Swords and Symphony - Tome 02
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Lǿuiji31
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
--' Je déteste cette fête....Snipe m'en a fait un aussi....j'ai pas rit...'fin bref....je veux la suite ! Allez hop hop au boulot Sheperd...s'il te plait
Re: Swords and Symphony - Tome 02
................
Dernière édition par chasseur déchu le Mer 11 Aoû 2010 - 0:59, édité 1 fois
unown- Nombre de messages : 305
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
Bien le poisson d'Avril, je comptais en faire à un membre du genre, t'as un averto, puis poisson d'Avril ! Mais j'ai laissé tombé, c'était un peu bête ...
Lǿuiji31- Nombre de messages : 2797
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
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Précédemment, dans SaS :
Fény a terminé la première partie de son apprentissage avec Farkas.
De leur côté, Tanar, Orkan et Homok ont fait halte dans leur mission vers Kokoto pour pêcher des poissons d'or. A cette occasion, Homok a décidé de raconter son histoire à ses camarades.
-----------------------
Huit ans auparavant.
A cette époque, le village caché de Titok était une modeste oasis en pleine expansion. Situé au beau milieu des terres arrides du désert, Titok jouissait d'un tourisme en plein essor et d'une économie en plein boum du fait d'une position géographique idéale entre Pokke et Kokoto. Cette localisation stratégique était un atout majeur pour tous les commerces : hôtellerie, restauratation, artisans etc. D'autre part, et c'était là le secret de ce développement phénoménal, aucun wyvern ne s'était risqué à attaquer le village depuis des années et aucune attaque de monstre n'était venue troubler la sérénité des habitants ; en effet, la prospérité et le calme régnaient grâce à la protection sans faille assurée par un couple de Hunters exceptionnels. Ils avaient repoussés des Tigrex et des Blangonga par dizaines et la légende prétendait même qu'ils avaient fait fuir un Kushala Daora adulte ! En tout cas c'était ce que mettaient en avant les pièges à touristes en proposant toutes sortes de vêtements et de bibelots à l'effigie de ces Hunters sans égal aux étrangers désireux de ramener des souvenirs typiques de Titok...
Comme tous les matins, le jeune Homok, du haut de ses 10 ans, attendait que ses parents aient terminé leur ronde quotidienne pour son entraînement de chasseur. Il n'était pas rare qu'ils soient en retard, par conséquent il avait commencé à s'échauffer les muscles en cognant son marteau (un peu trop lourd pour lui) contre l'un des rares arbres de la région, ramassant au passage quelques insectes rares. Après quelques heures interminables, le jeune garçon finit par être gagné par l'inquiétude car ses parents n'avaient jamais été si longs... Il partit donc à leur recherche.
Quelques dunes plus tard, il distingua deux étrangers armés au loin. Il les appela en leur faisant de grands signes afin d'être repéré et couru naturellement à leur rencontre. Arrivé à leur hauteur, il remarqua les plaques de Hunters des deux hommes et les salua en conséquence : "Oh ! Vous êtes des Hunters de Pokke ! (il se pencha pour lire les noms gravés) Rovar et Bajnok, c'est bien ça ? Enchanté, je m'appelle Homok. Vous n'auriez pas croisé mes parents par hasard ? Ce sont les Hunters de Titok ?". Bajnok sembla surpris et adressa un regard de détresse à Rovar qui, après un lourd silence, répondit froidement et les dents serrées : "... Ecoute, petit, je n'ai pas encore trouvé la bonne façon d'annoncer ce genre de choses alors je vais être direct avec toi. Tes parents sont morts, nous venons de les enterrer. Nous étions de passage et nous n'avons pu assister au drame que de trop loin... Ils se battaient contre un couple de Diablos extrêmement forts, ta mère est entrée en démonisation mais a perdu le contrôle et a mortellement blessé ton père... C'était un accident... En réalisant ce qu'elle venait de faire, elle s'est empressée d'essayer de soigner ton père mais le Blos en a profité pour l'attaquer par derrière... Nous n'avons pas eu le temps d'intervenir. Je suis sincèrement désolé, petit...".
Homok fut littéralement sonné. De ses grands yeux écarquillés ruisselaient des larmes alors que tout son corps était comme tétanisé. Son regard vitreux se perdait dans l'horizon et aucun mot ne réussit à sortir de sa bouche bée. Bajnok s'accroupit devant Homok en essuyant ses joues de son pouce et s'adressa à lui avec la plus grande compassion.
Bajnok : Petit... les Diablos faisaient route vers ton village, viens avec nous, c'est plus prudent...
Rovar, agrippant son camarade par l'épaule : Bajnok...
Bajnok, très énervé, se retourna en repoussant violemment la main de Rovar : QUOI "Bajnok..." ?! Je ne vais tout de même pas laisser ce pauvre môme là !!!
Rovar, ferme et autoritaire : Calme toi et laisse ce gamin. Ce ne sont pas nos affaires et on a une mission. On ne peut pas rester ici.
Le garçon, muet et toujours sous le choc, fit lentement demi-tour puis se mit à courir de plus en vite en direction de son village ; il entendit de loin la voix de Bajnok l'appeller pour le rappeler mais il accéléra de plus belle.
Arrivé au village, il eut une vision apocalyptique... Les gens hurlaient, courraient dans tous les sens... trébuchant sur des cadavres... Au milieu de cet enfer, les deux wyverns gigantesques continuaient de semer le chaos, exterminant un à un les villageois, détruisant tout sur leur passage. Soudain, le mâle repéra Homok à l'entrée du village et le chargea. Fou de rage et dévoré par la haine, le jeune garçon se rua lui aussi droit devant en criant de tous ses poumons, dégainant son marteau et, à quelques mètres de l'animal, effectua une glissade tout en envoyant son arme de toutes ses forces. Bien évidemment, l'impact n'eut aucun effet et c'est le Diablos qui envoya Homok valser dans les airs. Considérant que l'enfant en avait eu pour son compte, le Blos fit demi-tour, mais Homok se releva avec difficulté et, malgré les blessures, s'approcha du monstre en boitant et abattit sa lourde masse sur la phalange d'un orteil du Diablos qui, surpris, émit un long cri strident qui paralysa momentanément Homok mais, une fois encore, le jeune garçon, une fois le malaise passé, martela la même phalange de son colossal opposant. Le Diablos chercha à se débarrasser de son assaillant d'un coup de queue mais Homok roula entre les pattes de l'animal et, à nouveau, frappa de tout son poids l'orteil de la bête à plusieurs reprises. Cette fois on entendit distinctement un craquement d'os ; la phalange était broyée. Immédiatement, le Blos se réfugia sous terre et disparut dans le sable avant d'en ressortir brutalement, juste sous les pieds d'Homok qui fut catapulté avec une telle force qu'il en lâcha son marteau et traversa le toit de l'armurerie du village. Le Blos chargea la cabane et explosa les murs d'un coup de corne afin de retrouver Homok. Il s'approcha de lui et planta ses yeux dans les siens, le toisant ainsi pendant plusieurs secondes. Le jeune garçon avait atteint ses limites, il était allongé au sol et ne pouvait ouvrir complètement ses yeux, ses côtes et ses jambes le faisaient souffrir le martyr. Finalement le wyvern fit demi-tour pour rejoindre sa compagne qui l'appelait. Homok, blessé dans son orgueil et furieux devant son incapacité à venger le meurtre de ses parent tenta alors une dernière attaque : il saisit une épée courte qui traînait au sol et la planta profondément au milieu de l'extrémité de la queue du Diablos qui hurla de douleur et, furieux, envoya un énorme coup de queue qui atteignit Homok en pleine tempe, le faisant voler dans les décombres et perdre connaissance sous la violence du choc.
Quelques heures plus tard, Homok se réveilla et erra dans les ruines pour porter secours aux éventuels rescapés mais la cruelle réalité s'imposa rapidement à lui : il était le seul survivant de ce carnage.
Les jours qui suivirent, il enterra 187 corps avant de quitter Titok et partir le plus loin possible de cette terre maudite.
Tanar, après un silence pesant : ... Je ne savais pas... Je suis sincèrement désolé pour tes parents, Homok...
Le jeune archer s'était levé pour ranger ses affaires de pêche étant donné qu'ils avaient maintenant quatre poissons d'or dans leur besace, ce qui semblait suffisant pour leur audience avec le chef de Kokoto.
Homok : Ne sois pas désolé. Cette épreuve m'a rendu plus fort et m'a permis d'être ce que je suis aujourd'hui.
Orkan : Mais si c'est avec une SnS que tu l'as blessé, pourquoi c'est à la GS que t'es devenu un big boss ? Et, plus important, est-ce qu'au final t'as pu te venger ? Est-ce que t'as retrouvé ces maudits diab-WOOO !!!
Orkan n'eut pas le temps de terminer sa phrase car quelque chose d'énorme venait de mordre à son hameçon. Tanar et Homok s'étaient immédiatement précipités vers leur camarade pour l'aider à tenir la canne à pêche ; ce devait être un poisson gigantesque étant donné la force avec laquelle il tirait sur l'appât.
Homok, après un coup d'oeil furtif dans les affaires d'Orkan : Orkan, les appâts pour poissons d'or que je t'ai faits sont encore là ! Qu'est-ce que tu as mis au bout de ta ligne ?!
Orkan : Quoi ?! Mais pourquoi tu les as planqués derrière moi, espèce d'andouille !!! Moi j'ai pris ce qu'il y avait devant moi et je crois que ça ressemblait plus à une grenouille...
Dans un dernier effort, Homok tira de toutes ses forces mais le fil cassa ; les trois Hunters perdirent l'équilibre et tombèrent à la renverse alors qu'une ombre passa au-dessus de leur tête : un Plésioth colossal venait de jaillir de l'eau et gigotait maladroitement sur la terre ferme derrière le groupe.
Orkan, avec un sourire, ne chercha pas à comprendre, il abandonna sa canne à pêche et bondit vers le monstre tout en dégainant ses fidèles DualSwords pour lacérer les pattes. Tanar avait lui aussi dégainé son arc et, en glissant une flèche entre chaque doigt de sa main gauche, il décochait des rafales de trois flèches simultanément à chaque salve. Homok, quant à lui, se tenait légèrement à l'écart, contournant discrètement le monstre par la droite, guettant l'ouverture.
Le Plésioth, face à Tanar, se prépara à exécuter un coup d'épaule ; le jeune archer anticipa et roula sur la droite, loin de la tête de l'animal... mais subit pourtant le choc de plein fouet, sans comprendre comment la bête avait pu le toucher ! Tandis que Tanar se relevait, Homok fonça pour s'intercaler entre son camarade blessé et le Plésioth sur la tête duquel il abattit violemment sa lourde épée. L'animal recula sous l'impact et, furieux, s'apprêta à cracher un jet d'eau. Homok cria alors à Tanar de se réfugier derrière lui et, alors que le Plésioth expulsa son geyser, Homok parra en se mettant en garde, protégeant ainsi son acolyte qui eut tout le loisir de charger une flèche perçante. Quand le flot s'arrêta, Tanar ordonna à Homok de s'acroupir et décocha sa flèche qui s'engouffra dans la gueule de la bête avant de transpercer l'animal de part en part, infligeant de sérieux dégâts internes.
Orkan, occupé à cisailler les membres du monstre, s'emporta un instant et planta ses DS dans la cuisse intérieure du Plésioth... mais trop profondément pour pouvoir les retirer ! L'animal avait contracté ses muscles suite à l'attaque de Tanar et les lames d'Orkan étaient désormais coincées ! Ainsi, quand le monstre voulut fuir vers l'eau, le jeune Hunter s'acharnait à extirper ses armes mais en vain...
Homok : Attention, il retourne dans l'eau !
Tanar : Lâche tes DS !!! Lâche tes DS !!!
Mais Orkan persistait et, quand le Plésioth plongea, Orkan plongea avec lui...
Tanar : Noooooon !!!
Sous l'eau, heureusement, Orkan parvint à retirer une de ses épées, grâce au courant créé par le Plésioth en nageant. Tout en se cramponnant fermement à celle toujours logée dans la cuisse de la bête, Orkan planta la lame libérée plusieurs fois dans le ventre de l'animal. Le Plésioth, mutilé par ce maudit Hunter dont il ne parvenait pas à se défaire, décida de revenir sur la terre ferme pour se frotter le ventre au sol et ainsi écraser son parasite. Orkan, manquant d'air, retira précipitament sa seconde lame pour se décrocher du monstre et remonter à la surface aussi vite que possible alors que le Plésioth quittait l'eau.
Homok et Tanar regardèrent, incrédules, la tête d'Orkan sortir de l'eau.
Orkan, essouflé : Pourquoi vous faites cette gueule ? Remuez-vous, y'a un gros poisson qui s'agite ! Bah quoi ?! Je suis le seul à savoir nager ou j'ai raté la pancarte "Baignade interdite" ?!
Les deux Hunters restés sur la berge échangèrent un regard surpris puis se retournèrent vers le Plésioth mal en point.
Tanar reprit ses tirs à fragmentation tout en faisant de grands signes pour faire l'appât et attirer l'animal dans les terres. Le Plésioth exécuta plusieurs coups de queue circulaires à la suite, offrant ainsi l'opportunité à Homok de se glisser sous lui ; le Hunter courrut dans les pattes du monstre en chargeant sa GreatSword et, une fois en place, entreprit alors un tourbillon sur lui-même en visant les incisions laissés par les DualSwords d'Orkan dans la cuisse intérieure pour en approfondir les blessures. Dans son élan, Homok avançait petit à petit, et les plaies s'ouvraient encore et encore... dans un dernier mouvement, Homok mit tout son poids et trancha net la patte du Plésioth qui perdit l'équilibre sur-le-champ et s'écroula !!! Le monstre ainsi amputé hurla de douleur avant de pousser une longue plainte sourde tout en se tournant vers la rivière ; il commença à ramper pour se faufiler dans l'eau et échapper à une mort certaine. Il prit alors de plus en plus de vitesse, fonçant aussi vite que possible, mû par les dernières forces du désespoir, droit sur Orkan qui ne regardait pas, trop occupé à retirer l'eau de ses oreilles...
Homok jeta alors sa GreatSword qui tourbillonna dans les airs avant de se planter profondément devant le Plésioth qui n'eut pas le temps de s'arrêter ni de changer de trajectoire : son crâne se fendit net sur le tranchant aiguisé de l'épée puis la tête glissa lentement le long de la lame en laissant une large trace de sang avant de heurter molement le sol.
Après un silence, les trois amis se félicitèrent mutuellement de cette victoire puis s'organisèrent pour reprendre leur expédition :
Tanar : OK, maintenant que l'on a les poissons d'or, direction Kokoto !
Homok : On en a encore pour une dizaine de jours, je vais préparer les poissons pour qu'ils ne pourrissent pas.
Tanar : Très bien. Orkan, tu t'occupes de ranger le campement. De mon côté j'ai repéré quelques bons coins dans les alentours donc je m'occupe de récolter les provisions pour le reste du voyage.
Deux semaines plus tard, Kokoto était à vue. Alors que la joyeuse bande se dirigeait vers l'entrée principale du village, Orkan s'adressa à ses camarades :
♫ Avant d'entrer dans le village, quelques mots sur ses coutumes ♫
♫ Car ici, je vous préviens, les étrangers y laissent des plumes... ♫
♫ Pour éviter les mauvaises ondes, donnez mon nom, citez mon blase. ♫
♫ Et pour que les gens vous répondent, lâchez une rime à chaque fin de phrase ! ♫
Tanar fut surpris et Homok fit la moue... Orkan entama alors un nouveau rap à pleins poumons :
♫ C'est ici que sont les hommes ♫ Troubles sont nos eaux ! ♫
♫ Donc te pointe pas sans ton rhum ♫ dans les quartiers d'Kokoto ! ♫
♫ Ici c'est notre crew qui dépote ♫ Ici c'est notre blase qui a la cote ! ♫
♫ Voilà Orkan et ses potes ♫ Assis toi et prends des notes ! ♫
Au loin, les sentinelles avaient repéré Orkan ; la porte principale s'ouvrait lentement...
Précédemment, dans SaS :
Fény a terminé la première partie de son apprentissage avec Farkas.
De leur côté, Tanar, Orkan et Homok ont fait halte dans leur mission vers Kokoto pour pêcher des poissons d'or. A cette occasion, Homok a décidé de raconter son histoire à ses camarades.
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Huit ans auparavant.
A cette époque, le village caché de Titok était une modeste oasis en pleine expansion. Situé au beau milieu des terres arrides du désert, Titok jouissait d'un tourisme en plein essor et d'une économie en plein boum du fait d'une position géographique idéale entre Pokke et Kokoto. Cette localisation stratégique était un atout majeur pour tous les commerces : hôtellerie, restauratation, artisans etc. D'autre part, et c'était là le secret de ce développement phénoménal, aucun wyvern ne s'était risqué à attaquer le village depuis des années et aucune attaque de monstre n'était venue troubler la sérénité des habitants ; en effet, la prospérité et le calme régnaient grâce à la protection sans faille assurée par un couple de Hunters exceptionnels. Ils avaient repoussés des Tigrex et des Blangonga par dizaines et la légende prétendait même qu'ils avaient fait fuir un Kushala Daora adulte ! En tout cas c'était ce que mettaient en avant les pièges à touristes en proposant toutes sortes de vêtements et de bibelots à l'effigie de ces Hunters sans égal aux étrangers désireux de ramener des souvenirs typiques de Titok...
Comme tous les matins, le jeune Homok, du haut de ses 10 ans, attendait que ses parents aient terminé leur ronde quotidienne pour son entraînement de chasseur. Il n'était pas rare qu'ils soient en retard, par conséquent il avait commencé à s'échauffer les muscles en cognant son marteau (un peu trop lourd pour lui) contre l'un des rares arbres de la région, ramassant au passage quelques insectes rares. Après quelques heures interminables, le jeune garçon finit par être gagné par l'inquiétude car ses parents n'avaient jamais été si longs... Il partit donc à leur recherche.
Quelques dunes plus tard, il distingua deux étrangers armés au loin. Il les appela en leur faisant de grands signes afin d'être repéré et couru naturellement à leur rencontre. Arrivé à leur hauteur, il remarqua les plaques de Hunters des deux hommes et les salua en conséquence : "Oh ! Vous êtes des Hunters de Pokke ! (il se pencha pour lire les noms gravés) Rovar et Bajnok, c'est bien ça ? Enchanté, je m'appelle Homok. Vous n'auriez pas croisé mes parents par hasard ? Ce sont les Hunters de Titok ?". Bajnok sembla surpris et adressa un regard de détresse à Rovar qui, après un lourd silence, répondit froidement et les dents serrées : "... Ecoute, petit, je n'ai pas encore trouvé la bonne façon d'annoncer ce genre de choses alors je vais être direct avec toi. Tes parents sont morts, nous venons de les enterrer. Nous étions de passage et nous n'avons pu assister au drame que de trop loin... Ils se battaient contre un couple de Diablos extrêmement forts, ta mère est entrée en démonisation mais a perdu le contrôle et a mortellement blessé ton père... C'était un accident... En réalisant ce qu'elle venait de faire, elle s'est empressée d'essayer de soigner ton père mais le Blos en a profité pour l'attaquer par derrière... Nous n'avons pas eu le temps d'intervenir. Je suis sincèrement désolé, petit...".
Homok fut littéralement sonné. De ses grands yeux écarquillés ruisselaient des larmes alors que tout son corps était comme tétanisé. Son regard vitreux se perdait dans l'horizon et aucun mot ne réussit à sortir de sa bouche bée. Bajnok s'accroupit devant Homok en essuyant ses joues de son pouce et s'adressa à lui avec la plus grande compassion.
Bajnok : Petit... les Diablos faisaient route vers ton village, viens avec nous, c'est plus prudent...
Rovar, agrippant son camarade par l'épaule : Bajnok...
Bajnok, très énervé, se retourna en repoussant violemment la main de Rovar : QUOI "Bajnok..." ?! Je ne vais tout de même pas laisser ce pauvre môme là !!!
Rovar, ferme et autoritaire : Calme toi et laisse ce gamin. Ce ne sont pas nos affaires et on a une mission. On ne peut pas rester ici.
Le garçon, muet et toujours sous le choc, fit lentement demi-tour puis se mit à courir de plus en vite en direction de son village ; il entendit de loin la voix de Bajnok l'appeller pour le rappeler mais il accéléra de plus belle.
Arrivé au village, il eut une vision apocalyptique... Les gens hurlaient, courraient dans tous les sens... trébuchant sur des cadavres... Au milieu de cet enfer, les deux wyverns gigantesques continuaient de semer le chaos, exterminant un à un les villageois, détruisant tout sur leur passage. Soudain, le mâle repéra Homok à l'entrée du village et le chargea. Fou de rage et dévoré par la haine, le jeune garçon se rua lui aussi droit devant en criant de tous ses poumons, dégainant son marteau et, à quelques mètres de l'animal, effectua une glissade tout en envoyant son arme de toutes ses forces. Bien évidemment, l'impact n'eut aucun effet et c'est le Diablos qui envoya Homok valser dans les airs. Considérant que l'enfant en avait eu pour son compte, le Blos fit demi-tour, mais Homok se releva avec difficulté et, malgré les blessures, s'approcha du monstre en boitant et abattit sa lourde masse sur la phalange d'un orteil du Diablos qui, surpris, émit un long cri strident qui paralysa momentanément Homok mais, une fois encore, le jeune garçon, une fois le malaise passé, martela la même phalange de son colossal opposant. Le Diablos chercha à se débarrasser de son assaillant d'un coup de queue mais Homok roula entre les pattes de l'animal et, à nouveau, frappa de tout son poids l'orteil de la bête à plusieurs reprises. Cette fois on entendit distinctement un craquement d'os ; la phalange était broyée. Immédiatement, le Blos se réfugia sous terre et disparut dans le sable avant d'en ressortir brutalement, juste sous les pieds d'Homok qui fut catapulté avec une telle force qu'il en lâcha son marteau et traversa le toit de l'armurerie du village. Le Blos chargea la cabane et explosa les murs d'un coup de corne afin de retrouver Homok. Il s'approcha de lui et planta ses yeux dans les siens, le toisant ainsi pendant plusieurs secondes. Le jeune garçon avait atteint ses limites, il était allongé au sol et ne pouvait ouvrir complètement ses yeux, ses côtes et ses jambes le faisaient souffrir le martyr. Finalement le wyvern fit demi-tour pour rejoindre sa compagne qui l'appelait. Homok, blessé dans son orgueil et furieux devant son incapacité à venger le meurtre de ses parent tenta alors une dernière attaque : il saisit une épée courte qui traînait au sol et la planta profondément au milieu de l'extrémité de la queue du Diablos qui hurla de douleur et, furieux, envoya un énorme coup de queue qui atteignit Homok en pleine tempe, le faisant voler dans les décombres et perdre connaissance sous la violence du choc.
Quelques heures plus tard, Homok se réveilla et erra dans les ruines pour porter secours aux éventuels rescapés mais la cruelle réalité s'imposa rapidement à lui : il était le seul survivant de ce carnage.
Les jours qui suivirent, il enterra 187 corps avant de quitter Titok et partir le plus loin possible de cette terre maudite.
Tanar, après un silence pesant : ... Je ne savais pas... Je suis sincèrement désolé pour tes parents, Homok...
Le jeune archer s'était levé pour ranger ses affaires de pêche étant donné qu'ils avaient maintenant quatre poissons d'or dans leur besace, ce qui semblait suffisant pour leur audience avec le chef de Kokoto.
Homok : Ne sois pas désolé. Cette épreuve m'a rendu plus fort et m'a permis d'être ce que je suis aujourd'hui.
Orkan : Mais si c'est avec une SnS que tu l'as blessé, pourquoi c'est à la GS que t'es devenu un big boss ? Et, plus important, est-ce qu'au final t'as pu te venger ? Est-ce que t'as retrouvé ces maudits diab-WOOO !!!
Orkan n'eut pas le temps de terminer sa phrase car quelque chose d'énorme venait de mordre à son hameçon. Tanar et Homok s'étaient immédiatement précipités vers leur camarade pour l'aider à tenir la canne à pêche ; ce devait être un poisson gigantesque étant donné la force avec laquelle il tirait sur l'appât.
Homok, après un coup d'oeil furtif dans les affaires d'Orkan : Orkan, les appâts pour poissons d'or que je t'ai faits sont encore là ! Qu'est-ce que tu as mis au bout de ta ligne ?!
Orkan : Quoi ?! Mais pourquoi tu les as planqués derrière moi, espèce d'andouille !!! Moi j'ai pris ce qu'il y avait devant moi et je crois que ça ressemblait plus à une grenouille...
Dans un dernier effort, Homok tira de toutes ses forces mais le fil cassa ; les trois Hunters perdirent l'équilibre et tombèrent à la renverse alors qu'une ombre passa au-dessus de leur tête : un Plésioth colossal venait de jaillir de l'eau et gigotait maladroitement sur la terre ferme derrière le groupe.
Orkan, avec un sourire, ne chercha pas à comprendre, il abandonna sa canne à pêche et bondit vers le monstre tout en dégainant ses fidèles DualSwords pour lacérer les pattes. Tanar avait lui aussi dégainé son arc et, en glissant une flèche entre chaque doigt de sa main gauche, il décochait des rafales de trois flèches simultanément à chaque salve. Homok, quant à lui, se tenait légèrement à l'écart, contournant discrètement le monstre par la droite, guettant l'ouverture.
Le Plésioth, face à Tanar, se prépara à exécuter un coup d'épaule ; le jeune archer anticipa et roula sur la droite, loin de la tête de l'animal... mais subit pourtant le choc de plein fouet, sans comprendre comment la bête avait pu le toucher ! Tandis que Tanar se relevait, Homok fonça pour s'intercaler entre son camarade blessé et le Plésioth sur la tête duquel il abattit violemment sa lourde épée. L'animal recula sous l'impact et, furieux, s'apprêta à cracher un jet d'eau. Homok cria alors à Tanar de se réfugier derrière lui et, alors que le Plésioth expulsa son geyser, Homok parra en se mettant en garde, protégeant ainsi son acolyte qui eut tout le loisir de charger une flèche perçante. Quand le flot s'arrêta, Tanar ordonna à Homok de s'acroupir et décocha sa flèche qui s'engouffra dans la gueule de la bête avant de transpercer l'animal de part en part, infligeant de sérieux dégâts internes.
Orkan, occupé à cisailler les membres du monstre, s'emporta un instant et planta ses DS dans la cuisse intérieure du Plésioth... mais trop profondément pour pouvoir les retirer ! L'animal avait contracté ses muscles suite à l'attaque de Tanar et les lames d'Orkan étaient désormais coincées ! Ainsi, quand le monstre voulut fuir vers l'eau, le jeune Hunter s'acharnait à extirper ses armes mais en vain...
Homok : Attention, il retourne dans l'eau !
Tanar : Lâche tes DS !!! Lâche tes DS !!!
Mais Orkan persistait et, quand le Plésioth plongea, Orkan plongea avec lui...
Tanar : Noooooon !!!
Sous l'eau, heureusement, Orkan parvint à retirer une de ses épées, grâce au courant créé par le Plésioth en nageant. Tout en se cramponnant fermement à celle toujours logée dans la cuisse de la bête, Orkan planta la lame libérée plusieurs fois dans le ventre de l'animal. Le Plésioth, mutilé par ce maudit Hunter dont il ne parvenait pas à se défaire, décida de revenir sur la terre ferme pour se frotter le ventre au sol et ainsi écraser son parasite. Orkan, manquant d'air, retira précipitament sa seconde lame pour se décrocher du monstre et remonter à la surface aussi vite que possible alors que le Plésioth quittait l'eau.
Homok et Tanar regardèrent, incrédules, la tête d'Orkan sortir de l'eau.
Orkan, essouflé : Pourquoi vous faites cette gueule ? Remuez-vous, y'a un gros poisson qui s'agite ! Bah quoi ?! Je suis le seul à savoir nager ou j'ai raté la pancarte "Baignade interdite" ?!
Les deux Hunters restés sur la berge échangèrent un regard surpris puis se retournèrent vers le Plésioth mal en point.
Tanar reprit ses tirs à fragmentation tout en faisant de grands signes pour faire l'appât et attirer l'animal dans les terres. Le Plésioth exécuta plusieurs coups de queue circulaires à la suite, offrant ainsi l'opportunité à Homok de se glisser sous lui ; le Hunter courrut dans les pattes du monstre en chargeant sa GreatSword et, une fois en place, entreprit alors un tourbillon sur lui-même en visant les incisions laissés par les DualSwords d'Orkan dans la cuisse intérieure pour en approfondir les blessures. Dans son élan, Homok avançait petit à petit, et les plaies s'ouvraient encore et encore... dans un dernier mouvement, Homok mit tout son poids et trancha net la patte du Plésioth qui perdit l'équilibre sur-le-champ et s'écroula !!! Le monstre ainsi amputé hurla de douleur avant de pousser une longue plainte sourde tout en se tournant vers la rivière ; il commença à ramper pour se faufiler dans l'eau et échapper à une mort certaine. Il prit alors de plus en plus de vitesse, fonçant aussi vite que possible, mû par les dernières forces du désespoir, droit sur Orkan qui ne regardait pas, trop occupé à retirer l'eau de ses oreilles...
Homok jeta alors sa GreatSword qui tourbillonna dans les airs avant de se planter profondément devant le Plésioth qui n'eut pas le temps de s'arrêter ni de changer de trajectoire : son crâne se fendit net sur le tranchant aiguisé de l'épée puis la tête glissa lentement le long de la lame en laissant une large trace de sang avant de heurter molement le sol.
Après un silence, les trois amis se félicitèrent mutuellement de cette victoire puis s'organisèrent pour reprendre leur expédition :
Tanar : OK, maintenant que l'on a les poissons d'or, direction Kokoto !
Homok : On en a encore pour une dizaine de jours, je vais préparer les poissons pour qu'ils ne pourrissent pas.
Tanar : Très bien. Orkan, tu t'occupes de ranger le campement. De mon côté j'ai repéré quelques bons coins dans les alentours donc je m'occupe de récolter les provisions pour le reste du voyage.
Deux semaines plus tard, Kokoto était à vue. Alors que la joyeuse bande se dirigeait vers l'entrée principale du village, Orkan s'adressa à ses camarades :
♫ Avant d'entrer dans le village, quelques mots sur ses coutumes ♫
♫ Car ici, je vous préviens, les étrangers y laissent des plumes... ♫
♫ Pour éviter les mauvaises ondes, donnez mon nom, citez mon blase. ♫
♫ Et pour que les gens vous répondent, lâchez une rime à chaque fin de phrase ! ♫
Tanar fut surpris et Homok fit la moue... Orkan entama alors un nouveau rap à pleins poumons :
♫ C'est ici que sont les hommes ♫ Troubles sont nos eaux ! ♫
♫ Donc te pointe pas sans ton rhum ♫ dans les quartiers d'Kokoto ! ♫
♫ Ici c'est notre crew qui dépote ♫ Ici c'est notre blase qui a la cote ! ♫
♫ Voilà Orkan et ses potes ♫ Assis toi et prends des notes ! ♫
Au loin, les sentinelles avaient repéré Orkan ; la porte principale s'ouvrait lentement...
Dernière édition par SheperdOfSouls le Ven 3 Sep 2010 - 11:23, édité 2 fois (Raison : Merci Tartine pour la coquille !)
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Héhé really good Sheperd la tragédie des DS me fais penser a celle vécu par Snipe :p Le combat contre le plésioth était pas mal Orkan a toujours le mot pour rire :p J'ai adoré le "Bah quoi ?! Je suis le seul à savoir nager ou j'ai raté la pancarte "Baignade interdite" ?!" En revanche "♫ Donc te pointe pas son ton rhum ♫ dans les quartiers d'Kokoto ! ♫" c'est pas plutot "♫ Donc te pointe pas sans ton rhum ♫ dans les quartiers d'Kokoto ! ♫" ?
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Géant, que dire de plus ? Une allusion a MH3 face au Plésioth, sublime et bonne idée ! Toujours bien écrit et bien décrit (un petit jeu de mots ne fait de mal a personne). J'ai aussi remarqué que tu avais bien utilisé le rap d'Orkan. Voila, comme les autres, j'attends en rang la suite de ta fic
Lǿuiji31- Nombre de messages : 2797
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
..................
Dernière édition par chasseur déchu le Mer 11 Aoû 2010 - 0:55, édité 1 fois
unown- Nombre de messages : 305
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
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Précédemment, dans SaS :
Après un long périple à travers le désert, Tanar, Orkan et Homok sont arrivés à Kokoto pour mener à bien la mission confiée par Womak.
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Tanar : Bon, je vais aller porter la lettre de Womak au chef du village et on se retrouve après, d'accord ?
Homok, étonné : Tu ne veux pas que l'on vienne avec toi ? En plus Orkan connait Kokoto comme sa poche.
Tanar, tapotant la poche de sa veste contenant la lettre : Non, c'est bon, je vais me débrouiller et, comme ça, Orkan pourra aller voir son maître en même temps et on repartira plus vite.
Le petit groupe se sépara donc et Orkan guida Homok dans les rues de Kokoto jusqu'au quartier glauque un peu en retrait du village. L'athmosphère y était particulièrement sombre et on ne distinguait plus le soleil qui devait pourtant être à son zénith. D'autre part, les volets des fenêtres se fermaient sur le passage du duo et un silence pesant régnait dans les ruelles. Seuls les miaulements des mélynx errants venaient troubler l'oppression palpable du labyrinthe dans lequel Orkan semblait pourtant se promener avec allégresse. Homok, en revanche, se sentait épié, il étouffait et ces maudites boules de poils l'agaçaient ; il les chassait par des gestes de la main ou des petits cris, en vain. Devant eux, il repéra un vieux mélynx vêtu comme un gueux qui marchait lentement, leur tournant le dos. Orkan conseilla à son ami de le dégager à coups de pierre et Homok s'exécuta, shootant dans un caillou à une dizaine de mètres du mélynx qui, étrangement, l'évita instinctivement, toujours de dos, et continua sa marche ...! Orkan ricana en chambrant Homok qui, tout en continuant de marcher, prit une seconde pierre dans la main et, à quelques mètres de sa cible, visa le mélynx avec plus de précision cette fois-ci. Avec une rapidtié insoupçonnable, le mélynx ramassa la première pierre et la jeta droit sur celle d'Homok ! L'éclatement provoqua des éclats dont Homok se protégea en levant ses bras devant son visage tandis que le Mélynx chargea puis bondit en dégainant une dague, escalada Homok en se glissant entre ses bras, lui agrippa le col d'une patte, braqua la dague sous le cou de l'autre et appuyant ses pattes arrières sur le torse du Hunter qui n'avait pas eu le temps de réagir.
Mélynx : T'as 5 secondes pour présenter des excuses sincères ou je te saigne comme un vulgaire Narga. 5... 4...
Homok, bafouillant : Monsieur je vous présente mes plus plates excuses, je... je... je suis sincèrement confus !
Le Mélynx relâcha alors son étreinte, redescendit au sol, rangea son arme en laissant entrevoir qu'il disposait d'une seconde dague sous sa cape.
Orkan : Obligé je vais balancer comment tu viens de te faire ridiculiser à Tanar ! Franchement je ne pensais pas que tu te ferais braquer si facilement par [c'tocard] !
Homok, effaré, se mettant en position de défense : Ce tocard ?! Attends, Orkan, tu as vu de quoi il était capable !!!
Orkan : Quoi ?! Mais non ! Ne te fie surtout pas à son allure de vieillard et encore moi au look de son armure de clochard.
Le Mélynx devant toi est tout le contraire d'un tocard. Homok, c'est avec grande fierté que je te présente mon maître : Stokar.
Homok, interloqué : Ton maître ?!... Ton maître est un Mélynx SDF ?!?!
Stokar, lançant un regard noir à Homok : Surveille ton langage ou je te transforme en Hypno... (il pointa du menton la GS d'Homok)... et je te laisse deviner ce qui fera office de plume... Pour que tu te couches moins sot ce soir, sache que ma tenue est une armure particulièrement rare.
Homok : Une armure... comme pour un Hunter ?!
Stokar : Evidemment, comme pour un Hunter, gros malin ! Je collectionnais les rubis de Rathian que tu mouillais encore ton lit... Sache, gamin, que c'est une armure faite à base de déchets de combinaisons complexes ratées ; ses talents sont au-delà de tes rêves les plus fous mais les fashion victims comme toi qui ne se soucient que du look ne peuvent pas comprendre.
Homok se tut immédiatement et resta tout penaud tandis que Stokar foudroyait Orkan du regard.
Stokar : Quant à toi, élève indigne... Après tout ce que j'ai fait pour toi... Donne moi une seule bonne raison de ne pas te corriger sur le champ ! Comment oses-tu réapparaître devant moi la bouche en coeur après m'avoir abandonné tout ce temps sans un mot ni un merci ?! (le vieux Stokar enchaîna sur un ton théâtral en prenant la rue déserte à témoin) Vous croyez que ce vaurien d'Orkan aurait pris le temps de donner signe de vie après que ma pauvre carcasse ait sué sang et eau pour lui ?! Vous croyez qu'il aurait une attention pour celui qui, à tant de reprises, lui a sauvé les miches in extremis à des milliers de reprises ?! (Alors que Stokar continuait sa plainte, Orkan mimait un concert de violons et de pipeaux à son ami Homok qui ne savait plus où se mettre) Qui a parcouru monts et marais à chaque expédition pour dénicher un barbier capable de raser le crâne de cette racaille ?! Qui s'est bousillé la santé à se faire un sang d'encre quand cette vermine faisait le mur en pleine nuit pour vérifier si les Congalala étaient chatouilleux ?! Qui s'est ruiné jusqu'à son dernier sous pour lui offrir chaque année des lames plus belles à son anniversaire ?!
Orkan se baissa en pliant les jambes et, tout en fouillant dans une poche, tapota l'épaule de Stokar de son index pour que se dernier se retourne. Stokar, énervé d'être interrompu dans son monologue dramatique, fit volte-face pour tomber sur la plaque de Hunter de son apprenti ; il écarquilla les yeux en même temps que son visage s'illumina d'un sourire gigantesque :
Stokar : Nom d'un Kirin ! Mais qu'est-ce que je vois là ?! Qui a été assez fou pour te nommer Hunter ?! Ah ah ah ! Dans mes bras, 'Kanayou !
Le vieux Mélynx embrassa Orkan dans une longue étreinte puis recula en essuyant rapidement les larmes de fierté qui perlaient de ses grands yeux.
Stokar : C'est fou ce qu'il y a comme poussière dans ce coin !... Bon allez, faut fêter ça ! Où est-ce que tu vas m'inviter pour une telle occasion ?.... Ah oui, je connais un restaurant G parfait !
Homok : Un restaurant "G" ?!
Stokar : Bah oui, tu connais les restaurants trois étoiles ? Bah après tu as les quatre étoiles, les cinq étoiles etc. et puis encore au-dessus, tu as les restaurants G, nettement supérieurs !
Homok : Aaaah... Enfin bon, je ne voudrais pas gâcher les retrouvailles mais nous sommes un peu pressés en fait...
Orkan :
♫ Et ouais, Papy, mon pote Homok a raison ♫
♫ L'air de rien, tels que tu nous vois, on est en fait en mission ♫
♫ Du coup j'en ai profité pour te rendre une petite visite ♫
♫ Pour t'annoncer la bonne nouvelle... et parler technique interdite... ♫
Les yeux de Stokar pétillèrent instantanément de malice.
Stokar : Effectivement, je t'avais dit que tu en hériterais une fois le titre de Hunter acquis... Et bien je vois que tu n'as pas perdu de temps ! Très bien, suis moi jusqu'à l'arène d'entraînement, je crois que tu tombes à pic et, pour le coup, c'est moi qui t'invite...
Un peu plus tard, ils arrivèrent tous les trois à l'arène de Kokoto et montèrent dans les gradins en hauteur. Au milieu, retenu par des chaînes en carbalite verrouillées, un Rajang somnolait. Stokar descendit ouvrir les cadenas puis il rejoignit le groupe : "Cette épreuve est à faire sans armure, tu n'en portes jamais donc c'est bon. Tu te souviens de ma potion spéciale que je t'avais apprise, la combinaison Bullrine + Mégajus ? Le RedJull ? Bien, maintenant tu as le droit de connaître la potion interdite..."
Stokar lui remit cérémonieusement une petite gourde transparente et Orkan sauta dans l'arène. Le vieux Mélynx sortit un sablier qu'il retourna puis jeta une pierre sur le Rajang qui se réveilla. Déboussolé, la bête comença par balayer l'arène du regard. Orkan, lui, déboucha la gourde et prit une première gorgée avant de tousser. Le monstre se focalisa immédiatement sur le bruit et découvrit son opposant. Il hurla pour engager le duel tandis qu'Orkan fit une seconde tentative et prit une nouvelle gorgée puis dégaina ses DS et fonça sur le Rajang.
Dans les premiers moments, Orkan se tint étonnament à l'écart, donnant quelques coups de lames puis s'écartant en retrait aussitôt.
Homok : Bizarre, d'habitude il n'est pas comme ça...
Stokar : Hé hé c'est parce qu'il a l'habitude de mes épreuves, il sait que je lui réserve toujours quelques surprises ! De plus, il sait que le Rajang possède des attaques de foudre et il a horreur de ça à cause...
Homok : ... de sa barbichette ?! Oui, je vois de quoi vous voulez parler ! : )
Stokar : Dis moi, à quand remonte le dernier repas qu'il a pris ?
Homok : Euh... Très tôt ce matin, à notre dernier campement dans le désert, pourquoi ?
Stokar : Parfait... Il devrait bientôt commencer à ressentir les effets de la potion...
Homok s'attendait à ce qu'Orkan devienne instantanément plus fort ou plus rapide, mais ce fut tout le contraire ! Il commença par rater grossièrement sa cible puis trébucha en voulant esquiver. Une fois sur pieds, il ne semblait pas capable de rester en place et tanguait maladroitement comme s'il était sur un bateau en pleine mer. Inquiet, Homok se tourna vers Stokar :
Homok : Vous êtes sûr que ça va aller ?!
Stokar, confiant : Mais oui voyons !
Au même moment, le Rajang se prépara à cracher un rayon de foudre alors qu'Orkan lui tournait le dos en titubant !!!
Stokar, moins confiant : Enfin... je crois...
Au moment où le tonnerre jaillit de la gueule du monstre, Orkan perdit l'équilibre et fit quelques pas sur le côté, il fut frôlé de peu mais ne s'aperçut de rien. Bien au contraire, il reprit une gorgée de l'étrange boisson en se penchant tellement en arrière qu'il esquiva sans le vouloir le Rajang qui avait bondi un peu trop loin et qui lui passa tout juste par-dessus. Orkan se tourna alors vers son ennemi, rangeant sa gourde et ressortant ses DS. Homok s'était caché les yeux mais, entendant un hurlement de douleur de la part du monstre, il écarta légèrement les doigts pour découvrir une scène inattendue : alors que le Jang donnait une série des coups de poings tous aussi effrayants les uns que les autres, Orkan les esquivait un par un avec une facilité déconcertante ! Il bougeait avec l'agilité d'un pantin sans fil, comme une marionnette guidée par une main de maître, et il parvenait à éviter chaque coup tout en plaçant des attaques simultanées !!! Il se glissait tel un serpent entre les membres du Rajang tout en le lacérant ! Il restait au corps-à-corps et semblait danser avec lui ! Homok n'en revenait pas :
Homok : Mais qu'est-ce que vous lui avez donné à boire ?!
Stokar : Hé hé...
Homok, réfléchissant à voix haute : Voyons voir... Il a avalé une potion et, quelques minutes plus tard, il a des vertiges, des pertes d'équilibre et des tendances suicidaires... Si les deux premiers sont assurément des symptômes, la folie est plutôt normale chez Orkan, alors est-ce que c'est vraiment un effet de la boisson ou juste une désinhibition plus forte ?... Cela ressemble à une infection... Ou alors il aurait des prédispositions génétiques et ce serait un... Mais oui bien sûr ! J'ai trouvé ! C'est...
Stokar : Non, oublie, c'est pas un lupus.
Homok : Ah ?... Bon... Reprenons... c'est pas environnemental, c'est pas un problème pulmonaire ni cardiaque... Certainement neurologique voire musculaire... Qu'est-ce qui peut déclencher des troubles musculaires en
passant par le foie ?... Il faudrait faire un scan complet et une biopsie du foie pour confirmer mais j'ai pas de...
Stokar : Laisse tomber, gamin, c'est juste de la vodka.
Homok : Quoi ?!
Stokar : OK, je vais t'expliquer... Tu sais que les boissons sont utilisées par les cuisiniers Félynes pour améliorer la santé et la vigueur ?
Homok : Oui, notamment avec du fromage mais...
Stokar : Exactement. Et, d'autre part, les légumes, quant à eux, favorisent également la vigueur mais aussi la force brute...
Homok : Effectivement, si on les marie avec du riz...
Stokar : Par conséquent, tu ne seras pas étonné si je te dis que l'alcool de pomme de terre permet de décupler à la fois la santé, la vigueur et la puissance ! Ainsi, par un savant mélange de vodka et de Méga Jus dont je ne peux te révéler le dosage, j'ai créé l'AbsoJut' dont tu peux voir les effets ci-dessous.
Homok : ... ?! C'est très ingénieux !!!
Stokar : Néanmoins, l'alcool étant interdit pour les mineurs, je ne réserve ce secret qu'à mes élèves ayant décroché leur titre de Hunter. Orkan est mon 7ème disciple et le seul à ne pas avoir abandonné mon entraînement.
Homok : Mais... L'alcool est dangereux et rend plutôt imprévisible, non ?
Stokar : Tout à fait, mais tu serais étonné de voir à quel point Kanayou garde le contrôle de lui-même...
Homok, plus sérieux : Même pendant une démonisation ?...
Stokar, sentant un changement dans le ton de Homok : Qu'est-ce que tu veux dire par là, gamin ?...
Homok : Je sais que l'on peut perdre le contrôle pendant une "mauvaise" démonisation...
Stokar : Hein ?! Mais de quoi tu parles, gamin ?! Les "mauvaises" démonisations, ça n'existe pas... La démonisation ne fait qu'ouvrir les vannes de tes réserves d'énergie au repos mais rien de plus. Je ne sais pas qui t'a raconté ces bêtises mais il s'est bien foutu de toi ! Regarde plutôt et dis moi si tu vois la moindre perte de contrôle...
Alors qu'Homok était en plein doute suite aux révélations du vieux Mélynx, ce dernier se leva et siffla son poulain. Orkan se retourna et vit son maître lui faire un signe qu'il ne connaissait que trop bien : le poing fermé, le pouce vers le bas... Bien qu'il vit trouble et qu'il crut voir deux pouces, Orkan reconnut le feu vert pour passer en démonisation et s'exécuta.
♫ T'as voulu clasher O-R-K-A-N ? T'es dans la merde... ♫
♫ Tu vas kiffer mon pote si t'as du temps et quelques dents à perdre ! ♫
Orkan avait entamé un nouveau rap, mais celui-ci était nettement plus sanglant que les précédents... Il ponctuait chaque pied par une incision chirurgicale au niveau des points vitaux du Rajang qui ne faisait qu'attaquer dans le vide désespérément...
♫ DS en mains et gourde en poche, pas besoin d'approche stratégique ♫
♫ Tu peux remercier Stokar pour cette boisson O-R-K-A-N-igmatique ♫
♫ A chaque gorgée que je bois je sens mes forces exponentiellement décupler ♫
♫ Mon potentiel O-R-K-A-N-orme explose quand je suis O-R-K-A-N-ervé ♫
♫ Quand Orkan passe à l'attaque : aucune pitié, aucun répit ♫
♫ Il fait pas bon de faire partie de mes O-R-K-A-N-nemis ♫
♫ Mais t'inquiète la fin est proche, je vais mettre un terme à ta détresse ♫
♫ Je clos l'affaire aussi vite qu'une enquête du O-R-K-A-N-CIS ♫
Et sur cette dernière rime, Orkan rangea ses lames et s'adossa au Rajang pour boire une nouvelle gorgée tandis que la bête, épuisée, s'effondra sous les trop nombreuses lacérations. Stokar regarda alors son sablier avec un sourire : les toutes dernières particules s'égrainaient.
Homok : Alors c'est bon, il a gagné ?
Stokar, en souriant du coin des lèvres : Au contraire, ça ne fait que commencer...
A cet instant, un second Rajang jaillit dans l'arène ! Et il était nettement plus gros que le premier !!! Orkan, trop occupé à boire de l'AbsoJut', n'avait pas repéré le second monstre qui se tenait pourtant à quelques mètres seulement derrière lui. Le Rajang se redressa fièrement et poussa un long hurlement strident qui réveilla Orkan, lequel dormait pratiquement debout, en titubant légèrement. Le jeune Hunter ouvrit lentement les yeux et ne put répondre que par un rot involontaire... Le Rajang se laissa alors lourdement tomber par terre, provoquant un séisme qui... malheur... fit perdre l'équilibre à Orkan qui agita brusquement sa gourde, renversant quelques gouttes par terre. Il s'arrêta net, visiblement en état de choc. Son adversaire effectua une toupie sur lui-même, frappant de plein fouet le Hunter qui vola au centre de l'arène, s'éclaboussant intégralement tout en roulant en tonneau sur le sable avant de terminer sa course en s'emmêlant les bras dans les chaînes métalliques qui avaient servi à retenir le premier Rajang. Le gâchis de sa boisson l'avait mis hors de lui et il semblait avoir totalement désoulé. Ce n'était plus de l'énervement mais de la rage qui se lisait sur son visage. Dans sa chute, et à cause du liquide renversé, il s'était intégralement recouvert de sable, ce qui le rendait étrangement tout blanc... Ses bras et ses DS étaient coincés dans un amas de chaînes qu'il ne parvenait pas à dénouer... Prisonnier et hargneux, il explosa de fureur et entra une nouvelle fois en démonisation en tirant violemment ses bras en arrière pour briser les fers qui le retenaient captif. Quelques maillons cédèrent mais pas tous, et ses DS restèrent bloquées ; si bien qu'Orkan se retrouva là, au milieu de l'arène, couvert de blanc avec, dans chaque main, deux mètres de ferraille terminés par une de ses lames. Il murmura : "Les dieux de l'Olympe m'ont abandonné...".
Le Rajang ne lui laissa aucun répit et chargea mais fut stoppé dans son élan par les DS qu'Orkan faisait tourbillonner à distance grâce à l'allonge supplémentaire des chaînes. Le tourbillon se fit tornade. La tornade se fit ouragan. Tout en lacérant son adversaire à distance, Orkan se déplaçait dans l'arène en direction de la carcasse du premier monstre. Quand il en fut assez proche, il y planta profondément ses deux épées comme des grapins et, en hurlant de tous ses poumons, utilisa le cadavre transformé en projectile pour assomer le second Rajang. Il libéra ensuite ses armes et se rua sur son adversaire qui effectua un saut très périlleux arrière tout en vomissant une boule d'éclairs. Orkan, plus rapide, glissa en dessous et cueillit le Rajang par en violent uppercut de DS. Il envoya ensuite ses chaînes passer derrière la nuque du monstre avant de les récupérer et tirer séchement afin que la gueule du monstre s'écrase brutalement sur le sol. Il aggripa alors les cornes de la bête, les pointa sur le sol et bondit férocement sur le crâne afin de se propulser en l'air tout en clouant la tête du Rajang dans la terre. Dans les airs, Orkan se saisit de ses DS et les positionna en ciseaux avant de les abattre sauvagement sur l'animal, le guillotinant sur le coup.
Ce fut grâce au sceau d'eau que lâcha Skotar depuis les tribunes qu'Orkan recouvra ses esprits. Le maître félicita l'élève et l'élève remercia le maître avec énormément d'enthousiasme. Et, alors qu'ils s'étaient écartés pour discuter plus en détails de l'AbsoJut', Homok fut rejoint par Tanar.
Tanar : ça alors, mais qu'est-ce qui a bien pu se passer dans cette arène ?!
Homok : rien, juste un entraînement d'Orkan... Et ton audience avec le chef du village ?
Tanar : tout s'est passé comme prévu ! Nous pouvons retourner à Pokke mais nous ne sommes pas pressés donc j'ai reservé une chambre pour que nous passions la nuit ici. Nous reprendrons la route demain matin.
Pendant ce temps-là, à Pokke...
Alors qu'elle se baladait, Saber aperçut Edween dans son atelier. Elle le connaissait depuis quelques temps et le trouvait très mignon. Ne le croisant que trop rarement, elle profita donc de l'occasion pour engager la conversation.
Saber : Tiens, salut Edween, qu'est-ce que tu fais de beau ?
Edween, appliqué à son travail : Je fais de l'alchimie.
Saber, étonnament surprise : Vraiment ?! Super ! Je m'y connais un peu moi-même... Tu fais des potions ? des munitions ?
Edween, toujours concentré : Non, je fais des bracelets.
Saber, interloquée : Ah ?... Mais.. Euh... Sans vouloir te vexer... C'est pas "vraiment" de l'alchimie ça, si ?...
Edween : Bah si ! Je fais des combinaisons de minerais et puis je les relie avec du lierre.
Saber, choquée : ...?! Mais ...! Mais ça n'a STRICTEMENT rien à voir avec de l'alchimie !!!
Edween, impassible : Bah si, je combine des minerais et du lierre, t'es nulle.
Saber, s'arrachant les cheveux : Mais n'importe quoi !!! J'ai jamais entendu un truc pareil !!! En plus t'as même pas de déchets avec tes stupides colliers alors que c'est l'étape zéro de l'alchimie !!!
Snipe se pencha par-dessus l'épaule de Saber pour regarder de plus près ce que faisait Edween.
Snipe : Saber, ce sont des bracelets, pas des colliers. Et ils sont très beaux ; t'es un sacré alchimiste mec.
Saber, folle de rage et rouge de colère : Mais arrêtez bordel !!! C'est-pas-de-l'al-chi-mie !!!
Tout le monde s'arrêta et regarda Saber avec de grands yeux surpris et en silence. Saber, visiblement énervée, sortit de la pièce en lâchant un "Oh et puis zut à la fin !!!" avant de claquer violemment la porte.
Précédemment, dans SaS :
Après un long périple à travers le désert, Tanar, Orkan et Homok sont arrivés à Kokoto pour mener à bien la mission confiée par Womak.
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Tanar : Bon, je vais aller porter la lettre de Womak au chef du village et on se retrouve après, d'accord ?
Homok, étonné : Tu ne veux pas que l'on vienne avec toi ? En plus Orkan connait Kokoto comme sa poche.
Tanar, tapotant la poche de sa veste contenant la lettre : Non, c'est bon, je vais me débrouiller et, comme ça, Orkan pourra aller voir son maître en même temps et on repartira plus vite.
Le petit groupe se sépara donc et Orkan guida Homok dans les rues de Kokoto jusqu'au quartier glauque un peu en retrait du village. L'athmosphère y était particulièrement sombre et on ne distinguait plus le soleil qui devait pourtant être à son zénith. D'autre part, les volets des fenêtres se fermaient sur le passage du duo et un silence pesant régnait dans les ruelles. Seuls les miaulements des mélynx errants venaient troubler l'oppression palpable du labyrinthe dans lequel Orkan semblait pourtant se promener avec allégresse. Homok, en revanche, se sentait épié, il étouffait et ces maudites boules de poils l'agaçaient ; il les chassait par des gestes de la main ou des petits cris, en vain. Devant eux, il repéra un vieux mélynx vêtu comme un gueux qui marchait lentement, leur tournant le dos. Orkan conseilla à son ami de le dégager à coups de pierre et Homok s'exécuta, shootant dans un caillou à une dizaine de mètres du mélynx qui, étrangement, l'évita instinctivement, toujours de dos, et continua sa marche ...! Orkan ricana en chambrant Homok qui, tout en continuant de marcher, prit une seconde pierre dans la main et, à quelques mètres de sa cible, visa le mélynx avec plus de précision cette fois-ci. Avec une rapidtié insoupçonnable, le mélynx ramassa la première pierre et la jeta droit sur celle d'Homok ! L'éclatement provoqua des éclats dont Homok se protégea en levant ses bras devant son visage tandis que le Mélynx chargea puis bondit en dégainant une dague, escalada Homok en se glissant entre ses bras, lui agrippa le col d'une patte, braqua la dague sous le cou de l'autre et appuyant ses pattes arrières sur le torse du Hunter qui n'avait pas eu le temps de réagir.
Mélynx : T'as 5 secondes pour présenter des excuses sincères ou je te saigne comme un vulgaire Narga. 5... 4...
Homok, bafouillant : Monsieur je vous présente mes plus plates excuses, je... je... je suis sincèrement confus !
Le Mélynx relâcha alors son étreinte, redescendit au sol, rangea son arme en laissant entrevoir qu'il disposait d'une seconde dague sous sa cape.
Orkan : Obligé je vais balancer comment tu viens de te faire ridiculiser à Tanar ! Franchement je ne pensais pas que tu te ferais braquer si facilement par [c'tocard] !
Homok, effaré, se mettant en position de défense : Ce tocard ?! Attends, Orkan, tu as vu de quoi il était capable !!!
Orkan : Quoi ?! Mais non ! Ne te fie surtout pas à son allure de vieillard et encore moi au look de son armure de clochard.
Le Mélynx devant toi est tout le contraire d'un tocard. Homok, c'est avec grande fierté que je te présente mon maître : Stokar.
Homok, interloqué : Ton maître ?!... Ton maître est un Mélynx SDF ?!?!
Stokar, lançant un regard noir à Homok : Surveille ton langage ou je te transforme en Hypno... (il pointa du menton la GS d'Homok)... et je te laisse deviner ce qui fera office de plume... Pour que tu te couches moins sot ce soir, sache que ma tenue est une armure particulièrement rare.
Homok : Une armure... comme pour un Hunter ?!
Stokar : Evidemment, comme pour un Hunter, gros malin ! Je collectionnais les rubis de Rathian que tu mouillais encore ton lit... Sache, gamin, que c'est une armure faite à base de déchets de combinaisons complexes ratées ; ses talents sont au-delà de tes rêves les plus fous mais les fashion victims comme toi qui ne se soucient que du look ne peuvent pas comprendre.
Homok se tut immédiatement et resta tout penaud tandis que Stokar foudroyait Orkan du regard.
Stokar : Quant à toi, élève indigne... Après tout ce que j'ai fait pour toi... Donne moi une seule bonne raison de ne pas te corriger sur le champ ! Comment oses-tu réapparaître devant moi la bouche en coeur après m'avoir abandonné tout ce temps sans un mot ni un merci ?! (le vieux Stokar enchaîna sur un ton théâtral en prenant la rue déserte à témoin) Vous croyez que ce vaurien d'Orkan aurait pris le temps de donner signe de vie après que ma pauvre carcasse ait sué sang et eau pour lui ?! Vous croyez qu'il aurait une attention pour celui qui, à tant de reprises, lui a sauvé les miches in extremis à des milliers de reprises ?! (Alors que Stokar continuait sa plainte, Orkan mimait un concert de violons et de pipeaux à son ami Homok qui ne savait plus où se mettre) Qui a parcouru monts et marais à chaque expédition pour dénicher un barbier capable de raser le crâne de cette racaille ?! Qui s'est bousillé la santé à se faire un sang d'encre quand cette vermine faisait le mur en pleine nuit pour vérifier si les Congalala étaient chatouilleux ?! Qui s'est ruiné jusqu'à son dernier sous pour lui offrir chaque année des lames plus belles à son anniversaire ?!
Orkan se baissa en pliant les jambes et, tout en fouillant dans une poche, tapota l'épaule de Stokar de son index pour que se dernier se retourne. Stokar, énervé d'être interrompu dans son monologue dramatique, fit volte-face pour tomber sur la plaque de Hunter de son apprenti ; il écarquilla les yeux en même temps que son visage s'illumina d'un sourire gigantesque :
Stokar : Nom d'un Kirin ! Mais qu'est-ce que je vois là ?! Qui a été assez fou pour te nommer Hunter ?! Ah ah ah ! Dans mes bras, 'Kanayou !
Le vieux Mélynx embrassa Orkan dans une longue étreinte puis recula en essuyant rapidement les larmes de fierté qui perlaient de ses grands yeux.
Stokar : C'est fou ce qu'il y a comme poussière dans ce coin !... Bon allez, faut fêter ça ! Où est-ce que tu vas m'inviter pour une telle occasion ?.... Ah oui, je connais un restaurant G parfait !
Homok : Un restaurant "G" ?!
Stokar : Bah oui, tu connais les restaurants trois étoiles ? Bah après tu as les quatre étoiles, les cinq étoiles etc. et puis encore au-dessus, tu as les restaurants G, nettement supérieurs !
Homok : Aaaah... Enfin bon, je ne voudrais pas gâcher les retrouvailles mais nous sommes un peu pressés en fait...
Orkan :
♫ Et ouais, Papy, mon pote Homok a raison ♫
♫ L'air de rien, tels que tu nous vois, on est en fait en mission ♫
♫ Du coup j'en ai profité pour te rendre une petite visite ♫
♫ Pour t'annoncer la bonne nouvelle... et parler technique interdite... ♫
Les yeux de Stokar pétillèrent instantanément de malice.
Stokar : Effectivement, je t'avais dit que tu en hériterais une fois le titre de Hunter acquis... Et bien je vois que tu n'as pas perdu de temps ! Très bien, suis moi jusqu'à l'arène d'entraînement, je crois que tu tombes à pic et, pour le coup, c'est moi qui t'invite...
Un peu plus tard, ils arrivèrent tous les trois à l'arène de Kokoto et montèrent dans les gradins en hauteur. Au milieu, retenu par des chaînes en carbalite verrouillées, un Rajang somnolait. Stokar descendit ouvrir les cadenas puis il rejoignit le groupe : "Cette épreuve est à faire sans armure, tu n'en portes jamais donc c'est bon. Tu te souviens de ma potion spéciale que je t'avais apprise, la combinaison Bullrine + Mégajus ? Le RedJull ? Bien, maintenant tu as le droit de connaître la potion interdite..."
Stokar lui remit cérémonieusement une petite gourde transparente et Orkan sauta dans l'arène. Le vieux Mélynx sortit un sablier qu'il retourna puis jeta une pierre sur le Rajang qui se réveilla. Déboussolé, la bête comença par balayer l'arène du regard. Orkan, lui, déboucha la gourde et prit une première gorgée avant de tousser. Le monstre se focalisa immédiatement sur le bruit et découvrit son opposant. Il hurla pour engager le duel tandis qu'Orkan fit une seconde tentative et prit une nouvelle gorgée puis dégaina ses DS et fonça sur le Rajang.
Dans les premiers moments, Orkan se tint étonnament à l'écart, donnant quelques coups de lames puis s'écartant en retrait aussitôt.
Homok : Bizarre, d'habitude il n'est pas comme ça...
Stokar : Hé hé c'est parce qu'il a l'habitude de mes épreuves, il sait que je lui réserve toujours quelques surprises ! De plus, il sait que le Rajang possède des attaques de foudre et il a horreur de ça à cause...
Homok : ... de sa barbichette ?! Oui, je vois de quoi vous voulez parler ! : )
Stokar : Dis moi, à quand remonte le dernier repas qu'il a pris ?
Homok : Euh... Très tôt ce matin, à notre dernier campement dans le désert, pourquoi ?
Stokar : Parfait... Il devrait bientôt commencer à ressentir les effets de la potion...
Homok s'attendait à ce qu'Orkan devienne instantanément plus fort ou plus rapide, mais ce fut tout le contraire ! Il commença par rater grossièrement sa cible puis trébucha en voulant esquiver. Une fois sur pieds, il ne semblait pas capable de rester en place et tanguait maladroitement comme s'il était sur un bateau en pleine mer. Inquiet, Homok se tourna vers Stokar :
Homok : Vous êtes sûr que ça va aller ?!
Stokar, confiant : Mais oui voyons !
Au même moment, le Rajang se prépara à cracher un rayon de foudre alors qu'Orkan lui tournait le dos en titubant !!!
Stokar, moins confiant : Enfin... je crois...
Au moment où le tonnerre jaillit de la gueule du monstre, Orkan perdit l'équilibre et fit quelques pas sur le côté, il fut frôlé de peu mais ne s'aperçut de rien. Bien au contraire, il reprit une gorgée de l'étrange boisson en se penchant tellement en arrière qu'il esquiva sans le vouloir le Rajang qui avait bondi un peu trop loin et qui lui passa tout juste par-dessus. Orkan se tourna alors vers son ennemi, rangeant sa gourde et ressortant ses DS. Homok s'était caché les yeux mais, entendant un hurlement de douleur de la part du monstre, il écarta légèrement les doigts pour découvrir une scène inattendue : alors que le Jang donnait une série des coups de poings tous aussi effrayants les uns que les autres, Orkan les esquivait un par un avec une facilité déconcertante ! Il bougeait avec l'agilité d'un pantin sans fil, comme une marionnette guidée par une main de maître, et il parvenait à éviter chaque coup tout en plaçant des attaques simultanées !!! Il se glissait tel un serpent entre les membres du Rajang tout en le lacérant ! Il restait au corps-à-corps et semblait danser avec lui ! Homok n'en revenait pas :
Homok : Mais qu'est-ce que vous lui avez donné à boire ?!
Stokar : Hé hé...
Homok, réfléchissant à voix haute : Voyons voir... Il a avalé une potion et, quelques minutes plus tard, il a des vertiges, des pertes d'équilibre et des tendances suicidaires... Si les deux premiers sont assurément des symptômes, la folie est plutôt normale chez Orkan, alors est-ce que c'est vraiment un effet de la boisson ou juste une désinhibition plus forte ?... Cela ressemble à une infection... Ou alors il aurait des prédispositions génétiques et ce serait un... Mais oui bien sûr ! J'ai trouvé ! C'est...
Stokar : Non, oublie, c'est pas un lupus.
Homok : Ah ?... Bon... Reprenons... c'est pas environnemental, c'est pas un problème pulmonaire ni cardiaque... Certainement neurologique voire musculaire... Qu'est-ce qui peut déclencher des troubles musculaires en
passant par le foie ?... Il faudrait faire un scan complet et une biopsie du foie pour confirmer mais j'ai pas de...
Stokar : Laisse tomber, gamin, c'est juste de la vodka.
Homok : Quoi ?!
Stokar : OK, je vais t'expliquer... Tu sais que les boissons sont utilisées par les cuisiniers Félynes pour améliorer la santé et la vigueur ?
Homok : Oui, notamment avec du fromage mais...
Stokar : Exactement. Et, d'autre part, les légumes, quant à eux, favorisent également la vigueur mais aussi la force brute...
Homok : Effectivement, si on les marie avec du riz...
Stokar : Par conséquent, tu ne seras pas étonné si je te dis que l'alcool de pomme de terre permet de décupler à la fois la santé, la vigueur et la puissance ! Ainsi, par un savant mélange de vodka et de Méga Jus dont je ne peux te révéler le dosage, j'ai créé l'AbsoJut' dont tu peux voir les effets ci-dessous.
Homok : ... ?! C'est très ingénieux !!!
Stokar : Néanmoins, l'alcool étant interdit pour les mineurs, je ne réserve ce secret qu'à mes élèves ayant décroché leur titre de Hunter. Orkan est mon 7ème disciple et le seul à ne pas avoir abandonné mon entraînement.
Homok : Mais... L'alcool est dangereux et rend plutôt imprévisible, non ?
Stokar : Tout à fait, mais tu serais étonné de voir à quel point Kanayou garde le contrôle de lui-même...
Homok, plus sérieux : Même pendant une démonisation ?...
Stokar, sentant un changement dans le ton de Homok : Qu'est-ce que tu veux dire par là, gamin ?...
Homok : Je sais que l'on peut perdre le contrôle pendant une "mauvaise" démonisation...
Stokar : Hein ?! Mais de quoi tu parles, gamin ?! Les "mauvaises" démonisations, ça n'existe pas... La démonisation ne fait qu'ouvrir les vannes de tes réserves d'énergie au repos mais rien de plus. Je ne sais pas qui t'a raconté ces bêtises mais il s'est bien foutu de toi ! Regarde plutôt et dis moi si tu vois la moindre perte de contrôle...
Alors qu'Homok était en plein doute suite aux révélations du vieux Mélynx, ce dernier se leva et siffla son poulain. Orkan se retourna et vit son maître lui faire un signe qu'il ne connaissait que trop bien : le poing fermé, le pouce vers le bas... Bien qu'il vit trouble et qu'il crut voir deux pouces, Orkan reconnut le feu vert pour passer en démonisation et s'exécuta.
♫ T'as voulu clasher O-R-K-A-N ? T'es dans la merde... ♫
♫ Tu vas kiffer mon pote si t'as du temps et quelques dents à perdre ! ♫
Orkan avait entamé un nouveau rap, mais celui-ci était nettement plus sanglant que les précédents... Il ponctuait chaque pied par une incision chirurgicale au niveau des points vitaux du Rajang qui ne faisait qu'attaquer dans le vide désespérément...
♫ DS en mains et gourde en poche, pas besoin d'approche stratégique ♫
♫ Tu peux remercier Stokar pour cette boisson O-R-K-A-N-igmatique ♫
♫ A chaque gorgée que je bois je sens mes forces exponentiellement décupler ♫
♫ Mon potentiel O-R-K-A-N-orme explose quand je suis O-R-K-A-N-ervé ♫
♫ Quand Orkan passe à l'attaque : aucune pitié, aucun répit ♫
♫ Il fait pas bon de faire partie de mes O-R-K-A-N-nemis ♫
♫ Mais t'inquiète la fin est proche, je vais mettre un terme à ta détresse ♫
♫ Je clos l'affaire aussi vite qu'une enquête du O-R-K-A-N-CIS ♫
Et sur cette dernière rime, Orkan rangea ses lames et s'adossa au Rajang pour boire une nouvelle gorgée tandis que la bête, épuisée, s'effondra sous les trop nombreuses lacérations. Stokar regarda alors son sablier avec un sourire : les toutes dernières particules s'égrainaient.
Homok : Alors c'est bon, il a gagné ?
Stokar, en souriant du coin des lèvres : Au contraire, ça ne fait que commencer...
A cet instant, un second Rajang jaillit dans l'arène ! Et il était nettement plus gros que le premier !!! Orkan, trop occupé à boire de l'AbsoJut', n'avait pas repéré le second monstre qui se tenait pourtant à quelques mètres seulement derrière lui. Le Rajang se redressa fièrement et poussa un long hurlement strident qui réveilla Orkan, lequel dormait pratiquement debout, en titubant légèrement. Le jeune Hunter ouvrit lentement les yeux et ne put répondre que par un rot involontaire... Le Rajang se laissa alors lourdement tomber par terre, provoquant un séisme qui... malheur... fit perdre l'équilibre à Orkan qui agita brusquement sa gourde, renversant quelques gouttes par terre. Il s'arrêta net, visiblement en état de choc. Son adversaire effectua une toupie sur lui-même, frappant de plein fouet le Hunter qui vola au centre de l'arène, s'éclaboussant intégralement tout en roulant en tonneau sur le sable avant de terminer sa course en s'emmêlant les bras dans les chaînes métalliques qui avaient servi à retenir le premier Rajang. Le gâchis de sa boisson l'avait mis hors de lui et il semblait avoir totalement désoulé. Ce n'était plus de l'énervement mais de la rage qui se lisait sur son visage. Dans sa chute, et à cause du liquide renversé, il s'était intégralement recouvert de sable, ce qui le rendait étrangement tout blanc... Ses bras et ses DS étaient coincés dans un amas de chaînes qu'il ne parvenait pas à dénouer... Prisonnier et hargneux, il explosa de fureur et entra une nouvelle fois en démonisation en tirant violemment ses bras en arrière pour briser les fers qui le retenaient captif. Quelques maillons cédèrent mais pas tous, et ses DS restèrent bloquées ; si bien qu'Orkan se retrouva là, au milieu de l'arène, couvert de blanc avec, dans chaque main, deux mètres de ferraille terminés par une de ses lames. Il murmura : "Les dieux de l'Olympe m'ont abandonné...".
Le Rajang ne lui laissa aucun répit et chargea mais fut stoppé dans son élan par les DS qu'Orkan faisait tourbillonner à distance grâce à l'allonge supplémentaire des chaînes. Le tourbillon se fit tornade. La tornade se fit ouragan. Tout en lacérant son adversaire à distance, Orkan se déplaçait dans l'arène en direction de la carcasse du premier monstre. Quand il en fut assez proche, il y planta profondément ses deux épées comme des grapins et, en hurlant de tous ses poumons, utilisa le cadavre transformé en projectile pour assomer le second Rajang. Il libéra ensuite ses armes et se rua sur son adversaire qui effectua un saut très périlleux arrière tout en vomissant une boule d'éclairs. Orkan, plus rapide, glissa en dessous et cueillit le Rajang par en violent uppercut de DS. Il envoya ensuite ses chaînes passer derrière la nuque du monstre avant de les récupérer et tirer séchement afin que la gueule du monstre s'écrase brutalement sur le sol. Il aggripa alors les cornes de la bête, les pointa sur le sol et bondit férocement sur le crâne afin de se propulser en l'air tout en clouant la tête du Rajang dans la terre. Dans les airs, Orkan se saisit de ses DS et les positionna en ciseaux avant de les abattre sauvagement sur l'animal, le guillotinant sur le coup.
Ce fut grâce au sceau d'eau que lâcha Skotar depuis les tribunes qu'Orkan recouvra ses esprits. Le maître félicita l'élève et l'élève remercia le maître avec énormément d'enthousiasme. Et, alors qu'ils s'étaient écartés pour discuter plus en détails de l'AbsoJut', Homok fut rejoint par Tanar.
Tanar : ça alors, mais qu'est-ce qui a bien pu se passer dans cette arène ?!
Homok : rien, juste un entraînement d'Orkan... Et ton audience avec le chef du village ?
Tanar : tout s'est passé comme prévu ! Nous pouvons retourner à Pokke mais nous ne sommes pas pressés donc j'ai reservé une chambre pour que nous passions la nuit ici. Nous reprendrons la route demain matin.
Pendant ce temps-là, à Pokke...
Alors qu'elle se baladait, Saber aperçut Edween dans son atelier. Elle le connaissait depuis quelques temps et le trouvait très mignon. Ne le croisant que trop rarement, elle profita donc de l'occasion pour engager la conversation.
Saber : Tiens, salut Edween, qu'est-ce que tu fais de beau ?
Edween, appliqué à son travail : Je fais de l'alchimie.
Saber, étonnament surprise : Vraiment ?! Super ! Je m'y connais un peu moi-même... Tu fais des potions ? des munitions ?
Edween, toujours concentré : Non, je fais des bracelets.
Saber, interloquée : Ah ?... Mais.. Euh... Sans vouloir te vexer... C'est pas "vraiment" de l'alchimie ça, si ?...
Edween : Bah si ! Je fais des combinaisons de minerais et puis je les relie avec du lierre.
Saber, choquée : ...?! Mais ...! Mais ça n'a STRICTEMENT rien à voir avec de l'alchimie !!!
Edween, impassible : Bah si, je combine des minerais et du lierre, t'es nulle.
Saber, s'arrachant les cheveux : Mais n'importe quoi !!! J'ai jamais entendu un truc pareil !!! En plus t'as même pas de déchets avec tes stupides colliers alors que c'est l'étape zéro de l'alchimie !!!
Snipe se pencha par-dessus l'épaule de Saber pour regarder de plus près ce que faisait Edween.
Snipe : Saber, ce sont des bracelets, pas des colliers. Et ils sont très beaux ; t'es un sacré alchimiste mec.
Saber, folle de rage et rouge de colère : Mais arrêtez bordel !!! C'est-pas-de-l'al-chi-mie !!!
Tout le monde s'arrêta et regarda Saber avec de grands yeux surpris et en silence. Saber, visiblement énervée, sortit de la pièce en lâchant un "Oh et puis zut à la fin !!!" avant de claquer violemment la porte.
Dernière édition par SheperdOfSouls le Ven 3 Sep 2010 - 11:24, édité 4 fois (Raison : Retours à la ligne involontaires @Snipe / Congalala* et fire beam @Kono)
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Exellent!!!!!
Allusion à Kenshin avec l'élève qui revient longtemps après? Une à Naruto avec l'alcool aussi
Et la fin, magnifique Saucisson, :')
Allusion à Kenshin avec l'élève qui revient longtemps après? Une à Naruto avec l'alcool aussi
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Yvette- Nombre de messages : 835
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
Tout simplement énorme ^^ J'ai adoré toutes les références de ce chapitre. Celle de Kratos, de House et surtout celle de la CB :p C'était pas du code !
Sinon erreurs trouvées:
Congalala ou Conga mais pas Congala
Jang qui tire un jet de flammes c'est pas possible le jang tire un rayon de foudre au pire mais pas de flammes
Sinon erreurs trouvées:
Congalala ou Conga mais pas Congala
Jang qui tire un jet de flammes c'est pas possible le jang tire un rayon de foudre au pire mais pas de flammes
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Oh mon dieu ?! Un retour constructif de Kono ?! o_O
Un grand merci pour tous vos retours (ici ou sur CB).
A plus tard pour la suite !
Un grand merci pour tous vos retours (ici ou sur CB).
A plus tard pour la suite !
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Ouais cool chapter ! Comme d'hab d'ailleurs
Lǿuiji31- Nombre de messages : 2797
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
Excellent, je lis ta fic depuis le début et franchement je... Par contre j'ai quelques questions, Orkan vient de devenir chasseur, et il arrive déjà à tuer 2 Rajangs! Enfin si tu as tes raisons (sans doute) et si la potion du melynx est vraiment surpuissante alors je ne dis plus rien!
WEEZ- Chef R.P.
- Nombre de messages : 569
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
@Louiji : Merci bien !
@Weez : Merci aussi ! Et, pour répondre à ta question, ma fic se veut relativement réaliste et il n'y a pas de notion "inf/sup/G" donc, croiser un Tigrex ou croiser un Rajang, quelque part, ça revient au même "dans la vraie vie" d'un Hunter. Pour finir, effectivement, je te confirme que la démonisation alcoolisée fait des ravages !!!
@Weez : Merci aussi ! Et, pour répondre à ta question, ma fic se veut relativement réaliste et il n'y a pas de notion "inf/sup/G" donc, croiser un Tigrex ou croiser un Rajang, quelque part, ça revient au même "dans la vraie vie" d'un Hunter. Pour finir, effectivement, je te confirme que la démonisation alcoolisée fait des ravages !!!
Re: Swords and Symphony - Tome 02
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Précédemment, dans SaS :
Tanar, Orkan et Homok s'apprêtent à quitter Kokoto après avoir mené à bien la mission confiée par Womak : alerter le village allié des risques d'attaque potentiels.
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Tanar s'étant octroyé une grasse matinée, puis devant passer dans le quartier commerçant pour renouveler son inventaire, les trois Hunters reprirent le chemin de Pokke un peu plus tard que prévu. Une fois à l'extérieur de Kokoto, Homok présenta le plan de route en leur désignant l'itinéraire à suivre sur une carte :
Homok : A l'aller, nous avons dû faire un détour à cause des poissons d'or, pour le retour, on peut être à Pokke en 15 jours si l'on trace tout droit.
Tanar, à la surprise générale, protesta : D'accord mais, maintenant que le message a été donné, on n'est plus pressé donc pourquoi ne pas prendre cette route un peu plus longue mais plus agréable ?
Homok, dubitatif : Euh... pourquoi pas mais ça va nous prendre certainement quelques jours de plus...
Tanar, tentant de motiver ses camarades : Mais on n'est pas pressé, si ? Et puis ça nous changera un peu, allez quoi !
Orkan, donna son avis à son tour : J'veux pas jouer les touristes dans le désert mais j'veux pas non plus qu'on se dispute ; c'est juste que j'veux qu'on rentre au plus vite pour essayer d'faire d'l'AbsoJut'...
Tanar, abdiqua avec un sourire : OK, OK ! La majorité l'emporte ! Aucun problème !
Pour autant, les jours qui suivirent, Tanar traîna un peu des pieds, s'arrêtant souvent et ne faisant visiblement aucun effort pour suivre le rythme de ses compagnons. Un soir, alors que, comme d'habitude, Tanar avait proposé d'établir le campement relativement tôt, Homok décida d'aller lui parler pour tirer les choses au clair. Une fois seul à seul, l'imposant épéiste s'adressa à Tanar d'un ton sec et direct, sans détour :
Homok : Tanar, on peut se parler franchement ?
Tanar, souriant : Bien sûr, qu'y a-t-il ?
Homok : Voilà, depuis que tu as vu le chef de Kokoto, je trouve que tu te comportes bizarrement...
Tanar, étonné : Ah bon ?! Mais qu'est-ce qui te fait dire ça ???
Homok, se grattant le crâne au travers de ses grosses dreadlocks : Je ne sais pas trop... Mais, par exemple, tu sembles nous freiner pour rentrer à Pokke... Je me trompe ?...
Tanar, très surpris : Ah bon ?! Non, non ! C'est juste que, tu vois, nous avons traversé pas mal d'épreuves ces derniers temps et que, là, on a une occasion de se reposer un peu alors j'en profite, c'est tout !
Homok, après un silence : ... Tanar... Que s'est-il dit dans le bureau du chef de Kokoto ? Tu peux m'en parler tu sais...
Tanar, se voulant rassurant : Rien de particulier Homok, je t'assure ! On m'a fait patienter dans la salle d'attente et ensuite j'ai remis la lettre de Womak en main propre. Pour toute réponse, un conseiller du village m'a dit que Kokoto ferait le nécessaire et enverrait un message par ses propres moyens ; et c'est tout !
Homok, dans le doute : OK... Donc tu peux me promettre que tout va bien ?
Tanar, avec un sourire large et sincère : Je te le promets, Homok, ne t'inquiète pas, tout va bien !
Tanar posa alors sa main sur l'épaule de son compagnon pour le rassurer et partit se coucher.
Les jours se suivirent... Inlassablement... Homok se posait des questions mais s'était résigné à ne pas trop pousser Tanar. Finalement le trajet dura quelques jours de plus que prévu avant qu'ils ne commencent à distinguer Pokke à l'horizon. Il restait encore une distance significative donc, comme redouté par Homok, Tanar proposa de terminer les dernières heures de route le lendemain. Une fois de plus, Homok abdiqua sans chercher à argumenter avec l'archer.
Au petit matin, le trio se mit en marche avec la ferme attention d'être au village avant la tombée de la nuit. Mais, peu après leur départ, ils firent une rencontre inattendue... En effet, alors qu'ils remplissaient leur gourde à un court d'eau providentiel, deux hurlements particulièrment puissants les surprirent ; derrière eux venaient de jaillirent de sous terre un couple de Diablos ! Les monstres semblaient étrangement surpuissants : ils étaient, sans doute possible, d'un âge avancé mais leur puissance était incontestable au vu de leur musculature impressionnante. D'un furtif coup d'oeil, Homok examina les bêtes en inspectant le mâle : il avait une énorme bosse à un orteil et une légère plaie au milieu de l'extrémité de sa queue... Se pouvait-il que... Il n'eut pas le temps d'y réfléchir à deux fois : la femelle s'était enterrée sous terre et coupa le petit terrain en direction d'un plateau situé derrière des rochers, le mâle s'apprêta à la suivre. Homok courut alors à toute vitesse vers le Diablos qui creusait son trou et, tout en cherchant une bombe sonique dans ses poches, hurla à ses compagnons : "Le mâle est à moi !!! Vous, occupez-vous de la femmelle !" Ses ordres furent immédiatement suivis et Tanar et Orkan se précipitèrent pour escalader les rochers afin de rejoindre la Diablos, laissant Homok en tête-à-tête avec l'imposant wyvern.
- Tanar, Orkan vs. Diablos femelle -
Ils arrivèrent rapidement sur les lieux : c'était une vaste plaine balayée par le sable... Aucun signe de vie... Alors qu'ils avançaient lentement, ils dégainèrent tous deux leurs armes et, tout en marchant, Tanar murmura : "Tu sais, étant donné la disposition de ce terrain et la proximité de certaines structures, si elle avait décidé de nous surprendre, à mon avis elle le ferait dans à peu près..." *BOUM !!!* La Diablos avait brusquement surgit du sol, envoyant voler les deux chasseurs qui se relevèrent rapidement. Tanar commença par décocher quelques flèches qui rebondirent sur la peau particulièrement dure de la bête. Il dut se résoudre à l'évidence : seules ses flèches perçantes avaient une chance de blesser l'animal mais cela ne suffirait pas... Alors qu'Orkan s'était caché derrière un rocher pour boire quelques gorgées d'AbsoJut', Tanar profita d'un moment de répit pour enduire les pointes de ses flèches perforantes d'enduit énergie. Puis, tandis qu'Orkan se joignit au combat après s'être essuyé la bouche du dos de sa main, Tanar l'interpela :
Tanar : Orkan, fais attention, sa peau est une véritable carapace ! Et puis, surtout, il faut viser la queue !!!
Orkan, leva les yeux au ciel : ... Gros malin... *hips*... c'est une femelle !
Tanar, ne comprenant pas : ...??? ...??? ... Ah ! Non mais sa q...
Orkan le regardait avec un sourire niais et le regard vitreux.
Tanar : OK... Donc tu ne rapes plus mais tu sors des blagues pourries... Je sais pas ce qui est pire...
Ils furent coupés par la femelle Diablos qui émit un cri strident (certainement pour appeler son compagnon) qui leur explosa les tympans tout en invoquant quatre Céphalos qui furent littéralement extirpés de terre par les ondes soniques de la bête. Tout en décochant ses munitions perçantes qui perforaient l'animal, Tanar tentait d'attirer les Céphalos à lui tout en se positionnant entre eux et la Diablos de telle sorte que leurs projectiles, qu'il esquivait sans mal, blessaient l'imposante wyvern. Pendant ce temps, Orkan, sur un coup de tête et après une gorgée, décida de passer en démonisation ; il profita d'un coup de queue circulaire de la Diablos (qui dégomma quelques Céphalos au passage) pour se ruer sur les pattes de la femelle qu'il prit d'assaut. Ses lames, sous l'effet de la démonisation, lacérèrent le cuir pourtant dur comme de la pierre et la bête, sous la douleur extrême de ces multiples incisions, s'effondra à terre, grièvement blessée aux membres. Orkan saisit l'occasion pour se concentrer alors sur la queue de la wyvern et déchaîna alors sa fureur dans une pluie de coups qui ciselèrent la bête avec une dextérité et une précision chirurgicale. A peine la femelle Diablos avait-elle retrouvé assez de force pour se remettre debout que, dans un dernier tourbillon, Orkan trancha net la queue de l'animal qui s'écroula aussitôt. Ses yeux, auparavant d'un noir étrangement vif, retrouvèrent le marron classique de cette espèce... mais aucun des Hunters ne s'en aperçut. Tanar était occupé à remettre de l'enduit sur ses flèches. Orkan, lui, s'était figé et ne bougeait plus. Il contemplait, subjugué, la queue sectionnée de la bête, tournant le dos à cette dernière qui l'avait pris pour cible et s'apprêtait à le charger. Tanar ne s'en rendit compte que trop tard, alors que la Diablos lancée à pleine vitesse, ses deux cornes pointées en avant, propulsée par toute la rage qui l'animait. L'archer ne put que désespérément hurler "Orkaaaaan !!!" en tendant instinctivement la main vers son camarade qui resta sourd à son appel...
Pourtant, contre toute attente, la Diablos se retrouva à nouveau au sol, de façon aussi inattendue qu'incompréhensible ! Avait-elle trébuché en voulant mettre tout son poids dans un coup de corne dévastateur ? Non, la réponse était plus surprenante que celà : c'était l'aileron d'un Céphalos qui l'avait touché et ses membres étaient tellement meurtris que cela avait suffit à la déséquilibrer. Agonisante, la femmelle Diablos se résolut alors à fuire le combat... Elle puisa dans ses toutes dernières réserves pour creuser le sol et ainsi battre en retraite ; il lui fallait se reposer. Alors qu'Orkan était toujours scotché devant la dépouille dont il ne pouvait détacher ses yeux, Tanar suivit le nuage de sable laissé par le monstre afin d'en déterminer la destination. Il attrapa son compagnon par le bras, l'arrachant à ses rêveries alcoolisées.
Ils trouvèrent l'animal somnolant dans un petit terrain étroit creusé dans les rochers.
Orkan, titubant maladroitement : Chhhhuuuuut, y'a Bambi qui fait dodo...
Tanar : Bon, et maintenant, comment on s'y prend pour lui porter le coup de grâce ?
Orkan, réfléchissant très fort : J'ai une idée ! Je te prends en otage et je te mets une dague sous la gorge en lui criant : "Bouge pas ! Bouge pas, ou je le bute !" Du coup, la Diabos, bah elle est surprise ! Elle sait pas quoi faire, elle se pose des questions, elle hésite, elle s'interroge, se remet en doute... et Bim ! On en profite pour l'attaquer !!!
Tanar : ...
Orkan : Ah non je sais, je sais ! Faut faire comme avec les scorpions Akala qui se suicident quand ils sont entourés par le feu. Faut faire un feu en forme de cercle, autour d’elle, comme ça elle se suicide pendant que nous on fait le tour et on lance de la caillasse de l’autre côté pour brouiller ! Non ?…
Tanar : ... Ôte moi d'un doute : tu penses vraiment que ça va marcher ?...
Orkan : Bah... C'est comme demander si "Eyjafjallajökull" c'est dur à épeler...
Tanar, se dirigeant vers une sorte de tunnel creusé dans la roche, soupira : Je crois que je préfère encore quand tu rapes... Bon, j'ai vu des Mélynx dans le coin, je vais essayer de trouver un grand baril de poudre, je peux te laisser là ?
A peine avait-il fait quelques pas que, en se retournant, il vit Orkan tranquilement endormi contre le ventre de la Diablos... "Ce mec est un grand malade..." murmura-t-il en s'engouffrant dans le trou.
Tanar revint quelques minutes plus tard avec une bombe qu'il plaça sous la tête de la Diablos puis il s'écarta de l'animal en traînant Orkan. Une fois à une distance raisonnable, il tira une flèche sur le baril qui explosa, tuant la wyvern dans une déflagration qui résonna bruyamment, obligeant l'archer à se protéger les oreilles. Orkan, lui, ronflait toujours paisiblement...
- Homok vs. Diablos mâle -
"Le mâle est à moi !!! Vous, occupez-vous de la femmelle !", hurla Homok à ses compagnons en courant à toute vitesse vers le Diablos tout en fouillant dans ses poches. Il tira rapidement la bombe sonique qu'il cherchait en direction du wyvern enfouilli dans le sable, ce qui eut pour effet immédiat de l'emprisonner un moment - le but étant de séparer le couple. Tout en continuant sa course vers son adversaire, Homok dégaina sa GS et concentra toutes ses forces. Il était là, devant lui, son ennemi juré, celui qu'il s'était juré retrouver et anéantir pour venger les 187 morts de la tragédie de Titok. Il voulut planter son regard dans celui de son opposant mais ne trouva que deux globes noirs inexpressifs. Peu importait à présent : l'heure de la revanche avait sonné. Homok termina sa course par une glissade tout en abattant violemment sa lourde épée sur la tête du monstre à qu'il ne restait d'ailleurs qu'une seule et unique corne. Malgré la charge, la lame du Hunter eut beaucoup de mal à entailler la bête, et quand il voulut enchaîner par une attaque horizontale circulaire, sa lame rebondit contre la peau de l'animal dure comme le métal. Homok essaya de porter d'autres coups mais, à chaque fois, ses coups rebondissaient sur la carapace de la bête en ne causant que de ridicules dégâts. Le Diablos se dégagea alors en s'extirpant du sol et Homok en profita pour aller se cacher derrière un gros rocher le temps d'aiguiser sa lame qui s'était rapidement émoussée. Le wyvern, résolu à éliminer son adversaire au plus vite, chargea droit devant lui sur le rocher, se coinçant maladroitement la corne dans la pierre ! Homok se rua alors à l'arrière du monstre et chargea une première attaque de toutes ses forces sur la queue de la bête avant de rouler sur le côté en s'écartant du monstre puis chargea une seconde fois. Il avait particulièrement bien anticipé car, en se dégageant du rocher, le Diablos recula de quelques pas et sa queue se retrouva parfaitement dans la ligne de mire d'Homok quand il pesa de tout son poids dans une seconde attaque chargée : la queue de l'animal fut tranchée net et le Blos s'écroula dans un hurlement de souffrance, le faisant entrer dans une rage folle. Il chargea instantanément le Hunter qui esquiva d'une roulade alors que la bête poursuivit sa course sur plusieurs dizaines de mètres avant de freiner puis se retourner.
Les deux adversaires se faisaient face. Séparés d'une centaine de mètres. Le Diablos furieux râcla le sol. Homok tint fermement sa GS. Un coup de vent créa un petit tourbillon de sable entre les deux ennemis. C'est finalement Homok qui s'élança le premier, se ruant sur son opposant qui, lui aussi, chargea. Se souvenant de leur première rencontre, Homok attendit le bon moment et, quelques mètre avant l'inévitable collision, entama une glissade tout en envoyant sa lame dans un mouvement circulaire diagonal du bas vers le haut en y mettant tout son poids. Cette fois, c'est lui qui remporta le duel : le Blos fut stoppé net dans sa course par la violence du coup... qui brisa la lame d'Homok ! Le Hunter se retrouva avec une GS dont il ne restait que les trois quarts de la lame, le quart supérieur s'étant envolé avant de se planter dans le sable. Quand le Diablos s'élança brusquement pour donner un coup de corne, Homok ne put que se mettre en garde pour encaisser le choc brutal en serrant les dents, il se fit catapulter et retomba près de la queue coupée du monstre... ce qui lui donna une idée ! Il planta alors sa lame à l'intérieur de la queue, l'enfilant tel un fourreau ! Il fit quelques mouvements dans le vide pour vérifier sa nouvelle arme improvisée alors que le Diablos s'était enfoui sous terre. Homok vit le nuage de sable foncer vers lui et esquiva d'une roulade latérale. Le monstre surgit à côté de lui. Homok chargea alors son arme sur le côté tout en faisant le tour de la bête en direction de sa tête. Une fois en place, il déchaîna son terrible tourbillon sur la mâchoire de l'animal sans se rendre compte que les yeux de son opposant avaient retrouvé une couleur marron plus traditionnelle... Dans sa rotation, il enchaîna les uppercuts en diagonal, la double extrémité pointue faisant des dommages colossaux : un... deux... trois... quatre... cinq... Le Diablos reculait sous les coups violents infligés par sa propre queue. Au sixième et dernier coup, Homok mit tout son poids en visant la tempe du monstre, lequel fut violemment balayé sur le côté et s'effondra sur le sable.
La bête à l'agonie ne parvenait pas à se relever. Homok s'en approcha calmement en retirant son épée de la queue et en la rengainant dans son dos. Il toisa le Diablos, comme le Diablos l'avait fait il y a huit ans, puis il tourna le dos en silence et s'éloigna en marchant. Le wyvern puisa alors dans ses dernières réserves et trouva la force de se relever pour un dernier assaut. Il chargea Homok, toujours de dos, avec toute l'énergie du désespoir et la colère de l'humiliation. Le Hunter avait prévu la dernière attaque - il avait été à la place de son adversaire - il fit volte-face au dernier moment et bloqua la charge du Diablos de ses mains, en retenant la corne de l'animal. Agrippé à la corne, il sentait toute la pression que la bête excerçait mais cela ne suffirait pas, c'est lui qui était le plus fort aujourd'hui. Dans un cri effrayant mêlant rage, haine et revanche, Homok cassa la corne du Diablos ; la bête perdit l'équilibre vers l'avant, Homok esquiva sur le côté en exécutant un 360° avant de planter la corne dans la jugulaire du monstre qui tituba quelques pas, perdant son sang en abondance, avant de s'écrouler, sans vie, dans une marre rouge sombre.
Homok était toujours perdu dans ses pensées devant la dépouille de son ennemi juré quand Tanar le réveilla d'une tape amicale sur l'épaule : "C'est fini maintenant. C'est fini." En se retournant vers son camarade, Homok fut surpris par d'étranges nuages et des vols d'oiseaux effrayés à quelques kilomètres de là. Il fronça les sourcils puis donna une claque à Orkan qui ronflait tranquillement : "Ces nuages se dirigent droit vers Pokke ! Prenons de la hauteur pour voir de quoi il s'agit !" Homok courut à toute vitesse en s'engouffrant dans les grottes d'une montagne rocheuse, péniblement suivi par Tanar et Orkan. Homok avait un mauvais présentiment dont il ne pouvait se défaire et accéléra de plus belle dans le dédale...
La sortie n'était plus très loin, il la voyait et en aurait rapidement le coeur net. Un escalier de pierres... Un couloir étroit et obscur... Au bout de ce couloir, une petite ouverture d'où lui parvint les accords d'une musique qui en ce lieu parût irréelle.
Une fois à l'extérieur, ce qu'Homok vit lui glaça le sang et il fut tétanisé. Ce n'est que lorsque Tanar et Orkan arrivèrent qu'il reprit difficilement connaissance. Orkan désoula immédiatement devant l'incroyable scène qui se tenait devant ses yeux : à l'est, un Tigrex à la queue partiellement tranchée marchait en direction de Pokke en suivant la musique jouée par Lovag qui se tenait debout sur un Aptonoth conduit par une seconde personne. Plus à l'ouest, c'était un convoi de trois Gravios qui se dirigeait droit vers le village, emmené par Fény et un étranger pourvu d'une lance. La surprise était totale pour Homok et Orkan qui se regardèrent sans que le moindre mot puisse sortir de leur bouche. Tanar lui, détournait les yeux avec une mine embarrassée... Homok, étonné par l'apparente "déception" de son camarade se dirigea vers lui, le regard accusateur :
Homok, en murmurant : Pourquoi... Pourquoi est-ce que tu n'es pas étonné ?... Tanar... POURQUOI ?!
Tanar ne répondit rien, se contentant de fermer les yeux et de baisser la tête.
Homok lui poussa violemment l'épaule de la paume de sa main : PARLE ! ... PARLE !!!
Homok perdait le contrôle... Le duel face au Diablos avait fait remonter en lui des souvenirs tragiques. Il revoyait son village natal à feu et à sang, complètement détruit et les cadavres des villageois. Ne pouvant supporter l'idée que la même chose arrive une seconde fois, il devint furieux envers Tanar. Il l'aggripa au col brusquement, le souleva du sol, puis le plaqua violemment contre le mur de pierres derrière lui. Une enveloppe tomba alors de la veste de Tanar... Elle virevolta dans les airs avant de se poser lentement sur le sol. Homok la suivit des yeux qu'il écarquilla, horrifié, quand il put enfin lire "Imprimerie Kobayashi" ; c'était l'imprimerie officielle de Pokke... le message que Womak avait confié à Tanar... il ne l'avait donc pas transmis au chef de Kokoto...
Homok : Tu n'as pas demandé à Kokoto de se mettre en alerte...
Orkan intervint : Mais, Homok, de quoi tu parles ?!
Homok : Je savais que ce mec était louche... Tout s'explique maintenant... Orkan, rappelle toi la dernière épreuve de Pokke... Qui a eut l'idée de partir à la rechercher d'objets comptés et de diviser l'équipe ?
Orkan : ... Tanar...
Homok : .... et qui a décidé ne pas intervenir pour sauver Lovag alors que le Tigrex le mettait en pièces... et qui n'a pas versé la moindre larme à l'enterrement du cercueil vide...
Orkan : ... Tanar...
Homok : Il s'est imposé à nous quand on a voulu aller chasser le Tigrex, uniquement pour ne pas nous perdre de vue et s'assurer que l'on ne découvre pas que Lovag n'était pas mort.
Orkan : ...
Homok : Womak lui a fait confiance en lui remettant le message d'alerte, mais aucun de nous ne l'a vu le remettre au chef de Kokoto...
Orkan : Tanar, dis lui que c'est pas vrai... Dis lui qu'il se trompe hein... Il se trompe hein ?
Tanar resta silencieux. Orkan, repensant à Lovag se faisant déchiqueter le bras par le Tigrex, se rua sur lui en sortant une DS et en hurlant : "Traître !!!" Homok le retint en mettant son bras en barrage entre les deux hommes puis, en serrant les dents, contenant sa rage, posa une ultime question à Tanar :
Homok : Tanar, est-ce que, oui ou non, tu savais que Lovag était vivant ? C'est oui ou c'est non, c'est une syllabe et c'est maintenant.
Tanar : Oui, je le savais mais...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, le crochet droit d'Homok au menton le fit tomber dans les pommes.
Pendant ce temps, à Pokke.
Lampa déboula dans le bureau de Womak, affolée : "Womak, au secours ! Pokke est attaqué par l'arène d'entraînement et les FA sont introuvables !!!"
Précédemment, dans SaS :
Tanar, Orkan et Homok s'apprêtent à quitter Kokoto après avoir mené à bien la mission confiée par Womak : alerter le village allié des risques d'attaque potentiels.
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Tanar s'étant octroyé une grasse matinée, puis devant passer dans le quartier commerçant pour renouveler son inventaire, les trois Hunters reprirent le chemin de Pokke un peu plus tard que prévu. Une fois à l'extérieur de Kokoto, Homok présenta le plan de route en leur désignant l'itinéraire à suivre sur une carte :
Homok : A l'aller, nous avons dû faire un détour à cause des poissons d'or, pour le retour, on peut être à Pokke en 15 jours si l'on trace tout droit.
Tanar, à la surprise générale, protesta : D'accord mais, maintenant que le message a été donné, on n'est plus pressé donc pourquoi ne pas prendre cette route un peu plus longue mais plus agréable ?
Homok, dubitatif : Euh... pourquoi pas mais ça va nous prendre certainement quelques jours de plus...
Tanar, tentant de motiver ses camarades : Mais on n'est pas pressé, si ? Et puis ça nous changera un peu, allez quoi !
Orkan, donna son avis à son tour : J'veux pas jouer les touristes dans le désert mais j'veux pas non plus qu'on se dispute ; c'est juste que j'veux qu'on rentre au plus vite pour essayer d'faire d'l'AbsoJut'...
Tanar, abdiqua avec un sourire : OK, OK ! La majorité l'emporte ! Aucun problème !
Pour autant, les jours qui suivirent, Tanar traîna un peu des pieds, s'arrêtant souvent et ne faisant visiblement aucun effort pour suivre le rythme de ses compagnons. Un soir, alors que, comme d'habitude, Tanar avait proposé d'établir le campement relativement tôt, Homok décida d'aller lui parler pour tirer les choses au clair. Une fois seul à seul, l'imposant épéiste s'adressa à Tanar d'un ton sec et direct, sans détour :
Homok : Tanar, on peut se parler franchement ?
Tanar, souriant : Bien sûr, qu'y a-t-il ?
Homok : Voilà, depuis que tu as vu le chef de Kokoto, je trouve que tu te comportes bizarrement...
Tanar, étonné : Ah bon ?! Mais qu'est-ce qui te fait dire ça ???
Homok, se grattant le crâne au travers de ses grosses dreadlocks : Je ne sais pas trop... Mais, par exemple, tu sembles nous freiner pour rentrer à Pokke... Je me trompe ?...
Tanar, très surpris : Ah bon ?! Non, non ! C'est juste que, tu vois, nous avons traversé pas mal d'épreuves ces derniers temps et que, là, on a une occasion de se reposer un peu alors j'en profite, c'est tout !
Homok, après un silence : ... Tanar... Que s'est-il dit dans le bureau du chef de Kokoto ? Tu peux m'en parler tu sais...
Tanar, se voulant rassurant : Rien de particulier Homok, je t'assure ! On m'a fait patienter dans la salle d'attente et ensuite j'ai remis la lettre de Womak en main propre. Pour toute réponse, un conseiller du village m'a dit que Kokoto ferait le nécessaire et enverrait un message par ses propres moyens ; et c'est tout !
Homok, dans le doute : OK... Donc tu peux me promettre que tout va bien ?
Tanar, avec un sourire large et sincère : Je te le promets, Homok, ne t'inquiète pas, tout va bien !
Tanar posa alors sa main sur l'épaule de son compagnon pour le rassurer et partit se coucher.
Les jours se suivirent... Inlassablement... Homok se posait des questions mais s'était résigné à ne pas trop pousser Tanar. Finalement le trajet dura quelques jours de plus que prévu avant qu'ils ne commencent à distinguer Pokke à l'horizon. Il restait encore une distance significative donc, comme redouté par Homok, Tanar proposa de terminer les dernières heures de route le lendemain. Une fois de plus, Homok abdiqua sans chercher à argumenter avec l'archer.
Au petit matin, le trio se mit en marche avec la ferme attention d'être au village avant la tombée de la nuit. Mais, peu après leur départ, ils firent une rencontre inattendue... En effet, alors qu'ils remplissaient leur gourde à un court d'eau providentiel, deux hurlements particulièrment puissants les surprirent ; derrière eux venaient de jaillirent de sous terre un couple de Diablos ! Les monstres semblaient étrangement surpuissants : ils étaient, sans doute possible, d'un âge avancé mais leur puissance était incontestable au vu de leur musculature impressionnante. D'un furtif coup d'oeil, Homok examina les bêtes en inspectant le mâle : il avait une énorme bosse à un orteil et une légère plaie au milieu de l'extrémité de sa queue... Se pouvait-il que... Il n'eut pas le temps d'y réfléchir à deux fois : la femelle s'était enterrée sous terre et coupa le petit terrain en direction d'un plateau situé derrière des rochers, le mâle s'apprêta à la suivre. Homok courut alors à toute vitesse vers le Diablos qui creusait son trou et, tout en cherchant une bombe sonique dans ses poches, hurla à ses compagnons : "Le mâle est à moi !!! Vous, occupez-vous de la femmelle !" Ses ordres furent immédiatement suivis et Tanar et Orkan se précipitèrent pour escalader les rochers afin de rejoindre la Diablos, laissant Homok en tête-à-tête avec l'imposant wyvern.
- Tanar, Orkan vs. Diablos femelle -
Ils arrivèrent rapidement sur les lieux : c'était une vaste plaine balayée par le sable... Aucun signe de vie... Alors qu'ils avançaient lentement, ils dégainèrent tous deux leurs armes et, tout en marchant, Tanar murmura : "Tu sais, étant donné la disposition de ce terrain et la proximité de certaines structures, si elle avait décidé de nous surprendre, à mon avis elle le ferait dans à peu près..." *BOUM !!!* La Diablos avait brusquement surgit du sol, envoyant voler les deux chasseurs qui se relevèrent rapidement. Tanar commença par décocher quelques flèches qui rebondirent sur la peau particulièrement dure de la bête. Il dut se résoudre à l'évidence : seules ses flèches perçantes avaient une chance de blesser l'animal mais cela ne suffirait pas... Alors qu'Orkan s'était caché derrière un rocher pour boire quelques gorgées d'AbsoJut', Tanar profita d'un moment de répit pour enduire les pointes de ses flèches perforantes d'enduit énergie. Puis, tandis qu'Orkan se joignit au combat après s'être essuyé la bouche du dos de sa main, Tanar l'interpela :
Tanar : Orkan, fais attention, sa peau est une véritable carapace ! Et puis, surtout, il faut viser la queue !!!
Orkan, leva les yeux au ciel : ... Gros malin... *hips*... c'est une femelle !
Tanar, ne comprenant pas : ...??? ...??? ... Ah ! Non mais sa q...
Orkan le regardait avec un sourire niais et le regard vitreux.
Tanar : OK... Donc tu ne rapes plus mais tu sors des blagues pourries... Je sais pas ce qui est pire...
Ils furent coupés par la femelle Diablos qui émit un cri strident (certainement pour appeler son compagnon) qui leur explosa les tympans tout en invoquant quatre Céphalos qui furent littéralement extirpés de terre par les ondes soniques de la bête. Tout en décochant ses munitions perçantes qui perforaient l'animal, Tanar tentait d'attirer les Céphalos à lui tout en se positionnant entre eux et la Diablos de telle sorte que leurs projectiles, qu'il esquivait sans mal, blessaient l'imposante wyvern. Pendant ce temps, Orkan, sur un coup de tête et après une gorgée, décida de passer en démonisation ; il profita d'un coup de queue circulaire de la Diablos (qui dégomma quelques Céphalos au passage) pour se ruer sur les pattes de la femelle qu'il prit d'assaut. Ses lames, sous l'effet de la démonisation, lacérèrent le cuir pourtant dur comme de la pierre et la bête, sous la douleur extrême de ces multiples incisions, s'effondra à terre, grièvement blessée aux membres. Orkan saisit l'occasion pour se concentrer alors sur la queue de la wyvern et déchaîna alors sa fureur dans une pluie de coups qui ciselèrent la bête avec une dextérité et une précision chirurgicale. A peine la femelle Diablos avait-elle retrouvé assez de force pour se remettre debout que, dans un dernier tourbillon, Orkan trancha net la queue de l'animal qui s'écroula aussitôt. Ses yeux, auparavant d'un noir étrangement vif, retrouvèrent le marron classique de cette espèce... mais aucun des Hunters ne s'en aperçut. Tanar était occupé à remettre de l'enduit sur ses flèches. Orkan, lui, s'était figé et ne bougeait plus. Il contemplait, subjugué, la queue sectionnée de la bête, tournant le dos à cette dernière qui l'avait pris pour cible et s'apprêtait à le charger. Tanar ne s'en rendit compte que trop tard, alors que la Diablos lancée à pleine vitesse, ses deux cornes pointées en avant, propulsée par toute la rage qui l'animait. L'archer ne put que désespérément hurler "Orkaaaaan !!!" en tendant instinctivement la main vers son camarade qui resta sourd à son appel...
Pourtant, contre toute attente, la Diablos se retrouva à nouveau au sol, de façon aussi inattendue qu'incompréhensible ! Avait-elle trébuché en voulant mettre tout son poids dans un coup de corne dévastateur ? Non, la réponse était plus surprenante que celà : c'était l'aileron d'un Céphalos qui l'avait touché et ses membres étaient tellement meurtris que cela avait suffit à la déséquilibrer. Agonisante, la femmelle Diablos se résolut alors à fuire le combat... Elle puisa dans ses toutes dernières réserves pour creuser le sol et ainsi battre en retraite ; il lui fallait se reposer. Alors qu'Orkan était toujours scotché devant la dépouille dont il ne pouvait détacher ses yeux, Tanar suivit le nuage de sable laissé par le monstre afin d'en déterminer la destination. Il attrapa son compagnon par le bras, l'arrachant à ses rêveries alcoolisées.
Ils trouvèrent l'animal somnolant dans un petit terrain étroit creusé dans les rochers.
Orkan, titubant maladroitement : Chhhhuuuuut, y'a Bambi qui fait dodo...
Tanar : Bon, et maintenant, comment on s'y prend pour lui porter le coup de grâce ?
Orkan, réfléchissant très fort : J'ai une idée ! Je te prends en otage et je te mets une dague sous la gorge en lui criant : "Bouge pas ! Bouge pas, ou je le bute !" Du coup, la Diabos, bah elle est surprise ! Elle sait pas quoi faire, elle se pose des questions, elle hésite, elle s'interroge, se remet en doute... et Bim ! On en profite pour l'attaquer !!!
Tanar : ...
Orkan : Ah non je sais, je sais ! Faut faire comme avec les scorpions Akala qui se suicident quand ils sont entourés par le feu. Faut faire un feu en forme de cercle, autour d’elle, comme ça elle se suicide pendant que nous on fait le tour et on lance de la caillasse de l’autre côté pour brouiller ! Non ?…
Tanar : ... Ôte moi d'un doute : tu penses vraiment que ça va marcher ?...
Orkan : Bah... C'est comme demander si "Eyjafjallajökull" c'est dur à épeler...
Tanar, se dirigeant vers une sorte de tunnel creusé dans la roche, soupira : Je crois que je préfère encore quand tu rapes... Bon, j'ai vu des Mélynx dans le coin, je vais essayer de trouver un grand baril de poudre, je peux te laisser là ?
A peine avait-il fait quelques pas que, en se retournant, il vit Orkan tranquilement endormi contre le ventre de la Diablos... "Ce mec est un grand malade..." murmura-t-il en s'engouffrant dans le trou.
Tanar revint quelques minutes plus tard avec une bombe qu'il plaça sous la tête de la Diablos puis il s'écarta de l'animal en traînant Orkan. Une fois à une distance raisonnable, il tira une flèche sur le baril qui explosa, tuant la wyvern dans une déflagration qui résonna bruyamment, obligeant l'archer à se protéger les oreilles. Orkan, lui, ronflait toujours paisiblement...
- Homok vs. Diablos mâle -
"Le mâle est à moi !!! Vous, occupez-vous de la femmelle !", hurla Homok à ses compagnons en courant à toute vitesse vers le Diablos tout en fouillant dans ses poches. Il tira rapidement la bombe sonique qu'il cherchait en direction du wyvern enfouilli dans le sable, ce qui eut pour effet immédiat de l'emprisonner un moment - le but étant de séparer le couple. Tout en continuant sa course vers son adversaire, Homok dégaina sa GS et concentra toutes ses forces. Il était là, devant lui, son ennemi juré, celui qu'il s'était juré retrouver et anéantir pour venger les 187 morts de la tragédie de Titok. Il voulut planter son regard dans celui de son opposant mais ne trouva que deux globes noirs inexpressifs. Peu importait à présent : l'heure de la revanche avait sonné. Homok termina sa course par une glissade tout en abattant violemment sa lourde épée sur la tête du monstre à qu'il ne restait d'ailleurs qu'une seule et unique corne. Malgré la charge, la lame du Hunter eut beaucoup de mal à entailler la bête, et quand il voulut enchaîner par une attaque horizontale circulaire, sa lame rebondit contre la peau de l'animal dure comme le métal. Homok essaya de porter d'autres coups mais, à chaque fois, ses coups rebondissaient sur la carapace de la bête en ne causant que de ridicules dégâts. Le Diablos se dégagea alors en s'extirpant du sol et Homok en profita pour aller se cacher derrière un gros rocher le temps d'aiguiser sa lame qui s'était rapidement émoussée. Le wyvern, résolu à éliminer son adversaire au plus vite, chargea droit devant lui sur le rocher, se coinçant maladroitement la corne dans la pierre ! Homok se rua alors à l'arrière du monstre et chargea une première attaque de toutes ses forces sur la queue de la bête avant de rouler sur le côté en s'écartant du monstre puis chargea une seconde fois. Il avait particulièrement bien anticipé car, en se dégageant du rocher, le Diablos recula de quelques pas et sa queue se retrouva parfaitement dans la ligne de mire d'Homok quand il pesa de tout son poids dans une seconde attaque chargée : la queue de l'animal fut tranchée net et le Blos s'écroula dans un hurlement de souffrance, le faisant entrer dans une rage folle. Il chargea instantanément le Hunter qui esquiva d'une roulade alors que la bête poursuivit sa course sur plusieurs dizaines de mètres avant de freiner puis se retourner.
Les deux adversaires se faisaient face. Séparés d'une centaine de mètres. Le Diablos furieux râcla le sol. Homok tint fermement sa GS. Un coup de vent créa un petit tourbillon de sable entre les deux ennemis. C'est finalement Homok qui s'élança le premier, se ruant sur son opposant qui, lui aussi, chargea. Se souvenant de leur première rencontre, Homok attendit le bon moment et, quelques mètre avant l'inévitable collision, entama une glissade tout en envoyant sa lame dans un mouvement circulaire diagonal du bas vers le haut en y mettant tout son poids. Cette fois, c'est lui qui remporta le duel : le Blos fut stoppé net dans sa course par la violence du coup... qui brisa la lame d'Homok ! Le Hunter se retrouva avec une GS dont il ne restait que les trois quarts de la lame, le quart supérieur s'étant envolé avant de se planter dans le sable. Quand le Diablos s'élança brusquement pour donner un coup de corne, Homok ne put que se mettre en garde pour encaisser le choc brutal en serrant les dents, il se fit catapulter et retomba près de la queue coupée du monstre... ce qui lui donna une idée ! Il planta alors sa lame à l'intérieur de la queue, l'enfilant tel un fourreau ! Il fit quelques mouvements dans le vide pour vérifier sa nouvelle arme improvisée alors que le Diablos s'était enfoui sous terre. Homok vit le nuage de sable foncer vers lui et esquiva d'une roulade latérale. Le monstre surgit à côté de lui. Homok chargea alors son arme sur le côté tout en faisant le tour de la bête en direction de sa tête. Une fois en place, il déchaîna son terrible tourbillon sur la mâchoire de l'animal sans se rendre compte que les yeux de son opposant avaient retrouvé une couleur marron plus traditionnelle... Dans sa rotation, il enchaîna les uppercuts en diagonal, la double extrémité pointue faisant des dommages colossaux : un... deux... trois... quatre... cinq... Le Diablos reculait sous les coups violents infligés par sa propre queue. Au sixième et dernier coup, Homok mit tout son poids en visant la tempe du monstre, lequel fut violemment balayé sur le côté et s'effondra sur le sable.
La bête à l'agonie ne parvenait pas à se relever. Homok s'en approcha calmement en retirant son épée de la queue et en la rengainant dans son dos. Il toisa le Diablos, comme le Diablos l'avait fait il y a huit ans, puis il tourna le dos en silence et s'éloigna en marchant. Le wyvern puisa alors dans ses dernières réserves et trouva la force de se relever pour un dernier assaut. Il chargea Homok, toujours de dos, avec toute l'énergie du désespoir et la colère de l'humiliation. Le Hunter avait prévu la dernière attaque - il avait été à la place de son adversaire - il fit volte-face au dernier moment et bloqua la charge du Diablos de ses mains, en retenant la corne de l'animal. Agrippé à la corne, il sentait toute la pression que la bête excerçait mais cela ne suffirait pas, c'est lui qui était le plus fort aujourd'hui. Dans un cri effrayant mêlant rage, haine et revanche, Homok cassa la corne du Diablos ; la bête perdit l'équilibre vers l'avant, Homok esquiva sur le côté en exécutant un 360° avant de planter la corne dans la jugulaire du monstre qui tituba quelques pas, perdant son sang en abondance, avant de s'écrouler, sans vie, dans une marre rouge sombre.
Homok était toujours perdu dans ses pensées devant la dépouille de son ennemi juré quand Tanar le réveilla d'une tape amicale sur l'épaule : "C'est fini maintenant. C'est fini." En se retournant vers son camarade, Homok fut surpris par d'étranges nuages et des vols d'oiseaux effrayés à quelques kilomètres de là. Il fronça les sourcils puis donna une claque à Orkan qui ronflait tranquillement : "Ces nuages se dirigent droit vers Pokke ! Prenons de la hauteur pour voir de quoi il s'agit !" Homok courut à toute vitesse en s'engouffrant dans les grottes d'une montagne rocheuse, péniblement suivi par Tanar et Orkan. Homok avait un mauvais présentiment dont il ne pouvait se défaire et accéléra de plus belle dans le dédale...
La sortie n'était plus très loin, il la voyait et en aurait rapidement le coeur net. Un escalier de pierres... Un couloir étroit et obscur... Au bout de ce couloir, une petite ouverture d'où lui parvint les accords d'une musique qui en ce lieu parût irréelle.
Une fois à l'extérieur, ce qu'Homok vit lui glaça le sang et il fut tétanisé. Ce n'est que lorsque Tanar et Orkan arrivèrent qu'il reprit difficilement connaissance. Orkan désoula immédiatement devant l'incroyable scène qui se tenait devant ses yeux : à l'est, un Tigrex à la queue partiellement tranchée marchait en direction de Pokke en suivant la musique jouée par Lovag qui se tenait debout sur un Aptonoth conduit par une seconde personne. Plus à l'ouest, c'était un convoi de trois Gravios qui se dirigeait droit vers le village, emmené par Fény et un étranger pourvu d'une lance. La surprise était totale pour Homok et Orkan qui se regardèrent sans que le moindre mot puisse sortir de leur bouche. Tanar lui, détournait les yeux avec une mine embarrassée... Homok, étonné par l'apparente "déception" de son camarade se dirigea vers lui, le regard accusateur :
Homok, en murmurant : Pourquoi... Pourquoi est-ce que tu n'es pas étonné ?... Tanar... POURQUOI ?!
Tanar ne répondit rien, se contentant de fermer les yeux et de baisser la tête.
Homok lui poussa violemment l'épaule de la paume de sa main : PARLE ! ... PARLE !!!
Homok perdait le contrôle... Le duel face au Diablos avait fait remonter en lui des souvenirs tragiques. Il revoyait son village natal à feu et à sang, complètement détruit et les cadavres des villageois. Ne pouvant supporter l'idée que la même chose arrive une seconde fois, il devint furieux envers Tanar. Il l'aggripa au col brusquement, le souleva du sol, puis le plaqua violemment contre le mur de pierres derrière lui. Une enveloppe tomba alors de la veste de Tanar... Elle virevolta dans les airs avant de se poser lentement sur le sol. Homok la suivit des yeux qu'il écarquilla, horrifié, quand il put enfin lire "Imprimerie Kobayashi" ; c'était l'imprimerie officielle de Pokke... le message que Womak avait confié à Tanar... il ne l'avait donc pas transmis au chef de Kokoto...
Homok : Tu n'as pas demandé à Kokoto de se mettre en alerte...
Orkan intervint : Mais, Homok, de quoi tu parles ?!
Homok : Je savais que ce mec était louche... Tout s'explique maintenant... Orkan, rappelle toi la dernière épreuve de Pokke... Qui a eut l'idée de partir à la rechercher d'objets comptés et de diviser l'équipe ?
Orkan : ... Tanar...
Homok : .... et qui a décidé ne pas intervenir pour sauver Lovag alors que le Tigrex le mettait en pièces... et qui n'a pas versé la moindre larme à l'enterrement du cercueil vide...
Orkan : ... Tanar...
Homok : Il s'est imposé à nous quand on a voulu aller chasser le Tigrex, uniquement pour ne pas nous perdre de vue et s'assurer que l'on ne découvre pas que Lovag n'était pas mort.
Orkan : ...
Homok : Womak lui a fait confiance en lui remettant le message d'alerte, mais aucun de nous ne l'a vu le remettre au chef de Kokoto...
Orkan : Tanar, dis lui que c'est pas vrai... Dis lui qu'il se trompe hein... Il se trompe hein ?
Tanar resta silencieux. Orkan, repensant à Lovag se faisant déchiqueter le bras par le Tigrex, se rua sur lui en sortant une DS et en hurlant : "Traître !!!" Homok le retint en mettant son bras en barrage entre les deux hommes puis, en serrant les dents, contenant sa rage, posa une ultime question à Tanar :
Homok : Tanar, est-ce que, oui ou non, tu savais que Lovag était vivant ? C'est oui ou c'est non, c'est une syllabe et c'est maintenant.
Tanar : Oui, je le savais mais...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, le crochet droit d'Homok au menton le fit tomber dans les pommes.
Pendant ce temps, à Pokke.
Lampa déboula dans le bureau de Womak, affolée : "Womak, au secours ! Pokke est attaqué par l'arène d'entraînement et les FA sont introuvables !!!"
Dernière édition par SheperdOfSouls le Ven 3 Sep 2010 - 11:28, édité 3 fois (Raison : Merci Kono pour les coquilles)
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Super chapitre avec des références biens trouvées. Par contre je crois n'avoir jamais vu aucun Diablos aux yeux marrons...
Vivement le prochain! mais où sont donc les FA?
Vivement le prochain! mais où sont donc les FA?
Snipe- Nombre de messages : 304
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
Je te tire une nouvelle fois mon chapeau, franchement je n'aurais rien deviné. C'est vraiment sublime! Par contre, est-il possible de voir Pokke au loin alors que l'on se trouve dans le désert? Sinon continues comme ça j'ai hate de lire le prochain chapitre!
WEEZ- Chef R.P.
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
Hum....très très très bon chapitre un des meilleurs que tu as écrit ^^
Une petite faute trouvée "les derniers heures de route le lendemain" dernières non ?
Héhé malgré le fait que je n'ai pas vu toutes les références qu'il y avait j'en ai compris quelques unes comme la référence a.....moi
Celle de bambi c'est bien les 3 frères hein ? Nan ?
En ce qui concerne le contenue....Whoua ! O_o Ouais c'est une des première chose que je me suis dit ^^ O_o Chaud le combat contre le blos c'est pas un homme Homok...c'est pire que ça O_o
O_o WTF ? Lovag ? Feny et sa bande peuvent controler des monstres ?
WTF ? Tanar un traitre ?
Une petite faute trouvée "les derniers heures de route le lendemain" dernières non ?
Héhé malgré le fait que je n'ai pas vu toutes les références qu'il y avait j'en ai compris quelques unes comme la référence a.....moi
Celle de bambi c'est bien les 3 frères hein ? Nan ?
En ce qui concerne le contenue....Whoua ! O_o Ouais c'est une des première chose que je me suis dit ^^ O_o Chaud le combat contre le blos c'est pas un homme Homok...c'est pire que ça O_o
O_o WTF ? Lovag ? Feny et sa bande peuvent controler des monstres ?
WTF ? Tanar un traitre ?
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Hyper méga bon chapitre !
J'ai crois que j'avais repéré une faute, sinon, niet
Tanar est un traitre alors ... Qui l'aurait cru ...
Par contre j'ai pas trop compris . Les trois personnages sont dans un endroit en hauteur et ils voient d'un côté lovag avec un tigrex et de l'autre côté Fény et trois gravios c'est ça ?
J'ai crois que j'avais repéré une faute, sinon, niet
Tanar est un traitre alors ... Qui l'aurait cru ...
Par contre j'ai pas trop compris . Les trois personnages sont dans un endroit en hauteur et ils voient d'un côté lovag avec un tigrex et de l'autre côté Fény et trois gravios c'est ça ?
Kia- Nombre de messages : 2408
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Rang : Maréchal
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
Merci à tous pour vos commentaires !
@Snipe - Pour les yeux de Diablos, si tu me donnes une preuve factuelle sur la vraie couleur "classique", j'édite sans problème ! Et sinon, il faut croire que les FA fuient quand le danger est trop grand...
@Weez - Voir Pokke depuis le désert ?! Mais bien sûr ! Rappelle toi, que Pokke est en hauteur, dans les montagnes, donc tu peux le voir depuis "en bas", de plus, il faut considérer qu'ils sont arrivés à la fin du désert puisqu'ils ne leur reste quelques heures.
@Tartine - 1 point pour les 3 Frères, quelle culture !!! Et il faut dire qu'Homok a toutes les raisons du monde pour être bien remonter contre son ennemi du jour ! Quant aux "WTF" : "wait n see"
@Kia - Tout à fait : ils sont en hauteur pour avoir une meilleure vue du chemin qu'il leur reste à parcourir pour rejoindre Pokke. Entre eux et Pokke, ils voient Lovag faisant route vers la droite de Pokke et Fény faisant route vers la gauche de Pokke. L'important étant de voir que Lovag et Fény prennent Pokke en étau et que Homok/Orkan/Tanar arriveront certainement en retard car ils sont plus loin.
@Snipe - Pour les yeux de Diablos, si tu me donnes une preuve factuelle sur la vraie couleur "classique", j'édite sans problème ! Et sinon, il faut croire que les FA fuient quand le danger est trop grand...
@Weez - Voir Pokke depuis le désert ?! Mais bien sûr ! Rappelle toi, que Pokke est en hauteur, dans les montagnes, donc tu peux le voir depuis "en bas", de plus, il faut considérer qu'ils sont arrivés à la fin du désert puisqu'ils ne leur reste quelques heures.
@Tartine - 1 point pour les 3 Frères, quelle culture !!! Et il faut dire qu'Homok a toutes les raisons du monde pour être bien remonter contre son ennemi du jour ! Quant aux "WTF" : "wait n see"
@Kia - Tout à fait : ils sont en hauteur pour avoir une meilleure vue du chemin qu'il leur reste à parcourir pour rejoindre Pokke. Entre eux et Pokke, ils voient Lovag faisant route vers la droite de Pokke et Fény faisant route vers la gauche de Pokke. L'important étant de voir que Lovag et Fény prennent Pokke en étau et que Homok/Orkan/Tanar arriveront certainement en retard car ils sont plus loin.
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Je te dis simplement, GG
Le meilleur chapitre que t'aies écrit avec celui ou Lovag "meurt"
Par contre =>
Et les FA sont soit couchés, soit ils vont arriver et tout défoncer
Kono: pour Tanar
peu: il a permit à Homok de se venger, même si on peu aussi le voir
comme un piège, et on peut aussi voir qu'il ne voulait pas être à Kokoto
au moment de l'attaque pour sauver ses compagnons, qui se seraient
probablement fait tuer par les monstres sans parler de Feny et son
maître
Super boulot!! La suite
Le meilleur chapitre que t'aies écrit avec celui ou Lovag "meurt"
Par contre =>
t'as oublié un "l"complètement détruit et les cadavres des vilageois
Et les FA sont soit couchés, soit ils vont arriver et tout défoncer
Kono: pour Tanar
on verra la suite hein, mais je pense pas qu'il soit vraiment un traitre, regarde unOui, je le savais mais...
peu: il a permit à Homok de se venger, même si on peu aussi le voir
comme un piège, et on peut aussi voir qu'il ne voulait pas être à Kokoto
au moment de l'attaque pour sauver ses compagnons, qui se seraient
probablement fait tuer par les monstres sans parler de Feny et son
maître
Super boulot!! La suite
Yvette- Nombre de messages : 835
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
Merci Shep' (je peux t'appeller Shep' non ?)
Kia- Nombre de messages : 2408
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Localisation : Dans un AC 130 . La mort peut aussi venir du ciel
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Re: Swords and Symphony - Tome 02
-----------------------
Précédemment, dans SaS :
Homok a pu assouvir sa vengeance contre le couple de Diablos responsable de la mort de ses parents et de la destruction de son village natal. Alors que Pokke est à vue, il constate avec effroi que Lovag est vivant et qu'il attaque le village de concert avec Fény !
Si Orkan et lui sont stupéfaits, Tanar avoue être au courant, ce qui lui vaut d'être mis KO par un crochet d'Homok.
-----------------------
Tanar s'écroula instantanément sous la violence du coup. Homok, la mâchoire et les poings serrés, se calma en prenant une grande inspiration puis ligota sommairement le jeune Hunter avant de le soulever et le prendre sur son épaule. Il se retourna alors vers la montagne, comme pour vérifier si ses yeux ne l'avaient pas trompé... mais non, Lovag était bel et bien là, conduisant le Tigrex qu'il avait affronté deux mois et demi plus tôt...
Orkan, déboussolé : Mais... Comment c'est possible ?!... Les FA ont tué le Tigrex !
Homok : Les FA ont tué "un" Tigrex... Mais... je n'en sais rien... Tout est confus... De toute façon, la priorité du moment, c'est de protéger le village ; on cherchera les explications plus tard.
Et les Hunters hâtèrent le pas, suivant Lovag à la trace et à l'oreille.
Pendant ce temps, à Pokke.
Lampa avait déboulé dans le bureau de Womak, affolée : Womak, au secours ! Pokke est attaqué par l'arène d'entraînement et les FA sont introuvables !!!
Womak : ?!?!... Lampa, sonne l'alerte immédiatement et enclenche le processus d'évacuation du village ; je vais essayer de gagner du temps.
Lampa : Mais... Womak... Vous ne parviendrez jamais à les vaincre...
Womak, souriant : Allons, Lampa, c'est mon rôle de chef de village après tout. Essaie de trouver les FA si tu peux : un miracle pourrait se produire... Mais d'abord, rassemble tout le monde et conduis les à la ferme pour évacuer le village par la rivière.
Lampa hésita en comprenant le sacrifice du vieillard puis acquiéça et referma la porte.
Womak se leva difficilement de son siège. Il aurait aimé bondir de son fauteuil et sauter par la fenêtre mais son corps ne lui permettait plus ce genre de cascades. Même une simple roulade d'esquive paraissait une manoeuvre suicidaire pour le vieil Hunter. Il se dirigea vers le mur sur lequel il avait accroché son équipement de la belle époque : une épée courte et un bouclier rarissimes. C'était la SnS "Phenom-N", en dessous de laquelle se trouvait une plaque portant l'inscription : "C'est d'la part de Stan". En relisant ces mots, un flot de souvenirs submergea le vieil homme, lui tirant un sourire nostalgique. Qu'elles lui semblaient lointaines, ses heures de gloire d'antan... Ce serait certainement sa dernière bataille... son dernier combat... Il parcourut une dernière fois les photos épinglées ça et là, toutes ces personnes qu'il avait connues... et qu'il avait perdues... Famille, amis, camarades, élèves... Il était temps pour lui d'aller les rejoindre...
Il s'attarda un instant sur un cliché de groupe sur lequel il posait fièrement avec la team des pPp. Soupirs... Les Puissants Protecteurs de Pokke... Bajnok, le père de Lovag, le leader incontestable et incontesté de la troupe, sa puissance n'avait d'égal que sa bonté. Rovar, le père de Fény, fier et autoritaire, il souriait rarement, seule Lampa savait faire fondre cet iceberg. Barany, le père de Tanar, un peu naïf mais tellement gentil avec tout le monde. Dalama, aussi belle qu'étrange, elle avait fait tourner plus d'une tête et notamment chez ses compagnons...
Il s'adressa aux 3 hommes dans un murmure : "Désolé... Je vous avais promis de m'occuper de vos enfants à votre mort mais je crains ne plus pouvoir honorer ma promesse. Mais je ne m'inquiète pas pour eux : ils ont vos forces de caractère et sauront être dignes de vous. Je suis certain que vous pourrez être fiers d'eux."
Une explosion le tira de ses pensées : les portes de l'arène étaient en train d'être forcées. Il quitta sa tenue de chef de Pokke pour enfiler un plastron de combat, noua sa plaque de Hunter sur son front et quitta son bureau par la porte de derrière qui menait directement à l'arène.
Soudain Fény planta ses yeux sévères dans ceux du vieil homme et piqua l'un de ses Gravios afin que celui-ci charge Womak. Lovag la suivit en portant son cor de chasse à la bouche :
Homok, subjugué : Mais... Mais qu'est-ce que vous faites là à vous tourner les pouces alors que Pokke est en danger ?!?!
D'abord Tanar qui l'avait trahi quant à la mort de Lovag et maintenant les FlemmarZ AddictS qui trahissaient Pokke... C'en était trop. Le calme légendaire du robuste Hunter laissa place à la colère. Il chargea pour traverser le petit groupe et plonger dans l'arène prêter main forte à Womak mais les FA réagirent immédiatement et firent barrage pour l'arrêter.
Homok, enragé à l'idée que Pokke soit détruit, haussa le ton : Mais enfin vous êtes malades ou quoi !!! Laissez moi passer !!!
Orkan, complètement perdu : Mais enfin... Pourquoi est-ce que les FA laisseraient tomber Pokke... Je ne comprends plus rien...
C'est alors que Lampa apparut et s'adressa calmement à Homok : "Homok, ne t'inquiète pas, fais moi confiance. Observe... cela te concerne aussi...".
Et, tandis que Lampa libéra Tanar de ses liens, Homok resta là, assistant impuissant à la bataille perdue d'avance opposant le courageux Womak à un Tigrex et 3 Gravios.
Le combat fut rapide. Incapable d'esquiver correctement, Womak encaissa une charge de Gravios, puis deux... Quand le Tigrex le chargea à son tour, la guarde du valeureux vieillard vola en éclats ; d'un coup de queue circulaire, le wyvern l'envoya s'encaster dans la pierre. Womak parvint cependant à s'en extirper et bondit sur le monstre pour lui fendre le crâne, mais c'était sans compter sur le troisième Gravios qui le percuta en plein vol... Le vieillard fit plusieurs tonneaux sur le sable avant de se relever péniblement, un genou à terre... Il était à bout de forces... Il ne pouvait aller plus loin, il le savait... Il espérait avoir tout de même permis aux villageois d'évacuer Pokke en toute sécurité. Il avait fait tout son possible. Il était désormais prêt à mourir pour son village. Ainsi, quand il vit le Tigrex prendre son élan pour lui sauter dessus, il s'effondra sur le sol et lâcha épée et bouclier, fermant les yeux et ouvrant les bras... Mais au lieu d'être éventré par les crocs de la bête féroce, il décolla brusquement dans les airs, mystérieusement tiré par le col !!! Farkas était intervenu au dernier moment et avait sauvé le vieillard en l'attrapant par le bout de sa lance pour esquiver l'assaut de l'animal !!!
Farkas fit un signe à Lovag et Fény qui rappelèrent alors leurs monstres à eux. Womak, ne comprenant rien, murmura : "Quoi... ?! Comment... ?! Qui... Mais qui êtes-vous ?!". Farkas reposa alors Womak au sol puis, soulevant lentement la capuche qui masquait le haut de son visage, siffla : "Womak... Une ordure comme toi ne mérite pas une mort si héroïque..." Womak, découvrant alors son interlocuteur, pâlit immédiatement, et balbutia : "B... B... Barany ?!?!..."
Homok se retourna alors vers Tanar : Ton père ?!?!...
Précédemment, dans SaS :
Homok a pu assouvir sa vengeance contre le couple de Diablos responsable de la mort de ses parents et de la destruction de son village natal. Alors que Pokke est à vue, il constate avec effroi que Lovag est vivant et qu'il attaque le village de concert avec Fény !
Si Orkan et lui sont stupéfaits, Tanar avoue être au courant, ce qui lui vaut d'être mis KO par un crochet d'Homok.
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Tanar s'écroula instantanément sous la violence du coup. Homok, la mâchoire et les poings serrés, se calma en prenant une grande inspiration puis ligota sommairement le jeune Hunter avant de le soulever et le prendre sur son épaule. Il se retourna alors vers la montagne, comme pour vérifier si ses yeux ne l'avaient pas trompé... mais non, Lovag était bel et bien là, conduisant le Tigrex qu'il avait affronté deux mois et demi plus tôt...
Orkan, déboussolé : Mais... Comment c'est possible ?!... Les FA ont tué le Tigrex !
Homok : Les FA ont tué "un" Tigrex... Mais... je n'en sais rien... Tout est confus... De toute façon, la priorité du moment, c'est de protéger le village ; on cherchera les explications plus tard.
Et les Hunters hâtèrent le pas, suivant Lovag à la trace et à l'oreille.
Pendant ce temps, à Pokke.
Lampa avait déboulé dans le bureau de Womak, affolée : Womak, au secours ! Pokke est attaqué par l'arène d'entraînement et les FA sont introuvables !!!
Womak : ?!?!... Lampa, sonne l'alerte immédiatement et enclenche le processus d'évacuation du village ; je vais essayer de gagner du temps.
Lampa : Mais... Womak... Vous ne parviendrez jamais à les vaincre...
Womak, souriant : Allons, Lampa, c'est mon rôle de chef de village après tout. Essaie de trouver les FA si tu peux : un miracle pourrait se produire... Mais d'abord, rassemble tout le monde et conduis les à la ferme pour évacuer le village par la rivière.
Lampa hésita en comprenant le sacrifice du vieillard puis acquiéça et referma la porte.
Womak se leva difficilement de son siège. Il aurait aimé bondir de son fauteuil et sauter par la fenêtre mais son corps ne lui permettait plus ce genre de cascades. Même une simple roulade d'esquive paraissait une manoeuvre suicidaire pour le vieil Hunter. Il se dirigea vers le mur sur lequel il avait accroché son équipement de la belle époque : une épée courte et un bouclier rarissimes. C'était la SnS "Phenom-N", en dessous de laquelle se trouvait une plaque portant l'inscription : "C'est d'la part de Stan". En relisant ces mots, un flot de souvenirs submergea le vieil homme, lui tirant un sourire nostalgique. Qu'elles lui semblaient lointaines, ses heures de gloire d'antan... Ce serait certainement sa dernière bataille... son dernier combat... Il parcourut une dernière fois les photos épinglées ça et là, toutes ces personnes qu'il avait connues... et qu'il avait perdues... Famille, amis, camarades, élèves... Il était temps pour lui d'aller les rejoindre...
Il s'attarda un instant sur un cliché de groupe sur lequel il posait fièrement avec la team des pPp. Soupirs... Les Puissants Protecteurs de Pokke... Bajnok, le père de Lovag, le leader incontestable et incontesté de la troupe, sa puissance n'avait d'égal que sa bonté. Rovar, le père de Fény, fier et autoritaire, il souriait rarement, seule Lampa savait faire fondre cet iceberg. Barany, le père de Tanar, un peu naïf mais tellement gentil avec tout le monde. Dalama, aussi belle qu'étrange, elle avait fait tourner plus d'une tête et notamment chez ses compagnons...
Il s'adressa aux 3 hommes dans un murmure : "Désolé... Je vous avais promis de m'occuper de vos enfants à votre mort mais je crains ne plus pouvoir honorer ma promesse. Mais je ne m'inquiète pas pour eux : ils ont vos forces de caractère et sauront être dignes de vous. Je suis certain que vous pourrez être fiers d'eux."
Une explosion le tira de ses pensées : les portes de l'arène étaient en train d'être forcées. Il quitta sa tenue de chef de Pokke pour enfiler un plastron de combat, noua sa plaque de Hunter sur son front et quitta son bureau par la porte de derrière qui menait directement à l'arène.
- Carte de Pokke:
- Carte de Pokke + itinéraires:
Soudain Fény planta ses yeux sévères dans ceux du vieil homme et piqua l'un de ses Gravios afin que celui-ci charge Womak. Lovag la suivit en portant son cor de chasse à la bouche :
- Partition de Lovag:
Homok, subjugué : Mais... Mais qu'est-ce que vous faites là à vous tourner les pouces alors que Pokke est en danger ?!?!
D'abord Tanar qui l'avait trahi quant à la mort de Lovag et maintenant les FlemmarZ AddictS qui trahissaient Pokke... C'en était trop. Le calme légendaire du robuste Hunter laissa place à la colère. Il chargea pour traverser le petit groupe et plonger dans l'arène prêter main forte à Womak mais les FA réagirent immédiatement et firent barrage pour l'arrêter.
Homok, enragé à l'idée que Pokke soit détruit, haussa le ton : Mais enfin vous êtes malades ou quoi !!! Laissez moi passer !!!
Orkan, complètement perdu : Mais enfin... Pourquoi est-ce que les FA laisseraient tomber Pokke... Je ne comprends plus rien...
C'est alors que Lampa apparut et s'adressa calmement à Homok : "Homok, ne t'inquiète pas, fais moi confiance. Observe... cela te concerne aussi...".
Et, tandis que Lampa libéra Tanar de ses liens, Homok resta là, assistant impuissant à la bataille perdue d'avance opposant le courageux Womak à un Tigrex et 3 Gravios.
Le combat fut rapide. Incapable d'esquiver correctement, Womak encaissa une charge de Gravios, puis deux... Quand le Tigrex le chargea à son tour, la guarde du valeureux vieillard vola en éclats ; d'un coup de queue circulaire, le wyvern l'envoya s'encaster dans la pierre. Womak parvint cependant à s'en extirper et bondit sur le monstre pour lui fendre le crâne, mais c'était sans compter sur le troisième Gravios qui le percuta en plein vol... Le vieillard fit plusieurs tonneaux sur le sable avant de se relever péniblement, un genou à terre... Il était à bout de forces... Il ne pouvait aller plus loin, il le savait... Il espérait avoir tout de même permis aux villageois d'évacuer Pokke en toute sécurité. Il avait fait tout son possible. Il était désormais prêt à mourir pour son village. Ainsi, quand il vit le Tigrex prendre son élan pour lui sauter dessus, il s'effondra sur le sol et lâcha épée et bouclier, fermant les yeux et ouvrant les bras... Mais au lieu d'être éventré par les crocs de la bête féroce, il décolla brusquement dans les airs, mystérieusement tiré par le col !!! Farkas était intervenu au dernier moment et avait sauvé le vieillard en l'attrapant par le bout de sa lance pour esquiver l'assaut de l'animal !!!
Farkas fit un signe à Lovag et Fény qui rappelèrent alors leurs monstres à eux. Womak, ne comprenant rien, murmura : "Quoi... ?! Comment... ?! Qui... Mais qui êtes-vous ?!". Farkas reposa alors Womak au sol puis, soulevant lentement la capuche qui masquait le haut de son visage, siffla : "Womak... Une ordure comme toi ne mérite pas une mort si héroïque..." Womak, découvrant alors son interlocuteur, pâlit immédiatement, et balbutia : "B... B... Barany ?!?!..."
Homok se retourna alors vers Tanar : Ton père ?!?!...
Dernière édition par SheperdOfSouls le Ven 3 Sep 2010 - 11:33, édité 1 fois
Re: Swords and Symphony - Tome 02
Super chapitre! Le suspense est bien là, on a vraiment envie de lire la suite. Par contre je n'ai pas trop compris où tu voulais en venir avec la partition
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