Swords and Symphony - Tome 02 bis

ATTENTION : il est capital d'avoir lu le tome 2 (disponible >ICI<) pour apprécier les chapitres suivants !
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Episode 01 - "Plan B"
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Précédemment, dans SaS :
Dans le cadre de l'examen de Pokke, le redoutable Khezu a rendu l'âme, terrassé par les 4 jeunes hommes.
Fény, de son côté, cherche toujours la mystérieuse grotte...
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Perchés au sommet de la montagne et dissimulés sous une couverture blanche se confondant avec la neige environnante, deux Hunters murmuraient :
Farkas, scrutant l'horizon avec une lunette de fusarbalète : C'est parfait ! Tanar ne repart qu'avec Homok et Orkan, donc Lovag est resté tout seul ! On va pouvoir les récupérer tous les deux aujourd'hui !!!
Dalama : Sauzékiel a dit "Le plus fin stratège ne présume jamais de sa victoire car il sait que le chaos a toujours le dernier mot".
Farkas : Mais arrête ! Tu vas nous porter la poisse !

Soudain, un cri perçant jaillit de la grotte qu'ils guettaient, suivi d'une explosion tonitruante. Farkas ne put réprimer un "Fény !!!" qui lui échappa, mais Dalama eut le réflexe de porter sa main à la bouche de son camarade pour étouffer le son de sa voix de sa mouffle ; ils devaient rester invisibles pour le moment. Farkas hocha la tête et retira la main de sa partenaire.
Farkas, chuchotant : Désolé... Bon, OK, restons vigilants. On fait comme on a dit : on laisse le combat se dérouler histoire de générer des traces de lutte réalistes, ensuite on la sauve et on met les voiles. Est-ce que P'tit Titi s'est réveillé ?
Dalama, tournant la tête derrière eux : Non, il dort encore malgré le hurlement de son frère.
Farkas : Parfait... Prépare toi à intervenir alors...

Malheureusement, et comme pour donner raison à Dalama, les évènements prirent une toute autre tournure quand Lovag intervint pour sauver Fény tétanisée et que la montgolfière lança un S.O.S. en direction du campement.
Farkas, paniqué : Tsss ! Mais pourquoi Fény reste-t-elle figée !!! Qu'est-ce qu'on fait ?! Qu'est-ce qu'on fait ?! Si on intervient maintenant, on ne pourra jamais les convaincre de nous suivre... et voilà maintenant les autres qui arrivent au loin !!! Merde !!! Tout est foutu !!!
Plus bas, le combat faisait rage, et lorsque la mâchoire du Tigrex sectionna le bras du courageux Lovag, ce fut Dalama qui ne put rester en place : tant pis pour la mission, la vie du garçon était plus importante.

Au moment où la coriste bondit de sa cachette, Tanar utilisa le transporteur, si bien que les jeunes ne virent pas ce qu'il se passa ensuite. Une chance, se dit Farkas ! Dalama lança immédiatement deux bombes fumée pour agir sans être repérée par la montgolfière : tandis que Farkas s'occupa de maîtriser le Tigrex blessé, Dalama se rua auprès de Lovag, lui administrant les premiers soins au bras avant de lui installer sur la tête un cache-oreilles étrange, relié par un fil au cor de chasse de la femme.

Une fois le jeune homme hors de danger, c'est Farkas qui le prit sur son dos pour l'évacuer tandis que Dalama se chargea de conduire le Tigrex dans la grotte la plus proche.
Quand les fumigènes eurent fini de se dissiper, le groupe avait disparu.


Plus tard dans la soirée, autour d'un feu de camp improvisé :
Farkas : Bon, relativisons... Le plan initial de cette première opération était de simuler la mort de Fény mais finalement Lovag l'a remplacée. On n'a juste inversé les cibles.
Dalama : Cela veut-il dire que l'opération numéro 2 est confirmée ?
Farkas, réfléchissant à voix haute : ... non... je pense que l'on peut faire plus simple... Plan B : je peux convaincre Fény de me suivre de son plein gré... Je vais à Pokke.
Dalama, surprise : A Pokke ?! Mais c'est inutilement trop risqué !
Farkas : Ne t'inquiète pas, j'ai un plan ; le village sera bien trop occupé à pleurer son fils tombé au champ d'honneur, et puis n'oublie pas que Lampa est avec nous...

Plus tard, alors que Dalama s'affairait à confectionner une civière de fortune pour le jeune Hunter, Farkas se mit en route pour Pokke après avoir déposé une enveloppe et quelques Felvines au pied d'un arbre frappé d'une marque rouge.

A Pokke, dans la maison de Lampa et de Fény :
Fény : ...
Lampa : Fény... tu ne veux pas me dire ce qu'il se passe ?
Fény, sanglotant : ... Maman... Il m'a sauvé la vie... en sacrifiant la sienne... Il est mort, et je ne comprends pas pourquoi ! Pourquoi ?!
Lampa : ... Allons, allons... Tu sais très bien qu'il te protégeait comme sa soeur, il était comme ça depuis toujours avec toi...
Fény : ... Mais après tout ce que je lui ai dis, tout ce que je lui ai fais... Pourquoi ?!
Lampa : Ma fille...
Fény : Mais j'aurai dû l'aider !!! Je n'ai même pas pu bouger le petit doigt !... ... Je suis si faible en fin de compte... Si faible...
Par la fenêtre, un villageois passa et foudroya Fény d'un regard accusateur et pesant.
Fény : ... Oh, maman... mais qu'est-ce que je vais faire maintenant ???... Ils me haïssent tous !
Lampa : .... ... Je sais... Ecoute, ça tombe mal mais je vais devoir m'absenter quelques temps, mais à mon retour on reparlera de tout ça d'accord ?... En attendant, il y a un endroit que ton père aimait beaucoup, un coin qui l'aidait quand il avait besoin de réfléchir... Tu y trouveras peut-être des réponses à tes questions.

Lampa indiqua alors à sa fille un endroit idéal pour s'isoler puis fit mine de partir préparer ses affaires en vue de son soit-disant voyage. Quand Fény fut assez loin, elle murmura en s'adressant au Mélynx caché dans un coin de la pièce : "C'est bon, dis à Farkas que Fény sera bien au rendez-vous."



A l'abri des regards, Fény assistait de très loin aux funérailles, assise sur un rocher. Elle pleurait. Soudain une voix derrière elle la surprit :
- Tu as sans doute raison... Ils te haïssent. Tous. Après tout, c'est de ta faute, non ?
- Non ! Ce n'est pas de ma faute ! Je ne lui avais rien demandé !!!
- Je le sais... Moi, je le sais. Mais, eux, ne comprennent pas. Ils ne comprendront jamais... Veux-tu rester dans un village qui te rejette et te méprise ? Pourras-tu supporter que tout le monde te fuit comme la peste ?
- Qui êtes-vous ?...
- Mon nom est Farkas, et je peux t'aider.
- M'aider ?...
- Je te connais Fény... Viens avec moi. Je peux t'apporter la puissance que tu recherches ; et après tout, n'est-ce pas là le plus important ?
- Plus de puissance ?...
L'homme se retourna alors et s'enfonça dans l'obsurité. Fény eut un dernier regard pour le village, pour les villageois, pour ses camarades, pour Womak... et pour Lovag... Elle bondit alors de son rocher : "Attendez moi !".
Sous sa capuche, Farkas adressa un sourire malicieux à une ombre dans la forêt et murmura sans que Fény puisse l'entendre : "Retsha, Fény sera plus simple à gérer et je redoute la réaction de Lovag à son réveil ; reste avec Dalama et tiens moi au courant." La vieille femme, qui se tenait cachée derrière un arbre, s'inclina devant son maître.


Prochain épisode : "Ouvre les yeux...", un réveil cauchemardesque.

Héhé tu nous avais habitué a plus SoS ^^ Quoiqu'il en soit c'est plus un récit de transition, vivement la suite !

bonne oeuvre continue comme sa

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Episode 02 - "Ouvre les yeux..."
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Précédemment, dans SaS :
Lovag, à l'article de la mort, a été sauvé in extremis du Tigrex et récupéré par Dalama.
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Une fois encore, la douce musique que Lovag percevait lui permettait d'émerger quelques brefs instants mais tout lui semblait confus ; il avait l'impression de tanguer et sa vision était particulièrement floue... Il distinguait encore mal les formes mais percevait une personne à ses côtés... Cela faisait plusieurs fois qu'il se réveillait de la sorte sans ne pouvoir rien faire d'autre que murmurer doucement quelques mots : "Fény... où est Fény ?... ... Où sont-ils ?... ... ... Où suis-je ?... ... ..." Puis il repartait dans un sommeil profond. Il en fut ainsi pendant plusieurs jours avant que le jeune homme soit finalement guéri.

"Ouvre les yeux...", cette voix... il connaissait cette voix et l'entendait maintenant distinctement ; il cligna des yeux puis parvint à les ouvrir pour de bons. D'abord aveuglé par la lumière de la pièce, il s'y accoutuma peu à peu ; il était assis dans un lit, redressé par des coussins sous son dos et sa nuque. Il ressentit une vive douleur et regarda à l'intérieur de sa chemise pour découvrir les bandages lui entourant tout le corps... ainsi que ce qu'il lui restait de son bras droit... Dalama, restée dans l'encadrement de la porte, s'avança alors d'un pas dans la pièce.
Dalama : Peut-être te souviens-tu de moi, on m'appelle Dalama et je faisais équipe avec ton père. Nous sommes sur ce bateau depuis 8 jours et faisons route vers une crique près de la jungle. Pour ton bras, il est...
Lovag la coupa sans relever la tête : Et les autres ?... La dernière chose dont je me souvienne, c'est la gueule du Tigrex grande ouverte et sa bave me tombant sur le visage... et puis je crois que je me suis évanoui... Que s'est-il passé ? Sont-ils sains et saufs ?
Dalama : Oui, ils ont pu utiliser un transporteur pour s'enfuir. Ecoute... pour ton bras...
Lovag la coupa à nouveau sèchement : Je me fous de mon bras. De toute façon tu n'y es pour rien ; donc à quoi bon ? (il lâcha un soupir plein de tristesse)
Dalama : ... Ce n'est pas tout à fait vrai : le Tigrex qui t'a arraché le bras, c'est moi qui l'ai amené dans ces montagnes.
Lovag, surpris, leva les yeux de ses bandages pour regarder son interlocutrice avec un air mêlant autant d'incompréhension que de reproches : ...!?!? Mais pourquoi ?!
Et Dalama, avec sa voix douce et posée, lui raconta alors toute l'histoire ; comment Farkas et elle avait orchestré cette opération pour récupérer Fény et comment ils étaient finalement intervenus.

A la fin de ce récit, le jeune Hunter était furieux et, dans un éclat de rage, hurla de tous ses poumons :
Lovag : Non mais vous êtes de grands malades !!! Pour qui vous vous prenez à jouer comme ça avec la vie des autres ?!?!
Dalama répondit d'un ton toujours aussi calme : "L'artisan, concentré à poser sa pierre, ne voit pas le monument qui s'érige" ; tu ne saisis pas la globalité de la situation. Ton bras, aussi malheureux soit cet incident, n'est qu'un...
Lovag ne la laissa pas finir sa phrase et trancha : Mon bras ?! Mais quel bras ?!
Il déchira violemment sa ceinture de bandages pour découvrir son amputation avant de poursuivre : "Quel bras, hein ?! Tu vois un bras toi ?! Moi je ne vois rien de plus qu'un moignon ! Et surtout la fin de ma courte carrière de Hunter !!! Vous avez tué tous mes rêves mais je suppose que vous vous en foutez royalement !!!"
Cette fois, ce fut Dalama qui lui coupa la parole sans pour autant changer de tonalité : Ce n'est pas le bras qui fait le Hunter. Tu es bien meilleur Hunter aujourd'hui que tu ne l'étais avec tes deux bras valides. Et tu seras encore meilleur dans quelques jours.
Mais Lovag ne l'écoutait déjà plus : La ferme !!! Tout ça c'est de votre faute !!! Ramène moi à Pokke immédiatement !!!
Dalama : Je ne te demande pas de tout comprendre, mais tu dois me faire confiance.
Lovag, rouge de colère : Te faire "confiance" ?! Confiance ?! Mais arrête ton baratin !!! De toute façon Womak doit avoir lancé des recherches pour me retrouver et crois moi qu'il te fera payer ce que tu as fait !!!
Dalama : Womak... C'est justement de lui dont il est question...
Elle mit alors la main à sa poche puis s'approcha de Lovag pour lui tendre un petit bout de papier plié en deux : Tiens, "il" m'a dit que tu comprendrais...
Lovag, empli de hargne, déplia nerveusement le morceau de feuille et ce qu'il découvrit le tétanisa ; ses yeux s'étaient écarquillés et il resta bouche bée quelques secondes avant de murmurer, sans quitter le papier des yeux : Non... non... c'est impossible... Tu mens... C'est impossible... C'est impossible...
Le choc fut visiblement trop violent pour le jeune épéiste : avec sa blessure et toutes ces révélations... il n'était pas encore en état d'en supporter autant et s'évanouit.

Lorsque Lovag se réveilla quelques heures plus tard, il prit un long moment pour réfléchir puis se décida à se lever pour aller parler à Dalama. Ses premiers pas furent laborieux, il parvint néanmoins à monter les quelques marches qui menaient à l'extérieur. Il faisait nuit mais la pleine lune apportait assez de lumière pour qu'il distingue rapidement la jeune femme qui regardait les étoiles les pieds dans l'eau ; elle l'avait entendu mais lui laissa engager la conversation, curieuse de connaître les conclusions de la réflexion du garçon :
Lovag : Mon père ne t'a pas dit ce que voulait dire ce papier ?
Dalama : Il n'en a malheureusement pas eu le temps... Veux-tu bien me révéler ce qu'il signifie ?
Lovag, tendit le papier déplié à Dalama en expliquant : Il a écrit "WOMAK" suivi d'une grande barre verticale... Quand il partait chasser des monstres particulièrement forts ou rares, il écrivait toujours le nom de sa proie suivi d'une grande barre verticale sur un petit bout de papier qu'il épinglait au-dessus de mon lit la veille de son départ. Comme j'étais petit, on épelait les lettres ensemble - c'est comme ça que j'ai appris à lire d'ailleurs - et, à son retour, on avait un petit rituel : on faisait ensemble un trait horizontal sur la barre pour dessiner une croix comme pour une tombe puis on brûlait le bout de papier car Papa avait chassé le vilain monstre...
Dalama : Je comprends... Alors, avec ce dernier message...
Lovag : Oui... Il me dit que Womak doit être chassé...
Il marqua un silence que Dalama n'interrompit pas, puis il vint s'asseoir à côté d'elle et, tout en scrutant les étoiles à son tour, conclut : Mon père te faisait confiance... alors je ferai ce que tu veux.
Dalama sourit.
Lovag hésita un instant avant d'oser : Dalama... Je peux te poser une question ?
Dalama : "Toute connaissance est une réponse à une question".
Lovag : ... Je prends ça pour un "oui" ; comment as-tu connu mon père ?
Dalama : C'est une longue histoire que je te raconterai peut-être plus tard... mais pour faire court, disons qu'il a su me redonner espoir au moment où j'en avais besoin.
Dans sa tête, Dalama se souvint de cette rencontre qui changea sa vie...



Dix ans plus tôt, dans les toilettes pour femmes du Faux Rhum, Dalama s'aspergeait le visage d'eau froide. Le Faux Rhum était une taverne ainsi nommée car on y servait des boissons non alcoolisées pour la clientèle quasiment exclusivement composée de mineurs ; Dalama s'y rendait souvent pour discuter au comptoir avec les jeunes Hunters ou alors pour repondre aux messages épinglés sur le "Registre", ce grand tableau sur lequel les gens pouvaient publiquement poster des questions auxquelles pouvait répondre n'importe qui.
Alors que l'eau ruisselait encore sur son doux visage, Dalama laissait ses yeux parcourir les divers inscriptions gravés dans les murs ; des coeurs, des déclarations d'amour, des insultes, des dessins obsènes etc... De vraies toilettes publiques donc. Cependant, son regard s'attarda sur le "Je t'emmerde !" qu'un abruti avait écrit au feutre au bas du miroir. Etonnament, ce petit rien déclencha chez Dalama, d'habitude si calme, une réaction inattendue :
"Je t'emmerde... Ah vraiment ? Tu m'emmerdes ?... Non... Non, c'est moi qui t'emmerde. Je t'emmerde toi. Je t'emmerde toi et tous les autres. Je vous emmerde tous. D'ailleurs j'emmerde tout le monde :
J'emmerde les gamins qui débarquent en réclamant de l'aide sans avoir pris le temps de chercher si la question n'a pas déjà été posée par quelqu'un d'autre et qui t'insultent carrément quand tu les invites à vérifier ; mais c'est juste la moindre des choses, bande de mômes gâtés pourris !
J'emmerde les assistés qui ne peuvent pas partir en quête sans qu'on leur dise exactement quel équipement utiliser ; vous ne voulez pas non plus qu'on vous accompagne en vous tenant par la main ?! Non mais sérieux, quand est-ce que vous allez vous décider à réfléchir par vous-mêmes ?!
J'emmerde les floodeurs, les afficionados du hors-sujet et autres pollueurs qui confondent Registre et Comptoir ; il y a des règles et un certain savoir-vivre ici, les respecter est obligatoire, pas facultatif !
J'emmerde les puceaux pervers qui exhibent des photos suggestives alors qu'on est dans une taverne accessible à des gamins de 12 ans ; votre attitude est tout simplement irresponsable et scandaleuse !
J'emmerde le staff, supposé être garant de la propreté et du respect des règles, mais qui laisse cet endroit devenir une véritable porcherie ; à peine nommés vous passez quelques coups de balai et puis vous vous tournez les pouces en laissant tout passer... Sérieux, vous attendez quoi pour vous retrousser les manches une bonne fois pour toutes et faire de ce Faux Rhum un vrai coin agréable et paisible ?!
J'emmerde les apprentis tutoteurs et autres écrivains en herbe qui n'encaissent pas les critiques ; vous croyez réellement qu'on va vous applaudir juste "parce que c'est votre premier" ?! L'indulgence a des limites que votre manque d'effort affligeant et votre ingratitude explicite ne tutoient même pas.
J'emmerde les soit-disants "HR9" qui se prennent pour des professionnels sans savoir faire de Left Swing avec un cor ; que votre prétention vous étouffe !
J'emmerde les crétins finis qui t'empêchent de dépecer correctement ; gros malin, une probabilité de 99% pour rater le dépeçage d'une aile forte de Garuga, c'est pas déjà assez compliqué comme ça ?!
J'emmerde les katanaabs qui s'accrochent à leur tricycle ; merde à la fin ! Comprenez que l'on n'a rien à y gagner et que c'est uniquement pour vous que l'on prend le temps d'essayer de vous ouvrir les yeux, imbéciles !
J'emmerde les débutants et les tricheurs qui comptent sur les autres ou sur leur félyne dopé pour gravir les échelons plus rapidement et qui partent à la cueillette pendant les quêtes dangereuses ; votre "réussite" ne rime pas avec mérite, si la honte ne rougit pas vos joues, mon cor peut s'en charger !!!"
Dalama s'arrêta, essoufflée, et se regarda fixement dans le miroir en silence un long moment avant de conclure :
"Non... Non... Je t'emmerde toi, "Dalama", tu avais toutes les cartes en main et tu as tout fait foirer..."
Bajnok l'interrompit dans un grand sourire : Pfiou ! Toi, tu as vraiment besoin de te défouler un peu ! On a justement désespérément besoin d'un coriste pour nous épauler - un couple de Blangongas a été repéré dans les montagnes - et ta réputation te précède alors...
Dalama, déboussolée et embarrassée d'avoir été ainsi surprise : Euh... Oui, oui, bien sûr... Mais tu me promets que ce que tu viens d'entendre restera entre nous ?...
Bajnok lui adressa un clin d'oeil complice : Aucun problème ! (il indiqua la sortie par une révérence en ajoutant) Après toi, Beauté ! Euh... je peux t'appeler "Beauté" ?
Dalama le dépassa en répondant dans un sourire : Pas si tu veux que je te réponde !


Dalama en souriait encore rien qu'en y repensant !
Après quelques longues minutes la tête dans les étoiles, Lovag, sourit à son tour et l'interrogea innocemment : Alors comme ça je suis meilleur Hunter aujourd'hui ?
Dalama ria : Tout à fait ! Et tu t'en apercevras de toi-même rapidement car ton entraînement commence dès demain !
Lovag : Super ! J'ai vu mon katana dans ma chambre, merci d'y avoir pensé !
Dalama : A ce propos... Si j'ai pris ton katana, c'est pour une raison bien précise... mais on en discutera demain matin, là, il est l'heure d'aller dormir ; il faut encore que tu récupères.
Lovag ne chercha pas à comprendre et s'exécuta avec le sourire.


Prochain épisode : "Renaissance" - Une nouvelle arme pour un nouveau départ... mais à quel prix !

Bonus:

Bon ben on sent bien qu'à travers ce chapitre tu montres clairement les problèmes du forum. Personne n'est dupe mais personne ne lit ta fic', tout le monde en a RAF Même si je suis tout à fait d'accord avec toi. Et la série des coup de gueule rend très bien dans l'histoire même si c'est un peu spontané sans circonstance rien juste un mot qui déclenche ce flux de reproches. 'fin bon, excellent chapitre Même si Lovag est comme dire....assez soft sur la réaction....Il a perdu un bras ! C'est finis pour lui l'arc et le fusarb ! Sans compter le marteau ou la GS !

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Episode bonus - "Champion"
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Précédemment, dans SaS :
Lovag s'est réveillé guéri à bord d'un bateau.
Sous la tutelle de Dalama, son entraînement va commencer.
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Enfin arrivés ! Lovag sauta du bateau pour rejoindre Dalama qui l'attendait sur la plage avec le katana du jeune Hunter.
Lovag : C'est bon, je suis prêt ! Allons-y !!!
Dalama : Très bien, mais avant tout, il faut que je te parle de ton katana...
Lovag l'interrogea du regard : Bah quoi mon katana ?
Dalama, sortant la lame de son fourreau : Comme tu peux le voir, j'ai pris la liberté de le modifier un peu...
Les yeux de Lovag pétillèrent et sa machoire inférieure se déboita quand il aperçut sa lame éclatante désormais munie de gravures magnifiques et de pierres précieuses !
Dalama : Ta lame était une excellente base et j'ai préféré utiliser des joyaux Ilatnem plutôt qu'Ilatkon, fais moi confiance.
Bien qu'il ne comprenne rien à ce que lui disait Dalama, Lovag était émerveillé, il était au paradis ! Dalama lui remit cérémonieusement l'arme tout en poursuivant : "J'ai capturé un monstre pour que tu puisses tester ton épée, il se trouve juste sur la plage à gauche." Lovag se ressaisit immédiatement, glissa son katana dans sa ceinture et courut dans la direction indiquée par Dalama.

Il se trouva nez-à-nez avec une immense cage en bois qui remuait en émettant de petits grognements stridents qui ne laissaient rien présager de très bon... Devant la cage se tenait un homme qui se présenta ainsi : "Bonjour, je suis Emro, le Professeur de Dalama, et je suis là pour superviser ce défi. Bon courage !" Emro s'écarta alors pour déverrouiller le lourd cadenas mais, à peine la clé tournée, une énorme boule de vent fit voler en éclat le bois et envoya valser Lovag qui se trouvait juste devant. Il se retrouva dix mètres plus loin, la tête dans le sable, et se releva aussitôt ; son visage se décomposa quand il vit le monstre qui lui faisait face...
Lovag : Dis, Emro, ce ne serait pas un...
Emro : Si, si, tu as devant toi un authentique Kushala Daora !
Lovag : Mais c'est un Dragon Ancien !!! Je croyais que leur race s'était éteinte !!!
Emro : Et bah non ! En plus, tu as de la chance, Dalama t'en a trouvé un un peu particulier...
Lovag : Quoi encore ?!
Emro : C'est un Kushala Daora Shiny, une sous-espèce encore plus rarissime et surtout beaucoup plus dangereuse ! Allez, moi je vais me planquer, bon combat !
Sur ces mots, le professeur disparut alors que le Dragon s'affairait à sortir de la cage en explosant le bois à grands coups de griffes ; enfin, il s'aperçut de la présence de Lovag et montra les dents. Lovag se remit rapidement debout et posa la main sur le manche de son katana, prêt à dégainer puis il fonça droit sur la bête ! Malheureusement, le Dragon émit alors un bouclier de vent qui empêcha le jeune garçon d'approcher suffisament pour porter le moindre coup.

Voyant que Dalama avait rejoint Emro, Lovag lui demanda un peu d'aide.
Lovag : Dalama, je ne peux pas l'approcher d'assez près !
Dalama sortit son cor en soupirant : Bon, très bien, je te donne un petit coup de pouce.
La jeune femme joua alors quelques notes, mais, étrangement, rien ne se passa...
Dalama : C'est étrange... cela ne fonctionne pas... je n'ai jamais vu ça... mais que peut-il bien se passer ?!
Emro : C'est tout à fait normal, au contraire.
Dalama, surprise : Quoi ?! Mais dites moi donc Professeur Emro !
Emro : Et bien... LOVAG tente d'apprendre Annulation tout vent mais LOVAG ne peut pas avoir plus de quatre capacités.
Dalama : Mais c'est bien sûr ! Très bien, alors faisons lui oublier Clairvoyance.
Emro : 1, 2 et... ... Tadaa ! LOVAG oublie Clairvoyance et... LOVAG apprend Annulation tout vent !

Lovag se sentit alors étrangement différent et repartit à l'assaut de son adversaire. Cette fois-ci, il réussit à traverser le bouclier de vent sans souci et, dans un mouvement aussi rapide que puissant, il dégaina son katana à pleine vitesse en visant la gueule de la bête... mais le Kushala pencha brusquement sa tête et mit ses cornes en opposition ! L'impact fut si violent qu'une onde de choc explosa ! Lovag continuait de pousser sa lame contre les cornes pour remporter ce duel mais le dragon ne voulait pas céder ce bras de fer à un vulgaire enfant. Lovag serrait les dents et mettait toutes ses forces mais cela ne suffisait pas à faire plier son opposant... bien au contraire, le dragon commençait à prendre le dessus et à relever lentement sa tête, repoussant la pression de Lovag qui faiblissait petit à petit !

Soudain, au milieu des bourrasques du bouclier, Lovag aperçut une silhouette familière planer jusqu'à lui... Le fantôme vint se positionner derrière le garçon et passa ses bras autour des siens, mettant ses mains sur les siennes, lui apportant toute sa force ; dans un cri poussé à l'unisson, ils l'emportèrent sur le monstre qui abdiqua en retirant sa tête... mais ce n'était pas fini ! Alors que la lame de Lovag termina son mouvement circulaire le dragon en profita pour préparer un nouveau projectile dans sa bouche... soudain, il sentit sa patte antérieure aspirée en avant comme par magie ! Il perdit l'équilibre et sa boule partit droit dans le ciel.
En effet, Lovag avait continué sa rotation et la puissance de son mouvement avait créé comme un trou noir entre les deux protagonistes, si bien que, lorsque Lovag donna un nouveau coup de bassin pour porter un nouveau coup circulaire dans la continuité du premier, le dragon se retrouva complètement à sa merci et sa lame décapita sèchement la bête dont la tête fut projetée à plusieurs mètres.
Ermo : C'est super efficace ! KUSHALA DAORA est K.O. ! LOVAG remporte 200z ! Une partie est envoyée à Maman.

Lovag reprenait péniblement son souffle quand le bouclier de vent se dissipa peu à peu ; il se retourna alors pour voir la silhouette qui l'avait aidé mais elle disparut dans les nuages avec ces mots : "N'oublie pas... qui tu es...". Lovag eut beau courir à sa poursuite, il était trop tard... Il se tourna alors vers Dalama et Ermo mais un hurlement de joie derrière lui le surprit :
Fény : Haaaaaa !!! Lovag !!! C'était super ! Tu as été super !!!
Lovag, abasourdi : Fé... Fény ?! Tu étais là depuis le début ?
Fény lui sauta dans les bras et l'enlaça tendrement : Oui, j'ai tout vu et je peux te dire que tu es un champion ! Tu es... mon champion ! Et merci de m'avoir sauvé la vie...
Le visage de la jeune fille avait légèrement rougi ; elle posa ses mains sur les joues de Lovag dont le coeur battait plus vite que jamais et l'embrassa fougeusement... et un long moment ! Puis elle recula sa tête pour lui murmurer en le regardant droit dans les yeux : "Lovag... Lovag ?... (sa voix avait quelque peu changée, bizarrement)... C'est quand tu veux...". Fény gonfla alors ses joues de plus en plus (on avait l'impression qu'elles allaient éclater !) avant de lui cracher un jet d'eau phénoménal !
Lovag se réveilla alors en sursaut, dans son lit inondé ; il vit Dalama avec un sceau à la main et un grand sourire : "C'est quand tu veux Lovag... Allez, debout la marmotte !"

Bonus:

Voilà, un petit épisode bonus d'actualité rapidement rédigé, plus pour les clins d'oeil que pour l'histoire !

Excellent SoS ! J'aurais jamais cru que c'était un rêve ^^ J'ai pensé que tu allais l'initier dans ce chapitre ^^ Et puis Feny qui se jette à son coup j'ai trouvé ça hallucinant connaissant un peu son caractère...Mais j'ai compris pourquoi en lisant la suite Belle chute pas du tout voyante ^^

j'adore vivement le suite.
Cool le passage des capacités et aux alusions de pokemon .

Je viens de lire toute te fic du début jusqu'ici, et j'adore!!!!
L'intrigue est superbement bien pensé, pas de fautes, un récit presque parfait quoi!

Rectification, c'est un récit parfait

PS: Désolé SoS j'ai pas pu m'empêcher ^^"

vraiment parfait! personne ne peux te battre! tu es le meilleur.

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Episode 03 - "Renaissance"
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Précédemment, dans SaS :
Lovag s'est réveillé guéri à bord d'un bateau.
Sous la tutelle de Dalama, son entraînement va commencer.
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Lovag se réveilla en sursaut, dans son lit inondé ; il vit Dalama avec un sceau à la main et un grand sourire : "C'est quand tu veux Lovag... Allez, debout la marmotte !". Lovag sauta de son lit, un peu perdu après un tel rêve (et le baiser de Fény lui avait semblé tellement vrai !). Dalama lui laissa le temps de s'habiller et partit l'attendre sur la terre ferme.

Quelques minutes plus tard :
Lovag : C'est bon, je suis prêt ! Allons-y !!!
Dalama : Très bien, mais avant tout, il faut que je te parle de ton katana...
Lovag : Quoi, tu l'as amélioré en ajoutant des pierres précieuses ?!
Dalama : ... Pas vraiment... Au contraire, il faut que tu comprennes que le katana n'est pas une arme de "hunter" à proprement parler.
Lovag, visiblement offensé : ...?! Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu veux dire ?! Le katana est une arme parfaite pour la chasse ! Mouvements rapides, tranchant efficace, une longue portée et même...
Dalama : Stop. Combien de quêtes as-tu faites avec cette épée ?
Lovag : Hmm... En comptant mes entraînements... Je dirais que je dois en être à une bonne trentaine maintenant.
Dalama : J'ai à mon compteur 416 quêtes menées à bien avec un katana.
Lovag, impressionné : Waouh !!!
Dalama, agacée : ... et je n'en suis pas fière... Mais l'important n'est pas là ; l'important, c'est que j'ai assez d'expérience pour te dire ce qui est bien et ce qui est mal.
Lovag, boudeur : Mouais... Je veux bien te croire... Mais tu ne m'empêcheras pas de penser qu'on a la classe avec cette arme...
Dalama : Bref. Tu m'as bien dit que tu me faisais confiance, non ?
Lovag, bougon : ... Oui, oui... Je l'ai dit...
Dalama : Très bien, alors, faute de temps, on va y aller par la manière forte. Débarrasse toi de tous tes katanas.
Lovag, effaré : Quoi ?! Parce qu'en plus tu veux que je le jette ?!
Dalama : Bien sûr que non...
Lovag, rassuré : Ah... ouf !
Dalama, un sourire narquois au coin des lèvres : ... on va les vendre !
Lovag, dépité : ... bon, d'accord... mais de toute façon je n'en ai qu'un alors ça va aller vite...
Dalama : Effectivement, ton arme, on va la vendre, mais tes autres katanas, on va les jeter au feu.
Lovag, surpris : Hein ?! Comment ça mes autres katanas ?!
Dalama : C'est quoi la chaîne autour de ton cou que tu dissimules sous tes vêtements ?
Lovag, pris sur le fait: Ah oui mais non ! C'est un katana en pendentif ; ça compte pas !!!
Dalama : Au feu.
Lovag s'exécuta la tête baissée : ... voilà, t'es contente ?...
Dalama : Les autres...
Lovag : ... ... OK...

Le jeune hunter avait compris qu'il ne fallait pas jouer au plus malin avec la coriste, il sortit alors de ses poches son porte-clé katana, son katana-suisse (un petit katana qui se repliait sur soi-même et offrait également divers gadgets), et alla jusqu'à retirer ses chaussettes sur lesquelles étaient cousues des mini Trancheurs du démon. Une fois tous ces objets jetés, c'est avec une mine dégoûtée qu'il s'adressa à Dalama :
Lovag, pas content : Voilà... tous mes katanas...
Dalama : Pas à moi... Allez, le dernier.
Lovag, démasqué : Hé !!! Là tu vas trop loin !!!
Dalama : Au feu.
Lovag : Mais... !
Dalama : Ne t'inquiète pas, je me tourne.

Et pendant que Dalama tourna le dos au garçon, ce dernier retira son pantalon et jeta au feu son slip fétiche "Katana 4ever" non sans retenir une larmichette et murmurer un "Adieu..." à l'intention de sa relique adorée. Lorsqu'il fut rhabillé, Dalama se retourna alors et s'approcha de lui, lui posa une main affectueuse sur l'épaule et, d'un ton solennel, lui annonça : "Bravo Lovag, te voilà aujourd'hui un Hunter adulte." Cela ne suffit malheureusement pas à lui remonter le moral, et c'est en boudant qu'il poursuivit :
Lovag, grognon : Bon, et maintenant que je n'ai plus d'arme, avec quoi est-ce que je vais bien pouvoir chasser ?
Dalama, enthousiaste : Tu n'as que l'embarras du choix ! Mais TSK !
Lovag, interrogatif : T-S-K ? Euh... ça veut dire quoi ça ?...
Dalama, avec un grand sourire : Tout Sauf Katana !
Lovag : Ah ah ah... Très drôle... Je suis mort de rire...
Dalama : Sérieusement, on va trouver une arme qui te convienne, et j'ai bien une petite idée...
Lovag, agitant son moignon : Hé ho ! Coucou ! Je te rappelle que je n'ai plus deux bras donc ça restreint pas mal mes options, hein !
Dalama : Effectivement, pas question de parler d'un arc ou de dual swords, mais que dirais-tu d'un cor de chasse ?
Lovag, spontanément : ... Nan. C'est nul.
Dalama, exaspérée, lâcha un soupir avant de continuer : Allez, vas-y, dis moi ce que tu penses de cette arme...
Lovag : Bah c'est juste quand tu es en équipe, c'est comme un marteau mais en moins fort, c'est lent et c'est trop compliqué d'apprendre les partitions...
Dalama, étrangement euphorique : Quaaaaatre-ààààà-laaaaa-suiiiiiite ! Chapeau, tu as récité les 4 préjugés les plus bidons sans te tromper !
Lovag : Bon d'accord... J'ai jamais essayé... Mais c'est vraiment si bien que ça ???
Dalama : Non seulement c'est une arme incroyablement efficace, mais je suis intimement convaincu qu'elle te correspond également parfaitement.
Lovag, intrigué : Comment ça ?
Dalama : Tout simplement parce qu'elle te permet à la fois d'épauler tes alliées et d'écraser tes adversaires avec une puissance insoupçonnée.
Lovag : Effectivement... Présenté comme ça...
Dalama : Les avantages sont au-delà de tes rêves les plus fous, crois moi... Mais il y a un prix à payer... L'apprentissage de cette arme est sans aucun doute le plus complexe et le plus exigeant...
Lovag, gonflé à bloc : OK, si le jeu en vaut la chandelle, je suis prêt !
Dalama : Très bien. L'entraînement requiert quelques installations que je vais tâcher de mettre en place de mon côté ; en attendant, commence à te familiariser avec le cor Conga que j'ai laissé dans ta chambre, je reviens te chercher une fois que tout sera prêt.

Et alors que Dalama quitta la plage pour s'enfoncer dans la jungle, Lovag remonta sur le bateau pour aller s'emparer de sa nouvelle arme.

A première vue, le cor Conga n'était pas réellement impressionnant... C'était une sorte de tambour avec un long manche en bois... Lovag repéra où placer sa bouche et ses doigts et souffla pour tester le mécanisme : il sursauta quand un vacarme de tamtam retentit alors dans toute la pièce ! L'air insufflé venait faire vibrer les peaux tendues du tambour principal et des tambourins satellites et les vibrations faisaient trembler les boules au contact des peaux, lesquelles venaient alors percuter les peaux en émettant un bruit sec et sourd accompagné d'un effet lumineux extraordinaire ! Lovag était séduit, tant par la musicalité de l'instrument que par l'impression de tenir dans les mains une arme renfermant un incroyable potentiel. Il quitta alors le bateau pour s'entraîner sur la plage.

Pendant ce temps, à Pokke.
Un Hunter bien mystérieux venait de franchir les portes du village. Il appela le premier gamin qu'il croisa et lui murmura avec un sourire énigmatique : "Petit... J'ai une annonce capitale à faire... Quelque chose d'énorme qui va bouleverser la vie de ce village... Prends ces prospectus et placarde les partout ; il faut que tout le village soit dans le hall de rassemblement ce soir pour ne pas manquer cet évènement extraordinaire. Cours !". L'enfant s'exécuta sans poser de question.
La nuit tombée, et alors que la curiosité avait gagné tous les habitants de Pokke, le Hunter bien mystérieux entra dans le hall bondé, traversa la pièce en ignorant les chuchotements et toujours avec ce même sourire énigmatique affiché puis il monta sur une table et demanda le silence d'un geste autoritaire.

Hunter bien mystérieux : Oyez ! Oyez ! J'ai une annonce capitale à vous faire !!! Alors accrochez-vous bien... C'est bon ? Vous êtes prêts ?...
Foule intriguée : Ouh là là, mais qu'est-ce qu'il va nous annoncer de si énorme ?!
Hunter bien mystérieux, prenant une posture de winner et un ton théâtral : Alors voilà, moi, Bébert, je vais partir à la chasse pour tuer le Tigrex qui a tant fait souffrir votre peuple !!!
Foule médusée : ... ...
Saber, du fond de la pièce : C'est déjà fait. Merci quand même.
Et la foule, dépité et acerbe, sortit aussitôt du hall : Non mais quelle arnak ce mec...
Bébert, se sentant soudainement très seul et surtout très con : ... ... ...

Retour à la jungle.
Lovag avait compris qu'il lui était impossible de jouer les 3 notes disponibles en gardant la même position à cause de son handicap et, après quelques tentatives risquées pour son unique poignet, il parvint à trouver la bonne façon de faire : la main par-dessus et le cor en arrière pour jouer une note blanche, la main par-dessous et le cor en avant pour jouer la note jaune et la main sur le côté avec le cor au-dessus de sa tête pour jouer la note rouge. Cela demandait un peu de contorsion et d'équilibre mais le coriste en herbe commençait à maîtriser les transitions entre chaque posture.
De son côté, Dalama en avait terminé avec ses préparatifs et vint retrouver le jeune Hunter. Rassurée de voir que son élève n'avait pas abandonner et faisait les efforts nécessaires, elle passa alors quelques heures à expliquer à son apprenti toutes les bases du récital ; de l'utilité de chaque note de base à la durée des effets et l'importance de la gestion du temps. Lovag se comportait en élève assidu ; il écoutait avec une attention non feinte et un réel intérêt, il faisait preuve d'une grande concentration et d'une véritable envie d'apprendre, ce qui facilita l'intégration de toutes les informations débitées par Dalama. Le soleil se coucha et ils en firent de même afin d'attaquer la première journée d'entraînement frais et dispos.

Le lendemain matin, Lovag découvrit l'ampleur des travaux qui avaient retenu Dalama la veille : c'était un véritable camp d'entraînement qui trônait au milieu de la jungle ! Il y avait plusieurs machines à poulies très sophistiquées dont les mécanismes émerveillèrent le garçon. Dalama, pas peu fière d'elle-même, resta cependant très modeste et présenta les différents engins à son protégé : "Arrête de sauter partout et viens ici... La maîtrise du cor de chasse se découpe en plusieurs étapes : renforcer ton corps, et principalement ton bras, apprendre à frapper efficacement et maîtriser le récital. Ainsi t'ai-je installé des mini-ateliers pour améliorer tes compétences dans tous ces domaines ; je t'ai concocté un petit programme alors mettons-nous au travail immédiatement".

Lovag passa ainsi les heures suivantes à muscler son bras en frappant un énorme sac de sable avec son cor. Entre deux séries, il se reposait en révisant les partitions et en lisant les mémoires de Sozékiel, un coriste légendaire dont les écrits constituaient une source intarissable d'informations sur les monstres de tous les horizons ainsi que sur tous les cors de chasse répertoriés dans les armureries les plus renommées des quatre coins du monde. Lovag se plongeait avec curiosité et gourmandise dans les témoignages épiques de ce chasseur mythique avant de se remettre au travail avec toute l'énergie dont son corps disposait.

Après avoir supervisé son jeune apprenti pour ses débuts, Dalama était partie chercher de quoi dîner. En revenant vers le camp d'entraînement, elle se fit à elle-même un rapide récapitulatif du planning : "D'ici demain soir, il devrait en avoir terminé avec le sac et nous pourrons passer au timing tout en..." ; Dalama n'eut pas le temps de terminer sa pensée car elle fut stoppée net : devant elle, le sac de sable avait été littéralement éventré avec une violence surprenante qui laissa la jeune femme bouche bée. Lovag, lui, était déjà passé à l'atelier suivant, essayant de comprendre par lui-même le mécanisme des poulies.
Dalama : Lovag ! Viens par ici s'il te plait !
Lovag : Oui ? Que se passe-t-il ?
Dalama, montrant du doigt ce qu'il restait du sac de sable : C'est toi qui as fait ça ?
Lovag, embarrassé : Ah ça... Oui, je suis désolé, j'y suis peut-être allé un peu fort... mais je vais le réparer, c'est promis !
Dalama, intriguée : Non, non, ce ne sera pas la peine, mais je voudrais bien voir de mes propres yeux la puissance de ton coup...
Lovag : Avec plaisir, mais sur quoi taper maintenant que le sac est hors d'usage ?
Dalama : Hmm... Cet arbre-là devrait faire l'affaire.
Lovag : OK !

Au grand étonnement de Dalama, Lovag prit position à plusieurs mètres de distance de sa cible. "Son cor n'est pas aussi grand que ça... la cible n'est visiblement pas à sa portée... que peut-il bien préparer ?", s'interrogea-t-elle intérieurement. Soudain Lovag s'élança mais exécuta une première rotation sur lui-même avant de lancer son cor ; en plus de la seule force centrifuge générée, le garçon mit alors tout son poids sur sa jambe d'appui tout en faisant pivoter hanches et épaules dans le même mouvement, ce qui donna une accélération encore plus conséquente au cor qui vint pulvériser l'arbre dont le tronc explosa sous l'impact !
Dalama : ...! ... Je dois avouer que tu progresses plus vite que je ne l'espérais et c'est tant mieux !
Lovag, tout fier : Vraiment ?!
Dalama : Oui, je te félicite. Prenons le temps de dîner et demain nous attaquerons l'atelier suivant.
Lovag, motivé : Je n'ai pas très faim... On pourrait peut-être commencer dès maintenant, non ?
Dalama : Décidément, tu es un garçon plein de ressources ! Et bien soit, si tu te sens encore capable, allons-y !

L'atelier suivant avait pour objectif d'améliorer le timing : par un astucieux système de ressorts, des noix de coco étaient propulsées à des vitesses variables et Lovag devait les frapper avec le plus de précision possible. Les projectiles étant de masses et de formes différentes, les trajectoires étaient relativement aléatoires, ce qui lui demandait d'analyser leur vitesse pour savoir quand déclencher son mouvement, tout en prenant en compte le poids de son arme et l'angle avec lequel frapper.
Il ne fallut pas longtemps à Lovag pour trouver ses marques et enchaîner les explosions de noix de coco ; au moins ils savaient tous les deux ce qu'ils auraient pour le dessert !


Le lendemain matin, Dalama réveilla son élève de bonne heure pour aller à l'armurerie du village le plus proche. Après un long trajet, Dalama tint à ce que le garçon aille vendre de lui même son katana fétiche. Lovag s'exécuta et alla trouver le forgeron.
Lovag : Bonjour, je voudrais vous vendre cette longue épée s'il vous plait...
Forgeron : Oh ! Quelle belle lame ! Tu es sûr que tu veux t'en séparer petit ???
Lovag, sans hésitation : Oui, je suis sûr. Ce n'est pas une arme pour un hunter adulte comme moi.
Forgeron : Ah ah ah ! Très bien, si tu le dis ! Alors, tu veux me la vendre ou bien l'échanger contre du matériel ?
Lovag, intrigué : Il est vrai que mon armure n'est plus vraiment adaptée à ma nouvelle arme... Qu'auriez-vous à me proposer pour le montant de mon katana ?

Le forgeron lui sortit alors son catalogue en lui laissant faire son choix. En parcourant toutes les pièces d'armure, Lovag se souvint alors d'un des custom sets répertoriés par Sozékiel dans ses Mémoires et indiqua l'équipement qu'il souhaitait. Fort heureusement, le forgeron avait tout le matériel nécessaire... mais un problème se posa...
Lovag : Bien entendu, comme je ne vous prends qu'un seul gant, je présume que cela me coûtera moins cher, hein !
Forgeron : Euh... le souci c'est que si tu ne prends qu'un seul gant, alors tu n'auras pas tous les points de talents nécessaires pour activer les bonus au final...
Lovag : Quoi ?! Ah zut ! Je n'y avais pas pensé !!!
Forgeron : Je veux bien retravailler ton unique gant pour te caser des fentes supplémentaires mais ça va faire un peu de main-d'oeuvre et on sort de ton budget mon gars...
Lovag, visiblement déçu : Mais je n'ai pas d'argent moi...
Dalama, faisant son entrée dans l'échoppe : Alors, tout se passe comme tu veux ?
Lovag : Non... je voulais me faire l'un des sets de Sozékiel mais mon katana ne vaut pas assez cher...
Forgeron, se frottant les mains : Mais peut-être que vous, mademoiselle, avez de quoi couvrir le petit extra de rien du tout ? Je vous ferai un prix d'ami rien que pour vous !
Dalama : Je pense effectivement que l'on peut trouver une solution au problème de mon jeune ami.

Dalama s'avança alors vers le forgeron en passant devant Lovag et, discrètement, releva sa manche pour dévoiler l'intérieur de son poignet au marchand qui ouvrit de grands yeux en bafouillant : "Oh ça alors !!! Mais vous êtes ...??? Oh je suis sincèrement désolé !!! Je vous prie d'accepter toutes mes excuses je ne vous avais pas reconnue !!!". Le forgeron, toujours confus, se tourna alors vers Lovag : "Désolé petit, je ne savais pas que tu étais avec elle ; je vais te faire ton armure immédiatement et je te prépare l'argent de ton sabre !". Lovag ne comprenait rien à ce qu'il se passait :
Lovag : Mais ?... Mais ?... Il veut me donner de l'argent en plus de l'armure ???
Dalama, dans un sourire énigmatique : C'est bien ça.
Lovag : Mais pourquoi ???
Dalama : Disons... que... je jouis de quelques privilèges, vois-tu... Mais c'est une longue histoire, regarde plutôt travailler le forgeron.
Lovag, se penchant sur le comptoir pour voir le forgeron travailler son gant : Et sinon, c'est une bonne situation, forgeron ?
Forgeron : Vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres. Des gens qui m'ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi. Et c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n'est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j'ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu'amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd'hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c'est ce goût de l'amour ce goût donc qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre la confection d'équipements pour hunters, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi...
Son monologue terminé, le forgeron se tourna alors vers ses clients pour leur remettre le gant terminé ; il les trouva tous les deux les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte.


Dalama et Lovag repartirent donc chargés d'un nouvel équipement mais aussi de provisions pour les jours à venir. Sur le chemin du retour, Dalama annonça la couleur : "maintenant que tu as acquis les bases théoriques, il est de temps de passer à la pratique en te faisant combattre contre autre chose que des arbres et des noix de coco ! C'est maintenant que les choses sérieuses commencent !".

Prochain épisode : "Mélodie obscure", le mystérieux cor de Dalama...

BONUS:

Très bon chapitre SoS Ça fait plaisir de voir que tu n'as pas perdu la main ^^ J'ai particulièrement aimé le moment avec Anark

Dis donc, je me rappelais même plus de cette fic, mais en fait elle est super bien, et le dernier chapitre l'est aussi !
J'ai bien aimé la référence au monologue du scribe (vu que c'est la seule que j'ai reconnu ^^)

Merci pour vos commentaires !
Gentle Knight : merci pour ta proposition, je veux bien que tu m'envoies les fautes par MP pour que je les identifie et évite de les refaire à l'avenir.

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Episode 04 - "Mélodie obscure"
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Précédemment, dans SaS :
Sous la supervision bienveillante de Dalama, Lovag fait des débuts prometteurs avec le cor de chasse.
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Le soleil se levait sur la plage quand Dalama et Lovag se mirent en route pour une mission de reconnaissance que Dalama présenta par ces mots : "J'ai vu que tu lisais déjà les écrits de Sozékiel. C'est très bien ; ces témoignages tirés de son expérience personnelle sont effectivement une excellente base d'informations sur les spécificités des monstres et sur le maniement des cors. Cela étant dit, je pense que tu es également assez mûr pour que l'on commence à aborder la dimension stratégique avec le chef-d'oeuvre incontournable de l'éminent Sus Tsu."
Lovag, ajustant les lanières de son armure : "Sus Tsu" ?
Dalama : Oui, Sus Tsu, il s'agit d'un grand chasseur et d'un grand meneur d'hommes. Il était Général en chef des hunters de l'Empire du milieu.
Lovag : L'empire du milieu ??? Jamais entendu parler...
Dalama : C'est tout à fait normal, cela remonte aux temps anciens.
Lovag : Les temps anciens ?! Tu veux dire... à l'époque des Dragons Anciens ?!?!
Dalama : Exactement. A cette époque, les formations de hunters étaient bien plus importantes que les formations militaires des pays du fait du danger que représentaient les monstres de l'époque - et je ne te parle pas uniquement des Dragons Anciens qui restaient relativement rares et peu perturbateurs.
Lovag : Et donc, ce Sus Tsu dans tout ça ?
Dalama : Sus Tsu était un hunter expérimenté dont la sagesse était immense. En ces temps de troubles et de menaces permanentes, il est celui qui protégea à lui seul l'Empire du milieu pendant des décennies en dirigeant les factions de hunters de l'Empereur. Ses faits de chasse sont épiques et c'est à lui que l'Empire dût la prospérité de tout un peuple... C'était un grand homme et un stratège brillant.
Lovag : Euh... je veux bien te croire, mais, concrètement, comment ça peut me servir ?
Dalama, dans un sourire : Ne t'inquiète pas, je vais tâcher de t'apporter ses enseignements... à commencer par celui-ci :

Sus Tsu a écrit:Si je sais que je suis capable d'attaquer l'ennemi, tout en ignorant que celui-ci ne peut être battu,
Mes chances de victoire seront réduites de moitié.

Si je sais que l'ennemi est vulnérable, tout en ignorant que je ne suis dans l'incapacité de me battre,
Mes chances de victoire seront réduites de moitié.

Si je sais que l'ennemi est vulnérable, que je suis capable de me battre, tout en ignorant que le terrain ne convient pas,
Mes chances de victoire seront réduites de moitié.

Lovag : Hmm... Je vois... donc même si tout semble gagné, la connaissance du terrain reste capitale, c'est bien ça ?
Dalama : C'est tout à fait ça. Voilà pourquoi il est toujours essentiel de faire une reconnaissance des lieux. Tant pour préparer un éventuel affrontement que pour repérer les points d'approvisionnement naturels.
Lovag, visiblement déçu : Quoi ?! Alors c'est juste une quête de collecte que l'on va faire ?! *soupir*
Dalama : Détrompe toi... L'approvisionnement est également fondamental pour la chasse :

Sus Tsu a écrit:Un chasseur avisé sait s'approvisionner sur le terrain.
Une dizaine d'herbes cueillie équivaut à une trentaine d'herbes achetée.
Une dizaine de champignons récoltée équivaut à une trentaine de champignons achetée.

Lovag : Hmm... Désormais tu ne vas plus parler que comme ça ?!...
Dalama, après un rire : Non non ! Pas d'inquiétude. Mais il est important que tu comprennes que les ressources récoltées sur place coûtent bien moins que celles produites ou achetées au village.
Lovag, dubitatif : OK... Mais une chose m'intrigue... Si on part en quête de collecte, alors pourquoi est-ce que tu me fais porter des pièges, des aiguisoirs etc. ?
Dalama : Par précaution. Prudence est mère de sûreté !

C'est ainsi que le duo de coristes pénétra dans la jungle pour en déceler tous les secrets. Dalama prodiguait des conseils sur la faune, la flore et le climat tandis que Lovag écoutait studieusement. Soudain, Dalama fit brusquement signe à Lovag de s'arrêter en mettant son doigt sur la bouche afin que son disciple ne fasse plus le moindre bruit et les deux chasseurs s'accroupirent dans des fougères.
Dalama, murmurant : A quelques mètres d'ici, j'ai vu un énorme plan de champignons sauvages.
Lovag, murmurant également : Des champignons ?! Et alors ...???
Dalama : Et alors, les Congalalas raffolent des champignons sauvages, donc mieux vaut vérifier qu'il n'y en a pas dans les parages avant de sortir.
Lovag : ...
Dalama, en se relevant : OK... C'est bon, on peut y aller.

Le reste de la récolte se fit sans le moindre souci. Les deux aventuriers avaient fait le tour tel que Dalama l'avait prévu et ils revenaient au campement par la plage... sauf qu'un Bullfango se dressait sur leur chemin et s'apprêtait à les charger.
Dalama : Voilà une occasion parfaite de me montrer tes progrès en termes de timing !
Lovag : Pardon ?
Dalama : Stopper la charge d'un Bullfango est un excellent exercice, alors montre moi de quoi tu es capable !

Dalama se mit en retrait alors que la bête chargea Lovag qui esquiva sans problème avant de prendre un peu de recul. L'animal se retourna alors, gratta le sol et chargea à nouveau. Estimant la distance, le jeune garçon arma son cor pour faire un Super Pound... mais son arme s'écrasa dans le vide, un poil trop tôt ! Par conséquent, le Bullfango renversa le chasseur qui amortit la chute d'une roulade arrière avant de se relever aussitôt, irrité d'avoir raté son coup. Il prit un peu de distance pour forcer l'animal à charger de nouveau et cette fois le timing fut parfait et le cor s'abattit sur le crâne de la bête qui s'effondra aussi sec. Fier de lui, Lovag se retourna en direction de Dalama :
Lovag, enjoué : Dalama ! T'as vu ça !!!
Dalama : Bon, tu es échauffé ?
Lovag, interrogatif : Hein ?

Dalama pointa alors du doigt une bande de Congas qui venait de faire son apparition sur la plage. Lovag, d'abord surpris, se reprit et se concentra pour affronter ce peloton d'ennemis. Par réflexe, il se dirigea droit sur le premier ennemi et dégaina son arme comme il avait l'habitude de le faire avec son katana, mais, bien que son cor frappa sa cible, Lovag se retrouva bien lourd sur ses jambes ! Pendant son entraînement, il n'avait pas du tout réalisé la différence de vitesse qui lui pesait maintenant qu'il était dans le feu de l'action. Il lui fallut donc quelques roulades pour s'éloigner assez afin de jouer sans risque les deux notes du boost de vitesse ; il ressentit instantanément une décharge électrique lui parcourir les jambes jusqu'au bout de ses orteils. Le contraste était tout simplement bluffant ! Lovag se déplaçait avec une aisance sidérante lui permettant de prendre de vitesse ses opposants, plaçant des coups ponctuellement par-ci par-là.
Dalama : Que dirais-tu d'essayer les partitions que tu as apprises ?
Lovag : OK !
Dalama : Je te laisse en finir tout seul et rentre au campement, ça ira ?
Lovag : Aucun problème !

Et alors que Dalama s'en allait, Lovag, attentif, guettait l'ouverture. Dès qu'il en eut l'opportunité, il prit un peu de recul pour placer 4 notes en récital : violet-violet-(petite décharge électrique !)-rouge... mais avant de pouvoir placer la seconde note rouge, un Conga bondit en sa direction ! Immédiatement, Lovag changea de prise et bascula son cor de chasse sur le côté comme pour jouer la note jaune ; cela lui permit d'esquiver l'animal tout en restant en mode récital puis il repassa rapidement en position pour jouer la note rouge. Cette fois, ce fut dans tout son corps qu'il ressentit l'électricité lui parcourir les muscles et ses bras semblaient avoir légèrement gonflé. "Inutile de rejouer une seconde fois la partition du boost d'attaque contre les deux Congas qu'il me reste", se dit-il et, effectivement, il n'en eut pas besoin car il expédia ses deux derniers adversaires d'un seul coup.
Par fierté, il voulut dépecer quelques composants en guise de trophée de ce premier vrai combat au cor de chasse ; et alors qu'il s'appliquait avec soin, un violent tremblement de terre le fit perdre l'équilibre ! Lovag se retourna brusquement pour découvrir qu'un Congalala mâle se tenait droit sur ses postérieurs, reniflant l'air, et ce, à seulement quelques mètres de lui !... Les boosts ne faisant plus effet, il fallait qu'il commence par là donc Lovag se mit immédiatement à jouer mais la mélodie ne plaisait visiblement pas à l'animal qui le chargea aussitôt ; Lovag n'eut d'autre alternative que d'esquiver d'une roulade latérale et de recommencer. Violet-violet... la bête s'était retournée et donnait maintenant de larges coups de griffes en avançant vers Lovag qui réussit à placer ses deux notes rouges tout en reculant petit à petit... mais, alors qu'il voulut continuer, le Congalala s'effondra au sol sur son dos, générant une nouvelle secousse qui fit vaciller le jeune chasseur. "Rhaaa ! Et dire qu'il y a une partition pour ça ! Si seulement j'avais un cor avec les notes ciel et jaune !" se dit Lovag, coupé dans son élan. Pour autant, il était déjà plus rapide et frapperait plus fort, ce qui était déjà un bon début. Mais alors qu'il avait armé son cor pour frapper un grand coup, le Congalala s'était relevé dans une posture étrange : comme pour provoquer son adversaire, il se tenait droit comme un "i", le ventre offert à son adversaire l'air de dire "Vas-y, frappe, montre moi de quoi tu es capable..." et Lovag ne se fit pas prier ! Qu'elle ne fut pas sa surprise quand son arme rebondit sur la peau incroyablement dure du primate. Lovag fut stupéfait de constater qu'une telle attaque ne fasse que si peu de dégâts... Il lui faudrait donc frapper plus fort en évitant de prendre pour cible cette partie du corps. Lovag prit donc un peu de distance et tenta une nouvelle fois de jouer violet-violet-rouge-rouge ; comme précédemment avec les Congas, il fut interrompu par une boule de boue que le Congalala balança vers lui mais qu'il esquiva de la même façon que contre le Conga, en changeant de position sans pour autant jouer de note, et réussit donc à améliorer son attaque une nouvelle fois ; il se rua alors vers la bête qui se remit en position de défense, offrant son ventre par provocation... mais cette fois le coup ne rebondit pas et explosa les cotes flottantes de l'animal qui hurla de douleur dans un mouvement de recul tellement l'impact avait été aussi brutal qu'inattendu. Le Congalala bondit alors sur son adversaire qui esquiva de plusieurs roulades pour prendre de la distance. L'animal se retourna et entreprit de charger le chasseur... mais Lovag s'y attendait et avait armé un Super Pound... le timing était parfait : le cor vint s'abattre sur le crâne du primate qui fut stoppé net dans son élan. Lovag s'écarta encore un peu et la bête bondit de nouveau dans sa direction pour l'écraser de tout son poids ; là encore, le jeune coriste avait le temps d'anticiper : il lança une rotation sur lui-même pour accélérer sa vitesse et, de tout son poids, comme à l'entraînement, mit toutes ses forces dans un swing en diagonal qui heurta le Congalala à l'oeil avec une telle violence et une telle puissance que ce dernier, percuté en plein vol, fut propulsé sur le côté et s'écrasa contre un rocher. Quand il se releva avec peine, l'animal poussa un cri de rage, sa gueule changea de couleur et devint toute rouge. Néanmoins, au lieu de charger son ennemi, le monstre se redressa et renifla l'air, comme s'il cherchait quelque chose... puis il s'arrêta et bondit alors en direction de l'intérieur des terres, s'enfonçant dans la jungle en se déplaçant de lianes en lianes, d'un arbre à l'autre. Lovag s'interrogea... Se pourrait-il qu'il ait choisi d'opter pour une fuite ? Non... cela n'y ressemblait pas vraiment... Alors quoi ?... Peut-être cherchait-il à retrouver des forces ?... ...! Mais oui !!! Les champignons sauvages !!! Lovag se souvint de ce qu'avait dit Dalama plus tôt dans la matinée ; en plus le Congalala avait visiblement pris la direction du point de collecte repéré tout à l'heure, il ne faisait plus aucun doute que c'était là qu'il comptait aller. Lovag se mit alors à courir aussi vite qu'il le pouvait pour essayer de l'intercepter en passant par la plage ; il avait une chance d'y arriver avant l'animal, il le savait. Il fonçait à vive allure quand il aperçut leur campement au loin et hurla alors à pleins poumons :
Lovag : DALAMAAAAAA !!!
Dalama, sortant du bateau, paniquée : Lovag ?! Mais que se passe-t-il ???
Lovag, passant devant elle comme une fusée mais en affichant un grand sourire : Allume le barbecue, on mange du Congalala ce midi !!!
Dalama, éberluée : ...?!?!
Lovag, disparaissant dans la jungle : A tout de suite !!!
Dalama, bouche bée : ...?! Mais...

Par chance, Lovag arriva effectivement le premier sur les lieux et posa immédiatement une fosse piégée près des champignons sauvages avant de se dissimuler dans les fougères ; le Congalala arriva juste à temps et se rua sur son repas sans prendre garde : le piège se déclencha... mais l'animal tomba dedans la tête la première ! Seuls ses membres postérieurs gigotaient en l'air ! "Tant pis pour le headlock", se dit Lovag avant de s'acharner sur les pattes de la bête puis il profita de l'immobilisation pour s'éloigner, aiguiser et rejouer sa partition de violet-violet-rouge-rouge ; en effet, il était préférable de jouer souvent pour conserver le second effet du récital. A nouveau, le primate enragé voulut l'interrompre et entama une série de larges coups de griffes mais les coups que venaient de lui donner Lovag avaient sérieusement endolori les membres du monstre qui trébucha de douleur. Le chasseur en profita pour foncer sur sa proie et lui asséner un puissant Super Pound sur l'oeil déjà touché ; la stratégie fonctionna parfaitement : les dégâts étaient tels que la paupière de la bête était complètement tuméfiée et avait gonflé au point qu'il ne devait plus rien voir de cet oeil-ci. Lovag en profita pour se glisser dans son angle mort et placer un piège à choc. Le Congalala, un peu perdu et sonné remuait dans tous les sens pour retrouver son bourreau ; il l'entendit juste derrière lui et se recroquevilla sur lui-même... avant de lâcher un pet retentissant que Lovag n'avait pas vu venir mais qu'il "sentit" passer ! "Pouâ ! C'est infecte !!! Et dire qu'il y a une partition contre ça !!!", râla Lovag tout en couvrant son nez avec son moignon. Fort heureusement pour lui, l'animal chargea droit sur le piège et se retrouva paralysé, sa gueule en offrande... Lovag saisit l'occasion sans se poser la moindre question et entama un enchaînement original que Dalama, arrivée sur les lieux, reconnut immédiatement : les jambes légèrement pliées et enracinées au sol pour une stabilité et un équilibre parfait, le buste allant de gauche à droite en dessinant des "8" à l'horizontal, Lovag profitait des accélérations pour envoyer son cor avec des swings en diagonales d'une extrème précision et d'une extrème puissance... "Le Dempsey roll...", murmura lentement Dalama sans pouvoir détacher ses yeux du spectacle surnaturel qui se jouait devant elle, "en si peu de temps, c'est le moyen qu'à trouver ce petit pour palier son handicap... c'est incroyable...". Gauche, droite, gauche, droite... la gueule du Congalala encaissait de plein fouet les coups brutaux du chasseur sans pouvoir s'extraire du piège, tant et si bien qu'il finit par être littéralement assomé ; il perdit connaissance alors que Lovag continuait encore et encore à frapper de tout son poids ; la bête était entaillée à plusieurs endroits et, à cause des coups à la mâchoire, ses crocs avait provoqué des coupures profondes dans sa gueule, par conséquent, des traînées de sang giclaient à chaque impact... Encore... et encore... Dans un dernier effort, le Congalala puisa dans ses toutes dernières ressources et se redressa pour prendre la fuite mais il avait énormément de mal car ses pattes tremblaient. C'est alors que Lovag voulut achever l'animal : au lieu de placer un swing, il fit une rotation sur lui-même pour préparer son coup spécial, mit tout son poids sur sa jambe d'appui, fit pivoter hanches et épaules dans le même mouvement et envoya son cor de chasse de toutes ses forces... dans le vide ! L'arme du chasseur ne fit qu'effleurer la toufe de poils sur le crâne du Congalala qui s'était effondré au sol. Lovag, emporté dans son élan, perdit l'équilibre et se retrouva les fesses par terre, voyant Dalama venir vers lui, il prit alors une pose de victoire en restant assis et en mettant son coude sur le monstre terrassé. Etonnament, la jeune femme sembla alors affolée et courut vers lui qui ne comprenait pas ; elle le saisit par le col et le tira loin du Congalala qui, dans un dernier soubre-saut nerveux, convulsa en donnant un dernier coup de griffes meurtrier.
Dalama : La mort est parfois joueuse... Reste toujours sur tes gardes.
Lovag, surpris : ...! Merci Dalama.
Dalama, retrouvant son sourire : A part ça, je suis très fière de toi, tu t'en es admirablement bien sorti !
Lovag, en rougissant : Hé hé ! En tout cas, je dois admettre que le cor de chasse est une arme réellement phénoménale ; je n'aurais imaginé !
Dalama : Ravi que ça te plaise.
Lovag, soucieux : En revanche, je vois une différence majeure avec le katana...
Dalama : Ah oui ? Dis moi.
Lovag : Et bien, avec mon ancien katana, je pouvais affronter un peu n'importe quel monstre, alors que là, les partitions n'étaient pas les plus adaptées ; je pense qu'un autre cor aurait été plus pertinent, donc il est important d'avoir un large éventail de cors et un seul ne peut pas suffire...
Dalama : Effectivement... C'est tout le contraire des chasseurs adeptes des Dual Swords par exemple ; certains prétendent en effet qu'un seul et unique set de DS Tigrex leur permet de tout affronter.
Lovag : Tout de même, quel dommage que l'on ne soit limité qu'à trois notes sur chaque cor...
Dalama : ... et bien... ce n'est pas tout à fait vrai...
Lovag : Mais oui, c'est vrai !!! Toi je t'ai vue jouer bien plus de trois notes avec le même cor !!! Comment c'est possible ?!?!
Dalama : Aaah... c'est-à-dire que mon cor est un modèle unique que tu ne retrouveras même pas sur le Sphérier de Sozékiel.
Lovag, intrigué : "un modèle unique" ?! Mais... comment ?!?!
Dalama : C'est une longue histoire...

Et alors qu'ils dépeçaient ensemble le Congalala pour en récupérer les composants rares et ce qu'il leur fallait de viande pour le déjeuner, Dalama lui révéla le secret de son cor mystérieux :
Dalama : Mon cor est unique car il est constitué de composants rarissimes que l'on ne trouve plus de nos jours...
Lovag : Tu veux dire... qu'il est fait de Dragons Anciens ???
Dalama : C'est exact... Et, pour être plus précis, d'un coeur de Lao cendré.
Lovag, stupéfait : ...?! Un... "coeur"... de Lao cendré ?!?!
Dalama : Effectivement, voilà pourquoi tu comprendras que cela reste un modèle unique.
Lovag : Mais comment tu as fait pour en avoir un alors ?!
Dalama : Bah je... Enfin... Disons que c'est un cadeau...
Lovag : Et alors comment ça marche pour que tu puisses jouer plusieurs notes avec ?
Dalama : C'est très simple en fait. L'air remplace le sang et emprunte les veines et les aortes des deux ventricules, ainsi, en modulant l'alimentation du ventricule gauche et du ventricule droit, on peut faire varier les notes et jouer toutes les couleurs possibles.
Lovag, subjugué : Alors ça... c'est tout simplement prodigieux...
Dalama : Le seul hic, c'est pour la note noire.
Lovag, allant de découverte en découverte : La note "noire" ?! Mais je n'ai jamais rien lu de tel dans les partitions de Sozékiel ?!
Dalama : Sozékiel n'en fait pas mention car les cors dont il disposait ne pouvait pas jouer cette note, et elle n'est pas évidente à sortir avec mon cor non plus d'ailleurs.
Lovag : Et pourquoi donc ???
Dalama : Tu n'es pas sans savoir que le noir est l'absence de toute couleur, donc il faut insuffler le minimum d'air pour faire vibrer les membranes des valves mais sans plus, sinon la note tire sur le gris et devient inutile.
Lovag : OK... mais si aucune partition n'en parle, à quoi peut-elle bien servir ???
Dalama, pleine de mystère : C'est justement le sujet de ton prochain entraînement !
Lovag : Mon prochain entraînement ?...
Dalama : Je vais te donner un indice. Le noir est, en quelque sorte, une évolution du violet.
Lovag : Hmm... voyons... la note violette est la base de toutes les mélodies... c'est une sorte de début... donc la note noire serait une sorte de... fin ?
Dalama : Tu refroidis... Réfléchis-y plutôt en termes de... cible...
Lovag : De "cible" ...? ... Alors... avec le violet, la cible serait... ... moi ?
Dalama : Tu chauffes...
Lovag : ... donc... si les mélodies avec la note violette ciblent le hunter coriste et que la note noire en est une évolution... alors elle viserait... quoi, tout un groupe de hunters ? Non, non... c'est déjà le cas... alors quoi d'autre... quelles autres cibles peut-il y avoir ?... ... ... ...! Non, c'est impossible... Ce ne pourrait pas être...
Dalama : Tu brûles...
Lovag : Les... les monstres ?! La note noire applique les mélodies aux monstres et non aux hunters ?!?!
Dalama : Exactement.
Lovag : ... Waouh... Je n'avais imaginé qu'une telle chose soit possible... Je me rends compte que je suis si jeune... Je viens d'avoir 16 ans et il me reste encore tellement de choses à apprendre...
Dalama : Ne t'inquiète pas, le principal viendra avec le temps et tes expériences, ne soit pas si pressé de vieillir !
Lovag : ... ! Hé mais... en parlant de ça ! Tu ne sembles pas avoir beaucoup changé depuis l'époque où j'étais petit... Tu as quel âge en fait ?
Dalama, dans un sourire énigmatique : Voyons ! Apprends que cela ne se fait pas de demander son âge à une femme... Je te laisse terminer ça tout seul et préparer le repas, j'ai à faire.

Dalama avait repéré les appels de lumière émis depuis un plateau en hauteur ; c'était le signal que les Mélynx avaient du courrier pour elle.
A la lecture de la missive, elle comprit que tout allait bien du côté de Barany et qu'il serait bientôt temps de quitter la jungle pour la suite des opérations dans le désert. Dalama était confiante car Lovag progressait encore plus rapidement qu'elle n'avait osé l'espérer. A son tour, elle rédigea un rapide statut d'avancement à l'intention de Barany et déposa sa lettre avec quelques felvines avant de se remettre en route. Elle installa quelques morceaux de viandes en guise d'appât à quelques endroits stratégiques puis se remit en route pour aller retrouver son petit protégé en murmurant : "Allez ma jolie, viens profiter du buffet...".

Prochain épisode : "Qui doit vivre ou mourir", prise de conscience...

BONUS:

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Episode 05 - "Qui doit vivre ou mourir"
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Précédemment, dans SaS :
Lovag a découvert les secrets du cor en coeur de Lao ainsi que l’existence de la note noire ciblant les monstres et non les hunters.
Dalama a mis en place des appâts pour attirer un monstre.
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Dalama : Comme tu l'as très justement remarqué, il faut savoir choisir son cor de chasse en fonction de la situation et de la quête dans laquelle tu te lances, c'est pourquoi je vais te dire dès maintenant qui sera ton prochain adversaire pour que tu te prépares en conséquence.
Lovag, sérieux : OK. Alors dis moi, que vais-je de voir affronter maintenant ?
Dalama : Sans plus de suspens, il s'agira d'une Rathian.
Lovag, surpris : Une... Ra... Une Rathian ?! Sérieux ?! Tu me crois réellement capable d'affronter une Rathian à moi tout seul dès maintenant ?!?!
Dalama : On se calme... Pas de panique... Commençons par le commencement : dis moi d’abord tout ce que tu sais sur cette espèce.
Lovag : Eh bien... De ce que j'ai pu apprendre à l'école et de ce que j'ai pu lire dans différents bouquins, c'est un dragon femelle capable de cracher du feu et d'empoisonner ses ennemis...
Dalama : C'est un bon début... Il faut toujours en appendre le plus possible sur ton adversaire avant d'envisager l'affronter :

Sus Tsu a écrit:Qui connaît son adversaire et se connaît lui-même peut livrer cent batailles sans jamais être en péril.
Qui ne connaît pas son adversaire mais se connaît lui-même, pour chaque victoire connaîtra une défaite.
Qui ne connaît ni son adversaire ni lui-même perdra inéluctablement toutes les batailles..

Dalama : Au regard de ce que tu en sais, quel cor te semblerait être approprié face à une Rathian ?
Lovag, réfléchissant à voix haute : La partition violet/vert/bleu me semble plutôt pertinente puisqu’elle donne annulation des vents, antidote, marathon et soins... Les cors ayant ces notes ne sont pas nombreux... Je ne suis pas fan des statuts anormaux de l’Hypno ou du Chaméléos donc je pencherais pour le cor en Congalala supérieur qui a un excellent brut.
Dalama : C’est effectivement une option pertinente... mais pour l’heure tu vas prendre mon cor de chasse.
Lovag, stupéfait : …! Quoi ?! Ton coeur de Lao ?!
Dalama : Tout à fait. Je pense que tu es prêt et je te fais confiance.
Lovag, rougissant de fierté : Bah... merci Dalama...

Et c’est ainsi que Dalama et Lovag partirent s’enfoncer dans la jungle. Pendant le trajet, la coriste expérimentée guettait les environs, les traces de pas sur le sol et le comportement des oiseaux, tandis que le jeune coriste en devenir s’entraînait avec acharnement à sortir les notes de la couleur qu’il souhaitait, apprivoisant difficilement les mécanismes singuliers de cet instrument d’un autre temps.
Lovag, en grognant : Dalama, je peux être franc avec toi...
Dalama, surprise : Oui, bien sûr... Que se passe-t-il ?
Lovag, bougon : Tu te souviens quand tu m’as dit que tu allais t’occuper de moi et superviser mon entraînement ?
Dalama : Euh... oui... mais je ne vois pas où tu veux en venir...
Lovag, explosant de rage : Et bah, désolé, mais ça me choque quand je te vois te trimballer avec un fût de bière pour une quête aussi importante que difficile ! Je ne te savais pas alcoolique à ce point et ce n’est pas le type de coach que je souhaite avoir !!!
En effet, Dalama avait pris soin d’emporter un fût de bière avec elle, mais elle ne comptait pas se siroter ce breuvage interdit pour les mineurs, ses intentions étaient toutes autres.
Dalama, pouffant de rire : Ah ah ah ! Mais non, la bière n’est pas pour moi, voyons ! Je suis loin d’être alcoolique et la modération a bien meilleur goût, crois moi...
Lovag, perdu : Bah alors c’est pour qui si c’est pas pour toi ? En tout cas ça ne peut pas être pour moi !
Dalama : Non, tu as raison, ce n’est pas pour toi non plus, en fait ce fût de bière va nous servir à attirer les Vespoïds du coin pour ne pas que tu sois gêné pendant ton combat.
Lovag : Les Vespoïds sont attirés par la bière ?!
Dalama : Et oui, c’est un peu comme des gros moustiques donc ils aiment l’humidité, le sucre... et la bière ! Ainsi, si jamais des Vespoïds sont dans les parages, ce fût les empêchera d’interférer.
Lovag : Ah bah désolé alors...
Dalama, souriante : Aucun problème. Et sinon, d’après toi, où se trouve la Rathian ?
Lovag : Euh... bah je ne sais pas... Tu m’as dit que tu avais déposé des morceaux de viande pour l’appâter mais j’ignore où tu les as placés...
Dalama : Voyons, il y a une partition pour ça !
Lovag : Ah mais oui, suis-je bête !
Le jeune homme joua alors la partition “Clairvoyance” pour repérer sa cible : elle se situait vraisemblablement au coeur de la jungle et semblait se diriger sous la terre. Dalama accéléra le pas : “Il y a une sorte de cheminée ouverte pour atteindre les grottes, je suis certaine que c’est par là qu’elle compte passer ! On est juste à côté, suis moi !”. Et les deux chasseurs se mirent à courir pour intercepter l’animal.

Effectivement, Dalama avait vu juste : la Rathian était précisément en train se poser dans la zone indiquée. La reine des Wyverns battait des ailes lentement mais puissamment pour atterrir en douceur. De violentes rafales de vent engendraient des tourbillons de poussière tout autour d’elle. Le temps semblait suspendu en plein vol, le spectacle était magnifique.
Dalama, subjuguée par la beauté de l’animal : N’est-elle pas majestueuse ?
Lovag, beaucoup plus craintif : Surtout tueuse...
Dalama, chuchotant pour ne pas alerter le monstre : Quelle stratégie comptes-tu adopter ?
Lovag, murmurant tout en réfléchissant : Et bien, j’ai encore un peu de mal à sortir les notes que je veux avec ce cor si particulier donc mieux vaut que le combat ne s’éternise pas pour ne pas avoir à jouer souvent... Je penche donc pour un blitz rapide.
Dalama, acquiéçant : Entendu. Je m’occupe des Vespoïds avec la bière dès que tu auras attiré l’attention de la Rathian.

Lovag se recula alors pour jouer de son cor le plus discrètement possible : il enchaîna tous les boosts nécessaires à son offensive tandis que la Rathian, intriguée par les mélodies qui résonnaient dans la grotte, cherchait en vain d’où provenaient les échos qui lui parvenaient. Quand il fut fin prêt, Lovag fit sereinement face à l’animal qui se mit immédiatement en position de combat, grattant le sol de ses griffes acérées et poussant un cri strident pour impressionner son opposant. Lovag resta concentré, rengaina son arme et fonça sur sa proie en courant. La Rathian vomit alors une énorme boule de feu de sa gueule, droit sur Lovag qui ne changea pas de direction mais qui, en pleine course, dégaina son cor dans un swing fulgurant et frappa le projectile enflammé de toues ses forces, le renvoyant à l’envoyeur !!! Le boulet de canon flamboyant percuta la Rathian en pleine tête et, alors que le monstre eut quelques pas de recul sous la violence du choc, Lovag en profitant pour jeter un piège à choc dans ses pattes. A peine l’animal eut-il retrouvé son équilibre qu’il se retrouva paralysé par le dispositif en place. Lovag amorça alors une série de coups agressifs en ne ciblant que la mâchoire de la bête, laquelle se trouva rapidement sonnée par la déferlante frénétique mais le jeune chasseur ne s’arrêtait pas, bien au contaire, il accélérait la cadence, pressé d’en finir avant que les effets de ses mélodies ne se dissipent. Si bien que, aussitôt que la Rathian reprit connaissance et qu’elle se redressa pour contre-attaquer, il laissa immédiatement tomber son cor au sol afin de lancer une bombe flash. Alors qu’il se protégea les yeux de l’éclat lumineux, la Rathian, elle, fut éblouie. Aveuglée et terrifiée par la tournure que prenaient les choses, la créature affolée exécuta un bond en arrière pour tenter d’échapper à un nouvel assaut mais se cogna contre les parois de la grotte qui n’était pas très large. Elle donna des coups de gueule dans le vide et, quand elle entendit les pas de Lovag se glissant derrière elle par le flanc, elle voulut faire volte-face en lançant brutalement un coup de queue rotatif... mais, à son grand désarroi, elle sentit que sa queue fut stoppée net ; en effet, dans sa folie passagère, elle s’était encastrée dans le mur et ses pics redoutables, qui étaient pourtant une arme formidable et un avantage monstrueux d’habitude, s’étaient profondément plantés dans la roche tant et si bien qu’elle se retrouvait à nouveau bloquée ! Lovag, qui s’était accroupi pour esquiver l’attaque, se retrouvait désormais juste sous la queue de la Rathian, dos au mur ; sans réfléchir, il se hissa sur la queue pour grimper sur le dos de la créature, planta profondément deux couteaux enduits de paralysant dans l’échine de la bête qui se contorsionnait en vain puis il prit son élan en courant vers la tête et exécuta un saut acrobatique avec rotation de telle sorte qu’il réussit à asséner un terrible Super Pound aérien sur le crâne de la Rathian.
Lovag commençait à être à bout de souffle et il savait qu’il devait rapidement se remettre à jouer, il rengaina alors son arme pour lancer un troisième couteau paralysant en plein poitrail de sa proie qui hurla de douleur avant de subir de violents spasmes. Pendant ce temps, Lovag mit en place une fosse piégée et commença à jouer de son cor pour maintenir ses boosts, il se contenta de maximiser sa vitesse et sa force brute afin d’en terminer le plus rapidement possible. Il était prêt à repartir au combat au moment où la fosse s’activa ; alors que le sol se déroba sous les pattes de la Rathian, impuissante, Lovag arma son cor de chasse, résolu à mettre à mort son adversaire sur cette dernière salve. Mais au moment de déchaîner toute sa puissance, il fut interrompu par les paroles de sa mentore :
Dalama, interrompant son élève dans son élan : Lovag, pourquoi tuer cette Rathian ?
Lovag, subitement abasourdi par cette intervention inattendue, se retournant vers Dalama : …!?! Bah je sais pas... C’est toi qui...
Dalama : Te semble-t-il juste de prendre sa vie ?
Lovag eut un instant d’hésitation puis regarda alors l’animal, tentant tant bien que mal de s’extirper du piège, gémissant de douleur et couinant de détresse : Je... Je suis un peu perdu là...
Dalama : Laisse moi t’aider à y voir plus clair :

Sus Tsu a écrit:Les cultures ou les infrastructures sont menacées ?
On ne chasse que pour repousser hors des terres.

Les chasseurs manquent d’expérience ?
On ne chasse que pour capturer afin de s’entraîner à l’Académie.

Les lames s’émoussent et les armures rouillent ?
On ne chasse que pour récupérer les composants utiles.

La famine pointe ?
On ne chasse que pour se nourrir.

Une vie est en danger de mort ?
Alors seulement on chasse pour tuer.

Un chasseur ne met à mort que par nécessité.
Qui tue sa proie pour tout autre prétexte n’est pas un chasseur mais un meurtrier.

Le silence de Lovag en disait long, il se sentait visiblement mal à l’aise par la leçon du jour. Et pendant qu’il prenait conscience de la situation, il laissa la Rathian prendre la fuite en boitant.
Dalama : Tu es là pour apprendre, je suis là pour t’enseigner.
Lovag : Mais si on ne doit jamais tuer, alors que penser des épreuves pour passer hunter ?
Dalama : C’est différent, il s’agit de dommages collatéraux servant un but plus large et ce sont des expériences nécessaires pour la formation des futurs hunters.
Lovag hocha la tête mais se perdit dans ses pensées : … …
Dalama : A quoi tu penses ?
Lovag : … Et... Et pour la vengeance ?...
Dalama : Je pense que tu connais la réponse, n’est-ce pas ?
Lovag : … Oui...
Dalama : Il en va de même pour l’argent, la gloire ou la pure cruauté, toutes ces motivations sont autant d’infractions impardonnables.
Lovag : D’accord... Alors, pour cette Rathian ?...
Dalama, dans un sourire énigmatique : Il est temps de t’entraîner à la note noire...

Pendant plusieurs jours, Lovag s’exerça donc à la mystérieuse note noire en commençant par soigner la créature qu’il avait failli exécuter.
La préparation du jeune coriste fut rapidement terminée et il fut temps de quitter la jungle. Les deux chasseurs firent alors route vers le désert.


Pendant ce temps, dans une contrée fort lointaine...
Le réveil fut pénible, sa tête lui faisait mal comme s’il avait reçu un coup violent sur la nuque. Il émergeait difficilement et fronçait les sourcils, ne reconnaissant pas l’endroit dans lequel il se trouvait. Il voulut se frotter les yeux avec ses doigts mais n’en fut pas capable : ses bras semblaient maintenus par des espèces d’entraves. Cette surprise lui déclencha une poussée d’adrénaline car il comprit qu’il avait été kidnappé. Il balaya la pièce du regard : c’était une sorte de grande cave abandonnée au milieu de laquelle il se trouvait, assis, prisonnier dans un siège étrange avec un gros fusil devant lui, vêtu d’une armure visiblement en Vélocyprey. Il paniqua et s’agita dans tous les sens, tirant de toutes ses forces sur ses bras. Soudain, les sangles se desserrèrent et un déclic résonna ; au dos de son siège, un dictaphone se mit en route et une voix d’outre-tombe (visiblement modifiée pour la rendre plus grave) lui glaça le sang :
“J'espère que vous avez bien dormi Romain. Vous vous demandez sans doute où vous êtes. Je vous donne un indice... Vous êtes peut-être dans la pièce où vous allez mourir. Jusqu'à présent vous étiez resté caché dans l'ombre à observer les autres hunters, profitant de leurs conseils, exploitant leur savoir. Mais quel profit percevoir d’une communauté dans laquelle on ne s’implique jamais ? Pour ma part, je vous perçois comme un homme ingrat, profiteur mais par dessus tout pitoyable. Une fois ce message terminé, vous disposerez de 10 minutes pour éliminer 50 Vespoïds avec le fusarbalète lourd fixé devant vous. Passé ce délai, les sangles autour de vos bras se resserreront pour vous plaquer à votre siège, vous rendant alors complètement impuissant face à vos assaillants. Alors, Romain, comptez-vous vous regarder mourir aujourd'hui ? Ou bien allez-vous réagir ? Vivre ou mourir. Faites votre choix.”
Une trappe s’ouvrit alors au-dessus de Romain et des litres de bière se déversèrent brusquement sur lui puis quatre clapets s’ouvrirent dans les murs. Rapidement, les premiers insectes volants apparurent mais Romain n’y fit pas attention, trop occupé qu’il était à essayer de s’extirper du siège, pestant contre l’armure dont il était affublé et qui le gênait dans ses mouvements. Soudain, il sentit une vive brûlure sur sa cuisse : il venait d’être piqué par un dard de Vespoïd et il fut aussitôt paralysé ! Et alors que tout son corps était secoué par des spasmes nerveux incontrôlables et douloureux, il comprit l’intérêt de l’armure... Elle doublait les effets de la paralysie !!! Il resta dans cet état pendant de longues secondes et d’autres Vespoïds vinrent à leur tour le piquer, multipliant les souffrances qu’il endurait. Sur un mur, il aperçut un compte à rebours défiler ainsi qu’un compteur indiquant le nombre d’ennemis tués. Il se reprit, comprenant qu’il n’y avait aucun échappatoire. Les effets de la paralysie s’étaient dissipés, il hurla, souffla et cracha dans tous les sens pour éloigner les Vespoïds trop proches de lui puis commença à tirer avec le fusarbalète à l’aveuglette ; il ne toucha aucune bestiole mais le recul de l’arme lui percuta violemment la cage thoracique. Il étouffa un cri de souffrance, serra les dents et continua à tirer en faisant plus attention à la précision. Des Vespoïds explosaient à chaque détonation mais les rechargements étaient très lents et les Vespoïds, attirés par l’humidté et la bière, arrivaient de plus en plus nombreux. Romain se fit piquer encore et encore il fut paralysé à nouveau et, par réflexe nerveux, crispa son index qui pressa la détente, tirant une salve dans le vide ; le coup de recul lui coupa la respiration. Le temps filait, les Vespoïds éclataient... Bientôt il ne resta plus que 3 minutes et 15 Vespoïds à abattre... Malheureusement, il fut paralysé une nouvelle fois et tous ses membres furent ankylosés pendant ce qui lui sembla être une éternité. Les yeux fixés sur le compte à rebours pendant que les piqûres pleuvaient, Romain encaissait du mieux qu’il le pouvait, se forçant d’ignorer la douleur et de ne pas abandonner avant de reprendre enfin possession de ses moyens... 1 minute et 10 Vespoïds... 30 secondes et 3 Vespoïds. 10... 9... 8... *2 Vespoïds !*... 7... 6... 5.. 4... *1 Vespoïd !!!*... 3... 2... 1... Romain tenta de presser la gâchette... *CLIC* les sangles se resserrèrent alors violemment, lui plaquant les bras au siège et l’empêchant de faire feu... Romain hurla de toutes ses forces : “Non !!! Non !!! NON !!!”. Les clapets se refermèrent avant qu’un gaz empoisonné n’envahisse la pièce, terrassant immédiatement tous les Vespoïds présents. Romain toussait tout en sachant pertinemment que le gaz ne le tuerait pas. Une porte s’ouvrit alors et Romain distingua une silhouette singulière : l’individu portait une grosse tête de Melynx en guise de casque et, sous un kimono sombre et abîmé, d’innombrables lambeaux de vêtements flottaient au gré des courants d’air. Romain haletait de peur, effrayé par ce qui allait lui arriver, tandis que l’étranger s’approchait lentement. Une fois face à Romain, l’étranger s’adressa à lui avec la même voix glauque et clairement trafiquée de l’enregistrement : “Le temps est écoulé.” L’homme retira alors le bandeau de hunter que Romain portait sur son front et le noua sur son propre bras ; Romain comprit avec effroi que, sous son kimono, son bourreau était intégralement recouvert de bandeaux d’autres hunters !!! L’étranger fit demi-tour et sortit de la pièce. Avant qu’il ne ferme la porte, Romain s’égosilla : “Mais qui êtes-vous, espèce de psychopathe ?!?! Qu’est-ce que je vous ai fait ?! Détachez moi !!! Laissez moi partir !!!”. L’homme se retourna alors vers Romain et claqua la porte sur ses simples mots : “La partie est finie.”
Romain entendit alors la trappe au-dessus de lui s’ouvrir à nouveau, la bière coula à flots pendant que les clapets se rouvrirent et les Vespoïds s’engouffrèrent dans la pièce par dizaines...

Quelques jours plus tard, intrigués par le nuage inhabituel de Vespoïds, des promeneurs découvrirent l’entrée de la cave et alertèrent aussitôt leur village. C’est Tresho qui se rendit sur les lieux. Ce vieux Dragonien alcoolique, qui passait le plus clair de son temps à draguer les hôtesses de la Guilde, fut visiblement affecter pour le cruel spectacle qu’il découvrit non sans verser une larme de tristesse : en effet, à l’extérieur de l’entrée de la cave, plusieurs fûts de bière étaient vides ! Pas une goutte à récupérer !!! “Quel gâchis...” murmura-t-il avant de se faire reprendre par les promeneurs qui lui indiquèrent que le plus grave était à l’intérieur... Tresho ouvrit donc la trappe qui donnait sur des escaliers, lesquels étaient prolongés par un grand couloir qui desservait plusieurs caves. Tout en avançant, Tresho expliqua aux promeneurs : “Ces refuges datent de quelques siècles maintenant, ils servaient d’abris et d’entrepôts aux grandes campagnes de chasse de l’époque ; il doit y en avoir un peu partout car c’était très commun de...”, il fut stoppé net dans son monologue quand il vit la dernière porte, la chope qu’il tenait dans sa main lu échappa et se brisa sur le sol.
Promeneur : On a pensé que c’était des jeunes qui s’étaient amusés à peindre ce smiley rouge sur la porte... Ce n’est pas un graffiti ?
Tresho : Il faut prévenir Pokke immédiatement... Dites à Treshi que nous avons besoin du pPp de toute urgence... Red Sun est de retour...


Prochain épisode : ”Affronte tes peurs", des retrouvailles ambivalentes...

BONUS:

On voit que l'entrainement porte ses fruits, la Rathian a pas fait long feu ! En prime, une leçon d'humanité qui peut pas faire de mal. Hâte de voir les aventures du désert.
Mais qui est donc ce Red Sun ?

J'ai découvert ta fic ce matin et j'ai dévoré tous les tomes je te félicite pour ton travaille phénoménal de ta part. Voici d'apres moi les points positifs et négatifs de ta fic:

Positif :
- des combats, discussion et j'en passe très bien détailler
- du suspence pour des cause capitales
- chapitre long (voir même un peu trop ^^)
- tu as parler de vraiment beaucoup de monstres
- les caractère sont bien disposer au bonne personne, chapeau pour ça !
- je me demandais vraiment si tu allais introduire un cor car sinon c'était pas normale et je suis bien content que tu l'ai remplacé par le katana et j'ai l'impression que Lovag est le personnage principale ?

Négatif :
- Aucun
- Aucun
- et aucun, je n'en ai pas encore trouvé !

J'attend evidemment la suite ! Parlons référence, ils sont sympa tes bonus ! mais j'ai une question le fait que tous le village d'Homok à été assassiné ne vient-il pas aussi de Naruto ? référence à sasuke et Itachi (qui extermine tous leur clan) apres ce détaille on le retrouve dans beaucoup d'histoire donc ce n'est pas grave !

Voila, bonne continuation

Merci pour vos commentaires (ici ou sur la CB) qui font toujours plaisir.
neji | Non, Lovag n'est pas le "héros" de cette fic mais il est vrai que beaucoup de projecteurs sont tournés vers lui pour le moment, tout comme Homok ou Orkan avant lui. Pas d'inquiétude, les autres reviendront vite sur le devant de la scène...

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Episode - "Affronte tes peurs"
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Précédemment, dans SaS :
Lovag a terminé son entraînement dans la jungle et se dirige vers le désert en compagnie de Dalama.
Fény a terminé son entraînement dans le marais et se dirige vers le désert en compagnie de Farkas.
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Sous un soleil de plomb, deux silhouettes se dessinaient dans les vapeurs de chaleur des interminables dunes de sable.
Fény, épuisée et en sueur sous son armure : On est vraiment obligé de passer par le désert ?...
La jeune brune aux yeux bleus semblait visiblement éreintée par la marche forcée sous cette canicule ; sa nouvelle armure y était pour beaucoup : les jambières en Gaoren étaient lourdes , la taille en Fatalis la serrait, les gants en Ceanataur lui collaient à la peau, son plastron en acier lui compressait la poitrine... heureusement qu’elle avait retiré son casque haut-métal qu’elle tenait sous son bras !
Farkas, le visage toujours camouflé sous sa capuche : Reprends un breuvage frais si tu ne te sens pas bien ; je te l’ai déjà dit, on vient retrouver le reste de l’équipe pour faire un point.
Fény : Le reste de l’équipe ?
Farkas : Oui, mais avant ça, j’ai un entraînement spécial pour toi...
Fény, surprise : Comment ça, “spécial” ?
Farkas : Eh bien... tu peux le voir comme... ton examen final...
Fény, stupéfaite : …?!
Farkas : Tu as fait d’énormes progrès, c'est incontestable, néanmoins j’ai encore quelques doutes...
Fény, vexée : Oh mais y’en a marre à la fin !!! J’ai réussi toutes les épreuves haut la main mais ce n’est jamais assez !!! Zut à la fin !!!
Farkas, sans hausser la voix : … ... C’est bon, tu es calmée ?
Fény, l’air bougon : Bon, c’est quoi cette dernière épreuve, qu’on en finisse une bonne fois pour toutes et que je vous prouve ce que je vaux, hein ?...
Farkas, dans un sourire : Un peu de patience, on y arrive...
Farkas abandonna alors Fény à cet endroit, lui demandant d'attendre tranquillement que l'épreuve "se présente d'elle-même" ; de son côté, il s'éloigna et disparut bientôt dans l'horizon.

A quelques dunes de là...
Lovag, terminant la partition de l'annulation de la chaleur : Y'a pas à dire, j'adore ton cor, Dalama !
Dalama : Ne t'y habitue pas trop non plus, hein...
Lovag : Maintenant que je me suis familiarisé avec les partitions sombres, c'est quoi la suite du programme ?
Dalama, dans un sourire : Un peu de patience, on y arrive...
Dalama indiqua alors à Lovag la direction vers laquelle il devait se diriger ; de son côté, elle s'éloigna et disparut bientôt dans l'horizon.

Un peu plus tard, Dalama vint rejoindre Farkas sur les hauteurs d’un rocher offrant une vue imprenable permettant de surveiller des kilomètres de désert. Elle sortit une lunette de fusarbalète de son sac et prit place à côté de son partenaire, s’allongeant sur le ventre et prenant appui sur ses coudes.
Dalama : Alors, on en est où ?
Farkas : Tu arrives pile à l’heure ! Fény est en place et j’ai fait le nécessaire, ça devrait bientôt commencer. Tu as l’air en forme, tout s’est bien passé de ton côté ?
Dalama : Oui, oui, j’ai fait prendre un détour à Lovag donc il ne devrait pas gêner le début des opérations.
Farkas, enjoué : Parfait ! Ah, ça me fait plaisir de te revoir !
Dalama, souriante : Tout le plaisir est pour moi ! Mais ça fait bizarre... ça me rappelle les montagnes enneigées...
Farkas, ronchon : Ah non, tu ne vas pas commencer ! Tu vas nous porter la poisse ! Sois un peu positive, tu veux ?
Dalama : Désolée... Et puis, tu as raison, aujourd’hui n’a rien à voir ; ils ont tous les deux bien changé je suppose, en tout cas, pour Lovag, c’est une métamorphose ; et pour Fény ?
Farkas, sceptique : Mouais... Fény aussi a évolué dans le bon sens... Mais je ne suis sûr de rien... Ah ?! On va vite le savoir : ça va commencer, regarde...

Fény était plantée là sans trop savoir ce qu’elle attendait. Combien de temps s’était-il écoulé depuis le départ de son tuteur ? Elle se tenait debout, fixant l’horizon quand, soudain, elle entendit un sifflement rapide et une explosion juste derrière elle, comme si un gigantesque boulet de canon venait de s’écraser ! Le souffle de la détonation fit voler les cheveux de la jeune épéiste qui resta figée de stupeur. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Bien que pétrifiée par la crainte, elle tourna lentement la tête pour constater avec effroi que son pire cauchemar était de retour... Il se tenait là... juste là... La queue entaillée... Une longue balafre sur le ventre... Il n’y avait aucun doute possible : c’était le Tigrex qu’elle avait croisé lors de l’examen de Pokke !
Un milliard de questions lui traversèrent l’esprit : “Comment pouvait-il être vivant alors que les F.A. l’avaient tué ?”, “Était-ce l’examen final de Farkas ? Et si oui, comment avait-il pu se débrouiller pour amener ce Tigrex-là à cet endroit et à cet instant précis ?”, et tant d’autres encore qui se bousculaient dans son cerveau en une fraction de seconde.

Farkas, scrutant la scène de loin et frappant du poing sur le sol : Allez, bouge toi !!!
Dalama, soucieuse : Elle semble aussi crispée que la dernière fois...

Fény était bel et bien pétrifiée... Et quand le Tigrex donna un coup de griffe en guise de salutations, ce n’est qu’instinctivement que la jeune chasseresse se mit en garde pour parer l’attaque. Elle resta un long moment cachée derrière son bouclier pendant que le Tigrex la chargeait inlassablement avec force et violence.

Dalama, ennuyée : C’était peut-être trop tôt pour elle...
Farkas, un sourire malicieux au coin des lèvres : Hé hé, cette gamine m’étonnera toujours...
Dalama : Quoi ?! Mais de quoi tu parles ?!
Farkas : Regarde mieux et dis moi si c’est la tête d’une personne terrifiée que tu vois...

Effectivement, derrière son bouclier, le visage de Fény avait complètement changé d’expression ; elle avait pris un air sérieux et déterminé, ses yeux étaient emplis d’assurance et de concentration. Elle attendit une ouverture et, dès que celle-ci se présenta, elle se rua vers son casque qui avait roulé par terre lors du premier contact. Elle l’enfila et se remit en position en prenant soin de se positionner dos à un mur de telle sorte que, lorsque le Tigrex chargea de nouveau, il vint s’encastrer dans la roche et elle en profita pour passer à l’action en plantant à plusieurs reprises la lame de sa GunLance dans l’épaule de son adversaire, sans trembler, avant de tirer l’intégralité de son barillet et de recharger. D’un bond en arrière, elle prit un peu de recul pour analyser le prochain mouvement du Tigrex qui, fou furieux, vira au rouge avant de prendre position pour pousser un cri strident. Mais Fény anticipa et, après avoir bloqué l’onde de choc, elle se rua sur lui en exécutant un large uppercut circulaire partant de très bas et qui termina sa course sous le menton de l’animal ; Fény profita de la position perpendiculaire de son arme pour enchaîner avec une nouvelle triple salve à bout portant, droit sous la mâchoire du wyvern. Sans attendre la réaction de son opposant, Fény se remit immédiatement en garde, guettant la prochaine ouverture qui ne tarderait certainement pas à venir.

Dalama : Farkas, je dois admettre que je suis impressionnée par la transformation de ta petite protégée.
Farkas : Allons, tu vas me faire rougir ! Mais merci quand même !
Dalama : C’est incroyable comme elle maîtrise le timing, les transitions... et ce sang-froid dont elle fait preuve ; on dirait qu’elle a littéralement mué !

Fény profita d’un instant de répit pour aveugler son opposant d’une bombe flash, le temps pour elle de recharger son magasin une nouvelle fois et de se rapprocher du monstre, bien abritée derrière sa carapace. Le Tigrex donna quelques coups dans le vide et, à chaque fois, Fény était parfaitement en place pour punir chaque erreur d’un coup d’estoc incisif avant de glisser latéralement et de se remettre en position. Le ballet mortel qui se dansait sur le sable était à la fois magnifique et funeste... le Tigrex était battu d’avance...
Alors qu’il chargeait à nouveau, Fény en profita pour ficher plusieurs couteaux empoisonnés au niveau de la queue de son opposant qui fit immédiatement demi-tour pour fondre sur la jeune demoiselle ; imperturbable malgré les grondements du sol sous l’assaut agressif du wyvern déboussolé, Fény dégaina en toute sérénité et ajusta sa visée avec précision pour shooter directement dans le sable, juste devant le Tigrex, avant d’esquiver d’un pas de côté millimétré. Comme prévu, les projections de sable générées par le tir avaient pénétré les voies respiratoires du Tigrex et lui piquaient les yeux. Le monstre se retrouvait aveuglé et s’était arrêté, pris d’une crise d’éternuements à répétition ; toutes les conditions étaient réunies, Fény ancra ses pieds profondément dans le sol et enclencha son feu de wyvern. La déflagration s’accompagna d’un coup de tonnerre surpuissant ! Bien que cela n’ait pas suffit à l’achever, la gueule du monstre était calcinée au troisième degré.

Farkas : Dans le mille ! Non mais regarde ça, il fume carrément !
Dalama : Ne sois pas si enthousiaste... Avec tous ces coups et le poison qui court dans son organisme, j’espère que Lovag ne va pas tarder... Tsss, mais qu’est-ce qu’il attend ? J’espère qu’il ne s’est pas perdu...

Lovag marchait depuis longtemps mais commençait à douter des indications de Dalama ; c’était bien la première fois qu’ils se séparaient de la sorte, sans autres préparatifs ni instructions. Soudain, il entendit un cri suraigu qui lui glaça le sang et un lointain flashback vint se rappeler à son esprit. Ce cri, il l’avait déjà entendu quand il était dans les montagnes enneigées... Il hâta le pas, sans trop savoir pourquoi, comme poussé par une nécessité viscérale. Et alors qu’il se sentait tout proche, il perçut très nettement une explosion tonitruante retentir. Second flashback dans la tête du jeune homme. Ce bruit si particulier, c’était à coup sûr le feu de wyvern d’une GunLance... alors se pourrait-il que... Il se mit à courir et, au détour d’une n-ième dune de sable, ce qu’il vit le fit défaillir sur le champ. L’afflux d’adrénaline qui lui était monté au cerveau d’un coup était trop fort pour lui ; ses jambes le lâchèrent et il tomba à genoux dans le sable, incrédule devant le combat qui se déroulait sous ses yeux. Machinalement, sa main valide se posa sur son bras amputé...

Farkas : Dalama ! A neuf heures ! Il est là !
Dalama : Enfin !
Farkas : Euh... qu’est-ce qu’il fait au juste là ?...
Dalama : Ça va aller, il va surpasser ça...
Farkas : … T’es sûr de ton coup ?...

Lovag était tiraillé par une multitude de sentiments : Fény était là, enfin il pouvait la revoir ! Et le Tigrex responsable de sa mutilation était là lui aussi...
C’est alors qu’un nouvel hurlement de douleur du wyvern l’extirpa de sa torpeur : l’animal était vraiment mal en point... Entaillé à de multiples reprises, il perdait visiblement énormément de sang et l’écume violacée qui perlait sur ses babines était un signe manifeste d’empoisonnement grave ; Fény quant à elle, s’acharnait méthodiquement à piquer le monstre sans s’arrêter.
Finalement, Lovag se remit sur ses pieds, dégaina son cor et commença à jouer. Vert-bleu-noir-bleu...

Alors que Fény s’appliquait à taillader son adversaire avec une précision chirurgicale, elle fut coupée dans son élan, troublée par des accords de musique étranges. Elle s’arrêta un instant, cherchant du regard d’où pouvait bien provenir cette mélodie... En plissant les yeux, elle distingua au loin une vague silhouette ; ce ne pouvait vraisemblablement pas être Farkas mais, pour autant, l’inconnu était trop loin pour qu’elle puisse voir quoi que ce soit.

Lovag marchait dans la direction du combat tout en continuant sa partition puis, une fois celle-ci terminée, il rangea son cor pour tirer deux bombes fumigènes qu’il lança droit vers le Tigrex avant de jeter un épais morceau de viande un peu plus loin. Désemparé et à bout de forces, l’animal alléché par l’odeur de la viande se rua dessus, guidé par son odorat, et succomba rapidement aux somnifères dont elle était imprégnée.

L’inconnu venait de faire exploser des fumigènes, Fény ne voyait plus à un mètre devant elle ; elle ôta donc son casque mais, dans le doute, se remit en position de combat et somma l’individu de se faire connaître :
Fény, autoritaire : Qui êtes-vous ? Déclinez votre identité immédiatement ou je fais feu, je vous préviens !
Au fur et à mesure que les fumées se dissipèrent, elle vit la silhouette s’approcher d’elle lentement...
Fény, un ton au dessus : Répondez ! C’est un ordre !!! Qui êtes-vous !!!
Et, alors qu’une rafale de vent vint balayer les fumigènes pour de bon, “l’inconnu” lui répondit :
Lovag, hésitant : C'est moi... Lovag...
Fény le reconnut aussitôt, lâchant arme et bouclier pour porter ses mains à sa bouche. Sans qu’elle ne put se retenir, ses yeux s’embuèrent rapidement avant que de grosses larmes ne roulent sur ses joues. Lovag s’était arrêté deux mètres devant elle :
Lovag, ému : Je suis content de voir que tu...!
Fény s’était précipitée pour l’étreindre de toutes ses forces ; elle pleurait maintenant sans réserve. Lovag l’enlaça à son tour et lui embrassa tendrement le front. Les mots leur manquaient à tous les deux mais c'est finalement Fény qui brisa le silence :
Fény, en pleurs : J’ai fleuri ta tombe, tu te rends compte ?!?!
Encore une fois, une foule de sentiments se mélangeait : d’un côté, elle était bien évidemment ravie de le savoir finalement vivant alors qu’elle le croyait mort, de l’autre, elle sentit monter en elle une rage folle car il ne lui avait pas donné signe de vie avant aujourd’hui !
Fény, sanglotante sur la poitrine de Lovag : Je t’interdis de me refaire ça, c’est bien compris ?
Soudain, elle réalisa que quelque chose était louche et, en prenant un peu de recul :
Fény, éberluée : Lovag, ton bras !?!...

Mais elle fut coupée par Farkas et Dalama qui débarquèrent :
Farkas, ironique : Meuh c’est trognon ! Regardez moi ces deux tourtereaux ! Comme c’est mimi tout plein !
Fény s’écarta alors brusquement de Lovag, se pressant de sécher ses larmes pour ne rien laisser paraître.
Dalama, murmurant discrètement à Lovag : Je suis fière de toi, mais je dois avouer que tu m’as fait peur l’espace d’un instant !
Lovag : Oui, désolé... ça n’a pas été aussi évident que ça...

Plus tard, une fois que Dalama se fut occupée du Tigrex, Farkas entreprit de tout raconter aux deux jeunes recrues ; son identité, la fin tragique de leurs pères respectifs, le rôle qu’avait joué Womak, son plan d’actions pour le chasser de Pokke, le double-jeu de Tanar... Lovag et Fény posaient des tas de questions auxquelles Farkas et Dalama répondirent en toute honnêteté. Finalement, les deux adultes fatigués se retirèrent, laissant les deux adolescents discuter en tête-à-tête. Ce n’est que bien plus tard qu’ils finirent par s’endormir, exténués de sommeil.

Le lendemain, Farkas découvrit un message des Mélynx qu’il partagea avec le reste de la troupe :
Farkas : C’est un rapport de Tanar. Il fait route vers Kokoto avec Orkan et Homok. Dalama, il donne l’itinéraire et son planning prévisionnel ; tâchez de ne pas croiser leur route avec Lovag.
Dalama : Pas de problème.
Farkas, visiblement ennuyé : Hmm...
Dalama : Qu’y a-t-il ? Rien de grave ?
Farkas : Non, mais il semblerait qu’Homok soit au courant pour Titok... A en croire Tanar, il serait même le seul survivant...
Lovag : Titok ? C’est quoi Titok ?
Dalama : Je te raconterai, on va avoir le temps, ne t’inquiète pas.
Farkas : Bon, je me charge de lui envoyer les instructions à Kokoto.

Quelques heures plus tard, le groupe se sépara : Dalama et Lovag allaient rester dans le désert pour que Lovag perfectionne son entraînement avec le Tigrex tandis que Farkas et Fény allaient faire un crochet par le volcan avant de se rendre à Pokke.
Fény, soucieuse : Si on va au volcan, alors il va falloir que je change quelques pièces de mon armure...
Farkas, soupirant : Encore !?! Ma parole tu es une vraie fille toi ! Toujours à vouloir faire du shopping !!!
Fény, très sérieuse : Pardon ?! Tu voudrais que j’aille combattre des Basarios et des Gravios sans PSI ?! Je suis peut-être téméraire mais pas suicidaire non plus...
Farkas, désespéré : Soit... on ira te changer ton armure...


Prochain épisode : "Libération(s)", la délivrance d'un homme, la délivrance d'un village...

BONUS:

J'adore Sérieusement j'adore C'est la première chose que j'ai fait aujourd'hui => Lire ton chapitre. Par contre quelques incohérences Le métal se dilate sous l'effet de la chaleur, donc pas vraiment de compression pour la jeune fille !
Lovag et Fény...sérieusement, de retrouvailles comme celles là ça n'existe pas ! Même pas un seul instant elle a douté que c'était un mirage où quoique ce soit, ni même nier l'évidence du fait qu'il était encore en vie.
Le mystère de Titok, le Diablos était un entraînement pour Dalama et son cor avec la note noir pour contrôler un monstre mais elle a échoué. Je mise dessus !