne sont pas en mesure de nous battre, mais leur agilité et leur vitesse rend l'approche difficile.

Il déploya ses grandes ailes.

-Regarde bien mon ombre.

Il s'envola, et monta haut, haut, jusqu'à ne ressembler qu'à un oiseau lointain. Je fixais son ombre, qui disparut, cachée par celle d'un nuage. Quand l'ombre commune fut au-dessus du groupe de Kelbi, mon père piqua droit vers eux, et s’abattit comme un éclair rouge, éclairé au dernier moment par les rayons d'argent de la lune.

Fin du trente-quatrième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.

Excellent chapitre! J'avais raté celui d'avant --'
Tu écris toujours aussi bien!

Merci beaucoup ^^ content que ça te plaise

J'aime trop ta fic franchement, vivement la suite 

Merci bien ^^
Je prépare un truc un peu costaud pour le prochain chapitre, patience  

Cool j'espère que ça arrivera vite

A tu donné un nom au rathalos ?
Et quelle taille fait il ?(je suis curieux)

Chapitre 35:


"Hum?"

J'ouvrais un œil, et levait la tête. Quelque chose avait fait du bruit, et ce n'était pas le vent. Keiko dormait, roulé en boule à côté de moi. A part ses minuscules ronflements, il ne produisait aucun son. Je me redressais lentement et observais autour de moi. Le vent agitait doucement les buissons et les hautes herbes, mais pas assez pour faire le bruit que j'avais entendu.

-....

Mes yeux voyaient comme en plein jour, mais sans que je sache pourquoi, mes sens n'arrivaient pas à me donner d'indication: le bruit que j'avais entendu s'était tut, et mes yeux ne voyaient rien d'anormal. Il me restait l'odorat, qui me fit trembler quand le vent tourna brusquement, l'espace de quelques secondes. Une odeur salée, animale et pourtant, différente de ce que je connaissais...

"On dirait...."

Je me retournais, laissant mes narines me guider vers là d'où l'odeur provenait. 

"De la sueur..."

Un autre bruit dans les fourrés, puis un autre sur ma droite.

"Des humains!" 

Je me redressais, et battais des ailes vers les hautes herbes. La bourrasque fit plier les plantes, et je pu apercevoir, courant vers moi et Keiko, trois humains, dans ces étranges carapaces qu'ils faisaient avec les carcasse des monstres. Un d'entre eux stoppa, tandis que les deux autres continuaient à courir, l'un sur ma droite et l'autre sur ma gauche.

-Keiko! Debout!

Sans lui laisser le temps de se réveiller, je le soulevais en le prenant sur mon museau, et le faisait tomber sur mon dos d'un coup de tête. Il secoua la tête, visiblement très perturbé:

-Que que quoi? 

-Des humains!

Je les observais toujours. Celui sur ma droite cria quelque chose que je ne compris pas, et son compagnon prit alors en main un long bâton de métal courbé, dont l'un des côtés brillait sous la lune. Mon père m'en avait parlé: c'était ce que les humains appelait une "lame". De tailles et de formes aussi diverses que nos griffes à nous les monstres, les humains s'en servaient pour découper des choses, toutes aussi diverses...

-Accroche toi Keiko! 

Il n'était pas question que je me batte: Si j'avais bien retenu une chose sur les humains, c'étaient  étaient retors et pouvaient se trouver beaucoup plus dangereux en groupe. Comme à l'évidence ils n'avaient pas obtenu d'ailes depuis la dernière fois que j'en avais vu, ils ne pourraient pas me poursuivre dans les airs. Je déployais mes ailes et prenais mon envol quand l'un des humains cria quelque chose. Celui resté en retrait pointa alors vers moi un étrange objet, et une pointe partit vers moi à toute vitesse, et se planta dans mon épaule, m'arrachant un cri de douleur et de surprise. Je m’écrasais sur le sol, mon aile touchée parcourue d'une douleur que je ne n'avais encore jamais ressentit. Le troisième humain arrivait prêt de moi. Il tenait un objet massif, qui semblait être une grosse pierre fixée sur un manche. Il la leva tout en courrant, et tenta de frapper ma tête avec. Par chance, je m'étais relevé, et reculais. Mon aile me faisait atrocement mal, la pointe remuant dans ma chair à chaque instant.

-Keiko! Retire moi ça!

-Mais...

-Fais-le! hurlais-je.

Il se tut, et rampa vers mon épaule, tandis que je reculais pour éviter d'être encerclé par les trois humains, qui prenaient soin de bouger en permanence pour ne pas que je puisse les viser avec mes flammes. Keiki arriva sur mon aile, et se pencha sur la pointe. Plantant ses petits crocs à l'intérieur de la partie qui ne s'était pas enfoncée, il tira de toutes ses forces et me l'arracha, non sans difficulté.

-C'est fait! cria-t-il.

-Accroche toi!

J'inspirais, et crachais une boule de feu tout en sautant en arrière, afin d'éblouir les humains. Une fois en l'air, mes ailes s'agitèrent, et je pris rapidement de la hauteur. Deux autres pointes sifflèrent à quelques centimètres de mes ailes, mais je m'éloignais déjà. Ma blessure saignait un peu, mais rien de trop inquiétant.

-...C'était quoi ça? demanda timidement Keiko plusieurs minutes plus tard.

-...des humains. répondis-je. 

Fin du trente-cinquième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.

Pour répondre à tes questions mon gentil Fata, mon rathalos n'a pas de nom, puisqu'il raconte son histoire (je savais pas vraiment quoi lui donner comme nom alors il n'en n'a pas, en tout cas pas encore. Qui sait? il en aura peut-être un...)
Pour sa taille, il est encore jeune alors il fait une douzaine de mètres
Voila voila. ^^

12m:affraid:  c'est grand quand même sinon bon chapitre
Et la maman du rathalos et ses soeurs ?
Et kuro ? (je m'inquiète moi)

Et croc de m... à non lui il doit mourir

Et la taille de Kuro ?

Chapitre 36:


Après une heure de vol, je dû me poser au sol, ma douleur à l'épaule étant trop intense pour que je puisse continuer. Je m'écrasais presque, au point que Keiko tombe mollement sur le sol.

-Ouille... 

-Excuse-moi... mon aile ne peut pas faire plus... 

Il se redressa et secoua la tête.

-C'est pas ta faute... mais tu penses qu'on est assez loin de ces humains?

J'étendais mon cou, et inspirais tout en observant les alentours. Aucune odeur étrange ne me vint aux narines, et pas le moindre danger à l'horizon.

-Je pense qu'on est tranquille pour le moment. Recouchons-nous.

Je m'allongeais, prenant soin de poser mon aile de façon à ce qu'elle ne me fasse pas mal. Keiko s'allongea également. Mais après plusieurs minutes, sa respiration était la même, signe qu'il ne s'endormait pas.

-Ça ne va pas? demandais-je.

-Je... je voulais savoir: tu as eu peur?

J'haussais un sourcil et restait silencieux, attendant qu'il s'explique. 

-Quand les humains ont attaqué, est-ce que tu as eu peur? 

La réponse me fit presque douloureuse à dire:

-...oui. J'ai eu peur.

"Pas autant qu'avec Croc-de-Mort, mais le résultat est le même." pensais-je amèrement.

-...je vois. fit Keiko.

Il se retourna, et se roula en boule, avant de s'endormir presque immédiatement. Je soupirais longuement, fatigué et loin d'être détendu. La question de Keiko, sans que je sache pourquoi, me rendait nerveux. Je secouais la tête, comme pour chasser mes pensées.

-Allez, n'y pense plus. disais-je à moi-même. Dors. 

M'endormir fut plus difficile que ce que j'espérais, mais la fatigue gagna sur moi et mes paupières se fermèrent lentement.
Le réveil fut assez désagréable, puisque ce fut une pointe de douleur dans toute l'aile qui me tira de mon sommeil.

-Aarg!

Keiko sursauta, et retomba sur ce qui devait être son postérieur, l'air paniqué.

-Un tremblement de terre! Une tempête! Un cata...

-Du calme Keiko. C'est moi.

Il s'immobilisa, l'air à moitié soulagé seulement. 

-Pfiou... tu m'as fait peur... dit-il d'une petite voix.

-Désolé. Je ne... hum?

Mon regard se fixa sur l'horizon. Des nuages noirs approchaient, signe d'un orage violent.

-Qu'est-ce qu'il y a? demanda Keiko.

-Il faut qu'on s'en aille. Il y a bien une tempête qui approche.

Je le fis monter sur mon dos, et nous repartîmes, les nuages couvrant l'horizon comme une ombre gigantesque.

Fin du trente-sixième chapitre.
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Pour tes questions Gentil Fata, Kuro est assez jeune, alors il ne fait qu'une dizaine de mètres. On le reverra ne t'en fais pas, tout comme la mère et les sœurs de notre héros rouge  

Pfiou sinon chapitre sans action mais je m'en fiche tant qu'il y a la suite

Ces nuages sont inquiètants, peut-être que c'est un monstre qui les amène, je pense à l'Amatasumagatsuchu ou au Kushala Daora, ou encore au Jinouga (même si c'est peu probable). Les chapitres toujours aussi bien.

Tu a peut être raison King of Death enfin on verra

Chapitre 37:


Keiko poussa un petit cri.

-Accroche-toi!

Une autre bourrasque m'avait secoué. La tempête avait été bien plus rapide que ce que je croyais, et elle nous avait rejoint en moins de temps qu'il en faut à un Bullfango pour s'énerver. Des éclairs zébraient le ciel noir de temps à autres, chacun semblant plus prêt de nous que le précédent.

-J'ai peur! geignit Keiko. 

-Je sais! Mais ne t'en fais pas! On ne risque ri...

Un éclair illumina le ciel à quelques mètres devant moi, m'aveuglant. Je partis sur le côté, surpris et effrayé. Quand je pu reprendre mon vol normalement, je sentis un vide sur mon dos.

-Keiko!

Il était tombé lorsque j'avais été aveuglé. Me retournant en catastrophe, je regardais vers le sol, paniqué.

-Bon sang! Keiko!

Je l'aperçus enfin, après quelques secondes qui parurent des heures. Il tombait, s'agitant dans le vide. Je piquais droit vers lui. Le vent faisait trembler mes ailes au point qu'elles me semblaient sur le point de voler en éclats. 

-Keiko!

Le dépassant, je me stabilisais en dessous de lui, et il tomba sur mon dos. Il pleurait, complètement paniqué. 

-Je suis désolé! hurlai-je, espérant qu'il m'entende dans le hurlement du vent et des éclairs. Tout va bien maintenant!

Je n'entendis pas sa réponse, mais je sentais à son contact sur mon dos qu'il s’accrochait de toutes ses forces à mes écailles. Le tonnerre rugissait toujours, à tel point que j'avais l'impression de devenir sourd. Je cherchais des yeux une issue dans cet enfer céleste. Chose qui me paraissait absurde, j'avais peur du ciel, l'endroit que j'étais censé dominer. 

"Non, que Papa dominait! Je ne suis qu'une pâle copie..."

Je secouai la tête. Ce n'était pas le moment de me poser des questions. Regardant autour de moi, j'aperçu une ouverture à travers les nuages. 

-On va s'en sortir! Attends juste un peu!

La foudre frappa encore, et une horrible douleur me traversa de part en part. J'hurlai, avant de tomber droit vers le sol, le corps engourdi. Je sentis un instant l'électricité parcourir ma peau, mais ce fut aussi bref que le temps qu'il avait fallu à la foudre pour me frapper.

"....Je sens plus rien... tout est flou..."

La lumière des éclairs m'aveuglait, et les nuages semblaient des masses difformes sur le point de m'engloutir. Mon esprit s'embrumait, et je m'étonnais même de ne pas être mort.

"...bah... il y a peu de chances que je le reste..." pensais-je en sentant l'accélération de ma chute.

Le vent sifflait dans mes oreilles, comme un murmure lointain, qui se tut quand mes yeux se fermèrent. Tout était noir, comme un gouffre immense dont on ne voyait pas le fond... 

Fin du trente-septième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.

Et bah le "petit" rathalos à mangé enfin c'est quoi ? un amatsu magatsushi, un daora ou l'autre Fatalis même si je suis dans la tour avec elle.
Enfin sinon c'est un bon chapitre.

HS: j'ai farcis un daora en lisant ton chapitre

avec elle ? pas avec elle. je suis bête

je suis vraiment désolé de marquer ça, mais gentil fata, il faut que tu arrête tes doubles/triple post, la fonction Editer est là si tu veux rajouter quelque chose. désolé aussi pour l'auteur de faire ce hs.