Swords and Symphony - Tome 01

Chapitre 1

- DEGAGEZ LA ROUTE !!!
- Quoi ? Encore !?! Mais c'est déjà le quatrième qui revient en civière et l'examen n'a commencé que depuis 10 minutes !
- Ouais... Les infirmiers félynes ont pas mal de boulot aujourd'hui... Les nouvelles recrues n'ont pas l'air d'être à la hauteur cette année...

Dans le hall de la guilde, alors que les murmures inquiets pullulaient, Womak, le chef du village, se leva et se dirigea vers le grand panneau d'information pour rayer le nom de la nouvelle victime : "Isten : échec de la quête". Dans sa tête, Womak s'interrogea : "N'était-ce pas trop tôt pour tester ces jeunes ?... Avec les trois blessés précédents et les 6 abandons rapportés par les observateurs félynes, il ne reste plus que 5 participants en lice... J'espère qu'il ne leur arrivera rien...".
C'est à cet instant que la porte des quêtes s'ouvrit avec fracas : un participant était revenu ! Ou plutôt une participante : Fény se tenait dans l'encadrure de la porte, sa GunLance encore fumante. Elle toisa froidement l'assistance médusée et traversa directement la pièce jusqu'à Womak. Elle jeta sur la table le scalp d'un Giadrome, preuve qu'elle venait de réussir l'épreuve, en s'adressant à lui à voix haute et d'un ton prétentieux, prenant l'ensemble du hall à témoin :
"Alors c'est tout ?! Trop facile... Je serais rentrée depuis belle lurette si je n'avais pas été gênée par un guignol nommé Lovag... A l'avenir, évitez de m'envoyer chasser en même temps que ce boulet ou alors c'est lui que je pulvériserai...".
Fény : quête accomplie.

Au même moment, quelque part dans la montagne...
- Il va m'bouffer !!! Il va m'bouffer !!! A l'aiiiiide !!! Mamaaaaan !!!
Lovag courait aussi vite qu'il le pouvait, les larmes aux yeux, alors que la neige lui montait jusqu'aux genoux. Plus vite, plus vite ! A une centaine de mètres, un Giadrome particulièrement enragé l'avait pris pour cible... En voulant vérifier la distance qui le séparait de son poursuivant, Lovag trébucha sur une pierre et fit quelques tonneaux. Dans sa chute, il perdit tous les objets qu'il avait amenés avec lui dont ses précieuses potions ! Lovag se dépêcha donc d'en ramasser le plus possible en fouillant dans la neige, oubliant un instant le Giadrome qui n'était maintenant plus qu'à quelques mètres !!! Quand Lovag s'en aperçut, il lâcha immédiatement toutes les potions ramassées et prit ses jambes à son cou mais il était déjà trop tard... Le Giadrome tenait Lovag à sa portée et tendit le cou pour le croquer, Lovag sentit l'haleine fétide du monstre et entendit un *Click !... Bzzz... Bzzz...*.
" Quoi ?! Un *CLICK !* ?!... Et je ne suis pas mort ???" se dit l'apprenti chasseur en se retournant lentement. Mais c'est bien sûr ! Le Giadrome avait marché sur le piège à choc que Lovag venait de perdre dans sa chute !!! Quelle chance !!! Lovag, ravi de ce retournement de situation ne put s'empêcher de fanfaronner alors que le Giadrome tentait tant bien que mal de se dégager du piège qui le paralysait :
- Ah ah ah ! Et ouaiiiiiis !!! (*Bzzz... Bzzz...*) Tu l'avais pas vu venir celle-là hein !! Alors, on fait moins le malin là !! (*Bzzz... Bzzz...*) Bah ouais, il ne fallait pas sous-estimer Lovag, le super légendaire chasseur de dragons !!! (*Bzzz... Bzzz...*) Non mais tu croyais vraiment que j'allais te laisser me grignoter sans rien dire ?! Mais t'es un ouf toi !!! (*Bzzz... Bzzz...*) Sache, vilain petit Giadou', que j'avais tout prévu depuis le début ! Tu es tombé dans le panneau et (*... ...*) et... (*... ...*) et bah pourquoi y'a plus de bzzz bzzz ?... (*... Click !*) MERDE ! Le piège ne fonctionne plus !!!.
A peine dégagé, le Giadrome poussa un cri strident et se rua sur Lovag, griffes en avant. Instinctivement, Lovag saisit son katana qu'il portait à la ceinture et dégaina en un éclair, dans un mouvement circulaire parfaitement exécuté. La mâchoire du Giadrome se brisa à l'impact ; le monstre s'écroula.
- Quoi ?! Il est mort ?! En un coup ?! En un coup !?! Mais ma parole je suis trop foooort !!! En un coup !!! Un coup !!!
Lovag : quête accomplie.

Au même moment, quelque part dans la montagne...
- Un coup !!! Je suis certain qu'il ne suffisait plus que d'un coup pour terminer ce Giadrome... Quelle poisse qu'il ait réussi à me semer... Mais cette-fois c'est la bonne...
Homok se tenait à quelques mètres d'un autre Giadrome déjà bien amoché, brandissant fermement sa Great Sword devant lui, guettant la moindre ouverture pour porter le coup de grâce. Soudain, le Giadrome fonça droit sur lui. Homok s'élança également vers lui. Sa GS crépitante derrière lui dessinait une fine traînée dans la neige avant qu'il ne la rabatte violemment en la faisant passer au-dessus de sa tête pour l'abattre sur le monstre... qui l'esquiva au dernier moment ! L'arme d'Homok, faute de trancher le monstre, se coinça dans le sol et Homok ne parvint pas à l'en sortir alors que le Giadrome bondit en avant. Renonçant à sa lame, Homok plongea sur le côté et fit une roulade tout en fouillant dans sa veste pour en sortir une bombe flash qu'il lança vers son adversaire . *FLASH* Profitant de cet instant de répit, Homok courut jusqu'à son arme. Il y mit tout son poids, toutes ses forces et réussit finalement à extirper son épée. Profitant que le Giadrome était encore aveuglé, Homok se mit à tourner sur lui-même de plus en plus vite, la lame de son épée frôlant le ras du sol, s'embrasa jusqu'à s'enflammer complètement, c'est alors qu'Homok remonta brutalement son épée, laquelle trancha net le crâne du Giadrome qui n'avait pu voir le coup venir.
Homok : quête accomplie.

Au même moment, quelque part dans la montagne...
Tapi sous la neige, le chasseur attendait patiemment que sa proie s'approche. Encore un peu... Encore un peu... Voilà presque 15 minutes qu'Orkan attendait qu'un Giadrome passe dans les parages. Le moment était finalement arrivé, il se tenait là, à quelques mètres de lui et de ses précieuses Dual Swords... Encore un peu... Encore un peu... Maintenant !!! Orkan jugea que sa proie était à sa portée et bondit hors de son trou ! Le Giadrome, resta figé le temps de la surprise, ce qui permit à Orkan de passer la jambe derrière le cou du monstre pour... le chevaucher !!! Orkan riait en imitant un cow-boy puis sortit ses lames tranchantes pour lacérer à plusieurs reprises le Giadrome avant que ce dernier ne désarçonne le chasseur cascadeur. Violemment projeté à terre, Orkan parvint à lancer plusieurs couteaux empoisonnés avant de planter ses DS dans le sol pour freiner sa glissade et retrouver l'équilibre. Meurtri, le Giadrome tenta le tout pour le tout en crachant une boule de gel en direction d'Orkan. Mais c'était sans compter sur la rapidité et l'agilité d'Orkan qui lut son attaque et se rua sur le monstre. Pour esquiver la boule de gel, Orkan glissa sur ses genoux et, alors qu'il passait sous le ventre de sa proie, il dégaina ses lames et trancha le corps du monstre de part en part tout en glissant. Quand Orkan se releva quelques mètres plus loin, le Giadrome s'effondra.
Orkan : quête accomplie.

Au même moment, quelque part dans la montagne...
Alors qu'il était poursuivi par un énorme Giadrome bien décidé à le mettre en pièces, Tanar ne semblait pourtant pas inquiet. Il restait parfaitement concentré sur ce qu'il avait à faire. Il s'engouffra brusquement dans une grande grotte gelée et le Giadrome le suivit. Tanar courait à en perdre haleine mais le Giadrome le rattrapait inexorablement. Il sentait le souffle chaud du monstre dans sa nuque et, quand le Giadrome essaya de le mordre, il entendit ses mâchoires se refermer à quelques centimètres de ses oreilles. Tanar saisit alors son arc et, sans trembler décocha une flèche droit devant lui tout en continuant de courir. *BOUM* La flèche avait atteint son but : le baril de poudre préalablement disposé par Tanar venait de créer un trou béant quelques mètres devant lui. Tanar plongea alors en avant, glissant sur le ventre jusqu'à se saisir une liane en lierre dissimulée dans le sol. Le Giadrome, dans son élan, n'eut pas le temps de freiner et tomba dans le trou creusé par la bombe. Tanar se hissa hors du piège alors que le Giadrome, paniqué, tentait de remonter les parois grâce à ses griffes, en vain. Tanar s'attarda un instant sur le monstre puis il tourna les talons pour rentrer. Le monstre criait, gémissait, comprenant que son sort était scellé... A l'entrée de la grotte, Tanar fit volte-face, prit une flèche, l'encocha, banda son arc au maximum et tira dans une seconde bombe qu'il avait placé en hauteur, au milieu d'une plaque de stalactites qui s'effondra sur le Giadrome.
Tanar : quête accomplie.

De retour au village, les cinq participants furent reçus par les acclamations d'une foule en délire ! Womak, soulagé, les félicita tous un par un comme il se devait et les invita à un repos mérité avant d'affronter la seconde épreuve qui aurait lieu le lendemain.


- Chapitre 2 -
- Chapitre 3 -
- Chapitre 4 -
- Chapitre 5 -
- Chapitre 6 -
- Chapitre 7 -
- Chapitre 8 -

= TOME 2 =

Héhé, voilà un excellent récit! Aucune faute d'orthographe, passionnant, et le tout bien rédigé.

Juste une petite faute de frappe: "pour rayer le nom de la nouvelle fictime" qui doit être "victime", si je ne m'abuse.

Bref, j'attend la suite (si je suis le seul à avoir lut)

Tu ne t'abuses pas du tout ! C'était bel et bien "victime" ; la correction est faite.
Quant à la suite, je vais attendre un peu pour être sûr que ça vaut le coût...

Très beau récit intérrésant à lire !

J'ai particulierement aimé le style de combat de Orkan et Tanar.
Sinon continue comme ça !

Wahou ! C'est énorme ! Mon perso préféré c'est Orkan ! Il est trop bien, continu ta fic, t'as un lecteur de plus . Et franchement, j'adore, qu'une ou deux fautes c'est infime et tres bien écrit quoique pas tres tres détaillé mais bien expliqué ! Je suis hypnotisé

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Après une intro sous le signe de l'action, voici l'occasion d'en apprendre un peu plus sur la philosophie des personnages. Bonne lecture et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire !
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Précédemment, dans SaS :
Dans le village de Pokke, l'heure était aux épreuves de fin d'année pour passer officiellement au titre de Hunter. Après une première quête particulièrement sélective consistant à venir à bout d'un Giadrome, il ne restait déjà plus que 5 participants.

Le soleil se levait sur le village caché de Pokke. Les rues désertes étaient balayées par un froid glacial. Dans le hall de rassemblement, en revanche, la foule attroupée dégageait une chaleur humaine rendant ce petit matin relativement agréable. Tout le monde attendait que Womak prenne la parole mais il n'était pas encore arrivé. Le chef du village fit son entrée en hâte, traversant la pièce jusqu'à l'estrade improvisée près du panneau d'affichage :
- Mesdames, messieurs, je vous présente toutes mes excuses pour ce retard. Le temps nous étant tous précieux, je ferai vite. A la suite de la première épreuve, seuls 5 participants sont encore en lice pour mériter le titre de Hunter. Aujourd'hui, la seconde épreuve se déroulera cet après-midi et sera une épreuve commune ; il vous faudra vous organiser pour éliminer 3 bulldromes en moins de 15 minutes. Ce matin, les participants auront toute liberté de se préparer comme ils l'entendent mais devront également prendre le temps de répondre aux questions du journaliste Félyne pour un article à paraître dans la gazette de Pokke. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une excellente journée. Merci !
Alors que les villageois quittaient le hall petit à petit en bavardant avec excitation, le journaliste Félyne s'approcha du petit groupe d'apprentis chasseurs : "Bonjour à vous ! J'espère que vous allez bien ! Bon, je vais donc vous interviewer pour faire un article et, honneur aux dames, nous commencerons par Fény !". En se tournant vers la jeune fille : "Mademoiselle, je vous prie de bien vouloir venir me retrouver dès que vous serez prête", dit le Félyne en indiquant sa tente de la tête.

Le Félyne, qui s'était installé à son bureau depuis quelques minutes, leva la tête pour accueillir Fény quand il entendit la porte en toile se soulever. La surprise fut si forte qu'il resta un instant sous le choc : dans la lumière, Fény était tout simplement magnifique. Ses cheveux noirs étaient brillants, semblaient lisses comme de la soie, et lui tombaient délicatement sur les épaules. Ses yeux bleu clair illumaient son visage comme deux perles étincelantes ; bien que son regard était sévère et glacial, l'envie de plonger dans ses yeux était irrésistible, même pour un Félyne ! Mais le charme se rompit brutalement quand la belle lâcha d'un ton aussi sec qu'aggressif : "J'ai 5 minutes à t'accorder... il ne t'en reste bientôt plus que 4...". Le Félyne se reprit aussitôt, tout en balbutiant des excuses, il offrit un siège à Fény avant de commencer par sa première question :
- Première question : comment s'est passée la première épreuve ?
- J'ai abattu ce Drome d'un seul coup. J'ai trouvé cette épreuve ridicule. La preuve : même un boulet comme Lovag l'a réussie...
- Oh !... Bien, j'en prends bonne note... Deuxième question : comment appréhendez-vous l'épreuve d'aujourd'hui ?
- Je n'ai pas peur des Bulldromes. Mon feu de Wyvern est invincible et peut tuer n'importe quel monstre.
- Vous semblez bien sûre de vous... Troisième question : à votre avis, qui est le plus redoutable des 4 autres candidats ?
- Je me fiche des autres candidats. Je ne suis là que pour devenir officiellement Hunter.
- Ce qui m'amène à ma dernière question : pourquoi voulez-vous le titre de Hunter ?
- ... (Fény marqua un silence) J'ai un compte à régler... Mais ça ne regarde que moi.
Sur ces mots, Fény se leva et tourna les talons. Alors qu'elle se dirigeait vers la sortie, le journaliste observait sa longue tunique mauve et pourpre quand son regard fut attiré par la GunLance qui reluisait dans l'obscurité de la tente.
Il était indéniable qu'elle devait en prendre le plus grand soin car elle était impeccable jusque dans ses moindres recoins. Avant qu'elle ne franchisse la porte, le journaliste l'appela :
- Mademoiselle Fény ! Excusez moi mais, auriez-vous l'obligeance de prévenir Homok que c'est à son tour ?
- Non. Fais le toi-même.
Sur ses mots, la porte de la tente se referma et le Félyne resta bouche bée devant le refus sans appel de la jeune apprentie.

Heureusement pour le reporter local, Homok avait vu Fény sortir de la tente et se présenta de lui-même. Il était tellement grand qu'il dut courber le dos pour ne pas se cogner la tête. Il était tellement large qu'il dut passer une épaule après l'autre. Homok se tenait maintenant juste devant le bureau du Félyne qui, voulant le regarder dans les yeux, dut relever la tête à s'en tordre le cou. L'apprenti chasseur était littéralement hors norme. Une carrure massive, de longues dreadlocks rangées sous un foulard gris clair. Le Félyne invita son hôte à s'asseoir le temps de répondre à ses questions :
- Pour commencer, comment s'est passée la première épreuve ?
- J'ai croisé un premier Giadrome assez rapidement mais alors qu'il agonisait, il a réussi à m'échapper. En le poursuivant, je suis tombé sur un second Drome que j'ai combattu et vaincu.
- Waouh ! Voilà qui est impressionnant !!! Alors que tous les autres ont éliminé un Giadrome, vous en avez quasiment éliminé deux !
- C'est une façon de voir les choses... Personnellement je me dis que j'ai laissé fuir un monstre et qu'il me reste donc beaucoup à apprendre.
- Voilà qui est très sage... comment appréhendez-vous l'épreuve d'aujourd'hui ?
- Ce sera une première pour moi car je prends généralement mon temps quand je chasse. Le temps limité sera certainement une bonne expérience.
- Très bien. A votre avis, qui est le plus redoutable des 4 autres candidats ?
- Hmm... Sans les avoir vus en action, il m'est difficile de me prononcer... Cependant, je dirais Orkan car il me paraît particulièrement imprévisible, ce qui peut se révéler dangereux... De plus, ses armes...
- Vous voulez parler de ses Dual Swords ?
- Oui... J'ai entendu beaucoup de légendes sur les effets de la démonisation...
- Je note donc votre réponse. Dernière question : pourquoi voulez-vous le titre de Hunter ?
- Le titre de Hunter n'est qu'une étape...
- Et quelle sera la suivante ?
- Chaque chose en son temps...
- Eh bien merci beaucoup pour votre collaboration ! Je vous laisse donc aller vous préparer pour ces Bulldromes. Pourriez-vous appeler Lovag en sortant s'il vous plaît ?
- Oui, bien sûr.
Homok se leva et sortit calmement de la tente pour aller chercher Lovag.

Quelques minutes plus tard ce fut donc au tour de Lovag de répondre au Félyne. Après un colosse comme Homok, Lovag faisait figure de brindille ! Il devait être à peine plus grand que Fény mais semblait plus chétif. La première chose qui sautait aux yeux était bien évidemment ses cheveux roux qui le gênaient quand il ne les attachait pas par une petite queue de cheval. Quelques tâches de rousseur lui parsemaient également le visage. Lovag se dirigea avec une assurance quelque peu excessive droit vers le bureau, prit place avec aplomb et s'adressa au Félyne :
- Bonjour à toi, ami Félyne, je suis Lovag, le futur super légendaire chasseur de dragons !
- Eh bien, quelle entrée ! Enchanté de faire votre connaissance ! Commençons donc par la première question : comment s'est passée la première épreuve ?
- Je dirais que cette première épreuve m'a fait prendre conscience de mon véritable potentiel.
- C'est-à-dire ?
- Bah c'est-à-dire que je suis un vrai tueur, mec !!! Tu en connais beaucoup, toi, des apprentis chasseur capables d'abattre un Giadrome enragé en un seul coup ?!
- Hmm... Je connais Fény qui a effectivement abattu son Giadrome en un coup...
- Ah bon ?! Mais...
- ... et Homok aurait laissé échapper un Giadrome enragé après l'avoir mis particulièrement mal en point...
- Quoi ?!?! Mais alors...
- Oui, vous avez très certainement dû croiser le drome qu'Homok avait combattu...
En écoutant le reporter, Lovag s'effondra sur sa chaise en réalisant qu'il s'était bercé d'illusions... Le Félyne prit un malin plaisir à l'achever :
- Apparemment, le monstre était à bout de forces... Une piqûre de Vespoid aurait suffi à le terrasser...
Lovag émit un petit gémissement en retenant ses larmes puis se ressaisit comme il put... Le Félyne, amusé, poursuivit :
- Enfin bref, cela étant dit, comment appréhendez-vous l'épreuve d'aujourd'hui ?
- Et bien... Je n'ai jamais croisé de Bulldrome mais ils ne me font pas peur donc ça devrait aller...
- A votre avis, qui est le plus redoutable des 4 autres candidats ?
- Si Fény a réussi l'exploit de tuer un Giadrome en un coup, je pense qu'elle doit être particulièrement redoutable !!!
- Dernière question : pourquoi voulez-vous le titre de Hunter ?
Le visage de Lovag s'illumina d'un grand sourire, ses yeux pétillaient !
Il se leva d'un bond, gonfla le torse et prit une pause héroïque en proclamant à haute voix :
- Pour protéger les villageois !!! Quand je serai chasseur, je serai le bouclier humain, la muraille de ce village ! Le dernier rempart infranchissable pour tous les monstres errants qui oseraient mettre en péril la prospérité de Pokke !
- Et bien voilà qui est tout à fait honorable... et courageux ! Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à mes questions.
- Mais de rien, mon ami ! Qui souhaites-tu que j'aille te chercher ?
- Oh ! Merci de votre proposition, je souhaiterais interroger Orkan à présent.
- Très bien, je vais lui dire de venir. Au revoir.
- Au revoir !
Lovag, d'abord perturbé d'avoir appris la cruelle vérité qui se cachait derrière son prétendu exploit, était à nouveau gonflé à bloc et ressortit de la tente avec la même prestance maladroite.

Quelques minutes plus tard, ce fut au tour d'Orkan de venir se présenter.
En le voyant entrer, le Félyne comprit pourquoi Homok redoutait ce personnage... En effet, alors qu'il faisait un froid glacial à l'extérieur, Orkan était torse nu, uniquement vêtu d'un pantalon bouffant et du harnais en cuir pour porter ses lames ! Crâne rasé, petite barbichette pointue au menton, son regard noir était empli de malice et son sourire en coin tenait plus de la moquerie et de l'insolence que de la politesse et du bonheur. Le Félyne l'invita à s'asseoir mais avait cette étrange sensation qu'il fallait s'attendre à tout avec cet individu et craignait qu'il ne se mette à sauter dans tous les sens.
- Bonjour Monsieur Orkan, j'ai donc quelques questions à vous poser pour mon article, à commencer par celle-ci : comment s'est passée la première épreuve ?
Orkan se pencha en avant, se mit à battre la mesure avec son pied, hochant sa tête en rythme. Il approcha sa main de sa bouche, feignant de tenir quelque chose. Il répondit au reporter avec un ton rythmé, une sorte de phrasé-chanté étrange :
- Aiyyo, aiyyo ! Tu peux m'appeller Orkan, et évite les "Monsieur"...L'épreuve était marrante, j'ai pris ça comme un jeu ! Oooh !
- ...?! Euh, très bien... comment appréhendez-vous l'épreuve d'aujourd'hui ?
- Les bulldromes sont cons comme des Mosswines, je vais les réduire en pièces. Yo ! Yo, commence à prier pour ces boules de poils qui goûteront de mes DS ! Oooh !
- ...?!?! A votre avis, qui est le plus redoutable des 4 autres candidats ?
- Le plus redouté des 4 ? Franchement je ne sais pas... Mais le plus redoutable des 5, je t'assure que c'est moi ! BANG BANG !
- ...??? Dernière question : pourquoi voulez-vous le titre de Hunter ?
- Un titre, c'est bon qu'à écrire sur des cartes de visite ! Yo, ce qui compte dans la vie, c'est repousser ses limites ! Yo, allez, c'était sympa, mais maintenant je dois décoller. Je te laisse mettre noir sur blanc qu'Orkan va tout péter !
Décontenancé par les réponses du jeune homme, le Félyne resta sans voix, et resta là, les yeux rivés sur son interlocuteur qui se leva de sa chaise et sortit de la tente en faisant quelques pas de danse et des bruitages bizarres... Le journaliste en oublia même de lui demander de prévenir le dernier participant donc il se leva et sortit dehors pour aller chercher Tanar.

Il le trouva allongé dans l'herbe, paisiblement en train de regarder les quelques nuages dans le ciel bleu :
- Monsieur Tanar ? Désolé de vous déranger mais c'est à votre tour ! Pour la gazette, vous vous souvenez ?
- Oui, oui, bien sûr, je vous suis.
Ils s'installèrent dans la tente et le Félyne commença :
- Tout d'abord, comment s'est passée la première épreuve ?
- Tout s'est bien passé. Le Vélocidrome est dangereux mais prévisible. Tout s'est déroulé comme prévu.
- Comment appréhendez-vous l'épreuve d'aujourd'hui ?
- Je pense que le temps représente un plus grand challenge que les bulldromes. 3 monstres en 15 minutes... De ce que j'ai appris des bulldromes, il est peu probable qu'ils se déplacent en meute donc, il nous faudra probablement former des équipes pour optimiser les recherches dans les montagnes.
- Intéressant... A votre avis, qui est le plus redoutable des 4 autres candidats ?
- Question difficile car je n'ai pas encore chassé avec eux. A première vue je dirais qu'Homok, par sa seule carrure, me semble être un guerrier redoutable.
- Dernière question : pourquoi voulez-vous le titre de Hunter ?
- ... Une affaire de famille... répondit Tanar après un silence tout en semblant se plonger dans des souvenirs lointains.
- Très bien ! Et bien nous en avons fini !
- Parfait, dit Tanar en revenant à la réalité. Je vais donc aller me préparer pour cet après-midi. Je vous souhaite une excellente journée, conclua-t-il avec un sourire.
- Merci bien, vous de même !
Tanar sortit tranquilement. Le journaliste Félyne ne put s'empêcher de remarquer que ce jeune chasseur dégageait quelque chose de particulièrement apaisant mais il sentait également une part de mystère enfoui... Il se reprit aussitôt, pensant à tous ses lecteurs impatients : Allez, ce n'est pas tout ça, mais j'ai un article à écrire moi ! Et il se mit au travail.

Quelques heures plus tard, les 5 compagnons arrivèrent au campement de la montagne. Là, un observateur Félyne les accueillit par ces mots : "Bonjour, apprentis chasseurs ! Comme Womak vous l'a dit ce matin, pour réussir cette épreuve collective, il vous faudra vaincre trois bulldromes en moins de 15 minutes. Je serai en charge de surveiller le temps qu'il vous reste depuis le ballon aérien qui volera au-dessus de vous. Pour vous aider, je vous ferai signe de là-haut quand il ne vous restera plus que 5 minutes. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance et bonne chasse ! C'est parti !!!"
Aussitôt, tous les chasseurs se mirent à courir en direction de la montagne pour ne pas perdre la moindre minute. Tous sauf Lovag qui se fit prendre de court et leur courut après pour les rejoindre.
Temps restant : 15 minutes.

Une fois arrivés au pied de la zone, les chasseurs marquèrent une pause pour s'organiser. Sans attendre que Lovag, quelque peu à la traîne, les ait rejoints, Fény partit et, sans se retourner, lâcha à la troupe : "J'ai déjà vaincu des bulldromes avec une seule de mon attaque spéciale, inutile d'être accompagnée. Je vous laisse 2 bulldromes pour vous 4. Ne faites pas tout foirer..." Elle disparut dans une grotte au moment où Lovag rejoignit le reste de la troupe. Tanar prit alors la parole : "Sans vouloir jouer les chefs, je vous propose de nous organiser en 2 équipes. Sachant que le temps joue contre nous, la grande force brute d'une GreatSword me semble plus indiquée pour combler le manque de puissance de mon arc. En outre, Lovag a du mal à courir avec son armure particulièrement lourde. Voilà donc ce que je suggère étant donné que Fény est partie en direction de l'ouest : Lovag et Orkan couvriront les plaines à l'est pendant qu'Homok et moi continuerons de grimper pour atteindre les plateaux du nord. Si quelqu'un a une autre solution à proposer, c'est maintenant." Alors que Lovag était stupéfait de la rapidité d'analyse de Tanar, les deux autres se contentèrent d'hocher la tête en guise d'accord.

Quelques minutes plus tard, Orkan et Lovag avançaient au pas de course dans les tunnels d'une grotte quand la lumière du jour leur apparut. Ils avaient atteint la sortie qui débouchait sur les plaines qu'ils pouvaient maintenant voir, en contrebas du promontoire sur lequel ils se trouvaient. Grâce à cette vue plongeante, Lovag scruta l'horizon pour dénicher un bulldrome quand soudain il en distingua un et en avertit Orkan :
- Orkan ! Regarde ! Droit devant ! Je vois un bulldrome à 200 mètres environ !
Son équipier lui répondit en murmurant :
- Lovag, Lovag... Je vais finir par croire Fény... Pauvre abruti, ne bouge plus et ne fais plus un bruit...
- Quoi ?! Mais de là où il est il ne nous entend pas, qu'est-ce que tu m'chantes ?!
Orkan changea alors de ton et hurla :
- CE QUE TU VOIS A 200 METRES, C'EST UN BULLFANGO ! LE DROME, C'EST CE QUI EST DERRIERE TOI, BLAIREAU !!!
Le coeur de Lovag s'arrêta. Il tourna lentement sa tête et découvrit le monstre énorme grattant le sol de son sabot, défenses pointées vers l'apprenti chasseur...
Temps restant : 10 minutes.

J'adore!!! Bon vocabulaire, peu de fautes d'orthographes.
Franchement c'est super mais sans les quelques repetitions que j'ai remarqué ce serait encore mieux

Woooo ! J'ai hâte de voir la suite ! C'est bien écrit, détaillé mais pas trop, avec de l'action et du suspens ! Par contre je change de choix, mon perso préféré c'est Tanar ! Orkan est un peu trop ... rapeur à mon goût ... J'attends la suite, continue pour le bonheur de tes fans

Précédemment, dans SaS:
La seconde épreuve a commencé. Les 5 apprentis doivent vaincre 3 bulldromes en moins de 15 minutes.
Fény est partie seule de son côté, Homok fait équipe avec Tanar alors qu'Orkan et Lovag font déjà face à un énorme bulldrome.

Fény, de son côté, s'était réfugiée derrière un rocher pour souffler un peu et préparer ses munititions. Pour ne pas perdre de temps dans cette quêtre chronométrée, elle avait couru aussi vite que sa lourde GunLance le lui permettait. Heureusement, elle avait rapidement aperçu une cible parfaite à quelques centaines de mètres. Le barillet de son arme plein, son bouclier vérifié et son armure réajustée, Fény prit le temps de retrouver également son souffle avant de partir à l'assaut du mastodonte qui broutait tranquillement, sans se douter du sort que lui réservait l'apprentie Hunter. Une fois prête, elle sortit à découvert, rabaissa la visière de son heaume, cala le manche de sa GunLance bien sous son aisselle et chargea. Le drome, mécontent d'être dérangé dans son repas, chargea immédiatement la jeune fille ; il se lança à pleine vitesse. Voyant cela, Fény s'arrêta, planta ses pieds dans le sol et s'apprêta à subir l'impact en serrant les dents.
*BOUM* Le choc fut violent mais Fény avait tenu bon. Aussitôt, et profitant du fait que son adversaire soit à bout portant, elle tira une première munition explosive pile entre les deux yeux du bulldrome, puis une seconde qui fit particulièrement mal à la bête qui, sous la douleur fit quelques pas en arrière. Fény profita de l'occasion pour mettre encore plus de distance entre les deux opposants : elle exécuta trois bonds en arrière successifs et déclencha sa fameuse attaque spéciale, le tant redouté feu de Wyvern. Le drome, furieux de la tournure que prenaient les choses, râcla le sol et chargea à nouveau, mais en y mettant tout son poids et toute sa puissance cette fois. Fény prit peur, le bulldrome était véritablement impressionnant, le sol tremblait autant que les genoux de la jeune chasseresse. La GunLance était toujours en train de charger alors que le gigantesque drome n'était plus qu'à quelques mètres, Fény ferma les yeux instinctivement. Soudain, son arme fit feu juste avant le choc. La déflagration fut tonitruante, creusant jusqu'au crâne du monstre, lequel périt sur le coup. Fény, quant à elle, avait été projetée en arrière par le recul de son arme. Elle se releva péniblement, le souffle court et surtout soulagée d'avoir réussi sa part de la mission.
Bulldromes : 1/3.

Plus au nord, Tanar et Homok avaient atteint les hauts plateaux après une ascension longue et particulièrement pénible. Une fois arrivés, c'est Homok qui avait pris la tête de l'expédition grâce à ses talents exceptionnels de pisteur. Sa réputation le précédait mais le fait est qu'elle n'était en rien usurpée ; pour preuve, la traque fut rapide et le bulldrome vite repéré. Tanar, impressionné par les capacités de Homok, le félicita chaleureusement avant de lui exposer son plan de bataille pour vaincre le monstre le plus rapidement possible. Homok écouta attentivement avant d'acquiecer en guise d'approbation et se mit immédiatement au travail : il devrait s'occuper de préparer les bombes pendant que Tanar tiendrait le bulldrome à l'écart pour gagner du temps. L'archer fit un détour pour attirer l'attention du monstre loin de son compagnon manipulant les explosifs. Le bulldrome, ne soupçonnant rien du stratagème en place, chargea sans se poser la moindre question. Tanar esquivait facilement les attaques du monstre dont les trajectoires étaient aisément prévisibles. Une fois la phase d'observation terminée, Tanar prit l'initiative de sortir son arc, le banda tout en courant et, avec une précision surprenante, décocha une flèche qui perça l'oeil droit du monstre, lequel se tordit de douleur. Tanar ne cessait de rester dans le champ de vision réduit de la bête, pour qu'elle puisse continuer à le suivre et à la charger sans relâche. Avant de décocher ses multiples volées, le jeune chasseur trempait ses flèches dans un enduit empoisonné. Soudain, Homok sortit de sa cachette, signe que les préparatifs étaient terminés ; comprenant cela, Tanar provoqua l'animal et, au dernier moment, esquiva du côté de l'oeil blessé pour sortir temporairement du champ de vision du monstre. En se contorsionnant pour retrouver son agresseur, le bulldrome distingua la silhouette d'Homok faisant de grands signes avec sa GreatSword pour l'attirer dans sa direction. Faute de retrouver Tanar, le drome décida de charger ce nouvel assaillant. Voyant cela, l'épéiste se mit en position : il concentra toute sa force alors que le monstre fonçait droit sur lui et, d'un mouvement aussi sûr que brutal, abattit violemment sa lame sur la tête de l'animal qui fut stoppé net dans son élan, éclaboussant la neige immaculée d'une traînée de sang. Discrètement, Tanar avait couru derrière lui pour poser un piège à choc tandis qu'Homok enchaînait par une rotation et un coup circulaire pour frapper le monstre du plat de son épée et ainsi le pousser dans le piège de Tanar. Prisonnier, le bulldrome ne put qu'assister, impuissant, à une nouvelle concentration du chasseur qui lâcha toute sa force dans un nouveau coup vertical qui l'atteignit sur le groin, lui déchirant les chairs une seconde fois dans un hurlement de douleur. L'archer, de son côté, avait préparé un enduit sommeil et mitrailla la bête sans relâche jusqu'à ce que celle-ci, agonisante et épuisée, s'effondra à terre, prise d'une subite somnolence. Les deux guerriers se ruèrent alors jusqu'aux bombes et les firent rouler jusqu'au drome endormi. Une fois les 4 grands barils en place, les deux acolytes s'écartèrent et Tanar mit le monstre à mort en les faisant exploser d'une dernière flèche.
Bulldromes : 2/3.

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Avant de rédiger la suite, et suite à la remarque de Louiji, je vous laisse l'opportunité de voter si, oui ou non, Orkan devrait continuer de ne parler qu'en rapant.
En espérant que je récolterai plus de deux commentaires...

, j'adore, c'est énorme comment les yeux du Bulldrome se font charcuter . Et pour Orkan, moi je suis pour qu'il continue à parler en rapant, ça fait un mec étrange louche et autre dans l'équipe .
Bonne continuation, beau style d'écriture, texte bien détaillé, peu de fautes d'orthographe (j'en ai vu une petite : "avant d'acquiescer" et non "avant d'acquiecer" ... faute infime ^^).

Je viens de lire ta fic c'est tellement .... Magnifique !

Moi j'le trouve marrant Orkan, le change surtout pas .

Merci à tous pour vos commentaires !
Léger changement de style pour ce chapitre : j'ai décidé de glisser quelques clins d'oeil ici et là...

Quoiqu'il en soit, bonne lecture !
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Précédemment, dans SaS :
La seconde épreuve est bientôt terminée. Fény, Homok et Tanar en ont déjà éliminé 2 bulldromes.
Tout repose maintenant sur les épaules d'Orkan et de Lovag.

A l'ouest, sur un plateau au sortir d'une grotte, Orkan et Lovag faisait face à un énorme bulldrome qui avait pris pour cible l'adepte des katanas (ou "katanaab" comme se plaisait à les appeler Penis, l'oncle de Fény). Le drome chargea et Lovag n'eut pas le temps d'esquiver : les défenses de l'animal le heurtèrent de plein fouet et il fut éjecté du promontoir, exécutant un vol plané avant de s'écraser lamentablement en contre-bas. "Maudite armure, elle pèse si lourd !" pensa-t-il en se relevant avec difficulté, gêné par son équipement. Une fois debout, il se dépêcha de trouver un moyen de remonter pour aller aider Orkan, désormais seul face au terrifiant drome. Heureusement, un peu plus loin se trouvait un amas de lianes qui ferait certainement l'affaire. Lovag entama donc son ascension, non sans mal...

De son côté, Orkan, pas si mécontent que cela d'être débarrassé de son coéquipier, ne pouvait s'empêcher de sourire de satisfaction devant ce duel qui promettait d'être épique ; le monstre qui lui faisait face mesurait facilement deux fois sa taille et devait approcher les 800 Kg... Enfin un défi à sa hauteur ! Il sortit ses Dual Swords de leur fourreau et se rua vers son adversaire en hurlant, tant pour se motiver que pour tenter d'impressionner la bête. Ses lames entaillèrent les membres du bulldrome dont le cuir de la peau se déchirait sous le tranchant des armes aiguisées. Orkan s'acharnait à lacérer les pattes dans le but de faire tomber le drome. Le monstre était trop lent et ses charges trop prévisibles pour représenter le moindre danger pour l'apprenti chasseur.

Lovag, quant à lui, avait réussi à se hisser jusqu'en haut. Une fois debout, il se mit à courir en direction du combat en rassurant son compagnon : "Orkan ! Ne t'inquiète pas, je suis là !!!". Il sortit alors une bombe flash de son sac, l'alluma et l'envoya en direction du drome. Orkan ne s'en aperçut que trop tard et ne put qu'hurler "Nooooon !!!" quand l'appareil explosa, *FLASH*, aveuglant le monstre :
- Lovag, mais ma parole, t'es vraiment qu'un boulet de première ! Quel besoin est-ce que t'avais de le flasher alors qu'on pouvait le gérer pépère ?! Il était réglé comme du papier à musique: on pouvait lire tous ses mouvements... Maintenant que tu l'as aveuglé, c'est cuit : il attaquera n'importe comment !!! Pour rappel, gros malin, on tape tous les deux au corps-à-corps, donc face à un drome enragé, si on voit plus rien venir, on est mort ! Et comme t'as eu la brillante idée d'enfiler une armure aussi lourde que ta soeur, bah on est bon pour se faire empaler et adieu le titre de Hunter... Mais pourquoi t'as fait ça ?! Tu veux vraiment que ce drome nous envoie faire des triples Lutz ?! Soit t'es maso soit c'est génétique : t'aurais pas d'la famille chez les Wooops ?
- "Aussi lourde que ma soeur" ?! D'où tu connais Kira ???
Mais Orkan n'eut pas le temps de répondre à Lovag : il esquiva de justesse les défenses du drome déboussolé qui partaient dans tous les sens. Il se retrouva dans le dos du drome, ce qui lui donna l'ingénieuse idée de s'accrocher à la petite queue touffue de la bête, ainsi il ne pourrait être atteint par la tête ! Surpris et mal à l'aise qu'on osa s'aggriper de la sorte à son postérieur, le bulldrome tentait vigoureusement de se tourner et de se retourner pour frapper le jeune effronté, en vain. Dans un effort de contorsion, le monstre fit brusquement un demi-tour qui surprit Lovag, lequel, n'ayant pas vu venir le coup, esquiva de justesse en attrapant une défense de la brute. Embarqué dans l'élan du drome, le maladroit se retrouva assis sur la tête du monstre, les fesses sur son groin, un bras autour de chaque défense et les yeux dans les siens. Moment de panique pour Lovag qui, une fois de plus, hurla " Mamaaaaaan !!!", ce à quoi Orkan répondit :
- Lovag, mais qu'est-ce que tu fous espèce de chiffe mole ?! Arrête de chouiner et frappe au lieu de faire le guignol !!!
- Mais je peux paaaaas ! Je suis obligé de me cramponner à ses défenses sinon il va me défoncer !!!
- Lovag si tu ne cognes pas ce drome, c'est moi qui viendrai t'faire ta fête ! Débrouille toi comme tu veux, j'sais pas moi, réfléchis, utilise ta tête !
- Ma tête ?! Ah d'accord !!!
Et Lovag entama une série de coups de boule : un, deux, trois, quatre, cinq... Sa lourde armure comprenait évidemment un gros casque qui s'avèra particulièrement efficace ! Six, sept... A chaque coup, la blessure était de plus en plus sévère, elle saignait maintenant abondament et le drome poussait des cris de douleur tout en essayant de désarçonner son bourreau. Huit, neuf... Le rythme ralentissait car Lovag était à bout de forces après sa récente escalade. Dix, onze... C'est au douzième coup de tête que le monstre marqua des signes de faiblesse, ses genoux vibrèrent et ils s'écroula, assommé. Lovag, quant à lui, legèrement sonné par les multiples chocs, se laissa glissa du groin de la bête et tituba quelques pas avant de s'effondrer à son tour sur le sol : "Tu vois qu'elle est utile mon armure... Oh ?! Waooooh... Je vois des étoiles qui tournent au-dessus de moi ! Comme c'est joli...".
Soudain, Orkan aperçut un signal provenant du ballon aérien de l'observateur Félyne : il fallait en terminer rapidement ! Orkan fouilla alors dans ses provisions et but une petite fiole cul sec. La boisson prit quelques secondes à faire effet : Orkan se concentra puis, subitement, se tordit de douleur avant de ressentir comme une explosion de puissance. Lovag était maintenant remis et resta bouche bée devant le spectacle : "Alors c'est ça la fameuse démonisation ?...". Il resta sur le sol pendant qu'Orkan, telle une tornade en furie, lacérait le bulldrome à terre. Il balafrait l'animal tout en lui tournant autour dans une danse macabre, animé d'une rage féroce et sauvage. Ses lames taillaient les chairs en faisant gicler le sang de l'animal. Et encore, et encore, et encore... La bête faiblissait mais tenta de se relever... Et encore, et encore, et encore... Elle s'écroula à nouveau, abandonnant le combat... Et encore, et encore, et encore... Le monstre gisait, sans vie, dans une marre rougeaêtre... Et encore, et encore, et encore... Orkan s'acharnait sur le bulldrome inerte sans s'arrêter... Lovag, inquiet, se redressa : "Orkan, ça y est, il est mort... Orkan ! Il est mort, c'est fini ! ORKAN, ARRÊTE !" hurla-t-il en posant sa main sur l'épaule de son camarade en transe, lequel se retourna immédiatement, les yeux injectés de sang, le regard imprégné de rage, en dirigeant une attaque vers Lovag qui, surpris, fit un bond en arrière. Mais Orkan le chargea, ses DualSwords pointées vers son sternum !!! Lovag dégaina son katana pour écarter les lames de son opposant, en hurlant de toutes ses forces : "ORKAN, ARRÊTE !!! REVEILLE TOI !!!" Mais son compagnon restait sourd à ces cris et continuait de faire virevolter ses dagues dans un funeste tourbillon. Lovag finit par comprendre qu'Orkan ne l'écouterait pas sous l'effet de la démonisation... Si cela continuait de la sorte, il risquait d'y rester car il ne cessait de réculer et allait bientôt se retrouver dos au mur. Il décida donc de passer aux choses sérieuses. Son regard se fit grave et il changea de posture, décontractant ses épaules. Orkan lança alors une attaque circulaire : sa DS droite décrivit un arc de cercle visant le cou de Lovag. Ce dernier para avec son épée, laissant glisser la lame de son adversaire le long de la sienne, tout en la dirigeant vers le sol, à sa droite. Orkan perdit l'équilibre mais en profita pour abattre sa DS gauche du haut vers le bas, en direction du crâne de Lovag ! De son pied droit, le jeune épéiste planta la DS droite de son adversaire qu'il avait attirée près du sol et, du pommeau de son katana contra la lame avant qu'elle ne transperça son casque. La DS rebondit sous l'impact, offrant une ouverture parfaite. Lovag exécuta alors un tour complet autour d'Orkan et, avec la vitesse de rotation, porta un coup violent à la nuque d'Orkan avec l'arrière de son katana. L'impact fut tellement violent qu'Orkan fut catapulté en avant, traçant un sillon dans la neige avant d'heurter un rocher de plein fouet... Lovag courut au secours de son ami, espérant l'avoir sorti de sa démence sans lui avoir fait trop mal : "ORKAN ! Est-ce que ça va ?!". Orkan se releva en grimaçant tout en se frottant la tête puis répondit avec le sourire aux lèvres :
- Sacré Lovag, sous tes airs de lopette, tu as de très bons gestes ; Désolé de t'avoir fait peur, tout ceci n'était qu'un petit test. Il fallait que je me rende compte si je pouvais te faire confiance, et je dois avouer que tes capacités dépassent toutes mes espérances !
- Quoi ?! Tu m'as bluffé depuis le début ?! Mais t'es un grand malade ma parole ! Tu as failli m'égorger, espèce de taré !
Orkan sourit et se mit en marche vers le campement, il tapa amicalement sur l'épaule de Lovag en lui passant devant.
Bulldromes : 3/3. Temps restant : 1 minute. Quête accomplie.

De retour au hall de rassemblement du village, les cinq compagnons furent accueillis par un tonnerre d'applaudissements qu'ils savourèrent jusqu'à ce qu'un tout jeune petit garçon ne monte sur une table en faisant signe à tout le monde de se taire. Il prit la parole : "Silence ! Que tout le monde se taise ! La quête a été accomplie avec brio, je vous annonce donc que...", il fut sèchement coupé par Womak : "Dark ! Combien de fois devrais-je te rappeler que tu n'es pas le chef du village...". Le gamin, tout penaud, retint ses larmes et se réfugia dans les plis de la robe de sa maman. Womak s'éclaricit la voix et reprit : "J'ai le plaisir de déclarer cette seconde épreuve réussie ! Il ne vous reste donc plus qu'une seule et dernière quête à accomplir pour obtenir votre titre officiel de Hunter. Je vous en donnerai les détails demain matin, mais je tenais dès à présent à vous prévenir : cette dernière épreuve est une épreuve collective... il est capital que vous l'appréhendiez en équipe... tous ensemble...", il regarda alors Fény droit dans les yeux avec autorité, "il vous sera impossible d'accomplir cette mission en solo... et ceci n'est pas un défi." La jeune lancière lâcha un "Pfff !" agacé et se dirigea vers la porte alors que tout le monde avait repris les applaudissement et noyait les jeunes héros sous un flot de questions, de félicitations et de compliments.

A deux pas de la sortie, Fény croisa une très vieille femme qui lui aggripa fermement le bras et lui chuchota à l'oreille :
"Je vois dans tes yeux que tu veux devenir plus forte
Je sais qui tu es, sache qu'on m'envoie pour t'aider
Le pouvoir que tu cherches est caché dans cette grotte
Mais auras-tu le courage de le réveiller ?..."
Elle glissa alors une carte dans le sac de Fény qui, stupéfaite par cette intervention, se retourna pour questionner son interlocutrice... mais elle avait disparut dans la foule...

Exelent!
La façon d'écrire ainsi que celle de décrire les combats est vraiment nickel!
Continue

Ps: Snipe a raison les katanas spour les naabs

C'est que c'est pas mal du tout... j'attends la suite avec impatience.

Oo, la suite ! Toujours très bien quoique un petit relâchement sur l'écriture lors du tout dernier post ... Les répétitions deviennent plus fréquente et les fautes d'inattentions aussi ...
J'attend la suite comme tout le monde

Merci à vous 3 pour vos commentaires !
Un petit chapitre de transition avant une bonne dose d'action, bonne lecture !
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Précédemment, dans SaS :
La seconde épreuve a été accomplie avec succès.
Womak s'apprête à annoncer en quoi consiste la troisième et dernière épreuve.

Dans le hall de rassemblement, tout le village était suspendu aux lèvres de Womak qui, avec un sourire espiègle bien mystérieux, s'apprêtait à révéler la nature de la troisième et dernière épreuve : "Mesdames et messieurs, j'ai le plaisir de vous annoncer l'épreuve finale de cet examen : Fény, Tanar, Homok, Orkan et Lovag... Pour obtenir votre titre officiel de Hunter, il vous faudra chasser, en équipe, le redoutable Khezu !!!". Stupeur immédiate dans la salle qui fut plongée dans un lourd silence : ces gamins chasser un Khézu ?! Womak avait-il perdu la raison ?! Les murmures grouillèrent dans l'assistance :
- Ce ne sont tout de même que des enfants...
- Un Kezu ?! Mais ils ne sont même pas Hunters !...
- Je n'ai jamais vu un examen de Hunter aussi dangereux que cette année...
- Espérons qu'il ne leur arrive rien...
Womak ajouta : "Le départ est prévu dans une heure alors allez vous équiper sans perdre un instant !". Les apprentis chasseurs quittèrent la pièce sous les regards inquiets de l'assemblée.

Une fois les 5 compagnons arrivés au campement de la montagne, et puisque cette dernière épreuve n'était pas limitée dans le temps, Tanar voulut prendre quelques minutes pour discuter de la meilleure stratégie avant de partir à l'aventure. Fény le coupa immédiatement :
Fény : Ne comptez pas sur moi. Je ne travaille pas en équipe. Je peux très bien m'occuper du Khezu toute seule, alors ne me gênez pas et tâchez de ne pas vous faire tuer car l'examen serait immédiatement interrompu et personne n'aurait son titre.
Lovag : Quoi ?! Mais, Fény, Womak a insisté pour qu'on reste ensemble !
Fény : Womak est un vieil homme qui a peur de tout... Moi je n'ai peur de rien, et surtout pas d'un Khezu. Vous ne feriez que me gêner.
Tanar : Fény, attends ! Partir seule reste dangereux, pars au moins avec un co-équipier au cas où, on ne sait jamais...
Fény : Tsss ! Qu'est-ce que tu comprends pas dans "Je ne travaille pas en équipe" ? Pfff...
Elle tourna les talons et entama son ascension sans un mot de plus.
Lovag : Mais... Fény...
Homok : Laisse tomber, Lovag, ça ne sert à rien... C'est comme essayer d'avoir une discussion avec son oncle à propos de son boulot...
Lovag : Mais c'est vrai ça ?! Il fait quoi dans la vie, Penis ?!
Tanar : Personne ne sait Lovag... Personne ne sait...
Orkan : Bon allez, c'est pas tout ça, mais maintenant faut se remuer, les enfants ! Je ne sais pas si vous avez oublié pourquoi on est là mais il y a un Khezu qui nous attend !!!
Les 4 jeunes se mirent donc en route en s'accordant sur le fait qu'ils devraient commencer les recherches par les grottes labyrinthiques.

Fény, de son côté, était déjà loin du camp et, après s'être assurée que personne n'avait tenté de la suivre, elle sortit de son sac la carte énigmatique que lui avait glissé l'étrange vieille femme la veille. Elle avait prit soin de noter ses mots au dos du document. Bien qu'elle les connût par coeur pour avoir passé la nuit à les ruminer, elle les relut tout de même une nouvelle fois à voix haute : "Le pouvoir que tu cherches est caché dans cette grotte...". C'était décidé, elle irait récupérer ce fameux pouvoir... Elle examina la carte scrupuleusement pour localiser la grotte et le trajet le plus direct pour y parvenir. Elle se mit ensuite en route d'un pas énergique, déterminée à percer ce mystère.

Dans le dédale de grottes qu'offrait la montagne, le petit groupe avançait avec prudence. Il faisait froid. Glacial. A l'arrière de la file indienne improvisée, Homok fermait la marche et éternuait régulièrement.
Lovag : Et bah alors Homok ? T'as chopé un coup d'froid ?!
Homok : Abbaremment... Bais c'est qu'un betit rhube... *Aaa... Aaa... Atchoum !*
Lovag : Tiens, j'ai pris la dose de breuvages chauds si tu veux (Lovag se retourna pour tendre la fiole à son camarade puis se remit dans le sens de la marche tout en continuant à bavarder) Grâce à ça, ton rhume devrait s'en aller instantanément, c'est magique !
Homok : Berci Lobag, c'est symba de ta bart... (il but la fiole d'une traite) *Aaaa... Aaaa... ATCHOUM !*
Lovag sentit la morve d'Homok lui éclabousser le dos :
Lovag : Ah nan mais là c'est carrément dégueulasse !!! Merde, Homok, tu pourrais faire attention quand même !!!
Homok : Bais c'est bas moi Lobag, je t'assure !
Lovag : Ah ouais ?! Et c'est quoi le truc répugnant et visqueux sur mon armure ?!
Homok : Aaaa... Aaaa...
Lovag : Ah bah zut, le breuvage est pas si instantané que ça sur toi...
Homok cria en pointant son doigt vers le plafond de la grotte : Aaaa... Aaaa... ATTENTION !!! LA-HAUT !!!
Lovag ne regarda pas tout de suite, trop occupé à déterminer la provenance de cette matière poisseuse, il vit cependant un liquide gluant dégouliner verticalement sur son épaule. Lentement, il suivit des yeux le liquide sirupeux jusqu'à apercevoir, quelques mètres juste au-dessus de lui, la gueule immense d'un Khezu gris d'où coulait un filet de bave...

OUAH !!! Trop énorme, j'adore le suspense qu'il y a avec Fény et la vieille ... Mais n'a-t-elle pas comprit que c'est la grotte de la ferme Pokke ? Et j'adore le passage où Homok est enrhumé et Lovag croit que c'est lui qui a taché son armure

Merci à vous 3 pour vos commentaires !
Louiji : La ferme de Pokke ? Meuh nan ! Sinon elle n'aurait pas eu besoin de lui refiler une carte voyons !
Matthieu.K : la taille des chapitres est, il est vrai, relativement variable... J'ai découpé l'histoire aux moments-clé, plus qu'après un certain nombre de lignes. Ne t'inquiète pas, il risque fort d'y avoir un "gros" chapitre d'ici peu...
Yuki : Pour moi aussi, le Khezu a été une réelle étape... Mais si tu trouves que le troisième bulldrome a été maltraité, attends de lire ce qui va arriver au Khezu Quant à l'absence d'Orkan, je prends bonne note de ta remarque : il est vrai qu'il n'apparaît pas dans le dernier chapitre... Allez, double ration de rap pour me faire pardonner et j'essaierai de faire attention à l'avenir !

Et maintenant, je vous laisse profiter du nouveau chapitre en vous indiquant qu'après celui-ci, il n'en restera que deux chapitres avant la fin de cette première saison.
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Précédemment, dans SaS :
L'épreuve finale avait commencé : pour passer Hunters, les jeunes recrues devaient terrasser un Khezu.
Fény, suite à une étrange rencontre, avait décidé de partir de son côté, désobéissant volontairement à Womak.
Orkan, Homok, Tanar et Lovag, quant à eux, avait repéré la redoutable proie dans les grottes de la Montagne.

Le petit groupe se dispersa quand le Khezu se laissa tomber avec fracas. Tanar conseilla à ses coéquipiers de prendre le temps d'observer l'ennemi avant de se lancer à l'attaque, il aperçut un petit promontoire et courut escalader la paroi de la grotte pour s'y refugier. Lovag ne se fit pas prier pour rester à l'écart et courut se planquer derrière un rocher. Homok garda donc la main sur le manche de sa GreatSword, prêt à dégainer rapidement si besoin, tout en conservant une distance avec le monstre. Orkan, fidèle à lui-même, était déjà en train de lacérer les membres du redoutable Khezu avec ses DualSwords.
Soudain, le Khezu poussa un cri suraigu qui résonna dans le dédale troglodyte. Lovag, Homok et Orkan, qui étaient restés relativement prêts de l'animal, durent porter leurs mains à leurs oreilles pour protéger leurs tympans. Tanar, loin et en hauteur, ne ressentit aucune douleur particulière et profita de cette opportunité pour tenter d'aveugler sa cible ; il encocha une flèche puis rechercha les globes occulaires du colosse, en vain ! L'archer ne parvenait pas à localiser les yeux de la bête, laquelle enchaîna immédiatement par une attaque : elle se concentra jusqu'à émettre des éclairs de foudre tout autour d'elle.
Orkan, encore gêné par le hurlement qui résonnait dans son crâne, ne put esquiver et tout son corps fut parcouru par une décharge électrique d'une violence surnaturelle. Il fut projeté en arrière et, quand il se releva, Lovag ne put s'empêcher d'éclater de rire, à la surprise générale, en pointant du doigt le bouc de son camarade. Orkan constata alors la tragique quoique scientifique réaction et lâcha : "Maudit Khezu, pour ce crime odieux, je te condamne à finir en brochettes... C'est la sentence sans appel quand on fait frisotter ma barbichette !!!" Alors qu'il tailladait vigoureusement les postérieurs de la créature, celle-ci ne semblait pourtant pas y prêter la moindre attention, tournant dédaigneusement le dos à Orkan et préférant s'attaquer à Homok. Elle montra les crocs et, brusquement, étendit son cou qui s'allongea de plusieurs mètres pour venir croquer l'apprenti chasseur ! Mais Homok était resté vigilant et dégaina sa lourde épée pour garder le coup ; la tête du monstre vint s'écraser sur le plat de la lame. L'épéiste saisit cette opportunité pour lancer les hostilités. Il tourna sur lui-même et sa GS dévrivit un mouvement circulaire avant de terminer sa course dans la mâchoire du géant qui fut sérieusement entaillé et recula de quelques pas sous l'impact. La bête se protégea alors en utilisant son bouclier électrique, mais l'épéiste savait qu'il ne risquait rien à cette distance et exploita cette ouverture pour charger un coup dévastateur. Au moment d'abattre son arme, un Vespoid sortit de nulle part et piqua Homok au bras, paralysant le guerrier instantanément !

Tanar, qui voyait tout de son perchoir, prévint Lovag qui, aussitôt, alla porter secours à son compagnon en danger. Par malheur, le Khezu ne leur laissait aucun répit, il concentra sa force en relevant lentement la tête puis cracha de sa gueule une onde de choc en direction d'Homok, toujours figé sous l'effet du dard de l'insecte ! Le projectile électrique filait droit sur sa cible immobilisée... Lovag courrait vers Homok mais, réalisant qu'il serait inévitablement en retard, et sans arrêter sa course, il dégaina son sabre et, dans la continuité du mouvement, le lança devant lui. Le katana se planta profondément dans le sol, à quelques centimètres de Homok et sur la trajectoire de l'onde qui fut absorbée par la lame. Lovag réveilla ensuite Homok qui, dans un sourire, félicita son camarade en se relevant :
- Joli paratonnerre improvisé !
- Merci ! Je me suis dit que je ne pouvais pas te laisser te faire griller à ton tour...
- Je te revaudrai ça.
- ... parce que si je suis déjà plié de rire avec le bouc frisé d'Orkan, je pense qu'il serait trop dangereux pour ma concentration de voir ce qui peut arriver à tes énormes dreadlocks.
Homok, surpris de la réponse de Lovag, eut un silence puis éclata de rire... mais le Khezu ne leur offrit aucun temps mort. Il sauta lourdement sur les deux hommes qui eurent tout juste le temps d'esquiver en roulant sur le côté, passant ainsi derrière lui aux côtés d'Orkan, toujours irrité.

Curieusement, l'animal ne se retourna pas immédiatement. Bien au contraire, il s'immobilisa un moment, en remuant sa tête à droite et à gauche... Il semblait... renifler les alentours ?! Tanar eut un déclic et cria son verdict à ses compagnons :
Tanar : J'ai compris ! Il ne nout voit pas, mais il peut nous sentir !!!
Orkan bougonna : Bah moi c'est tout l'inverse : je peux le voir mais je peux pas le sentir...
Tanar ne releva pas : Neutraliser son odorat, voilà ce qu'il faut qu'on fasse !!!
Orkan : Et tu proposes quoi, gros malin, qu'on lui pète à la face ?...
Le Khezu venait de retrouver la piste de ses assaillants et tourna sur lui-même pour les balayer de sa queue. Ils s'écartèrent pour esquiver sauf Lovag, qui chuta maladroitement, et pour cause...
Homok : Lovag... Orkan ne disait pas ça sérieusement, remonte ton froc...
Le samourai débutant n'eut pas le temps de s'exécuter car le Khezu poussa un nouveau cri strident qui interrompit une fois de plus le groupe. Profitant de la situation, la bête allongea ensuite son cou extensible en prenant justement Lovag pour cible. Les mains sur les oreilles, les yeux plissés et le pantalon sur les chevilles, il ne vit même pas l'attaque et subit le choc qui le projeta dans les airs et le fit rouler sur plusieurs mètres. Il atterrit dans une substance confortable mais peu agréable...
Lovag : Hé, les mecs, j'voudrais pas dire mais je crois que je suis dans la merde !
Orkan : Comme nous tous ici, gamin ! J'vous jure qu'il y a des claques qui se perdent...
Lovag : Non mais moi c'est en vrai ! Je suis tombé dans une bouse !!!
Tanar : Une bouse ?... Une bouse !! C'est parfait !!!
Lovag : ... Tanar, je te croyais plus sympa que ça...
Tanar : Non, non, je ne disais pas ça méchament : j'ai une idée !
Tanar prit une petite bombe dont il s'était équipé, l'ouvrit et retira la moitié de la poudre tout en exposant son plan au reste de l'équipe : "Orkan, occupe le Khezu en restant bien devant lui et attire le loin des autres. Homok, je t'envoie une bombe à moitié vide, remplis là soigneusement avec de la bouse. Lovag, couvre le en tuant tous les Vespoid autour de vous !". Tout le monde suivit les ordres à la lettre, conscient que le plan de Tanar les mènerait sûrement à la victoire, et donc au si précieux titre...

Une fois la bombe prête, Homok la fit rouler en direction du monstre et Tanar la fit exploser d'une flèche, juste devant la gueule de l'animal. La déflagration fit quelques légers dégâts mais le but n'était pas là... En ajoutant de la bouse aux explosifs, Tanar voulait que les effluves nauséabondes perturbent le radar olfactif de leur ennemi. Et le plan fonctionna à merveille ! Le Khezu, complètement déboussolé, marchait au hasard et, de panique, s'élança contre un mur, s'assomant sur le coup. Orkan et Homok se ruèrent sur le titan pour le cisailler de leurs lames.
Tanar : Lovag, continue de t'occuper des Vespoids ! Fais moi confiance !

Le Khezu, bien mal en point mais pas encore à court de force, se releva dans la douleur, le corps scarifié et tuméfié. Il n'avait plus d'autre solution que la fuite... Il bondit soudainement en hauteur et se plaqua au plafond à l'aide de des pattes et de sa queue ; il était maintenant hors de portée de ses agresseurs. Tanar jeta un dernier coup d'oeil à la lame de Lovag qui, petit à petit, émettait une lumière inhabituelle à force de trancher les insectes qui virevoltaient dans la grotte. Soudain, un flash s'échappa de la lame souillée par le sang des bestioles. Lovag lui-même en fut surpris, il ressentit une vague de pouvoir déferler dans ses bras, comme si son katana était submergé par un trop plein de puissance !!! Tanar sourit car c'était exactement ce qu'il attendait. L'archer banda alors son arc de toutes ses forces et décocha une flèche qui vint se loger dans la cuisse du monstre, le faisant perdre l'équilibre : il pendait maintenant la tête en bas, ne tenant plus à la voûte de la grotte que par sa seule queue... mais toujours hors d'atteinte des épéistes au sol !

Lovag courut alors en direction de Homok en l'interpellant :
- Homok, tu as bien dit que tu m'en devais une tout à l'heure ?
- Euh... oui, mais à quoi tu penses là ?!
- Je vais monter sur ta GS, et tu vas me propulser en l'air !!!
- ...! OK !!!
Homok commença à tourner sur lui-même pour se donner de l'élan. Lovag bondit alors sur le plat de la lame que Homok releva brutalement, catapultant ainsi le courageux bretteur ! Au zénith de son saut, Lovag avait atteint la base du cou du Khezu, et, de toutes ses forces, y planta sa lame dont le tranchant était tellement décuplé qu'elle s'enfonça dans la chair de l'animal à tel point qu'elle transperça la gorge de part en part, ressortant de l'autre côté.

Bien que l'intention fut bonne, il n'avait cependant pas réfléchi à la suite : il se cramponnait désormais de ses deux mains au manche de son épée, les jambes dans le vide, à plusieurs mètres du sol... C'est alors qu'Orkan passa à l'action : il évalua la position de la créature avant de lancer ses DS dans la paroi du mur le plus proche, du côté où la pointe du katana de Lovag dépassait, de telle sorte que les manches lui offrirent comme un escalier. Il sauta sur la première DS qui lui servit de tremplin pour atteindre la seconde sur laquelle il rebondit encore pour se jeter en direction du Khezu ; il réussit à s'agripper au bout de lame ! Avec le poids des deux chasseurs, l'épée commença à descendre lentement, sectionnant au fur et à mesure la gorge du monstre qui hurlait de douleur et tentait de se débattre alors que des litres de sang giclaient de la blessure béante qui s'élargissait inexorablement jusqu'à ce que la lame atteigne la gueule. Lovag et Orkan ne chutèrent donc que de quelques mètres et roulèrent immédiatement pour éviter le cadavre qui s'effondra, le cou littéralement scindé en deux, de la base jusqu'à la tête.

Dans l'action, Lovag s'était malheureusement blessé à la cheville, c'est donc en restant assis par terre qu'il leva la tête vers ses coéquipiers, le sourire jusqu'aux oreilles et les yeux noyaient de larmes de joie. Il leur dit simplement :
- Les mecs... ça y est... on est des Hunters...

magnifique =D tt simplement magnifique

OUF ! C'était énorme, encore ! encore ! J'adore quand Lovag se jette sur le plat de la GS et qu'il prend son envol . Que des compliments pour cette new battle !!

C'est magnifique!! Enorme!!!
Continue!!!!!

Excellent
C'est très intéressant, on attend la suite (la seule fic' du forum qui ne m'as pas encore ennuyé...)