Evil Chronicles
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Re: Evil Chronicles
Ça a l'air plutôt sympa ... (Ce monstre, c'est le gros poisson qui remplace le Lao Shan Lung dans MH3 c'est ça ?)
J'ai hâte de voir les représailles
J'ai hâte de voir les représailles
Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Eh bien, mieux vaut ne pas énerver la poiscaille ! Sympa ce dernier chapitre ^^
Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Ceci est le prologue qui marque le début d'Evil Chronicles : Insanity !
Le commencement d'une sombre histoire guidée par la folie...
Le commencement d'une sombre histoire guidée par la folie...
Prologue : Souvenirs
Aujourd’hui, c’est mon seizième anniversaire. Et c’est la troisième fois que je le passe seul… En effet, mes parents furent sauvagement tués lorsque j’avais treize ans… Le meurtrier n’a laissé qu’un seul survivant : moi. Le choc émotionnel violent du à ce douloureux souvenir m’a fait perdre la mémoire… Enfin c’est ce que les guérisseurs du village affirment.
Je me rappelle être à table, manger tranquillement le repas du soir en famille. Et après je me retrouve baignant dans le sang de mes parents, des tripes et des membres éparpillés dans la pièce… Entre les deux… Rien. C’est comme si cette partie de mon passé n’avait jamais eut lieu, comme si ces événements ne s’étaient jamais produits. Ensuite je me souviens avoir pleuré, hurlé de douleur, sangloté pendant des heures, jusqu’à ce qu’on me retrouve le lendemain matin. J’étais toujours au même endroit, assis dans cette mare rouge, moi-même couvert de sang… J’étais devenu silencieux et regardais droit devant moi, le regard vide. Lorsqu’ils ont voulus m’emmener loin de ce lieu horrible, j’ai crié et me suis débattu, voulant resté le plus longtemps possible au près de ceux qui m’avaient nourri et éduqué pendant ces treize années. Ces personnes admirables qui m’avaient soutenu et aidé du mieux qu’elles pouvaient. Ces gens qui m’aimaient.
On m’a dit qu’il fallut attendre que je m’endorme avant de pouvoir m’arracher à l’étreinte glaciale de mes défunts parents. Ma mémoire est encore embrumée, c’est pourquoi beaucoup de mes souvenirs sont en réalité ce que les autres gens m’ont rapporté. Quoiqu’il en soit, depuis ce jour je suis seul… Désespérément seul.
Etrangement, les autre villageois m’évitent. Comme s’ils avaient peur de moi, comme si j’étais maudit. Cela fait trois ans à peu près que je n’ai pas vu un visage amical ou entendu des paroles gentilles à mon égard. Juste de la méfiance, de la crainte et même du mépris pour certains…
Aujourd’hui j’ai décidé de devenir chasseur. Pourquoi je ne le sais pas… En réalité c’est comme si une force intérieure me poussait à choisir cette voie. Je me suis donc rendu à l’échoppe du forgeron avec tout l’argent que mes parents m’avaient légué. Mon choix se porta sur une cote de maille noire, des gants, des bottes et un pantalon de cuir rouge. Je m’équipai également d’une longue écharpe faite en peau de Ioprey (un carnivore rodant dans les marais entourant mon village.) pour dissimuler la partie basse de mon visage. Encore une fois je ne sais pourquoi… En guise d’arme, je choisis de m’équiper d’un long et majestueux sabre. Cette arme portait le nom de «Katana Fer Grâce» d’après le forgeron. Elle était noire et grise, simple mais magnifique à la fois... A peine je la pris dans mes mains que j’entendis des mots résonner dans mon esprit : Lame des Cieux… Je décidé alors de la rebaptiser ainsi.
Maintenant je n’avais plus d’argent, seulement des équipements pour la chasse et des soins en tout genre.
Une fois chez moi je pris mon sac, fait en peau de Gypceros (un étrange wyvern qui traîne dans les marais) et y plaça tous les objets nécessaire à la survie d’un chasseur. Je décidai de partir au milieu de la nuit.
Ca y est. Il est bientôt minuit, l’heure de quitter ce village pour une vie de chasse… Je me dirigeais vers la porte quand quelque chose capta mon attention. Je regardai par la fenêtre pour voir la lune se faire avaler par les nuages. Etrangement cela réveilla tous mes souvenirs, enfouis dans les méandres de ma mémoire. Des souvenirs si sombres et sanglants…
C’était comme dans un rêve, je me tenais au dessus de moi-même, tel un esprit tourmenté. Je me vis alors, âgé de treize ans, l’épée de mon père dans ma main, m’avançant vers mes parents, une lueur ardente dans le regard. Je me vis les égorger, les éventrer et les démembrer... Je me vis jeter l’épée au sol, avant de regarder le même ciel nocturne qu’aujourd’hui. Je me vis sourire, le sang de mes parents teintant mes mains de rouge et tachant mon visage.
-Non… Non… non… non… Ca … Ca peut pas… être vrai… Chuchotai-je alors, à genoux, les paumes plaquées au sol.
-Je ne les ai pas tué… Si ?
Ce fut une voix douce et chaleureuse qui me répondit :
-Et si…
La même voix commença alors à répéter ces mots fatidiques : «tu les as tué…» indéfiniment. Ces mots lourds de sens résonnaient dans ma tête, me torturant. Soudain je vomis, incapable de supporter le fait d’être le meurtrier de mes parents, tant chéris. Je me relevai avant de frapper les murs de ma maison en hurlant :
« POURQUOI ?! Pourquoi ?! »
Ma démence se stoppa net quand la voix résonna dans ma tête. Je crus être fou mais… :
« Non, tu n’es pas fou. Juste maudit… Maintenant chasse. Entraînes-toi, deviens plus fort. Et sers moi comme il se doit… »
Je ne sais pas pourquoi, et je ne le saurais sans doute jamais mais… J’obéis. Je quittai ma demeure avant de l’incendier et de partir en courant dans les ténèbres du marécage.
Ma nouvelle vie allait commencer. Ici et maintenant, dans ces marécages.
Mon nom ? Jester.
Malphas- Nombre de messages : 453
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Rang : Je vais pas le dire, histoire de pas faire de jaloux xD
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Re: Evil Chronicles
Chapitre I : Venin
Six jours. Cela fait maintenant six jours que j’ai quitté ce village qui me haïssait. Six jours que je n’avais pas vu un seul visage humain. Tant mieux. La solitude m’avait consolé et j’avais décidé de lui rester fidèle. Ma seule amie…
Je m’étais nourris en faisant cuir des champignons bleus ainsi que des cochons sauvages nommés Mosswines. Après mon repas du soir, je soufflai sur les braises chaudes afin de les raviver puis m’endormi à coté du feu. A mon réveil, il ne restait que des cendres, tout comme de la maison qui m’accueillit pendant ces seize dernières années… J’essuya une larme et reprit ma route vers l’est. J’avais l’étrange sentiment que les réponses à toutes ces questions qui tourbillonnaient dans ma tête se trouvaient au cœur du marais. Et puis il y avait cette voix qui me chuchotait sans cesse d’y aller… Au moins j’avais un but.
Le brouillard était épais et on n’y voyait pas à plus de dix mètres. Des ombres apparaissaient ici et là, avant de se volatiliser à nouveau. Les Maraudeurs… Dans ces marais, une rumeur coure. De temps à autres, des gens disparaissaient, emportés par ce qui se cache dans la brume vers un lieu inconnu. Pour ne jamais revenir. Ces bois désolés et envahis par la brume, ces marécages sombres et ces grottes glaciales et terrifiantes… La région des marais est une terre habitée par la peur et les pleurs, un domaine ou la mort règne en maître, aux cotés des mythes macabres. L’effroi s’emparant de mon cœur, je sortis lentement mon sabre de son fourreau et me mis en position de combat. Silencieux. Je retins mon souffle en imaginant ce qu’il pourrait m’arriver si jamais je faisais attraper par ces créatures… Au bout d’une minute, les silhouettes s’évanouirent et je m’autorisai enfin à respirer. Le danger était passé, je ne sais pourquoi mais j’avais été épargné… Mon cœur reprit peu à peu un rythme normal et je me remis en marche, plongé dans mes pensées les plus noires.
Ce fut un bruit sur ma gauche qui m’obligea à revenir à la réalité. Des pas, lents et mesuré, comme si on me traquait… Je décidai de faire mine de ne rien avoir entendu et continuai. Soudain les pas s’accélérèrent brutalement et je roulai sur le coté avant de me retourner. Je vis alors un carnivore aux écailles rouges claquer ses mâchoires à l’endroit exact où j’étais une fraction de secondes plus tôt. Il faisait à peu près ma taille et avait des muscles puissants au niveau des pattes, lui permettant des bonds extraordinaires et des foulées rapides. Sa gueule allongée était garnie de crocs et de petites poches à venin se situaient à l’arrière de sa tête. Un Furogi… Je dégainai mon épée rapidement et l’abattit sur le coup du prédateur mais celui-ci esquiva d’un saut en arrière. Déterminé, je bondit à sa suite et le décapitai avant qu’il n’ait le temps de riposter. Une gerbe de sang aspergea alors mes vêtements ainsi que le sol boueux. Je sentis un irrépressible sentiment d’extase et de satisfaction monter en moi et laisser cours à ma joie :
-J’ai tué ! J’ai chassé !
Je partis alors d’un rire incontrôlable, terrifiant, presque inhumain… J’aimais tuer. Prendre la vie, ce pourquoi je suis sur ce monde. J’aimais faire couler le sang. Je revis alors ces images d’horreur, lorsque j’ai massacré mes pauvres parents. Un sourire malsain étira mes lèvres… Soudain une douleur vive me transperça le bras. Je baissais les yeux et m’aperçut qu’un autre reptile m’avait mordu… Ivre de rage, je lui fis lâcher prise d’un formidable coup de poing sur le crâne. Un craquement sinistre se fit entendre et la bête s’affaissa à mes pieds. Mort.
Avant que je n’ai le temps de savourer cette seconde victoire, deux Furogi m’attaquèrent, un par la droite, l’autre par la gauche. Je sautai en arrière pour voir les deux reptiles s’entrechoquer violemment. Sonné mais encore en vie, ils se tournèrent vers moi mais un mouvement circulaire de ma Lame des Cieux mit fin à leur misérable vie. Mes lèvres s’étirèrent de nouveau quand je vis une silhouette se dessiner à travers la brume. Mais mon sourire disparut quand je vis le monstre auquel j’avais affaire… Deux fois plus grand que les autres carnivores, une énorme poche commençait à l’arrière de son crâne pour se terminer à la base de son cou. Elle était remplie d’un venin mortel pour l’homme… Le chef de meute des Furogi : le Dosufurogi. Il poussa un rugissement et me chargea, tête baissée.
Je me mis hors de portée d’une roulade sur le coté et entailla la patte arrière droite du carnivore d’un coup de sabre. Il me dégagea d’un coup de cette même patte, comme si je ne l’avais même pas effleuré… Je fus propulsé contre un arbre mort, tout l’air quitta mes poumons d’un coup. Comme si cela ne suffisait, le monstre me frappa de toutes ses forces avec sa queue, m’écraser un peu plus contre le tronc pourri. Je laissai échapper un cri de douleur puis le bois céda et je me retrouvai projeté au sol comme une poupée de chiffon. Avant que je n’aie le temps de me relever, le chef carnivore s’élança vers moi pour tenter de me broyer les os sous son poids. Je roulai sur le coté, et me remis sur pied d’un bond. Je fis face à mon adversaire et évitai habilement les morsures, tantôt en me baissant, tantôt en reculant. Je compris la faille de cette stratégie quand je me retrouvai acculé contre un autre arbre… La peur de mourir fit battre mon cœur à toute vitesse. Je vis les mâchoires se rapprocher et pensai que c’était la fin… Mes paupières s’abaissèrent pendant cette fraction de seconde qui me parut durer des années…
-Ouvre les yeux. Ordonna une voix douce et envoûtante.
-Quoi ?! M’exclamai-je en obéissant.
Je me trouvais dans un lieu vraiment étrange. Des tableaux aux couleurs sombres et pastels flottaient dans les airs, ici et là. Les nuances qui les composaient se mélangeaient parfois, créant des tourbillons colorés auxquels on ne comprenait plus rien. Une brume noir et rouge émanait du sol et je voyais des yeux qui s’ouvraient et se fermaient par intermittences. Des coulées de poison détruisaient les toiles par endroits. Un monde fou…
-Exactement, un monde fou. Déclara un homme qui se tenait à quelques mètres de moi.
Il était habillé avec classe et prestance, son teint blafard et ses manières nobles allant parfaitement avec sa voix. Une cicatrice noire était dessinée sur son cou, contrastant violemment avec le reste.
-Nous sommes dans ton esprit, et ce monde si étrange le représente… Reprit-il.
-Je comprends rien… T’es qui toi ?
-Mon nom est Lucifer. Je suis un démon. Déclara-t-il avec élégance. Bon maintenant survis.
Je rouvris les yeux brutalement et me baissai par pur instinct de survie. Les terribles crocs du Dosufurogi se refermèrent sur le tronc. Je pus voir le venin ronger le bois à vue d’œil… Sans perdre de temps j’envoyai un uppercut du droit dans la mâchoire inférieure du monstre aux écailles rouges, lui arrachant un jappement de douleur. Continuant sur ma lancée meurtrière, je traçai une ligne sanglante sous le ventre du monstre. Dominé par la fureur, le monstre parvint à m’atteindre à la tempe avec sa queue, en effectuant un demi-tour sauté… La puissance de l’attaque me propulsa au sol. Je me mis à genoux avec difficulté en crachant du sang pour voir le carnivore ouvrir la gueule et cracher un épais nuage de gaz empoisonné… Le sol couvert de boue était maintenant méconnaissable tant l’hémoglobine avait coulé. Je retenais mon souffle mais je savais bien que mon choix était plutôt mince… Mourir étouffé ou mourir empoisonné.
Je choisis le poison, j’étais trop lâche pour m’empêcher d’inspirer jusqu’à la mort… Le venin me brûla la gorge ainsi que les poumons, mon cœur s’accéléra pour battre à un rythme effréné. Malgré la souffrance immense, je tendis le bras pour récupérer mon katana. Je raffermis ma prise et relevai la tête, lançant un regard assassin au prédateur venimeux. Celui-ci, me présenta son flanc puis se propulsa grâce à ses puissantes pattes dans ma direction. Je compris rapidement que si je restais là sans bouger, je me retrouverais les os brisé… Je me jeta sur ma droite et en me relevant, traça, un demi cercle avec ma Lame des Cieux. Dans une explosion écarlate, le Dosufurogi fut fauché, avant de s’effondrer.
Le massacre put enfin commencer.
Les traits déformés par une folie meurtrière, je trancha, taillada, transperça… Je me servis également de mon poing droit, brisant côtes, phalanges ou dents à mon adversaire agonisant. Il poussait des petits cris aigus dans lesquels résonnait une douleur intolérable. Epuisé par ce déferlement de violence, je levai mon sabre au dessus de ma tête puis le planta brutalement dans le cœur de ma victime. Je tombai alors en avant, m’appuyant sur mon épée. Trop. Beaucoup trop… Dans un bruit cristallin, mon katana se brisa en deux en même temps que ma volonté de rester conscient. Je m’écroulai dans la boue, aux cotés d’un amas de chair sanguinolente…
Un poison me ravageait de l’intérieur, rongeant peu à peu mes organes, mes os… Mais un autre venin, plus terrible encore, coulait dans mes veines. Un venin, qui n’a aucun antidote si ce n’est la fin inéluctable qu’est la mort. La folie.
Six jours. Cela fait maintenant six jours que j’ai quitté ce village qui me haïssait. Six jours que je n’avais pas vu un seul visage humain. Tant mieux. La solitude m’avait consolé et j’avais décidé de lui rester fidèle. Ma seule amie…
Je m’étais nourris en faisant cuir des champignons bleus ainsi que des cochons sauvages nommés Mosswines. Après mon repas du soir, je soufflai sur les braises chaudes afin de les raviver puis m’endormi à coté du feu. A mon réveil, il ne restait que des cendres, tout comme de la maison qui m’accueillit pendant ces seize dernières années… J’essuya une larme et reprit ma route vers l’est. J’avais l’étrange sentiment que les réponses à toutes ces questions qui tourbillonnaient dans ma tête se trouvaient au cœur du marais. Et puis il y avait cette voix qui me chuchotait sans cesse d’y aller… Au moins j’avais un but.
Le brouillard était épais et on n’y voyait pas à plus de dix mètres. Des ombres apparaissaient ici et là, avant de se volatiliser à nouveau. Les Maraudeurs… Dans ces marais, une rumeur coure. De temps à autres, des gens disparaissaient, emportés par ce qui se cache dans la brume vers un lieu inconnu. Pour ne jamais revenir. Ces bois désolés et envahis par la brume, ces marécages sombres et ces grottes glaciales et terrifiantes… La région des marais est une terre habitée par la peur et les pleurs, un domaine ou la mort règne en maître, aux cotés des mythes macabres. L’effroi s’emparant de mon cœur, je sortis lentement mon sabre de son fourreau et me mis en position de combat. Silencieux. Je retins mon souffle en imaginant ce qu’il pourrait m’arriver si jamais je faisais attraper par ces créatures… Au bout d’une minute, les silhouettes s’évanouirent et je m’autorisai enfin à respirer. Le danger était passé, je ne sais pourquoi mais j’avais été épargné… Mon cœur reprit peu à peu un rythme normal et je me remis en marche, plongé dans mes pensées les plus noires.
Ce fut un bruit sur ma gauche qui m’obligea à revenir à la réalité. Des pas, lents et mesuré, comme si on me traquait… Je décidai de faire mine de ne rien avoir entendu et continuai. Soudain les pas s’accélérèrent brutalement et je roulai sur le coté avant de me retourner. Je vis alors un carnivore aux écailles rouges claquer ses mâchoires à l’endroit exact où j’étais une fraction de secondes plus tôt. Il faisait à peu près ma taille et avait des muscles puissants au niveau des pattes, lui permettant des bonds extraordinaires et des foulées rapides. Sa gueule allongée était garnie de crocs et de petites poches à venin se situaient à l’arrière de sa tête. Un Furogi… Je dégainai mon épée rapidement et l’abattit sur le coup du prédateur mais celui-ci esquiva d’un saut en arrière. Déterminé, je bondit à sa suite et le décapitai avant qu’il n’ait le temps de riposter. Une gerbe de sang aspergea alors mes vêtements ainsi que le sol boueux. Je sentis un irrépressible sentiment d’extase et de satisfaction monter en moi et laisser cours à ma joie :
-J’ai tué ! J’ai chassé !
Je partis alors d’un rire incontrôlable, terrifiant, presque inhumain… J’aimais tuer. Prendre la vie, ce pourquoi je suis sur ce monde. J’aimais faire couler le sang. Je revis alors ces images d’horreur, lorsque j’ai massacré mes pauvres parents. Un sourire malsain étira mes lèvres… Soudain une douleur vive me transperça le bras. Je baissais les yeux et m’aperçut qu’un autre reptile m’avait mordu… Ivre de rage, je lui fis lâcher prise d’un formidable coup de poing sur le crâne. Un craquement sinistre se fit entendre et la bête s’affaissa à mes pieds. Mort.
Avant que je n’ai le temps de savourer cette seconde victoire, deux Furogi m’attaquèrent, un par la droite, l’autre par la gauche. Je sautai en arrière pour voir les deux reptiles s’entrechoquer violemment. Sonné mais encore en vie, ils se tournèrent vers moi mais un mouvement circulaire de ma Lame des Cieux mit fin à leur misérable vie. Mes lèvres s’étirèrent de nouveau quand je vis une silhouette se dessiner à travers la brume. Mais mon sourire disparut quand je vis le monstre auquel j’avais affaire… Deux fois plus grand que les autres carnivores, une énorme poche commençait à l’arrière de son crâne pour se terminer à la base de son cou. Elle était remplie d’un venin mortel pour l’homme… Le chef de meute des Furogi : le Dosufurogi. Il poussa un rugissement et me chargea, tête baissée.
Je me mis hors de portée d’une roulade sur le coté et entailla la patte arrière droite du carnivore d’un coup de sabre. Il me dégagea d’un coup de cette même patte, comme si je ne l’avais même pas effleuré… Je fus propulsé contre un arbre mort, tout l’air quitta mes poumons d’un coup. Comme si cela ne suffisait, le monstre me frappa de toutes ses forces avec sa queue, m’écraser un peu plus contre le tronc pourri. Je laissai échapper un cri de douleur puis le bois céda et je me retrouvai projeté au sol comme une poupée de chiffon. Avant que je n’aie le temps de me relever, le chef carnivore s’élança vers moi pour tenter de me broyer les os sous son poids. Je roulai sur le coté, et me remis sur pied d’un bond. Je fis face à mon adversaire et évitai habilement les morsures, tantôt en me baissant, tantôt en reculant. Je compris la faille de cette stratégie quand je me retrouvai acculé contre un autre arbre… La peur de mourir fit battre mon cœur à toute vitesse. Je vis les mâchoires se rapprocher et pensai que c’était la fin… Mes paupières s’abaissèrent pendant cette fraction de seconde qui me parut durer des années…
-Ouvre les yeux. Ordonna une voix douce et envoûtante.
-Quoi ?! M’exclamai-je en obéissant.
Je me trouvais dans un lieu vraiment étrange. Des tableaux aux couleurs sombres et pastels flottaient dans les airs, ici et là. Les nuances qui les composaient se mélangeaient parfois, créant des tourbillons colorés auxquels on ne comprenait plus rien. Une brume noir et rouge émanait du sol et je voyais des yeux qui s’ouvraient et se fermaient par intermittences. Des coulées de poison détruisaient les toiles par endroits. Un monde fou…
-Exactement, un monde fou. Déclara un homme qui se tenait à quelques mètres de moi.
Il était habillé avec classe et prestance, son teint blafard et ses manières nobles allant parfaitement avec sa voix. Une cicatrice noire était dessinée sur son cou, contrastant violemment avec le reste.
-Nous sommes dans ton esprit, et ce monde si étrange le représente… Reprit-il.
-Je comprends rien… T’es qui toi ?
-Mon nom est Lucifer. Je suis un démon. Déclara-t-il avec élégance. Bon maintenant survis.
Je rouvris les yeux brutalement et me baissai par pur instinct de survie. Les terribles crocs du Dosufurogi se refermèrent sur le tronc. Je pus voir le venin ronger le bois à vue d’œil… Sans perdre de temps j’envoyai un uppercut du droit dans la mâchoire inférieure du monstre aux écailles rouges, lui arrachant un jappement de douleur. Continuant sur ma lancée meurtrière, je traçai une ligne sanglante sous le ventre du monstre. Dominé par la fureur, le monstre parvint à m’atteindre à la tempe avec sa queue, en effectuant un demi-tour sauté… La puissance de l’attaque me propulsa au sol. Je me mis à genoux avec difficulté en crachant du sang pour voir le carnivore ouvrir la gueule et cracher un épais nuage de gaz empoisonné… Le sol couvert de boue était maintenant méconnaissable tant l’hémoglobine avait coulé. Je retenais mon souffle mais je savais bien que mon choix était plutôt mince… Mourir étouffé ou mourir empoisonné.
Je choisis le poison, j’étais trop lâche pour m’empêcher d’inspirer jusqu’à la mort… Le venin me brûla la gorge ainsi que les poumons, mon cœur s’accéléra pour battre à un rythme effréné. Malgré la souffrance immense, je tendis le bras pour récupérer mon katana. Je raffermis ma prise et relevai la tête, lançant un regard assassin au prédateur venimeux. Celui-ci, me présenta son flanc puis se propulsa grâce à ses puissantes pattes dans ma direction. Je compris rapidement que si je restais là sans bouger, je me retrouverais les os brisé… Je me jeta sur ma droite et en me relevant, traça, un demi cercle avec ma Lame des Cieux. Dans une explosion écarlate, le Dosufurogi fut fauché, avant de s’effondrer.
Le massacre put enfin commencer.
Les traits déformés par une folie meurtrière, je trancha, taillada, transperça… Je me servis également de mon poing droit, brisant côtes, phalanges ou dents à mon adversaire agonisant. Il poussait des petits cris aigus dans lesquels résonnait une douleur intolérable. Epuisé par ce déferlement de violence, je levai mon sabre au dessus de ma tête puis le planta brutalement dans le cœur de ma victime. Je tombai alors en avant, m’appuyant sur mon épée. Trop. Beaucoup trop… Dans un bruit cristallin, mon katana se brisa en deux en même temps que ma volonté de rester conscient. Je m’écroulai dans la boue, aux cotés d’un amas de chair sanguinolente…
Un poison me ravageait de l’intérieur, rongeant peu à peu mes organes, mes os… Mais un autre venin, plus terrible encore, coulait dans mes veines. Un venin, qui n’a aucun antidote si ce n’est la fin inéluctable qu’est la mort. La folie.
Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Prologue et chapitre 1 posté !
J'attends une foule de commentaires maintenant xD !
Même de ceux qui lisent et qui postent pas (si yen a) !
PS : vos persos arriveront plus tard ;p
J'attends une foule de commentaires maintenant xD !
Même de ceux qui lisent et qui postent pas (si yen a) !
PS : vos persos arriveront plus tard ;p
Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Eh ben j'ai envie de dire enfin mais ce serait malpoli ^^
Non c'est très sympa, je crois que notre héros va être encore plus torturé que le précédent ^^
Hâte de voir mes persos mais un peu de suspense ne fait pas de mal
PS : Je sais pas si c'était volontaire mais la fin du Dosufurogi m'a beaucoup fait penser à Tenjo Tenge, le combat entre Shin et Bunschichi.
Non c'est très sympa, je crois que notre héros va être encore plus torturé que le précédent ^^
Hâte de voir mes persos mais un peu de suspense ne fait pas de mal
PS : Je sais pas si c'était volontaire mais la fin du Dosufurogi m'a beaucoup fait penser à Tenjo Tenge, le combat entre Shin et Bunschichi.
Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Nan rien à voir, je connais pas du tout Tenjo Tenge (c'est quoi ??) xD
Sinon je suis d'accord : enfin !
Emist arrive pas tout de suite et Roshio dans encore plus de temps ^^
Sinon je tiens à préciser que cette fois-ci pas vraiment d'impro j'ai grossièrement rédiger le scenario avec des fiches personnages, objectifs, étapes de l'aventures etc... Donc ça devrait être plus abouti, enfin j'espère ^^
Je rédige le chapitre III, il devrait arriver sous peu ^^
Merci beaucoup Rhapsodos, pour ton soutien, tes persos et ta présence ! Je remercie également mes autres lecteurs même s'ils préfèrent rester invisibles -_-'
Sinon je suis d'accord : enfin !
Emist arrive pas tout de suite et Roshio dans encore plus de temps ^^
Sinon je tiens à préciser que cette fois-ci pas vraiment d'impro j'ai grossièrement rédiger le scenario avec des fiches personnages, objectifs, étapes de l'aventures etc... Donc ça devrait être plus abouti, enfin j'espère ^^
Je rédige le chapitre III, il devrait arriver sous peu ^^
Merci beaucoup Rhapsodos, pour ton soutien, tes persos et ta présence ! Je remercie également mes autres lecteurs même s'ils préfèrent rester invisibles -_-'
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Re: Evil Chronicles
Chapitre II : Une main tendue
La première chose que je vis lorsque j’ouvris les feux fut des crocs immenses fondant sur moi… J’eus un mouvement de recul avant de comprendre que ce n’était que des stalactites et que j’étais dans une caverne. Encore trop faible, je replongeai dans l’inconscience…
Etrangement, je ne me retrouvai pas dans ce monde fou qu’est mon esprit. Je nageai simplement dans les ténèbres, errant à la recherche de la lumière… A nouveau mes paupières se levèrent, mais cette fois-ci c’était différent. Un homme se tenait devant moi. Sa peau était plutôt pâle mais ses grands yeux verts rajoutait un peu de couleurs chez lui… Ses longs cheveux noirs de jais encadraient son visage fin. Il avait la main tendue.
Au creux de sa paume se tenait une orange, un fruit délicieux provenant des contrées du Sud. Elle était déjà épluchée. Je souris en la prenant, avant de mordre dedans à pleines dents. L’inconnu me regardait avec une lueur d’amusement dans les yeux. Entre deux bouchées, je parvins à articuler :
-Merci beaucoup !
-De rien, c’est normal.
-Mais euh… T’es qui ? Demandai-je légèrement méfiant.
Le jeune garda le silence pendant un court instant avant d’ouvrir la bouche :
-Mon nom est Nemeal… Cette caverne est là où j’habite parce que le village dans lequel j’habitais a été détruit il y a plusieurs années par deux wyverns assoiffés de sang… Je suis le seul survivant, de ce gigantesque massacre. Il marqua alors une pause, et je pus clairement imaginé ce qu’il ressentait… La haine et le désespoir. Des images de cadavres et de maisons en ruines apparurent dans mon esprit et je ne pus m’empêcher de frissonner… Mon hôte se leva et quitta la grotte.
J’en profitai pour l’examiner de plus près. Un matelas était posé à même le sol non loin de moi et une sorte de table trônait au centre de la cavité rocheuse. Dessus on pouvait voir plusieurs oranges, et un magnifique pendentif terminé par une croix d’un bleu pur. Je ne pus détacher mon regard de cet objet, tant les détails étaient nombreux et parfaits… Je fus brutalement tiré de ma torpeur lorsque la main de Nemeal se referma sur le collier. Il le remit autour de son cou et déclara en souriant :
-Le seul souvenir qui me reste de mon village… J’y tiens plus que tout.
Je compris aussitôt que ce sourire là était un masque, porté pour dissimuler une tristesse profonde… Je décidai de changer de sujet :
-Mais pourquoi tu m’as sauvé ?
-Parce que tu m’as fait penser à moi… Tu étais seul à coté du cadavre de ce monstre, inconscient. Ca m’a rappelé quand j’ai du apprendre à survivre dans les marais après la destruction de mon seul foyer… J’avais à peu près ton age, c’était il y a onze ans. Maintenant j’ai vingt-six ans et rien n’a changé…
Et merde. J’avais fais une bourde en ramenant le sujet sur son triste passé. Lorsqu’il décela mon trouble, Nemeal me rassura en disant que ce n’était rien de plus qu’une partie de son passé, que cela n’avait plus aucune importance. Mais je voyais bien qu’il mentait…
-Mais en fait tu viens d’où ? Demanda-t-il subitement.
-Je… J’a du quitter mon village. J’avais pas ma place là-bas… Répondis-je à voix basse.
Mon sauveur garda le silence, ce résumé bref lui suffisait. Il se leva, marcha jusqu’à un coin non éclairé de la grotte. Il se baissa, ramassa quelque chose enveloppé dans du tissu et me l’apporta.
-Tiens, je crois que ça t’appartient.
Mon épée. Elle était brisée en deux et le morceau de lame rattaché au manche faisait à peu près la taille de mon bras déplié. Elle était beaucoup plus légère et maniable. Tout compte fait, je la préférais comme ça… Je remerciai à nouveau Nemeal qui se mit à rire en me montrant à son tour son arme : une longue chaîne d’or et d’argent parsemée d’épines. Je me rendis compte alors qu’il portait une armure argentée.
Un chasseur. Lui aussi.
A partir de ce jour, je bannis la solitude. J’avais trouvé, un mentor, un modèle et par-dessus tout, un ami. Plusieurs mois passèrent, au cours desquels j’appris à connaître les monstres qui rodaient dans les marais… Etrangement, le démon qui se cachait au cœur de moi être ne s’éveilla pas, me laissant enfin vivre. Enfin c’est ce que je croyais… Jusqu’à ce funeste jour d’hiver. Les nuages noirs de l’orage avaient envahis le ciel et menaçaient de déverser leur colère à tout moment… L’odeur du sang avait empli l’air.
Je me remémorai le premier Kut-ku que j’avais tué, sous la tutelle de Nemeal. Grâce à mon nouveau style de combat, je l’avais tué très rapidement pour un débutant… C’est d’ailleurs mon maître qui m’a apprit à perfectionner ce style. Je me rappelai avoir assommé le wyvern rose d’un uppercut magistral dans la mâchoire, avant de lui trancher la gorge. Mes coups de poings ravageurs complétaient parfaitement mes rapides coups de katana. Je repensai alors à toutes ces soirées passées au coin du feu, dans la caverne de Nemeal… Tous ces regards complices échangés et tous ces rires. Je me souvins de toutes les leçons de chasse, tous ces entraînements passés contre des petits monstres ou des grands herbivores…
Mon premier Khezu. Immobilisé par mon mentor, éventré par la Lame des Cieux.
Nos visites dans le village le plus proche, pour refaire le stock de provision et d’objets utiles à la chasse. Ces beuveries à la taverne, ces danses avec les jeunes filles du village. Tout me revint en mémoire d’un bloc. Chaque monstre abattu, chaque mouvements d’épée. Tout.
Je tombai à genoux dans cette mare de sang. On venait de tuer le Nargacuga qui sévissait dans les marécages depuis des semaines… J’avais tant progressé, et pourtant il me restait tant à apprendre.
-Alors pourquoi ?! Hurlai-je devant le cadavre méconnaissable de Nemeal. POURQUOI ?!
Mes larmes se mêlèrent au sang de mon seul ami, l’homme qui m’avait sauvé… Je martelai le sol de mes poings gantés, la douleur me criant d’arrêter mais je fis la sourde oreille. Je le méritais… Je l’avais tué. Nemeal…. Le démon avait frappé.
Ma folie avait volé sa vie.
Je fermai les yeux pour mieux visualiser le dernier moment que nous avions passé ensemble. C’était le soir même, nous venions de rentrer à la caverne. J’avais enfin trouvé le courage de lui avouer qu’un terrible monstre se cachait en moi… Inquiet je guettais sa réaction, arrêtant de respirer. Il avait d’abord avant de me dévisager avec stupeur et effroi, réalisant que ce n’était pas une blague… Il plongea ses yeux d’émeraudes dans mes yeux d’ébène et déclara avec fermeté :
-Nous allons exorciser cette malédiction, crois moi !
- Je crois pas que ce soit possible…
-Si ! Peu importe le moyen, nous te sauverons de ce démon…
Lui qui voulait tant me sauver de ce sombre passager était mort de ma main, Lucifer tirant les ficelles… A cet instant je ne ressentis pas le sentiment de haine ou de désir de vengeance que j’aurais du avoir. Juste le désespoir et la résignation… A quoi bon lutter contre un ennemi qui ne peut mourir mais qui peut vous contrôler ? Je secouai la tête violemment. Non. Je ne devais pas céder à son contrôle ! Je devais lutter et le bannir de mon âme ! Mes paupières chutèrent sans prévenir et je me retrouvai dans le monde fou… Mon propre esprit.
-Je quitterais ton esprit. Annonça le démon de but en blanc.
-Quoi ?!
-Dès que tu auras accompli ma volonté…
Je serrai les dents en entendant ces mots. Je lui jetai un regard empli de haine et de colère avant de cracher :
-Et pourquoi je ferais ça ?
-Parce que tu veux vivre. Même en sachant que tu es un danger public, tu veux vivre. Tu as tué ton seul ami et pourtant tu continues à désirer survivre… La folie n’est ton seul fardeau. Chuchota-t-il.
-Je… Je suis… Enfin c’est… Balbutiai-je parfaitement conscient de la véracité de ces propos. J’enfouis mon visage dans mes mains, laissant couler mes larmes… Ce poison qui coulait dans mes veines et qui faisait battre mon cœur, me consumait lentement, commençant par dévorer ceux qui m’entouraient…
-J’ai besoin de puissance ! Lâcha Lucifer.
La première chose que je vis lorsque j’ouvris les feux fut des crocs immenses fondant sur moi… J’eus un mouvement de recul avant de comprendre que ce n’était que des stalactites et que j’étais dans une caverne. Encore trop faible, je replongeai dans l’inconscience…
Etrangement, je ne me retrouvai pas dans ce monde fou qu’est mon esprit. Je nageai simplement dans les ténèbres, errant à la recherche de la lumière… A nouveau mes paupières se levèrent, mais cette fois-ci c’était différent. Un homme se tenait devant moi. Sa peau était plutôt pâle mais ses grands yeux verts rajoutait un peu de couleurs chez lui… Ses longs cheveux noirs de jais encadraient son visage fin. Il avait la main tendue.
Au creux de sa paume se tenait une orange, un fruit délicieux provenant des contrées du Sud. Elle était déjà épluchée. Je souris en la prenant, avant de mordre dedans à pleines dents. L’inconnu me regardait avec une lueur d’amusement dans les yeux. Entre deux bouchées, je parvins à articuler :
-Merci beaucoup !
-De rien, c’est normal.
-Mais euh… T’es qui ? Demandai-je légèrement méfiant.
Le jeune garda le silence pendant un court instant avant d’ouvrir la bouche :
-Mon nom est Nemeal… Cette caverne est là où j’habite parce que le village dans lequel j’habitais a été détruit il y a plusieurs années par deux wyverns assoiffés de sang… Je suis le seul survivant, de ce gigantesque massacre. Il marqua alors une pause, et je pus clairement imaginé ce qu’il ressentait… La haine et le désespoir. Des images de cadavres et de maisons en ruines apparurent dans mon esprit et je ne pus m’empêcher de frissonner… Mon hôte se leva et quitta la grotte.
J’en profitai pour l’examiner de plus près. Un matelas était posé à même le sol non loin de moi et une sorte de table trônait au centre de la cavité rocheuse. Dessus on pouvait voir plusieurs oranges, et un magnifique pendentif terminé par une croix d’un bleu pur. Je ne pus détacher mon regard de cet objet, tant les détails étaient nombreux et parfaits… Je fus brutalement tiré de ma torpeur lorsque la main de Nemeal se referma sur le collier. Il le remit autour de son cou et déclara en souriant :
-Le seul souvenir qui me reste de mon village… J’y tiens plus que tout.
Je compris aussitôt que ce sourire là était un masque, porté pour dissimuler une tristesse profonde… Je décidai de changer de sujet :
-Mais pourquoi tu m’as sauvé ?
-Parce que tu m’as fait penser à moi… Tu étais seul à coté du cadavre de ce monstre, inconscient. Ca m’a rappelé quand j’ai du apprendre à survivre dans les marais après la destruction de mon seul foyer… J’avais à peu près ton age, c’était il y a onze ans. Maintenant j’ai vingt-six ans et rien n’a changé…
Et merde. J’avais fais une bourde en ramenant le sujet sur son triste passé. Lorsqu’il décela mon trouble, Nemeal me rassura en disant que ce n’était rien de plus qu’une partie de son passé, que cela n’avait plus aucune importance. Mais je voyais bien qu’il mentait…
-Mais en fait tu viens d’où ? Demanda-t-il subitement.
-Je… J’a du quitter mon village. J’avais pas ma place là-bas… Répondis-je à voix basse.
Mon sauveur garda le silence, ce résumé bref lui suffisait. Il se leva, marcha jusqu’à un coin non éclairé de la grotte. Il se baissa, ramassa quelque chose enveloppé dans du tissu et me l’apporta.
-Tiens, je crois que ça t’appartient.
Mon épée. Elle était brisée en deux et le morceau de lame rattaché au manche faisait à peu près la taille de mon bras déplié. Elle était beaucoup plus légère et maniable. Tout compte fait, je la préférais comme ça… Je remerciai à nouveau Nemeal qui se mit à rire en me montrant à son tour son arme : une longue chaîne d’or et d’argent parsemée d’épines. Je me rendis compte alors qu’il portait une armure argentée.
Un chasseur. Lui aussi.
A partir de ce jour, je bannis la solitude. J’avais trouvé, un mentor, un modèle et par-dessus tout, un ami. Plusieurs mois passèrent, au cours desquels j’appris à connaître les monstres qui rodaient dans les marais… Etrangement, le démon qui se cachait au cœur de moi être ne s’éveilla pas, me laissant enfin vivre. Enfin c’est ce que je croyais… Jusqu’à ce funeste jour d’hiver. Les nuages noirs de l’orage avaient envahis le ciel et menaçaient de déverser leur colère à tout moment… L’odeur du sang avait empli l’air.
Je me remémorai le premier Kut-ku que j’avais tué, sous la tutelle de Nemeal. Grâce à mon nouveau style de combat, je l’avais tué très rapidement pour un débutant… C’est d’ailleurs mon maître qui m’a apprit à perfectionner ce style. Je me rappelai avoir assommé le wyvern rose d’un uppercut magistral dans la mâchoire, avant de lui trancher la gorge. Mes coups de poings ravageurs complétaient parfaitement mes rapides coups de katana. Je repensai alors à toutes ces soirées passées au coin du feu, dans la caverne de Nemeal… Tous ces regards complices échangés et tous ces rires. Je me souvins de toutes les leçons de chasse, tous ces entraînements passés contre des petits monstres ou des grands herbivores…
Mon premier Khezu. Immobilisé par mon mentor, éventré par la Lame des Cieux.
Nos visites dans le village le plus proche, pour refaire le stock de provision et d’objets utiles à la chasse. Ces beuveries à la taverne, ces danses avec les jeunes filles du village. Tout me revint en mémoire d’un bloc. Chaque monstre abattu, chaque mouvements d’épée. Tout.
Je tombai à genoux dans cette mare de sang. On venait de tuer le Nargacuga qui sévissait dans les marécages depuis des semaines… J’avais tant progressé, et pourtant il me restait tant à apprendre.
-Alors pourquoi ?! Hurlai-je devant le cadavre méconnaissable de Nemeal. POURQUOI ?!
Mes larmes se mêlèrent au sang de mon seul ami, l’homme qui m’avait sauvé… Je martelai le sol de mes poings gantés, la douleur me criant d’arrêter mais je fis la sourde oreille. Je le méritais… Je l’avais tué. Nemeal…. Le démon avait frappé.
Ma folie avait volé sa vie.
Je fermai les yeux pour mieux visualiser le dernier moment que nous avions passé ensemble. C’était le soir même, nous venions de rentrer à la caverne. J’avais enfin trouvé le courage de lui avouer qu’un terrible monstre se cachait en moi… Inquiet je guettais sa réaction, arrêtant de respirer. Il avait d’abord avant de me dévisager avec stupeur et effroi, réalisant que ce n’était pas une blague… Il plongea ses yeux d’émeraudes dans mes yeux d’ébène et déclara avec fermeté :
-Nous allons exorciser cette malédiction, crois moi !
- Je crois pas que ce soit possible…
-Si ! Peu importe le moyen, nous te sauverons de ce démon…
Lui qui voulait tant me sauver de ce sombre passager était mort de ma main, Lucifer tirant les ficelles… A cet instant je ne ressentis pas le sentiment de haine ou de désir de vengeance que j’aurais du avoir. Juste le désespoir et la résignation… A quoi bon lutter contre un ennemi qui ne peut mourir mais qui peut vous contrôler ? Je secouai la tête violemment. Non. Je ne devais pas céder à son contrôle ! Je devais lutter et le bannir de mon âme ! Mes paupières chutèrent sans prévenir et je me retrouvai dans le monde fou… Mon propre esprit.
-Je quitterais ton esprit. Annonça le démon de but en blanc.
-Quoi ?!
-Dès que tu auras accompli ma volonté…
Je serrai les dents en entendant ces mots. Je lui jetai un regard empli de haine et de colère avant de cracher :
-Et pourquoi je ferais ça ?
-Parce que tu veux vivre. Même en sachant que tu es un danger public, tu veux vivre. Tu as tué ton seul ami et pourtant tu continues à désirer survivre… La folie n’est ton seul fardeau. Chuchota-t-il.
-Je… Je suis… Enfin c’est… Balbutiai-je parfaitement conscient de la véracité de ces propos. J’enfouis mon visage dans mes mains, laissant couler mes larmes… Ce poison qui coulait dans mes veines et qui faisait battre mon cœur, me consumait lentement, commençant par dévorer ceux qui m’entouraient…
-J’ai besoin de puissance ! Lâcha Lucifer.
Dernière édition par Malphas le Lun 27 Déc 2010 - 19:50, édité 1 fois
Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Ah je voyais bien Nemeal faire parti de ta future team, mais apparemment il en aura pas le loisir ... "Paix" à son âme.
Surtout que son arme envoyait du fat xD !
Bref, fallait s'y attendre.
Tenjo Tenge est un manga (type combat) pas trop mal, bien que seule la saison 1 existe en animé.
Surtout que son arme envoyait du fat xD !
Bref, fallait s'y attendre.
Tenjo Tenge est un manga (type combat) pas trop mal, bien que seule la saison 1 existe en animé.
Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Chapitre III : Lame contre lame !
Je devais aller à la Cathédrale des Pleurs. Pourquoi ? Je ne le sais pas moi-même… Lucifer m’a simplement ordonné d’y aller. Et j’obéissais. Avais-je vraiment le choix ?
Je quittai la caverne pour voir qu’il pleuvait… C’était comme si les cieux pleuraient la mort de mon seul ami. J’enterrai Nemeal devant sa dernière demeure, malgré le froid, la boue et la pluie. Rien ne m’atteignait tant j’étais troublé et perdu dans de bien noires pensées… Le jour même, je repris la route. Je frissonnai en voyant toutes ces ombres qui dansaient dans la brume. Les Maraudeurs… Je ne devais surtout pas me laisser prendre si je voulais rester en vie, c’était bien la seule chose que je connaissais à propos de ce marécage.
Les jours passaient et se ressemblaient tous. Ce marais est si grand… Mon périple devint alors une longue monotonie terriblement ennuyante et angoissante à la fois. Je sursautai à chaque bruit et pourtant, rien n’arrivait…
Le neuvième jour, un craquement retentit dans mon dos. Il était plus bruyant que tous ceux que j’avais entendu jusque là et pourtant je continuai, imperturbable. Je le regrettai à l’instant où une griffe géante traça une ligne écarlate sur mon dos, m’arrachant un cri de douleur.
Je me retournai d’un bond pour voir qu’un majestueux crabe se tenait face à moi… Sa carapace bleu azur était magnifique et ses longues pinces étaient semblables à des lames acérées. Une corne tranchante ornait son front, lui servant probablement à creuser et à empaler ses proies… Un crâne géant protégeait son dos fragile et ses longues pattes musclées lui permettaient de se déplacer très rapidement pour un carapaceon de cette taille. Un Ceanataur Shogun… La Faucille Bleue du marais. Je pris un breuvage revitalisant tout en toisant mon adversaire. Je voyais bien que ça n’allait pas être facile… Au bout d’une quinzaine de secondes il passa à l’attaque.
J’esquivai son offensive d’un bond vers l’arrière, et je pus voir que sa griffe s’était plantée dans le sol boueux… Mais il n’avait pas fini. Il planta sa seconde griffe à l’endroit exact ou je me trouvais une fraction de secondes plus tôt : mu par un instinct de survie hors du commun, je m’étais mis hors de portée d’une roulade sur le coté. Je poussai un soupir de soulagement avant de me baisser rapidement, évitant ainsi la décapitation pure et simple. Cette armure Nargacuga était exceptionnelle ! Elle offrait une liberté de mouvement sans égal et une légèreté incomparable ! Soudain, une lame bleutée plongea vers mes jambes mais je reculai à temps. Une ouverture ! Je profitai de cet instant pour dégainer mon sabre et enfiler mon gant de combat. Je bondis alors vers ma cible avant d’abattre mon katana raccourci sur la pince du crabe. Malheureusement, mon arme rebondit sur la carapace épaisse qui la recouvrait et je fus balayé tel un fétu de paille... Si je n’avais pas eu la présence d’esprit de mettre mon épée entre sa lame et moi, j’aurais été tranché en deux, ni plus ni moins… Je sautai sur le coté, pris appui sur un tronc d’arbre et me propulsai sur la créature. Je lui assénai alors un coup de poing d’une violence inouïe au niveau de son œil gauche, le faisant littéralement éclater !
Un cri étouffé sortit de la gueule du carapaceon qui recula vivement. Il me fixa de son dernier œil et je pus y lire une rage animale, une haine bestiale. Il déploya ses pinces entièrement et j’eus un mouvement de recul : sa portée avait doublée… Je n’avais jamais combattu ce monstre mais une phrase de mon mentor revint dans ma tête : « Il n’est jamais bon d’énerver un Ceanataur Shogun ».
Ce dernier se jeta sur moi, les griffes en avant. Je tentai de parer une attaque du crabe bleu mais sa puissance me fit valser contre un arbre. Légèrement sonné, je vis une lame osseuse fondre vers moi. Je plongeai à terre, ayant recouvré mes esprits subitement. Je me relevai d’un bond et fit face à mon ennemi. Dans ce genre de combat loyal, seul le plus fort peut espérer triompher de l’autre.
Avec ses pinces déployées, le Ceanataur Shogun faucha tout autour de lui… Rien ne lui résistait. Les arbres s’écrasaient avec fracas, les rochers éclataient et les plantes se couchaient devant lui. C’était bien lui le maître suprême du marais. Je sautai par-dessus sa griffe mortelle et réussis à tracer une ligne sanglante en travers de sa tête. Je continuai sur ma lancée meurtrière et asséna un violent direct du droit au niveau de la gueule du monstre. Cependant, il réussit à m’entailler la jambe profondément en rabattant ses pinces vers lui. Je jetai au sol un fumigène, créant un véritable écran de fumée, augmentant de manière considérable le brouillard. Je profitai de cela pour me cacher dans un arbre et soigner rapidement ma jambe. J’enlevai ma botte pour voir que la plaie saignait abondamment… Je pris une poignée d’herbes médicinales de ma bourse et les collai contre la blessure. J’enroulai alors un bandage autour puis remis ma botte. Le combat pouvait reprendre.
Je me laissai glisser souplement et silencieusement au sol, malgré le sol couvert de glaise et de vase. Une ombre se déplaçait dans la brume, en déracinant tout sur son passage. C’était bien ma proie… Je ne pus réprimer un sourire avant de m’élancer à toute vitesse sur le crabe d’azur. Il se retournai en entendant mes pas dans la boue et projetai sa pince gauche droit vers moi. Je me baissai et laissai mon élan m’emporter jusqu’au monstre. Une fois à portée, je tendis mes jambes au maximum, forçant mon corps à se redresser d’un coup. Cela me permis de porter une attaque ascendante d’une puissance incroyable, tranchant presque une des pattes du carapaceon géant.
-Plus qu’un coup et celle là tombe murmurai-je pour m’encourager.
Soudain, contre toute attente, le monstre creusa le sol fébrilement avant de s’enterrer. Je fermai les yeux et me concentrai sur ce qui m’entourait mais surtout sur ce qui venait sous mes pieds. Je sentis la terre trembler légèrement, alors j’effectuai un bond vers l’avant. Le Ceanataur Shogun sortit brutalement, et referma ses pinces sur… De l’air. Une ouverture parfaite ! Je me retournai en tenant mon sabre à l’horizontale, traçant un arc de cercle sur la corne du crustacé démesuré. Du sang violet gicla lorsque la Lame des Cieux pénétra la chair avant de trancher une partie de la corne qui faisait la fierté de ce maître du marais. La bête s’enfouit à nouveau dans le sol en poussant un gémissement de douleur à peine audible. Cette fois-ci je décidai de changer de tactique ! J’escaladai un arbre en me tenant grâce à mon bras droit, ma jambe droite en appui. Mon katana pendait dans le vide, attendant patiemment son instant de gloire…
Le crabe bleu sortit au bout d’une vingtaine de secondes, enragé de ne pas avoir pu me trouver. Il regardait autour de lui, cherchant avec haine le misérable humain qui lui avait pris son œil.
-Vise plus haut ! Lâchai-je en m’élançant dans le vide. La terre m’attira avec force, augmentant ma vitesse et mon poids… Mon épée mordit avec fougue la carapace, puis la chair de mon adversaire dans une explosion de sang violet. Je laissai alors cette rage meurtrière prendre le dessus. J’arrachai violemment la patte blessée avec ma main droite, répandant encore plus de cette hémoglobine sombre. D’un mouvement de bras rageur, je tranchai entièrement la corne du crabe bleu azur… Je riais.
Au moment où j’allais trancher une seconde patte, je sentis une douleur atroce au niveau de mon bras droit. Un flot de sang en jaillit, et je pris conscience de ma stupidité : j’avais foncé sans réfléchir et attaqué sans chercher à me protéger… Et maintenant j’avais le bras entaillé jusqu’à l’os. Je parvins à m’éclipser en roulant et sautant avant de plonger derrière un tronc épais. Je versai un liquide sur la plaie, m’arrachant un cri de souffrance. Je me maudis pour avoir révéler ma position dans u moment pareil… Je pansai sommairement la plaie avant de me relever en titubant. J’avais perdu trop de sang… Ma vue se brouilla et je tombai, le visage dans la vase.
Une goutte tomba sur ma joue. Etait-ce vraiment la fin ? La bave du monstre qui venait m’achever ? Je réfléchis un instant avant de comprendre que ça ne pouvait pas être ça. Le Ceanataur Shogun m’aurait achevé avec ses terribles griffes… Alors c’était quoi ?
Je sentis une autre goutte puis j’en vis une multitude s’écraser sur et autour de moi. La pluie… C’est pour ça qu’il ne m’avait toujours pas retrouvé ! La pluie avait masqué mon odeur et brouillait ma piste ! Il restait encore de l’espoir !
Je me remis sur pied avec quelques difficultés… Je sortis alors un flacon rouge et le vida dans ma bouche. L’effet de la potion antique fut quasiment immédiat : la fatigue et la douleur se volatilisèrent ! Maintenant, il s’agissait de retrouver ce monstre… Je courrais à travers le marécage, cherchant ma proie avec ardeur. Soudain une question germa dans mon esprit : pourquoi est-ce que je le cherchais ? Je pouvais m’enfuir, tout simplement… Un bruit sourd retentit derrière moi et je vis un arbre s’écraser à pied, coupant court à mes interrogations. Derrière le tronc déraciné se trouvait une silhouette menaçante, avec deux lames tranchantes de part et d’autre.
-Alors t’étais là ? Déclarai-je avec une pointe d’excitation dans la voix. C’est à ce moment que la réponse se fit clair en moi. J’aimais ça… J’aimais me battre, j’aimais tuer.
Je sprintai en direction de mon adversaire, mon bras droit se laissant ballotter. Je n’arrivais plus à le bouger, probablement à cause de la blessure que ce monstre m’avait infligée… Tant pis. Le bras gauche allait suffire… Du moins je l’espérai.
Dès que je fus à portée, j’abattis ma Lame des Cieux droit devant moi. Malheureusement, je ne tranchai que de l’air. Le crabe bleu s’était déplacé à une vitesse hors du commun pour se déplacer derrière moi… Tout en plongeant sur le coté, je me rendis compte de l’extraordinaire force et ténacité de mon adversaire : avec une patte en moins, il était encore capable de se déplacer à une vitesse pareille ! J’effectuai alors une roulade qui me permit de me retrouver sous le monstre. A l’abri de toute attaque, je coupai net une seconde patte dans une fontaine de sang violet … Il perdit alors l’équilibre et s’écroula lourdement au sol.
-Plus que deux lâchai-je, un sourire malsain étirant mes lèvres.
Je fermai les yeux et empêchai mon alter ego meurtrier de prendre le dessus… Ce noble adversaire méritait une mort digne et honorable ! Je me tins debout face au Ceanataur Shogun, renversé sur le coté, impuissant. Je mis mon sabre devant moi et me concentra. Au bout de quelques secondes, je fonçais sur la bête et traça une ligne sanglante sur son ventre avant de rengainer mon arme. Le tout en une fraction de secondes.
-Adieu. C’était un beau combat…
Je ne pus la contenir plus longtemps… La folie m’emporta.
Je me jetai avidement sur le crabe en lui arrachant sa carapace à mains nues. J’enfonçai mes mains dans sa chair rose, en extirpant des morceaux énormes… Les yeux baignant d’une lueur malsaine, je me mis à dévorer mon adversaire… J’étais bel et bien un monstre.
Environ une heure plus tard, j’étais redevenu moi-même mais j’étais maculé de sang violet… Je décidai de l’ignorer et je me remis en route. D’ailleurs comment savais-je où aller ? Ce démon ne m’avait donné aucune indication et pourtant je savais…
Un bruissement derrière moi m’arracha à mes pensées. Je me retournai, lame en main, prêt à en découdre. En effet j’avais réussi à récupérer mes forces et je pouvais à nouveau mouvoir mon bras droit. Un rugissement retentit, bientôt rejoint par un autre…
Deux silhouettes percèrent le manteau de pluie…
Les Loups de la Tempète.
Je devais aller à la Cathédrale des Pleurs. Pourquoi ? Je ne le sais pas moi-même… Lucifer m’a simplement ordonné d’y aller. Et j’obéissais. Avais-je vraiment le choix ?
Je quittai la caverne pour voir qu’il pleuvait… C’était comme si les cieux pleuraient la mort de mon seul ami. J’enterrai Nemeal devant sa dernière demeure, malgré le froid, la boue et la pluie. Rien ne m’atteignait tant j’étais troublé et perdu dans de bien noires pensées… Le jour même, je repris la route. Je frissonnai en voyant toutes ces ombres qui dansaient dans la brume. Les Maraudeurs… Je ne devais surtout pas me laisser prendre si je voulais rester en vie, c’était bien la seule chose que je connaissais à propos de ce marécage.
Les jours passaient et se ressemblaient tous. Ce marais est si grand… Mon périple devint alors une longue monotonie terriblement ennuyante et angoissante à la fois. Je sursautai à chaque bruit et pourtant, rien n’arrivait…
Le neuvième jour, un craquement retentit dans mon dos. Il était plus bruyant que tous ceux que j’avais entendu jusque là et pourtant je continuai, imperturbable. Je le regrettai à l’instant où une griffe géante traça une ligne écarlate sur mon dos, m’arrachant un cri de douleur.
Je me retournai d’un bond pour voir qu’un majestueux crabe se tenait face à moi… Sa carapace bleu azur était magnifique et ses longues pinces étaient semblables à des lames acérées. Une corne tranchante ornait son front, lui servant probablement à creuser et à empaler ses proies… Un crâne géant protégeait son dos fragile et ses longues pattes musclées lui permettaient de se déplacer très rapidement pour un carapaceon de cette taille. Un Ceanataur Shogun… La Faucille Bleue du marais. Je pris un breuvage revitalisant tout en toisant mon adversaire. Je voyais bien que ça n’allait pas être facile… Au bout d’une quinzaine de secondes il passa à l’attaque.
J’esquivai son offensive d’un bond vers l’arrière, et je pus voir que sa griffe s’était plantée dans le sol boueux… Mais il n’avait pas fini. Il planta sa seconde griffe à l’endroit exact ou je me trouvais une fraction de secondes plus tôt : mu par un instinct de survie hors du commun, je m’étais mis hors de portée d’une roulade sur le coté. Je poussai un soupir de soulagement avant de me baisser rapidement, évitant ainsi la décapitation pure et simple. Cette armure Nargacuga était exceptionnelle ! Elle offrait une liberté de mouvement sans égal et une légèreté incomparable ! Soudain, une lame bleutée plongea vers mes jambes mais je reculai à temps. Une ouverture ! Je profitai de cet instant pour dégainer mon sabre et enfiler mon gant de combat. Je bondis alors vers ma cible avant d’abattre mon katana raccourci sur la pince du crabe. Malheureusement, mon arme rebondit sur la carapace épaisse qui la recouvrait et je fus balayé tel un fétu de paille... Si je n’avais pas eu la présence d’esprit de mettre mon épée entre sa lame et moi, j’aurais été tranché en deux, ni plus ni moins… Je sautai sur le coté, pris appui sur un tronc d’arbre et me propulsai sur la créature. Je lui assénai alors un coup de poing d’une violence inouïe au niveau de son œil gauche, le faisant littéralement éclater !
Un cri étouffé sortit de la gueule du carapaceon qui recula vivement. Il me fixa de son dernier œil et je pus y lire une rage animale, une haine bestiale. Il déploya ses pinces entièrement et j’eus un mouvement de recul : sa portée avait doublée… Je n’avais jamais combattu ce monstre mais une phrase de mon mentor revint dans ma tête : « Il n’est jamais bon d’énerver un Ceanataur Shogun ».
Ce dernier se jeta sur moi, les griffes en avant. Je tentai de parer une attaque du crabe bleu mais sa puissance me fit valser contre un arbre. Légèrement sonné, je vis une lame osseuse fondre vers moi. Je plongeai à terre, ayant recouvré mes esprits subitement. Je me relevai d’un bond et fit face à mon ennemi. Dans ce genre de combat loyal, seul le plus fort peut espérer triompher de l’autre.
Avec ses pinces déployées, le Ceanataur Shogun faucha tout autour de lui… Rien ne lui résistait. Les arbres s’écrasaient avec fracas, les rochers éclataient et les plantes se couchaient devant lui. C’était bien lui le maître suprême du marais. Je sautai par-dessus sa griffe mortelle et réussis à tracer une ligne sanglante en travers de sa tête. Je continuai sur ma lancée meurtrière et asséna un violent direct du droit au niveau de la gueule du monstre. Cependant, il réussit à m’entailler la jambe profondément en rabattant ses pinces vers lui. Je jetai au sol un fumigène, créant un véritable écran de fumée, augmentant de manière considérable le brouillard. Je profitai de cela pour me cacher dans un arbre et soigner rapidement ma jambe. J’enlevai ma botte pour voir que la plaie saignait abondamment… Je pris une poignée d’herbes médicinales de ma bourse et les collai contre la blessure. J’enroulai alors un bandage autour puis remis ma botte. Le combat pouvait reprendre.
Je me laissai glisser souplement et silencieusement au sol, malgré le sol couvert de glaise et de vase. Une ombre se déplaçait dans la brume, en déracinant tout sur son passage. C’était bien ma proie… Je ne pus réprimer un sourire avant de m’élancer à toute vitesse sur le crabe d’azur. Il se retournai en entendant mes pas dans la boue et projetai sa pince gauche droit vers moi. Je me baissai et laissai mon élan m’emporter jusqu’au monstre. Une fois à portée, je tendis mes jambes au maximum, forçant mon corps à se redresser d’un coup. Cela me permis de porter une attaque ascendante d’une puissance incroyable, tranchant presque une des pattes du carapaceon géant.
-Plus qu’un coup et celle là tombe murmurai-je pour m’encourager.
Soudain, contre toute attente, le monstre creusa le sol fébrilement avant de s’enterrer. Je fermai les yeux et me concentrai sur ce qui m’entourait mais surtout sur ce qui venait sous mes pieds. Je sentis la terre trembler légèrement, alors j’effectuai un bond vers l’avant. Le Ceanataur Shogun sortit brutalement, et referma ses pinces sur… De l’air. Une ouverture parfaite ! Je me retournai en tenant mon sabre à l’horizontale, traçant un arc de cercle sur la corne du crustacé démesuré. Du sang violet gicla lorsque la Lame des Cieux pénétra la chair avant de trancher une partie de la corne qui faisait la fierté de ce maître du marais. La bête s’enfouit à nouveau dans le sol en poussant un gémissement de douleur à peine audible. Cette fois-ci je décidai de changer de tactique ! J’escaladai un arbre en me tenant grâce à mon bras droit, ma jambe droite en appui. Mon katana pendait dans le vide, attendant patiemment son instant de gloire…
Le crabe bleu sortit au bout d’une vingtaine de secondes, enragé de ne pas avoir pu me trouver. Il regardait autour de lui, cherchant avec haine le misérable humain qui lui avait pris son œil.
-Vise plus haut ! Lâchai-je en m’élançant dans le vide. La terre m’attira avec force, augmentant ma vitesse et mon poids… Mon épée mordit avec fougue la carapace, puis la chair de mon adversaire dans une explosion de sang violet. Je laissai alors cette rage meurtrière prendre le dessus. J’arrachai violemment la patte blessée avec ma main droite, répandant encore plus de cette hémoglobine sombre. D’un mouvement de bras rageur, je tranchai entièrement la corne du crabe bleu azur… Je riais.
Au moment où j’allais trancher une seconde patte, je sentis une douleur atroce au niveau de mon bras droit. Un flot de sang en jaillit, et je pris conscience de ma stupidité : j’avais foncé sans réfléchir et attaqué sans chercher à me protéger… Et maintenant j’avais le bras entaillé jusqu’à l’os. Je parvins à m’éclipser en roulant et sautant avant de plonger derrière un tronc épais. Je versai un liquide sur la plaie, m’arrachant un cri de souffrance. Je me maudis pour avoir révéler ma position dans u moment pareil… Je pansai sommairement la plaie avant de me relever en titubant. J’avais perdu trop de sang… Ma vue se brouilla et je tombai, le visage dans la vase.
Une goutte tomba sur ma joue. Etait-ce vraiment la fin ? La bave du monstre qui venait m’achever ? Je réfléchis un instant avant de comprendre que ça ne pouvait pas être ça. Le Ceanataur Shogun m’aurait achevé avec ses terribles griffes… Alors c’était quoi ?
Je sentis une autre goutte puis j’en vis une multitude s’écraser sur et autour de moi. La pluie… C’est pour ça qu’il ne m’avait toujours pas retrouvé ! La pluie avait masqué mon odeur et brouillait ma piste ! Il restait encore de l’espoir !
Je me remis sur pied avec quelques difficultés… Je sortis alors un flacon rouge et le vida dans ma bouche. L’effet de la potion antique fut quasiment immédiat : la fatigue et la douleur se volatilisèrent ! Maintenant, il s’agissait de retrouver ce monstre… Je courrais à travers le marécage, cherchant ma proie avec ardeur. Soudain une question germa dans mon esprit : pourquoi est-ce que je le cherchais ? Je pouvais m’enfuir, tout simplement… Un bruit sourd retentit derrière moi et je vis un arbre s’écraser à pied, coupant court à mes interrogations. Derrière le tronc déraciné se trouvait une silhouette menaçante, avec deux lames tranchantes de part et d’autre.
-Alors t’étais là ? Déclarai-je avec une pointe d’excitation dans la voix. C’est à ce moment que la réponse se fit clair en moi. J’aimais ça… J’aimais me battre, j’aimais tuer.
Je sprintai en direction de mon adversaire, mon bras droit se laissant ballotter. Je n’arrivais plus à le bouger, probablement à cause de la blessure que ce monstre m’avait infligée… Tant pis. Le bras gauche allait suffire… Du moins je l’espérai.
Dès que je fus à portée, j’abattis ma Lame des Cieux droit devant moi. Malheureusement, je ne tranchai que de l’air. Le crabe bleu s’était déplacé à une vitesse hors du commun pour se déplacer derrière moi… Tout en plongeant sur le coté, je me rendis compte de l’extraordinaire force et ténacité de mon adversaire : avec une patte en moins, il était encore capable de se déplacer à une vitesse pareille ! J’effectuai alors une roulade qui me permit de me retrouver sous le monstre. A l’abri de toute attaque, je coupai net une seconde patte dans une fontaine de sang violet … Il perdit alors l’équilibre et s’écroula lourdement au sol.
-Plus que deux lâchai-je, un sourire malsain étirant mes lèvres.
Je fermai les yeux et empêchai mon alter ego meurtrier de prendre le dessus… Ce noble adversaire méritait une mort digne et honorable ! Je me tins debout face au Ceanataur Shogun, renversé sur le coté, impuissant. Je mis mon sabre devant moi et me concentra. Au bout de quelques secondes, je fonçais sur la bête et traça une ligne sanglante sur son ventre avant de rengainer mon arme. Le tout en une fraction de secondes.
-Adieu. C’était un beau combat…
Je ne pus la contenir plus longtemps… La folie m’emporta.
Je me jetai avidement sur le crabe en lui arrachant sa carapace à mains nues. J’enfonçai mes mains dans sa chair rose, en extirpant des morceaux énormes… Les yeux baignant d’une lueur malsaine, je me mis à dévorer mon adversaire… J’étais bel et bien un monstre.
Environ une heure plus tard, j’étais redevenu moi-même mais j’étais maculé de sang violet… Je décidai de l’ignorer et je me remis en route. D’ailleurs comment savais-je où aller ? Ce démon ne m’avait donné aucune indication et pourtant je savais…
Un bruissement derrière moi m’arracha à mes pensées. Je me retournai, lame en main, prêt à en découdre. En effet j’avais réussi à récupérer mes forces et je pouvais à nouveau mouvoir mon bras droit. Un rugissement retentit, bientôt rejoint par un autre…
Deux silhouettes percèrent le manteau de pluie…
Les Loups de la Tempète.
Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Nouveau chapitre posté ! Et désolé du retard...
Quoiqu'il en soit... Lisez et réactionnez !
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Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Eh bien eh bien ....
Ton héros nous montre également encore une fois sa folie, mais surtout les résultats de son entrainement avec Nemeal et ça fait plaisir à voir
Sinon, j'ai hâte de savoir ce que sont les Loups de la Tempête =D
Par contre, faudrait voir a ne pas trop surmener le jeune homme car même si il se sent mieux, il sort quand même d'un combat éprouvant, n'est-ce pas ?
Ton héros nous montre également encore une fois sa folie, mais surtout les résultats de son entrainement avec Nemeal et ça fait plaisir à voir
Sinon, j'ai hâte de savoir ce que sont les Loups de la Tempête =D
Par contre, faudrait voir a ne pas trop surmener le jeune homme car même si il se sent mieux, il sort quand même d'un combat éprouvant, n'est-ce pas ?
Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Ne t'inquiètes pas, j'ai tout prévu ;p
Serais tu en train de me sous-estimer ? xD
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Re: Evil Chronicles
Oula certainement pas !
Je voulais juste dire autre chose que "Wahhh c'est super !!!" ^^
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Re: Evil Chronicles
Chapitre IV : Tueur de Tempêtes
Les silhouettes s’avancèrent dans la faible lumière et je pus les admirer. Deux loups de la taille d’un Congalala, l’un blanc comme la neige, l’autre noir comme les ténèbres. Chacun des loups possédaient des canines terrifiantes de la taille d’une petite épée ! Une crête de poils se dressait sur leur dos, et leur queue puissante s’agitait de façon menaçante…
Soudain, ils hurlèrent simultanément, comme pour s’encourager mutuellement. Ils bondirent dans ma direction… Ils couvrirent la vingtaine de mètres qui nous séparaient en quelques secondes avant de projeter leurs crocs vers l’avant. J’esquivai les deux attaques en reculant vivement, puis du me baisser afin d’éviter une patte griffue. Malheureusement je ne pus éviter les griffes du canidé noir qui me projetèrent au sol dans une gerbe de sang. Etendu dans a boue, le visage vers le haut, je pus voir une silhouette masquer la lumière. Etait-ce la mort qui venait me chercher ? Etait-ce vraiment la fin ? Je compris brutalement et roulai sur le coté pour voir le loup blanc s’écraser à l’endroit exact où je me trouvais une fraction de secondes auparavant. Je me relevai d’un bond et trancha l’air en direction de mon agresseur… Mais ne rencontrai que du vide. La bête avait effectué un magnifique bond vers l’arrière qui l’avait mis hors de portée. Ce fut alors au tour du monstre noir d’attaquer : il sprinta vers moi et m’asséna un puissant coup de tête qui m’envoya valser contre un arbre… Je m’écrasai lamentablement au sol.
Je désespérais.
Que pouvais-je faire contre deux ennemis de ce niveau ?
Puis l’instinct de survie repris le dessus.
Je me relevai péniblement, cracha du sang qui vint se mêler à l’eau nauséabonde du marais. Les Loups de la Tempête me toisaient d’un air supérieur. Je croisai leur regard et pus lire une rage animale, ainsi qu’un désir de tuer… Je me jetai vers l’avant, sauta par-dessus la gueule de la bête blanche et atterrit à sa gauche. Je continuai ma course tout en plantant mon sabre dans le flanc de l’animal, lui traçant une ligne rouge sur tout le coté. Je me retournai brusquement et balança mon poing dans la gueule du loup immaculé qui hurla de rage ! La puissance de son cri était telle que je fus propulsé à quelques mètres de là ! Je me relevai d’un bond, ignorant la douleur et pris appui sur un arbre pour augmenter la vitesse de ma course. J’allais atteindre ma cible quand je sentis une masse de muscles et de poils me percuter avec violence au niveau de mon épaule. Je perdis presque connaissance sur le champ… Le loup noir referma ses mâchoires sur mon bras et tira de toutes ses forces… J’entendais mes os craquer, voyais trouble… La seule chose que je ressentais était une douleur indescriptible, c’était comme si on s’amusait à me broyer tous les os de mon corps, un par un et très lentement… Soudain un son étrange vint m’arracher à ce monde de souffrance. Une explosion.
La bête lâcha mon bras et je tournai la tête vers l’origine du bruit qui m’avait sauvé la vie. Un homme en armure se tenait là, une lance tendue vers le monstre au pelage de nuit. Il portait une armure jaune et bleue et son casque était enlevé, laissant flotter de longs cheveux argentés. Le loup noir surpris recula d’un bond pour se placer aux coté de son compagnon. Mon sauveur poussa un terrible hurlement et se rua sur les deux créatures… Quel inconscient. Alors mon sauvetage était un coup de chance, sa seule action d’éclat ? Je me traînai avec d’énormes difficultés jusqu’à un arbre mort et parvint à m’y adosser. Je devais voir l’issue de ce combat… J’en profitai également pour me soigner du mieux que je pouvais, pendant que cet inconnu occupait ces créatures sanguinaires.
Je vis l’inconnu tirer plusieurs munitions avec sa lanceflingue sur les deux monstres, tout en esquivant leurs crocs et griffes ! Cet homme était complètement fou, il agissait comme si il n’accordait aucune importance à sa propre vie… Il la mettait en jeu alors qu’il était assuré de perdre…
Il trancha le flanc du monstre noir, avant de tirer une munition dans la gueule du loup blanc. Il sauta par-dessus une patte griffue mais ne put éviter les crocs du second monstre qui lui arrachèrent un morceau de sa cuirasse, ainsi qu’une partie de sa chair, au niveau de l’épaule gauche. Il poussa un cri et planta son arme dans le ventre de son opposant. Celui-ci n’émit aucun signe de souffrance et poussa un cri terrifiant tant il était puissant. Sa crête se hérissa encore plus et prit une teinte rouge sang, contrastant avec le reste de son pelage, noir comme la nuit. Son compagnon l’imita et son dos s’orna d’une rangée de poils blonds. Les Loups de la Tempêtes venaient de rentrer dans leur colère tant redoutée…
Je pus voir les deux monstres inspirer profondément avant de cracher tout l’air qu’ils venaient d’avaler. Cela créa deux boules de vents compacts qui explosèrent en petits cyclones lorsqu’elles percutèrent le sol. Des bourrasques s’engouffrèrent entre les troncs, dispersant ainsi toute la brume qui régnait alors sur les marais. Les chauves-souris qui avaient élus domicile dans les cimes des arbres s’envolèrent en désordre, paniqués par ce vent violent et soudain. C’était comme si le marais entier fuyait devant la rage de ces deux créatures…
Mais l’inconnu tint bon. Il resta là, les jambes ancrées dans le sol, faisant face à la tempête, comme un pirate fait face à l’horizon. Face à son destin…
Je ne pus m’empêcher de ressentir une certaine admiration envers cet inconnu… Il m’avait sauvé la vie et maintenant il rivalisait à armes égales avec ces deux bêtes surpuissantes… Cet inconscient était incroyablement fort et habile malgré les apparences…
Etrangement, c’est à ce moment qu’il décida de parler, enfin plutôt de hurler pour se faire entendre :
-Je suis Thunder, le Tueur de Tempêtes ! Laisse moi me charger de ce Nono Orugaron et de son copain le Kamu ! Ajouta-t-il en levant le pouce, avec un sourire béat sur le visage.
-Retournes-toi abruti, t’es en pleine chasse avec deux monstres enragés et toi tu commences à me parler ?!
Le jeune homme m’obéit et fit face à ses deux adversaires. Il sprinta vers eux, sa lanceflingue pointée vers l’avant. Les deux monstres évitèrent facilement en se décalant, avant de se jeter sur le pauvre homme. Mais celui-ci ne l’entendait pas de cette oreille, il s’arrêta de courir d’un coup et se baissa, ce qui eut pour effet d’éviter les crocs des loups qui passèrent au dessus de lui. Je n’en, revenais pas… Ce mec se servait de son propre corps comme d’un appât ! Il attirait les monstres où il voulait puis les attaquait…
Mon sauveur poussa un puissant cri de guerre et déchargea son chargeur sur le Kamu et le Nono, ce qui revenait à une munition par adversaire… Les deux bêtes se retournèrent en sautant, toutes griffes dehors. D’un mouvement de bras, Thunder écarta le loup au pelage noir, le Kamu mais ne pus en faire de même avec le Nono qui lui arracha une partie de son armure d’un violent coup de patte. Un cri s’échappa de la gorge du chasseur qui s’empêcha de s’écrouler grâce à son extraordinaire volonté ! Il planta alors la pointe de son arme sous le ventre du loup blanc et le projeta contre un arbre de toutes ses forces. La bête se releva en grondant, avant de cracher une tornade qui déracina un petit arbre, l’envoyant dans la direction du jeune homme qui eut une idée folle.
Il sauta vers le haut, prit appui sur le tronc en mouvement et se jeta vers le Nono Orugaron. Il chargea un terrible feu de wyvern et déchaîna la puissance de sa lanceflingue sur le museau de la bête qui hurla de colère et de douleur. Alors qu’il se croyait vainqueur, une pointe rouge sang de la taille d’un avant bras se retrouva planté entre ses omoplates… Le chasseur inconscient tomba à genoux, les mains dans le dos, tentant vainement d’arracher ce pieu provenant de la magnifique crinière du loup noir. Le monstre cachait en effet de solides piquant dans cette crête imposante, qui se révélait être une arme mortelle…
Le Nono Orugaron, à peine blessé, bondit alors sur sa proie, l’attrapa à la jambe et cogna le corps du chasseur avec violence contre le sol. Soudain, la bête sanguinaire s’arrêta, leva la tête avant de jeter un regard à son compagnon, le museau en l’air lui aussi. Les Loups de la Tempête poussèrent l’un de leurs fameux hurlements doubles avant de s’enfuir dans les méandres du marécage…
Je frissonnai de peur en comprenant à quel point la situation était critique : la seul chose qui pourrait forcer de tels monstres à fuir s’était un prédateur encore plus puissant… Je regardai le ciel qui s’assombrissait : il allait bientôt faire nuit… Il fallait absolument quitter cet endroit. Et vite.
Je réussis à me remettre sur pied malgré le fait que mes jambes tremblent et marcha lentement jusqu’à Thunder. J’administrai le reste des breuvages revitalisants que j’avais à mon sauveur avant de panser ses blessures sommairement. Je traînai alors le jeune homme jusqu’à un trou entre les racines d’un arbre et le poussai de dans avant de l’y rejoindre. L’intérieur était plutôt spacieux pour un terrier, même si nous devions rester assis ou couché. Cependant, je repensai à une chose : l’occupant de ces lieux reviendrai forcément, je devais me parer à toutes éventualités, je décidai donc de rester éveillé toute la nuit.
L’éventuel habitant de ce terrier ne vint pas nous déranger, et je m’endormis lorsque les premiers rayons du soleil filtrèrent à travers les racines qui étaient devant l’entrée du trou…
Les silhouettes s’avancèrent dans la faible lumière et je pus les admirer. Deux loups de la taille d’un Congalala, l’un blanc comme la neige, l’autre noir comme les ténèbres. Chacun des loups possédaient des canines terrifiantes de la taille d’une petite épée ! Une crête de poils se dressait sur leur dos, et leur queue puissante s’agitait de façon menaçante…
Soudain, ils hurlèrent simultanément, comme pour s’encourager mutuellement. Ils bondirent dans ma direction… Ils couvrirent la vingtaine de mètres qui nous séparaient en quelques secondes avant de projeter leurs crocs vers l’avant. J’esquivai les deux attaques en reculant vivement, puis du me baisser afin d’éviter une patte griffue. Malheureusement je ne pus éviter les griffes du canidé noir qui me projetèrent au sol dans une gerbe de sang. Etendu dans a boue, le visage vers le haut, je pus voir une silhouette masquer la lumière. Etait-ce la mort qui venait me chercher ? Etait-ce vraiment la fin ? Je compris brutalement et roulai sur le coté pour voir le loup blanc s’écraser à l’endroit exact où je me trouvais une fraction de secondes auparavant. Je me relevai d’un bond et trancha l’air en direction de mon agresseur… Mais ne rencontrai que du vide. La bête avait effectué un magnifique bond vers l’arrière qui l’avait mis hors de portée. Ce fut alors au tour du monstre noir d’attaquer : il sprinta vers moi et m’asséna un puissant coup de tête qui m’envoya valser contre un arbre… Je m’écrasai lamentablement au sol.
Je désespérais.
Que pouvais-je faire contre deux ennemis de ce niveau ?
Puis l’instinct de survie repris le dessus.
Je me relevai péniblement, cracha du sang qui vint se mêler à l’eau nauséabonde du marais. Les Loups de la Tempête me toisaient d’un air supérieur. Je croisai leur regard et pus lire une rage animale, ainsi qu’un désir de tuer… Je me jetai vers l’avant, sauta par-dessus la gueule de la bête blanche et atterrit à sa gauche. Je continuai ma course tout en plantant mon sabre dans le flanc de l’animal, lui traçant une ligne rouge sur tout le coté. Je me retournai brusquement et balança mon poing dans la gueule du loup immaculé qui hurla de rage ! La puissance de son cri était telle que je fus propulsé à quelques mètres de là ! Je me relevai d’un bond, ignorant la douleur et pris appui sur un arbre pour augmenter la vitesse de ma course. J’allais atteindre ma cible quand je sentis une masse de muscles et de poils me percuter avec violence au niveau de mon épaule. Je perdis presque connaissance sur le champ… Le loup noir referma ses mâchoires sur mon bras et tira de toutes ses forces… J’entendais mes os craquer, voyais trouble… La seule chose que je ressentais était une douleur indescriptible, c’était comme si on s’amusait à me broyer tous les os de mon corps, un par un et très lentement… Soudain un son étrange vint m’arracher à ce monde de souffrance. Une explosion.
La bête lâcha mon bras et je tournai la tête vers l’origine du bruit qui m’avait sauvé la vie. Un homme en armure se tenait là, une lance tendue vers le monstre au pelage de nuit. Il portait une armure jaune et bleue et son casque était enlevé, laissant flotter de longs cheveux argentés. Le loup noir surpris recula d’un bond pour se placer aux coté de son compagnon. Mon sauveur poussa un terrible hurlement et se rua sur les deux créatures… Quel inconscient. Alors mon sauvetage était un coup de chance, sa seule action d’éclat ? Je me traînai avec d’énormes difficultés jusqu’à un arbre mort et parvint à m’y adosser. Je devais voir l’issue de ce combat… J’en profitai également pour me soigner du mieux que je pouvais, pendant que cet inconnu occupait ces créatures sanguinaires.
Je vis l’inconnu tirer plusieurs munitions avec sa lanceflingue sur les deux monstres, tout en esquivant leurs crocs et griffes ! Cet homme était complètement fou, il agissait comme si il n’accordait aucune importance à sa propre vie… Il la mettait en jeu alors qu’il était assuré de perdre…
Il trancha le flanc du monstre noir, avant de tirer une munition dans la gueule du loup blanc. Il sauta par-dessus une patte griffue mais ne put éviter les crocs du second monstre qui lui arrachèrent un morceau de sa cuirasse, ainsi qu’une partie de sa chair, au niveau de l’épaule gauche. Il poussa un cri et planta son arme dans le ventre de son opposant. Celui-ci n’émit aucun signe de souffrance et poussa un cri terrifiant tant il était puissant. Sa crête se hérissa encore plus et prit une teinte rouge sang, contrastant avec le reste de son pelage, noir comme la nuit. Son compagnon l’imita et son dos s’orna d’une rangée de poils blonds. Les Loups de la Tempêtes venaient de rentrer dans leur colère tant redoutée…
Je pus voir les deux monstres inspirer profondément avant de cracher tout l’air qu’ils venaient d’avaler. Cela créa deux boules de vents compacts qui explosèrent en petits cyclones lorsqu’elles percutèrent le sol. Des bourrasques s’engouffrèrent entre les troncs, dispersant ainsi toute la brume qui régnait alors sur les marais. Les chauves-souris qui avaient élus domicile dans les cimes des arbres s’envolèrent en désordre, paniqués par ce vent violent et soudain. C’était comme si le marais entier fuyait devant la rage de ces deux créatures…
Mais l’inconnu tint bon. Il resta là, les jambes ancrées dans le sol, faisant face à la tempête, comme un pirate fait face à l’horizon. Face à son destin…
Je ne pus m’empêcher de ressentir une certaine admiration envers cet inconnu… Il m’avait sauvé la vie et maintenant il rivalisait à armes égales avec ces deux bêtes surpuissantes… Cet inconscient était incroyablement fort et habile malgré les apparences…
Etrangement, c’est à ce moment qu’il décida de parler, enfin plutôt de hurler pour se faire entendre :
-Je suis Thunder, le Tueur de Tempêtes ! Laisse moi me charger de ce Nono Orugaron et de son copain le Kamu ! Ajouta-t-il en levant le pouce, avec un sourire béat sur le visage.
-Retournes-toi abruti, t’es en pleine chasse avec deux monstres enragés et toi tu commences à me parler ?!
Le jeune homme m’obéit et fit face à ses deux adversaires. Il sprinta vers eux, sa lanceflingue pointée vers l’avant. Les deux monstres évitèrent facilement en se décalant, avant de se jeter sur le pauvre homme. Mais celui-ci ne l’entendait pas de cette oreille, il s’arrêta de courir d’un coup et se baissa, ce qui eut pour effet d’éviter les crocs des loups qui passèrent au dessus de lui. Je n’en, revenais pas… Ce mec se servait de son propre corps comme d’un appât ! Il attirait les monstres où il voulait puis les attaquait…
Mon sauveur poussa un puissant cri de guerre et déchargea son chargeur sur le Kamu et le Nono, ce qui revenait à une munition par adversaire… Les deux bêtes se retournèrent en sautant, toutes griffes dehors. D’un mouvement de bras, Thunder écarta le loup au pelage noir, le Kamu mais ne pus en faire de même avec le Nono qui lui arracha une partie de son armure d’un violent coup de patte. Un cri s’échappa de la gorge du chasseur qui s’empêcha de s’écrouler grâce à son extraordinaire volonté ! Il planta alors la pointe de son arme sous le ventre du loup blanc et le projeta contre un arbre de toutes ses forces. La bête se releva en grondant, avant de cracher une tornade qui déracina un petit arbre, l’envoyant dans la direction du jeune homme qui eut une idée folle.
Il sauta vers le haut, prit appui sur le tronc en mouvement et se jeta vers le Nono Orugaron. Il chargea un terrible feu de wyvern et déchaîna la puissance de sa lanceflingue sur le museau de la bête qui hurla de colère et de douleur. Alors qu’il se croyait vainqueur, une pointe rouge sang de la taille d’un avant bras se retrouva planté entre ses omoplates… Le chasseur inconscient tomba à genoux, les mains dans le dos, tentant vainement d’arracher ce pieu provenant de la magnifique crinière du loup noir. Le monstre cachait en effet de solides piquant dans cette crête imposante, qui se révélait être une arme mortelle…
Le Nono Orugaron, à peine blessé, bondit alors sur sa proie, l’attrapa à la jambe et cogna le corps du chasseur avec violence contre le sol. Soudain, la bête sanguinaire s’arrêta, leva la tête avant de jeter un regard à son compagnon, le museau en l’air lui aussi. Les Loups de la Tempête poussèrent l’un de leurs fameux hurlements doubles avant de s’enfuir dans les méandres du marécage…
Je frissonnai de peur en comprenant à quel point la situation était critique : la seul chose qui pourrait forcer de tels monstres à fuir s’était un prédateur encore plus puissant… Je regardai le ciel qui s’assombrissait : il allait bientôt faire nuit… Il fallait absolument quitter cet endroit. Et vite.
Je réussis à me remettre sur pied malgré le fait que mes jambes tremblent et marcha lentement jusqu’à Thunder. J’administrai le reste des breuvages revitalisants que j’avais à mon sauveur avant de panser ses blessures sommairement. Je traînai alors le jeune homme jusqu’à un trou entre les racines d’un arbre et le poussai de dans avant de l’y rejoindre. L’intérieur était plutôt spacieux pour un terrier, même si nous devions rester assis ou couché. Cependant, je repensai à une chose : l’occupant de ces lieux reviendrai forcément, je devais me parer à toutes éventualités, je décidai donc de rester éveillé toute la nuit.
L’éventuel habitant de ce terrier ne vint pas nous déranger, et je m’endormis lorsque les premiers rayons du soleil filtrèrent à travers les racines qui étaient devant l’entrée du trou…
Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Premier de la team ou encore un sacrifice pour la bonne cause ?
Je pencherai pour la première hypothèse, on l'a vu combattre et il a l'air prometteur ...
Bref un chapitre bien sympa !
Ces loups, c'est toi qui les a inventé ou il existe dans MHF3 ? Ne jouant pas au jeu, je peux pas m'en rendre compte ...
J'oserai bien dire vivement le prochain, mais je passerai pour un gourmand
Je pencherai pour la première hypothèse, on l'a vu combattre et il a l'air prometteur ...
Bref un chapitre bien sympa !
Ces loups, c'est toi qui les a inventé ou il existe dans MHF3 ? Ne jouant pas au jeu, je peux pas m'en rendre compte ...
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Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Les loups viennent de Frontier ^^
Sinon merci beaucoup de ton soutien surtout n'ai pas peur d'avoir l'air gourmand, je considère presque ça comme une qualité xD
J'espères que tu as remarqué la référence à mon manga préféré
Sinon merci beaucoup de ton soutien surtout n'ai pas peur d'avoir l'air gourmand, je considère presque ça comme une qualité xD
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Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Waaah j'avais pas remarqué !
Pourtant à le relecture, certains signes ne trompent pas ... "comme un pirate fait face à l’horizon" surtout celui là !
Je crois que je peux affirmer sans me tromper qu'on a affaire à un Luffy, peut-être avec un poil du "suicidisme" de Zorro ^^
Et si je me plante, ben je me serais planté !
Pourtant à le relecture, certains signes ne trompent pas ... "comme un pirate fait face à l’horizon" surtout celui là !
Je crois que je peux affirmer sans me tromper qu'on a affaire à un Luffy, peut-être avec un poil du "suicidisme" de Zorro ^^
Et si je me plante, ben je me serais planté !
Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Le poil de suicidisme n'est pas du à zoro
Mais sinon "comme un pirate fait face à l'horizon" c'était ça la réfférence ^^
Bon ok c'était simple la prochaine j'essaierais de la faire plus compliqué xD
Mais sinon "comme un pirate fait face à l'horizon" c'était ça la réfférence ^^
Bon ok c'était simple la prochaine j'essaierais de la faire plus compliqué xD
Malphas- Nombre de messages : 453
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Re: Evil Chronicles
Bonn, je me suis un peu planté ... ^^
La prochaine fois je serais plus attentif !
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Rhapsodos- Nombre de messages : 224
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Re: Evil Chronicles
Vous croyiez que j'avais arreté cette fic ? En aucun cas ! J'ai seulement du faire une pause pour travailler sur mon TPE... Quoiqu'il en soit, voici le chapitre V, comportant lui aussi une référence à One Piece ;p
Bonne chance pour la trouver mais surtout... Lisez et Réactionnez !
Chapitre V : Amertume
J’étais confortablement assis contre une grosse racine lorsque mon sauveur se réveilla, sous la voûte des arbres centenaires du marais. Il regarda autour de lui, l’air hagard, comme s’il ne se souvenait de rien. Encore trop faible, épuisé et blessé, il resta allongé. Un peu perdu, il me demanda :
-Euh, je suis où là ? Et puis t’es qui, toi ?
-Je suis l’homme que tu as sauvé hier, lâchai-je en souriant. Tu es le Tueur de Tempêtes, n’est ce pas ?
-Ah oui, c’est bon je m’en souviens ! Je me suis bien amusé d’ailleurs !
-Imbécile, t’as faillis crever et moi avec ! Hurlai-je alors, énervé par son insouciance et ses actes stupides et irréfléchis de la veille. D’ailleurs pourquoi tu m’as sauvé ?
-Comment aurais-je pu ignorer un confrère dans le besoin ? Déclara-t-il, son visage illuminé par un grand sourire.
Soudain son visage s’assombrit et il continua :
-Et puis… J’ai fais une promesse il y a quelques années. Mais je suis beaucoup trop faible pour la tenir, c’est pourquoi je… Je veux devenir plus puissant !
Il ferma les yeux et une expression douloureuse se peignit sur ses traits, ses mauvais souvenirs remontant à la surface… Une larme s’échappa et coula lentement sur sa joue, donnant un coté si mélancolique et triste à cet homme si dynamique un instant plus tôt. Il empoigna sa lanceflingue posée à ses cotée, la pointa vers la cime des arbres et hurla en pleurant, une main sur son visage :
-Je tiendrais ma promesse ! Je ne connaîtrais plus jamais la défaite ! Justice sera rendue de ma main, je te le jure !
Un groupe d’oiseau s’envola bruyamment puis le silence se fit roi…
Cet homme… Je croyais qu’il n’était un imbécile borné, doté d’une chance incroyable mais, il s’avérait qu’il était beaucoup plus complexe que cela… Ses épaules soutenaient un lourd passé. Tout comme moi. J’essuyai mes yeux humides, ému par la scène à laquelle je venais d’assister et me levai lentement, pour ne pas troubler le paisible deuil du jeune chasseur. Je marchai jusqu’à une clairière dans laquelle la lumière régnait, grâce aux rayons du soleil qui avaient réussi à percer l’épais feuillage des arbres géants. Un troupeau d’aptonoths y broutait paisiblement. Une proie facile. Je quittai le couvert des arbres et bondis en direction des pauvres herbivores qui s’enfuirent dans le désordre le plus total, chacun luttant pour sa survie. Je remarquai rapidement le plus lent, un jeune mâle d’à peine cent kilos qui trottinait vers les arbres, sûrement pour rejoindre sa mère… Dommage pour lui, ce n’était pas vraiment son jour de chance.
Je le rattrapai en quelques foulées rapides et lui asséna un terrible coup de poing sur le crâne, écrasant sa petite contre le sol. Je mis fin à ses souffrances et lui tranchant la tête d’un coup de sabre mais… Le monstre en moi reprit le contrôle. Tout ce sang sur le sol, cela m’enivrait à un tel point…
Lorsque je redevins enfin maître de mes émotions, le cadavre sans tête gisait intact à quelques mètres… Mais j’étais couvert de sang… Un crâne d’herbivore était entre mes doigts, toute la peau et la chair autour ayant été rongées sauvagement… Je retournai l’os et découvris avec horreur que la cervelle avait également été dévorée… Je vomis, écoeuré par ce que je venais de faire avant de me frapper le torse violemment, comme pour obliger le Démon à quitter mon corps. En vain.
Je me remis sur pied d’un bond et traînai le cadavre, non sans quelques difficultés jusqu’à l’endroit où Thunder se reposait. Il exprima son contentement en se jetant sur la viande crue, la dévorant à pleines dents. Je réprimai un haut le cœur avant de me rappeler ce qui était arrivé au Ceanataur Shogun ainsi qu’à la tête de l’aptonoth et me mis à rire.
-Eh mais… C’est dégeulasse c’te viande !?!?
-C’est normal elle est crue espèce d’abruti ! T’aurais quand même pu attendre que je la cuise !
-Ah ouais pas con… Déclara-t-il avec un grand sourire.
-Fin bon, en tout cas je vois que tu as repris des forces !
-Ouaip, lâcha-t-il la bouche pleine.
-Mais pourquoi tu continues à manger ! Mais t’es sur que t’as un cerveau ?
Quel taré… Comment un homme pouvait-il réunir deux extrêmes comme cela, à savoir, une terrible tristesse, un fardeau émotionnel et une absence totale d’intelligence !? Cependant je l’aimais bien, et puis faut avouer qu’il était plutôt amusant !
-Que dirais-tu qu’on fasse un bout de chemin ensemble ? Demandai-je alors, prenait un air très sérieux.
-Je… Quelle serait la destination d’un tel périple ?
-L’inconnu. Soufflai-je avec un sourire énigmatique sur mes lèvres.
-Bonne réponse… Tant que mon rêve se réalise.
J’étais heureux. J’avais déjà trouvé un nouveau compagnon ! Puis je repensai alors au triste sort de celui qui avait occupé cette place avant Thunder… Nemeal. Je revis son cadavre couvert de sang, sa tombe érigée sous la pluie battante. Mes larmes se mêlant à l’eau qui ruisselait, mes pleurs couverts par le bruit du tonnerre…
Ce monstre… Je devais lui obéir, pour qu’il quitte mon corps le plus rapidement possible… Si je luttais, je ne ferais que mourir de sa main... Je ne veux pas mourir. Non. Je ne mourrais pas. J’ouvris la bouche :
-C’est au cœur du marais que nos pas nous guideront…
Deux hommes marchaient côtes, à travers le vieux désert, en direction d’une pyramide en ruines. Le plus petit des deux tenait entre ses mains une carte usée par le temps et la regardaient une certaine concentration.
-Pas de doute, c’est bien là, lâcha-t-il après avoir jeté un ultime regard au papier ballotté par le vent. C’est la Pyramide du Sacrifice.
-Bah c’est pas trop tôt ! Ca fait plus de deux heures qu’on est paumé ! S’énerva le second, qui dépassait son compagnon d’une bonne tête.
-Tu vas pas commencer à me saouler Reyra…
-Quoi ?! Comment oses-tu prononcer mon prénom sale enfoiré ! Je vais t’écraser ! Hurla-t-il en levant les poings.
-Calmes toi espèce d’imbécile, on a une mission à accomplir…
-Grrr… Au moindre faux pas, je t’arrache la tête, vieux connard ! T’es prévenu, Sylkael…
-Pff… J’ai que cinq ans de plus que toi, alors revois ton vocabulaire. J’ai dix-neuf ans, je ne suis pas vieux. Lui répondit alors Sylkael d’un ton neutre. On entre.
Sur ce, les deux « amis » pénétrèrent à l’intérieur de l’édifice à demi écroulé.
L’intérieur était aussi délabré que l’extérieur, des blocs de pierres jonchaient le sol et des ossements étaient à demis enterrés dans le sable… Une torche unique éclairait la salle dévastée, permettant aux deux hommes d’apercevoir une trappe à moitié cachée par le sable. Sylkael s’accroupit, l’examina sommairement et l’ouvrit d’un coup, provoquant une avalanche de poussière à l’étage du dessous.
-Allons-y, lâcha-t-il d’un ton neutre avant de bondir à l’intérieur du trou.
-Ne me donne pas d’ordres ! Gronda Reyra en sautant à son tour.
Ils se retrouvèrent dans un sous-sol étrange, rempli de sable, de poussière mais aussi de tombeaux… Des lames étaient plantées dans le sol, abandonnée par des guerriers vaincus par la terrible créature qui gardait ces lieux. Un tunnel si long qu’on n’en voyait pas le fond, s’ouvrait devant eux, les invitant à s’y engouffrer. Les catacombes baignaient dans une lueur pâle qui vacillait par intermittence… Les rangées de torches qui permettaient de voir menaçaient de s’éteindre à tout instant, ce qui plongerait l’édifice entier dans la pénombre la plus totale. Sylkael s’avança vers l’une d’elle, la saisit et pris et la tête en silence, avançant d’un pas déterminé vers le corridor souterrain.
Au bout d’une heure de marche rapide, les murs tremblèrent légèrement et la poussière s’écoula du plafond par endroits, passant entre les blocs massifs de pierres ayant servis à construire la Pyramide. Les flammes se couchèrent un instant puis se ravivèrent enfin, après quelques secondes qui parurent durer des heures aux deux chasseurs. Si les ténèbres les rattrapaient, le Roi des Abysses ne ferait qu’une bouchée d’eux…
Soudain un bloc de pierre s’écrasa devant Sylkael qui se stoppa net.
-Il nous a repéré… Souffla-t-il, une goutte de sueur perlant sur son front.
-On court. Lui répondit alors son jeune compagnon.
A peine eut-il finit sa phrase qu’un hurlement guttural résonna dans les catacombes, provoquant la chute de tonnes de sable ainsi que des dizaines de blocs de pierre blanche. La puissance du cri était telle que les deux hommes durent se boucher les oreilles pour éviter d’avoir les tympans percés… Pire, les torches s’éteignirent brutalement, plongeant le tunnel dans le noir le plus total.
-Putain de merde. Cracha Reyra.
Bonne chance pour la trouver mais surtout... Lisez et Réactionnez !
Chapitre V : Amertume
J’étais confortablement assis contre une grosse racine lorsque mon sauveur se réveilla, sous la voûte des arbres centenaires du marais. Il regarda autour de lui, l’air hagard, comme s’il ne se souvenait de rien. Encore trop faible, épuisé et blessé, il resta allongé. Un peu perdu, il me demanda :
-Euh, je suis où là ? Et puis t’es qui, toi ?
-Je suis l’homme que tu as sauvé hier, lâchai-je en souriant. Tu es le Tueur de Tempêtes, n’est ce pas ?
-Ah oui, c’est bon je m’en souviens ! Je me suis bien amusé d’ailleurs !
-Imbécile, t’as faillis crever et moi avec ! Hurlai-je alors, énervé par son insouciance et ses actes stupides et irréfléchis de la veille. D’ailleurs pourquoi tu m’as sauvé ?
-Comment aurais-je pu ignorer un confrère dans le besoin ? Déclara-t-il, son visage illuminé par un grand sourire.
Soudain son visage s’assombrit et il continua :
-Et puis… J’ai fais une promesse il y a quelques années. Mais je suis beaucoup trop faible pour la tenir, c’est pourquoi je… Je veux devenir plus puissant !
Il ferma les yeux et une expression douloureuse se peignit sur ses traits, ses mauvais souvenirs remontant à la surface… Une larme s’échappa et coula lentement sur sa joue, donnant un coté si mélancolique et triste à cet homme si dynamique un instant plus tôt. Il empoigna sa lanceflingue posée à ses cotée, la pointa vers la cime des arbres et hurla en pleurant, une main sur son visage :
-Je tiendrais ma promesse ! Je ne connaîtrais plus jamais la défaite ! Justice sera rendue de ma main, je te le jure !
Un groupe d’oiseau s’envola bruyamment puis le silence se fit roi…
Cet homme… Je croyais qu’il n’était un imbécile borné, doté d’une chance incroyable mais, il s’avérait qu’il était beaucoup plus complexe que cela… Ses épaules soutenaient un lourd passé. Tout comme moi. J’essuyai mes yeux humides, ému par la scène à laquelle je venais d’assister et me levai lentement, pour ne pas troubler le paisible deuil du jeune chasseur. Je marchai jusqu’à une clairière dans laquelle la lumière régnait, grâce aux rayons du soleil qui avaient réussi à percer l’épais feuillage des arbres géants. Un troupeau d’aptonoths y broutait paisiblement. Une proie facile. Je quittai le couvert des arbres et bondis en direction des pauvres herbivores qui s’enfuirent dans le désordre le plus total, chacun luttant pour sa survie. Je remarquai rapidement le plus lent, un jeune mâle d’à peine cent kilos qui trottinait vers les arbres, sûrement pour rejoindre sa mère… Dommage pour lui, ce n’était pas vraiment son jour de chance.
Je le rattrapai en quelques foulées rapides et lui asséna un terrible coup de poing sur le crâne, écrasant sa petite contre le sol. Je mis fin à ses souffrances et lui tranchant la tête d’un coup de sabre mais… Le monstre en moi reprit le contrôle. Tout ce sang sur le sol, cela m’enivrait à un tel point…
Lorsque je redevins enfin maître de mes émotions, le cadavre sans tête gisait intact à quelques mètres… Mais j’étais couvert de sang… Un crâne d’herbivore était entre mes doigts, toute la peau et la chair autour ayant été rongées sauvagement… Je retournai l’os et découvris avec horreur que la cervelle avait également été dévorée… Je vomis, écoeuré par ce que je venais de faire avant de me frapper le torse violemment, comme pour obliger le Démon à quitter mon corps. En vain.
Je me remis sur pied d’un bond et traînai le cadavre, non sans quelques difficultés jusqu’à l’endroit où Thunder se reposait. Il exprima son contentement en se jetant sur la viande crue, la dévorant à pleines dents. Je réprimai un haut le cœur avant de me rappeler ce qui était arrivé au Ceanataur Shogun ainsi qu’à la tête de l’aptonoth et me mis à rire.
-Eh mais… C’est dégeulasse c’te viande !?!?
-C’est normal elle est crue espèce d’abruti ! T’aurais quand même pu attendre que je la cuise !
-Ah ouais pas con… Déclara-t-il avec un grand sourire.
-Fin bon, en tout cas je vois que tu as repris des forces !
-Ouaip, lâcha-t-il la bouche pleine.
-Mais pourquoi tu continues à manger ! Mais t’es sur que t’as un cerveau ?
Quel taré… Comment un homme pouvait-il réunir deux extrêmes comme cela, à savoir, une terrible tristesse, un fardeau émotionnel et une absence totale d’intelligence !? Cependant je l’aimais bien, et puis faut avouer qu’il était plutôt amusant !
-Que dirais-tu qu’on fasse un bout de chemin ensemble ? Demandai-je alors, prenait un air très sérieux.
-Je… Quelle serait la destination d’un tel périple ?
-L’inconnu. Soufflai-je avec un sourire énigmatique sur mes lèvres.
-Bonne réponse… Tant que mon rêve se réalise.
J’étais heureux. J’avais déjà trouvé un nouveau compagnon ! Puis je repensai alors au triste sort de celui qui avait occupé cette place avant Thunder… Nemeal. Je revis son cadavre couvert de sang, sa tombe érigée sous la pluie battante. Mes larmes se mêlant à l’eau qui ruisselait, mes pleurs couverts par le bruit du tonnerre…
Ce monstre… Je devais lui obéir, pour qu’il quitte mon corps le plus rapidement possible… Si je luttais, je ne ferais que mourir de sa main... Je ne veux pas mourir. Non. Je ne mourrais pas. J’ouvris la bouche :
-C’est au cœur du marais que nos pas nous guideront…
Deux hommes marchaient côtes, à travers le vieux désert, en direction d’une pyramide en ruines. Le plus petit des deux tenait entre ses mains une carte usée par le temps et la regardaient une certaine concentration.
-Pas de doute, c’est bien là, lâcha-t-il après avoir jeté un ultime regard au papier ballotté par le vent. C’est la Pyramide du Sacrifice.
-Bah c’est pas trop tôt ! Ca fait plus de deux heures qu’on est paumé ! S’énerva le second, qui dépassait son compagnon d’une bonne tête.
-Tu vas pas commencer à me saouler Reyra…
-Quoi ?! Comment oses-tu prononcer mon prénom sale enfoiré ! Je vais t’écraser ! Hurla-t-il en levant les poings.
-Calmes toi espèce d’imbécile, on a une mission à accomplir…
-Grrr… Au moindre faux pas, je t’arrache la tête, vieux connard ! T’es prévenu, Sylkael…
-Pff… J’ai que cinq ans de plus que toi, alors revois ton vocabulaire. J’ai dix-neuf ans, je ne suis pas vieux. Lui répondit alors Sylkael d’un ton neutre. On entre.
Sur ce, les deux « amis » pénétrèrent à l’intérieur de l’édifice à demi écroulé.
L’intérieur était aussi délabré que l’extérieur, des blocs de pierres jonchaient le sol et des ossements étaient à demis enterrés dans le sable… Une torche unique éclairait la salle dévastée, permettant aux deux hommes d’apercevoir une trappe à moitié cachée par le sable. Sylkael s’accroupit, l’examina sommairement et l’ouvrit d’un coup, provoquant une avalanche de poussière à l’étage du dessous.
-Allons-y, lâcha-t-il d’un ton neutre avant de bondir à l’intérieur du trou.
-Ne me donne pas d’ordres ! Gronda Reyra en sautant à son tour.
Ils se retrouvèrent dans un sous-sol étrange, rempli de sable, de poussière mais aussi de tombeaux… Des lames étaient plantées dans le sol, abandonnée par des guerriers vaincus par la terrible créature qui gardait ces lieux. Un tunnel si long qu’on n’en voyait pas le fond, s’ouvrait devant eux, les invitant à s’y engouffrer. Les catacombes baignaient dans une lueur pâle qui vacillait par intermittence… Les rangées de torches qui permettaient de voir menaçaient de s’éteindre à tout instant, ce qui plongerait l’édifice entier dans la pénombre la plus totale. Sylkael s’avança vers l’une d’elle, la saisit et pris et la tête en silence, avançant d’un pas déterminé vers le corridor souterrain.
Au bout d’une heure de marche rapide, les murs tremblèrent légèrement et la poussière s’écoula du plafond par endroits, passant entre les blocs massifs de pierres ayant servis à construire la Pyramide. Les flammes se couchèrent un instant puis se ravivèrent enfin, après quelques secondes qui parurent durer des heures aux deux chasseurs. Si les ténèbres les rattrapaient, le Roi des Abysses ne ferait qu’une bouchée d’eux…
Soudain un bloc de pierre s’écrasa devant Sylkael qui se stoppa net.
-Il nous a repéré… Souffla-t-il, une goutte de sueur perlant sur son front.
-On court. Lui répondit alors son jeune compagnon.
A peine eut-il finit sa phrase qu’un hurlement guttural résonna dans les catacombes, provoquant la chute de tonnes de sable ainsi que des dizaines de blocs de pierre blanche. La puissance du cri était telle que les deux hommes durent se boucher les oreilles pour éviter d’avoir les tympans percés… Pire, les torches s’éteignirent brutalement, plongeant le tunnel dans le noir le plus total.
-Putain de merde. Cracha Reyra.
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Re: Evil Chronicles
Moi je savais que t'abandonnerais pas !
Alors concernant OP, j'ai conclu que Thunder avait le même rêve que Zorro.
Bon chapitre, mais quelle est cette créature des Abysses ? Je veux savoir ! ^^
Alors concernant OP, j'ai conclu que Thunder avait le même rêve que Zorro.
Bon chapitre, mais quelle est cette créature des Abysses ? Je veux savoir ! ^^
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Re: Evil Chronicles
Il n'a pas le même rêve que Zoro mais j'ai reproduit une scène du manga en remplaçant Zoro par Thunder ^^
Et pour le Roi des Abysses (c'est le surnom de Gecko Moria ;p), tu le sauras au chapitre suivant... Peut-être
Et pour le Roi des Abysses (c'est le surnom de Gecko Moria ;p), tu le sauras au chapitre suivant... Peut-être
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Re: Evil Chronicles
Je me rappelais pas de ce surnom ! Mais je te fais confiance
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Re: Evil Chronicles
Chapitre VI : Terreur Omniprésente
Cela faisait maintenant environ une semaine que j’avais rencontré Thunder… Le cœur du marais se rapprochait, j’allais enfin comprendre pourquoi je devais m’y rendre. Et puis j’avais le fol espoir que Lucifer quitte mon corps là bas… Ce monstre assoiffé de sang, amateur de carnage que j’accueillais en moi. Contre mon gré. Ce fut Mon nouveau compagnon qui me ramena à la réalité en posant sa main sur mon épaule. Il posa un doigts sur ses lèvres, pour m’interdire de parler et me montra une silhouette vacillante au loin…
La brume épaisse qui régnait sur le marais nous empêchait de discerner clairement ce que c’était mais, je pouvais clairement affirmé que ce sentiment que je ressentais était… L’angoisse. Mal à l’aise, je fis signe au jeune chasseur de continuer, mais en faisant un léger détour. Il acquiesca, et je pus alors voir que la sueur perla sur son front et que son teint était plus pâle que d’habitude. Thunder avait peur…
Nous contournâmes donc l’ombre dansante, et je pus m’empêcher de penser que ça ne pouvait être qu’un de ces maraudeurs, terreurs dans les légendes du marais. Mais que faisaient de tels esprits sur terre ? Pourquoi de tels être sanguinaires nous tourmentaient ainsi ?
Un frisson parcourut mon échine lorsque le vent souffla à notre droite, à l’endroit où se trouvait la silhouette. Rien.
Je me mis à paniquer, les cheveux dressés sur la tête, le teint livide et la respiration saccadée, comme si je manquais d’air. Comme si je cherchais à respirer le plus d’air possible avant que la mort ne me prenne… Je tournai la tête et m’aperçus que mon ami était dans le même état que moi, il regardait partout autour de lui, cherchant désespéramment une explication logique à ce phénomène terrifiant… Nous restâmes ainsi, immobiles, guettant chaque bruit avec une peur croissante. Soudain, un craquement sec se fit entendre. Je reconnus immédiatement ce bruit et frissonna de plus belle. Ce n’était pas une branche qui se brisait sous le poids de quelqu’un. C’était le bruit d’un os broyé entre de puissantes mâchoires…
-Jester… Commença Thunder. Mais je le coupai d’un signe de la main.
Attentif et extrêmement concentré, j’écoutai chaque bruit du marais, priant silencieusement pour que la créature ait arrêté de nous suivre. Soudain j’entendis un bruit sur ma droite et me retournai vivement. Rien… A nouveau, je sentis un mouvement, mais cette fois sur notre gauche. Malgré mes réflexes je ne pouvais même pas discerner quelle était cette chose. Je sentais mon cœur qui bondissait sauvagement dans ma poitrine, me hurlant de m’enfuir mais je fis la sourde oreille, certain que cela ne m’apporterait rien de bon. Soudain un terrible hurlement aigu, perçant et terrifiant nous glaça le sang. Je sortis mon sabre de son fourreau et me mis en position de combat. Du coin de l’œil je vis que mon nouvel ami m’avait imité, sa lanceflingue dans sa main en appui sur sa jambe droite.
Je sentis alors un coup de vent passer à coté de moi puis plus rien. Elle était partie. Enfin.
-Je crois que c’est bon… Souffla mon acolyte.
-Ouais. Continuons.
Je tentais de masquer ce sentiment de peur indicible qui avait irradié mon corps mais, je ne pouvais m’empêcher de frissonner à plusieurs reprises. Et le froid ambiant n’y était pour rien. Heureusement qu’il y avait Thunder pour me remonter le moral avec ses pitreries !
-Ahaha ! T’as vu comment ce monstre s’est enfui dès qu’il a vu qu’il était en présence du Tueur de Tempêtes ? S’exclama-t-il en prenant une pose fière.
-Mouais, j’dirais plutôt qu’il a eut pitié de toi…
-Quoi ?! Pff… T’es jaloux c’es tout !
-Moi jaloux ?! Rétorquai-je, sur un ton amusé. Et qu’aurai-je à envier chez toi ?
-Le talent.
Je ne pus réprimer un rire et Thunder me rejoint rapidement, ajoutant de la bonne humeur au milieu de ce marécage embrumé… Nous étions seul. Et alors ? Existe-t-il meilleure compagnie que celle d’un véritable ami ? Je souris en pensant à cette réflexion optimiste tout en me disant que c’était incroyable qu’une amitié aussi forte se soit tissée aussi vite ! Comme quoi, l’omniprésence du danger pouvait consolider les liens.
Le soir nous décidâmes de dormir sous un arbre aux branches très basses. En effet celles-ci touchaient presque le sol et nous dissimuleraient habilement aux yeux des prédateurs. Mais il leur restait l’ouïe et l’odorat. C’est fîmes brûler un feu tout autour de notre cache provisoire afin de dissuader les carnivores et troubler leur odorat surtout. Après avoir mangé des cuisses d’aptonoth entières (errer dans les marais ça creuse !), je m’allongeai contre le tronc et sombrai dans un profond sommeil dès que mes paupières s’abaissèrent.
Lorsque je me réveillai, le soleil commençait tout juste à se lever prenant lentement la place de la lune dans les nuées. Toujours étendu contre l’arbre, je m’étirai quelque peu quand une goutte tomba sur mon front, perturbant mon échauffement matinal. Je l’essuyai vivement et regardai mes doigts. Ils étaient rouges… Rouge sang.
Je levai alors les yeux, redoutant ce que j’allais voir. Je fermai les yeux et une image apparut dans mon esprit et je vis le corps sans vie de mon ami, une plaie béante sur le ventre. Un bruit sourd chassa cette image de mon esprit et je vis un bras écorché, la chair à vif, tomber au sol…
-Non… Non… NON ? POURQUOI !? Hurlai-je alors, la peine et la douleur déformant ma voix. Je tombai à genoux et soufflai :
-Mais qu’ai-je donc fait pour mériter ça…
Je secouai la tête et mes larmes tombèrent au sol. Leur bruit sur la terre résonnèrent dans mon crâne comme des pas sur un sol de pierre. Je clignai des yeux et me retrouvai à nouveaux dans ce monde fou… Les même peintures absurdes et mouvantes… Pas de doute. Des pas retentirent et je vis le démon s’approcher lentement de moi.
Un sourire étirait ses lèvres.
Je me levai brusquement mais ma vision se troubla et je m’écroulai lamentablement au sol. Mes muscles étaient comme paralysées, je ne pouvais plus bouger.
-Hm… N’oublie pas que je partage ton esprit. Ce monde, c’est moi qui l’ai créé ! Déclarant Lucifer en écartant les bras.
-Que… Quoi ?! Je croyais que c’était mon esprit...
-Mais ça l’est. J’ai tout simplement créé ce lieu à son image…
-Espèce de…
Ma voix s’éteignit soudainement, ma langue resta collé au palais. Je ne comprenais rien… Allai-je mourir ici ? Seul et abandonné…
-Non, tu vas vivre. Mais n’oublie tout simplement pas qui est le maître.
Sa voix diminuait à chaque mot, jusqu’à ce qu’elle devienne silencieuse, lorsqu’il prononça le mot « maître ».
Je retournai brutalement dans le monde réel.
Je séchai mes larmes et m’aperçut que ce n’était pas un bras mais une patte de kelbi qui se trouvait devant moi… Cependant elle était tellement rongée et sanglante que je n’avais pas su le différencier d’un bras humain…
Un rire résonna dans mon esprit. Je décidai de l’ignorer et fis descendre le cadavre d’herbivore de la branche qui me surplombait. Son état était tout simplement horrible. Et dire que c’était moi qui avais fait ça… J’eus un haut le cœur et me dépêchai de brûler la dépouille. Je ne voulais surtout pas que Thunder découvre mon terrible secret... S’il était encore envie.
Je sortis de notre petite cabane et fus légèrement ébloui par la lumière du soleil qui était maintenant assez haut dans le ciel. Un fol espoir faisait battre mon cœur et je me mis à rechercher mon compagnon de chasse activement. Au bout d’une heure de recherche infructueuse, je sentis mon cœur se disperser en milliers de grains de sable fin… Je m’assis contre un tronc fracassé et enfouis ma tête dans mes mains.
Je suis un monstre.
Ai-je vraiment le droit de vivre ? Je me saisis de mon sabre et l’approchai de ma gorge, prêt à l’enfoncer brutalement. La pointe de l’acier froid me chatouillait… Allez ! Je peux le faire… Non, je dois le faire. Pour le bien des autres…
Une minute plus tard, je jetai mon arme contre un arbre. Je n’avais même pas le courage de mettre fin à mes jours. Je suis… Horrible.
Soudain, un cri d’effroi retentit et une masse jaune et bleue s’écrasa devant moi. Je me levais soudainement prêt à combattre. C’est alors que je reconnus l’armure de mon cher ami.
-Thunder… Lâchai-je, les larmes aux yeux. Il était en vie.
Il releva la tête et déclara, une grimace tordant son visage :
-Ca fait mal !
Cette phrase créa un déclic chez moi et je me jetai sur le jeune homme en hurlant :
-Enfoiré ! Tu sors d’où comme ça ! J’ai eut super peur… Je… Je croyais que tu étais mort…
Ma voix se brisa et je sentis mes yeux devenir à nouveau humide.
-Hein ?! Mais j’essayais juste de repérer quelque chose à manger mais je me suis endormi sur une branche…
Je secouai la tête et soupirai :
-T’es vraiment désespérant…
Malgré le bonheur que j’éprouvais en voyant Thunder en vie, je sentais la présence du démon peser sur moi. Un fardeau que je dois porter seul et jusqu’à ma mort… Je ne pouvais lutter, il me fallait obéir, peut importe à quel point cela me répugnait.
-Cours ! Hurla Sylkael en fonçant à toute vitesse malgré la pénombre qui les entourait.
-Ta gueule ! Ne me donne pas d’ordres !
Le premier des deux choisit de ne pas relever l’insulte et continuai à courir pour sa vie. Soudain un terrible grondement retentit et la terre s’éventra, laissant place à une paire de cornes gigantesques qui brillaient légèrement dans l’obscurité.
-Putain, il est là ! Cria le plus grand des deux.
A peine eut-t-il fini sa phrase qu’il du bondir vers l’avant pour éviter de se faire embrocher. Il jeta un œil par-dessus son épaule et aperçut le regard blanc du Roi des Abysses. Il détournai les yeux rapidement et fus obliger rouler sur sa gauche pour esquiver un bloc de pierre qui venait de se détacher du plafond.
-Putain pourquoi il attaque que moi ! S’énerva Reyra.
-Tiens bon, on arrive. Plus que quelques minutes…
-Enfoiré ! Ne t’inquiètes pas pour moi ! J’veux pas de ta pitié !
Encore une fois, le plus âgé de deux hommes ignora l’autre et continua sa course folle. Soudain il s’arrêta et un éboulement leur bloqua le passage.
Fait comme des rats, ils étaient pris au piège.
Et le maître des lieux approchait.
Cela faisait maintenant environ une semaine que j’avais rencontré Thunder… Le cœur du marais se rapprochait, j’allais enfin comprendre pourquoi je devais m’y rendre. Et puis j’avais le fol espoir que Lucifer quitte mon corps là bas… Ce monstre assoiffé de sang, amateur de carnage que j’accueillais en moi. Contre mon gré. Ce fut Mon nouveau compagnon qui me ramena à la réalité en posant sa main sur mon épaule. Il posa un doigts sur ses lèvres, pour m’interdire de parler et me montra une silhouette vacillante au loin…
La brume épaisse qui régnait sur le marais nous empêchait de discerner clairement ce que c’était mais, je pouvais clairement affirmé que ce sentiment que je ressentais était… L’angoisse. Mal à l’aise, je fis signe au jeune chasseur de continuer, mais en faisant un léger détour. Il acquiesca, et je pus alors voir que la sueur perla sur son front et que son teint était plus pâle que d’habitude. Thunder avait peur…
Nous contournâmes donc l’ombre dansante, et je pus m’empêcher de penser que ça ne pouvait être qu’un de ces maraudeurs, terreurs dans les légendes du marais. Mais que faisaient de tels esprits sur terre ? Pourquoi de tels être sanguinaires nous tourmentaient ainsi ?
Un frisson parcourut mon échine lorsque le vent souffla à notre droite, à l’endroit où se trouvait la silhouette. Rien.
Je me mis à paniquer, les cheveux dressés sur la tête, le teint livide et la respiration saccadée, comme si je manquais d’air. Comme si je cherchais à respirer le plus d’air possible avant que la mort ne me prenne… Je tournai la tête et m’aperçus que mon ami était dans le même état que moi, il regardait partout autour de lui, cherchant désespéramment une explication logique à ce phénomène terrifiant… Nous restâmes ainsi, immobiles, guettant chaque bruit avec une peur croissante. Soudain, un craquement sec se fit entendre. Je reconnus immédiatement ce bruit et frissonna de plus belle. Ce n’était pas une branche qui se brisait sous le poids de quelqu’un. C’était le bruit d’un os broyé entre de puissantes mâchoires…
-Jester… Commença Thunder. Mais je le coupai d’un signe de la main.
Attentif et extrêmement concentré, j’écoutai chaque bruit du marais, priant silencieusement pour que la créature ait arrêté de nous suivre. Soudain j’entendis un bruit sur ma droite et me retournai vivement. Rien… A nouveau, je sentis un mouvement, mais cette fois sur notre gauche. Malgré mes réflexes je ne pouvais même pas discerner quelle était cette chose. Je sentais mon cœur qui bondissait sauvagement dans ma poitrine, me hurlant de m’enfuir mais je fis la sourde oreille, certain que cela ne m’apporterait rien de bon. Soudain un terrible hurlement aigu, perçant et terrifiant nous glaça le sang. Je sortis mon sabre de son fourreau et me mis en position de combat. Du coin de l’œil je vis que mon nouvel ami m’avait imité, sa lanceflingue dans sa main en appui sur sa jambe droite.
Je sentis alors un coup de vent passer à coté de moi puis plus rien. Elle était partie. Enfin.
-Je crois que c’est bon… Souffla mon acolyte.
-Ouais. Continuons.
Je tentais de masquer ce sentiment de peur indicible qui avait irradié mon corps mais, je ne pouvais m’empêcher de frissonner à plusieurs reprises. Et le froid ambiant n’y était pour rien. Heureusement qu’il y avait Thunder pour me remonter le moral avec ses pitreries !
-Ahaha ! T’as vu comment ce monstre s’est enfui dès qu’il a vu qu’il était en présence du Tueur de Tempêtes ? S’exclama-t-il en prenant une pose fière.
-Mouais, j’dirais plutôt qu’il a eut pitié de toi…
-Quoi ?! Pff… T’es jaloux c’es tout !
-Moi jaloux ?! Rétorquai-je, sur un ton amusé. Et qu’aurai-je à envier chez toi ?
-Le talent.
Je ne pus réprimer un rire et Thunder me rejoint rapidement, ajoutant de la bonne humeur au milieu de ce marécage embrumé… Nous étions seul. Et alors ? Existe-t-il meilleure compagnie que celle d’un véritable ami ? Je souris en pensant à cette réflexion optimiste tout en me disant que c’était incroyable qu’une amitié aussi forte se soit tissée aussi vite ! Comme quoi, l’omniprésence du danger pouvait consolider les liens.
Le soir nous décidâmes de dormir sous un arbre aux branches très basses. En effet celles-ci touchaient presque le sol et nous dissimuleraient habilement aux yeux des prédateurs. Mais il leur restait l’ouïe et l’odorat. C’est fîmes brûler un feu tout autour de notre cache provisoire afin de dissuader les carnivores et troubler leur odorat surtout. Après avoir mangé des cuisses d’aptonoth entières (errer dans les marais ça creuse !), je m’allongeai contre le tronc et sombrai dans un profond sommeil dès que mes paupières s’abaissèrent.
Lorsque je me réveillai, le soleil commençait tout juste à se lever prenant lentement la place de la lune dans les nuées. Toujours étendu contre l’arbre, je m’étirai quelque peu quand une goutte tomba sur mon front, perturbant mon échauffement matinal. Je l’essuyai vivement et regardai mes doigts. Ils étaient rouges… Rouge sang.
Je levai alors les yeux, redoutant ce que j’allais voir. Je fermai les yeux et une image apparut dans mon esprit et je vis le corps sans vie de mon ami, une plaie béante sur le ventre. Un bruit sourd chassa cette image de mon esprit et je vis un bras écorché, la chair à vif, tomber au sol…
-Non… Non… NON ? POURQUOI !? Hurlai-je alors, la peine et la douleur déformant ma voix. Je tombai à genoux et soufflai :
-Mais qu’ai-je donc fait pour mériter ça…
Je secouai la tête et mes larmes tombèrent au sol. Leur bruit sur la terre résonnèrent dans mon crâne comme des pas sur un sol de pierre. Je clignai des yeux et me retrouvai à nouveaux dans ce monde fou… Les même peintures absurdes et mouvantes… Pas de doute. Des pas retentirent et je vis le démon s’approcher lentement de moi.
Un sourire étirait ses lèvres.
Je me levai brusquement mais ma vision se troubla et je m’écroulai lamentablement au sol. Mes muscles étaient comme paralysées, je ne pouvais plus bouger.
-Hm… N’oublie pas que je partage ton esprit. Ce monde, c’est moi qui l’ai créé ! Déclarant Lucifer en écartant les bras.
-Que… Quoi ?! Je croyais que c’était mon esprit...
-Mais ça l’est. J’ai tout simplement créé ce lieu à son image…
-Espèce de…
Ma voix s’éteignit soudainement, ma langue resta collé au palais. Je ne comprenais rien… Allai-je mourir ici ? Seul et abandonné…
-Non, tu vas vivre. Mais n’oublie tout simplement pas qui est le maître.
Sa voix diminuait à chaque mot, jusqu’à ce qu’elle devienne silencieuse, lorsqu’il prononça le mot « maître ».
Je retournai brutalement dans le monde réel.
Je séchai mes larmes et m’aperçut que ce n’était pas un bras mais une patte de kelbi qui se trouvait devant moi… Cependant elle était tellement rongée et sanglante que je n’avais pas su le différencier d’un bras humain…
Un rire résonna dans mon esprit. Je décidai de l’ignorer et fis descendre le cadavre d’herbivore de la branche qui me surplombait. Son état était tout simplement horrible. Et dire que c’était moi qui avais fait ça… J’eus un haut le cœur et me dépêchai de brûler la dépouille. Je ne voulais surtout pas que Thunder découvre mon terrible secret... S’il était encore envie.
Je sortis de notre petite cabane et fus légèrement ébloui par la lumière du soleil qui était maintenant assez haut dans le ciel. Un fol espoir faisait battre mon cœur et je me mis à rechercher mon compagnon de chasse activement. Au bout d’une heure de recherche infructueuse, je sentis mon cœur se disperser en milliers de grains de sable fin… Je m’assis contre un tronc fracassé et enfouis ma tête dans mes mains.
Je suis un monstre.
Ai-je vraiment le droit de vivre ? Je me saisis de mon sabre et l’approchai de ma gorge, prêt à l’enfoncer brutalement. La pointe de l’acier froid me chatouillait… Allez ! Je peux le faire… Non, je dois le faire. Pour le bien des autres…
Une minute plus tard, je jetai mon arme contre un arbre. Je n’avais même pas le courage de mettre fin à mes jours. Je suis… Horrible.
Soudain, un cri d’effroi retentit et une masse jaune et bleue s’écrasa devant moi. Je me levais soudainement prêt à combattre. C’est alors que je reconnus l’armure de mon cher ami.
-Thunder… Lâchai-je, les larmes aux yeux. Il était en vie.
Il releva la tête et déclara, une grimace tordant son visage :
-Ca fait mal !
Cette phrase créa un déclic chez moi et je me jetai sur le jeune homme en hurlant :
-Enfoiré ! Tu sors d’où comme ça ! J’ai eut super peur… Je… Je croyais que tu étais mort…
Ma voix se brisa et je sentis mes yeux devenir à nouveau humide.
-Hein ?! Mais j’essayais juste de repérer quelque chose à manger mais je me suis endormi sur une branche…
Je secouai la tête et soupirai :
-T’es vraiment désespérant…
Malgré le bonheur que j’éprouvais en voyant Thunder en vie, je sentais la présence du démon peser sur moi. Un fardeau que je dois porter seul et jusqu’à ma mort… Je ne pouvais lutter, il me fallait obéir, peut importe à quel point cela me répugnait.
-Cours ! Hurla Sylkael en fonçant à toute vitesse malgré la pénombre qui les entourait.
-Ta gueule ! Ne me donne pas d’ordres !
Le premier des deux choisit de ne pas relever l’insulte et continuai à courir pour sa vie. Soudain un terrible grondement retentit et la terre s’éventra, laissant place à une paire de cornes gigantesques qui brillaient légèrement dans l’obscurité.
-Putain, il est là ! Cria le plus grand des deux.
A peine eut-t-il fini sa phrase qu’il du bondir vers l’avant pour éviter de se faire embrocher. Il jeta un œil par-dessus son épaule et aperçut le regard blanc du Roi des Abysses. Il détournai les yeux rapidement et fus obliger rouler sur sa gauche pour esquiver un bloc de pierre qui venait de se détacher du plafond.
-Putain pourquoi il attaque que moi ! S’énerva Reyra.
-Tiens bon, on arrive. Plus que quelques minutes…
-Enfoiré ! Ne t’inquiètes pas pour moi ! J’veux pas de ta pitié !
Encore une fois, le plus âgé de deux hommes ignora l’autre et continua sa course folle. Soudain il s’arrêta et un éboulement leur bloqua le passage.
Fait comme des rats, ils étaient pris au piège.
Et le maître des lieux approchait.
Malphas- Nombre de messages : 453
Age : 29
Localisation : Dans la Grande Forêt, faisant un poker avec deux Congalalas Emeraudes
Rang : Je vais pas le dire, histoire de pas faire de jaloux xD
Date d'inscription : 08/06/2010
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