Le prince des cieux

Chapitre sympa et calme, j'ai hâte de découvrir l'identité des bêbêtes!

Bon chapitre, moi je connais l'identité mais je ne la révèlerais pas.
Je tiens à ce que le suspens soit gardé. ^^

J'ai aussi trouvé. Je te l'envoie par MP et tu me dis si ce'st bon ^^

Chapitre 20:


"...huhu... huhuhu..."

Quand je me suis réveillé, un truc sur moi me chatouillait. J'ouvrais les yeux, et distinguais une petite bestiole blanchâtre, sans yeux apparents, qui m’observait, ou en tout cas qui avait l'air de le faire. La petite chose s'approcha en rampant, et une fois arrivée devant mon museau, ouvrit une grande bouche ronde pleine de petites dents.

-A table! s'exclama la petite chose, avant de refermer sa bouche sur mon museau.

"..."

Je relevais la tête, mais la petite chose ne lâcha pas prise. Sa bouche faisait ventouse, et ses dents crampons. Elle se tortilla, et ses petites dents firent de minuscules trous dans mon museau, qui saigna un tout petit peu.

-Mais qu'est-ce que...?

Sentant un picotement sur mon dos, je tournais la tête. D'autres petites choses blanchâtres me mordillaient un peu partout en se tortillant. Je me relevais et me secouais brutalement, les envoyant un peu partout. Mais ils se redressèrent aussitôt, leurs petits corps flasques ayant l'air d'être peu sensibles aux chocs.

-Hum... c'était bon. Commenta l'un des petits êtres.

-Très bon même. Déclara un autre.

-J'en veux encore! réclama un troisième, qui était celui qui m'avait mordu le museau.

-Moi aussi! dirent les deux premiers et un quatrième.

-Ça suffit les enfants! s’exclama la voix grave de la veille.

Je regardais vers là d'où venait la voix, c'est à dire du plafond. Une grosse créature blanchâtre y était collée. Elle se laissa tomber au sol, et se retourna dans les airs pour retomber sur ses pattes. Les petits êtres vinrent vers elle.

-Mais moman...

-On a faim...

-Ce n'est pas une excuse! déclara la créature. Excusez vous tout de suite.

-Bon d'accord... Pardon monsieur. Firent les quatre petits êtres en cœur.

-Je... ce n'est pas grave. Déclarais-je. Mais..qui êtes vous?

-Et bien je suis une gigginox. Et voici mes petits giggis.

-Bonjour! firent les giggis en montrant leurs petites dents.

-Bon...bonjour. répondais-je.

-Vous êtes des monstres itinérants? demanda la gigginox.

-En quelque sorte... nous sommes venus voir la grande dame de la Toundra... enfin, je crois que c'est comme ça qu'on l'appelle... on s'est perdu dans la tempête...

-Je vois.. et bien bienvenue dans notre nid. Déclara la gigginox.

-Le nid! Le nid! Le nid! firent les giggis.

-Merci. Oh, et où est mon compagnon?

-Il s'est levé très tôt. Il a dit qu'il allait chasser pour nous remercier de notre hospitalité... 

-Ah. Et bien c'est une bonne chose. Merci encore.

-De rien. répondit la gigginox.

-Pourquoi vous allez voir tante Blizzard? demanda un des giggis.

-Tante Blizzard vous gèle les os et vous arrache la peau si vous n'allez pas faire dodo! chantonnèrent les trois autres giggis.

-Ça suffit les enfants! Allez jouer plus loin. ordonna leur mère.

Les giggis boudèrent, et s'éloignèrent.

-Excusez-les. Ils sont intenables.

-Ce n'est pas grave. répondais-je. Merci encore de nous accueillir. Vous connaissez la dame de la Toundra.

-Oh oui. C'est elle qui contrôle ce territoire. Enfin, la plus grande partie en tout cas. Je vous conduirais à elle si vous voulez, quand votre compagnon sera de retour.

-Merci. Ce serait avec plaisir.

Fin du vingtième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.

Encore un chapitre excellent, rencontre avec la famille Giggi! J'ai hâte de voir la Dame de la Toundra!

Comme d'habitude, deux chapitres qui donnent envie de lire la suite, maintenant ^^

Pas beaucoup de fautes, c'est bien narré, bref ... continues comme ça !!

Chapitre 21:


Kuro arriva finalement, traînait dans sa gueule un herbivore que je ne connaissais pas. Les giggis m'expliquèrent, tout en mangeant, qu'il s'agissait d'un anteka, un herbivore assez commun qui préférait les climats froids.

-Je vois... et c'est bon?

-Bien chur que ch'est bon... répondirent les giggis, leurs petites bouches pleines de viande. Pas auchi bon que le Popo, mais comme ch'est plus dur à attraper...on che contente de cha...

-Le...Popo?

-Oui. C'est un gros herbivore poilu qui vit par ici. Ils se déplacent en groupe de maximums dix individus. Mais comme c'est une proie plus dure à chasser, je n'en prend pas souvent. Expliqua la gigginox.

-Je comprends.

Les giggis finirent leur repas à une vitesse hallucinante. Une fois l'anteka rongé jusqu'à la moelle, leur mère leur ordonna d'aller se cacher dans une petite fissure le temps qu'elle revienne. Les giggis obéirent, et Kuro et moi suivirent la gigginox dehors.

-La tempête s'est calmée... on va pouvoir y aller...

Elle déploya ses ailes membraneuses, et s'envola. Kuro et moi firent de même. Kuro ne semblait pas très à l'aise en l'air.

"Sans doute les écailles de ses ailes qui le gênent..."pensais-je en les regardant. Elles n'étaient pas très épaisses, mais elles avaient l'air dangereuses. 

Le voyage dura un moment, la gigginox nous obligeant  à nous poser de temps à autre pour étudier la situation. Le vent changeait souvent, et elle voulait à tout pris éviter de se retrouver coincé dans une tempête. Après plusieurs phases de vol séparées par les pauses, nous arrivâmes en volant devant une grande falaise de glace. Sa paroi, irrégulière et déchiquetée comme des épines de ronces, laissait deviner la dureté de la vie dans cette terre gelée. La gigginox nous fit signe:

-Nous descendons...

Nous la suivîmes, et nous nous posâmes au sol, au pied de la falaise. Des rochers dépassaient de la paroi gelée, et une grande ouverture s'y trouvait. 

-Je vais vous laisser là. Vous n'avez plus besoin de moi. Bon courage. déclara la gigginox en prenant son envol.

-Merci infiniment! cria Kuro.

Quand elle disparut, le vent glacé souffla de plus belle. Nous nous retournâmes vers l'entrée.

-Bon.. allons-y.

Je prenais la direction de l'ouverture, suivit de prêt par Kuro. Je ne put retenir un sifflement d'étonnement en entrant: c'était une caverne de glace absolument immense, et pourtant lumineuse! La lumière du dehors se reflétait sur la glace, rendant l'intérieur clair comme l’extérieur. Des squelettes de créatures que je ne connaissais pas gisaient ça et là, les os couverts de givre. Un d'entre eux était gigantesque, et couvert d'écailles blanches couvertes de pointes.

-...que..Kuro, tu sais ce que c'est ça? demandais-je en regardant le squelette.

-Aucune idée... je n'ai jamais rien vu de tel...répondis mon compagnon.

-C'est normal... expliqua une voix glacée comme le vent qui mugissait à l'extérieur. C'est un Ukanlos, une créature qui ne vit que dans des territoires gelés comme le mien...

Je sursautais, et regardais autour de moi, tous les muscles tendus. Mais Kuro ne sembla pas effrayé. En tout cas, il l'était moins que moi.

-Dame Blizzard? demanda-t-il d'une petite voix. C'est moi, Kuro...

-Kuro? Le fils de Nura? 

-Oui...

J'entendis un souffle venir derrière moi. Je me retournais, et vis deux yeux bleus qui nous fixaient en brillant. 

"C'est elle?"

La dame Blizzard s'approcha, dévoilant une créature inconnue à mes yeux. Elle avait une tête effilée, et une gueule pourvue de deux crocs couleur ambre. Ses écailles s'imbriquaient les unes dans les autres sans le moindre bruit lorsqu'elle marchait. Le seul bruit que l'on pouvait distinguer, c'était le crissement de ses énormes griffes sombres sur la glace. Les pointes de ses ailes la faisaient ressembler à la paroi de sa grotte. Elle avait une queue souple, parcourue de pointes noires, qui se balançait doucement, et complétait parfaitement son corps blanc comme la neige.

-Que fais-tu ici? demanda-t-elle. Et que fais un cracheur de feu des plaines avec toi? 

Elle me poignardait du regard, et j'avais l'impression de sentir ses deux crocs sur mon cou.

-C'est un ami. Il m'a sauvé la vie... expliqua Kuro. Nous sommes ici pour vous demander conseil...

-...

Elle cessa de nous regarder, et se dirigea vers un promontoire de glace, sur lequel elle s'allongea.

-Je peux bien faire ça pour toi... mais tu es sûr que ce cracheur de feu est digne de confiance?

Sa question me piqua au vif. Mais Kuro me fit signe de ne pas bouger.

-Je réponds de lui devant vous, Dame Blizzard...

"Pourquoi est-il aussi polie avec elle?... elle à l'air plus prétentieuse qu'autre chose..." pensais-je.

-...je vois. Mais je préférerais qu'il sorte tout de même. Les cracheurs de feu ne sont pas recommandables.

C'en était trop, et j'ouvrais la gueule pour protester quand sa patte griffue me plaqua au sol. En un instant, elle m'avait complètement immobilisé, sans que je puisse faire quoi que ce soit.

"Mais quand? Je ne l'ai même pas vu bouger..."

-Surpris? demanda la Dame Blizzard sur un ton inquiétant et supérieur. Je suis la maître ici compris? Alors si tu ne veux pas que je cisaille ce joli petit cou...

Tout en parlant, elle avait placé sa mâchoire au niveau de ma gorge, tout en me maintenant au sol.

-Stop s'il vous plait! cria Kuro. Je suis désolé, mon compagnon ne connait pas les usages d'ici...

La dame Blizzard ne bougea pas pendant quelques secondes, avant de relâcher sa prise.

-Tu as de la chance, mais maintenant, sors.

Elle retourna sur son lit de glace, et Kuro me supplia du regard d'obéir. Je grognais, et me dirigeais vers la sortie.

-Tss...

Une fois dehors, je décidais de prendre mon mal en patience, et me roulais en boule pour moins m'exposer au vent glacé, que je trouvais déjà moins désagréable que la maîtresse de la Toundra.

Fin du vingt-et-unième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.

Pinaise t'écris vite! Encore un chapitre génial, d'excellentes descriptions, bravo!

Un chapitre par jour, tu m'impressiones ^^
Continue comme ça  
Elle est pas commode la Barioth

Ouah déjà !!!   Ben bravo, surtout que c 'est bien fait en plus !!!

Chapitre 22:


Après un long moment en tête-à-tête avec le silence de mort de la toundra, Kuro sortit de la caverne, l'air harassé. 

-...

-...je...je suis désolé. Finit-il par dire. Elle est brutale mais... on peut lui faire confiance.

-...non, qu'est-ce qu'elle t'as dit?

-Elle a dit qu'elle voulait bien nous aider, mais qu'en échange, elle voulait qu'on aille...régler un petit problème...

-Comment ça? 

-Elle veut qu'on aille régler une dispute sur son territoire... deux groupes qui se battent...

-Mais elle nous prend pour quoi? Ses larbins?!

-Ecoute, je sais que sa façon de se comporter peut te paraître... un peu brutale... mais ici, c'est comme ça que les choses marchent... Ici, personne ne donne jamais rien sans attendre quelque chose en retour...

-..mouais. N'empêche qu'elle pourrait être un peu plus conviviale... déclarais-je en grognant. Où allons-nous?

-Je vais faire le guide. Suis-moi.

Kuro prit son élan, et s'envola. Je secouais mes ailes couvertes de neiges, et m'envolais à sa suite. 

"...j'ai l'impression qu'il ne me dit pas tout... elle a sans doute du lui raconter des trucs comme: Les cracheurs de feu sont des débiles incendiaires, gnagnagna.... Pff... tu parles d'une dame..."

-Quelque chose ne va pas? demanda Kuro brusquement.

-Euh...non, tout va très bien! Hum... on est encore loin?

-Non plus trop... Tu vois la paroi là-bas? Logiquement, on va arriver au cœur du problème... 

Ce fut en effet une arrivée "au cœur du problème", puisque quand nous passâmes par-dessus la paroi, ce fut pour se retrouver en plein affrontement entre les deux groupes: Des giapreys et des baggis se ruaient les uns sur les autres et s'entre-tuaient, couvrant la neige de rouge. Déjà, des deux côtés, des wyverns agonisaient sur le sol, les moins amochés essayant de mordre les rivaux qui passaient. C'était probablement, d'après Kuro, une dispute de territoire.

-Bon, il faut qu'on localise les chefs... ça calmera les autres.

J'approuvais de la tête, et parcourais des yeux les wyverns au sol. Ces derniers ne nous prêtaient pas la moindre attention, trop occupés à s'entre-tuer. Des hurlements de douleurs provenaient d'un peu partout, et de plus en plus de sang coulait. 

-....là! Ils sont là! Hurlais-je.

Plus bas, un grand cercle au milieu des combats s'était formé, dans lequel les deux chefs s'affrontaient. Aucun des deux ne semblait gagner, les deux adversaires ayant plutôt l'air se jauger plus qu'autre chose.

-On y va! cria Kuro, tout en amorçant la descente vers les deux rivaux.

Fin du vingt-deuxième chapitre.
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Vache, tu m’impressionnes en ce moment, t'écris super vite !!! Et pas pour écrire nimp en plus ^^
Pressé de voir le combat qui va suivre !!!

Continue comme ça 

Chapitre 23:


La première chose à faire fut de séparer les deux adversaires. Et pour ça, rien de telle qu'une boule de feu bien placée. Quand elle s'est écrasée entre les deux wyverns, ils ont sursauté et fait un grand bond en arrière, nous laissant la place à Kuro et moi pour nous poser. Les deux clans avaient arrêté de se battre, pour se rassembler derrière leur chef respectif.

-Qui êtes-vous? Demanda le Giadrome. Que fait un cracheur de feu ici?!

-On s'en fout! Hurla le Grand Baggi. Je vais t'étriper vite fait!

-Essaye un peu! Répondit le Giadrome.

-Stop! Cria Kuro. Cet affrontement n'a ni queue ni tête! Vous allez juste vous entre-tuer!

-Silence! Hurlèrent les deux chefs wyverns. Tu ne sais pas de quoi tu parles! Reste en dehors de ça!

-Mais la Dame Blizzard nous...

-Qu'elle vienne elle-même si elle a quelque chose à nous dire!

Sur le coup, j'étais d'accord avec eux, mais le peu que j'avais vu du caractère de la dame Blizzard m'avait convaincu qu'elle serait plus énervée qu'autre chose si nous revenions sans avoir accompli notre "mission". Je soufflais quelques flammèches, afin d'attirer l'attention sur moi.

-Au lieu de vous hurlez dessus, expliquez-nous le problème.

-Et pourquoi devrions-nous en parler à des étrangers? demanda le Giadrome.

-Il a raison! hurla le Grand Baggi.

D'autres flammèches s'échappèrent de ma gueule.

-Je ne sais pas ce que l'on vous a raconté au sujet des "cracheurs de feu", mais si vous continuer, je vais rendre les rumeurs encore plus terrifiantes....

Je les fixais tous les deux, afin qu'ils comprennent bien le message. Après un long silence, le Grand Baggi prit la parole:

-Nos femelles et nos petits meurent de faim. Les proies se font de plus en plus rares...

-Les nôtres aussi! Cria le Giadrome, parce que vous venez sur notre territoire!

-Mensonge! C'est vous les fautifs! Rétorqua le Grand Baggi.

-Assez! Hurlais-je. La question n'est pas de savoir qui est le fautif, mais comment résoudre le problème!

-Et comment comptes-tu t'y prendre? demandèrent les deux chefs.

-Et bien...nous pourrions...

Le problème était que je n'avais aucune idée de comment améliorer la situation. 

-...je sais! déclara Kuro. Nous pourrions rameuter des troupeaux de ce côté-ci de la toundra!

Les deux chefs parurent intéressés par l'idée, et ils firent signe à Kuro de continuer. Intérieurement, je remerciais Kuro de son intervention. Celui-ci gratta la neige avec une de ses griffes:

-La vallée dans laquelle nous sommes est ici. Il y a trois entrées, deux mènent à vos territoires, et la dernière va vers le Nord. Si je ne me trompe pas, les troupeaux de Popos passent au Nord pour revenir ici après avoir donné naissance aux petits. Ce qu'il faudrait faire, c'est forcer un troupeau à emprunter cette troisième entrée pour que vous puissiez le prendre en tenaille une fois qu'il sera dans la vallée...

-Bonne idée. Mais qui fera les rabatteurs? Demanda le Giadrome.

-Nous pourrions nous en charger. Déclarais-je. En plus, depuis les airs, nous pourrions vérifier aisément la position du troupeau.

-Bonne idée. Mon clan accepte votre proposition. déclara le Grand Baggi.

-Et le mien de même. ajouta le Giadrome.

Fin du vingt-troisième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.

Encore !!! Mais tu vas m'epuiser les yeux ^^
Franchement nickel, ça gère
Y'a pas eu de combat, mais la solution qu'il ont trouvée me parait intéressante pour la suite

Continue !!

Chapitre 24:


 Tout fut organisé conformément à l’idée de Kuro. Les deux clans rivaux attaqueraient le troupeau dès qu’il entrerait dans la vallée. Tout ce que Kuro et moi avions à faire, c’était d’effrayer le troupeau en question pour qu’il aille vers l’entrée nord de la vallée.


« Une partie de plaisir en somme… » Pensais-je tandis que Kuro m’amenait vers là où nous devions trouver le troupeau.

En soit, j’avais raison. Pousser les popos dans la bonne direction allait être simple, tant ces herbivores étaient craintifs d’après ce que l’on m’avait dit. En attaquer un seul suffisait généralement à semer la panique.

-…nous arrivons ! me cria Kuro. Tu les vois là-bas ?

Plus loin, les blocs de glace laissaient la place à une plaine enneigée, d’où dépassaient des touffes vertes et brunes de végétations. Je plissais à peine les yeux, et voyais les fameux Popos : Assez grands pour la plupart, couverts de poils bruns, une petite trompe entourée par deux défenses impressionnantes, mais conçues pour fouiller sous la neige à la recherche de nourriture et non au combat. L’air docile, ils paissaient tranquillement, les adultes entourant les petits.

-Je les vois.

-Tu te souviens du plan ?

-Tu me l’as déjà fait répéter trois fois…

-Ah oui ?...mieux vaut trop que pas assez.

-Mouais… bon, on y va ?

Kuro approuva d’un signe de tête, et partit sur le côté. Il fallait contourner le troupeau pour le pousser dans la bonne direction, ce qui me permit d’estimer leur nombre.

-…il doit y en avoir au moins une centaine…

-C’est l’unique moment de l’année où il y a un tel rassemblement. Expliqua Kuro. Comme la nourriture est abondante ici, ils peuvent y rester en grand groupe. En temps normal, ils forment de tous petits groupes….

-Je vois. Les deux clans vont pouvoir se débrouiller ?

- Aucun souci à te faire. Leur objectif n’est pas de tous les massacrer. Ils vont juste attraper ceux qui auront plus de mal à fuir, et laisseront les autres partir. C’est comme ça qu’ils fonctionnent.

Nous avions fait le tour du troupeau, et restions à quelques centaines de mètres des premiers herbivores. Il ne nous restait plus qu’à attendre le signal. Après quelques minutes d’attente, un hurlement se fit entendre, en provenance des glaciers.

-On y va !

Je rugissais, et fonçais sur les paisibles animaux, qui levèrent la tête d’un coup, et paniquèrent aussitôt. Kuro, plus rapide que moi, se jeta sur le premier à sa portée et lui taillada le dos à coups de griffes. L’animal s’écroula en meuglant, et les autres se ruèrent vers les glaciers.

« Parfait ! »

Je continuais ma course. Les premiers popos atteignirent l’entrée des glaciers et s’y engouffrèrent comme une marée de poils. Quand le dernier y entra, des baggis et des giapreys vinrent à mes côtés.

-Bien joué. Déclara un des giapreys.

-N’en laissez pas sortir un seul compris ?

-Tu nous prends pour qui ? Rétorqua un baggi. Pas un seul ne retournera là avant l’hiver 
prochain !

-Bien.

Je m’envolais, afin de suivre le troupeau depuis les airs. Tout se passait comme prévu, les glaciers ne laissant qu’un chemin possible jusqu’à la vallée, et des groupes de baggis et de giapreys veillant à pousser le troupeau vers elle. Je décidais de prendre un peu d’avance, et de me rendre à l’entrée Nord de la vallée. Les deux chefs devaient y être, attendant l’arrivée du troupeau.

-Tout est parfait….hum ? Qu’est-ce que ?...

Je regardais autour de moi. L’entrée. Où était l’entrée Nord ?

-Elle devrait être visible d’ici… je ne me suis pas égaré ?

Je regardais encore autour de moi, de plus en plus inquiet. Rien. Le passage Nord de la vallée avait disparu du paysage.

-Mais… mais comment est-ce possible ?

Des rugissements me firent tourner la tête. Le chef Baggi et le Giadrome s’injuriaient en bas, là où devrait débuter le passage Nord. Je les rejoignais.

-Que se passe-t-il ? Demandais-je en me posant au sol.

-Le passage a été bloqué ! hurla le Grand Baggi. Une avalanche l’a complètement bouché !

-Comment ? Mais qui aurait pu faire ça ?

-Je suis sûr que c’est de ta faute ! hurla le Grand Baggi au Giadrome.

-Comment oses-tu ? Je n’aurais jamais fait une chose pareille !

-Allons messieurs du calme ! Il doit y avoir une explication…

Un rire nous fit lever la tête. Trois créatures grises et blanches, la tête massive et le corps couvert de neige nous fixaient depuis un surplomb en ricanant.

-Vous ! Hurlèrent les deux chefs à l’unisson.

-Qui est-ce ?

-Nous sommes des barroths des glaces, cracheur de feu, et nous sommes impressionnés de la manière dont ton petit camarade au corps sombre a trouvé une solution au problème que nous avions causé en faisant fuir les proies du territoires de tous ces petits carnivores étroits d’esprit …

-C’était vous ?! Cria le Giadrome. Mes fils meurent de faim par votre faute !

-Et alors ? Ici, c’est la loi du plus fort, du plus intelligent. On aurait préféré que vous vous entre-dévoriez gentiment pour ensuite achever les survivants et récupérer vos territoires, mais ces deux wyverns volants sont arrivés…

-Bande de… Je vais vous étriper ! Hurla le Grand Baggi. C’est vous qui avez bouché le défilé je parie !

-Tout juste. Répondit l’un des Barroths. Et si vous ne trouvez pas une solution rapidement, le troupeau va vous passer sous le nez…

« Ils ont raison… si on ne débouche pas le passage, ça n’aura servi à rien… »

-Toi, le cracheur de feu! Tu vas t’en charger ! ordonna le Giadrome.

-Pas si vite…

Les trois Barroths sautèrent du surplomb et s’approchèrent, menaçants.

-Comme si on allait le laisser gentiment faire fondre toute cette neige et cette glace qu’on a fait 
tomber…

Je reculais, le cerveau en ébullition. Il fallait trouver une solution, et vite.

-Et comme si on allait rester sans rien faire… déclara le Grand Baggi, tandis qu’il se mettait en travers de leur route, le Giadrome à ses côtés. Vous ne nous empêcherez pas de nourrir nos 
clans !

-On va voir ça… répondirent les trois Barroths, qui grattèrent la terre gelée. Une fois les deux 
chefs morts, s’occuper de la piétaille sera un jeu d’enfant…

-Cracheur de feu, occupe-toi de déboucher le défilé. Ne te soucie pas de nous ! ordonna le Giadrome, avant de se ruer sur les trois wyverns massifs, le Baggi le suivant.

Fin du vingt-quatrième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.
Je signale que je ne serais pas en mesure de poster durant 2 semaines  
Donc j'espère que ce chapitre vous tiendra en haleine d'ici-là (je suis machiavélique...  )
D'ici là, portez-vous bien ^^

Bon chapitre, t'as une bonne inspiration


2 semaines ?? Ouais ça va être long vu la fin du dernier chapitre ^^


Bravo, continue

... Génial! Tes chapitres sont sublimes, mais je ne les ai pas lu avant aujourd'hui! Félicitations!

Chapitre 25:


Ma première réaction fut d'ouvrir la bouche pour protester, mais je ravalais mes paroles en voyant les trois Barroths charger, têtes baissées, raclant la glace. Je battais des ailes pour me poser sur un rebord rocheux qui dépassait de la paroi. Les trois Barroths se séparèrent pour prendre chacun en chasse l'un d'entre nous. Le grand Baggi et le Giadrome n'avaient aucun mal à éviter les gros wyverns, leur agilité  sur la glace rivalisant avec la vitesse de leurs agresseurs. Moi par contre, j'étais loin d'être dans mon élément.

"Ils devraient pouvoir se débrouiller..."

Le sol s'effondra sous mes pattes. Le Barroth avait frappé la paroi avec sa queue, provoquant l'effondrement du rebord sur lequel je m'étais posé. Battant frénétiquement des ailes pour prendre de l'altitude, j'ouvrais de grands yeux écarquillés quand je le dis sauter, et m'asséner un monstrueux coup de tête dans l'estomac, qui me coupa le souffle. le choc m'envoya contre la paroi, sur laquelle je me mit à glisser en direction du sol.

"L'enfoiré... il m'a surprit..."

J'attendais le choc inévitable avec le sol, quand une masse me frappa avant que je m'écrase et me plaqua contre la paroi gelée, qui craqua. Le Barroth, plutôt que d'attendre que je m'écrase, m'avait intercepté dans ma chute et m'avait encastré dans la paroi.

-...Salaud....marmonnais-je, le souffle coupé.

Le Barroth ne parut pas intéressé, et il recula à toute vitesse, avant de gratter le sol.

-Voilà le deuxième service! Beugla-t-il en baissant la tête.

Je tentais de m'extirper, mais avant que le barroth puisse charger, une forme noire se jeta sur lui.

-Kuro! 

-Ne t'occupes pas de nous! cria Kuro. Concentre-toi uniquement sur le plan!

-Je...

J'hochais la tête, et au prix d'un effort conséquent, me dégageait de la paroi en maugréant. Titubant sur mes pattes, je trottinais aussi vite que je pouvais vers la neige et les gravats qui  obstruaient le passage.

Fin du vingt-cinquième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.

Chapitre 26:


Une fois face aux débris, j'inspirais, sentant la chaleur monter dans mon ventre, pour venir vers ma gorge.

"Accumuler... puis tout relâcher!"

J'ouvrais la gueule, sentant la chaleur passer entre mes crocs. Le flot de feu s'heurta à la glace, qui se mit à fondre aussitôt. Mais le passage serait trop petit...

"Je dois augmenter la cadence..."

Mes flammes redoublèrent d'intensité, et la glace partit en vapeur encre plus vite. Tout se passait bien, malgré les quelques pierres qu'il me fallait détruire ou pousser pour dégager le passage. Mais au bout d'un moment, ma gorge me fit souffrir, d'abord un petit peu, puis de plus en plus. Je toussais, à tel point que je cru m'étouffer. 

-"Kof, kof..." Ma gorge...

Je regardais devant moi. J'étais loin d'avoir fini. Je regardais en arrière. Je ne voyais déjà plus les combats, mais j'entendais encore le fracas que faisaient les combattants.

-...aller! Je ne dois pas me relâcher!

Afin de laisser le temps à ma gorge, je décidais de progresser en détruisant les obstacles avec ma force brute. Ce qui se révéla... difficile.

-Ah!

Mon épaule frappa les gravats, mais ce fut bien moins efficace que mes flammes. Je donnais des coups de queue dans la paroi, mais elle ne se fissura qu'après un long moment. 

-J'avance pas...

Je sentis un frisson dans mes pattes.

-Hum?

Je regardais le sol, sentant le frisson s'intensifier. Le sol tremblait.

-...le troupeau! Il approche!

Ce n'était pas le moment de me plaindre. Mes flammes s'écrasèrent de nouveau sur la paroi, réveillant la douleur dans ma gorge. Mais je n'avais plus le temps de penser à moi.

"Pourquoi fais-tu ça?"

-Hum?

Une voix venait de résonner dans ma tête, l'espace d'un instant. Mais le tremblement s'intensifia, et je me concentrais de nouveau sur ce que je faisais. Mais le mur de glace et de pierres semblait s'étendre à l'infini.

"Bon sang, mais ça n'a pas de fin?!"

-...plus vite! cria une petite voix.

-On y est presque! ajouta une autre.

C'est alors que déboulèrent des baggis et des giapreys, qui labouraient les gravats pour dégager le passage. Soulagé, je compris que j'avais réussi ma part du travail. La vallée n'était plus loin.

-Cracheur de feu! cria un giaprey. Nous nous chargerons du reste! Va prévenir nos chefs que nous sommes prêts!

-Compte sur moi! Bonne chance!

Je m'envolais, comme libéré d'un poids, avant de repartir vers là où se battaient les autres.

Fin du vingt-sixième chapitre.
Vos commentaires, critiques ou autres sont évidemment les bienvenus.

Chapitre 27:


Malheureusement pour moi, le spectacle qui s'offrit à moi fut moins glorieux que celui que j'avais imaginé. Les trois Barroths, loin de renoncer, acculaient mes compagnons sans leurs laisser le moindre temps mort. Une boule de feu leurs fit remarquer ma présence, et ils cessèrent d'attaquer.

-Vous avez perdu! hurlais-je. Le passage est dégagé!

Ils restèrent silencieux, avant de tourner les talons.

-On se retrouvera! cria l'un d'eux.

-Tu peux compter là-dessus! ajouta un autre.

Ils disparurent, creusant un trou qui se reboucha quand ils partirent. Je me posais à côté de Kuro, qui semblait épuisé.

-Ça va?

Il hocha la tête.

-Ils étaient pas si durs que ça à frapper, mais on aurait dit qu'ils étaient infatigables...

Je regardais les deux chefs, qui semblaient un peu amochés aussi, mais pas mourants. 

-Alors?...haleta le grand Baggi.

Je leur expliquais rapidement la situation. Le sol tremblait de plus en plus, signe que le troupeau n'était plus loin.

-On devrait y aller...

Tous hochèrent la tête. Kuro et moi prirent notre envol, tandis que les deux chefs empruntaient le passage. Quelques minutes après, Kuro et moi observions les deux camps s'attaquer aux Popos, retrouvant ainsi la nourriture dont ils avaient été privés. 

-Et bah voilà... fis-je en souriant. On peut retourner voir l'autre...

-Un peu de respect tout de même. Fit Kuro. Mais oui, on va pouvoir y retourner.

Nous restâmes un moment à observer les deux clans chasser, avant de repartir vers le domaine de la Dame blanche.

Fin du vingt-septième chapitre.
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Chapitre 28:


Nous arrivâmes enfin devant la caverne de la Dame Blanche, et un rapide regard de Kuro me fit comprendre que j'allais encore devoir rester à l'extérieur.

-Pfff.... grommelais-je en soufflant les flocons qui se posaient sur mon museau. J'espère qu'au moins ça va prendre moins de temps que la dernière fois....

Je continuais de grogner quand Kuro ressortit de la grotte, et me demanda d'entrer, m'expliquant que la Dame de la Toundra voulait me voir.

"J'espère juste qu'elle va pas me plaquer au sol comme la dernière fois..."

Quand je fus en face d'elle pour la deuxième fois, elle ne semblait pas avoir perdu son air supérieur. Elle attendit un moment avant de m'adresser la parole:

-J'ai cru comprendre que tu avais aidé pour résoudre le problème, cracheur de feu.

-Mouais....

-...je voulais te remercier pour cela. Tu n'est peut-être pas aussi inutile qu'insolent.

Je me retenais de lui faire entendre le fond de ma pensée, et me contentais de serrer les crocs. 

-Quoi qu'il en soit, un marché est un marché. Je vais vous aider.

Kuro la remercia d'un signe de tête, et lui tendit l'écaille violette qu'il m'avait montrée. Elle la regarda un moment, la renifla, et après l'avoir regardée sous tous les angles, elle regarda Kuro.

-...tu es sûr que c'était sur les lieux?

-Absolument certain.

La dame blanche baissa la tête, visiblement perplexe. Kuro lui, trépignait d'impatience. 

-....alors? finissais-je par demander, pressé de mettre fin à ce moment stressant.

-...alors il se trouve que celui qui a tué ta mère, Kuro, risque d'être compliqué à trouver... 

-Pou...pourquoi ça? demanda Kuro, l'air encore plus stressé.

-Parce que cette écaille provient d'un vêtement humain.

Fin du vingt-huitième chapitre.
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Quoi?????!!!!!!  
On s'est tous fait avoir! Un humain la tué!! J'y crois pas!!!  
Bonne Chance pour la suite

Chapitre 28:


Kuro sembla se briser comme une brindille à cette nouvelle. 

-Un humain... un humain... 

M'approchant de lui, j'essayais d'attirer son attention, son air m'inquiétant.

-Hey! Reste avec nous! Où st le problème?

Il me dévisagea comme si j'étais un sinistre crétin.

-Le problème? Mais il est partout le problème! 

Il se redressa, furieux.

-Un humain! Un misérable ver de terre! Maman, morte à cause de la lâcheté de ses parasites...

Il tremblait, l'air désespéré et au bord de la crise de nerfs, si il n'y était pas déjà.

-Elle était la maîtresse de la forêt, la dame des ombres, la griffe nocturne... et on était heureux... heureux...

Il se tourna brusquement  vers la Dame blanche, qui sembla deviner sa question:

-C'est un de ces humains couverts de peaux de monstres. Il utilise un de ces bâtons de fer qui sente la cendre...

Il se tut, avant de partir vers la sortie.

-Où vas-tu? Demandais-je.

Il ne répondit pas, et arriva à l'entrée.

-Kuro!

Il s'immobilisa, et me regarda à peine. Ses yeux brillaient d'une lueur inquiétante...

-Tu ne devines pas? Je vais aller chercher l'ordure qui a fait ça... et quand ce sera fait, je le ferais souffrir...

Avant que je puisse répondre, il sortit. Je me retournais vers la Dame blanche:

-Comment pouvez-vous rester là après lui avoir dit ça?! Des humains comme ce que vous avez dit, il en existe des dizaines! Il ne pourrait jamais le retrouver!

Elle ne répondit pas, ce qui me mit encore plus en colère. Un nuage de fumée s'échappa de mes naseaux:

-Répondez-moi!

Elle grogna pour m'imposer le silence:

-Assez! Je n'ai pas d'explications à te fournir cracheur de feu. Déclara-t-elle d'un air supérieur.

C'en fut trop pour que je garde mon calme. Une langue de feu s'écrasa à quelques centimètres de son lit de glace.

-Si les mots ne vous feront pas parler, la force le fera!

Elle me fixa avec colère, et descendit lentement de sa couche.

-Tu regretteras ça, cracheur de feu...


Fin du vingt-neuvième chapitre.
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Un jeune Rathalos n'a aucune chance de vaincre une Barioth bien expérimentée, peu importe la faiblesse.
Il va avoir mal, bon chapitre sinon, quelque chose me dit que Kuro va quand même trouver facilement celui qui a fait ça.

Feu contre glace, jeunesse contre expérience.
Excellent chapitre!