Swords and Symphony - Tome 02

ATTENTION : il est capital d'avoir lu l'intégralité du tome 1 (disponible >ICI<) pour apprécier les chapitres suivants !
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Précédemment, dans SaS :
A Pokke, l'examen des Hunters s'est soldé par un drame inattendu : Lovag, l'un des jeunes participants, est mort.
Si la valeureuse troupe des Flemmarz Addicts s'est chargée du wyvern responsable, sa présence dans les montagnes reste cependant inexpliquée.
De son côté, Fény a décidé de quitter le village pour suivre Farkas, un mystérieux étranger lui promettant plus de puissance.
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Un groupe de Hunters, visiblement très expérimentés au vu de leurs armures, avait fait son apparition, les bras chargés de composants Tigrex. L'un d'eux, apparemment le leader, prit la parole : "Salut la compagnie, alors c'est ici qu'un Tigrex grignotte les ch'tis nenfants ?". Tout la salle fut tétanisée par l'impertinence de cet insolent. La famille de Lovag garda pourtant son sang froid. Devant les réactions de son public, l'inconnu poursuivit en s'adressant à Womak "Bonjour l'ambiance... C'est bon, papy, tu peux annuler les secours, on l'a fumé, ton méchant Titi... Et sinon, où est ma nièce ?".

Dans l'assistance, deux villageois chuchotaient :
- C'est qui ceux-là ?
- Quoi ?! Tu les connais pas ?! Ce sont les célèbres F.A., les Flemmarz Addicts !
- Mais alors... l'insolent, avec les cicatrices de partout...
- Oui, c'est Pénis, le plus âgé de la bande. Mais attention, ne l'appelle jamais par son prénom, utilise plutôt son anagramme.
- Euh... Pines ?
- Mais non, abruti ! "Snipe" ! Et surveille tes paroles car c'est l'oncle de Fény.
- Ah bon ? Mais alors c'est le frère du légendaire Rovar ?
- Non, Rovar était son beau-frère.
- OK, j'ai compris. Et sinon, laquelle des deux jeunes filles est Saber alors ? Je ne l'ai jamais vue en vrai...
- Saber, c'est celle avec les cheveux verts. Et à côté d'elle, c'est Nàtàs.

Saber et Nàtàs étaient entourés d'enfants qui les harcelaient pour avoir des détails sur leurs aventures :
Enfant : Dis, monsieur, c'est vrai que tu es un chasseur très fort ?
Nàtàs, amusé : Bah, je sais pas trop, je crois que oui !
Enfant : Alors c'est toi qui as tué le Tigrex ?
Nàtàs, gêné : Euh non mais en fait j'étais pas avec eux...
Enfant, suspect : Bah alors t'es pas un FA ?
Nàtàs, embarrassé : Oui mais non... Enfin si, mais on chasse pas ensemble... enfin... C'est des histoires de grands tout ça ! Euh... et sinon, tu veux devenir un Hunter plus tard ?
Enfant, victime ignorante du détournement de sujet : Ah que oui !
Nàtàs, subitement perturbé : (Hack wii ?!)
Autre enfant : Moi aussi ! Moi aussi ! Je veux être un Hunter, oui, à condi...
Nàtàs : (Wii hack ?!)
Le chasseur fut pris d'un délire soudain ; les yeux exorbités et les pupilles dilatées, il se mit en boule par terre en s'aggripant les cheveux et murmura en tremblottant "wii hack... wii hack... wii hack...". Saber s'avança alors pour rassurer les marmots stupéfaits :
Saber, souriante : Ne vous inquiétez pas les gosses, il se remet d'un récent traumatisme mais il va bien, je vous assure !
Enfant : Tu as participé à la chasse au Tigrex toi ?
Saber : Oui, bien sûr ! Mais ce n'était pas très difficile !
Enfant : Parce que tu avais un Trancheur de démon ?
Saber, interloquée : Un ...?! ... Tsss... Allez, tiens, cadeau, voici plein de composants pour te faire une armure Tigrex... Maintenant débarrasse moi le plancher...

Dans leur coin, les deux villageois poursuivaient leur bavardage :
- Donc si lui c'est Snipe, lui Nàtàs et elle Saber, alors celle au fond qui s'énerve avec le paysan...
- C'est Yvette, oui.

Paysan : Bah non... je comprends pas...
Yvette, visiblement énervée : Mais bordel c'est pourtant pas compliqué !!! Cut-Cou donc l'égorgeur ! Donc la réponse c'est le Kut-Ku !!! T'as pigé là ?!
Paysan, dubitatif : euh...
Yvette, agaçée : Pfff ! Allez, laisse tomber, de toute façon t'es nul en devinette... Viens Snipe, on s'arrache...
Snipe : Dans deux minutes, faut que j'aille demander à Womak où est Fény.

Traversant le hall en ignorant les regards haineux de l'assistance n'ayant toujours pas digéré ses mots, Snipe passa à côté des deux bavards :
Villageois : Chut, attention, il arrive... Salut Snipe ! Alors, quoi de neuf ?
Snipe, sans daigner le regarder : Poule.

Voyant Snipe, s'approcher, Homok et Orkan étaient partis s'asseoir plus loin, se retenant d'apprendre le respect et la compassion au leader des FA, réputé pour avoir autant de tact que de katana à la ceinture.
Snipe : Alors, papy, où est ma nièce ? Où est Fény ?
Womak : Désolé Snipe, mais elle a disparu. Elle ne s'est même pas montrée pour la cérémonie de remise des plaques. Je ne sais pas quoi te répondre...
Snipe : Tsss... J'avais pourtant prévenu Rovar de ne pas te la confier à toi...
Womak : Je suis sincèrement désolé Snipe... Mais je pense que tu devrais aller voir ta soeur car elle s'inquiète beaucoup pour sa fille...
Snipe : Où est-elle ?
Womak : Hmm... Il me semble que Lampa est au cimetière.

En quittant le hall, Snipe croisa Tanar et s'adressa à lui :
Snipe, dédaigneux : Pfff... A cinq contre un Titi, y'a que les n00bs qui fuient...
Tanar, piqué au vif : Hé ! C'est facile de dire ça comme ça mais tu n'étais pas là !!! On venait de combattre un Khezu et on venait de faire un aller-retour jusqu'au campement en courant ! En plus Fény était en état de choc ! Et il fallait en priorité avertir le village ! Et...
Snipe : Un Khezu ?... Ou un Khezu albinos ? Enfin bref, y'a aucune excuse. N00b.

Et Snipe s'en alla en direction du cimetière, suivi de ses fidèles compagnons et mettant fin à la brève conversation qui avait sérieusement irrité Tanar.
Womak, posant la main sur l'épaule du jeune Hunter : Oh... ça va mon garçon ?
Tanar, les poings serrés : J'ai passé la nuit à me poser des questions, à douter de ma décision en tournant et retournant le problème dans tous les sens... Est-ce qu'on aurait pu le sauver ??? Il nous restait 7 potions et 3 rations... et on aurait pu trouver des herbes et puis si...
Womak, l'interrompant alors que les larmes montaient aux yeux du jeune homme : Allez... Arrête de te torturer mon garçon. Ce qui est fait est fait. Il faut aller de l'avant maintenant....
Tanar, sanglotant : Mais mon père... ... Lui il... (sanglot) ... Lui il n'a pas fuit !!! Il n'a pas fui quand ses compagnons se sont faits tuer !!!
Womak : Hmm... Je vois ce que tu veux dire, petit... Mais tous les membres du Triple P sont morts lors de cette quête tragique ; crois-tu qu'il était préférable que toi, Homok, Orkan et Fény périssiez également ? Allons... Sèche tes larmes et reprends toi, mon garçon, tu as un grand avenir de Hunter devant toi !
Tanar : Vous croyez vraiment ?
Womak, souriant : Mais bien sûr !!!
Tanar, s'essuyant le visage après un silence : Alors maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
Womak : Hmm... Tant que les FA sont ici, Pokke est en sécurité donc je vais pouvoir annuler les demandes de renfort. Cependant j'ai un mauvais pressentiment... Je pense qu'il serait judicieux de contacter Kokoto pour les prévenir et leur demander d'enclencher le protocole d'alerte.
Tanar, pensif : Prévenir Kokoto ?... Chef, laissez nous nous en charger ! Nous pouvons partir - Homok, Orkan et moi - dès aujourd'hui ! Et rejoindre Kokoto nécessite de traverser le désert, c'est trop dangereux pour un simple messager félyne !
Womak, après une courte réflexion : (Hmm... ça leur changera les idées et renforcera leurs liens... c'est pas une mauvaise idée après tout !) Très bien, mon garçon, je vous fais confiance ! Je vais rédiger un message à l'intention du chef de Kokoto et qu'il te faudra lui remettre en mains propres. D'autre part, et pour amadouer ce vieux grincheux, il vous faudra arriver avec quelques poissons d'or en guise de cadeaux, c'est bien compris ?
Tanar, de nouveau sérieux : C'est compris !
Womak : Hmm... Kokoto n'est pas la porte à côté... Je pense que vous en aurez pour cinq ou six semaines pour arriver là-bas alors équipez-vous en conséquence.
Tanar courut prévenir ses compagnons, il se retourna avec un franc sourire et un regard lourd de sens qu'il accompagna d'un "Womak... Merci." que le chef du village comprit parfaitement et répondit par un sourire tout aussi sincère.

Orkan : KOKOTO ?! Sans déconner ?! Alors faut qu'on décolle au plus vite !!! Les mecs, je vais pouvoir revoir mon maître et apprendre sa technique interdite !!!
Homok : Kokoto... Il va falloir qu'on traverse le désert mais les poissons d'or ne sont pas du tout sur le chemin, il faudra que l'on fasse un long détour...
Tanar : Oui, c'est ce que Womak a dit aussi. Tu connais bien le désert, Homok ?
Homok, nostalgique : Le désert... C'est là d'où je viens...
Tanar, intrigué : Ah bon ?! Je ne savais pas qu'il y avait un village caché de Hunters dans le désert ?
Homok : Il n'y en a plus aujourd'hui... Allons nous préparer, le voyage risque d'être loin.

Un peu plus tard, la fine équipe quitta Pokke pour une longue expédition.

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J'ai essayé d'introduire les parents doucement, mais si jamais certains se sentent d'ores et déjà perdus, ne vous inquiétez pas, je compte poster un petit schéma récapitulatif des personnages !
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Héhé j'aime comment tu mets les FA en scène....j'avous j'ai ris au éclats quand j'ai vu l'histoire avec Nàtàs....je pouvais pas faire autrement t'façon C'était trop énorme....et l'attitude de Snipe est presque bien décrite...Il a plus le mot pour rire 'fin pas face à des naabs :p J'attend la suite ^^

Je suis toujours d'avis qu'ils auraient du rester et se battre... sa aurait fait un peu le tri parmi eux. Excellent chapitre avec des anecdotes en rapport avec la CB, rien à redire. C'est vraiment sublime, j'attends la suite avec impatience (-quoi? mais il vient juste de poster! tu veux sa mort? -Oui, presque.)

Bien pour un deuxième tome ! Laisse à réfléchir tout ça. Par contre, au début j'ai pas compris la blague à Snipe :

Quoi de neuf ? Poule ...

Mais après réflexion ça allait, sympa mais j'ai une question : As-tu reçu une pression quelconque pour intégrer les FA à ta fic ou c'est un choix personnel ?

Sheperd est quelqu'un de très fortement apprécié chez les FA Et je pense pas qu'on lui ait mi la pression pour nous intégrés à sa fic...en revanche pour l'écrire là on a mis la pressions è_é

Ah, ok. Si tu le dis.

Merci beaucoup pour vos commentaires qui font chaud au coeur !

Et pour répondre à la question de Louiji concernant la présence des FA dans ma fic : c'est une décision toute personnelle sans aucun rapport avec les appels noctures étranges et les lettres de menaces contenant des photos de ma famille séquestrée dans une cave ; tout comme la disparition de Lovag, seul katana de l'histoire, n'a strictement aucun lien avec l'aggression dont j'ai été victime et au cours de laquelle j'ai perdu un petit doigt (très proprement sectionné soit dit en passant !).

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Précédemment, dans SaS :
Suite à la mort de Lovag, Fény, habilement influencée par Farkas, a décidé de quitter le village pour suivre cet étranger énigmatique lui promettant plus de puissance.
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La nuit était tombée quand, après quasiment une semaine de marche, Fény et son nouveau tuteur arrivèrent aux marais dans les grottes desquels se trouvait le repère de Farkas. De tout le trajet, ils ne s'étaient quasiment pas adressé la parole. L'homme était resté distant et n'avait répondu aux questions de son élève que par des phrases courtes ou des hochements de tête. Il était aussi bavard que paternaliste avec sa protégée mais il était incroyablement charismatique avec sa lance gigantesque dans le dos et sa capuche terne aux contours usés rouge sombre qui masquait constamment la partie haute de son visage.

Le repère était situé sous les marais, dans ce qui ressemblait à un ancien nid de wyvern aménagé pour deux personnes. Farkas alla s'asseoir dans un coin, adossé en mur. Il tira un peu plus sa capuche vers le bas et coucha sa lance à côté de lui en gardant sa main sur la manche : "Demain, tu commences l'entraînement. Repose toi." Fény s'exécuta sans discuter, et, prenant exemple sur lui, s'endormit la main sur son arme.

Au petit matin, maître et élève quittèrent la grotte. En chemin, Farkas expliqua les règles à sa jeune disciple :
Farkas : Pour cet exercice, je veux voir ta maîtrise des techniques de base. Par conséquent il te sera interdit de te servir du Feu de Wyvern et de tes munitions, c'est bien compris ?
Fény, après un instant de surprise, hocha la tête.
Farkas : Très bien. Ton adversaire du jour se trouve dans la clairière derrière ces rochers. Quant à moi je me situerai en hauteur pour observer et te donner des conseils mais en aucun cas je n'interviendrai. C'est bien compris ?
Fény acquiesça de nouveau.
Il s'engagea sur un chemin escarpé pour prendre de la hauteur tandis qu'elle dégaina sa GunLance pour l'inspecter minutieusement. Une fois l'arme vérifiée et aiguisée, elle ajusta son coude comme il fallait, rabaissa la visière de son heaume, prit une grande inspiration et avança.

Dans la clairière, elle tomba nez à bec avec le plus populaire des wyverns aviaires : le célèbrissime Kut-Ku ! Dans un premier temps, Fény fut rassurée. Dans un second temps, elle se demanda si Farkas ne s'était pas moqué d'elle en la prenant pour une débutante. Dans un troisième et dernier temps, elle se souvint qu'elle ne pouvait utiliser que sa lame et son bouclier et fut prise d'une subite angoisse car elle avait pour habitude de se reposer principalement sur son attaque spéciale et ses munitions ! Mais il n'était pas question de renoncer pour si peu. Elle se reprit et chargea l'animal en courant puis porta un coup circulaire vertical. L'uppercut fit mouche. le Kut-Ku recula sous l'impact mais ne sembla pas plus amoché que ça. Il répliqua immédiatement par un violent coup de bec et Fény, emportée par son élan, n'eut pas le temps de se remettre en garde : elle fut mise à terre par la brutalité du choc et roula sur plusieurs mètres. Elle se releva rapidement et porta trois coups d'estoc horizontaux successifs dans la cuisse du wyvern, lequel riposta aussitôt par un coup de queue. Une fois de plus, Fény n'eut pas le temps de se mettre en garde et fit un vol plané... Comment était-ce possible ?! Elle qui, d'habitude, ne faisait qu'une bouchée des monstres se retrouvait en difficulté face à un simple Kut-Ku ?! En rage, elle repartit à l'assaut mais fut stoppée par les mots de Farkas : "Avec une GunLance, on garde avant d'attaquer. Pas l'inverse."

La jeune Hunter se calma et attendit donc en position de garde que son adversaire ne passe à l'attaque. Le wyvern aviaire s'exécuta et chargea. Au moment du choc, Fény ferma les yeux mais tint bon et, profitant de l'ouverture, plaça trois coups successifs dans la tête de la bête. Les conseils de Farkas assimilés, elle se recula et se remit en garde, laissant son adversaire passer à l'offensive avant de contre-attaquer. Une fois encore, elle le cueillit par un combo de trois touches avant de reprendre la garde. Cette fois, le wyvern énervé la pilonna de coups de becs consécutifs ; Fény para bien le premier, puis le deuxième mais, au troisième, sa garde fut brisée et le Kut-Ku la mit à terre. De nouveau sur pieds et le bouclier fermement avancé, Fény resta statique et l'animal répéta son martèlement de coups de bec. Même chose... Fény parvenait à bloquer les premiers assauts mais sa garde finissait inévitablement par être cassée et elle se faisait alors percuter de plein fouet. Mais que faisait-elle donc de travers ?!?! Encore une fois, c'est Farkas qui lui donna la solution : "La garde n'est pas la seule défense. Tu dois apprendre à esquiver également."

Quand le Kut-Ku essaya une nouvelle fois de lui asséner une série de coups de bec, elle exécuta alors un pas latéral et planta sa lame dans la cuisse meurtrie du wyvern qui hurla de douleur. Farkas se leva alors et, tout en rebroussant chemin, lui dit par dessus l'épaule : "Fin de la leçon pour aujourd'hui. Termine le et retourne te reposer." Forte de tous les conseils de son maître, Fény variait finalement parfaitment garde et esquive, visant systématiquement la cuisse du wyvern qui finit par courber l'échine et s'effondrer. La jeune apprentie le mit à mort en plantant l'extrémité tranchante de sa lance dans le crâne de la bête sans trembler et avec une précision sans faille.

Sur le chemin du retour, Fény se dit que, incontestablement, elle avait encore beaucoup à apprendre de ce mystérieux étranger. Elle se sentait déjà beaucoup plus puissante grâce aux précieux conseils qu'il avait su lui prodiguer aujourd'hui. Elle était intimement persuadée de l'expérience de Farkas et se félicita d'avoir quitté Pokke pour devenir son élève.

Fény passa les jours suivants à parfaire sa garde, son esquive et ses enchainements, mais aussi à en apprendre plus sur le mécanisme de son arme, l'utilité de chaque pièce ou encore comment aiguiser sa lame de la manière la plus optimale. Farkas, de son côté, laissait souvent son apprentie seule pour disparaître plusieurs heures avant de revenir, sans pour autant expliquer à sa jeune protégée ses fréquentes allées et venues.

Un matin, Farkas annonça à Fény qu'il était temps pour elle de passer au stade suivant. En chemin, il lui exposa le nouvel exercice par ces mots :
Farkas : Cette fois, tu auras droit à tes munitions mais toujours pas à ton Feu de Wyvern. C'est bien compris ?
Fény hocha la tête, concentrée et résolue.
Farkas : Contrairement au Kut-Ku, la leçon d'aujourd'hui est plus complexe. La théorie est simple, mais la mise en pratique est très délicate. Tout dépendra de ta capacité à contrôler tes instincts. Sincèrement, je ne suis pas certain que tu réussisses ce test quand je repense au Tigrex.
Fény reçut comme un violent électro-choc dans tout son corps au seul souvenir du monstre. Elle se souvint qu'elle était restée complètement paralysée, tétanisée par la bête. Elle n'avait rien pu faire ce jour-là... Elle se mit à douter d'elle-même...

Ils étaient arrivés à destination. Farkas écarta les dernières branches qui obstruaient la vue pour révéler l'épreuve du jour : quatre Iopreys et un Iodrome dans un vaste terrain vague marécageux.
Farkas : A toi de me prouver que j'ai tort...
Fény sauta alors dans l'arène et Farkas termina sa phrase :
Farkas : ... et que le sang de Rovar coule bel et bien dans tes veines...
A ces mots, Fény se retourna immédiatement et, à défaut de pouvoir lire dans ses yeux, ne vit qu'un sourire malsain sur les lèvres de son tuteur. Troublée, la jeune Hunter remit à plus tard les questions sur son père et se focalisa sur ses adversaires.

A peine est-elle en position de garde qu'un premier Ioprey bondit sur elle. Elle tint fermement sa garde en pliant les genoux et en plissant les yeux, mais quand elle tendit son arme pour répondre, l'animal avait déjà esquivé sur le côté et elle ne trouva que le vide. Un second prey la prit pour cible avec une boule de poison ; conformément à l'enseignement du Kut-Ku, elle para l'attaque avant de répliquer mais, encore trop tard, le prey était déjà trop loin ! Ce petit jeu dura quelques temps et, bien qu'elle applique à la lettre les principes inculqués par son maître, elle ne parvint pas à toucher ses opposants ! Pourquoi ?! Pourquoi ?! Farkas attendait que son élève comprenne d'elle-même mais, après plusieurs assauts des bestioles et quelques coups de griffes sur ses membres déjà bien entaillés, il lui donna la clé de la théorie :
Farkas : Tu ne peux pas suivre des ennemis trop rapides car tu fermes les yeux quand tu es en garde. C'est instinctif. A chaque coup, tu plisses les yeux et rentre légèrement ta tête dans ton cou. Il faut que tu domines ta peur et que tu domptes tes propres instincts.

Ne pas fermer les yeux pendant la garde ? Effectivement, Fény ne s'était pas rendue compte de cette réaction qui tenait plus du réflexe inconscient que d'un geste volontaire de sa part. Garder les yeux ouverts... Garder les yeux ouverts... Rien à faire... Quand le Iodrome plongeait sur elle avec ses griffes en avant, elle clignait systématiquement des yeux ! "C'est impossible !!!" se dit-elle folle de rage, comprenant le gouffre entre la théorie et la pratique. Elle ne parvenait à toucher ses ennemis que lorsqu'ils étaient immobiles ou quand elle anticipait leurs boules de poison assez tôt mais jamais quand elle se mettait en garde. Dans un premier temps, elle opta pour des esquives afin de se débarrasser de deux premiers Iopreys et ainsi limiter les risques d'attaques simultanées. Une fois face à ses trois assaillants, elle retenta de garder les yeux ouverts. Finalement, elle constata qu'elle réussissait à plisser les yeux sans tout à fait complètement les fermer quand elle se concentrait sur un point particulier ; en "accrochant" son regard sur le bout du museau du Iodrome quand celui-ci essaya de la mordre, elle suivit le mouvement du monstre jusqu'à ce qu'il s'écrase contre son bouclier, et sans même cligner des yeux ! C'était ça ! Elle avait réussi ! En polarisant toute son attention sur un seul et unique point, tous ses sens étaient canalisés sur une seule chose, sans laisser la moindre brèche à ses pensées ou ses instincts pour prendre le dessus. Galvanisée par sa trouvaille dont elle était fière, elle profita d'un instant où les preys et le drome étaient séparés pour attirer les deux bestioles vers elle. Elle tint fermement sa position quand le premier lui sauta dessus et, les yeux grands ouverts, l'accompagna quand il esquiva sur le côté pour rester au corps à corps. Le second Ioprey bondit alors, blessant au passage son congénère. Fény, toujours en garde et sans cligner, para et tira une première munition qui toucha les deux animaux en même temps. Tout en profitant du recul engendré par la puissance de son tir, elle enchaîna son mouvement par un coup circulaire qui balaya les deux Iopreys et les fit tomber à terre ensemble. En voyant ce geste inhabituel chez les manieurs de lances, Farkas eut un bref sourire. Fény, quant à elle, finit les Iopreys à terre en plantant l'extrémité de sa lame une fois dans chaque poitrine puis en tirant, à bout portant, la seconde munition de son barillet.

Tout à coup elle entendit dans son dos le cri du Iodrome qu'elle avait quelque peu oublié. Elle esquiva de justesse tout en rechargeant le magasin de son arme. Farkas la félicita : "Bon choix et bon timing. C'est excellent Fény." Stimulée par ces encouragements, elle plaça un premier combo de trois coups d'estoc terminé par un tir de munition puis une esquive latérale. Le Iodrome la suivit et lui tomba dessus avec ses griffes en avant mais Fény tint solidement sa garde sans fermer les yeux. Elle put ainsi se rendre compte que son adversaire préparait une boule de poison et eut le temps de lancer un nouveau combo de trois coups suivis d'un second tir dans la tête. Farkas se leva : "Fin de la leçon d'aujourd'hui. Finis le et rentre te reposer." Fény avait tourné la tête en direction de son maître, opportunité que le drome saisit instantanément pour fuire car l'issue du combat ne faisait maintenant plus aucun doute. Fény s'en rendit compte mais le monstre avait quelques longeurs d'avance malgré ses membres endoloris. Sa GunLance étant trop lourde, elle n'hésita pas une seconde à l'abandonner au sol et courut après sa proie à toute vitesse. Malgré le poids de son équipement, elle était plus rapide et, une fois à la hauteur de l'animal, elle sortit son dépeceur de son étui situé derrière sa ceinture et le planta brutalement dans la croupe de la bête qui perdit l'équilibre en partant en arrière. Tout en lui sautant dessus pour le plaquer au sol, Fény retira le couteau et visa directement le coeur du monstre pendant sa chute. Le Iodrome s'écroula et, après quelques spasmes, son agonie prit fin.

Amusé par cette mise à mort peu conventionnelle, Farkas interrogea son élève qui, essoufflée, retournait ramasser sa GunLance :
Farkas : Le couteau à dépecer ?! Qui donc t'a appris ça ?
Fény, reprenant son souffle, le visage souriant : Ma mère ! Il paraît que c'est une tradition familiale !
Farkas, dans un murmure : Lampa... Tu es toujours aussi surprenante...
Fény : Pardon, vous m'avez parlé ?
Farkas : Je disais qu'il va falloir te reposer avant le prochain test. Car c'est maintenant que les choses sérieuses vont pouvoir commencer !


Un peu plus tard dans la nuit, à quelques centaines de mètres de leur repère, Farkas retrouva la vieille dame qui avait donné la carte menant au Tigrex à Fény.
Farkas : Alors, où en sont-ils ?
Vieille femme : Ils sont quasiment prêts. De plus, les Mélynx rapportent que Pokke a annulé les demandes de renforts puisque les FA assurent la protection du village pendant que les nouveaux Hunters sont partis prévenir Kokoto.
Farkas, tout en griffonnant quelques mots sur un bout de parchemin : Tout se déroule comme prévu...
Il déposa ensuite le bout de papier ainsi que quelques felvines au pied d'un arbre massif marqué d'un symbole rouge vif avant de poursuivre :
Farkas : Les FA ne sont pas un souci. Demande aux autres de nous rejoindre, il est temps de faire les présentations : les conditions sont enfin réunies pour attaquer Pokke.

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Héhé rêve pas Sheperd :p Les FA sont invincibles 'fin bon pressé de voir la suite !

Ouais ! Trop bon chapitre ! Les combats face au Kut et aux Lopreys/lodrome sont très bien détaillés, franchement, bravo ! Tu n'as pas fait de blabla inutile sur le voyage, tu reste mystérieux sur les réelles motivation de Farkas et de la Vieille Dame ainsi que sur le passé de Fény. Tout simplement parfait !
Question : D'où sors-tu ces techniques de la GL ? Aurais-tu pratiqué, dans ta vie réelle, la GL ? Aurais-tu subi un entraînement spécialisé avec un étranger au nom légèrement inconnu ? Mais surtout, quand arrivera la suite avec l'attaque de Pokke ???????

Merci pour vos commentaires (ici ou sur la CB) !

Tenten > L'assaut sur Pokke n'est pas pour tout de suite tout de suite non plus hein !
Kono > C'est une fiction, on peut se permettre tout et n'importe quoi... Sans aucun rapport, j'accepte toute forme de pot-de-vin pour éviter aux FA de se ridiculiser...
Louiji > Les techniques de GL sont du vécu... Frapper avant de garder... Ne pas garder contre le pilonnage de bec du Kut-Ku... Tout ça appris à la sueur du front de mon perso dans les premiers trainings !

Teaser : le prochain chapitre (nettement plus court !) marquera la fin du zoom sur Fény et on retrouvera le trinôme Tanar/Homok/Orkan dans le désert.

Saucisson, franchement les FA peuvent pas se faire battre
Sinon excellent début continue!

Superbe chapitre vivement la suite!

SheperdOfSouls a écrit:j'accepte toute forme de pot-de-vin pour éviter aux FA de se ridiculiser...

Souviens toi de la proposition que je t'avais faite sur la CB, tu sais la victoire par KO? et bien je n'hésiterais pas a l'appliquer

A quand la suite talentueux écrivain que tu es ?

Étant donné que ça fait un petit moment que je n'ai pas posté (boulot + contraintes personnelles), je me permets de faire un petit rappel des personnages de cette fiction (sauf les FA, connus de tous !).
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- Les adolescents -
Fény : 16 ans, jeune utilisatrice de GunLance, solitaire et froide depuis la mort de son père Rovar, nièce de Snipe, elle a déserté Pokke.
Lovag : 16 ans, jeune katanaab maladroit et gaffeur, passé Hunter à titre posthume (mort en sauvant Fény d'un Tigrex).
Orkan : 17 ans, Hunter utilisateur de DualSwords, ne parle qu'en rap, légères tendances suicidaires face aux monstres !
Homok : 18 ans, Hunter utilisateur de GreatSword, le grand costaud de la bande, caractère calme, force tranquille, excellent pisteur, certainement le plus expérimenté du groupe.
Tanar : 15 ans, Hunter archer, stratège le plus tactique du groupe malgré son jeune âge.

- Les adultes -
Farkas : mystérieux étranger aux intentions malsaines, il semble connaître les parents de Fény.
Rovar : père de Fény, Hunter légendaire mort au combat.
Lampa : mère de Fény et soeur de Snipe.
Womak : chef du village de Pokke, hunter à la retraite, il a pris les jeunes de Pokke sous son aile (Fény, Lovag, Tanar) et constitue leur seule figure paternelle depuis la mort de leurs pères respectifs lors d'une quête qui décima toute la team des Triple P.
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Précédemment, dans SaS :
Fény a commencé son apprentissage avec Farkas, lequel complote une attaque sur le village de Pokke.
De leur côté, Tanar, Homok et Orkan ont entamé leur périple dans le désert et se dirigent vers le lac à poissons d'or.
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Alors que Fény terminait de s'habiller, Farkas, qui l'attendait dos tourné, les bras croisés et la capuche baissée, lui énonça le programme de la journée :
Farkas : Aujourd'hui sera notre dernier jour dans ces marais. Cependant, avant de partir, je tiens à ce que l'on fasse un dernier exercice pour lequel tu auras droit à toutes tes attaques, y compris ton Feu de Wyvern.
Fény, sortant équipée de sa "chambre" : C'est compris.
Farkas : Très bien. Allons-y.

Comme d'habitude, ils marchèrent en silence jusqu'au lieu de l'entraînement. Fény mourrait d'envie de lui poser des questions sur son père depuis qu'elle l'avait entendu prononcer son prénom. Elle était persuadée qu'il l'avait connu... Finalement, elle prit son courage à deux mains et se lança timidement, en gardant la tête baissée :
Fény : Hier vous... (elle dut s'éclaircir la voix) *hum* Hier vous avez parlé de mon père... Est-ce que... Est-ce que vous le connaissiez bien ?
Farkas ne sembla pas surpris et répondit calmement : Pourquoi me demandes-tu cela ?
Fény : Il est mort il y a bientôt 7 ans. J'étais trop jeune pour vraiment savoir quel homme il était...
Farkas : Je ne le connaissais pas aussi bien que ce que je croyais... Mais il était indéniablement le meilleur Hunter que j'ai croisé. Mais dis moi, comment est-il mort ?
Fény : J'étais trop petite mais Womak m'a raconté que les 'Triple P' ont péri lors d'une quête, face un monstre rarissime qui était simplement plus fort qu'eux.
Farkas : Les 'Triple P'...
Fény : Oui, c'était le nom de leur équipe... Les Puissants Protecteurs de Pokke.
Farkas, silencieux : ...
Fény : Vous pourriez me raconter comment vous l'avez connu ?
Farkas : Plus tard, Fény. Plus tard.

Ils étaient arrivés sur les lieux de l'entraînement : un sous-bois clairsemé de grands arbres et traversé par un petit ruisseau. Comme d'habitude, Farkas alla se poster en hauteur pour observer sans détourner l'attention des monstres. Il prit position au-dessus de ce qui ressemblait à une petite grotte. Fény entra dans l'arène et remarqua rapidement le Bulldrome qui se trouvait dans la zone. Elle fit furtivement le tour pour l'attaquer par derrière car la bête n'avait pas encore remarqué la présence de son ennemi. Elle s'élança donc et frappa de toutes ses forces tout en dégainant sa GunLance ; le Drome, surpris, fut sévèrement blessé à la croupe et se retourna instantanément pour confronter son assaillant. Fény savait que le Bulldrome allait gratter le sol avant de charger, elle avait donc le temps de déclencher son Feu de Wyvern. Elle hésita un instant... puis se ravisa. A la place, elle plaça une combinaison de trois coups d'estoc et se décala sur le côté au moment même où la bête s'élança. L'esquive était parfaite. Fény vérifia que le barillet de son arme était bien plein et se mit en garde, attendant que le quadrupède se retourne et ne la charge à nouveau. Encore une fois, elle avait parfaitement le temps d'utiliser son attaque spéciale mais s'y refusa. Remarquant cela, Farkas sourit, agréablement surpris par le choix de sa jeune disciple. Le Drome chargea furieusement la jeune chasseresse qui tint fermement sa garde et absorba le choc en pliant les genoux. Au corps-à-corps avec le monstre, sa longue lame était inutilisable ; elle dut donc effectuer un pas en arrière avant de place une nouvelle combinaison : par trois fois elle vint planter l'extrémité de sa lance entre les yeux du Bulldrome, en visant toujours le même endroit, puis termina par un tir à bout portant qui déséquilibra la bête. Fény exécuta un pas de côté et récidiva l'opération une seconde fois. Triple estoc horizontal entre les yeux puis tir de munition au même endroit. Quand le Drome enragé rua dans tous les sens, Fény garda solidement tout en guettant la moindre ouverture ; elle put placer quelques coups entre les ruades, mutilant la bête à multiples reprises. C'était une démonstration des plus propres ; le sourire de Farkas était empreint de satisfaction et de fierté. Finalement, le Bulldrome s'effondra, le crâne en sang.
Farkas, assez fort pour que Fény l'entende : Très bien. Mais pourquoi ne pas avoir utilisé ton Feu de Wyvern ?
Fény, avec un sourire espiègle : Pour un dernier test, ce Bulldrome n'était pas assez gros... ça cachait quelque chose... Alors allez-y, passons à la vraie épreuve !

Farkas acquiesça et se leva. Une fois debout, il dégaina sa lance qu'il fit tourner en l'air avant de la planter violemment dans le sol. L'arme perfora aisément le matelas de mousse sur lequel il était assis et des cris stridents s'échappèrent de la petite grotte. Fény comprit qu'il venait certainement de réveiller un monstre endormi au préalable. Elle rechargea rapidement le barillet de son arme et vint se poster face à la sortie de la grotte, avec une distance de 40 mètres pour avoir le temps de réagir. L'entrée avait été condamnée par des planches de bois mais des coups secs et réguliers faisaient trembler cette porte d'infortune. Il y eut ensuite un silence. Un coup de vent traversa la zone. Soudain, dans un vacarme tonitruant, les planches de bois volèrent en éclats et un Gypcéros déboula en hurlant et en crachant des boules de poison au hasard de sa course. Fény, surprise mais concentrée, encaissa la charge alors que le monstre continua dans son élan avant de trébucher et de s'étaler de tout son long dans le ruisseau. Fény s'était retournée pour le suivre des yeux ; l'occasion était parfaite ! Elle s'avança légèrement et enclencha son attaque spéciale qui se chargea bruyamment. Le son se fit plus intense alors que le wyvern se relevait péniblement, puis il se tourna vers Fény. Au moment fatidique, la belle Hunter fut subitement fauchée par derrière et le Feu de Wyvern fut tiré dans le vide ! Après quelques tonneaux, elle se remit debout rapidement pour comprendre ce qu'il venait de se passer : le Gypcéros n'était pas le seul animal qui était sorti de la grotte, deux bullfangos étaient également présents mais ils ne s'étaient pas rués dehors comme le wyvern et, à cause du chargement de son attaque, Fény ne les avait pas entendus charger dans son dos... Elle s'en voulut d'avoir commis une telle erreur de débutante... Farkas ne dit rien car elle n'avait pas besoin de l'entendre lui énoncer la leçon du jour : ne déclencher le Feu de Wyvern que lorsque l'on s'est consciencieusement assuré que l'attaque atteindra la cible. Elle profita d'une nouvelle course folle du wyvern désaxé pour rapidement en finir avec les deux bullfangos. Une fois ces gêneurs éradiqués, elle pouvait se concentrer sur le Gypcéros qui bondit dans sa direction avant de donner plusieurs coups de bec que Fény esquiva habilement par un bond latéral. Elle réussit à porter plusieurs coups au ventre du monstre avant de se remettre en garde et d'attendre la prochaine ouverture. Elle se tenait face au wyvern quand celui-ci effectua une brusque rotation pour donner un coup de queue circulaire ; jaugeant la taille de la queue, Fény positionna son bouclier face à elle mais, de nulle part, elle fut violemment frappée à la tête par le côté ! Elle roula sur plusieurs mètres avant de se remettre sur pieds, un peu sonnée... Le wyvern continuait à tourner sur lui-même et, en l'observant de loin, elle comprit d'où était venu le coup : la queue du Gypceros étant extensible, elle avait décrit un arc de cercle et l'avait frappé non pas en face mais sur le côté ! Elle ne s'y ferait plus reprendre ; elle chargea l'animal distrait et planta sa lance à plusieurs reprises dans sa panse et tira successivement les deux munitions qu'elle avait chargées. La bête hurla et s'écroula lourdement au sol dans un râle de plus en plus faible.

Farkas lança alors à Fény : "Désolé, je l'ai peut-être un peu trop abîmé avant de le capturer... De toute façon je pense que tu as compris la leçon alors allons-y, mais avant, je te laisse le dépecer car nous aurons besoin de poches de toxine pour la suite des opérations !" Fény s'exécuta ; elle rangea son arme dans son dos, sortit son petit couteau et incisa soigneusement le monstre. Brutalement, le wyvern convulsa et donna un puissant coup de griffe à Fény qui était restée stupéfaite par cette résurrection inattendue ! Farkas riait aux éclats alors que sa protégée se tenait le bras qui saignait abondamment. Mais l'urgence n'était pas moins l'hémorragie que le poison qu'elle sentait avoir pénétré ses veines. Elle prit donc immédiatement un antidote avant de poser hâtivement un garrot rudimentaire tout en maudissant Farkas qui l'avait sans aucun doute volontairement trompée. Pendant qu'elle se prodiguaient les premiers soins, le Gypcéros, quant à lui, s'était mis à sautiller frénétiquement et du poison moussait de sa gueule. Sa crête se mit à clignoter puis il se dressa sur ses pattes, écartant ses ailes de toute son envergure avant d'émettre un puissant flash aveuglant ; Fény avait eu le temps de s'en protéger derrière le bouclier de sa GunLance et profita de l'occasion pour courir vers sa cible et placer, de nouveau, une combinaison de coups d'estoc dans le ventre, en prenant soin de viser l'incision faite avec son couteau à dépecer pour pénétrer plus facilement la chair de l'animal et provoquer des dommages internes. Le wyvern hurla et se mit à tourner sur lui-même. Fény guetta l'extrémité de la queue afin de parer dans la bonne direction puis, la crête de la bête à sa portée, en profita pour briser le cristal qui trônait sur son crâne. Le monstre voulut alors s'envoler pour s'enfuir mais Fény avait anticipé ; elle se positionna sous l'animal et planta sa lance dans la plaie béante avant de bondir en arrière pour ne pas se faire écraser par le Gypcéros qui, sous l'effet de la douleur, s'écroula à terre. Fény chargea alors son attaque spéciale et déclencha son Feu de Wyvern sous le ventre du monstre, creusant un trou immense sur le cadavre de la bête qui ne se relèverait plus.

Fény ôta alors son casque, le souffle court et toute en sueur puis ironisa à l'attention de son mentor : "Désolée d'avoir incinérer vos précieuses poches de toxine ; j'espère que la suite des opérations n'est pas compromise pour autant !". Farkas sourit à ce trait d'humour et rétorqua tout en se dirigeant vers elle : "Mes félicitations, Fény : tu maîtrises désormais toutes les techniques de base." Il ajouta ensuite d'un ton particulièrement mystérieux et avec un sourire plein de malice : "Nous allons maintenant rejoindre le reste de mon équipe et nous passerons ensuite à la partie la plus longue et la plus compliquée de ton apprentissage : je vais faire de toi une convoyeuse de wyverns...".


Tanar émergea alors que le soleil n'était pas encore levé. Il s'étira en baillant tout en balayant le campement du regard. Il fronça les sourcils car quelque chose n'allait pas... Il se frotta les yeux tout en faisant un effort pour se reconnecter à la réalité. Il s'aperçut que le feu était éteint alors qu'il devait être entretenu par celui qui tenait la garde ! Homok étant endormi de tout son long (et de tout son large !) quelques mètres plus loin, c'était donc Orkan qui avait disparu !!! Tanar bondit hors de sa modeste couche et réveilla énergiquement son colosse de compagnon : "Homok, debout ! Vite ! Orkan n'est plus là !!!". Homok mit un peu de temps à comprendre la situation mais finit par se ressaisir et s'empressa de s'habiller pendant que Tanar scrutait les alentours : "Là-bas ! Je vois quelque chose !!!". Le jeune archer pointait du doigt une dune située à une trentaine de mètres et de laquelle dépassait un aileron... Aussitôt, Tanar prit son arc et, dès qu'Homok l'eut rejoint armé de sa GreatSword, il décocha une flèche qui fila droit vers la cible... mais la heurta avec un *cling* métallique étrange !
Homok : Etrange... ça ressemble pourtant à un aileron de Céphadrome...
Tanar : Est-ce que tu penses que, comme le légendaire Rathalos argenté ou la Rathian dorée, il existerait un Céphadrome recouvert de métal ?!...
Homok : Hum... Je n'en ai jamais entendu parler... Essaie de viser la base de l'aileron cette fois.
Tanar s'exécuta et tira une flèche au ras du sable. Cette fois ce ne fut pas un *cling* mais un "Aïe !" qui s'éleva de la dune ; et la tête d'Orkan surgit aussitôt : "Oh les mecs, c'est quoi ce délire, alors on peut plus pisser tranquille ?! Tanar, espèce de malade, c'est dans mes miches que t'as failli mettre dans le mille !!!". Le cadet de la bande eut beau se confondre en excuses, Orkan bougonna toute la matinée en se plaignant de l'éraflure sur sa cuisse.

Un peu plus tard dans la journée, ils arrivèrent enfin au lac à poissons d'or. Ils sortirent leur matériel de pêche et s'installèrent confortablement car, Homok les avait prévenus : cela pouvait être particulièrement long...

Tanar engagea la conversation en s'adressant à Orkan :
Tanar : Alors Orkan, comme ça tu es de Kokoto ?
Orkan : Non, pas vraiment, mais c'est là que j'ai grandi avec mon Sensei. Vous verrez c'est un mec vraiment sympa, maître des DS mais très barré !
Homok : Etant donné que ni Orkan ni moi ne sommes de Pokke, tu veux bien nous en dire un peu plus sur le passé de ton village, Tanar ?
Tanar : C'est en fait très simple. Il y a une dizaine d'années, une grande équipe de quatre Hunters protégeait le village de Pokke ; elle était composée de Rovar, le père de Fény, de Bajnok, le père de Lovag, de Barany, mon père, et de Dalama, une étrangère. Ils faisaient la renommée du village et apportèrent une prospérité inégalée. Malheureusement, ils périrent tous les quatre lors d'une quête.
Homok : Rovar et Bajnok... Ces noms me disent quelque chose...
Tanar, étonné : Vraiment ?!
Homok, les yeux perdus dans le vide : Oui... mais cela remonte si loin... ... ... Très bien, je pense qu'il est temps de vous raconter mon histoire...

C'est superbe!
Par contre:

(...) dégainant sa GreatLance (...)

C'est nouveau ça vient de sortir? un mélange de lance et de greatsword une greatlance? Si tu parles de la Gl c'est GunLance ou lanceflingue si tu ne parles pas de la GL, alors ça doit être un nouveau type d'arme de même envergure qu'une lance qui tire des munitions et qui a un feu de wyvern

Hey ! Enorme ! J'admire toujours autant, surtout que là, Orkan va nous raconter son histoire ...

Oui, eum ... C'est ce que je voulais dire ! Mais Homok et Orkan se ressemblent ! Non ?

Sheperd a écrit:derrière le bouclier de sa GreatLance

T'en a modifié qu'un sur deux :p Très bon chapitre et quelle quantité ! J'ai bien aimé le coup du Gypcéros ^^ On se rappel tous la première fois qu'on s'est fait avoir è_é Sinon tu te la joue Snipe Style ? On coupe un a moment qui fais qu'on est obliger de revenir ? Tu veux nous rendre accros ? Pour ma part pas besoin je le suis déjà

Je commence par la bonne ou par la mauvaise nouvelle ?...

Mauvaise nouvelle : suite à de récents évènements au boulot, je ne vais clairement plus avoir le temps d'être autant impliqué dans MHFU que je ne l'étais jusqu'à présent ; par conséquent, j'ai décidé, pour le moment, de mettre cette fic en pause car j'y passe beaucoup trop de temps l'air de rien...

Bonne nouvelle : hasard du destin ou pas, il s'avère qu'un membre de ce forum m'avait fait une proposition que j'avais initialement déclinée mais qui, aujourd'hui, me paraît intéressante... Donc j'ai le plaisir de vous annoncer qu'un autre que moi va prendre la plume pour le chapitre suivant (et, si tout se passe bien, quelques autres mais on verra...). Ne vous inquiétez pas, l'histoire reste la même car je lui ai donné le script déjà bien avancé. Au final, c'est un peu comme les séries US dans lesquelles il arrive que l'on laisse les rênes de la réalisation à un guest le temps d'un épisode.

Bref, ce n'est qu'un "au revoir", je l'espère, et je serai de passage de temps en temps donc je n'abandonne pas ce projet qui me tient à coeur pour autant, soyez en certains.

Je me demande qui est ce membre :p

Moi aussi