Le prince des cieux

Très bon chapitre, encore une fois. Je suppose que les Congas ne seront pas seuls, on aura leur chef, non?

très bon chapitre .un Rathalos combattre des congas avec son odorat .j'ai hâte de voir la suite

Super chapitre! Le nom que je t'ai donné c'est géniale j'ai gagné! (Où est mon cadeau). Je plaisante je ne veux rien en retour mais Kuro c'est du japonais et en français sa veut dire noir et comme le Narga est noir ça lui convient parfaitement. Bref j'ai hâte de voir la suite.

Chapitre 14 :

 
Le lendemain, je fus réveillé par un piaillement impatient. Le nargacuga était là, le regard brillant, et il tremblait. Après, difficile de savoir si c’était à cause du stress ou à case de l’excitation.

_Bonjour Kuro… murmurais-je entre deux bâillements.

_Bonjour ! Me répondit-il avec un grand sourire. Bien dormi ?

Je me relevais et secouais la tête, pour me réveiller.

_Oui…merci. Laisse-moi le temps de boire un coup et j’arrive.

Ceci fait, le nargacuga et moi sortîmes de l’arbre géant. Toute la forêt brillait d’un éclat émeraude, presque irréel.  Le vent chaud faisait danser l’herbe et les feuilles, comme un immense animal endormit qui frémissait sous la caresse de la brise. Le nargacuga, impatient, sautillait devant moi.

_Je vais t’emmener là où ils se sont installés.

Il marqua une pause, avant d’enchainer, sur un ton plus sérieux :

_On va le faire… Maman… regarde-moi…

Je souriais. Ce petit wyvern plein d’énergie me voyait comme un sauveur, ou du moins c’est l’impression que ça me faisait. Après un long moment passé à marcher entre les arbres, l’odeur désagréable d’hier me revint aux narines. On pouvait voir des traces de griffures sur les troncs, quand ceux-ci n’étaient pas couverts d’excréments nauséabonds. Plus nous avancions, plus l’odeur devenait désagréable. Un genre de brouillard jaunâtre apparut.

_C’est quoi ce…enfin ça ? Demandais-je en désignant le brouillard.

Kuro, l’air dégouté, soupira :

_C’est leur… enfin… leur…

_Bon laisse tomber j’ai compris. Disais-je en m’approchant. A peine le « brouillard » était rentré dans mes narines que ma tête se mit à tourner.

« Oh la la… ça va pas être aussi simple que prévu… »

Je faisais de mon mieux pour ignorer l’horrible parfum, et je continuais à avancer. Kuro n’avait pas trop de mal, et avançait d’un bon pas, sautant de branches en branches. Elles étaient trop serrées pour me permettre de voler sans risques.

« Il a sans doute dû s’habituer à l’odeur… »

Il passa au travers d’un nuage jaune, et toussa comme si il allait s’arracher les poumons.

« Ou pas… »

_Tu vas bien lui? Demandais-je.

Il me regarda avec un sourire forcé. Des larmes dégoulinaient de ses yeux.

_Tout va bien… ça pique juste un peu...

_...n’en fais pas trop d’accord ? Je suis là pour t’aider.

Il me sourit davantage.

_Je sais. Mais je ne veux pas te laisser tout le boulot non plus…

Un drôle de cri, suivit de plusieurs semblables commencèrent à retentir dans la forêt.

_...on est plus très loin. Ils doivent être en train de manger. C’est une bonne chose, et aussi une mauvaise…

_Ah ? Pourquoi ça ?

_Bah… une fois qu’ils ont mangé, ils sont un peu moins attentifs. La plupart du temps ils s’endorment. Mais le problème, c’est que comme ils mangent un peu n’importe quoi, ils sont un peu ballonnés après leur repas…

_Oh… je vois le problème. Enfin, je le sens.

Nous continuâmes notre route, en silence cette fois. Si les congas n’étaient plus loin, la discrétion était de mise. Nous fûmes bientôt à quelques mètres d’eux, dissimulés par les broussailles qui avaient survécu à leur invasion. Une grosse troupe, d’une trentaine d’individus, se chamaillait pour un tas de champignons et de fruits divers.

_Donne-moi ça toi ! Beuglait l’un d’eux à un autre. C’est à moi !

_Même pas en rêve ! Il est à moi !

L’autre sauta sur son congénère, et tous deux roulèrent par terre sur plusieurs mètres, secouant les autres.

_Mais qu’est-ce qu’ils ont ? Maugréa un autre, qui mâchonnait un fruit.

_Oh ! Il a un champignon de roi ! S’exclama l’un d’eux.

_Un champignon de roi ?! s’écrièrent tous les autres d’une seule voix, avant de se ruer sur les deux qui se battaient, espérant récupérer le dit champignon. Le reste ne fut qu’une espèce de mêlé générale.

Dans notre coin, nous contemplions la scène, avec un air surpris et désolé.

_...ils sont vraiment…

_Stupides ? Compléta Kuro. Oui c’est vrai… Mais une fois que leur chef est là, c’est une autre histoire…

_Où est-il d’ailleurs ?

_Je ne sais pas… c‘est étrange. D’habitude, il est toujours avec le reste du groupe… Mais bon, autant en profiter pour mettre notre plan au point.

_Que proposes-tu ?

_Et bien, le groupe obéit au chef, alors la meilleure chose à faire, c’est de le forcer le chef à leur ordonner de partir, ou le faire partir lui-même. La troupe suivra.

Une ombre se dressa derrière nous.

_Et comment comptez-vous faire ça ? Dit une voix, emprunte de provocation.

Par réflexe, Kuro et moi firent un bond en avant, et nous nous positionnâmes dos à dos, Kuro face aux congas, stupéfaits, et moi face à leur chef, qui me dominait d’un mètre et s’approchait doucement.

_Je te croyais partit… dit-il avec menace à Kuro.

Il fit signe à ses congénères et ceux-ci se dirigèrent vers nous en grognant. Lui se posa lourdement sur le côté, et bailla.

_Je suis trop fatigué… occupez-vous d’eux.


Les congas grognèrent de plus belle. Je me retournais face à eux, et regardait Kuro du coin de l’œil. Il était déterminé, et je l’étais tout autant. Les congas gesticulèrent, et foncèrent vers nous.

Fin du quatorzième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.
Et encore merci à tous ceux qui suivent ma fic 

Chapitre 15


-Kuro ! Couvre-moi !

Le nargacuga sauta en arrière, et se retrouva dans les arbres, me laissant face aux premiers assaillants. Je fis un tour sur moi-même, et la masse de ma queue tournoya, frappant les trois premiers congas qui s’étaient rués sur moi. Mes crocs se refermèrent sur l’épaule du quatrième, qui hurla. Je le soulevais, et l’envoyait balader.

-Beurk ! Quel goût immonde !

Ma réflexion fut interrompue par le couinement d’un autre conga, qui sauta vers moi, griffes dehors. Je fis un pas en arrière. Un mouvement que j’avais appris en observant Maman, les quelques fois où j’avais chassé avec elle.

« Un pas en arrière pour prendre de l’élan et perturber l’adversaire… et tout d’une seule détente, pour ne pas lui laisser le temps de réaliser… »

Quand le conga fut à portée, tout se déroula en un instant. Mes serres griffèrent la terre, et je m’envolais, l’espace d’une seconde, en tournant et en cabrant le dos, mon corps formant un grand anneau. Ma queue frappa le conga sous la gorge, et il vola, la mâchoire brisée, avant de s’écraser sur ses congénères.

-Oh ! Bien joué ! s’exclama Kuro, impressionné par ma performance.

-Merci. Répliquais-je en me posant et en regardant comment il s’en sortait.

Lui repoussait sans grosses difficultés les congas qui essayaient de l’attraper dans les arbres. Il utilisait sa queue comme balancier, et s’en servait également pour envoyer les congas au sol.

-Tu t’en sors ? Demandais-je.

-Ne t’en fais pas pour moi ! On n’en n’a pas encore fini !

J’hochais la tête, et me reconcentrais sur les congas en face de moi. Ils affichaient un air furieux, et couinaient des trucs. Ils articulaient mal, mais je comprenais facilement qu’il s’agissait d’insultes à mon égard. Ce fut bientôt une telle cacophonie qu’elle me donnait mal au crâne.

-Allez… Amenez-vous au lieu de discuter! Hurlais-je à leur intention.

Tous affichèrent alors un air menaçant, et me tournèrent le dos, me présentant leur arrière-train.

« Ils se moquent de moi ?! »

-Si vous le prenez comme ça !

Je fonçais vers eux. Kuro hurla :

-N’y vas pas ! C’est un…

Piège. Et je m’étais jeté dedans à toute vitesse. Il y eut un bruit, et un nuage jaunâtre se dirigea vers moi, qui tentais de freiner.

« Non pas ça ! »

Trop tard, le nuage avait couvert la distance qui me séparait des congas, et je me retrouvais à l’intérieur des gaz mêlés d’une troupe entière de congas.

« Ne pas respirer… réfléchis… »

M’envoler ? Trop risqué. Je risquerais de me cogner contre un arbre. Continuer vers les congas ? Autant se jeter dans le vide. Reculer ? Est-ce que j’aurais le temps avant de ne plus pouvoir retenir ma respiration ? J’entendais déjà les congas venir vers moi, insensibles à leurs propres flatulences. Une idée dangereuse me vint à l’esprit.

« …il me reste que ça… »

Une étincelle, un flash, et une explosion. Les congas hurlèrent, alors que le gaz prenait feu. Heureusement, aucun arbre ne prit feu, l’endroit étant trop humide pour que le feu prenne correctement. Projeté, je me relevais en gémissant. Malgré mon affinité avec le feu, la déflagration ne m‘avait pas épargnée. Mais elle avait au mieux, terrassée les congas qui étaient trop prêts, au pire, rendant fous de terreur les autres.

-Feu ! Cria l'un d'eux.

-Feu ! Feu ! Reprirent les autres en cœur.

« Ils ont peur du feu… au point d’en devenir encore plus débiles…. »

En effet, « Feu » était devenu le seul mot qu’ils semblaient capables de prononcer. Ils sautaient dans tous les sens, se roulaient par terre, montaient dans les arbres. Mes flammes les avaient rendus hystériques. Kuro descendit, un air mécontent sur le visage.

-T’aurais pu mettre le feu à ma forêt !

-Désolé, j’avais pas vraiment d’autre option !

Il fit la moue, et regarda les congas qui paniquaient.

-Assez !

Les congas s’immobilisèrent comme s’ils étaient la même créature, et nous nous retournâmes. Le chef Conga s’était relevé et nous fixait avec colère.

-Je vais écraser moi-même ces deux insolents qui m’empêchent de faire ma sieste. Regardez comment on se débarrasse des nuisibles ! hurla-t-il à ses congénères.

Ceux-ci, qui semblaient s’être repris, se frappèrent la poitrine en beuglant.
-Ouk, oui chef !

-Ouk, ouk !

Ce fut de nouveau un concert de cris, mais de cris hargneux cette fois, et les congas nous encerclèrent, le chef et nous, comme pour délimiter une zone de combat. Lui s’approcha lentement, en nous toisant comme deux insectes.

-Je suis très énervé… non seulement vous m’empêchez de dormir, mais en plus, vous avez fait du mal à mes compagnons…

Il se redressa, et se trémoussa en hurlant.

-Je vais vous massacrer !

Kuro ne cilla pas, et répliqua avec froideur :

-Toi et tes compagnons, vous avez blessé ma forêt. Je ne vous le pardonnerais jamais !

Sans attendre davantage, le nargacuga se rua sur le chef conga.

Fin du quinzième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.

Ah, un chapitre avant 22 heures... Excellent, continue!

Chapitre 16:

Quand Kuro se jeta, toutes griffes dehors sur le congalala, j'aurais juré voir le singe sourire. Il se décala pour éviter l’attaque, a une vitesse dont je ne l'aurais pas cru capable. Je m’apprêtais a tenter ma chance a mon tour quand Kuro se tourna légèrement vers moi:

-Non! Je m'en charge! Empêche juste les petits de me gêner!  

Le ton de sa voix et son regard se dissuadèrent d'essayer de le convaincre. Mais la surprenante agilité du singe géant ne me rassurait pas.

"...bah, Kuro est au moins aussi agile que lui. Il devrait pouvoir se débrouiller..."

Kuro se retourna vers le congalala, qui fit une chose plutôt inattendue vu la situation: il s'allongea sur le flanc, et bailla de nouveau.
-Qu'est-ce que tu crois faire gros porc? grogna Kuro, visiblement au bord de la crise de nerfs.

-Tu ne peux pas me vaincre. Tu es rapide, mais pas autant que ta mère. Elle est morte en laissant un incapable derrière elle... tant pis pour elle.

Kuro trembla de colère, et en un instant, se ramassa, prêt a bondir. Mais une manœuvre aussi étrange cachait forcement quelque chose.

-Non Kuro! Ne...

Mais le nargacuga ne m’écoutait plus. Ses yeux brillèrent d'un éclat rouge comme des charbons ardents, et un éclair de peur passa dans les yeux du congalala, ainsi que dans ceux de ses congénères, qui reculèrent, effrayés. Mais leur chef ne bougea pas. Kuro inspira, et poussa un cri qui me glaça le sang.

-Groah! 

Il sauta droit sur le singe, toujours en rugissant. Le congalala se redressa, et gonfla son ventre, sur lequel les griffes de Kuro frappèrent. Le son du choc m'indiqua que la peau du singe était bien plus solide que ce que je pensais. 

-Roah!

Kuro se déchaîna, et le singe dut tenir bon pour ne pas se laisser emporter par cet océan de rage aveugle. Les griffes passaient et repassaient sur la surface rugueuse, laissant des traînées d’étincelles a chaque coup. Des morceaux de peau grise commencèrent a voler. Les griffes de Kuro attaquaient le ventre du singe. Les congas n'osaient pas approcher.

"Il va l'avoir!' pensais-je.

A tort, puisque d'un coup, le singe rentra le ventre, se redressa, et tenta d’écraser Kuro, qui sembla reprendre ses esprits.

-Que?... marmonna-t-il, comme s'il venait de se réveiller.

-Kuro! Ne reste pas la! hurlais-je. 

Kuro roula sur le coté, évitant de peu l’énorme plaquage du singe. Mais en roulant, Kuro heurta un arbre, qui le sonna. Le singe se releva, et s'approcha.

-Kuro! 

Je m’apprêtais a le rejoindre, mais les congas me barrèrent la route. Kuro essayait de se relever, sans grand succès. 

-Tu m'as surpris petit... Mais de toute façon, cette foret ne sera jamais a toi, même si tu me battais. 

Kuro leva un sourcil, visiblement perturbé. 

-...on dirait que ça ne t'as pas traverse l’esprit: pourquoi ta mère est tombée malade du jour au lendemain...

-Je sais parfaitement pourquoi, croassa Kuro. Vous avez pollué les rivières de la foret, et elle est tombée malade a cause de l'eau! 

Le congalala gloussa, tandis que je repoussais les congas du mieux que je pouvais. 

-Ta mère n’était pas stupide. Elle n'aurait jamais but de l'eau qu'elle n'aurait pas sut pure. Non, c’est autre chose qui l'a rendue malade, et l'a tuée...

Kuro s'immobilisa, comme si le temps s’était arrêté pour lui. Il remua encore plus, et essaya de se relever de nouveau.

-Qu'est-ce qui l'a rendue malade?! Dis le moi!

Mais pour toute réponse, le singe leva une grosse patte griffue, et déclara simplement: 

-Tu lui demanderas toi-même.

La patte s'abattit. Un flot de sang gicla, et Kuro s'immobilisa totalement, une mare rouge s’élargissant sous lui. 

-Kuro...

Mon sang ne fit qu'un tour, et mon corps me parut plus chaud que les flammes qui jaillirent de ma gueule, alors que je rugissais a m’en arracher les poumons.


Fin du seizième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.

Toujours excellent, et un nouveau chapitre en plein jour! Ta fic est géniale!

Chapitre 17:

Mon rugissement s'accompagna d'un nuage de feu, qui balaya les congas. Le peu de confiance qu'ils avaient récupérés en assistant à la démonstration de force de leur chef s'envola dès les premières flammèches.

-Feu! Feu!

-Ouk! Feu! Chaud!

La panique générale s'installa chez eux, et ils détalèrent en beuglant, les poils roussis, me laissant face à leur chef, qui suait. Mon corps tout entier se tendit, et celui du congalala fit de même. Mon regard et le sien se heurtèrent. J'y lisais une confiance en soi qui me mit encore plus hors de moi. Mes serres raclèrent la terre, et je fonçais en rugissant vers lui. Lui m'attendait, mais je savais que derrière son calme apparent se cachait une vitesse en laquelle il avait confiance.

« On va voir si tu peux garder ton air confiant aussi longtemps… »

Je m’approchais, mais je me gardais d’aller trop vite, afin de le mettre en confiance. Quand je fus pratiquement à sa portée, je le vis lever la patte, prêt à me griffer.

« Maintenant ! »

Plantant mes serres dans le sol, je tournais sur moi –même, présentant mon dos. Ma queue se leva, et frappa violemment sa patte, brisant griffes et os. Le congalala hurla, et fit un bond en arrière, regardant sa patte invalide.

-Misérable ! Comment as-tu osé ?!

Me remettant face à lui, je déglutissais, et crachais une petite boule de feu vers lui. La boule de feu fusa, mais fut interceptée par un projectile brunâtre lancé par le congalala. Pas besoin de réfléchir beaucoup pour savoir ce que c’était.

« Ecœurant… » Pensais-je en me décalant pour éviter un autre projectile nauséabond.

Le congalala lançait ses excréments, et à chaque lancer, reculait. Ma colère croissait, et chaque mouvement du singe géant m’apparaissait clairement. Mes sens étaient exacerbés à un point tel que tout autour de moi allait au ralenti.

« Je vais te tuer ! Te tuer ! »

Mais lui évitait mes boules de feu sans grande difficulté. Au bout d’un moment, je sentais l’énergie que me procurais ma rage disparaitre. Mon corps se faisait lourd, et éviter les coups devenait à chaque fois plus difficile.

« Il faut que j’en finisse vite… »

Pour ça, il fallait que je m’approche. Mais le congalala prenait soin de s’éloigner si nécessaire, et rester à une distance raisonnable pour m’envoyer divers projectiles. Pierres, branches, fruits à moitié dévorés… tout ce qui lui tombait sous la patte volait inexorablement vers moi.

« Impossible de le rejoindre… »

Il me fallait une idée, et vite. Les congas risquaient de revenir et de me rendre la tâche encore plus ardue. Mon regard se tourna vers le ciel, vers le toit de branchages qui cachait le soleil.

« …il faut tenter le coup. »

Un fruit vola vers moi, et un coup de queue le renvoya au congalala, qui le reçut en pleine tête. Son museau s’empourpra, et il se dandina en hurlant.

-Insolent ! Je vais te…

Mais je ne l’écoutais pas. Mes pattes repliées sous mon ventre, je poussais mon corps vers le haut, droit vers le ciel. Je fermais les yeux, et quand vint le choc, je grimaçais, les branches crissant et se brisant sur mes écailles.

« Pourvu qu’il n’y en ait pas de trop grosses… »

Mais après quelques secondes qui parurent bien plus, je sentais le vide autour de moi. Je rouvrais les yeux, et contemplais l’immense forêt. Elle s’étendait à des kilomètres à la ronde. Au loin, je voyais l’immense arbre dans lequel Kuro habitait. Cela me rappela ce que je faisais, et mes yeux retournèrent sur là d’où j’étais sorti de la forêt. Il me fallait repérer le congalala, et tout ça avec le plus de précision possible. Un grognement rageur se fit entendre, trahissant la présence du congalala. Un bruit de branches m’indiqua qu’il montait aux arbres, sans doute pour voir où j’étais.

« Parfait. » pensais-je, en restant en vol stationnaire, à l’affut.

Une queue se montre, et je fonçais, droit vers un arbre, droit sur le singe géant. Le choc ne fut pas des plus agréables, mais c’est le singe qui se prit les branches dans le dos alors que je le poussais au sol, à la façon dont le Tigrex l’avait fait à mon père. Le choc survint, et le congalala resta au sol, le dos en sang. Il remua. Je me posais sur son ventre, et le fixait. Ma colère revenait, mais aussi autre chose, de plus difficile à définir. Le singe couina, et essaya de se relever, sans succès. La peur s’installa dans ses yeux.

-Pi…pitié. Je suis désolé…

Mais la pitié m’avait quittée, pour laisser la place à une envie de tuer. Ma gueule s’ouvrit, et un flot de flammes se déversa sur la tête du singe, qui hurla de douleur quelques secondes, avant de cesser définitivement de bouger. Ma gorge me fit mal, et à peine étais-je descendu de son cadavre que je m’affalais sur le sol, épuisé.

« C’est pas le moment de dormir… je dois… Kuro… »

Je luttais un instant contre la fatigue, sans succès, et mon esprit s’embruma. Tout devint noir.

Fin du dix-septième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.

Un super combat contre le parrain de la mafia macaque  , non plus sérieusement, super combat, c'est très bien décris. Continue comme ça.

Encore un excellent chapitre (tu les écris de jour maintenant? :p). Continue comme ça!

Chapitre 18:


"...oh...ma tête...où...où-suis-je?..."

J'avais mal partout, et le simple fait de vouloir ouvrir les yeux me fit grimacer. Ma vue était trouble, et ma tête me faisait autant souffrir que si j'étais rentré dans un arbre.

-Hum? Oh! Tu es réveillé! Quel soulagement! s'exclama une voix familière à côté de moi.

"Cette voix...je la connais...."

Je secouai doucement la tête, et mes sens me revinrent peu à peu. Une forme noire se tenait devant moi, remuant d'excitation.

-Tu...tu te sens bien? Demanda Kuro.

-...ouais ça peut aller... j'ai juste l'impression de m'être fait renverser par un Bulldrome....répondais-je d'une voix faiblarde.

-Alors ne fais pas d'effort inutile. Attends....voilà, bois un coup.

Je penchais les yeux sur ce que Kuro venait de mettre devant moi: la coque vide d'un fruit, remplie d'eau. Boire me fit du bien, et la douleur s'estompa un peu. Mais ma vue restait floue.

-Merci... qu'est-ce...qu'est-ce qui s'est passé exactement?

-...bah je me souviens juste qu'après que le Congalala m'ait frappé, tu as hurlé. Ensuite j'ai perdu connaissance. Quand j'ai rouvert les yeux, tu étais à terre, l'air absolument vidé. Le Congalala était mort... j'ai essayé de te réveiller mais tu es resté inconscient. Alors je t'ai transporté jusqu'à mon arbre.

-Je...je vois. Merci. Ta blessure n'est pas trop grave?

-...non. Enfin, c'est...différent maintenant...

-Comment ça?

Il se tourna vers moi, de façon à ma la montrer. Je ne pu retenir un petit cri: sa blessure ne se situait pas au niveau de l'épaule ou du flanc comme je l'avais cru, mais au niveau de la tête! 

-Ton...ton œil! m'exclamais-je.

-Ouais... il m'a pas loupé ce sale macaque....

Une grosse cicatrice lui barrait le visage, de son sourcil à la mâchoire, en plein sur son œil droit. Aucun espoir de guérison avec un coup pareil.

-Je...je suis désolé...

-Pourquoi? demanda Kuro.

-Je l'ai tué...mais c'est toi qui aurais du t'en charger...

-...Bah. Je préfère ça. Et puis, je pourrais me rattraper avec l'autre....

-"L'autre"? 

-Oui...celui qui a rendu ma mère malade. Tu as entendu le singe, quelque chose, non quelqu'un a tué ma mère... et je vais le trouver! Je vais l'écharper! Le réduire en miettes!

Son unique œil brilla un instant d'un éclat rouge.

-Calme-toi. Comment tu comptes t'y prendre?

-...j'ai trouvé ça dans la forêt, pas loin de là où on a affronté les congas...

Il posa devant moi ce qui semblait être une pierre. Mais en observant mieux, je me rendis compte qu'il s'agissait d'une écaille. Une écaille violette.

-...de quel créature ça peut provenir?

-Je ne sais pas... c'est pour ça que je vais partir à sa recherche...

-Hein? Et ta forêt?

-Je peux la laisser comme ça un petit moment. Et puis si la chose qui a tué ma mère n'est plus là, autant que j'aille m'en charger, pour éviter que la même chose m'arrive...et pour venger ma mère, je suis prêt à tout.

-...

Je décidais de ne pas insister. Son regard indiquait clairement qu'il n'allait pas renoncer.

-...Et toi? demanda Kuro.

-Moi? 

-Bah oui toi. Qu'est-ce que tu vas faire?

-...je ne sais pas...

-...dans ce cas, je te propose de m'accompagner. Tu as du quitter l'endroit où tu vivais non? Qui sait, tu pourrais trouver un coin où habiter. Et même si ce n'est pas le cas, tu pourras vivre dans ma forêt! 

Il me gratifia d'un grand sourire. 

"...pourquoi pas? Après tout, je n'ai rien de mieux à faire... et puis, on forme un bon duo..."

-...d'accord.

Kuro sautilla de joie. Il était redevenu le petit wyvern émotif que j'avais rencontré.

-Super! On va pouvoir faire pleins de trucs ensemble! Je le sens!

Son enthousiasme m'arracha un sourire.

-Ouais...en route alors.

Fin du dix-huitième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.

Fic vraiment géniale, se mettre dans la peau d'un los, c'est vraiment une super idée !!! Continues comme ça, c'est super !!!

Excellent, toujours!
Je mise sur un Garuga ou un Gypceros!

Merci encore pour votre...on va dire "fidélité" (j'ai pas vraiment d'autre mot en tête  )
Et je ne dirais rien sur l'assassin. Un mystère est un mystère 

Je paries que j'ai raison^^

J'ai pas pensé à essayer de trouver l'assassin ... Mais en y réfléchssant bien, un Gypcéros serait probable, le Garuga un peu moins je trouve

Ce serait blasant que se soit une Ian ^^

Euh moi franchement je pourrais dire aussi que c'est un Gypcéros, mais il est écrit une écaille et non de la peau, car un Gypcéros n'a pas d'écaille. Je pense plus tot à un Chameleos.

Un Chameleos est trop puissant pour s'allier avec un Congalala. Et son acide n'est pas mortel, contrairement au poison d'un Garuga ou d'un Gypceros.

Hum, le Chameleos peut aussi faire sortir du poison de son corps.
Aussi, il n'ont pas parlé d'alliance, meme si c'est le cas, le Chameleos pourrait très bien l'avoir fait en restant invisible, afin que l'on ne connaisse pas son identité.

Je suis de l'avis d'arzak, je ne pense pas que ce soit un chameleos
Bien vu quand même pour le truc de l'écaille 

Perso, pour moi c'est:
-10% Chameleos
-10% Gypcéros
-80% Garuga (j'ai directement pensé à lui lorsque j'ai lu " ecaille violette ", c'est mon premier choix).

En plus, dans les premiers chapitres, quand notre Rathalos sort seul, il y a 3 Wyverns qui arrive, parmi eux je pense que le Garuga y était et que celui qui à tué la mère de Kuro va avoir un lien avec notre héros. Ce n'est que mon avis.

PS: On est tous impatient de lire la suite. ^^

65% Garuga ;
25% Gypceros ;
5% Chameleos ;
5% inconnu (on peut très bien en avoir oublié un, et ce n'est pas sûr que ce soit un de Freedom Unite).

T'as raison, ça peux etre aussi autre chose, comme un Brachydios. Je dis au hasard, de toute façon je ne veux pas faire trop de commentaire.

Chapitre 19:


"Qu'est-ce qui m'as pris?..."pensais-je en secouant la tête pour chasser la neige qui me bouchait la vue.

Le vent glacé me rongeait les os, et le froid m'engourdissait. Partout, la neige et la pierre recouverte de glace, les montagnes nous entourant.

-Kuro! Criais-je. Il faut qu'on attende que la tempête se calme! On n'y vois rien et on va y rester si ça continue!

Kuro tourna la tête vers moi, sans pour autant répondre. 

-...Alors? demandais-je.

-...tu as raison. Il faut qu'on trouve un abri.

Je relevais un peu la tête, et cherchais des yeux un endroit qui pourrait convenir. Une tache sombre attira mon attention.

-..Je crois que j'ai trouvé! On dirait une grotte!

Je fis signe à Kuro de me suivre, et après quelques mètres dans la neige, nous arrivâmes dans une caverne. Elle était plutôt spacieuse et sombre, mais une flammèche sur le sol apporta un peu de lumière. Je m'allongeais, épuisé par cette marche forcée dans la neige.

-Pfou... l'amie de ta mère n'habite pas dans un coin facile d'accès...déclarais-je.

-C'est son territoire on y peut rien. répondis Kuro en haussant les épaules.

-Tu es sûr qu'elle pourra nous renseigner? 

Kuro fit oui de la "tête".

-Elle est non seulement très puissante, mais en plus, elle connait plein de monde. Comme son territoire est assez étendu, il est à côté de celui de plein de monstres très forts, avec qui elle garde de bonnes relations. Alors elle est un peu au courant de tout.

-Ah bon? 

-Et en plus, elle est super gentille. Je suis sûr qu'elle sera ravie de nous aider.

-...si tu le dis. Bon, reposons-nous. On a encore du chemin à faire.

-Ouais... bonne nuit.

Je baillais, et me roulais en boule pour dormir. Kuro fit de même. Le sommeil me gagna rapidement...

Dans la nuit, des bruits étranges me réveillèrent. Un genre de bruit mou et difficile à décrire. Mes yeux s’entrouvrirent, et je pu distinguer deux lumières violettes dans le noir. Je ne bougeais pas, dans le doute. Le bruit et les lumières s'approchèrent.

"Qu'est-ce que c'est que ce...ce truc?" 

Il y eut d'autres petits bruits étranges, et des petites voix se firent entendre:

-..moman? C'est quoi ça? demanda une petite voix.

-Chut mon chéri. Il ne faut pas les réveiller.

La voix, plus grave, provenait des lueurs.

-Mais qu'est-ce que c'est? demanda une autre petite voix.

-...je crois que se sont des monstres itinérants ma chérie. répondit la voix grave.

-Mais que font-ils chez nous? demanda une troisième petite voix.

-On peut les manger? demanda une quatrième.

-Ils ont du se perdre, et non on ne les mange pas. Ils ne sont pas morts, ça serait malpoli et dangereux.

-Oh... pas juste... firent les quatre petites voix.

-Ça suffit les enfants. Vous avez eu un anteka il y à peine une heure. On va au dodo maintenant.

Il y eut des protestations, les petites voix réclamant de pouvoir au moins regarder les intrus. Mais la grosse voix leur ordonna d'aller dormir, et le silence s'installa de nouveau dans la caverne, le seul bruit encore présent étant celui du vent dehors.

"...bon, ils ne nous feront pas de mal on dirait...."

Je refermais les yeux et m'endormait.

Fin du dix-neuvième chapitre.
Vos commentaires, critiques et autres sont évidemment les bienvenus.