Swords and Symphony - Tome 03
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Re: Swords and Symphony - Tome 03
Excellent chapitre, encore! D'excellents rebondissements, félicitations!
arzak16- Nombre de messages : 650
Age : 24
Localisation : Auprès d'un Garuga... mort.
Rang : Inconnu après de multiples reset
Date d'inscription : 31/12/2012
Re: Swords and Symphony - Tome 03
Hop hop hop, déjà la suite, deux chapitres en deux jours !
Donc si ça fait un moment que vous n'êtes pas venu(e), je vous recommande de remonter un peu pour ne pas vous auto-spoiler bêtement
-----------------------
Episode 09 - "Le soleil se lève"
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Précédemment, dans SaS :
C'est donc Toula qui tirait les fils depuis le début ?!?
Fény a tout découvert mais la draconienne a pu fausser compagnie aux hunters qui l'accompagnaient dans les marais.
-----------------------
Tanar se réveilla avec difficulté. Il était ligoté à une pierre, assis sur un sol très humide.
Il eut de la peine à ouvrir les yeux mais finit par découvrir qu'il se trouvait dans une grotte aux reflets bleutés.
Il entendit des pas derrière lui mais impossible de se retourner ; il se douta que c'était Toula et l'apostropha immédiatement :
Tanar : Où sont les autres ?!?!
Toula : N'aie crainte... j'ai laissé tes amis faire un petit somme.
Tanar, planta ses yeux au fond de ceux de la draconienne : ... Alors c'est toi qui as tué Demi... Et pour Freckles ? Qu'en as-tu fait ?
Toula : Tu sembles croire que tout était prémédité mais ça ne l'était pas. Quand j'ai dû sauver Fény in extremis, l'opportunité s'est présentée à moi, voilà tout. Au départ, je voulais juste éliminer Freckles en faisant passer sa mort pour accidentelle mais j'ai entendu Demi chercher Lovag et j'ai saisi ma chance de faire passer le rouquin pour Red Sun. Bien sûr, si ç'avait vraiment été Red Sun, alors il aurait maquillé le meurtre de Demi pour faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre, donc j'ai dû simuler un coup monté contre moi-même avant de faire semblant de prendre la fuite vers les marais avec les vêtements et l'arme de Freckles. Je suis passée devant Orkan et Kadoc mais je n'ai vu que le gamin, c'était tout de même suffisant ; après quoi il m'a suffi d'aller rechercher Fény au campement en me débarrassant de l'équipement dans la rivière. De retour à Yukumo, j'ai eu le temps de planquer les plaques des ILS chez le sniper et il ne me restait plus qu'à attendre.
Tanar, ahuri : Mais si on n'avait pas trouvé les "preuves" à temps pour accuser Freckles ?! Ils t'auraient tuée !
Toula, riant aux éclats : Ah ah ah ! Ne te surestime pas trop non plus, j'aurais pu facilement éviter la pendaison et je me serais enfuie sans souci ; tout ne reposait pas sur vos peties épaules. ... Mais j'avais confiance en vous ; j'avais confiance en toi.
Tanar, plissant les yeux d'incompréhension : Pourquoi, Toula, pourquoi ?
Toula, après un instant d'hésitation : J'ai perdu la vue en regardant dans la fontaine du Savoir, et ce que j'ai vu m'a rendu malade ! La bêtise, la prétention, la suffisance et surtout la faiblesse humaine... La plupart des êtres humains ne méritent pas de vivre, et comme la Nature se révèle être trop clémente, je me charge de la sélection naturelle à sa place.
Tanar : Mais pour qui te prends-tu ? Quel sorte de Savoir as-tu tiré de cette fontaine pour estimer avoir acquis le droit de vie ou de mort sur tous ces innocents ?
Toula : Des innocents ?! Vraiment ?! Je leur ai tous laisser une chance de survivre, une chance de prouver qu'il valait quelque chose. Les plus forts ont survécu et en sont ressortis meilleurs, les plus faibles ont logiquement et justement péri.
Tanar : Et maintenant, tu vas me tuer ?...
Toula : Je devrais ?
Tanar : C'est fini, Toula, tu n'as plus nullepart où aller, tout le monde saura bientôt que c'est toi Red Sun.
Des voix se firent faiblement entendre au loin "Tanar !!! Tanar !!!" ; Orkan, Lovag et Homok n'étaient pas loin.
Tanar : ... et mes camarades sont sur nos traces... C'est fini Toula... Peut-être que si tu consens à te rendre...
Toula, sourire crispé : Me rendre ?! Tu parles... Ils voulaient me pendre quand le doute était permis, alors s'ils ont maintenant toutes les preuves...
Tanar : A quoi tu penses ? Que comptes-tu faire ? Est-ce que tu espères encore pouvoir fuir ?
Toula : Est-ce une proposition ?...
Tanar : ...
Toula : Oh... Je vois... Même en sachant que je suis Red Sun et que j'ai tué toutes ces personnes, tu serais prêt à m'offrir une porte de sortie pour m'éviter la mort ?
Tanar : Je suis persuadé qu'au fond de toi, tout n'est pas mauvais.
Toula, troublée : Pourquoi ...? Pourquoi es-tu comme ça ?...
A l'extérieur, Homok avait une oreille collée à la roche : "Oui, je les entends, ils sont ici et Tanar est vivant."
Lovag : OK, on ne sait pas ce que l'on va trouver, alors laissez moi vous booster autant que possible avant de lancer l'abordage.
Le coriste entama un récital avec son cor Khealer. A l'intérieur, Toula se redressa, entendant les notes de musique : "On dirait que la cavalerie arrive... dommage, c'est un peu tard pour notre grande évasion." La draconienne sortit sa lance et se mit en position.
Le petit groupe chargea en se précipitant dans l'enceinte de la grotte. Orkan et Homok se ruèrent sur Toula, laquelle se contenta d'esquiver leurs attaques en reculant au fur et à mesure. Les deux hunters ne semblaient pour autant pas décider à se battre sérieusement, agissant leurs lames avec des mouvements étrangement amples ; elle comprit finalement qu'ils ne faisaient que l'occuper pendant que Lovag était parti s'occuper de Tanar, le libérant de ses liens et lui rendant son arc. Le coriste entreprit de le booster un peu avant de rejoindre le combat.
Se sachant pertinemment en situation délicate, Toula prit les devants : elle profita d'un coup d'Homok un peu trop larg pour détourner l'épée avec sa lance, la redirigeant droit vers la tête d'Orkan qui dût se rouler dans l'eau pour l'éviter de justesse. Elle blessa dans la foulée le géant d'un coup d'estoc à la cuisse avant de l'envoyer valser en le percutant de son bouclier.
Orkan : Cette psychopathe est trop dangereuse pour qu'on retienne nos coups, donc pas de quartier si tu ne veux pas qu'on y laisse notre cou !
Il rangea une de ses deux lames pour envoyer deux poignards ; le sifflement des projectiles résonnait dans l'enceinte de la grotte et Toula les esquiva sans souci.
En retrait, Lovag commenta : "Je crains que la grotte n'avantage Toula : les bruits sont amplifiés donc elle les discerne encore plus facilement..."
Tanar : Justement... Homok ! Orkan !
L'archer attira l'attention de ses camarades puis mit un doigt sur sa bouche pour leur faire signe de ne pas parler et pointa du doigt les bombes soniques que le coriste portait à la ceinture. Lovag acquieça et en lança une en l'air tandis qu'ils se bouchèrent tous les oreilles sauf Toula. La déflagration de la bombe fut amplifiée par l'écho de la grotte et fit hurler la draconienne qui lâcha son arme et son bouclier pour se protéger les tympans qui sifflaient en lui faisant atrocément mal. L'occasion était parfaite, Orkan se précipita sur Toula et bondit vers elle, Dual Swords en avant !!! Toula, genoux à terre, retira soudainement son bandeau, découvrant que seul un oeil était invalide !!!
Orkan, en plein saut : Elle voit !!!
Toula : Fini de jouer...
Elle esquiva l'attaque en exécutant une planchette japonaise sur Orkan qui vola quelques mètres plus loin mais réussit à retomber sur pieds.
La draconnienne avait suivi et quand Orkan tenta une double attaque horizontale pour lui ouvrir le ventre, Toula glissa sur genoux, passant sous les lames tout en aspergeant Orkan qui reçut de l'eau dans les yeux. Elle se redressa en enchaînant par un flip arrière tout en donnant un violent coup de pied ascendant dans les manches des Dual Swords, les faisant voler en l'air ; à peine sur pieds, elle shoota dans son bouclier, lequel vint percuter le tibias droit d'Orkan qui perdit l'équilibre et tomba vers l'avant. Dans le même mouvement, Toula se saisit des deux épées avant qu'elles ne touchent le sol et, en exécutant un soleil avec ses bras, les positionna en ciseaux au-dessus de sa tête avec la ferme intention de décapiter Orkan. Mais c'était sans compter sur Homok qui s'était approché par derrière et s'apprêtait à abattre son énorme GreatSword sur la draconienne. Bien entendu elle l'entendit et, au dernier moment, au lieu de mettre à mort Orkan, elle retourna les DS pour se défendre, arrêtant la GS au-dessus de sa tête. Une fois le coup parré, Toula enchaînant aussitôt en se retournant, un genou à terre, tout en glissant les DS autour de la GS avant de planter les trois épées profondément dans le sol. Elle saisit les manches des DS pour se propulser, puis prit appui sur la lourde épée pour bondir sur Homok, lui assénant un violent coup de genou dans le nez. Le colosse s'écroula en arrière mais la draconienne n'en avait pas fini, elle lui retomba sur le ventre de ses deux genoux et sortit un poignard de sa botte qu'elle dirigea droit vers la gorge d'Homok, impuissant. Au dernier moment, elle entendit un sifflement et esquiva en arrière une flèche qui lui passa devant le visage.
Toula, ricanant : Tu aurais pu m'avoir en visant mieux. Toujours aucune intention de me tuer, hein ?...
Lovag : Je m'occupe d'Orkan et de Homok.
Toula, se redressant : A mon tour de te poser la question : "Et maintenant, tu vas me tuer ?..."
Tanar, du tac-au-tac : "Je devrais ?"
Toula, ramassant sa lance : Tu ne le pourrais pas. Moi je pourrais. Pas toi...
La draconienne lui tourna le dos, ramassant son bouclier et se dirigeant vers la sortie.
Tanar : Toula ! Je t'en prie, rends toi.
Toula continua de marcher.
Tanar, sortant une flèche de son carquois : Toula ! N'avance plus !
Toula continua de marcher.
Tanar, bandant son arc au maximum : Je te l'ai proposé comme un allié, je te l'ai demandé comme un ami, maintenant c'est un homme armé qui te l'ordonne : arrête toi !!!
Toula continua de marcher. Tanar n'avait plus le choix, il le savait mais ne voulait s'y résoudre. Il ne put s'empêcher de fermer les yeux et de tourner légèrement la tête au moment d'ouvrir ses doigts... Tout à coup, un tremblement de terre gronda, secoua toute la grotte du sol au plafond, faisant tituber Tanar dont la flèche manqua sa cible. Les murs se mirent à s'effriter et le plafond commençait à s'écrouler petit à petit.
Toula, regardant en l'air : Un troupeau de Doborus ? Quelle aubaine !
Elle s'approcha d'une paroi en préparant un coup chargé.
Tanar : Toula, non !!!
Trop tard, la draconienne avait provoqué un éboulement qui obstrua le passage derrière elle, empêchant Tanar et les autres de la suivre.
Lovag, criant pour se faire entendre avec le vacarme de la grotte : Tanar, inutile de la suivre, le plafond va céder, sortons de l'autre côté !
Homok et Orkan étaient de nouveau sur pieds donc les quatres chasseurs purent sortir avant d'entamer un grand détour pour retrouver les traces de Toula.
Une demi-heure plus tard, les quatre acolytes arrivèrent sur une zone surplombant les marais et retrouvèrent Toula, couchée dans un petit ruisseau, couverte de sang, un morceau de pic de queue de Doboru profondément planté sous le coeur. Tanar se précipita à son secours ; elle respirait encore, péniblement.
Toula, agonisante : Tanar... Le dernier n'était pas comme les autres... Je n'avais encore jamais vu ça...
Prochain épisode : "Coucher de soleil", une page se tourne !
Donc si ça fait un moment que vous n'êtes pas venu(e), je vous recommande de remonter un peu pour ne pas vous auto-spoiler bêtement
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Episode 09 - "Le soleil se lève"
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Précédemment, dans SaS :
C'est donc Toula qui tirait les fils depuis le début ?!?
Fény a tout découvert mais la draconienne a pu fausser compagnie aux hunters qui l'accompagnaient dans les marais.
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Tanar se réveilla avec difficulté. Il était ligoté à une pierre, assis sur un sol très humide.
Il eut de la peine à ouvrir les yeux mais finit par découvrir qu'il se trouvait dans une grotte aux reflets bleutés.
Il entendit des pas derrière lui mais impossible de se retourner ; il se douta que c'était Toula et l'apostropha immédiatement :
Tanar : Où sont les autres ?!?!
Toula : N'aie crainte... j'ai laissé tes amis faire un petit somme.
Tanar, planta ses yeux au fond de ceux de la draconienne : ... Alors c'est toi qui as tué Demi... Et pour Freckles ? Qu'en as-tu fait ?
Toula : Tu sembles croire que tout était prémédité mais ça ne l'était pas. Quand j'ai dû sauver Fény in extremis, l'opportunité s'est présentée à moi, voilà tout. Au départ, je voulais juste éliminer Freckles en faisant passer sa mort pour accidentelle mais j'ai entendu Demi chercher Lovag et j'ai saisi ma chance de faire passer le rouquin pour Red Sun. Bien sûr, si ç'avait vraiment été Red Sun, alors il aurait maquillé le meurtre de Demi pour faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre, donc j'ai dû simuler un coup monté contre moi-même avant de faire semblant de prendre la fuite vers les marais avec les vêtements et l'arme de Freckles. Je suis passée devant Orkan et Kadoc mais je n'ai vu que le gamin, c'était tout de même suffisant ; après quoi il m'a suffi d'aller rechercher Fény au campement en me débarrassant de l'équipement dans la rivière. De retour à Yukumo, j'ai eu le temps de planquer les plaques des ILS chez le sniper et il ne me restait plus qu'à attendre.
Tanar, ahuri : Mais si on n'avait pas trouvé les "preuves" à temps pour accuser Freckles ?! Ils t'auraient tuée !
Toula, riant aux éclats : Ah ah ah ! Ne te surestime pas trop non plus, j'aurais pu facilement éviter la pendaison et je me serais enfuie sans souci ; tout ne reposait pas sur vos peties épaules. ... Mais j'avais confiance en vous ; j'avais confiance en toi.
Tanar, plissant les yeux d'incompréhension : Pourquoi, Toula, pourquoi ?
Toula, après un instant d'hésitation : J'ai perdu la vue en regardant dans la fontaine du Savoir, et ce que j'ai vu m'a rendu malade ! La bêtise, la prétention, la suffisance et surtout la faiblesse humaine... La plupart des êtres humains ne méritent pas de vivre, et comme la Nature se révèle être trop clémente, je me charge de la sélection naturelle à sa place.
Tanar : Mais pour qui te prends-tu ? Quel sorte de Savoir as-tu tiré de cette fontaine pour estimer avoir acquis le droit de vie ou de mort sur tous ces innocents ?
Toula : Des innocents ?! Vraiment ?! Je leur ai tous laisser une chance de survivre, une chance de prouver qu'il valait quelque chose. Les plus forts ont survécu et en sont ressortis meilleurs, les plus faibles ont logiquement et justement péri.
Tanar : Et maintenant, tu vas me tuer ?...
Toula : Je devrais ?
Tanar : C'est fini, Toula, tu n'as plus nullepart où aller, tout le monde saura bientôt que c'est toi Red Sun.
Des voix se firent faiblement entendre au loin "Tanar !!! Tanar !!!" ; Orkan, Lovag et Homok n'étaient pas loin.
Tanar : ... et mes camarades sont sur nos traces... C'est fini Toula... Peut-être que si tu consens à te rendre...
Toula, sourire crispé : Me rendre ?! Tu parles... Ils voulaient me pendre quand le doute était permis, alors s'ils ont maintenant toutes les preuves...
Tanar : A quoi tu penses ? Que comptes-tu faire ? Est-ce que tu espères encore pouvoir fuir ?
Toula : Est-ce une proposition ?...
Tanar : ...
Toula : Oh... Je vois... Même en sachant que je suis Red Sun et que j'ai tué toutes ces personnes, tu serais prêt à m'offrir une porte de sortie pour m'éviter la mort ?
Tanar : Je suis persuadé qu'au fond de toi, tout n'est pas mauvais.
Toula, troublée : Pourquoi ...? Pourquoi es-tu comme ça ?...
A l'extérieur, Homok avait une oreille collée à la roche : "Oui, je les entends, ils sont ici et Tanar est vivant."
Lovag : OK, on ne sait pas ce que l'on va trouver, alors laissez moi vous booster autant que possible avant de lancer l'abordage.
Le coriste entama un récital avec son cor Khealer. A l'intérieur, Toula se redressa, entendant les notes de musique : "On dirait que la cavalerie arrive... dommage, c'est un peu tard pour notre grande évasion." La draconienne sortit sa lance et se mit en position.
Le petit groupe chargea en se précipitant dans l'enceinte de la grotte. Orkan et Homok se ruèrent sur Toula, laquelle se contenta d'esquiver leurs attaques en reculant au fur et à mesure. Les deux hunters ne semblaient pour autant pas décider à se battre sérieusement, agissant leurs lames avec des mouvements étrangement amples ; elle comprit finalement qu'ils ne faisaient que l'occuper pendant que Lovag était parti s'occuper de Tanar, le libérant de ses liens et lui rendant son arc. Le coriste entreprit de le booster un peu avant de rejoindre le combat.
Se sachant pertinemment en situation délicate, Toula prit les devants : elle profita d'un coup d'Homok un peu trop larg pour détourner l'épée avec sa lance, la redirigeant droit vers la tête d'Orkan qui dût se rouler dans l'eau pour l'éviter de justesse. Elle blessa dans la foulée le géant d'un coup d'estoc à la cuisse avant de l'envoyer valser en le percutant de son bouclier.
Orkan : Cette psychopathe est trop dangereuse pour qu'on retienne nos coups, donc pas de quartier si tu ne veux pas qu'on y laisse notre cou !
Il rangea une de ses deux lames pour envoyer deux poignards ; le sifflement des projectiles résonnait dans l'enceinte de la grotte et Toula les esquiva sans souci.
En retrait, Lovag commenta : "Je crains que la grotte n'avantage Toula : les bruits sont amplifiés donc elle les discerne encore plus facilement..."
Tanar : Justement... Homok ! Orkan !
L'archer attira l'attention de ses camarades puis mit un doigt sur sa bouche pour leur faire signe de ne pas parler et pointa du doigt les bombes soniques que le coriste portait à la ceinture. Lovag acquieça et en lança une en l'air tandis qu'ils se bouchèrent tous les oreilles sauf Toula. La déflagration de la bombe fut amplifiée par l'écho de la grotte et fit hurler la draconienne qui lâcha son arme et son bouclier pour se protéger les tympans qui sifflaient en lui faisant atrocément mal. L'occasion était parfaite, Orkan se précipita sur Toula et bondit vers elle, Dual Swords en avant !!! Toula, genoux à terre, retira soudainement son bandeau, découvrant que seul un oeil était invalide !!!
Orkan, en plein saut : Elle voit !!!
Toula : Fini de jouer...
Elle esquiva l'attaque en exécutant une planchette japonaise sur Orkan qui vola quelques mètres plus loin mais réussit à retomber sur pieds.
La draconnienne avait suivi et quand Orkan tenta une double attaque horizontale pour lui ouvrir le ventre, Toula glissa sur genoux, passant sous les lames tout en aspergeant Orkan qui reçut de l'eau dans les yeux. Elle se redressa en enchaînant par un flip arrière tout en donnant un violent coup de pied ascendant dans les manches des Dual Swords, les faisant voler en l'air ; à peine sur pieds, elle shoota dans son bouclier, lequel vint percuter le tibias droit d'Orkan qui perdit l'équilibre et tomba vers l'avant. Dans le même mouvement, Toula se saisit des deux épées avant qu'elles ne touchent le sol et, en exécutant un soleil avec ses bras, les positionna en ciseaux au-dessus de sa tête avec la ferme intention de décapiter Orkan. Mais c'était sans compter sur Homok qui s'était approché par derrière et s'apprêtait à abattre son énorme GreatSword sur la draconienne. Bien entendu elle l'entendit et, au dernier moment, au lieu de mettre à mort Orkan, elle retourna les DS pour se défendre, arrêtant la GS au-dessus de sa tête. Une fois le coup parré, Toula enchaînant aussitôt en se retournant, un genou à terre, tout en glissant les DS autour de la GS avant de planter les trois épées profondément dans le sol. Elle saisit les manches des DS pour se propulser, puis prit appui sur la lourde épée pour bondir sur Homok, lui assénant un violent coup de genou dans le nez. Le colosse s'écroula en arrière mais la draconienne n'en avait pas fini, elle lui retomba sur le ventre de ses deux genoux et sortit un poignard de sa botte qu'elle dirigea droit vers la gorge d'Homok, impuissant. Au dernier moment, elle entendit un sifflement et esquiva en arrière une flèche qui lui passa devant le visage.
Toula, ricanant : Tu aurais pu m'avoir en visant mieux. Toujours aucune intention de me tuer, hein ?...
Lovag : Je m'occupe d'Orkan et de Homok.
Toula, se redressant : A mon tour de te poser la question : "Et maintenant, tu vas me tuer ?..."
Tanar, du tac-au-tac : "Je devrais ?"
Toula, ramassant sa lance : Tu ne le pourrais pas. Moi je pourrais. Pas toi...
La draconienne lui tourna le dos, ramassant son bouclier et se dirigeant vers la sortie.
Tanar : Toula ! Je t'en prie, rends toi.
Toula continua de marcher.
Tanar, sortant une flèche de son carquois : Toula ! N'avance plus !
Toula continua de marcher.
Tanar, bandant son arc au maximum : Je te l'ai proposé comme un allié, je te l'ai demandé comme un ami, maintenant c'est un homme armé qui te l'ordonne : arrête toi !!!
Toula continua de marcher. Tanar n'avait plus le choix, il le savait mais ne voulait s'y résoudre. Il ne put s'empêcher de fermer les yeux et de tourner légèrement la tête au moment d'ouvrir ses doigts... Tout à coup, un tremblement de terre gronda, secoua toute la grotte du sol au plafond, faisant tituber Tanar dont la flèche manqua sa cible. Les murs se mirent à s'effriter et le plafond commençait à s'écrouler petit à petit.
Toula, regardant en l'air : Un troupeau de Doborus ? Quelle aubaine !
Elle s'approcha d'une paroi en préparant un coup chargé.
Tanar : Toula, non !!!
Trop tard, la draconienne avait provoqué un éboulement qui obstrua le passage derrière elle, empêchant Tanar et les autres de la suivre.
Lovag, criant pour se faire entendre avec le vacarme de la grotte : Tanar, inutile de la suivre, le plafond va céder, sortons de l'autre côté !
Homok et Orkan étaient de nouveau sur pieds donc les quatres chasseurs purent sortir avant d'entamer un grand détour pour retrouver les traces de Toula.
Une demi-heure plus tard, les quatre acolytes arrivèrent sur une zone surplombant les marais et retrouvèrent Toula, couchée dans un petit ruisseau, couverte de sang, un morceau de pic de queue de Doboru profondément planté sous le coeur. Tanar se précipita à son secours ; elle respirait encore, péniblement.
Toula, agonisante : Tanar... Le dernier n'était pas comme les autres... Je n'avais encore jamais vu ça...
Prochain épisode : "Coucher de soleil", une page se tourne !
- BONUS:
la grotte : cf. zone de la map des marais
fontaine du Savoir/oeil valide : cf. légende d'Odin (qui lui aussi n'y a sacrifié qu'un oeil)
"Je te l'ai proposé comme un allié, je te l'ai demandé comme un ami, maintenant c'est un homme armé qui te l'ordonne" : insipiré d'un dialogue dans "The Rock".
coup chargé à la lance : cf. dialogue sur la CB avec Kono qui me disait que ce coup ne servait à rien ; bah si !
zone de fin avec ruisseau : cf. zone de la map des marais, mais en plus loin et plus haut ^^
Re: Swords and Symphony - Tome 03
Chapitre excellent! J'attends de voir ce Doboru exceptionnel (sinon, chapeau pour tes deux chaps en deux jours!)
arzak16- Nombre de messages : 650
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Re: Swords and Symphony - Tome 03
Up de 8 mois, mais je veux savoir : tu continues?
arzak16- Nombre de messages : 650
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Re: Swords and Symphony - Tome 03
Oui, il me reste à poster le tout dernier chapitre, actuellement à 75% d'avancement !
Je n'oublie pas
Je n'oublie pas
Re: Swords and Symphony - Tome 03
Parfait! Vu le temps, je n'en espérais pas autant. Bonne chance pour la suite!
arzak16- Nombre de messages : 650
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Re: Swords and Symphony - Tome 03
*souffle pour retirer grossièrement la poussière*
Je suis récemment tombé sur mes notes et le brouillon du dernier chapitre de cette fic ; étant donné que j'ai d'autres trucs en cours, je voudrais savoir si ça intéresse quelqu'un ^^' Si oui, alors j'en fais ma priorité du moment, sinon ça attendra encore un peu.
S.alutations !
Je suis récemment tombé sur mes notes et le brouillon du dernier chapitre de cette fic ; étant donné que j'ai d'autres trucs en cours, je voudrais savoir si ça intéresse quelqu'un ^^' Si oui, alors j'en fais ma priorité du moment, sinon ça attendra encore un peu.
S.alutations !
Re: Swords and Symphony - Tome 03
Personnellement je suis toujours enthousiaste quand il s'agit de bonne lecture
Mais vu que je semble être seul, et que comme tu le dis, tu as d'autres trucs à faire en même temps, je présume que ça peut attendre encore un peu
Mais vu que je semble être seul, et que comme tu le dis, tu as d'autres trucs à faire en même temps, je présume que ça peut attendre encore un peu
Dexter- Modérateur
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Date d'inscription : 24/02/2010
Re: Swords and Symphony - Tome 03
Tout dernier chapitre de ma fic !
Je ne saurai trop vous conseiller de relire le tome 3 depuis le début pour l'apprécier à sa juste valeur.
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Episode 10 - "Coucher de soleil"
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Précédemment, dans SaS :
Toula s'est échappée mais ressort vaincue de son combat contre les Doborus.
A l'article de la mort, elle est retrouvée par Homok, Orkan, Lovag et Tanar.
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Toula, agonisante : Tanar... Le dernier n'était pas comme les autres... Je n'avais encore jamais vu ça...
Tanar, paniqué : Arrête de parler, économise tes forces... Lovag ! Fais quelque chose !!!
Homok, murmurant à Tanar : Euh... Il s'agit de Red Sun là... Avec toutes les atrocités qu'elle a faites, elle mérit-
Tanar, le coupant séchement, les yeux rougis par les larmes et la mâchoire serrée par la colère : C'est une femme mourante !!! Personne ne mérite de mourir, personne !!!
Orkan passa quelques bandages et des potions à Tanar qui entama les premiers soins pendant que Lovag se mit à jouer de son cor de chasse.
Toula, le regard dans le vide : Ce monstre n'était pas faisable en solo... Des coéquipiers, même moyens, auraient été les bienvenus... Quelle ironie...
Tanar : Chut, ne dis plus rien. Garde tes forces.
Toula, à elle-même : Mais qu'est-ce qui m'a pris ?... Qu'est-ce que j'ai fait ?...
Lovag, l'air profondément peiné : Tanar... ses blessures sont trop profondes. Le pic a visiblement perforé le poumon et il se situe trop près du coeur ; si on essaie de le retirer, elle se videra de son sang à coup sûr... Et on ne peut pas la ramener au village, elle n'est pas transportable... Je... Je suis désolé...
Tanar, secouant énergiquement la tête : Non, non, il doit y avoir un moyen...
Homok, inspectant l'horizon : Attention, le Doboru revient, il faut se mettre à couvert immédiatement !
Il souleva Toula délicatement pour la mettre à l'abri un peu plus loin, derrière un gros caillou.
Toula, gémissante : *kof* Visez sa bosse, c'est... *kof* c'est son point faible...
Tanar, se forçant à lui sourire : On revient dès qu'on l'a repoussé, reste avec nous, reste avec moi, je te promets que tout va s'arranger...
L'archer se releva en essuyant les larmes de ses joues et vint rejoindre ses camarades qui se tenaient au milieu de la zone.
Le sol se mit à frémir au rythme des pas du monstre qu'ils ne distinguaient pas encore. Seuls les arbres qui se couchaient sur son passage leur indiquaient sa position. Soudain l'imposante bête fit son apparition ; ce fut un choc pour les jeunes hunters qui restèrent bouche et yeux grands ouverts. La montagne de muscles était d'un noir brillant sauf la partie inférieure qui était visiblement dépecée ; les chairs de l'animal étaient à vif, le rouge du sang coagulé contrastait avec l'ébène du reste du corps. Le plus impressionnant était, sans aucun doute, les yeux jaunes de ce Doboru qui lui donnaient un air démoniaque malgré la blancheur de ses cornes et de ses dents. Les jeunes chasseurs n'eurent pas le loisir de l'examiner d'avantage car la bête les chargea sans la moindre hésitation, fonçant droit sur eux tête baissée. Tanar, esquivant sans souci tout en envoyant quelques rafales de flèches paralysantes, lança à ses coéquipiers : "Il faut le repousser rapidement pour pouvoir déplacer Toula au plus vite !" La consigne était claire : pas de round d'observation, il fallait tout miser sur l'attaque.
Tanar visait les yeux afin d'aveugler le Doboru ; mais la petitesse des orbites ainsi que la courbure de ses cornes rendaient la tâche pratiquement impossible. L'archer opta pour un changement de stratégie et cibla la bosse de l'animal - suivant ainsi les conseils de Toula. Homok se positionna en face du monstre afin d'attirer son attention, bloquant ses charges frontales avec le plat de sa Great Sword et faisant diversion pour ses coéquipiers. Quant à Orkan, il dansait entre les pattes de la bête, lui cisaillant les membres pour le faire chuter. Comme à son habitude, Lovag s'était positionné derrière le monstre pour jouer ses mélodies sans risquer de se faire repérer. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand il vit le Doboru faire un pas en arrière et abattre lourdement sa queue tout près de lui ! Le sol trembla, provoquant un mini séisme qui fit perdre l'équilibre au coriste, l'immobilisant quelques secondes. Malheureusement le mastodonte recula à nouveau d'un pas pour enchaîner par un second coup de queue et cette fois la distante était parfaite pour écraser le jeune hunter qui avait du mal à conserver ses appuis ! Lovag tenta le tout pour le tout en donnant un grand coup de cor contre l'extrémité ronde et couverte de piques qui venait s'écraser sur lui. L'impact fut sourd et brutal ; certes son attaque parvint à légèrement dévier la trajectoire et ainsi éviter d'être littéralement aplati, mais la queue du Doboru était tellement solide que l'arme du coriste fut brisée par le choc ! Toute l'équipe fut stupéfaite car cela n'était jamais arrivé que leurs armes soient détruites en plein affrontement.
Tanar, criant pour que tous l'entendent : Il faut suivre les conseils de Toula - il faut concentrer toutes nos attaques sur la bosse sur son dos uniquement !!!
Inutile de le répéter deux fois à Orkan : l'épéiste aux doubles lames entreprit immédiatement l'ascension de l'animal à la force de ses bras et de ses DS :
Pour cett'épreuve coup d'feu, je vais m'improviser cuisto
Mon armure s'ra mon tablier et mes DS s'ront mes couteaux
Je suis là pour cuisiner, pas pour jouer à la dinette
Et j'ai d'jà ma p'tite idée pour une succulente recette !
Le chef Orkan est fier de vous présenter un plat pour les gourmands
Sa dernière création : le tournedoboru saignant !
Pour réussir ce plat, y'a vraiment rien d'sorcier
Vous prenez votre Doboru, et commencez par le débosser
Pour ce faire, mes chers commis, j'aurai besoin d'vous un instant
Car quand moi j's'rai aux fourneaux, vous m'balanc'rez les ingrédients
Tandis qu'Orkan continuait à escalader le dos du monstre, Homok et Tanar fouillèrent frénétiquement dans leurs sacoches respectives - Lovag, de son côté, faisait un parfait appât pour le Doboru qui semblait résolu à l'écraser. Une fois la bosse atteinte, Orkan planta ses DS de telle sorte qu'il put s'asseoir (en serrant les manches entre l'arrière de ses cuisses et de ses mollets) ; désormais à califourchon et les mains libres, il pouvait réceptionner ce que lui lancèrent ses camarades :
J'commence par assaisonner avec les épices qu'on a en stock
Voyons voir ce que nous avons là... d'la poudre à canon ?! Merci Homok
Que l'on mélangera avec... des enduits à bout portant - merci Tanar
Et la touche du chef : ma vodka perso - merci Stokar
Maintenant que la bosse est bien imbibée, c'est l'heure de vérité
Commis archer, je vous en prie, j'vous laisse l'honneur de la flamber !
Orkan exécuta un mouvement acrobatique pour rapidement remettre ses mains sur les manches de ses lames et prendre appui sur l'imposant Doboru avec le plat de ses pieds. Tanar avait encoché une flèche enflammée qu'il lâcha au même moment qu'Orkan réalisa un superbe saut périlleux arrière pour s'écarter du monstre. A peine le projectile s'approcha de la bosse qu'une énorme détonation retentit ; tous les chasseurs furent balayés par la déflagration alors que le Doboru hurla de douleur instantanément. L'explosion avait laissé une plaie béante en proie aux flammes ; la bête souffrait visiblement le martyr car elle gémissait en se contorsionnant dans tous les sens. Tout à coup, elle se figea puis fonça droit sur le ruisseau qui traversait la zone pour se rouler dans l'eau et éteindre ainsi le brasier qui lui rongeait le dos. Homok fut subjugué par ce spectacle hallucinant ; le Doboru faisait preuve d'une intelligence incroyable - jamais il n'avait observé pareil comportement, chez aucune espèce animale. Mais l'heure n'était pas à la contemplation, l'épéiste devait profiter de l'opportunité offerte car le monstre était couché sur le flanc, sans défense. Le chasseur aux dreadlocks courut à toute vitesse en direction de la gueule du monstre et, tout en dérapant, se mit un position pour concentrer toute sa puissance. Sa Great Sword chargée au maximum émit une lumière rouge vif juste avant que le bretteur la rabatte violemment sur la corne du Doboru qu'il trancha nette ; l'extrémité vola en tourbillonnant en direction de Lovag qui l'attrapa de son seul bras valide. Aussitôt, le coriste eu une idée : il lança le morceau de corne en l'air, se saisit de ce qu'il lui restait de cor de chasse et s'en servit comme d'une batte pour frapper le projectile qui fila se loger dans la plaie encore saignante du Doboru.
Lovag à Homok : A toi d'enfoncer le clou !
Homok hôcha la tête en guise de réponse et fit le tour du Doboru pour donner un grand coup du plat de sa large lame pour planter la corne encore plus profondément dans l'animal qui se releva sur-le-champ dans un râle grave. Le monstre se mit brusquement à tourner sur lui-même, telle une toupie ; sa queue décrivant des cercles toujours plus larges et plus rapides. Lovag eut le temps de se mettre à bonne distance mais Homok et Orkan étaient trop près et percutèrent à tour de rôle la lourde masse lancée à pleine vitesse, se protégeant de leurs armes respectives comme ils le purent. Après quelques tours, et à la surprise générale, l'animal bondit dans les airs en direction de Tanar qui le suivit du regard pour anticiper l'atterrissage mais le jeune archer fut aveuglé par le soleil, si bien qu'en dernier recours il opta pour un plongeon sans avoir pu lire la trajectoire de la queue qui retomba avec fracas sur les jambes du hunter ! Le bruit des os broyés fut couvert par les hurlements du jeune garçon accompagné du cri de désespoir de Toula à qui la tragique scène n'avait pas échappée : "Tanaaaar !!!" Mais le combat n'était pas fini et le Doboru se tourna vers l'archer immobilisé, préparant une ultime charge pour l'achever. Toula, malgré la douleur que lui infligeait le pic dans sa poitine, attrapa une pierre et se redressa - non sans mal - pour la lancer sur l'animal qui se retourna alors vers la jeune femme et hésita.
Tanar : Toula, non !!! Retourne te mettre à couvert !!!
Des deux cibles faciles qui se tenaient face à lui, laquelle le Doboru allait-il choisir ? Les deux se trouvaient à une vingtaine de mètres. Finalement c'est Tanar qu'il prit pour cible et qu'il chargea furieusement alors que ces trois camarades allaient assister, impuissants, à sa mise à mort. Tandis que l'archer, par réflexe, ferma les yeux et serra les dents avant de subir l'impact, Toula, dans un mouvement aussi vif que l'éclair, extirpa le pic de sa poitrine et le lança tel un poignard dans la plaie du Doboru qui fut stoppé net dans sa course. Le monstre se tourna alors vers la Draconienne et rugit de toute sa rage. Tanar ouvrit un oeil pour comprendre ce qu'il se passait ; en voyant la jeune femme qui se dirigeait vers le bord de la zone en titubant, sa main droite ne pouvant contenir le sang qui vomissait de son buste, le jeune archer comprit immédiatement le sacrifice de Toula. Il resta figé de stupeur, perdant toute sentation de son corps - il ne sentait ni ses jambes brisées ni les larmes qui quittaient ses yeux écarquillés pour rouler lentement sur ses joues. Toula sourit légèrement en constatant avec soulagement que le Doboru avait finalement décidé de s'attaquer à elle. Elle continua d'avancer vers le bord de la cascade, trébuchant à chaque pas, la vue trouble. Elle tourna la tête pour adresser un dernier regard à Tanar mais ne vit qu'une gigantesque masse noire occupant l'intégralité de son champ de vision. Le Doboru percuta Toula de plein fouet, l'envoyant droit dans le vide, mais, aveuglé par sa rage, le monstre n'avait pas fait attention à la cascade et, emporté par l'élan de sa charge frénétique, il ne put s'arrêter ; il chuta également. L'intensité du rugissement de l'animal s'atténuait progressivement jusqu'à ne plus entendre qu'une plainte lointaine puis un impact sourd.
Homok s'approcha du bord et vit les corps sans vie de Toula et du Doboru plusieurs dizaines de mètres plus bas.
- Epilogue -
Tanar contemplait paisiblement le soleil rouge-orange se coucher lentement à l'horizon comme le symbôle ironique de la fin de cette aventure. Des cliquetis d'armures le sortirent de ses pensées.
Fény, arrivant essouflée : Ah bah te voilà ! On t'a cherché partout ! Les médecins nous ont dit que ton opération s'était bien passée.
Lovag, désignant son bras manquant : Désolé mec, mais une amputation, ça se mérite !
Orkan : Lovag s'est fait bouffer un membre, Tanar en a perdu deux à la fois... Et maintenant à qui le tour sachant que "jamais deux sans trois" ?!
Homok : Arrêtez de le charier, il se remet tout juste. Sérieusement, comment te sens-tu ?
Tanar, arborant un sourire poli : Ca va, ça va.
Fény passa derrière Tanar pour prendre les commandes de sa chaise roulante et lui fit faire demi-tour en s'exclamant : "Allez, il y a une grande fête au village, on ne voudrait pas rater ça !"
Lovag, enjoué : Yes !!! Et maintenant, quelle suite pour les aventures de la team Lovag ?
La petite troupe s'embrouilla aussitôt et la situation escalada rapidement en une bagarre amicale ; Fény dut s'en mêler pour séparer Orkan et Lovag qui chahutaient un peu trop à son goût.
Tanar, en retrait, rigolait avant de lâcher : "Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je compte sur vous pour me raconter vos aventures !"
Tout le monde s'arrêta soudainement, dévisageant l'archer.
Homok : Tanar...?
Orkan : Bah je crois que tu viens d'rentrer dans la légende à tout jamais ; j'suis sûr qu't'as le record du monde avec une retraite anticipée à 16 balais !
Tanar : Oui, j'ai bien réfléchi, et j'ai décidé de raccrocher ; je ne pourrai plus jamais être un hunter donc je vais postuler pour un poste d'instructeur. Vous savez ce qu'on dit : les gens capables font, les incapables enseignent.
Fin du tome 3.
C'est pour vous et grâce à vous que cette fic' a été aussi loin donc un énorme merci à tous !!!
*credits qui défilent sur la musique de fin*
*les premiers spectateurs quittent la salle de projection*
*bla bla bla... "Aucun animal n'a été blessé pendant l'écriture de cette fiction"... bla bla bla*
*fade-out audio, logo final, fondu noir...*
*l'écran se rallume brusquement, plongeant les quelques spectateurs restants dans les locaux de la BISY*
Dans le bureau du Lieutenant Horacio Caine, un vieil homme en blouse blanche faisait les cent pas en se rongeant frénétiquement les ongles.
Horacio : Doc', je ne comprends pas la moitié de ce que vous avez écrit dans ce rapport... vous pouvez me dire ce que je dois regarder ?
Doc', visiblement très angoissé : Allez directement aux conclusions, page 29... (puis, se murmurant à lui-même) 36 ans que je suis légiste et je n'avais jamais vu un truc pareil...
Horacio, lisant à voix haute : "Spécimen : Doboru (?) femelle", Doc', c'est quoi ce point d'interrogation ?!
Doc', balayant la question du revers de sa main : Lisez la suite, lisez la suite...
Horacio : "Cause du décès : chute mortelle" ... Vous parlez d'un scoop...
Doc', agacé : Après, après, lisez après !!!
Horacio : "Remarques particulières : la dilatation du col de l'utérus et le gonflement des pis sont symptomatiques d'un vêlage récent (moins de 2 mois)..." Quoi ?! Elle aurait accouché ?!?!
Doc', impatient : Tout porte à croire qu'elle aurait effectivement mis bas, oui, mais c'est pas important ça, continuez !
Horacio : Bah quand même, c'est plutôt important, non ?! Bon, je continue : "... boîte crânienne anormalement plus large que toutes les sous-espèces actu-"
Doc', terminant la phrase à sa place : "... que toutes les sous-espèces actuellement répertoriées", vous vous rendez compte !?! Comme le cerveau était abîmé, je n'ai pu qu'extrapôler son poids mais j-
Horacio, lui coupant la parole à son tour : Donc, si je comprends bien, c'est une nouvelle espèce ?!?!
Le vieil homme, ne tenant plus en place, passa derrière le bureau du lieutenant, lui arracha violemment le rapport des mains puis le feuilleta fiévreusement à la recherche d'une page en particulier.
Doc' : Trouvée ! Regardez, là, regardez ! (le médecin légiste pointait du doigt une photo) C'est un cliché du dessous de sa langue, vous voyez, juste là ?
Horacio, fronçant les sourcils, n'en croyant pas ses yeux : Je rêve ou bien ce monstre a été marqu-
Doc', le coupant à nouveau tout en reprenant ses va-et-vient dans le bureau : marqué comme du bétail, oui, exactement !!!
Horacio, tentant de déchiffrer le symbôle : "A"... "G"... "Y" ? "AGY" ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Doc' s'arrêta subitement de déambuler pour fixer gravement son interlocuteur droit dans les yeux avec un air grave et sérieux : ce que ça veut dire c'est que ce n'est pas une nouvelle espèce mais le résultat d'une manipulation scientifique, voilà ce que ça veut dire.
Je ne saurai trop vous conseiller de relire le tome 3 depuis le début pour l'apprécier à sa juste valeur.
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Episode 10 - "Coucher de soleil"
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Précédemment, dans SaS :
Toula s'est échappée mais ressort vaincue de son combat contre les Doborus.
A l'article de la mort, elle est retrouvée par Homok, Orkan, Lovag et Tanar.
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Toula, agonisante : Tanar... Le dernier n'était pas comme les autres... Je n'avais encore jamais vu ça...
Tanar, paniqué : Arrête de parler, économise tes forces... Lovag ! Fais quelque chose !!!
Homok, murmurant à Tanar : Euh... Il s'agit de Red Sun là... Avec toutes les atrocités qu'elle a faites, elle mérit-
Tanar, le coupant séchement, les yeux rougis par les larmes et la mâchoire serrée par la colère : C'est une femme mourante !!! Personne ne mérite de mourir, personne !!!
Orkan passa quelques bandages et des potions à Tanar qui entama les premiers soins pendant que Lovag se mit à jouer de son cor de chasse.
Toula, le regard dans le vide : Ce monstre n'était pas faisable en solo... Des coéquipiers, même moyens, auraient été les bienvenus... Quelle ironie...
Tanar : Chut, ne dis plus rien. Garde tes forces.
Toula, à elle-même : Mais qu'est-ce qui m'a pris ?... Qu'est-ce que j'ai fait ?...
Lovag, l'air profondément peiné : Tanar... ses blessures sont trop profondes. Le pic a visiblement perforé le poumon et il se situe trop près du coeur ; si on essaie de le retirer, elle se videra de son sang à coup sûr... Et on ne peut pas la ramener au village, elle n'est pas transportable... Je... Je suis désolé...
Tanar, secouant énergiquement la tête : Non, non, il doit y avoir un moyen...
Homok, inspectant l'horizon : Attention, le Doboru revient, il faut se mettre à couvert immédiatement !
Il souleva Toula délicatement pour la mettre à l'abri un peu plus loin, derrière un gros caillou.
Toula, gémissante : *kof* Visez sa bosse, c'est... *kof* c'est son point faible...
Tanar, se forçant à lui sourire : On revient dès qu'on l'a repoussé, reste avec nous, reste avec moi, je te promets que tout va s'arranger...
L'archer se releva en essuyant les larmes de ses joues et vint rejoindre ses camarades qui se tenaient au milieu de la zone.
Le sol se mit à frémir au rythme des pas du monstre qu'ils ne distinguaient pas encore. Seuls les arbres qui se couchaient sur son passage leur indiquaient sa position. Soudain l'imposante bête fit son apparition ; ce fut un choc pour les jeunes hunters qui restèrent bouche et yeux grands ouverts. La montagne de muscles était d'un noir brillant sauf la partie inférieure qui était visiblement dépecée ; les chairs de l'animal étaient à vif, le rouge du sang coagulé contrastait avec l'ébène du reste du corps. Le plus impressionnant était, sans aucun doute, les yeux jaunes de ce Doboru qui lui donnaient un air démoniaque malgré la blancheur de ses cornes et de ses dents. Les jeunes chasseurs n'eurent pas le loisir de l'examiner d'avantage car la bête les chargea sans la moindre hésitation, fonçant droit sur eux tête baissée. Tanar, esquivant sans souci tout en envoyant quelques rafales de flèches paralysantes, lança à ses coéquipiers : "Il faut le repousser rapidement pour pouvoir déplacer Toula au plus vite !" La consigne était claire : pas de round d'observation, il fallait tout miser sur l'attaque.
Tanar visait les yeux afin d'aveugler le Doboru ; mais la petitesse des orbites ainsi que la courbure de ses cornes rendaient la tâche pratiquement impossible. L'archer opta pour un changement de stratégie et cibla la bosse de l'animal - suivant ainsi les conseils de Toula. Homok se positionna en face du monstre afin d'attirer son attention, bloquant ses charges frontales avec le plat de sa Great Sword et faisant diversion pour ses coéquipiers. Quant à Orkan, il dansait entre les pattes de la bête, lui cisaillant les membres pour le faire chuter. Comme à son habitude, Lovag s'était positionné derrière le monstre pour jouer ses mélodies sans risquer de se faire repérer. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand il vit le Doboru faire un pas en arrière et abattre lourdement sa queue tout près de lui ! Le sol trembla, provoquant un mini séisme qui fit perdre l'équilibre au coriste, l'immobilisant quelques secondes. Malheureusement le mastodonte recula à nouveau d'un pas pour enchaîner par un second coup de queue et cette fois la distante était parfaite pour écraser le jeune hunter qui avait du mal à conserver ses appuis ! Lovag tenta le tout pour le tout en donnant un grand coup de cor contre l'extrémité ronde et couverte de piques qui venait s'écraser sur lui. L'impact fut sourd et brutal ; certes son attaque parvint à légèrement dévier la trajectoire et ainsi éviter d'être littéralement aplati, mais la queue du Doboru était tellement solide que l'arme du coriste fut brisée par le choc ! Toute l'équipe fut stupéfaite car cela n'était jamais arrivé que leurs armes soient détruites en plein affrontement.
Tanar, criant pour que tous l'entendent : Il faut suivre les conseils de Toula - il faut concentrer toutes nos attaques sur la bosse sur son dos uniquement !!!
Inutile de le répéter deux fois à Orkan : l'épéiste aux doubles lames entreprit immédiatement l'ascension de l'animal à la force de ses bras et de ses DS :
Pour cett'épreuve coup d'feu, je vais m'improviser cuisto
Mon armure s'ra mon tablier et mes DS s'ront mes couteaux
Je suis là pour cuisiner, pas pour jouer à la dinette
Et j'ai d'jà ma p'tite idée pour une succulente recette !
Le chef Orkan est fier de vous présenter un plat pour les gourmands
Sa dernière création : le tournedoboru saignant !
Pour réussir ce plat, y'a vraiment rien d'sorcier
Vous prenez votre Doboru, et commencez par le débosser
Pour ce faire, mes chers commis, j'aurai besoin d'vous un instant
Car quand moi j's'rai aux fourneaux, vous m'balanc'rez les ingrédients
Tandis qu'Orkan continuait à escalader le dos du monstre, Homok et Tanar fouillèrent frénétiquement dans leurs sacoches respectives - Lovag, de son côté, faisait un parfait appât pour le Doboru qui semblait résolu à l'écraser. Une fois la bosse atteinte, Orkan planta ses DS de telle sorte qu'il put s'asseoir (en serrant les manches entre l'arrière de ses cuisses et de ses mollets) ; désormais à califourchon et les mains libres, il pouvait réceptionner ce que lui lancèrent ses camarades :
J'commence par assaisonner avec les épices qu'on a en stock
Voyons voir ce que nous avons là... d'la poudre à canon ?! Merci Homok
Que l'on mélangera avec... des enduits à bout portant - merci Tanar
Et la touche du chef : ma vodka perso - merci Stokar
Maintenant que la bosse est bien imbibée, c'est l'heure de vérité
Commis archer, je vous en prie, j'vous laisse l'honneur de la flamber !
Orkan exécuta un mouvement acrobatique pour rapidement remettre ses mains sur les manches de ses lames et prendre appui sur l'imposant Doboru avec le plat de ses pieds. Tanar avait encoché une flèche enflammée qu'il lâcha au même moment qu'Orkan réalisa un superbe saut périlleux arrière pour s'écarter du monstre. A peine le projectile s'approcha de la bosse qu'une énorme détonation retentit ; tous les chasseurs furent balayés par la déflagration alors que le Doboru hurla de douleur instantanément. L'explosion avait laissé une plaie béante en proie aux flammes ; la bête souffrait visiblement le martyr car elle gémissait en se contorsionnant dans tous les sens. Tout à coup, elle se figea puis fonça droit sur le ruisseau qui traversait la zone pour se rouler dans l'eau et éteindre ainsi le brasier qui lui rongeait le dos. Homok fut subjugué par ce spectacle hallucinant ; le Doboru faisait preuve d'une intelligence incroyable - jamais il n'avait observé pareil comportement, chez aucune espèce animale. Mais l'heure n'était pas à la contemplation, l'épéiste devait profiter de l'opportunité offerte car le monstre était couché sur le flanc, sans défense. Le chasseur aux dreadlocks courut à toute vitesse en direction de la gueule du monstre et, tout en dérapant, se mit un position pour concentrer toute sa puissance. Sa Great Sword chargée au maximum émit une lumière rouge vif juste avant que le bretteur la rabatte violemment sur la corne du Doboru qu'il trancha nette ; l'extrémité vola en tourbillonnant en direction de Lovag qui l'attrapa de son seul bras valide. Aussitôt, le coriste eu une idée : il lança le morceau de corne en l'air, se saisit de ce qu'il lui restait de cor de chasse et s'en servit comme d'une batte pour frapper le projectile qui fila se loger dans la plaie encore saignante du Doboru.
Lovag à Homok : A toi d'enfoncer le clou !
Homok hôcha la tête en guise de réponse et fit le tour du Doboru pour donner un grand coup du plat de sa large lame pour planter la corne encore plus profondément dans l'animal qui se releva sur-le-champ dans un râle grave. Le monstre se mit brusquement à tourner sur lui-même, telle une toupie ; sa queue décrivant des cercles toujours plus larges et plus rapides. Lovag eut le temps de se mettre à bonne distance mais Homok et Orkan étaient trop près et percutèrent à tour de rôle la lourde masse lancée à pleine vitesse, se protégeant de leurs armes respectives comme ils le purent. Après quelques tours, et à la surprise générale, l'animal bondit dans les airs en direction de Tanar qui le suivit du regard pour anticiper l'atterrissage mais le jeune archer fut aveuglé par le soleil, si bien qu'en dernier recours il opta pour un plongeon sans avoir pu lire la trajectoire de la queue qui retomba avec fracas sur les jambes du hunter ! Le bruit des os broyés fut couvert par les hurlements du jeune garçon accompagné du cri de désespoir de Toula à qui la tragique scène n'avait pas échappée : "Tanaaaar !!!" Mais le combat n'était pas fini et le Doboru se tourna vers l'archer immobilisé, préparant une ultime charge pour l'achever. Toula, malgré la douleur que lui infligeait le pic dans sa poitine, attrapa une pierre et se redressa - non sans mal - pour la lancer sur l'animal qui se retourna alors vers la jeune femme et hésita.
Tanar : Toula, non !!! Retourne te mettre à couvert !!!
Des deux cibles faciles qui se tenaient face à lui, laquelle le Doboru allait-il choisir ? Les deux se trouvaient à une vingtaine de mètres. Finalement c'est Tanar qu'il prit pour cible et qu'il chargea furieusement alors que ces trois camarades allaient assister, impuissants, à sa mise à mort. Tandis que l'archer, par réflexe, ferma les yeux et serra les dents avant de subir l'impact, Toula, dans un mouvement aussi vif que l'éclair, extirpa le pic de sa poitrine et le lança tel un poignard dans la plaie du Doboru qui fut stoppé net dans sa course. Le monstre se tourna alors vers la Draconienne et rugit de toute sa rage. Tanar ouvrit un oeil pour comprendre ce qu'il se passait ; en voyant la jeune femme qui se dirigeait vers le bord de la zone en titubant, sa main droite ne pouvant contenir le sang qui vomissait de son buste, le jeune archer comprit immédiatement le sacrifice de Toula. Il resta figé de stupeur, perdant toute sentation de son corps - il ne sentait ni ses jambes brisées ni les larmes qui quittaient ses yeux écarquillés pour rouler lentement sur ses joues. Toula sourit légèrement en constatant avec soulagement que le Doboru avait finalement décidé de s'attaquer à elle. Elle continua d'avancer vers le bord de la cascade, trébuchant à chaque pas, la vue trouble. Elle tourna la tête pour adresser un dernier regard à Tanar mais ne vit qu'une gigantesque masse noire occupant l'intégralité de son champ de vision. Le Doboru percuta Toula de plein fouet, l'envoyant droit dans le vide, mais, aveuglé par sa rage, le monstre n'avait pas fait attention à la cascade et, emporté par l'élan de sa charge frénétique, il ne put s'arrêter ; il chuta également. L'intensité du rugissement de l'animal s'atténuait progressivement jusqu'à ne plus entendre qu'une plainte lointaine puis un impact sourd.
Homok s'approcha du bord et vit les corps sans vie de Toula et du Doboru plusieurs dizaines de mètres plus bas.
- Epilogue -
Tanar contemplait paisiblement le soleil rouge-orange se coucher lentement à l'horizon comme le symbôle ironique de la fin de cette aventure. Des cliquetis d'armures le sortirent de ses pensées.
Fény, arrivant essouflée : Ah bah te voilà ! On t'a cherché partout ! Les médecins nous ont dit que ton opération s'était bien passée.
Lovag, désignant son bras manquant : Désolé mec, mais une amputation, ça se mérite !
Orkan : Lovag s'est fait bouffer un membre, Tanar en a perdu deux à la fois... Et maintenant à qui le tour sachant que "jamais deux sans trois" ?!
Homok : Arrêtez de le charier, il se remet tout juste. Sérieusement, comment te sens-tu ?
Tanar, arborant un sourire poli : Ca va, ça va.
Fény passa derrière Tanar pour prendre les commandes de sa chaise roulante et lui fit faire demi-tour en s'exclamant : "Allez, il y a une grande fête au village, on ne voudrait pas rater ça !"
Lovag, enjoué : Yes !!! Et maintenant, quelle suite pour les aventures de la team Lovag ?
La petite troupe s'embrouilla aussitôt et la situation escalada rapidement en une bagarre amicale ; Fény dut s'en mêler pour séparer Orkan et Lovag qui chahutaient un peu trop à son goût.
Tanar, en retrait, rigolait avant de lâcher : "Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je compte sur vous pour me raconter vos aventures !"
Tout le monde s'arrêta soudainement, dévisageant l'archer.
Homok : Tanar...?
Orkan : Bah je crois que tu viens d'rentrer dans la légende à tout jamais ; j'suis sûr qu't'as le record du monde avec une retraite anticipée à 16 balais !
Tanar : Oui, j'ai bien réfléchi, et j'ai décidé de raccrocher ; je ne pourrai plus jamais être un hunter donc je vais postuler pour un poste d'instructeur. Vous savez ce qu'on dit : les gens capables font, les incapables enseignent.
Fin du tome 3.
- BONUS:
- "visez sa bosse, c'est son point faible" + flammes : faiblesses du Doboru dans le jeu.
description du Doboru : cf. ma vidéo "Hatalom" avec le magnifique custom skin de <...? ^^' > qui avait réalisé ça il y a plusieurs années !
HH brisé par attaque adverse : bah oui, je me dis que les armes devraient s'âbimer, voire se casser, vu ce qu'elles subissent !
"tournedoboru saignant" : tournedos + doboru, saignant pour la cuisson et parce que ça va saigner !
Doboru qui se roule dans l'eau : si les hunters peuvent le faire dans le jeu, alors pourquoi pas les monstres ? ; )
Tanar touché malgré saut de l'ange : autre critique perso contre le jeu : je ne suis pas fan de l'invincibilité du saut de l'ange (bien que pratique IG).
Sacrifice en retirant le pic de sa poitrine : La Légende des Poignards volants - une scéne finale mémorablement sublime !
C'est pour vous et grâce à vous que cette fic' a été aussi loin donc un énorme merci à tous !!!
*credits qui défilent sur la musique de fin*
*les premiers spectateurs quittent la salle de projection*
*bla bla bla... "Aucun animal n'a été blessé pendant l'écriture de cette fiction"... bla bla bla*
*fade-out audio, logo final, fondu noir...*
*l'écran se rallume brusquement, plongeant les quelques spectateurs restants dans les locaux de la BISY*
Dans le bureau du Lieutenant Horacio Caine, un vieil homme en blouse blanche faisait les cent pas en se rongeant frénétiquement les ongles.
Horacio : Doc', je ne comprends pas la moitié de ce que vous avez écrit dans ce rapport... vous pouvez me dire ce que je dois regarder ?
Doc', visiblement très angoissé : Allez directement aux conclusions, page 29... (puis, se murmurant à lui-même) 36 ans que je suis légiste et je n'avais jamais vu un truc pareil...
Horacio, lisant à voix haute : "Spécimen : Doboru (?) femelle", Doc', c'est quoi ce point d'interrogation ?!
Doc', balayant la question du revers de sa main : Lisez la suite, lisez la suite...
Horacio : "Cause du décès : chute mortelle" ... Vous parlez d'un scoop...
Doc', agacé : Après, après, lisez après !!!
Horacio : "Remarques particulières : la dilatation du col de l'utérus et le gonflement des pis sont symptomatiques d'un vêlage récent (moins de 2 mois)..." Quoi ?! Elle aurait accouché ?!?!
Doc', impatient : Tout porte à croire qu'elle aurait effectivement mis bas, oui, mais c'est pas important ça, continuez !
Horacio : Bah quand même, c'est plutôt important, non ?! Bon, je continue : "... boîte crânienne anormalement plus large que toutes les sous-espèces actu-"
Doc', terminant la phrase à sa place : "... que toutes les sous-espèces actuellement répertoriées", vous vous rendez compte !?! Comme le cerveau était abîmé, je n'ai pu qu'extrapôler son poids mais j-
Horacio, lui coupant la parole à son tour : Donc, si je comprends bien, c'est une nouvelle espèce ?!?!
Le vieil homme, ne tenant plus en place, passa derrière le bureau du lieutenant, lui arracha violemment le rapport des mains puis le feuilleta fiévreusement à la recherche d'une page en particulier.
Doc' : Trouvée ! Regardez, là, regardez ! (le médecin légiste pointait du doigt une photo) C'est un cliché du dessous de sa langue, vous voyez, juste là ?
Horacio, fronçant les sourcils, n'en croyant pas ses yeux : Je rêve ou bien ce monstre a été marqu-
Doc', le coupant à nouveau tout en reprenant ses va-et-vient dans le bureau : marqué comme du bétail, oui, exactement !!!
Horacio, tentant de déchiffrer le symbôle : "A"... "G"... "Y" ? "AGY" ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Doc' s'arrêta subitement de déambuler pour fixer gravement son interlocuteur droit dans les yeux avec un air grave et sérieux : ce que ça veut dire c'est que ce n'est pas une nouvelle espèce mais le résultat d'une manipulation scientifique, voilà ce que ça veut dire.
Re: Swords and Symphony - Tome 03
J'ai redécouvert cette fic' et j'ai constaté avec plaisir qu'il y avait eu une suite, je me suis donc refait l'intégrale et c'est vraiment génial Merci pour le job, c'est surement une des meilleures que j'ai lu sur ce forum !
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