Les Dés du Wyvern
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xxrorobeexx
arzak16
Yian garuga anonyme
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Re: Les Dés du Wyvern
Ca y est, j'ai rattrapé mon retard et je ne le regrette pas du tout maintenant je veux le suite, c'est grave docteur ? :/
xxrorobeexx- Nombre de messages : 823
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Re: Les Dés du Wyvern
Je suppose que tu devrais aller voir un vrai médecin :°
Les combats qui succédèrent Ludja furent soit très courts, soit très longs. Des monstres terrifiants et deux fois plus gros que celui qui avait fait face à Lazulia avaient tué trois concurrents. Comment les combats pouvaient être aussi mal équilibrés ? Tout simplement car les wyverns faibles attrapés n'étaient pas assez nombreux donc on tirait les monstres au hasard. Adamant respirait rapidement. C'était bientôt son tour, le dernier concurrent avant lui affrontait un énorme singe rose qui lui envoyait ses excréments pour se battre... Ce qui donnait au public de long fou rire pour ceux qui appréciaient l'humour scatophile et le dégoût pour les trois quarts des autres. Il n'y avait que Californdo qui riait du côté des suzerains tandis que les autres se mettaient la main au front ou cachaient leur nez et les femmes se donnaient de grands coups d'éventails. Katone posa la main sur l'épaule d'Adamant : le chasseur avait tué le « Congalala » et c'était à lui de se présenter. Elle hocha la tête de confiance et lui sourit, le jeune homme tenta de lui rendre, mais sa bouche se tordit dans le mauvais sens. Il descendit les marches qui menaient à l'arène et sentit le regard pesant de la foule dès qu'il foula le sable ensanglanté, dont la couleur commençait à devenir plus rouge que beige et dont l'épaisseur changeait et ressemblait à de la boue. Le roi du spectacle, qui en était un à lui seul, présenta le jeune homme. Il passa sur les détails et se rassit pour avaler une cuisse de poulet plus large que sa mâchoire... L'homme en armure noire revint pour regarder Adamant. Ce dernier avala sa salive et regarda autour de lui en marchant vers le centre pour repérer des armes. Un rugissement titanesque le surprit et le força à reculer, la foule sauta de surprise et reprit sa place initiale.
Katone regarda les cieux. Une énorme masse de nuage gris s'amoncelait et tournoyait comme une tornade qui détruirait tout sur son passage. Il semblait même que le rugissement ne vienne pas des entrailles de l'arène, mais de dehors, peut être même hors de la ville. Elle regarda son disciple avec un sentiment de confiance mais se sentait mal à l'aise... Aegir lui posa la main sur l'épaule pour la rassurer...
Adamant essayait de voir quelle créature il allait affronter. Après ce cri, il s'attendait à un dragon crachant du feu à chaque souffle ou bien à un énorme mammifère dont la laideur vous coupe le souffle... Car pour lui, ce rugissement n'était pas l’œuvre d'une créature de conte, mais plutôt de celle venue tout droit de l'enfer... Il reprit son souffle et se prépara à s'élancer vers une arme proche de lui, il avait un plan en tête avant même qu'il ne voit son adversaire. Il entendit le mécanisme de la porte s'enclenchait. Il retint son souffle comme les deux maîtres-forgerons, son cœur battait la chamade et ses jambes tremblaient un peu. La grille fut totalement soulevée et un énorme macaque, comme le précédent fit son apparition. Il avait une fourrure blanche comme la neige, maculée de petits poils gris qui assombrissaient certains traits de la bête ; son corps était fort et ses pattes arrières bien développées, celles de devant avait des griffes aiguisées dont il se servait pour escalader les montagnes. Il marchait sur ses poings, ce qui lui donnait un côté primitif très développé. Sa peau était bleue, on la trouvait sur son ventre et sur une énorme bosse qu'il avait sur le crâne et ses oreilles. Son visage était orange, avec l'arcane sourcilière développée et les yeux enfoncés, il possédait deux paires de moustaches, dont une semblable à des plumes et l'autre étant une excroissance du squelette, formant des piques. Son visage est aussi coloré par de la peau nue, turquoise et rayée. Mais le plus terrifiant, c'est que sa gueule abritait deux énormes crocs en forme de sabre. Ses deux petits yeux cherchaient une cible, ils furent vite récompensé.
Le singe rugit, ce n'était pas le même cri que celui qu'ils avaient entendus, mais il restait très agressif. Il s'avança dans l'arène par des sauts très rapides. Adamant n'attendit pas qu'il soit sur lui pour aller chercher une arme. Le singe courait après sa cible en poussant des cris agressifs. Le jeune homme se jeta dans le sable pour éviter que le monstre ne lui saute dessus. Il se releva en roulant sur le côté et attrapa la poignée d'une arme sans qu'il ne vit de quoi il s'agissait. Il tira dessus et en sortit une hachette. Il regarda son arme, moyennement satisfait et reprit son sérieux. Le singe cherchait sa cible sous ses poings, puis il se retourna, comprenant qu'il l'avait raté. Il se dirigea à nouveau vers lui et sauta les crocs en avant. Adamant esquiva en se jetant à nouveau au sol. Il se releva sous les huées de la foule. Il attrapa ensuite un bouclier aussi long que son avant bras et se prépara pour son combat. Le monstre le regarda et lui envoya ses poings dans sa direction. Il esquiva et contre-attaqua en donnant un coup de hache dans le bras du monstre. La lame resta plantée et il n'arriva pas à la retirer. Le monstre glapit de douleur puis lança une vendetta en frappant avec son poing dans le buste du chasseur qui cracha une gerbe de bave et s'effondra au sol. Le monstre sauta de satisfaction et envoya un coup de flanc dans le dos d'Adamant après lui avoir tournait autour. Le numéro XI redressa la tête hors du sable, ça faisait mal, très mal même. En foulant le sable, il sentit un objet métallique qu'il glissa dans sa manche. Il vit le monstre venir vers lui dans le reflet de son bouclier, il resta au sol, attendant qu'il s'approche suffisamment, lorsqu'il donna son coup, l'homme bloqua avec son bouclier en se retournant, puis il attrapa une poignée de sable et la lança dans les yeux du monstre, suffisamment près pour tout se recevoir dans les yeux. Il recula en se frottant les orbites visuelles en grognant. Adamant sauta vers une autre arme et en tira un énorme marteau qu'il souleva de ses deux mains, abandonnant le bouclier. Il fallait qu'il réussisse au moins ce coup pour ne pas avoir à porter cette arme à l'avenir. Il laissa approcher le mandrill qui clignait encore des yeux, puis l'homme commença à crier pour attirer l'attention du macaque et lorsqu'il fut assez proche, il utilisa son pied pour soulever la masse et donner un coup vertical dans la gueule du monstre qui se souleva du sol pour retomber lourdement sur le dos. La foule fut surprise du coup, les rois se regardèrent : pas question qu'une arme comme ça passe pour ce gamin. Le blangonga se leva et rugit à nouveau, il sautait sur place, avec de la fumée blanche dans la gueule :
- Deuxième round, sourit Adamant.
Le mandrill sauta sur lui qui le reçut à bras ouvert, il avait ramassé une dague au sol lors de son deuxième saut, il s'en servait désormais pour poignarder le monstre qui le tenait entre ses bras. Il beugla de douleur et envoya Adamant au sol qui se releva d'une roulade arrière. Il était désarmé et cherchait de quoi se défendre... Puis il vit l'objet de son plan : Une lance. Il couru vers elle et la ramassa en s'écrasant au sol. La foule ria mais les rois se cachèrent de ce spectacle ridicule, comme l'avait prévu Adamant qui en sourit. Il prit l'arme à deux mains et se prépara à la jeter comme un javelot. Il arma son bras, contracta ses muscles et lança l'arme... qui dégringola à trois mètres du monstre, aussi surpris que la foule. Katone se lança sur la barrière en hurlant :
- A quoi tu joues, andouille ?!
- Arrête Katone ! Cria Aegir, il le fait exprès !
-Il est en train de se faire détester par les rois ! Il va avoir la pire arme pour lui, à ce stade, ce sera... Ingénieux.
Adamant lui sourit et alla chercha une autre arme. Le singe des neiges s'élança vers lui, le poing tendu et il se prit le mur quand le jeune homme esquiva sur le côté. Le montre rugit, se dressa sur ses pattes arrière un court instant pour donner des coups en l'air dans le vide. Il retomba et inspira de l'air. Puis il cracha un nuage gelé sur Adamant qui se protégea de ses bras. Il n'arrivait plus à bouger, il était bloqué par... de la glace. Il commença à courir car seul ses jambes étaient encore en état de bouger. Il couru comme il le put le temps que la glace se brise. Le mandrill sauta en l'air et donna un coup de boule à Adamant, brisant la glace, et l'envoyant directement au sol. Cette fois-ci, ce n'était pas que de la bave qui coulait de sa bouche. Il rampa vers le mur de l'arène, voyant une sorte d'arme en forme de hache géante. Il se tira dessus et se releva. Il dégaina l'arme qui fit un bruit métallique en se déployant. De grandes dents menaçaient le singe qui baissa la tête de défi. Adamant sourit narquoisement et s'approcha en courant en levant son arme. Le monstre essaya de sauter en arrière et s'entrava sur un rocher. Adamant donna un énorme coup verticale qui coupa une des moustaches du monstre et lui fendit les lèvres. Puis il enchaina avec un coup dans la patte avant, où était plantée la hache et traça une large droite de sang sur le bras du monstre. Enfin, il donna un coup à la verticale pour trancher le ventre du monstre. Il cria fier de lui : « A charge de revanche ! » avant d'actionner un mécanisme malgré lui qui commença à faire tourner un moteur dans la hache et qui produisit une explosion. Le mandrill recula en glapissant de douleur et s'écroula au sol, toujours en vie, mais il ne tenait plus sur ses pattes avants, brûlées et tranchées de part en part. Il regarda le public qui tendait le pouce vers le bas. Puis il regarda Katone qui semblait lui dire : « Fais ça proprement. » Il tua rapidement le singe dans un dernier râle. Californdo se leva avec peine et acclama Adamant vainqueur. L'Akantor se retira à nouveau sans un bruit.
Les rois et reines se réunirent à nouveau. Ils en conclurent que ce garçon avait ridiculisé les jeux en tentant de manier une lance et en se jetant au sol... Pour le punir, ils marquèrent sur leur registre : XI – Lance et javelot.
Lazulia était en train de se faire enlever quelques morceaux de visières incrustées dans la peau quand Adamant arriva. Elle lui sourit, contente et soulagée qu'il est survécu. Le jeune homme était légèrement gênée de voir Lazulia dans cet état. Il n'aurait que des hématomes et à la rigueur, une ou deux côtes fêlées, rien de plus. Le plus surprenant, c'est que Lazulia ne se plaignait pas. Elle sentait de légers picotements, ce qui était un bon signe, cela dit, mais elle ne se plaignait pas et refusait qu'on ne s'occupe trop d'elle. Adamant lui, retira son plastron pour qu'on regarde ses blessures pas très graves mais assez pour que l'infirmière s'affole en voyant les bleus devenus violets et rougeoyant. Il grimaça quand elle lui appuya dessus avec un linge imprégné d'antiseptique. Katone et Aegir arrivèrent finalement, soulagés et satisfaits. Ils présentèrent aux deux chasseurs un bilan assez détaillé de comment allait se passer la suite des événements, Katone parla en premier :
- Donc maintenant, vous êtes qualifiés pour la seconde épreuve... Et je peux vous dire que les choses difficiles démarrent maintenant.
- On va essayer de vous faire les meilleures armes et armures possibles. Commençons le bilan par toi, Lazulia. Tu as vaincu l'Azuros sans lui infliger de lourds dégâts au nouveau des composants vu que tu l'as tué "de l'intérieur". Ton armure sera résistante et fluide, je n'aurais pas besoin d'acheter des composants supplémentaires... Ceci dit... tu dois t'en douter, mais l'arc ne sera pas de la partie pour toi... Cela montre que tu as de trop bonnes capacités... Si tu avais vraiment voulu cette arme, il fallait l'acheter depuis le début. Mais ! Si jamais les plans des armes qu'on me donnera seront potable avec mon idée, tu en auras en secret, en dernier recours...
- Voilà une bonne nouvelle au moins... Souffla Lazulia.
- Par contre, je dois avouer une chose... Ton tir était magnifique...
- Merci...
- Quant à toi Adamant, commença à rugir Katone... Tu as non seulement massacré le monstre au niveau des bras, ou j'avais le plus de chance de trouver des éléments potables... Mais en plus tu l'as brûlé avec une morpho-hache ! Je la trouve où ton arme, moi ? Heureusement que tu n'as pas touché au crocs...
- Ha ! Pardon, je suis désolé, à ce moment là, je n'ai pensé qu'à survivre ! Je ne sais même pas ce qu'est une "morpho-hache" !
- C'est bien, tu as une bonne mentalité au moins... C'est une arme qui peut se transformer en épée ou en hache... Et qui peut tirer aussi.
- C'est... c'est bon à savoir... je suppose...
- Explique tes plans avant de le faire... J'allais t'étriper si je n'avais pas compris le coup raté de la lance... Cela dit, tu peux être sûr que tu vas récupérer un bâton ou quelque chose du genre... Ah. J'oubliais. Félicitation à tous les deux.
Ils sourirent.
- Ludja va nous faire passer de quoi faire une arme pour toi, Dante, vu le massacre que tu as fait sur ton monstre...
Katone bougeait la tête sur les côtés. Le mieux est qu'il avait agi par instinct de survis sans savoir quoi faire. Et puis, après tout, il aurait une arme potable pour lui et il pourrait s'en sortir mieux que les autres. On leur servit à boire et un peu à manger. Le soir, ils dégusteraient un repas avec les autres qualifiés et un ou deux rois ou reines, s'ils avaient vraiment envie de se montrer, mais d'habitude, ils mangeaient dans une autre salle et parfois venaient récompensés leurs favoris avec de l'argent ou des composants supplémentaires. Ludja entra dans la salle, applaudis par Katone, il avait réussi à tuer un hermitaure damyo sans se faire toucher. Peu de gens étaient assez qualifiés pour ça... Il raconta que ces ancêtres l'avaient aidé et qu'ils continueraient. Il présenta ses félicitations aux deux gagnants et s'en alla. La suite des épreuves s'annonçaient assez chaotique, visiblement, la tempête faisait rage à quelques kilomètres, et il ne faudrait pas plus de 5 jours pour qu'elle les atteigne avec un vent normal... Cependant... Si ce n'était qu'un vent normal, il n'y aurait pas à s'inquiéter...
Le chapitre n'était pas terminé, et a été édité en bleu ^^
Chapitre XIV
Les combats qui succédèrent Ludja furent soit très courts, soit très longs. Des monstres terrifiants et deux fois plus gros que celui qui avait fait face à Lazulia avaient tué trois concurrents. Comment les combats pouvaient être aussi mal équilibrés ? Tout simplement car les wyverns faibles attrapés n'étaient pas assez nombreux donc on tirait les monstres au hasard. Adamant respirait rapidement. C'était bientôt son tour, le dernier concurrent avant lui affrontait un énorme singe rose qui lui envoyait ses excréments pour se battre... Ce qui donnait au public de long fou rire pour ceux qui appréciaient l'humour scatophile et le dégoût pour les trois quarts des autres. Il n'y avait que Californdo qui riait du côté des suzerains tandis que les autres se mettaient la main au front ou cachaient leur nez et les femmes se donnaient de grands coups d'éventails. Katone posa la main sur l'épaule d'Adamant : le chasseur avait tué le « Congalala » et c'était à lui de se présenter. Elle hocha la tête de confiance et lui sourit, le jeune homme tenta de lui rendre, mais sa bouche se tordit dans le mauvais sens. Il descendit les marches qui menaient à l'arène et sentit le regard pesant de la foule dès qu'il foula le sable ensanglanté, dont la couleur commençait à devenir plus rouge que beige et dont l'épaisseur changeait et ressemblait à de la boue. Le roi du spectacle, qui en était un à lui seul, présenta le jeune homme. Il passa sur les détails et se rassit pour avaler une cuisse de poulet plus large que sa mâchoire... L'homme en armure noire revint pour regarder Adamant. Ce dernier avala sa salive et regarda autour de lui en marchant vers le centre pour repérer des armes. Un rugissement titanesque le surprit et le força à reculer, la foule sauta de surprise et reprit sa place initiale.
Katone regarda les cieux. Une énorme masse de nuage gris s'amoncelait et tournoyait comme une tornade qui détruirait tout sur son passage. Il semblait même que le rugissement ne vienne pas des entrailles de l'arène, mais de dehors, peut être même hors de la ville. Elle regarda son disciple avec un sentiment de confiance mais se sentait mal à l'aise... Aegir lui posa la main sur l'épaule pour la rassurer...
Adamant essayait de voir quelle créature il allait affronter. Après ce cri, il s'attendait à un dragon crachant du feu à chaque souffle ou bien à un énorme mammifère dont la laideur vous coupe le souffle... Car pour lui, ce rugissement n'était pas l’œuvre d'une créature de conte, mais plutôt de celle venue tout droit de l'enfer... Il reprit son souffle et se prépara à s'élancer vers une arme proche de lui, il avait un plan en tête avant même qu'il ne voit son adversaire. Il entendit le mécanisme de la porte s'enclenchait. Il retint son souffle comme les deux maîtres-forgerons, son cœur battait la chamade et ses jambes tremblaient un peu. La grille fut totalement soulevée et un énorme macaque, comme le précédent fit son apparition. Il avait une fourrure blanche comme la neige, maculée de petits poils gris qui assombrissaient certains traits de la bête ; son corps était fort et ses pattes arrières bien développées, celles de devant avait des griffes aiguisées dont il se servait pour escalader les montagnes. Il marchait sur ses poings, ce qui lui donnait un côté primitif très développé. Sa peau était bleue, on la trouvait sur son ventre et sur une énorme bosse qu'il avait sur le crâne et ses oreilles. Son visage était orange, avec l'arcane sourcilière développée et les yeux enfoncés, il possédait deux paires de moustaches, dont une semblable à des plumes et l'autre étant une excroissance du squelette, formant des piques. Son visage est aussi coloré par de la peau nue, turquoise et rayée. Mais le plus terrifiant, c'est que sa gueule abritait deux énormes crocs en forme de sabre. Ses deux petits yeux cherchaient une cible, ils furent vite récompensé.
Le singe rugit, ce n'était pas le même cri que celui qu'ils avaient entendus, mais il restait très agressif. Il s'avança dans l'arène par des sauts très rapides. Adamant n'attendit pas qu'il soit sur lui pour aller chercher une arme. Le singe courait après sa cible en poussant des cris agressifs. Le jeune homme se jeta dans le sable pour éviter que le monstre ne lui saute dessus. Il se releva en roulant sur le côté et attrapa la poignée d'une arme sans qu'il ne vit de quoi il s'agissait. Il tira dessus et en sortit une hachette. Il regarda son arme, moyennement satisfait et reprit son sérieux. Le singe cherchait sa cible sous ses poings, puis il se retourna, comprenant qu'il l'avait raté. Il se dirigea à nouveau vers lui et sauta les crocs en avant. Adamant esquiva en se jetant à nouveau au sol. Il se releva sous les huées de la foule. Il attrapa ensuite un bouclier aussi long que son avant bras et se prépara pour son combat. Le monstre le regarda et lui envoya ses poings dans sa direction. Il esquiva et contre-attaqua en donnant un coup de hache dans le bras du monstre. La lame resta plantée et il n'arriva pas à la retirer. Le monstre glapit de douleur puis lança une vendetta en frappant avec son poing dans le buste du chasseur qui cracha une gerbe de bave et s'effondra au sol. Le monstre sauta de satisfaction et envoya un coup de flanc dans le dos d'Adamant après lui avoir tournait autour. Le numéro XI redressa la tête hors du sable, ça faisait mal, très mal même. En foulant le sable, il sentit un objet métallique qu'il glissa dans sa manche. Il vit le monstre venir vers lui dans le reflet de son bouclier, il resta au sol, attendant qu'il s'approche suffisamment, lorsqu'il donna son coup, l'homme bloqua avec son bouclier en se retournant, puis il attrapa une poignée de sable et la lança dans les yeux du monstre, suffisamment près pour tout se recevoir dans les yeux. Il recula en se frottant les orbites visuelles en grognant. Adamant sauta vers une autre arme et en tira un énorme marteau qu'il souleva de ses deux mains, abandonnant le bouclier. Il fallait qu'il réussisse au moins ce coup pour ne pas avoir à porter cette arme à l'avenir. Il laissa approcher le mandrill qui clignait encore des yeux, puis l'homme commença à crier pour attirer l'attention du macaque et lorsqu'il fut assez proche, il utilisa son pied pour soulever la masse et donner un coup vertical dans la gueule du monstre qui se souleva du sol pour retomber lourdement sur le dos. La foule fut surprise du coup, les rois se regardèrent : pas question qu'une arme comme ça passe pour ce gamin. Le blangonga se leva et rugit à nouveau, il sautait sur place, avec de la fumée blanche dans la gueule :
- Deuxième round, sourit Adamant.
Le mandrill sauta sur lui qui le reçut à bras ouvert, il avait ramassé une dague au sol lors de son deuxième saut, il s'en servait désormais pour poignarder le monstre qui le tenait entre ses bras. Il beugla de douleur et envoya Adamant au sol qui se releva d'une roulade arrière. Il était désarmé et cherchait de quoi se défendre... Puis il vit l'objet de son plan : Une lance. Il couru vers elle et la ramassa en s'écrasant au sol. La foule ria mais les rois se cachèrent de ce spectacle ridicule, comme l'avait prévu Adamant qui en sourit. Il prit l'arme à deux mains et se prépara à la jeter comme un javelot. Il arma son bras, contracta ses muscles et lança l'arme... qui dégringola à trois mètres du monstre, aussi surpris que la foule. Katone se lança sur la barrière en hurlant :
- A quoi tu joues, andouille ?!
- Arrête Katone ! Cria Aegir, il le fait exprès !
-Il est en train de se faire détester par les rois ! Il va avoir la pire arme pour lui, à ce stade, ce sera... Ingénieux.
Adamant lui sourit et alla chercha une autre arme. Le singe des neiges s'élança vers lui, le poing tendu et il se prit le mur quand le jeune homme esquiva sur le côté. Le montre rugit, se dressa sur ses pattes arrière un court instant pour donner des coups en l'air dans le vide. Il retomba et inspira de l'air. Puis il cracha un nuage gelé sur Adamant qui se protégea de ses bras. Il n'arrivait plus à bouger, il était bloqué par... de la glace. Il commença à courir car seul ses jambes étaient encore en état de bouger. Il couru comme il le put le temps que la glace se brise. Le mandrill sauta en l'air et donna un coup de boule à Adamant, brisant la glace, et l'envoyant directement au sol. Cette fois-ci, ce n'était pas que de la bave qui coulait de sa bouche. Il rampa vers le mur de l'arène, voyant une sorte d'arme en forme de hache géante. Il se tira dessus et se releva. Il dégaina l'arme qui fit un bruit métallique en se déployant. De grandes dents menaçaient le singe qui baissa la tête de défi. Adamant sourit narquoisement et s'approcha en courant en levant son arme. Le monstre essaya de sauter en arrière et s'entrava sur un rocher. Adamant donna un énorme coup verticale qui coupa une des moustaches du monstre et lui fendit les lèvres. Puis il enchaina avec un coup dans la patte avant, où était plantée la hache et traça une large droite de sang sur le bras du monstre. Enfin, il donna un coup à la verticale pour trancher le ventre du monstre. Il cria fier de lui : « A charge de revanche ! » avant d'actionner un mécanisme malgré lui qui commença à faire tourner un moteur dans la hache et qui produisit une explosion. Le mandrill recula en glapissant de douleur et s'écroula au sol, toujours en vie, mais il ne tenait plus sur ses pattes avants, brûlées et tranchées de part en part. Il regarda le public qui tendait le pouce vers le bas. Puis il regarda Katone qui semblait lui dire : « Fais ça proprement. » Il tua rapidement le singe dans un dernier râle. Californdo se leva avec peine et acclama Adamant vainqueur. L'Akantor se retira à nouveau sans un bruit.
Les rois et reines se réunirent à nouveau. Ils en conclurent que ce garçon avait ridiculisé les jeux en tentant de manier une lance et en se jetant au sol... Pour le punir, ils marquèrent sur leur registre : XI – Lance et javelot.
Lazulia était en train de se faire enlever quelques morceaux de visières incrustées dans la peau quand Adamant arriva. Elle lui sourit, contente et soulagée qu'il est survécu. Le jeune homme était légèrement gênée de voir Lazulia dans cet état. Il n'aurait que des hématomes et à la rigueur, une ou deux côtes fêlées, rien de plus. Le plus surprenant, c'est que Lazulia ne se plaignait pas. Elle sentait de légers picotements, ce qui était un bon signe, cela dit, mais elle ne se plaignait pas et refusait qu'on ne s'occupe trop d'elle. Adamant lui, retira son plastron pour qu'on regarde ses blessures pas très graves mais assez pour que l'infirmière s'affole en voyant les bleus devenus violets et rougeoyant. Il grimaça quand elle lui appuya dessus avec un linge imprégné d'antiseptique. Katone et Aegir arrivèrent finalement, soulagés et satisfaits. Ils présentèrent aux deux chasseurs un bilan assez détaillé de comment allait se passer la suite des événements, Katone parla en premier :
- Donc maintenant, vous êtes qualifiés pour la seconde épreuve... Et je peux vous dire que les choses difficiles démarrent maintenant.
- On va essayer de vous faire les meilleures armes et armures possibles. Commençons le bilan par toi, Lazulia. Tu as vaincu l'Azuros sans lui infliger de lourds dégâts au nouveau des composants vu que tu l'as tué "de l'intérieur". Ton armure sera résistante et fluide, je n'aurais pas besoin d'acheter des composants supplémentaires... Ceci dit... tu dois t'en douter, mais l'arc ne sera pas de la partie pour toi... Cela montre que tu as de trop bonnes capacités... Si tu avais vraiment voulu cette arme, il fallait l'acheter depuis le début. Mais ! Si jamais les plans des armes qu'on me donnera seront potable avec mon idée, tu en auras en secret, en dernier recours...
- Voilà une bonne nouvelle au moins... Souffla Lazulia.
- Par contre, je dois avouer une chose... Ton tir était magnifique...
- Merci...
- Quant à toi Adamant, commença à rugir Katone... Tu as non seulement massacré le monstre au niveau des bras, ou j'avais le plus de chance de trouver des éléments potables... Mais en plus tu l'as brûlé avec une morpho-hache ! Je la trouve où ton arme, moi ? Heureusement que tu n'as pas touché au crocs...
- Ha ! Pardon, je suis désolé, à ce moment là, je n'ai pensé qu'à survivre ! Je ne sais même pas ce qu'est une "morpho-hache" !
- C'est bien, tu as une bonne mentalité au moins... C'est une arme qui peut se transformer en épée ou en hache... Et qui peut tirer aussi.
- C'est... c'est bon à savoir... je suppose...
- Explique tes plans avant de le faire... J'allais t'étriper si je n'avais pas compris le coup raté de la lance... Cela dit, tu peux être sûr que tu vas récupérer un bâton ou quelque chose du genre... Ah. J'oubliais. Félicitation à tous les deux.
Ils sourirent.
- Ludja va nous faire passer de quoi faire une arme pour toi, Dante, vu le massacre que tu as fait sur ton monstre...
Katone bougeait la tête sur les côtés. Le mieux est qu'il avait agi par instinct de survis sans savoir quoi faire. Et puis, après tout, il aurait une arme potable pour lui et il pourrait s'en sortir mieux que les autres. On leur servit à boire et un peu à manger. Le soir, ils dégusteraient un repas avec les autres qualifiés et un ou deux rois ou reines, s'ils avaient vraiment envie de se montrer, mais d'habitude, ils mangeaient dans une autre salle et parfois venaient récompensés leurs favoris avec de l'argent ou des composants supplémentaires. Ludja entra dans la salle, applaudis par Katone, il avait réussi à tuer un hermitaure damyo sans se faire toucher. Peu de gens étaient assez qualifiés pour ça... Il raconta que ces ancêtres l'avaient aidé et qu'ils continueraient. Il présenta ses félicitations aux deux gagnants et s'en alla. La suite des épreuves s'annonçaient assez chaotique, visiblement, la tempête faisait rage à quelques kilomètres, et il ne faudrait pas plus de 5 jours pour qu'elle les atteigne avec un vent normal... Cependant... Si ce n'était qu'un vent normal, il n'y aurait pas à s'inquiéter...
Le chapitre n'était pas terminé, et a été édité en bleu ^^
Re: Les Dés du Wyvern
Super chapitre, la suite promet d'être intéressante ^^
sabertiger- Nombre de messages : 1279
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Re: Les Dés du Wyvern
Chapitre XV
Les épreuves si finirent tard dans l'après-midi. Sur la cinquantaine de participants, seulement un vingtaine survécurent. Ils étaient tous assis dans un vestibule géant qui avait été ouvert en leur honneur, pour savourer leur victoire, a priori, car actuellement, tout le monde regardait son assiette, pensant aux morts. Certains étaient amis avec eux, d'autres étaient plus que ça. Sur le visage de certain, on pouvait remarquer la trace de la tristesse, les traits creusés par les larmes et les yeux encore rouges. Les gladiateurs attendaient d'avoir le feu vert pour se servir, il fallait avant tout, devoir écouter un discours d'un des rois ou reines. Katone expliqua que seul Californo, Coron (Le plus puissant des Rois) ou Erena (sa femme) parlerait, car pour les autres, les Jeux n'étaient que distraction. Ce fut cet Oregon qui se présenta, il passa même dans la foule et sourit aux regards étonnés des artisans-forgerons. Il passa très près de Lazulia qui le dévisagea, comme si cet homme lui était familier, pendant un bref instant, il plongea ses yeux marron foncé dans ceux de la jeune femme, puis il tourna la tête et se présenta en bout de table. Il s'éclaircit la voix et parla :
- Mesdames et messieurs, merci d'être ici. Vous avez remporté la première épreuve des jeux. Je vous en félicite, maintenant, si vous le voulez bien, vous pouvez manger à votre guise. La deuxième épreuve commencera demain dans l'après-midi, pendant ce temps, vous pourrez continuer à vous entraîner et profiter des services du château. Je vous souhaite un bon appétit, merci.
Katone cligna des yeux. C'était bien, depuis qu'elle était ici, le discours le plus court qu'elle n'eut jamais entendu. Aegir se frotta la tête, ce n'était pas une plaisanterie apparemment. Les plats arrivèrent bien que la faim n'était pas très présente. Adamant était assis à côté de Lazulia, en face de cette dernière, il y avait Edan Raise, et à ses côtés, il y avait Ludja et le numéro VI, qui se présenta sous le nom de Kismet « Doom » Smaug. Un grand homme d'environ 25 ans, très sombre. Les cheveux noirs avec une barbe taillée qu'il avait sous la bouche, formant un trait verticale. Il avait un tatouage sur la tempe droite, formant le squelette d'un serpent. Il était très silencieux, non pas timide, mais la compagnie des gens ne semblait pas être sa tasse de thé, comparé à Edan qui s'avérait être un garçon très drôle et sûr de lui. Adamant et Lazulia ne parlèrent pas tout de suite aux gens, ils restaient silencieux ou discutaient, ils évitaient de parler des jeux. Une jeune fille (numéro V) restait dans son coin, sans rien dire, elle était à côté de Lazulia, elle avait seulement 16 ans et elle avait gagné suite à une série d’événements qui ont joué à son avantage. Son frère est décédé de ses blessures, et elle le pleurait actuellement. Lazulia commença à la rassurer. Edan Raise arrêta de rire (seul) et regarda tendrement la jeune fille nommée Violette, puis il se tourna vers Adamant :
- Beau combat je dois avouer !
- Merci... Tu as été fantastique aussi...
- Mais moi je m’entraîne depuis longtemps, je savais qu'un jour je tomberai ici. J'espère m'en sortir sain et sauf.
- Tu es sur le bon chemin en tout cas...
- Ne dis pas de sottise ! S'exclama-t-il. On a tous notre chance ici. Autant moi que Kismet, que Ludja, que Violette, que vous et les autres !
Il souleva très rapidement la manche de son habit, Adamant plissa les yeux et vit le loup de la résistance. Il hocha la tête, Edan prit un air sévère et sérieux, il se pencha au dessus de la table. Il expliqua à Adamant qu'il prenait un air idiot et joyeux pour plaire aux souverains, mais que derrière son masque, il ne pensait qu'à la liberté que pourrait lui procurer la chute des rois. Evidemment, il ne le disait pas directement, ses paroles étaient implicites mais claires. Adamant hochait la tête. Mais pouvait-il faire confiance à cette homme ? Il ne le savait pas trop, qui sait s'il ne le poignarderait pas dans le dos ? Ca y était, Adamant voyait le mal partout. Il recula dans son siège lorsqu'on posa un plateau. Edan reprit son air souriant, même si son regard restait sombre. Kismet ne disait rien, il avait tout entendu, visiblement, le fait d'être asservi ne lui venait même pas à l'esprit. Il vivait seul depuis son enfance et se fichait du monde qui l'entourait. Violette arrêta de pleurer et mangea un peu pour retrouver des forces. Lazulia sourit à Adamant, il regardait ses bandages au front, il avait eu peur pour elle durant le combat. Il se demanda même un instant si ses sentiments n'allaient pas plus loin. Evidemment, il avait eu quelques amourettes pour être l'un des garçons les plus « mignons » de son village, comme l'appelait les filles. Il sourit bêtement. Non, ce n'était pas le cas, et de toute façon, il ne fallait pas que cela se produise, si l'un d'eux mourrait, l'autre ni survivrait pas, alors qu'ils se sont promis de faire leur possible pour s'en sortir. La jeune femme rousse qui avait agressé Adamant prit sa chaise et s'installa à côté d'Edan, elle avait gagné son combat sans difficulté et venait s'en vanter devant eux, mais quand elle parlait au numéro I, c'était tout autre chose. Elle devenait calme et douce, inquiète et craignait même pour sa vie, mais évidemment, elle le cachait, pas assez pour Lazulia apparemment qui retranscrit les paroles de la jeune femme.
«- Tu lis sur les lèvres ? Demanda Adamant.
- Oui, j'en avais besoin pour les hoplites dans la forêt... Je connaissais ainsi leurs positions quand ils parlaient... »
Il avait oublié ce détail. Il rougit d'un coup, se souvenant qu'elle l'avait sauvé au péril de sa vie. Il regarda Inferna qui était dans les bras d'Edan. Visiblement, eux étaient plus qu'amis. Il regarda les autres personnes assis à la table, qui mangeait. Ludja lui présenta rapidement les membres qu'il ne connaissait pas : Johanna, une jeune femme au teint sombre et au cheveux noirs, numéro 9, elle tua le Kut ku, un poulet géant rose, avec une force plus grande qu'on ne pourrait le penser. Anil, un homme au teint bronzé, cheveux noirs également, venant de loin et maniant deux hachettes, numéro X, il avait vaincu le singe rose : le Congalala. Il y avait ensuite Edward Thief, un voleur sans scrupule qui avait survécu en dévalisant les hoplites, il était jeune, petit et blond, avec des yeux gris. Il se battait avec des gantelets où se cachaient des lames, son ennemi était un Grand Jaggi, cousin des Velocidromes, appelait le Wyvern Chien à cause de ses beuglements semblables aux aboiements des canidés . Ensuite, venait le numéro XIII, une femme de 25 ans environs, les yeux noirs comme sa chevelure, elle était méchante et sadique, personne ne l'aimait. Elle s'appelait Allison, elle restait silencieuse et goûter au plaisir de voir certains pleurer. Le numéro XX était un felyne beige, nommé Kurt, maniant un katana plus grand que lui, qu'il pliait en deux pour le porter. Son adversaire fut un grand Froggi, un cadeau empoisonné. Ensuite, il y avait un nordique appelait Mikhailov, numéro XXII grand et musclé, il maniait un marteau et avait terrassé un Grand Baggi, prédateur bipède vivant dans les montagnes enneigées. De la même contrée, une felyne nommée Mijolnir, blanche comme la neige, avait deux marteaux en guise d'arme. Elle avait vaincu un lagombi, un gros lapin des neiges.. C'était le numéro XXIV Un mastodonte appelait Golok, numéro XXVII, cheveux châtains et yeux sombres, avait massacré un Gobul, un gros poisson abyssal. Cet homme était une brute de première catégorie. Naguéna était une femme maniant l'arbalète légère, elle avait vaincu une reine vespoid, énorme guêpe. Elle portait le numéro XXIX. Venait ensuite Shen Kahn, numéroté XXXII, très grand et large, il maniait la morpho-hache qui eut raison d'un barroth, wyvern brutal bipède, couvert de boue. Les trois derniers étaient Scarlett (numéro XXXV ), une femme plus âgée que la plupart des gens, elle maniait la lance avec une facilité déconcertante qui avait vaincu un Ceanataur Shogun, un crustacé maniant deux énormes faux en guises de pince ; puis il y avait Adrian, un homme du même âge que Scarlett, tirant de son arbalète lourde des obus, il avait tué un volvidon, un tatou agressif et très gros, rouge et possédant une langue de plusieurs mètres. Et le dernier qualifié était Friedrich, un homme grand et blond aux yeux bleus, maniant deux lames et ayant battu un nibelsnarf, un monstre aussi improbable que son nom : Une baleine à quatre pattes vivant dans le sable, avec une gueule de deux mètres de larges sur un de haut. Il restait bien 20 personnes tout pile, un cas rare, mais pas surprenant. Des alliances s'étaient déjà formées, Ludja ne faisait parti d'aucune, il ne voulait pas, expliqua-t-il, avoir le poids de la mort de ses compagnons sur le dos. Adamant hocha la tête. Cela représentait quand même du monde tout ça. Il regarda les gens qui mangeaient, certains souriaient, triomphant, d'autres étaient tristes et se faisaient réconforter par les autres. Les artisans-forgerons étaient à une autre table, ils paraissaient sérieux et discutaient sûrement de sujets importants, traités à l'écart des autres. Inferna se leva d'un coup, regardant une autre personne au bout de la table, la petite felyne blanche, Mijolnir qui se leva à son tour et parla à l'oreille d'une servante qui hocha la tête et fit sortir les serveurs, elle ferma la porte derrière eux, juste pour quelques minutes. Edan se leva à son tour, il ne demanda pas le silence, les participants le regardaient, soucieux et méfiants. Il prit la parole :
- Mes chers amis, nous avons passé la première épreuve avec succès, la deuxième commencera demain. Mais avant cela, je dois vous parler d'une chose. Une tempête s'approche, et demain, il y a de fortes chances qu'elle soit sur nous...
- Et comme tout le monde l'a deviné, ce n'est pas une tempête normale, il semblerait que ce soit un wyvern derrière tout cela, ou plutôt plusieurs, expliqua Inferna.
- Voilà le plan : Nous avons des chances de pouvoir nous enfuir de ces jeux, mais à la seule condition d'agir en groupe. Je ne peux vous en dire plus, mais demain, suivez le signal.
Il chopa une pinte de bière au moment où entraient les serveurs. Il improvisa un toast à leur santé et réussite et se rassit sous le regard agacé d'Inferna, qui lui pressa discrètement la main en signe de réussite. Les autres suivirent le mouvement et burent. Personne ne parla du signal et tout le monde remonta dans ses appartements.
Les deux participants expliquèrent les paroles d'Edan à Aegir et Katone, qui hochèrent la tête de compréhension. Un signal. Cela devait être facile à repérer. Enfin, après avoir à nouveau discuté des épreuves, les deux forgerons les abandonnèrent. En effet, ils devaient aller forger les armes et armures au plus vite pour qu'elles soient prêtes pour demain. Adamant et Lazulia furent seuls dans l'appartement. Ils allèrent sur le balcon pour regarder le ciel et les étoiles, comme la première fois. Ils parlèrent peu, ne trouvant pas de sujets, ou plutôt, ils essayaient de ne pas parler de ce qu'ils enduraient. Lazulia prit tout d'un coup la parole :
- On a eu de la chance de tomber sur ces deux là...
- Katone et Aegir ? J'ose penser que ce sont les meilleurs à notre égart. Pour savoir ce que nous courrons comme danger et pour nous aider et nous rassurer.
- Tous ces gens, avec nous tout à l'heure, je n'arrive pas à croire qu'à la fin, nous ne serrons que 4...
Moi non plus, je n'arrive pas à m'imaginer que certains ne seront plus de ce monde demain... Même avec le signal, j'ai peur que certains y laissent la peau...
- On aura la réponse demain... Mais ! Regarde !
Adamant suivit le bras de la jeune femme. Une des montagnes explosa littéralement en feu. Elle était loin, donc il n'avait pas à s'inquiéter quant au fait de recevoir des débris. Un bruit déchirant venant de la montagne retentit. Etaitce vent qui rugissait ? En effet, ça y ressemblait, mais en une dizaine de fois plus puissant... Les deux jeunes gens fermèrent immédiatement les portes du balcon et reculèrent hors de la vue de cette montagne en proie aux flammes...
Et voilà ! =) A la semaine prochaine !
Re: Les Dés du Wyvern
Bon chapitre, le prochain promet de remuer un peu plus ^^ Vivement la suite ^^
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Re: Les Dés du Wyvern
Enfin on va voir ce qui se cache sous cette tempete ^^
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Re: Les Dés du Wyvern
Je suis désolée pour les deux semaines que j'ai sauté... J'avais pas mal de boulot et pas le temps de faire ce chapitre, mais maintenant que l'année est terminée, je vais pouvoir sortir les chapitres assez vite et de façon périodique ! Bonne lecture =)
La deuxième épreuve sonna son début. Une lourde cloche remua de gauche à droite dans un bruit infernal qui réveilla la plupart des dormeurs faisant la grasse matinée. Mais ce n'était pas le cas des deux jeunes gens qui étaient debout depuis plus de trois heures et qui s'échauffaient dans leurs chambres. Adamant frappait dans le vide de ses poings et faisait des roulades pour revoir ses esquives et ses points d'appuis. Il se regarda dans le miroir de sa chambre et avait l'impression d'avoir plus changé en moins d'une semaine qu'en vingt ans. Il s'était vraisemblablement musclé et arborait désormais une silhouette large et grande. Ses cheveux bruns tombaient en pointes sur ses épaules endurcies par l’entraînement. Sa chevelure était plus longue qu'avant mais toujours aussi massive. Il regarda ensuite ses deux yeux qui brillaient d'un éclat bleu-gris. Les traits de son visage avaient désormais une forme plus adulte. Il toucha sa barbe naissante et se dit que s'il réussissait la deuxième épreuve, il se donnerait le luxe de se raser avec une lame royale. Il se regarda de haut en bas : Il s'était réellement métamorphosé, si Ambre venait à le revoir, elle ne le reconnaîtra pas du premier coup. Il alla prendre un bain, il lui restait encore une heure avant de descendre à l'arène, les cloches avaient seulement annoncé que l'épreuve aurait bien lieu et avait réuni les servants et esclaves pour tout mettre en place. Adamant se laissa couler dans son bain et ferma les yeux pour imaginer son village, sa maison et sa sœur, à l'orée de la forêt. Il n'y avait plus de retour en arrière à présent. Une servante se présenta au jeune homme après dix minutes de bain et lui demanda de sortir à cause de la venue d'un homme dans sa chambre. Il sortit en la remerciant, d'ailleurs, elle en rougit. Adamant se frotta la tête en voyant les joues de la femme s'empourprer. Il sortit de la salle d'eau et fit fasse à l'homme : habillé d'un manteau noir qu'il enleva lorsque le chasseur entra, sa chemise blanche luisait au soleil et il avait une valise à ses pieds. L'individu se présenta et sortit de sa mallette une aiguille en os.
« Je suis le tatoueur, ici pour vous marquer, au cas où vous vous échappiez, c'est un moyen de savoir si vous êtes un joueur des Dés ou non. Mais je ne pense pas que l'idée de s'échapper vous vienne à l'esprit. Vous avez le choix de votre symbole, ne vous en faîtes pas, ça fait des années que je pratique. »
Adamant se raidit. Voilà quelque chose dont il ne s'attendait pas. Les Rois comptaient vraiment sur leurs protégés... Le jeune homme s'assit et tourna l'épaule droite vers le tatoueur. L'homme s'approcha et lui tendit l'aiguille, comme pour lui montrer que tout était sécurisé. Adamant ne cilla pas quand il aperçut la tête de loup gravée sur une bague que l'homme portait à sa main droite. Le tatoueur comprit que le chasseur était au courant de la résistance et lui hocha discrètement la tête, puis il saisit une feuille blanche et un pinceau :
« Sire, si vous voulez bien me dessiner votre tatouage. »
Adamant saisit le pinceau et commença à peindre. Une fois finit, il tendit la feuille à l'homme qui regarda un instant le dessin et hocha à nouveau la tête. Il se baissa et mit l'encre dans son aiguille, puis il commença sa besogne. Certes, c'était douloureux, mais Adamant ne se plaignit pas. La douleur n'était pas son problème principal, c'était plutôt de savoir que les hoplites avaient une chance de le retrouver avec ceci. Le tatoueur se leva satisfait et prit son registre. Il demanda au jeune homme d'épeler son nom, donner son numéro et le nota. Puis il marqua sur son papier : « tatoué au bras gauche, sorte d'arabesque ». Adamant le regarda sans comprendre, puis l'homme lui tendit la main, pour montrer à nouveau discrètement sa bague. Le jeune chasseur sourit et serra la main de l'homme qui s'en alla. Il regarda un moment son tatouage, jamais il ne s'était demandé s'il en aurait un, puis il en conclut que ce n'était pas si mal. De toute façon, il n'avait pas eu le choix. Il sortit de sa chambre après s'être habillé, même s'il n'enfila pas son haut. Katone, qui buvait une boisson chaude, les pieds sur la table, regarda son protégé sortir dans un silence total. Puis elle fit un petit « hum » de satisfaction et continua à boire. Adamant pouffa et alla s'installer à table pour attendre Aegir et Lazulia qui tardaient. Il enfila sa tunique et prit un verre d'eau qu'il faisait glisser sur la table. La forgeronne sortit ses pieds du meuble à quatre pieds lorsque Aegir surgit de sa chambre. Il se posa à table en riant et but en une gorgée ce qui semblait être une chope de bière. Lazulia arriva timidement et se posa sur un fauteuil. Katone regarda la jeune femme et cherchait le tatouage du regard. La chasseuse releva son pantalon jusqu'à la cheville, entourée d'une sorte de chaîne brisée en encre noire. Les deux forgerons hochèrent la tête de satisfaction et se levèrent, ils devaient y aller. Ils se rendirent tous à l'arène dans un silence endeuillé.
Ce n'était pas la même arène à vrai dire, comme l'avait dit Californdo le premier jour, les épreuves seraient « spéciales ». Adamant avait rêvé toute la nuit d'atrocité sans limite de la part des rois. Lui et Lazulia furent emmenés au centre d'une arène. Apparemment c'était juste pour les dénombrés et les représenter au public. Donc ils furent classés par numéro, en rangé de dix. Adamant se retrouva entre Anil et Edward tandis que Lazulia était au premier rang avec Edan et Violette. Californdo se présenta devant le public et parla d'une voix forte et mal assurée. Il transpirait à grosses gouttes et ne semblait pas rassurer par quelque chose... Il parla très vite et brièvement. Il faillait d'abord que les concurrents aillent enfiler leurs armures avant qu'il ne présente l'épreuve, « rapidement », ajouta-t-il. Sous les hurlements de la foule impatiente, les chasseurs allèrent enfiler leurs armures. Edan riait de bon cœur devant le manque d'organisation croissant. Les forgerons attendaient leur disciple devant les mannequins portant leurs armures. Il fallait se changer devant tout le monde, ce qui en gêna plus d'un. Kismet, le numéro VI, maniant la faux, se changea en un instant et rabattit sa capuche sur lui d'un geste sec et énervé. Il prit son énorme arme, dont la lame était taillée dans une des défenses du monstre qu'il avait chassé. Il faisait peur, avec son tatouage de serpent sur la tempe. Il sortit presque en premier. Inferna se changea sans soucis et attendit Edan qui faisait l'idiot. Son armure beige et métallique faisait penser à celle d'un chevalier. Elle rabattit la visière de son casque et remonta sa cagoule sur le nez et partit avec Edan et son armure en pierre, à la fois menaçante et légère. Un miracle de son forgeron. Lazulia se changea si vite qu'Adamant ne le remarqua même pas. Elle le regardait avec un regard sérieux, il fallait qu'il fasse vite. Aegir rattachait les dernières sangles sur les bras de la jeune femme, lui aussi avait accompli une belle pièce. La fourrure et la peau de l'ours qu'elle avait chassé était souple et épaisse. Son heaume était orné de deux griffes. Adamant vit directement une image du démon en armure, lui aussi portait deux griffes qui encadraient son visage masqué. Un clin d'oeil à cet homme, ou plutôt un défi lancé à son enseigne. Par contre, malgré les râles de Katone, la cuirasse d'Adamant était aussi solide que souple. La forgeronne avait du investir un peu, mais on voyait clairement qu'elle avait le métier dans la peau. Ainsi, le blangonga « massacré » par le numéro XI avait été utilisé au meilleur. Il siffla d'étonnement en voyant les divers armes cachées dedans : Des lames taillées dans les griffes du monstre étaient cachées sous ses manches ; à sa ceinture, des dagues étaient dérobées dans la doublure. Dans une poche secrète de son pantalon se trouvait des petites bombes. Dans une de ses bottes était accrochée une sarbacane. Visiblement, c'était la même pour Lazulia qui toucha différente partie de son armure discrètement. En tout cas, l'armure d'Adamant brillait d'un blanc presque immaculé. Son heaume avait été conçu dans le crâne du monstre, les deux énormes crocs dépassaient comme pour Lazulia, et les « moustaches » du monstres tiraient la fourrure blanche en arrière, cette dernière tombait sur la nuque d'Adamant comme si ce fut une deuxième chevelure. Le crâne avait été dépecé et nettoyé, contrairement aux plans de Katone qui gardait la peau orangée. Mais elle avait préféré jouer sur l'esthétisme. Les deux chasseurs félicitèrent leurs artisans-forgerons et partirent vers l'arène. Californdo revint devant son balcon et demanda le silence, visiblement stressé. Un énorme vent se mit à rugir pendant un instant et se calma. Heureusement que le sol n'était pas du sable comme pour la première arène... Le calme revint et on entendit un rugissement au loin. Les gardes postés en hauteur se faisaient des signes, mais la foule était contenue malgré la panique qui s'installa pendant quelques minutes. Californdo articula :
« La... La deuxième épreuve va se dérouler... d'une façon, comme je l'avais dit, différente des dernières sessions... Les chasseurs seront mis en plein terrain, surveillé par nos ballons depuis les airs, ainsi, nous verrons les concurrents se battre dans les terrains préférés des monstres ! »
La foule gronda de surprise. Les concurrents se regardèrent et essayèrent de garder leur calme. Dans la nature ?! Ils étaient fous ! Ils seraient traqués comme de vulgaires bêtes !
« Chaque numéro aura un monstre assigné à chasser. Ces monstres ont été soumis à l'odeur des chasseurs durant leur entraînement, ainsi, la traque va pouvoir commencer. Si un chasseur tue la bête, il pourra transférer les composants à son artisan-forgeron et avoir une nouvelle armure. Dès que l'armure sera en sa possession, un autre monstre se mettra à sa recherche ! Les quatre derniers survivants seront les champions de cette édition très spéciale ! »
De tout ce qu'avait imaginé Adamant, cette épreuve était l'une des pires. Il baissa la tête, complètement abattu. Aucun espoir de gagner. Dès qu'il vaincrait une créature, une autre plus puissante la remplacerait. Et s'ils étaient soumis à la nature, tous ensembles, et que seulement 4 seraient vainqueurs... alors il y aurait des meurtres et des assassinats. Ludja fit une prière dans sa barbe. D'autres secouèrent la tête, désarçonnés, comme si leur conscience ne faisait qu'une. Il n'y avait qu'Edan qui fixait Californdo... A moins que ce ne soit l'étrange tâche noir dans le ciel. Lazulia suivit son regard et remarqua que de lourdes arbalètes et balistes étaient pointées vers la montagne qui avait explosé la nuit dernière. Un hoplite murmura à l'oreille d'un archonte quelque chose. Il se leva et alla chercher l'Akantor comme garde pour les rois. Un rugissement tonna encore. Le vent se leva de nouveau et des nuages noirs s'amoncelèrent en quelques minutes au dessus de l'arène. L'orage fit retentir sa voix, la pluie commença à s'abattre sous un nouveau rugissement encore plus fort et féroce. Les tambours essayaient de couvrir le bruit. Edan jeta rapidement un regard en arrière... Il avait parlé d'un signal, mais visiblement, cela ne se passait pas comme il le souhaitait... Oregon s'avança pour parler quand tout d'un coup, une énorme masse métallique s'écrasa sur un des murs de l'enceinte. Un rugissement résonna dans toute la vallée, et c'était celui de la créature qui venait de s'écraser. Elle se leva prestement et regarda la foule humaine devant lui. Les balistes se tournèrent vers lui et firent feu. Les projectiles furent totalement balayé et s'écrasèrent sur la foule en dessous du monstre.
La panique totale. Le monstre détruisit de sa lourde queue le mur qui séparait l'arène de la vallée, ou de la liberté. Le démon en armure saisit son énorme épée et sauta près des débris, pointant son arme vers le monstre de métal. A travers la pluie et les bourrasques de vents, Adamant le vit : Un dragon à quatre pattes, les ailes accrochées au corps par une peau métallique. Une tête fièrement levée, des yeux turquoises qui perçait la tempête. Un Kushala Daora. L'un des seuls « Dragons anciens » illustrés dans son vieux bouquins qu'il avait chez lui. Il saisit son arme instinctivement, Lazulia à ses côtés prit aussi ses deux armes : des épées. Adamant avait une énorme lance, il la prit comme un javelot, puis il sentit la main d'un des chasseurs : Kimlet. Il lui montra la brèche et les concurents qui essayaient de passer en force le bouclier venteux crée par le Kushala. « Le signal » murmura-t-il. Alors numéro XI se tourna vers Katone qui lui hurlait de fuir. Elle ne le pouvait pas vu qu'elle était sur les balustrades du public. Adamant saisit son arme à deux mains et courru vers le monstre pour essayer de fuir. Mais il n'y arriva pas, le vent était trop fort, la pluie les battait et le Kushala était trop dangereux pour être ignoré. Le titan métallique se leva sur ses pattes arrières et retomba en crachant une énorme tornade qui détruisit la moitié de l'arène. Les Rois étaient évacués et le seul qui faisait face à la bête était Oregon. Son regard était impénétrable, il regardait la bête d'un sourire nerveux, comme s'il fut un vieil ennemi. Le monstre se jeta sur l'Akantor et le balaya d'un coup de patte ravageur qui détruisit encore des installations. Puis il prit son envol et détruisit encore les balistes et arbalètes. Des hommes tombaient de ces armes et s'écrasaient au sol. Une véritable hécatombe. Ludja passa en premier le mur, puis il fut suivi d'Inferna et Mijolnir. Puis toute la troupe suivit. Des ballons prirent leur envol. Lourdement armés, l'un d'entre eux arriva à toucher le Kushala avec un boulet de canon qui explosa. Le monstre sortit du nuage de fumée et n'alla pas prendre sa vendetta. Il ignora sa blessure et continua sa besogne, comme s'il en était obligé... Adamant se tourna une dernière fois vers Katone qui sortait Aegir des débris en râlant. Ce dernier leur sourit et leur leva le poing. Lazulia saisit Adamant par l'épaule et ils s'enfuirent tous les deux à travers la tempête.
Chapitre XVI
La deuxième épreuve sonna son début. Une lourde cloche remua de gauche à droite dans un bruit infernal qui réveilla la plupart des dormeurs faisant la grasse matinée. Mais ce n'était pas le cas des deux jeunes gens qui étaient debout depuis plus de trois heures et qui s'échauffaient dans leurs chambres. Adamant frappait dans le vide de ses poings et faisait des roulades pour revoir ses esquives et ses points d'appuis. Il se regarda dans le miroir de sa chambre et avait l'impression d'avoir plus changé en moins d'une semaine qu'en vingt ans. Il s'était vraisemblablement musclé et arborait désormais une silhouette large et grande. Ses cheveux bruns tombaient en pointes sur ses épaules endurcies par l’entraînement. Sa chevelure était plus longue qu'avant mais toujours aussi massive. Il regarda ensuite ses deux yeux qui brillaient d'un éclat bleu-gris. Les traits de son visage avaient désormais une forme plus adulte. Il toucha sa barbe naissante et se dit que s'il réussissait la deuxième épreuve, il se donnerait le luxe de se raser avec une lame royale. Il se regarda de haut en bas : Il s'était réellement métamorphosé, si Ambre venait à le revoir, elle ne le reconnaîtra pas du premier coup. Il alla prendre un bain, il lui restait encore une heure avant de descendre à l'arène, les cloches avaient seulement annoncé que l'épreuve aurait bien lieu et avait réuni les servants et esclaves pour tout mettre en place. Adamant se laissa couler dans son bain et ferma les yeux pour imaginer son village, sa maison et sa sœur, à l'orée de la forêt. Il n'y avait plus de retour en arrière à présent. Une servante se présenta au jeune homme après dix minutes de bain et lui demanda de sortir à cause de la venue d'un homme dans sa chambre. Il sortit en la remerciant, d'ailleurs, elle en rougit. Adamant se frotta la tête en voyant les joues de la femme s'empourprer. Il sortit de la salle d'eau et fit fasse à l'homme : habillé d'un manteau noir qu'il enleva lorsque le chasseur entra, sa chemise blanche luisait au soleil et il avait une valise à ses pieds. L'individu se présenta et sortit de sa mallette une aiguille en os.
« Je suis le tatoueur, ici pour vous marquer, au cas où vous vous échappiez, c'est un moyen de savoir si vous êtes un joueur des Dés ou non. Mais je ne pense pas que l'idée de s'échapper vous vienne à l'esprit. Vous avez le choix de votre symbole, ne vous en faîtes pas, ça fait des années que je pratique. »
Adamant se raidit. Voilà quelque chose dont il ne s'attendait pas. Les Rois comptaient vraiment sur leurs protégés... Le jeune homme s'assit et tourna l'épaule droite vers le tatoueur. L'homme s'approcha et lui tendit l'aiguille, comme pour lui montrer que tout était sécurisé. Adamant ne cilla pas quand il aperçut la tête de loup gravée sur une bague que l'homme portait à sa main droite. Le tatoueur comprit que le chasseur était au courant de la résistance et lui hocha discrètement la tête, puis il saisit une feuille blanche et un pinceau :
« Sire, si vous voulez bien me dessiner votre tatouage. »
Adamant saisit le pinceau et commença à peindre. Une fois finit, il tendit la feuille à l'homme qui regarda un instant le dessin et hocha à nouveau la tête. Il se baissa et mit l'encre dans son aiguille, puis il commença sa besogne. Certes, c'était douloureux, mais Adamant ne se plaignit pas. La douleur n'était pas son problème principal, c'était plutôt de savoir que les hoplites avaient une chance de le retrouver avec ceci. Le tatoueur se leva satisfait et prit son registre. Il demanda au jeune homme d'épeler son nom, donner son numéro et le nota. Puis il marqua sur son papier : « tatoué au bras gauche, sorte d'arabesque ». Adamant le regarda sans comprendre, puis l'homme lui tendit la main, pour montrer à nouveau discrètement sa bague. Le jeune chasseur sourit et serra la main de l'homme qui s'en alla. Il regarda un moment son tatouage, jamais il ne s'était demandé s'il en aurait un, puis il en conclut que ce n'était pas si mal. De toute façon, il n'avait pas eu le choix. Il sortit de sa chambre après s'être habillé, même s'il n'enfila pas son haut. Katone, qui buvait une boisson chaude, les pieds sur la table, regarda son protégé sortir dans un silence total. Puis elle fit un petit « hum » de satisfaction et continua à boire. Adamant pouffa et alla s'installer à table pour attendre Aegir et Lazulia qui tardaient. Il enfila sa tunique et prit un verre d'eau qu'il faisait glisser sur la table. La forgeronne sortit ses pieds du meuble à quatre pieds lorsque Aegir surgit de sa chambre. Il se posa à table en riant et but en une gorgée ce qui semblait être une chope de bière. Lazulia arriva timidement et se posa sur un fauteuil. Katone regarda la jeune femme et cherchait le tatouage du regard. La chasseuse releva son pantalon jusqu'à la cheville, entourée d'une sorte de chaîne brisée en encre noire. Les deux forgerons hochèrent la tête de satisfaction et se levèrent, ils devaient y aller. Ils se rendirent tous à l'arène dans un silence endeuillé.
Ce n'était pas la même arène à vrai dire, comme l'avait dit Californdo le premier jour, les épreuves seraient « spéciales ». Adamant avait rêvé toute la nuit d'atrocité sans limite de la part des rois. Lui et Lazulia furent emmenés au centre d'une arène. Apparemment c'était juste pour les dénombrés et les représenter au public. Donc ils furent classés par numéro, en rangé de dix. Adamant se retrouva entre Anil et Edward tandis que Lazulia était au premier rang avec Edan et Violette. Californdo se présenta devant le public et parla d'une voix forte et mal assurée. Il transpirait à grosses gouttes et ne semblait pas rassurer par quelque chose... Il parla très vite et brièvement. Il faillait d'abord que les concurrents aillent enfiler leurs armures avant qu'il ne présente l'épreuve, « rapidement », ajouta-t-il. Sous les hurlements de la foule impatiente, les chasseurs allèrent enfiler leurs armures. Edan riait de bon cœur devant le manque d'organisation croissant. Les forgerons attendaient leur disciple devant les mannequins portant leurs armures. Il fallait se changer devant tout le monde, ce qui en gêna plus d'un. Kismet, le numéro VI, maniant la faux, se changea en un instant et rabattit sa capuche sur lui d'un geste sec et énervé. Il prit son énorme arme, dont la lame était taillée dans une des défenses du monstre qu'il avait chassé. Il faisait peur, avec son tatouage de serpent sur la tempe. Il sortit presque en premier. Inferna se changea sans soucis et attendit Edan qui faisait l'idiot. Son armure beige et métallique faisait penser à celle d'un chevalier. Elle rabattit la visière de son casque et remonta sa cagoule sur le nez et partit avec Edan et son armure en pierre, à la fois menaçante et légère. Un miracle de son forgeron. Lazulia se changea si vite qu'Adamant ne le remarqua même pas. Elle le regardait avec un regard sérieux, il fallait qu'il fasse vite. Aegir rattachait les dernières sangles sur les bras de la jeune femme, lui aussi avait accompli une belle pièce. La fourrure et la peau de l'ours qu'elle avait chassé était souple et épaisse. Son heaume était orné de deux griffes. Adamant vit directement une image du démon en armure, lui aussi portait deux griffes qui encadraient son visage masqué. Un clin d'oeil à cet homme, ou plutôt un défi lancé à son enseigne. Par contre, malgré les râles de Katone, la cuirasse d'Adamant était aussi solide que souple. La forgeronne avait du investir un peu, mais on voyait clairement qu'elle avait le métier dans la peau. Ainsi, le blangonga « massacré » par le numéro XI avait été utilisé au meilleur. Il siffla d'étonnement en voyant les divers armes cachées dedans : Des lames taillées dans les griffes du monstre étaient cachées sous ses manches ; à sa ceinture, des dagues étaient dérobées dans la doublure. Dans une poche secrète de son pantalon se trouvait des petites bombes. Dans une de ses bottes était accrochée une sarbacane. Visiblement, c'était la même pour Lazulia qui toucha différente partie de son armure discrètement. En tout cas, l'armure d'Adamant brillait d'un blanc presque immaculé. Son heaume avait été conçu dans le crâne du monstre, les deux énormes crocs dépassaient comme pour Lazulia, et les « moustaches » du monstres tiraient la fourrure blanche en arrière, cette dernière tombait sur la nuque d'Adamant comme si ce fut une deuxième chevelure. Le crâne avait été dépecé et nettoyé, contrairement aux plans de Katone qui gardait la peau orangée. Mais elle avait préféré jouer sur l'esthétisme. Les deux chasseurs félicitèrent leurs artisans-forgerons et partirent vers l'arène. Californdo revint devant son balcon et demanda le silence, visiblement stressé. Un énorme vent se mit à rugir pendant un instant et se calma. Heureusement que le sol n'était pas du sable comme pour la première arène... Le calme revint et on entendit un rugissement au loin. Les gardes postés en hauteur se faisaient des signes, mais la foule était contenue malgré la panique qui s'installa pendant quelques minutes. Californdo articula :
« La... La deuxième épreuve va se dérouler... d'une façon, comme je l'avais dit, différente des dernières sessions... Les chasseurs seront mis en plein terrain, surveillé par nos ballons depuis les airs, ainsi, nous verrons les concurrents se battre dans les terrains préférés des monstres ! »
La foule gronda de surprise. Les concurrents se regardèrent et essayèrent de garder leur calme. Dans la nature ?! Ils étaient fous ! Ils seraient traqués comme de vulgaires bêtes !
« Chaque numéro aura un monstre assigné à chasser. Ces monstres ont été soumis à l'odeur des chasseurs durant leur entraînement, ainsi, la traque va pouvoir commencer. Si un chasseur tue la bête, il pourra transférer les composants à son artisan-forgeron et avoir une nouvelle armure. Dès que l'armure sera en sa possession, un autre monstre se mettra à sa recherche ! Les quatre derniers survivants seront les champions de cette édition très spéciale ! »
De tout ce qu'avait imaginé Adamant, cette épreuve était l'une des pires. Il baissa la tête, complètement abattu. Aucun espoir de gagner. Dès qu'il vaincrait une créature, une autre plus puissante la remplacerait. Et s'ils étaient soumis à la nature, tous ensembles, et que seulement 4 seraient vainqueurs... alors il y aurait des meurtres et des assassinats. Ludja fit une prière dans sa barbe. D'autres secouèrent la tête, désarçonnés, comme si leur conscience ne faisait qu'une. Il n'y avait qu'Edan qui fixait Californdo... A moins que ce ne soit l'étrange tâche noir dans le ciel. Lazulia suivit son regard et remarqua que de lourdes arbalètes et balistes étaient pointées vers la montagne qui avait explosé la nuit dernière. Un hoplite murmura à l'oreille d'un archonte quelque chose. Il se leva et alla chercher l'Akantor comme garde pour les rois. Un rugissement tonna encore. Le vent se leva de nouveau et des nuages noirs s'amoncelèrent en quelques minutes au dessus de l'arène. L'orage fit retentir sa voix, la pluie commença à s'abattre sous un nouveau rugissement encore plus fort et féroce. Les tambours essayaient de couvrir le bruit. Edan jeta rapidement un regard en arrière... Il avait parlé d'un signal, mais visiblement, cela ne se passait pas comme il le souhaitait... Oregon s'avança pour parler quand tout d'un coup, une énorme masse métallique s'écrasa sur un des murs de l'enceinte. Un rugissement résonna dans toute la vallée, et c'était celui de la créature qui venait de s'écraser. Elle se leva prestement et regarda la foule humaine devant lui. Les balistes se tournèrent vers lui et firent feu. Les projectiles furent totalement balayé et s'écrasèrent sur la foule en dessous du monstre.
La panique totale. Le monstre détruisit de sa lourde queue le mur qui séparait l'arène de la vallée, ou de la liberté. Le démon en armure saisit son énorme épée et sauta près des débris, pointant son arme vers le monstre de métal. A travers la pluie et les bourrasques de vents, Adamant le vit : Un dragon à quatre pattes, les ailes accrochées au corps par une peau métallique. Une tête fièrement levée, des yeux turquoises qui perçait la tempête. Un Kushala Daora. L'un des seuls « Dragons anciens » illustrés dans son vieux bouquins qu'il avait chez lui. Il saisit son arme instinctivement, Lazulia à ses côtés prit aussi ses deux armes : des épées. Adamant avait une énorme lance, il la prit comme un javelot, puis il sentit la main d'un des chasseurs : Kimlet. Il lui montra la brèche et les concurents qui essayaient de passer en force le bouclier venteux crée par le Kushala. « Le signal » murmura-t-il. Alors numéro XI se tourna vers Katone qui lui hurlait de fuir. Elle ne le pouvait pas vu qu'elle était sur les balustrades du public. Adamant saisit son arme à deux mains et courru vers le monstre pour essayer de fuir. Mais il n'y arriva pas, le vent était trop fort, la pluie les battait et le Kushala était trop dangereux pour être ignoré. Le titan métallique se leva sur ses pattes arrières et retomba en crachant une énorme tornade qui détruisit la moitié de l'arène. Les Rois étaient évacués et le seul qui faisait face à la bête était Oregon. Son regard était impénétrable, il regardait la bête d'un sourire nerveux, comme s'il fut un vieil ennemi. Le monstre se jeta sur l'Akantor et le balaya d'un coup de patte ravageur qui détruisit encore des installations. Puis il prit son envol et détruisit encore les balistes et arbalètes. Des hommes tombaient de ces armes et s'écrasaient au sol. Une véritable hécatombe. Ludja passa en premier le mur, puis il fut suivi d'Inferna et Mijolnir. Puis toute la troupe suivit. Des ballons prirent leur envol. Lourdement armés, l'un d'entre eux arriva à toucher le Kushala avec un boulet de canon qui explosa. Le monstre sortit du nuage de fumée et n'alla pas prendre sa vendetta. Il ignora sa blessure et continua sa besogne, comme s'il en était obligé... Adamant se tourna une dernière fois vers Katone qui sortait Aegir des débris en râlant. Ce dernier leur sourit et leur leva le poing. Lazulia saisit Adamant par l'épaule et ils s'enfuirent tous les deux à travers la tempête.
Re: Les Dés du Wyvern
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Re: Les Dés du Wyvern
J'avais raté ce chapitre et le précédent... Ils sont exceptionnels. Félicitations pour ton travail, et bonne continuation !
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Re: Les Dés du Wyvern
Chapitre XVII
« Mettez le plus de distance entre l'arène et vous. »
C'était le conseil de Ludja avant qu'il ne disparaisse lui même à travers les vents et le brouillard, en partant à quatre pattes. Adamant tenait Lazulia par le bras et ils avançaient avec difficulté à travers les bourrasques monstrueuses de vents. Le Daora n'était pas le seul responsable de cette tempête, ce n'était pas non plus lui qui avait provoqué l'explosion d'une montagne entière... Le chasseur en était sûr. Lazulia trébucha et emmena Adamant dans sa chute. A vrai dire, ils tomberaient tôt ou tard, la pluie avait fait s'effondrer les strates de terre en les transformant en boue. Ils dévalèrent sur dix mètres et arrivèrent à se relever sans trop d’égratignures. Malgré la protection que leurs bras leur procurait contre le vent, il était difficile d'avancer rapidement. Pourtant, dès qu'ils sentaient que le zef tournait, ils fonçaient aussi vite que possible. Après plus d'une heure de cavale, la tempête se calma, on entendit au loin un hurlement métallique provenir de l'arène. Puis une silhouette noir passa au dessus d'eux. Les deux chasseurs prirent une pause et s'assirent sous un arbre énorme et massif, dont le tronc courbé les protégeait autant que les feuilles. Ils se blottirent l'un contre l'autre. Malgré l'effort, ils avaient froid... Pourtant ce n'était pas l'hiver, et c'était bien ce qui les inquiétait. D'autres wyverns étaient sur le coup, c'était sûr... Très vite, la pluie se calma, mais ne laissa pas place pour autant au soleil. Les deux chasseurs claquaient des dents, il ne pouvait faire de feu pour deux raisons ; la première étant que le sol et le bois était trempé, la seconde était qu'il pouvait se faire repérer facilement. « Se faire repérer. » C'était incroyable, ils s'étaient échappés des Jeux du Wyvern. Lazulia eut d'un coup un sanglot en se rendant peu à peu compte de ce qui s'était passé, et avec un peu de chance, les souverains auraient pu périr dans l'affrontement entre le Kushala. Adamant prit Lazulia dans ses bras, il était possible qu'ils ne soient jamais retrouvé, qu'ils puissent s'enfuir par les montagnes qui n'étaient pas si loin que ça. Le jeune homme regarda le ciel obscurci par les nuages noirs. Il se leva un instant et monta dans l'arbre, heureusement il n'y avait pas d'orages. Il regarda vers les montagnes : Elles étaient à des kilomètres de là, des jours de marche pour y arriver. Et l'arène... les hoplites les rattraperaient en courant maintenant que le vent était parti. Puis un terrible flash attira le regard du jeune homme. Il était trop loin pour voir de quoi il s'agissait, mais il vit seulement la montagne explosée devenir un volcan. Du magma fut vomi et le ciel prit une teinte rouge très rapidement au-dessus du volcan. Il redescendit, il fallait partir et mettre le plus de distance possible. Il leva Lazulia et la traîna en courant. Le volcan pourrait dissuader des hommes de s'aventurer hors de la cité. Ils gravirent une colline qui surplombait la plaine, et là, ils purent voir clairement le paysage :
Le volcan était à des kilomètres de là, mais ce mastodonte était clairement visible : La lave se répandait sur ses côtes comme des veines rougeoyantes et commençaient à se répandre le long de la pente. Un épais nuage de fumée était crachée depuis la cheminée... Etrangement, la montagne de feu semblait s'être ouverte comme une mâchoire, si bien que l'on avait l'impression que les roches fendues au niveau de la cheminée formaient des pointes. De temps à autre, des rochers étaient éjectés et s'écrasaient plus bas dans une explosion pourpre. Le grondement était sans fin et si l'on était assez prêt, le souffre vous boucherait les narines... Ce paysage rappelait la gueule d'un dragon ouverte, laissant échapper son feu...
De l'autre côté, comme ils l'avaient vu il y a quelques jours, il y avait une montagne blanche, complètement enneigée, le sommet était caché dans les nuages et l'on ne le voyait pas. Les côtes étaient lisses à l'exception des gros rochers ressemblant à des galets géants, polis par le froid et par le vent. D'ailleurs, le zef soufflait fort là-bas. La neige ressemblait à un pelage d'hiver. L'opposition de ces deux paysages laissèrent Adamant et Lazulia sans voix. Ou aller ? L'autre direction était l'arène, et ce n'est pas l'envie qui leur manquait de la fuir.
Où étaient les autres ? Quelle direction avait pris Ludja, Edan, Inferna et les autres ? Avaient-ils préféraient s'aventurer vers le feu ou le froid ? Lazulia scruta la plaine, Adamant regarda le ciel. Puis les deux eurent un hurlement de surprise.Le jeune homme pointa les nuages tandis que le femme montra le creux des montagnes. Le chasseur suggéra :
- Commence à parler, mais fais vite.
- Là-bas, on voit clairement un défilé qui passe entre les deux montagnes, je pense qu'on pourrait y aller, je pense que les autres sont allés vers ça s'ils veulent ne pas prendre de risque.
- Très bien, allons par là, et vite... Avant que...
- Avant quoi ?
Un rugissement tonna dans toute la plaine. Lazulia se retourna et aperçut les ballons de la cité... Des zeppelins qui faisaient l'armée aérienne des rois. C'était en cas d'attaque de wyvern, des véhicules aériens armés jusqu'au dents, ils possédaient des canons, balistes, harpons, filets et... « Des filets », murmura Adamant. Il regarda plus précisément un de ces ballons et vit qu'il larguait quelque chose. Puis une fusée explosa dans le ciel. Lazulia se mit à dévaler la pente, accompagnée du jeune homme qui n'avait compris que trop tard de quoi tout cela signifiait. « Chaque numéro aura un monstre assigné à chasser. Ces monstres ont été soumis à l'odeur des chasseurs durant leur entraînement, ainsi, la traque va pouvoir commencer ». Les mots de Californdo sonnaient dans sa tête comme un gong. Il fallait fuir, c'était leur seule pensée. Courir jusqu'à l'épuisement, se cacher et survivre. Un autre wyvern fut lâché, il regardèrent en l'air et virent que celui ci savait voler. Il piqua vers le sol et se dirigea déjà vers le sol à la recherche de sa proie. Quel genre de bête allait avoir les deux chasseurs ? Ils ne voulaient même pas le savoir. Ils avaient saisis leurs armes et courraient maintenant à la recherche d'une cachette. Ils savaient très bien que ces dragons pourraient aller deux fois plus vites qu'eux. Ce n'était qu'une question de temps. La pluie s'était arrêtée et désormais, rien n'empêcher les hoplites de ne pas les retrouver. Ils avaient laissé tant de traces... Lazulia se dirigea vers une rivière. Elle avait réfléchi vite : Dans la rivière, leur odeur n'existerait plus et ils ne laisseraient plus de traces. Adamant glissa entre les rochers, il était habitué à ce genre de terrain. Le ruisseau était assez large pour les accueillir côte à côte et peu profond pour qu'ils puissent courir. Une fois qu'ils finirent essouffler, Lazula but et remplit sa gourde qui pendait à sa ceinture. Adamant fit de même et s'assit sur un rocher. Puis il se déplaça vers un arbre pour être moins visible. Les ballons allaient suffisamment vite avec le vent. De temps en temps, des objets émettaient de la lumière depuis les zeppelins. Ils comprirent qu'il s'agissait de longues vues et de jumelles. Adamant cria et abattit son arme contre l'arbre. Ce n'était pas fini. Ce ne sera jamais fini. Quelqu'un tomba de l'arbre et s'écrasa au sol. Le jeune chasseur recula, surpris et pointa son arme vers celui qui était tombé :
- Aïe... Bon sang... Pourquoi as-tu frappé cet arbre ?-
- Edward... Souffla Lazulia.
- Que fais-tu ici ? Gronda Adamant, essayant de retrouver son calme.
- Je me cachais ! Mais j'vois que vous deux comptez me mettre des bâtons dans les roues...
- Non, on cherche juste une cachette nous aussi, reprit Lazulia.
- Alors dégagez d'ici. C'est à moi.
- Tu veux peut être te battre pour qu'on voit qui de nous aurait raison ? Rugit Adamant.
- Viens, je t'attends crétin. Le défia Edward. Voyons ce que le numéro XI a dans le ventre...
- Exactement ce que j'allais te demander, numéro XII...
- Arrêtez ! Cria Lazulia. Adamant, on nous trace, il faut partir au plus vite. On a déjà deux monstres à nos trousses, je n'en veux pas un troisième... Et n'oubliez pas que si vous êtes recouverts du sang d'un autre, le wyverns vous poursuivra car vous aurez l'odeur de sa proie.
Les deux jeunes hommes déglutirent. Un wyvern, c'était déjà suffisant. Adamant et Lazulia s'enfuirent alors. Continuant leur excavation dans la forêt à l'orée de la plaine de la ville... Le silence total. Aucun animal ne faisait de bruit, les oiseaux ne chantaient pas et rien ne semblait vivant. Ce qui ne les rassurait pas du tout. Dans la forêt, lorsqu'Adamant chassait, il avait remarqué qu'en la présence de créature géante, comme les vélocidromes ou le Kut ku, tous les animaux se taisaient pour éviter d'être repéré. Et à part les deux chasseurs qui couraient dans la forêt, il n'y avait rien. Ils s'arrêtèrent un instant pour reprendre leur souffle. Ils tendirent l'oreille pour entendre un éventuel ennemi. Puis Adamant se posa un instant sur un cailloux et un arbre vola en éclat sous le coup de boule d'un monstre qui rugit de suite après, de façon spontannée. Les deux jeunes gens se levèrent d'un bond et regardèrent la bête : Elle se tenait sur deux pattes, recouvertes, comme le corps, d'une carapace beigeâtre et marron. La tête était massive et les deux yeux jaunes étaient protégés par un crâne renforcé qui permettait au monstre de défoncer les arbres et les rochers. C'était un Barroth. Et visiblement irrité du milieu naturel qui ne lui était pas propre, il était énervé. De la fumée blanche sortait de cratère sur sa tête. Il se mit à rugir encore et fonça la tête en avant vers eux. Lazulia cria un : "COURS !" plus fort que le rugissement du Barroth et ils foncèrent à travers la forêt. Peut être que les spectateurs les voyaient, à travers leurs jumelles, sur leurs ballons réquisitionnés pour continuer le jeu. Ils devaient bien rire, se dit Adamant. Il se déconcentra un instant et se prit une branche en pleine tête. Il roula sur le dos pour se remettre debout, mais il n'y arriva pas, et heureusement pour lui car le Barroth défonça l'arbre juste au dessus du jeune homme. Ce dernier roula sur le côté et utilisa sa lance comme tremplin pour passer au-dessus du monstre. Il la récupéra au sol et s'en alla vers Lazulia, qui courait vers une rivière. Il fallait traverser s'ils voulaient éviter le combat.
Même s'ils avaient été préparé à tout adversaire, ils ne voulaient pas se frotter à lui. Adamant était sûr que ce n'était pas l'un de leurs monstres assignés, car celui-ci leur était tombé par hasard sur ses deux victimes. Ils ne les pourchasseraient donc pas indéfiniment. Lazulia était déjà en train de traverser le fleuve quand Adamant l'atteignit. Il se jeta dans l'eau et commença à nager le crawl. Il dépassa rapidement Lazulia, malgré le poids de son armure sur les épaules. Il sortit totalement essoufflé, titubant et il s'avachit à quatre pattes au sol. Il avait trop poussé sur ses muscles pour le moment, il se retourna et vit que le Barroth s'était arrêté et reniflait le sol. Il se tourna et continua sa traque. La jeune femme arriva au rivage dans le même état qu'Adamant. Elle tomba au sol et reprenait difficilement son souffle. Ils avaient échapper au monstre et ils étaient plutôt satisfait. Les wyverns brutes étaient de terribles adversaires, c'était un peu les gladiateurs parmi leurs semblables.
Pourtant, après s'être reposé encore quelques minutes, ils en déduisirent qu'ils pouvaient avoir bien pire. Aegir avait mentionné le gravios, monstre tout en pierre, comme un ennemi mortel si l'on était mal équipé. Adamant regarda son arme : jamais il ne briserait des rocs avec. Il frissonna en s'imaginant lui, en face de ce monstre, l'arme détruite, et lui sans défense...
Alors que le soleil déclinait déjà dans le ciel, au loin, ils entendirent un hurlement humain. Et comme si cela avait été prévu, un cor sonna pour annoncer aux hoplites qu'il fallait aller récupérer le corps. Quelqu'un était déjà mort. Peut être plus même, dans leur cavale, ils ne s'étaient concentrés que sur leur fuite. Ils ne savaient même pas si un autre wyvern s'était caché dans les environs, attendant doucement qu'ils aillent se reposer...
Re: Les Dés du Wyvern
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Re: Les Dés du Wyvern
Chapitre XVIII
La nuit commençait à peine de tomber. Les deux chasseurs n'avaient toujours pas d'abris où dormir, mais ça ne saurait tarder. Ils avaient marcher toute la journée et avait parcouru une bonne distance, et à part le Barroth, rien ne les avaient gêné. Ils continuaient tout de même prudemment et aux aguets. La lune se levait et Lazulia apercevait encore les ballons dans le ciel, faisant de l'ombre à l'astre lunaire. Alors qu'il marchait dans ce qui semblait être une clairière, ils entendirent du bruit. Ils se tournèrent lentement en dégainant leurs armes, dos à dos. Ils arrêtèrent de bouger... C'était comme si le bruit venait de n'importe où. Lazulia tenait fermement ses deux épées tandis qu'Adamant maintenait sa lance droite devant lui. Aucun des deux n'avaient de boucliers, ce qui rendrait toutes leurs attaques défensives. Ils aperçurent alors deux yeux briller dans les feuillages. Puis d'autres paires se dérobèrent aux ténèbres, et désormais, il y avait un lot de ses lumières qui reflétaient dans la nuit. Lazulia lança un : « ce n'est pas bon tout ça » sarcastique. Le jeune homme, lui, referma sa prise sur son bâton et regarda de gauche à droite par de furtifs mouvements. Puis l'un d'eux jaillit des broussailles et se fit sauvagement abattre au sol par Adamant. Un velociprey blanc... Comment Katone appelait ça déjà ? Un giaprey, ça lui revint. Mais pourtant, ses monstres étaient des monstres des neiges... Lazulia en trancha un en deux et tira Adamant de sa rêverie. Ses saletés tuaient bien des centaines, voire des milliers de gens chaque année et de plus, les deux chasseurs connaissaient bien la famille de ces lézards-là. Adamant défonça la mâchoire d'un des lézards en faisant tourner son bâton. Le reptile fut pris de spasme et tomba au sol, une mort lente l'attendait, privé de son seul moyen pour se nourrir. L'un des giapreys bondit sur le jeune homme et lui griffa le torse. Heureusement, l'armure bloqua l'intégralité des griffes, Adamant le fit reculer d'un coup de boule, protégé par son casque, puis lui planta la lance dans le ventre avant de le soulever avec hargne et de l'envoyer sur ses congénères qui sifflèrent comme des serpents. L'un d'eux sauta sur un rocher et rugit deux fois à la Lune. Un rugissement semblable mais plus fort intervint. Lazulia déchaînait ses épées sur les monstres qui venaient, sans réellement avoir conscience de ce qu'elle faisait. A vrai dire, elle n'a jamais su ce qu'elle faisait quand elle s’entraînait, ça venait par instinct. Elle terrassa trois giapreys sans réfléchir, puis elle fit une roulade avant pour échapper aux mâchoires d'un des lézards. Voyant son coup raté, il ouvrit grand la bouche et cracha une gerbe blanchâtre. Le liquide atteignit le bras de la jeune femme et se cristallisa presque aussitôt...
"- On ne nous avait pas prévenu pour ça !
- Apparemment pas ! Essaie de secouer ton bras, ça devrait le dégeler...
- J'ai vu mieux comme conseil, mais je vais essayer...
- Depuis quand ces saletés vivent-elles dans des plaines rocheuses ? Ne me dis quand même pas que le climat est totalement déréglé ! On serait vraiment mal de tomber sur un monstre volcanique ou glaciale à part ceux-là !
- Je ne sais pas, mais on dirait que le dragon ancien de tout à l'heure les a attiré... Devina Lazulia. Je pense que tu as raison sur un point... Je sens aussi qu'on n'est pas au bout de nos peines avec cette histoire de temps..."
Elle trancha la gorge du dernier ennemi qui lui faisait face. Elle frotta son bras gelé et la glace tomba toute seule. Elle bougea son membre et ses doigts pour vérifier que tout était en ordre. Adamant balaya le giaprey restant et lui frappa le cou avec son arme. Sa lance possédait un côté avec une lame et un autre avec une masse, très pratique, ce qui lui permettait de briser et couper. Non seulement c'était une arme dangereuse en soi, mais cela pourrait s'avérer pratique dans leurs besognes à venir... Adamant souffla un coup en se pliant en deux. Puis il vit, sans se relever et du coin de l'oeil une silhouette plus massive approcher. Il roula sur le côté au moment où l'ombre sauta. C'est alors qu'il comprit son erreur. Le monstre tomba sur Lazulia, l'emportant dans la chute, elle frappa violemment le sol rocheux et se retrouva vite dans une mauvaise posture : elle maintenait hors de portée de sa gorge l'énorme gueule du giadrome, leadeur des giapreys, beaucoup plus gros et fort. Du sang coulait des mains de Lazulia, les crocs enfoncés dans sa peau, elle essayait de repousser seulement à la forme de ses mains le monstre qui avait bondi. Adamant fonça dessus avec sa masse et l'abattit sur le dos du monstre qui recula en couinant, puis il se prit un coup de pied dans la gueule et recula en sifflant. Lazulia roula vers ses armes et les ramassa. Ca irait pour ses mains, ce n'était pas très douloureux. De toute façon, ils ne risquaient pas grand chose à présent, la menace était passée. Tout ou rien, Lazulia lança une de ses armes et la vit s'enfoncer dans l'une des pattes avant, en la transperçant, elle perfora aussi le ventre. Adamant bondit et asséna un coup de masse contre le ventre du monstre. Il entendit un « crac » terrifiant, qui le dégoûta même. Le monstre glapit de douleur et arriva à rester debout. Le jeune homme fit la moue, étrangement, cela le gênait de prendre autant de temps à tuer ce monstre... Pourtant, il fallait bien le faire, il avait failli tuer Lazulia. Il lui donna un coup dans la tête avec sa masse, qui assomma le monstre. Puis la jeune femme trancha la gorge du monstre avant de lâcher son arme. Elle recula les mains maculées de sang et regarda Adamant en disant :
- On vient de commencer... Et déjà... déjà je veux plus faire ça, je ne l'ai jamais voulu d'ailleurs... Mais je ne veux pas tuer aussi sauvagement.
- Moi non plus... ça me gêne, c'est terrible... Pourtant il nous aurait tué sans hésiter... Qu'est-ce qui ne va pas avec nous ?
Lazulia ne répondit pas, elle se tourna et ramassa, avec dégoût, quelques composants sur les monstres : griffes, crocs, chairs... tout ce qui pourrait leur servir pour faire des pièges, appâts et repas, malgré le fait que la viande de giapreys et autre individu de l'espèce n'était pas délicieuse et il était rare d'en voir à table, mais quand il n'y avait que ça... Ils laissèrent les cadavres aux oiseaux et aux autres wyverns, ça éviterait déjà qu'on les cherche pour le repas. Les paumes de la jeune femme allait déjà mieux, les dents ne s'étaient pas enfoncées profondément et cela guérirait vite. Lorsque Adamant la vit retirer une petite canine de sa chair, il détourna les yeux et balbutia des excuses, Lazulia le regarda et sourit, puis elle déclara simplement :
- Je ne t'en veux pas d'avoir essayé d'esquiver une attaque qui aurait pu être mortel.
- Je sais, mais tu as été blessé à cause de moi...
- Ce n'est rien, ne t'en fais pas !
- Même, cela ne me semble pas juste d'avoir éviter de subir ça à ta place, il aurait peut être pu t'arracher les artères et...
- Sauf que tu étais là pour m'aider, donc tu n'as rien à te reprocher, allez, partons avant qu'on ne se retrouve devant de plus gros gibier, je suppose que l'odeur du sang en aura attiré plus d'un. Tu as sans doute raison, partons avant que...
Lazulia se tût soudainement, elle roula derrière un rocher et fit signe à Adamant de la rejoindre.
- Tu as entendu ? Chuchota-t-elle.
- Non quoi ? Demanda Adamant.
- On dirait que des gens approchent, regarde là-bas...
Ils entendirent des voix qui riaient. Ils restaient cachés derrière l'énorme roc, ils étaient suffisamment loin pour ne pas être repéré. Ils recherchèrent leur échappatoire si besoin était, mais ils ne trouvèrent rien de protégé ou de sûr. Ils se retournèrent vers les voix, en toisant à travers les petites herbes et mousses qui recouvraient la pierre polie. Trois personnes sortirent de la forêt et se tapèrent le ventre de rire en voyant la clairière ensanglantée par les cadavres de giapreys. Lazulia reconnut Alison, celle dont tout le monde se méfiait. A côté d'elle il y avait Golouk et le jeune Edward, qu'ils avaient vu dans l'arbre. Alison frappait les cadavres de son pied et les écrasait. Elle prélevait aussi des os pour en faire des pièges ou autre. Golok écrasait les crânes en riant, et malgré le sourir de façade d'Edward, il semblait très mal à l'aise. Alison s'assit sur le cadavre du giadrome et déclara en ricanant :
- On dirait que les deux puceaux ont réussi à faire du ménage.
- Enfin ils arrivent à faire quelque chose, et encore, je suis sûr que c'était par hasard, ajouta Golok en souriant vilainement.
Lazulia leva les sourcils devant la remarque désobligeante de la femme habillée tout en cuir pour mettre en valeur ses formes... plutôt chaleureuses. Elle avait tué un énorme rémobra, sorte de serpent géant noir, avec des ailes rayées rouges. Son poison était mortel. Et à la grande surprise d'Adamant, elle maniant le fouet. Il voulut presque en rire, mais il ne fallait pas, ces gens là étaient du genre à vous tuer sans hésiter pour avoir moins de concurrents. Edward approcha timidement du lieu où coulait une rivière de sang et approcha d'Alison qui le prit d'un bond dans ses bras. Il rougit devant son geste et elle déclara : « Ne prends pas mon insulte mal, toi aussi, je sais que tu vaux mieux qu'eux. » La bonne blague, se dit Adamant, se cacher dans les arbres étaient vraiment brillant, il fallait le dire, son courage dépassait les sommets des plus hautes montagnes. Goluk écrasa la tête du giadrome avec son arme et il poussa un cri bestial vers le ciel. Cet homme dépassait les deux mètres, il maniait une épée à peine plus petite que lui et avait terrassé le Gobul sans difficulté. Pourtant le poisson géant n'était pas une proie facile. En tout cas, cet homme était un adversaire monstrueux. Il valait mieux rester cacher que de tenter de fuir. Quelque chose répondit au cri de Golok. Ils se tournèrent les trois en même temps et virent dans le ciel un wyvern. Le colosse de deux mètres cria encore pour attirer le dragon. Mais visiblement, il ne cherchait pas ni Golok, ni Alison, ni Edward ou même Adamant ou Lazulia. Il partit dans une autre direction avec un cri suraigu. Golok rugit et fonça à la poursuite du monstre. Edward le suivit et Alison resta un instant, tournait vers la carrière. Elle regardait les rochers et les cadavres, puis elle se mit à ricaner et partit avec ses compagnons.
Adamant se leva et s'étira. Lazulia bailla et se releva, la nuit avait bien était entamée. Il fallait trouver un endroit ou dormir. Ils descendirent un peu dans la clairière circulaire et trouvèrent un petit endroit à l'abri des vents et de la pluie si elle recommençait de tomber. Ils allaient devoir dormir à même le sol, sans matelas comme au palais. C'est alors que ne pensant trouver le sommeil, ils coupèrent des buissons et les posèrent au sol, puis il enlevèrent quelques pièces de leur armure et se couchèrent sans manger, ils n'avaient pas faim de toute façon, ils burent seulement un peu d'eau et essayèrent de s'endormir, revoyant des images qu'ils voulaient refouler en eux...
Voilà, encore désolée du retard =)
Dernière édition par Yian garuga anonyme le Mer 26 Juin 2013 - 0:37, édité 1 fois
Re: Les Dés du Wyvern
J'aime bien le début du chap, j'attends la fin!
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Re: Les Dés du Wyvern
super chapitre, vivement la suite ! ^^
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Re: Les Dés du Wyvern
Hello les amis ! Désolée de ne pas avoir mis un nouveau chapitre la semaine dernière... Enfin, voilà la première partie du chapitre 18 ! La suite demain =) Sorry si c'est court, je ferai mieux demain ^^
Quand l'aurore illumina le ciel, Adamant émergea, petit à petit. Il se redressa, cherchant à savoir quel jour il était, où il était, puis tout lui revint. Il se frotta les yeux et vit que Lazulia dormait encore. Il se leva et regarda autour de lui, ils n'avaient subis aucune attaque ou vol, c'était plutôt rassurant d'un certain côté, mais Adamant détestait le calme. De toute façon, il voyait mal comment quelqu'un aurait pu les trouver dans cet endroit en profondeur. Malgré ça, il ne se sentait pas encore assez éveillé pour s'aventurer au sommet. Il regarda Lazulia qui tenait fermement des branches dans sa main. Elle dormait très mal et allait sûrement être fatiguée. Il décida alors d'aller lui chercher de quoi manger au moins. Il escalada la paroi rocheuse et se retrouva à découvert. Il regarda autour de lui : Rien de rien. Il se mit alors à la recherche d'ingrédients pour préparer un déjeuner. Il voulait éviter la viande, il avait eu sa dose la veille. Il marcha vers la forêt et trouva des baies. Il en cueillit autant que possible, il avait de la chance qu'elle soit comestible. Il y avait les mêmes das la forêt de son village. Ce détail l'interrompu dans sa cueillette. Il se leva et regarda la clairière, la forêt, la montagne enneigée et celle en flamme. Il regarda aussi le défilé et le lac. Quelque chose clochait... Tous ses lieux différents, réunis au même endroit... L'attaque du Daora qui avait causé la fuite des concurrents, les ballons réquisitionnés pour pouvoir observer les participants, les changements climatiques... « Et si tout ça, pensa-t-il, avait été prévu depuis le début... Il parlait bien d'épreuves spéciales, alors pourquoi tout ça n'aurait pas été fait pour ce genre de changements ? ». Visiblement, il pensait à voix haute, car il entendit une voix derrière lui qui répondit : « Et pourquoi pas l'inverse ? ». Il se retourna et saisit son arme, il la fit tourner entre ses mains et pointa son adversaire avec sa lance. Adamant tomba en arrière d'un coup. Il avait à peine senti quelque chose passer dans ses jambes. Une fois au sol, il put apercevoir la petite silhouette au chapeau plat. Ludja.
Je vois que tu n'as aucune chance contre un adversaire agile. Je comprends mieux pourquoi tu fais équipe avec Lazulia.
- Lazulia n'est pas un atout stratégique, c'est une amie, dit-il en se relevant.
- C'est ce que tu prétends, mais hier, tu n'as pas hésité à la laisser se faire attaquer.
- Vous nous avez suivi ?
- A vrai dire, je suis tombé par hasard sur vous, je me dirigeais vers le défilé dans les montagnes par delà les collines.
- Comme nous... Vous avez rencontré votre traqueur ?
- Non, mais il me suit, je le sens, il ne doit plus être très loin. Et il n'a pas l'air très fin, j'ai aperçu des arbres détruits, et c'était la place où je m'étais reposé. Des éclairs dorés brillaient... Cela ne me dit rien qui vaille.
- Vous savez si des monstres son proche ?
Ludja montra ses moustaches et son nez. Il hocha la tête et sembla sourire :
- Bien sûr, les humains appellent ça le sixième sens. Effectivement, il y en a un ou deux proches, deux éloignés et un... Je dirai sous nos pieds. Mais je ne connais pas une race de monstre vivant dans le sol et s'y déplaçant... A la limite, dans une grotte, mais là, il y a clairement de la terre là-dessous.
- Donc c'est quelque chose qui creuse.
- Je ne pense pas qu'il soit une menace. Cela dit, j'ai entendu parler des diablos, des monstres titanesques capables de nager dans le sable et de ressortir sous les pieds de sa proie. J'espère ne pas tomber là-dessus, mais ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus... C'est le fait qu'il y en aie un dans les traqueurs... Ce qui signifie qu'il doit y avoir quelque part une étendue désertique, où un endroit très chaud...
- Le volcan... Souffla Adamant.
- Ils modifient le climat et les habitudes des monstres... Crois moi Adamant, je ne suis pas un expert, mais là où on fait ça... On obtient des monstres très agressifs, voir des sous-espèces uniques. Leur peau ou écailles peuvent se décolorer s'ils sont en absence d'un élément de leur endroit de prédilection. Autant voir venir des monstres jamais croisés auparavant...
- Génial...
- Si vous voulez, je peux me joindre à vous... Je ne veux pas faire cavale seul, on s'ennuie mortellement.
- D'accord, venez avec moi, je dois retrouver Lazulia.
Ils retournèrent au camp et retrouvèrent Lazulia, qui était inquiète du fait qu'Adamant est disparu, mais elle était plus perplexe de voir Ludja. Le felyne se courba pour dire bonjour et attendit qu'ils récupèrent leurs affaires.
Alors qu'ils remontaient, ils entendirent un hurlement suivi d'un rugissement très proche, ils montèrent sur des rochers pour voir ce qui se passait et aperçurent une femme courir vers eux. « Johanna ! » s'écria Ludja, qui sauta et se mit à courir vers elle, la lame dégainée en un seul mouvement. Lazulia et Adamant le suivirent. Le rugissement du monstre avait été terrifiant, sur quoi allaient-ils tomber ? Ils aperçurent le wyvern voler au dessus d'eux. Il se posa avec fracas. Un oiseau de mille couleurs, avec un bec cylindrique et une gorge pourpre qui se gonflait à chaque hurlement du monstre. Johanna roula derrière Ludja qui se mit en position de combat. L'oiseau sauta sur place et rugit à nouveau pour terrifier ses nouveaux adversaires. Il frappa ses ailes l'une contre l'autre. Johanna se redressa et cria de reculer :
- Qu'est-ce que c'est que ça ? S'écria Adamant en voyant le monstre.
- Un qurupeco ! Répondit Johanna en s'éloignant. Reculez !
A peine eut-elle le temps de les avertir à nouveau que le Qurupeco s'élança vers eux et fit claquer ses ailes à nouveau. Une explosion surgit des deux silex posés au bout de ses ailes. Ludja avait disparu dans les flammes, il réapparut dans le dos du monstre et lui faucha une patte. Le monstre se retourna en lui donnant un coup de queue... Le combat s'engagea alors.
Outre la Rathian qu'ils avaient à peine combattu, c'était là le premier wyverns aviaire de Lazulia et Adamant. Ils n'avaient aucune connaissance en ce monstre... Johanna non plus, visiblement. Elle avait affronté un Kut ku, mais ce poulet rose n'était pas un adversaire de taille... Tandis que le Qurupeco pourrait leur poser davantage de problème, surtout sa capacité à faire apparaître des flammes en tapant ses ailes... C'était dangereux et ils le savaient. L'oiseau aux mille couleurs se jeta sur Johanna, attiré par la couleur rose de son armure. Elle sauta en arrière pour éviter le coup. En même temps, elle attrapa dans son dos son énorme cor de chasse et donna un coup de pied dedans pour l'envoyer en plein sur le torse du monstre. Puis elle se pencha en avant et souffla dedans. Elle commença alors sa mélodie : Adamant, Lazulia et Ludja sentirent en eux un petit brasier, qui leur donnait des forces, qu'ils devenaient plus courageux, qu'ils avaient besoin de combattre... Adamant sauta en l'air et abattit son bâton côté masse sur le front du monstre qui piailla à l'impact. Il enchaina en faisant tourner son arme et en frappant dans les côtes, en enfonçant la lame de son arme. Puis il le fit tournoyer au dessus de sa tête et tapa à nouveau dans la tête, qui suivit le mouvement de la hallebarde. Ludja passa entre les pattes et trancha à nouveau comme il le faisait si bien. Il se métamorphosait en vent et son coup frappait comme une bourrasque tranchante. Lazulia resta sur la défensive, voyant le coup de queue venir, elle esquiva en arrière, se leva d'un bond et se jeta, les épées droits devant, contre le flanc du monstre. Le Qurupeco reçut très mal l'assaut. Il sauta sur place, gonfla son poitrail et lâcha un rugissement surnaturel. Ils durent se boucher les oreilles à l'entente. L'oiseau se jeta sur Adamant et lui donna un coup de queue retournée en plein dans le ventre. Le jeune homme tomba et roula au sol, reprenant son souffle coupé. En un éclair, Ludja fonça et sauta au-dessus du monstre, il leva son arme et trancha de haut en bas la chair du monstre, puis sans même que les autres n'aient le temps de bouger, il coupa verticalement, formant une croix ensanglantée sur les plumes de l'oiseau. Malgré ça, le Qurupeco ne s'arrêta pas pour autant, il cracha une boule verdâtre et gluante vers le felyne qui la reçut à moitié, la coupant en plein vol. Il recula rapidement et roula au sol, à la vue du liquide fumant sur son bras. Johanna passa derrière le monstre, leva aussi haut qu'elle put et le plus longtemps possible son arme massive au dessus d'elle et elle l'abattit de toutes ses forces sur l'aile droite du monstre. Il beugla à l'impact et recula. La femme recula en traînant l'arme, essoufflée par l'effort. Elle continua de souffler un peu et déclencha une vague sonique, qui attira définitivement l'attention du monstre. Il sauta vers elle en picorant le sol de sol bec et elle recula, regardant du coin de l'oeil Adamant. Il hocha la tête et fonça. Il balaya les jambes du monstre et enchaîna avec un coup qui enfonça la lame dans le corps du monstre, il mit ensuite l'arme sur ses épaules, soutenu par ses bras et tourna sur lui-même pour éloigner le bec dangereux du Qurupeco. L'oiseau recula et rugit à nouveau. Sauf que cette fois-ci, ils entendirent un rugissement de retour. Lazulia venait juste de finir de faire danser ses lames quand elle aperçut, bien trop tard, une silhouette aussi noir que la nuit se jeter sur eux. Elle eut peine à reculer quand le Qurupeco la bouscula. Elle tomba un instant au sol, la seconde d'après, un autre monstre se trouvait devant elle.
Grand, une musculature de démon, des ailes tranchantes comme des épées, un bec acéré, deux oreilles rouges vives, des yeux brulant comme des brasiers, des pattes agiles et une longue queue noire épineuse. On semblait entendre la foule depuis un ballon. La longue fourrure noire se discerner depuis le ciel. C'était la bête noire de Katone, aussi appelée « l'ombre vivante » par Aegir. C'était un Narga cuga.
Ludja retint sa respiration. Adamant faillit lâcher son arme tandis que Lazulia était pétrifiée de peur. Jamais il n'avait ressenti pareil désespoir. Ce monstre inspirait la peur simplement par son regard. Sans même qu'ils l'aient jamais affronté, ils sentaient que c'était un combattant hors pair et un tueur né. Ses yeux cauchemardesques et son apparence sombre suggère que c'est un prédateur nocturne, pourtant le soleil était levé et il se tenait en face de ses adversaires. Le Qurupeco l'avait appelé...
C'était la première fois qu'ils affrontaient un wyvern aviaire.
Peut être bien la dernière.
Chapitre XVIII
Quand l'aurore illumina le ciel, Adamant émergea, petit à petit. Il se redressa, cherchant à savoir quel jour il était, où il était, puis tout lui revint. Il se frotta les yeux et vit que Lazulia dormait encore. Il se leva et regarda autour de lui, ils n'avaient subis aucune attaque ou vol, c'était plutôt rassurant d'un certain côté, mais Adamant détestait le calme. De toute façon, il voyait mal comment quelqu'un aurait pu les trouver dans cet endroit en profondeur. Malgré ça, il ne se sentait pas encore assez éveillé pour s'aventurer au sommet. Il regarda Lazulia qui tenait fermement des branches dans sa main. Elle dormait très mal et allait sûrement être fatiguée. Il décida alors d'aller lui chercher de quoi manger au moins. Il escalada la paroi rocheuse et se retrouva à découvert. Il regarda autour de lui : Rien de rien. Il se mit alors à la recherche d'ingrédients pour préparer un déjeuner. Il voulait éviter la viande, il avait eu sa dose la veille. Il marcha vers la forêt et trouva des baies. Il en cueillit autant que possible, il avait de la chance qu'elle soit comestible. Il y avait les mêmes das la forêt de son village. Ce détail l'interrompu dans sa cueillette. Il se leva et regarda la clairière, la forêt, la montagne enneigée et celle en flamme. Il regarda aussi le défilé et le lac. Quelque chose clochait... Tous ses lieux différents, réunis au même endroit... L'attaque du Daora qui avait causé la fuite des concurrents, les ballons réquisitionnés pour pouvoir observer les participants, les changements climatiques... « Et si tout ça, pensa-t-il, avait été prévu depuis le début... Il parlait bien d'épreuves spéciales, alors pourquoi tout ça n'aurait pas été fait pour ce genre de changements ? ». Visiblement, il pensait à voix haute, car il entendit une voix derrière lui qui répondit : « Et pourquoi pas l'inverse ? ». Il se retourna et saisit son arme, il la fit tourner entre ses mains et pointa son adversaire avec sa lance. Adamant tomba en arrière d'un coup. Il avait à peine senti quelque chose passer dans ses jambes. Une fois au sol, il put apercevoir la petite silhouette au chapeau plat. Ludja.
Je vois que tu n'as aucune chance contre un adversaire agile. Je comprends mieux pourquoi tu fais équipe avec Lazulia.
- Lazulia n'est pas un atout stratégique, c'est une amie, dit-il en se relevant.
- C'est ce que tu prétends, mais hier, tu n'as pas hésité à la laisser se faire attaquer.
- Vous nous avez suivi ?
- A vrai dire, je suis tombé par hasard sur vous, je me dirigeais vers le défilé dans les montagnes par delà les collines.
- Comme nous... Vous avez rencontré votre traqueur ?
- Non, mais il me suit, je le sens, il ne doit plus être très loin. Et il n'a pas l'air très fin, j'ai aperçu des arbres détruits, et c'était la place où je m'étais reposé. Des éclairs dorés brillaient... Cela ne me dit rien qui vaille.
- Vous savez si des monstres son proche ?
Ludja montra ses moustaches et son nez. Il hocha la tête et sembla sourire :
- Bien sûr, les humains appellent ça le sixième sens. Effectivement, il y en a un ou deux proches, deux éloignés et un... Je dirai sous nos pieds. Mais je ne connais pas une race de monstre vivant dans le sol et s'y déplaçant... A la limite, dans une grotte, mais là, il y a clairement de la terre là-dessous.
- Donc c'est quelque chose qui creuse.
- Je ne pense pas qu'il soit une menace. Cela dit, j'ai entendu parler des diablos, des monstres titanesques capables de nager dans le sable et de ressortir sous les pieds de sa proie. J'espère ne pas tomber là-dessus, mais ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus... C'est le fait qu'il y en aie un dans les traqueurs... Ce qui signifie qu'il doit y avoir quelque part une étendue désertique, où un endroit très chaud...
- Le volcan... Souffla Adamant.
- Ils modifient le climat et les habitudes des monstres... Crois moi Adamant, je ne suis pas un expert, mais là où on fait ça... On obtient des monstres très agressifs, voir des sous-espèces uniques. Leur peau ou écailles peuvent se décolorer s'ils sont en absence d'un élément de leur endroit de prédilection. Autant voir venir des monstres jamais croisés auparavant...
- Génial...
- Si vous voulez, je peux me joindre à vous... Je ne veux pas faire cavale seul, on s'ennuie mortellement.
- D'accord, venez avec moi, je dois retrouver Lazulia.
Ils retournèrent au camp et retrouvèrent Lazulia, qui était inquiète du fait qu'Adamant est disparu, mais elle était plus perplexe de voir Ludja. Le felyne se courba pour dire bonjour et attendit qu'ils récupèrent leurs affaires.
Alors qu'ils remontaient, ils entendirent un hurlement suivi d'un rugissement très proche, ils montèrent sur des rochers pour voir ce qui se passait et aperçurent une femme courir vers eux. « Johanna ! » s'écria Ludja, qui sauta et se mit à courir vers elle, la lame dégainée en un seul mouvement. Lazulia et Adamant le suivirent. Le rugissement du monstre avait été terrifiant, sur quoi allaient-ils tomber ? Ils aperçurent le wyvern voler au dessus d'eux. Il se posa avec fracas. Un oiseau de mille couleurs, avec un bec cylindrique et une gorge pourpre qui se gonflait à chaque hurlement du monstre. Johanna roula derrière Ludja qui se mit en position de combat. L'oiseau sauta sur place et rugit à nouveau pour terrifier ses nouveaux adversaires. Il frappa ses ailes l'une contre l'autre. Johanna se redressa et cria de reculer :
- Qu'est-ce que c'est que ça ? S'écria Adamant en voyant le monstre.
- Un qurupeco ! Répondit Johanna en s'éloignant. Reculez !
A peine eut-elle le temps de les avertir à nouveau que le Qurupeco s'élança vers eux et fit claquer ses ailes à nouveau. Une explosion surgit des deux silex posés au bout de ses ailes. Ludja avait disparu dans les flammes, il réapparut dans le dos du monstre et lui faucha une patte. Le monstre se retourna en lui donnant un coup de queue... Le combat s'engagea alors.
Outre la Rathian qu'ils avaient à peine combattu, c'était là le premier wyverns aviaire de Lazulia et Adamant. Ils n'avaient aucune connaissance en ce monstre... Johanna non plus, visiblement. Elle avait affronté un Kut ku, mais ce poulet rose n'était pas un adversaire de taille... Tandis que le Qurupeco pourrait leur poser davantage de problème, surtout sa capacité à faire apparaître des flammes en tapant ses ailes... C'était dangereux et ils le savaient. L'oiseau aux mille couleurs se jeta sur Johanna, attiré par la couleur rose de son armure. Elle sauta en arrière pour éviter le coup. En même temps, elle attrapa dans son dos son énorme cor de chasse et donna un coup de pied dedans pour l'envoyer en plein sur le torse du monstre. Puis elle se pencha en avant et souffla dedans. Elle commença alors sa mélodie : Adamant, Lazulia et Ludja sentirent en eux un petit brasier, qui leur donnait des forces, qu'ils devenaient plus courageux, qu'ils avaient besoin de combattre... Adamant sauta en l'air et abattit son bâton côté masse sur le front du monstre qui piailla à l'impact. Il enchaina en faisant tourner son arme et en frappant dans les côtes, en enfonçant la lame de son arme. Puis il le fit tournoyer au dessus de sa tête et tapa à nouveau dans la tête, qui suivit le mouvement de la hallebarde. Ludja passa entre les pattes et trancha à nouveau comme il le faisait si bien. Il se métamorphosait en vent et son coup frappait comme une bourrasque tranchante. Lazulia resta sur la défensive, voyant le coup de queue venir, elle esquiva en arrière, se leva d'un bond et se jeta, les épées droits devant, contre le flanc du monstre. Le Qurupeco reçut très mal l'assaut. Il sauta sur place, gonfla son poitrail et lâcha un rugissement surnaturel. Ils durent se boucher les oreilles à l'entente. L'oiseau se jeta sur Adamant et lui donna un coup de queue retournée en plein dans le ventre. Le jeune homme tomba et roula au sol, reprenant son souffle coupé. En un éclair, Ludja fonça et sauta au-dessus du monstre, il leva son arme et trancha de haut en bas la chair du monstre, puis sans même que les autres n'aient le temps de bouger, il coupa verticalement, formant une croix ensanglantée sur les plumes de l'oiseau. Malgré ça, le Qurupeco ne s'arrêta pas pour autant, il cracha une boule verdâtre et gluante vers le felyne qui la reçut à moitié, la coupant en plein vol. Il recula rapidement et roula au sol, à la vue du liquide fumant sur son bras. Johanna passa derrière le monstre, leva aussi haut qu'elle put et le plus longtemps possible son arme massive au dessus d'elle et elle l'abattit de toutes ses forces sur l'aile droite du monstre. Il beugla à l'impact et recula. La femme recula en traînant l'arme, essoufflée par l'effort. Elle continua de souffler un peu et déclencha une vague sonique, qui attira définitivement l'attention du monstre. Il sauta vers elle en picorant le sol de sol bec et elle recula, regardant du coin de l'oeil Adamant. Il hocha la tête et fonça. Il balaya les jambes du monstre et enchaîna avec un coup qui enfonça la lame dans le corps du monstre, il mit ensuite l'arme sur ses épaules, soutenu par ses bras et tourna sur lui-même pour éloigner le bec dangereux du Qurupeco. L'oiseau recula et rugit à nouveau. Sauf que cette fois-ci, ils entendirent un rugissement de retour. Lazulia venait juste de finir de faire danser ses lames quand elle aperçut, bien trop tard, une silhouette aussi noir que la nuit se jeter sur eux. Elle eut peine à reculer quand le Qurupeco la bouscula. Elle tomba un instant au sol, la seconde d'après, un autre monstre se trouvait devant elle.
Grand, une musculature de démon, des ailes tranchantes comme des épées, un bec acéré, deux oreilles rouges vives, des yeux brulant comme des brasiers, des pattes agiles et une longue queue noire épineuse. On semblait entendre la foule depuis un ballon. La longue fourrure noire se discerner depuis le ciel. C'était la bête noire de Katone, aussi appelée « l'ombre vivante » par Aegir. C'était un Narga cuga.
Ludja retint sa respiration. Adamant faillit lâcher son arme tandis que Lazulia était pétrifiée de peur. Jamais il n'avait ressenti pareil désespoir. Ce monstre inspirait la peur simplement par son regard. Sans même qu'ils l'aient jamais affronté, ils sentaient que c'était un combattant hors pair et un tueur né. Ses yeux cauchemardesques et son apparence sombre suggère que c'est un prédateur nocturne, pourtant le soleil était levé et il se tenait en face de ses adversaires. Le Qurupeco l'avait appelé...
C'était la première fois qu'ils affrontaient un wyvern aviaire.
Peut être bien la dernière.
Re: Les Dés du Wyvern
Un super chapitre, vivement la suite et le fight avec le narga ^^
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Re: Les Dés du Wyvern
Boooon, j'ai rattrapé mon retard ^^
Excellents chapitres, comme toujours
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Re: Les Dés du Wyvern
Excellent, chapitre génial! Tu écris merveilleusement bien, continue!
arzak16- Nombre de messages : 650
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Re: Les Dés du Wyvern
Avant de poster, je tenais à remercier tous ceux qui m'accompagnent, car on a dépassé les 1000 vues, c'est peut être un rien pour certain, mais pour moi, c'est un énorme cadeau pour mon anniversaire. Alors je remercie encore à nouveau mes lecteurs, voici le chapitre 19, j'y ai mis énormément de coeur. J'espère que vous l'apprécierez aussi bien que moi qui l'ai écrit.
Un Nargacuga se tenait devant eux. Le monstre qui avait amputé Katone d’une de ses jambes et qui avait massacré son équipe. Lazulia entendait sa respiration, elle était juste à côté de lui, à moitié couchée, elle n’avait pas eu le temps de se cacher, ou même de réfléchir, elle était sidérée par ce qu’elle avait en face d’elle. L’ombre noire tourna à peine la tête vers elle, il regardait ses cibles une par une et cherchait celui qui l’avait appelé. Le Qurupeco poussa un rugissement rauque vers son allié, si c’en était un, et se secoua les plumes pour montrer qu’il n’était pas là pour rien. Le Nargacuga grogna rapidement, puis il tourna la tête vers Lazulia et la regarda vivement, il resta quelques secondes à la fixer, puis finalement, l’éclat rouge de ses yeux sembla briller de mille feux, il sauta sur le côté sans prendre d’élan puis il planta ses griffes dans le sol, souleva son cou et lâcha un rugissement qui fit trembler le sol. Il claqua les mâchoires garnies de dents bien serrées et tranchantes, puis il se mit en face de Lazulia, c’était elle qui l’intéressait. Adamant ne le comprit que trop tard, il arriva seulement à pousser un « Attention ! » avant que la bête ne fonde littéralement sur la jeune femme, incapable de bouger. Mais elle arriva tout de même, sans le vouloir, à éviter les ailes mortelles de l’assassin nocturne. Le Qurupeco sembla glousser, puis il se tourna vers Johanna qui était sa cible et commença à danser sur place, en frappant ses deux silex l’un contre l’autre. Adamant allait aider Lazulia mais le felyne du vent le dépassa sans bruit et dégaina son arme pour affronter le nargacuga qui essayait de percer la défense de Lazulia en donnant des coups de museaux sur ses bras, conscient du fait qu’elle n’était pas seule. Ludja bondit en l’air et assona un coup à la verticale qui se vit être bloqué par la lame sur l’aile du monstre. La bête noire bondit sur le côté et se mit à frémir de défi. Ludja baissa son chapeau, en signe de défi lui aussi. Lazulia se releva et roula sur le côté pour éviter le crachat vert de l’oiseau aux mille couleurs. Johanna bondit en arrière pour éviter les ailes explosives de ce même oiseau et Adamant la protégea en frappant du côté « masse » de son arme pour faire reculer le monstre. Ce qui marcha, vu le coup qu’il venait de se prendre dans le bec. Ils étaient tous les quatre, dos à dos et s’apprêtaient à affronter des créatures faisant deux à trois fois leur taille, voire plus pour Ludja. Le nargacuga frappa le sol de sa queue épineuse puis il gronda, il sauta sur le groupe, mais au lieu de mettre ses ailes-lames en avant, il se tourna à une vitesse fulgurante en l’air et utilisa sa queue comme énorme pilier tranchants à abattre sur ses ennemis. Son poids donnant plus de vitesse, le coup alla presque fissurer le sol. Les quatre chasseurs avaient défait leur position et formait à présent deux groupes : Adamant et Johanna d’un côté et Ludja et Lazulia de l’autre.
Le Qurupeco imita un bruit inattendu : le rire d’un humain. Les deux chasseurs se regardèrent incrédules, l’oiseau se moquait littéralement d’eux, avec son nouvel allié, il était en sécurité. Adamant tendit son hallebarde et fit un signe discret de la main vers Johanna. Elle hocha la tête et avant même que le Qurupeco ne leur envoie son bec les picorer à mort, Johanna jeta son arme sur le côté, fit une roulade pour la récupérer et émit une vague sonique qui ne plaisait pas au Qurupeco. Ce dernier se concentra sur elle pour la faire arrêter de jouer ce satané son. Du coup, Adamant put aisément en profiter : il s’élança derrière le monstre, se servit de son hallebarde comme perche, sauf qu’il la garda dans les mains et l’abattit sur le monstre. Peut importait qu’elle n’est pas coupée ou écrasée la chair, cela décocha un piaillement ridicule au Qurupeco. Johanna souleva son lourd cor et frappa le poitrail du monstre avec, il recula de douleur et se prit à nouveau des coups de la part d’Adamant : Il enchaîna un combo qui lui vint tout seul, frappant d’abord avec la lame en avant, puis en faisant un quart de cercle sur le côté il abattit la masse d’un geste vif et violent, puis il recula pour assener à nouveau un coup de masse, il se remit en face de sa cible en tournant et enfonça à nouveau la lame, puis il la sortit presque instantanément et forma une balafre en diagonale, il donna un coup de pied dans l’entaille et enfin, il donna un coup semblable à un uppercut dans la gorge du monstre avec le bâton. Johanna sourit et lança à Adamant :
- C’était drôlement bien joué de ta part, beau gosse !
Adamant rougit jusqu’aux oreilles et bégaya :
- Ah ? Euh… M… Merci ! Toi aussi tu frappes bien…
Sur cette phrase, il esquiva un coup de bec du Qurupeco et frappa à nouveau dans la gorge du monstre qui bava énormément. Johanna poussa gentiment Adamant du pied pour tirer sur son cor de toutes les forces de son corps. L’oiseau se prit l’énorme massue musicale en plein dans le bec qui vola par endroit en éclat. Le Qurupeco trébucha en arrière et se tordit sur le côté pour essayer de se relever. Johanna souffla le temps que leur adversaire ne se relève. Le jeune essaya plutôt de clouer l’ennemi au sol, mais malgré le tranchant de sa lame, il ne perça pas très bien les écailles dissimulées sous les plumes. L’oiseau gonfla son énorme gorge rouge et lâcha un grondement qui fit lâcher son arme à Adamant, il se tenait les oreilles, quel vacarme ! C’était insupportable. Le Qurupeco se redressa et lui donna un coup de bec dans le plexus qui le fit décoller du sol et ratterrir plus loin, crachant une gerbe de sang et de bave. Johanna se reçut un coup d’aile dans la tête, ce qui la fit valser en arrière, légèrement assommée malgré son casque. Leur ennemi fit vrombir son bec et il recommença à danser sur place, puis il s’élança vers Adamant pour lui lacérer le dos avec ses serres, sur quoi, le jeune homme roula sur le côté et se jeta à mains nues sur son agresseur, il arriva à le déséquilibrer en s’attaquant à la base des pattes, le monstre faillit tomber mais tint bon, il envoya sa queue dans l’épaule du chasseur qui résista comme s’il luttait contre le vent. Il arriva à repousser de peu la queue plate et il donna un coup de pied dedans pour l’écarter. Il esquiva le bec brisé du monstre et donna un coup de poing dedans, c’était pratiquement sans effet, mais il ne savait pas pourquoi, il fallait qu’il fasse diversion. Tout d’un coup, le monstre tourna sur lui-même et le gifla avec sa queue, envoyant le chasseur au sol, le sang coulant de son nez, il avait subi un coup au visage, son heaume ne protégeait que la tête, pas la face. Le Qurupeco s’avança triomphant, mais trois poignards noirs vinrent se ficher dans sa gorge…
Du côté de Ludja et Lazulia, ça ne se passait pas aussi bien qu’ils l’eussent souhaité… Le nargacuga dégageait une aura tout simplement implacable. C’était un prédateur parfait, mais la seule chose qui jouait en l’avantage des chasseurs : il faisait jour. Le monstre était reconnu pour son pelage noir, le laissant se glisser dans chaque parcelle d’ombre, et quand on voyait ses deux yeux rouges rubis, il était trop tard. Il en avait conscience, seulement, peut-être se doutait-il que le combat serait extrêmement facile. Il avait appris durant sa captivité à savoir quel était un humain dangereux, ou un faible. Et il avait deux faibles devant lui : une femelle et un felyne. Il voulait un combat glorieux lui, combattant qu’il était. Cependant, le petit chat avait opposé de la résistance en l’affrontant directement, il en avait été surpris. Son œil calculateur comprit que ses deux opposants étaient obligés de se battre au corps à corps… et de se protéger l’un l’autre.
Voilà le problème avec les hommes, toujours obligés d’être côte à côte alors que leur instinct leur hurle de courir et de se cacher. La traque. Voilà un plaisir divins, il les laisserait partir, ou bien il ferait l’inverse et frapperait au pire moment. Il faisait ça avec n’importe quelle proie, de toute manière, rien ne lui résistait à part peut-être d’autres congénères et les super-prédateurs, mais cela était extrêmement rare. Il grogna de plaisir, mais pour Lazulia, c’était un bruit comme un autre. Ludja, lui, se mit en position défensive. Ils n’étaient pas équipés pour avoir des armes dignes de percer la défense d’un nargacuga… Mais étaient-ils déjà capable de le toucher ? Cela, ils allaient le savoir bientôt. Lazulia échangea ses épées d’une main à l’autre, pourquoi ? Parce que l’une était bien plus longue et plus lourde que l’autre, elle changeait ainsi son point d’équilibre, et étant gauchère, elle avait désormais l’épée courte près d’elle, en tant que poignard, et l’épée longue, dans la main droite, pointant vers l’arrière à la manière des ailes d’un nargacuga.
Le monstre rugit tellement fort que les cailloux près de lui volèrent en s’éloignant de la source du chaos sonique. Il s’élança comme une furie vers Ludja qui l’esquiva étrangement : il sauta sur la tête du monstre et fit un saut périlleux pour retomber au sol, puis en se retournant, il traça un trait rouge sur la queue du nargacuga. Le monstre fit jaillir des pointes de sa queue et gifla l’air pour faucher Ludja, mais ce dernier avait une agilité démoniaque, il courba son dos et planta son arme dans la patte arrière de l’animal après avoir avancé comme une flèche. La bête donna un coup de patte arrière mais ça ne toucha pas sa cible, il se fit cribler de coup de l’autre côté : Lazulia avait profité de la courte diversion pour s’attaquer à l’autre côté. Le nargacuga prit une impulsion et tourna sur lui-même, Lazulia para le coup avec difficulté. C’était un tout autre niveau que l’Azuros… Elle se releva et chercha rapidement Ludja, qui se tenait à moitié accroupi devant le monstre, tenant son épée d’une main, le chapeau de l’autre. Il s’élança comme un guerrier de l’Orient, penché en avant, lame sur le côté, et il sauta. Un bond fulgurant que son adversaire n’arriva pas à suivre. Il se retrouva en tête à tête avec le wyvern.
L’enchaînement fut net et efficace : D’abord, Ludja évita les deux mâchoires, qui arrivèrent au ralenti pour lui, puis il frappa de la paume derrière ces articulations, comme s’il avait affaibli l’endroit, il donna un coup de paume dedans, puis en esquivant de nouveau d’un bond la tête, il se retrouva de l’autre côté et frappa de la lame la joue gauche du monstre qui glapit rapidement avant de rappliquer férocement. Il claqua des mâchoires et expédia aussi vite que Ludja sa patte avant dans son épaule. Ludja vit l’une de ses épaulières voler en éclat. Qu’importe. Il subit le coup pour pouvoir mieux se rapprocher… ou pour pouvoir rapprocher Lazulia qui fondit sur le nargacuga dépourvu d’une de ses meilleures défenses, et de son équilibre. La jeune femme planta sa dague dans le flanc dénué d’ailes tranchantes et le ressortit aussitôt pour y glisser sa lame, elle forma un arc-de-cercle coulant de sang et envoya à nouveau le poignard de manière à former une croix. Là où les entailles se croisaient était une blessure profonde… pour un humain. La bête noire refit un tour sur elle-même, mais toucha cette fois-ci Lazulia qui subit une coupure au ventre, une petite entaille verticale s’était formée sur sa peau. Elle lâcha échapper un petit cri de douleur, mais il y avait eu plus de peur que de mal. Il avait touché un point non protégé par l’armure, ce qui rassura un peu Lazulia : il avait causé peu de dégât, à même la peau. Ludja passa au-dessus de la patte ailée en y laissant une entaille. Lazulia avait l’impression que chaque mouvement que faisait le felyne était une attaque… Pourtant il ne faisait que se déplacer, comme un vent bien tranchant qui se transforma rapidement en tornade. Une fois son tout accompli, le monstre se posa avec difficulté sur ses pattes. Le vent souffla.
Ludja, le chapeau baissé, entama une série de coup plus précis les uns que les autres devant la face du monstre, qui semblait lui-même surpris de voir son ennemi si proche. Il se leva sur ses pattes arrières, comme s’il essayait d’impressionner Ludja, mais ça ne renforça que mortellement son attaque. Il forma de multiples coupures sur le torse du monstre. Bien qu’elles ne soient pas profondes, les blessures formaient une unité qui pourrait venir à bout du monstre, s’il avait été plus jeune. Sauf que ce spécimen-là était bien un adulte, robuste et très fort, et même plus rusé que prévu. Ludja ne vit le coup venir, alors qu’il se tenait sur ses pattes arrière, le nargacuga fit basculer son corps sur le côté pour changer son centre de gravité et le planter sur sa patte avant droite. Il fit un mouvement incroyable que même le combattant félin n’avait jamais vu auparavant. La bête fit un tour sur sa patte avant à la manière d’une danseuse qui tournerait sur une seule jambe pour ensuite se projeter en l’air. Le monstre fit la même chose et il bondit dans les airs. Ludja le vit retomber que trop tard, poussé par le vent crée par l’atterrissage du monstre. Le coup fut fulgurant et aurait tué n’importe qui s’il ne s’agissait pas de Ludja. Un coup d’aile latérale, aussi rapide que le felyne, mais en dix, voire vingt fois plus puissant. Le felyne bloqua d’abord l’aile avec son arme, mais il vit rapidement que le coup dépassé l’entendement, et même si pour Lazulia, ça se passa vite, pour les deux opposants, se fut vécu au ralenti. L’épée crissa sous la lame noire, les yeux du nargacuga brillaient si près que l’on pouvait voir la pupille noire suivie par le faisceau lumineux rouge caractériel du nargacuga. Des étincelles jaillirent entre les deux lames, Ludja avait terriblement de mal à garder son épée en face de lui, d’un moment ou à un autre, elle volerait et s’écraserait au sol, tandis que lui serait coupé en deux. Alors il trébucha en arrière à cause d’un rocher, ce qui fit pour lui son ange gardien. L’aile taillada le chapeau plat, faisant un trou dedans. Le nargacuga alla s’écraser deux mètres plus loin avant de se relever en fouettant l’air de sa queue.
Lazulia glissa vers Ludja et l’aida à se relever. Il toussa rapidement et leva la tête vers elle. Le coup avait formé une entaille qui permettait maintenant de voir l’œil gauche du felyne du point de vue de Lazulia, ce qui lui donnait un air malsain et féroce. Il essaya de se relever en prenant appui sur sa lame, mais faillit tomber. Il remarqua alors l’entaille à l’épaule où avait explosé son épaulière et une blessure à la tempe, faîte par le dernier coup :
- Il s’en est fallu de peu… Murmura-t-il.
- Vous allez tenir le coup ? Demanda Lazulia.
- Oui je pense. Une potion pourra me requinquer, si seulement j’en avais une.
- Tenez.
Lazulia lui tendit une petite fiole. Elle n’avait pas le temps d’expliquer comment elle l’avait eu. Mais Ludja l’avala puis la remercia :
- Merci petite, avec ça, je vais reprendre le combat. Pour l’instant on n’est pas trop mal par rapport à ce monstre. Nos armes ne sont pas faîtes pour sa cuirasse. Mais je pense qu’on peut essayer de le repousser.
- Je pense que c’est impossible de le tuer. Vous l’avez compris, c’est mon Traqueur, je n’ai donc pas le choix, je vais devoir le battre avec ça.
Elle montra son arme qui brillait faiblement au soleil. Ludja la regarda droit dans les yeux et lui dit :
- Les règles de ce jeu sont faîtes pour être contournées. Tu pourrais attendre simplement de tuer ce monstre pour avoir ses composants, ou aider un autre chasseur pour qu’il te prête des siens.
Alors Lazulia regarda vers Adamant et Johanna qui se battait contre le Qurupeco. Tout d’un coup, Lazulia se leva avec Ludja, le jeune homme était dans une position de faiblesse, désarmé. Mais eux aussi étaient en mauvaise posture. Le nargacuga était revenu vers eux, Ludja n’était toujours pas sur pieds et Lazulia devait l’aider à se battre. Mais alors, le nargacuga fit un mouvement inattendu : Il agita sa queue à la manière d’un lasso et laissa échapper une dizaines de piques vers ses ennemis. Ludja faucha les jambes de la jeune fille qui tomba en arrière et esquiva les pics malgré elle. Le felyne était trop petit pour être menacé. Les poignards volant volèrent au-dessus d’eux, et trois d’entre eux se fichèrent dans la gorge du Qurupeco.
Quel coup de chance, se dit Adamant, qui roula sous les pieds de l’oiseau pour reprendre son arme. Il assena un coup de masse dans le genou gauche de monstre, le faisant chuter et s’enfoncer ses poignards un peu plus. Il se releva aussitôt, réveillé par la vive douleur. Il prit une énorme inspiration pour déployer sa gorge au maximum et relâcha : les couteaux tombèrent au sol. La panthère ailée rugit en voyant qu’elle avait manqué ses cibles et le Qurupeco lui rendit le rugissement à quelques décibels près pour le « remercier » du « coup de main ». Les deux wyverns prenaient en sandwich les chasseurs. Johanna posa son cor au sol et commença à souffler dans le tube. Une vive musique s’en dégagea. D’abord, ils ne comprirent pas –à l’exception de Ludja- à quoi cela servait de jouer une musique à un moment pareil, puis rapidement, Adamant sentit un picotement au niveau de son cœur, puis il se répandit dans chaque muscle. Il expira et sentit une force incroyable l’avoir pénétré. Il sentit la même aura sur les autres. Puis une autre mélodie fusa et il sentit la fatigue partir de son corps, les blessures de Ludja et Lazulia cicatrisèrent presque. C’était tout bonnement incroyable.
- C’est magique, murmura Adamant.
- C’est dans le mental, le reprit Ludja avec calme et sérénité.
Il n’empêchait que c’était diablement efficace. Adamant tendit son hallebarde avec un sourire narquois, Lazulia rééquilibra ses lames, Johanna continuait sa mélodie et Ludja se mit en position de combat, la lame en tierce. Le Qurupeco avait du mal à reprendre son souffle, mais lui aussi savait faire des mélodies pouvant avoir de bons effets. Il gonfla sa gorge rouge et relâcha un cri, ou plutôt un sifflement magnifique. Ludja s’élança sur lui, comprenant que trop bien à quoi cela servait. Il fit un signe de la main à Johanna qui changea la position de son cor pour produire la vague sonique. La meilleure idée de Ludja ou la pire ?
La vague sonique fusa, stoppant net le Qurupeco dans son chant. Il tituba sur place, suffisamment longtemps pour que Ludja lui assène des blessures graves aux ailes et qu’Adamant lui ouvre une cuisse. Johanna s’arrêta de souffler en entendant le cri du nargacuga. Lazulia ne pouvait qu’admirer les yeux du monstre se changer en deux flèches rouges mouvantes. Le monstre bondit sur le côté et lâcha un rugissement tout bonnement démoniaque. En effet, le nargacuga avait l’ouïe tellement fine que le moindre bruit suraigu le toucher gravement, au point de passer de l’état normal à l’état enragé. De l’écume blanche sortait de sa gueule. Ludja tourna lentement la tête, comprenant son erreur, qui a priori n’en était pas une. S’ils avaient laissé le Qurupeco chanter, ils auraient eu la surprise de voir les blessures des deux bêtes cicatriser. Alors d’une manière ou d’une autre, les deux actions valaient la peine d’être faîte…
Adamant se tourna vers le Nargacuga après avoir à nouveau frapper l’oiseau dans le bec en se retournant. Il regarda effrayé la bête noire se changer peu à peu en véritable démon. Il accourut vers Lazulia et la poussa sur le côté, ce qui ne manqua pas de l’offenser. Elle se faisait trop souvent pousser à son goût. Mais elle comprit vite que ce n’était pas pour la mettre de côté, mais surtout pour lui redevoir sa dette. Le nargacuga avait bondi sur elle sans qu’elle ne le voie et Adamant l’avait poussé pour prendre à sa place. Le jeune homme avait mis son arme au-dessus de lui, la tenant à deux mains, à l’horizontale. Le démon noir s’écrasa dessus, les mâchoires mordant le manche et les pattes écrasant les mains du chasseur qui ne grogna même pas de douleur. Le moindre battement de paupière pourrait le tuer. Le nargacuga mordait hardiment le manche, ses crocs rebondissaient, mais il persévérait dessus. Les nargacuga n’était pas connu pour leur mâchoire fortement développé, alors qu’un wyvern de sa taille aurait pu réduire le manche en bronze en un claquement. Il referma les pattes sur les mains d’Adamant pour lui planter les griffes dans la peau, mais comme ses pattes n’étaient pas comme des mains humaines, il n’arriva qu’à griffer les doigts du chasseur de peu. C’est Lazulia qui s’élança d’abord sur le monstre par vengeance. Elle courut comme une brute vers lui et lui enfonça les deux armes dans le ventre. La lame la plus grande ne s’enfonça guère, tandis que la plus petite passa entièrement dans la chair du monstre. Il ne lâcha par prise pour autant, endurant la douleur en mâchouillant de plus belle le manche. Ludja lui passa en zigzaguant autour du monstre et traçait des plaies. Johanna en avait plus qu’assez. Elle souleva son arme, cria un « Attention ! » bancale vers les autres et fit voler son arme pour s’écraser en plein dans les côtes du monstre. Il décolla littéralement du sol et retomba quelques centimètres plus loin. Il s’attendait tous à le voir lancer une vendetta, mais à la place de ça, il agita sa lourde queue comme un serpent à sonnette et à la surprise générale, il battit en retraite.
- Etrange, murmura Ludja. On ne lui a pas fait beaucoup de dégât pourtant.
- Pas fait beaucoup ? Répéta Johanna. Il s’est enfui de douleur !
- Il reviendra, plus fort que cette fois, répondit Ludja. Mais pour le Qurupeco… Il faudra le traquer, dès demain, là, il est parti se cacher pour la nuit.
- La nuit ? Le soleil se couche déjà ! Remarqua Adamant.
- Oui et nous ne sommes pas en mesure de combattre. Même si on ne le sent pas tout de suite à cause des effets de Johanna, nous sommes épuisés.
En effet, quelques minutes après et tous s’effondrèrent. Johanna avait des rations de nourriture sur elle et en distribua à chacun. Ils mangèrent aussi les cueillettes d’Adamant et Lazulia ainsi que la viande séchée de Ludja. Un bon petit festin après la bataille, ça faisait toujours plaisir. Ils s’allongèrent et s’assirent autour d’un feu. Ils ne craignaient pas d’attirer des monstres, avec l’odeur du nargacuga dans les airs, ça ne pouvait qu’être un bouclier. La chaleur ralluma à chacun sa flamme d’espoir de survie dans ses jeux. Johanna était couchée contre Adamant, qui avait rougi premièrement, puis c’était détendu. A sa surprise, Lazulia ne fit aucun commentaire. Puis c’est lui qu’il surprit à penser ce genre de chose… Il se frotta les yeux d’une main. Ludja racontait des histoires de ses voyages… Des voyages merveilleux. Il avait vu toute sorte de paysage. Mais ce qui attira le plus l’attention des autres, c’est quand il parla de l’océan :
- Alors que vous pensez avoir atteint le bout du monde, la mer se prolonge encore et encore, à travers l’horizon, embrassant le ciel et prenant la couleur que lui donnent le soleil et la lune. Il peut être bleu, vert, rouge, gris ou orange… Il peut briller de mille feux comme il peut être froid comme les vents du nord… Il n’est composé que d’eau, mais semble pourtant être un sol praticable quand il est calme… Mais il peut aussi être déchaîné comme une furie. Il cache en plus d’autres mondes… Je n’imagine pas à quel point notre monde est vaste…
- C’est incroyable… Murmura Lazulia. Je pensais que notre monde n’était qu’une étendue de terre, ou du moins, c’est ce que les voyageurs disaient, je n’ai jamais vu le monde…
- Je rêve de fouler d’autres terres que celle de cette nation… Souffla Adamant qui attira l’attention de tout le monde. Je ne sais pas vous, mais mon désir le plus cher est de partir loin d’ici, pas seulement de renverser le pouvoir… et devenir un héros.
- Adamant… (Ludja se pencha en avant : ) tu attirais déjà ma curiosité… Mais maintenant, tu es mon centre d’intérêt, je t’en prie, exprime toi.
C’est alors qu’il releva la tête et regarda chacun droit dans les yeux. Il soupira et prit longuement sa respiration, sachant que ses mots pourraient créer la surprise générale.
- Le monde est rempli de gens extraordinaires. Je ne veux pas être quelqu'un d'extraordinaire. Je veux juste être un Homme.
Lazulia battit des paupières, Johanna se redressa et Ludja regarda les cieux.
- Tu es une personne extraordinaire en soi. Sache que je ferai tout ce que je peux pour réaliser ton rêve.
Chapitre XIX
Un Nargacuga se tenait devant eux. Le monstre qui avait amputé Katone d’une de ses jambes et qui avait massacré son équipe. Lazulia entendait sa respiration, elle était juste à côté de lui, à moitié couchée, elle n’avait pas eu le temps de se cacher, ou même de réfléchir, elle était sidérée par ce qu’elle avait en face d’elle. L’ombre noire tourna à peine la tête vers elle, il regardait ses cibles une par une et cherchait celui qui l’avait appelé. Le Qurupeco poussa un rugissement rauque vers son allié, si c’en était un, et se secoua les plumes pour montrer qu’il n’était pas là pour rien. Le Nargacuga grogna rapidement, puis il tourna la tête vers Lazulia et la regarda vivement, il resta quelques secondes à la fixer, puis finalement, l’éclat rouge de ses yeux sembla briller de mille feux, il sauta sur le côté sans prendre d’élan puis il planta ses griffes dans le sol, souleva son cou et lâcha un rugissement qui fit trembler le sol. Il claqua les mâchoires garnies de dents bien serrées et tranchantes, puis il se mit en face de Lazulia, c’était elle qui l’intéressait. Adamant ne le comprit que trop tard, il arriva seulement à pousser un « Attention ! » avant que la bête ne fonde littéralement sur la jeune femme, incapable de bouger. Mais elle arriva tout de même, sans le vouloir, à éviter les ailes mortelles de l’assassin nocturne. Le Qurupeco sembla glousser, puis il se tourna vers Johanna qui était sa cible et commença à danser sur place, en frappant ses deux silex l’un contre l’autre. Adamant allait aider Lazulia mais le felyne du vent le dépassa sans bruit et dégaina son arme pour affronter le nargacuga qui essayait de percer la défense de Lazulia en donnant des coups de museaux sur ses bras, conscient du fait qu’elle n’était pas seule. Ludja bondit en l’air et assona un coup à la verticale qui se vit être bloqué par la lame sur l’aile du monstre. La bête noire bondit sur le côté et se mit à frémir de défi. Ludja baissa son chapeau, en signe de défi lui aussi. Lazulia se releva et roula sur le côté pour éviter le crachat vert de l’oiseau aux mille couleurs. Johanna bondit en arrière pour éviter les ailes explosives de ce même oiseau et Adamant la protégea en frappant du côté « masse » de son arme pour faire reculer le monstre. Ce qui marcha, vu le coup qu’il venait de se prendre dans le bec. Ils étaient tous les quatre, dos à dos et s’apprêtaient à affronter des créatures faisant deux à trois fois leur taille, voire plus pour Ludja. Le nargacuga frappa le sol de sa queue épineuse puis il gronda, il sauta sur le groupe, mais au lieu de mettre ses ailes-lames en avant, il se tourna à une vitesse fulgurante en l’air et utilisa sa queue comme énorme pilier tranchants à abattre sur ses ennemis. Son poids donnant plus de vitesse, le coup alla presque fissurer le sol. Les quatre chasseurs avaient défait leur position et formait à présent deux groupes : Adamant et Johanna d’un côté et Ludja et Lazulia de l’autre.
Le Qurupeco imita un bruit inattendu : le rire d’un humain. Les deux chasseurs se regardèrent incrédules, l’oiseau se moquait littéralement d’eux, avec son nouvel allié, il était en sécurité. Adamant tendit son hallebarde et fit un signe discret de la main vers Johanna. Elle hocha la tête et avant même que le Qurupeco ne leur envoie son bec les picorer à mort, Johanna jeta son arme sur le côté, fit une roulade pour la récupérer et émit une vague sonique qui ne plaisait pas au Qurupeco. Ce dernier se concentra sur elle pour la faire arrêter de jouer ce satané son. Du coup, Adamant put aisément en profiter : il s’élança derrière le monstre, se servit de son hallebarde comme perche, sauf qu’il la garda dans les mains et l’abattit sur le monstre. Peut importait qu’elle n’est pas coupée ou écrasée la chair, cela décocha un piaillement ridicule au Qurupeco. Johanna souleva son lourd cor et frappa le poitrail du monstre avec, il recula de douleur et se prit à nouveau des coups de la part d’Adamant : Il enchaîna un combo qui lui vint tout seul, frappant d’abord avec la lame en avant, puis en faisant un quart de cercle sur le côté il abattit la masse d’un geste vif et violent, puis il recula pour assener à nouveau un coup de masse, il se remit en face de sa cible en tournant et enfonça à nouveau la lame, puis il la sortit presque instantanément et forma une balafre en diagonale, il donna un coup de pied dans l’entaille et enfin, il donna un coup semblable à un uppercut dans la gorge du monstre avec le bâton. Johanna sourit et lança à Adamant :
- C’était drôlement bien joué de ta part, beau gosse !
Adamant rougit jusqu’aux oreilles et bégaya :
- Ah ? Euh… M… Merci ! Toi aussi tu frappes bien…
Sur cette phrase, il esquiva un coup de bec du Qurupeco et frappa à nouveau dans la gorge du monstre qui bava énormément. Johanna poussa gentiment Adamant du pied pour tirer sur son cor de toutes les forces de son corps. L’oiseau se prit l’énorme massue musicale en plein dans le bec qui vola par endroit en éclat. Le Qurupeco trébucha en arrière et se tordit sur le côté pour essayer de se relever. Johanna souffla le temps que leur adversaire ne se relève. Le jeune essaya plutôt de clouer l’ennemi au sol, mais malgré le tranchant de sa lame, il ne perça pas très bien les écailles dissimulées sous les plumes. L’oiseau gonfla son énorme gorge rouge et lâcha un grondement qui fit lâcher son arme à Adamant, il se tenait les oreilles, quel vacarme ! C’était insupportable. Le Qurupeco se redressa et lui donna un coup de bec dans le plexus qui le fit décoller du sol et ratterrir plus loin, crachant une gerbe de sang et de bave. Johanna se reçut un coup d’aile dans la tête, ce qui la fit valser en arrière, légèrement assommée malgré son casque. Leur ennemi fit vrombir son bec et il recommença à danser sur place, puis il s’élança vers Adamant pour lui lacérer le dos avec ses serres, sur quoi, le jeune homme roula sur le côté et se jeta à mains nues sur son agresseur, il arriva à le déséquilibrer en s’attaquant à la base des pattes, le monstre faillit tomber mais tint bon, il envoya sa queue dans l’épaule du chasseur qui résista comme s’il luttait contre le vent. Il arriva à repousser de peu la queue plate et il donna un coup de pied dedans pour l’écarter. Il esquiva le bec brisé du monstre et donna un coup de poing dedans, c’était pratiquement sans effet, mais il ne savait pas pourquoi, il fallait qu’il fasse diversion. Tout d’un coup, le monstre tourna sur lui-même et le gifla avec sa queue, envoyant le chasseur au sol, le sang coulant de son nez, il avait subi un coup au visage, son heaume ne protégeait que la tête, pas la face. Le Qurupeco s’avança triomphant, mais trois poignards noirs vinrent se ficher dans sa gorge…
Du côté de Ludja et Lazulia, ça ne se passait pas aussi bien qu’ils l’eussent souhaité… Le nargacuga dégageait une aura tout simplement implacable. C’était un prédateur parfait, mais la seule chose qui jouait en l’avantage des chasseurs : il faisait jour. Le monstre était reconnu pour son pelage noir, le laissant se glisser dans chaque parcelle d’ombre, et quand on voyait ses deux yeux rouges rubis, il était trop tard. Il en avait conscience, seulement, peut-être se doutait-il que le combat serait extrêmement facile. Il avait appris durant sa captivité à savoir quel était un humain dangereux, ou un faible. Et il avait deux faibles devant lui : une femelle et un felyne. Il voulait un combat glorieux lui, combattant qu’il était. Cependant, le petit chat avait opposé de la résistance en l’affrontant directement, il en avait été surpris. Son œil calculateur comprit que ses deux opposants étaient obligés de se battre au corps à corps… et de se protéger l’un l’autre.
Voilà le problème avec les hommes, toujours obligés d’être côte à côte alors que leur instinct leur hurle de courir et de se cacher. La traque. Voilà un plaisir divins, il les laisserait partir, ou bien il ferait l’inverse et frapperait au pire moment. Il faisait ça avec n’importe quelle proie, de toute manière, rien ne lui résistait à part peut-être d’autres congénères et les super-prédateurs, mais cela était extrêmement rare. Il grogna de plaisir, mais pour Lazulia, c’était un bruit comme un autre. Ludja, lui, se mit en position défensive. Ils n’étaient pas équipés pour avoir des armes dignes de percer la défense d’un nargacuga… Mais étaient-ils déjà capable de le toucher ? Cela, ils allaient le savoir bientôt. Lazulia échangea ses épées d’une main à l’autre, pourquoi ? Parce que l’une était bien plus longue et plus lourde que l’autre, elle changeait ainsi son point d’équilibre, et étant gauchère, elle avait désormais l’épée courte près d’elle, en tant que poignard, et l’épée longue, dans la main droite, pointant vers l’arrière à la manière des ailes d’un nargacuga.
Le monstre rugit tellement fort que les cailloux près de lui volèrent en s’éloignant de la source du chaos sonique. Il s’élança comme une furie vers Ludja qui l’esquiva étrangement : il sauta sur la tête du monstre et fit un saut périlleux pour retomber au sol, puis en se retournant, il traça un trait rouge sur la queue du nargacuga. Le monstre fit jaillir des pointes de sa queue et gifla l’air pour faucher Ludja, mais ce dernier avait une agilité démoniaque, il courba son dos et planta son arme dans la patte arrière de l’animal après avoir avancé comme une flèche. La bête donna un coup de patte arrière mais ça ne toucha pas sa cible, il se fit cribler de coup de l’autre côté : Lazulia avait profité de la courte diversion pour s’attaquer à l’autre côté. Le nargacuga prit une impulsion et tourna sur lui-même, Lazulia para le coup avec difficulté. C’était un tout autre niveau que l’Azuros… Elle se releva et chercha rapidement Ludja, qui se tenait à moitié accroupi devant le monstre, tenant son épée d’une main, le chapeau de l’autre. Il s’élança comme un guerrier de l’Orient, penché en avant, lame sur le côté, et il sauta. Un bond fulgurant que son adversaire n’arriva pas à suivre. Il se retrouva en tête à tête avec le wyvern.
L’enchaînement fut net et efficace : D’abord, Ludja évita les deux mâchoires, qui arrivèrent au ralenti pour lui, puis il frappa de la paume derrière ces articulations, comme s’il avait affaibli l’endroit, il donna un coup de paume dedans, puis en esquivant de nouveau d’un bond la tête, il se retrouva de l’autre côté et frappa de la lame la joue gauche du monstre qui glapit rapidement avant de rappliquer férocement. Il claqua des mâchoires et expédia aussi vite que Ludja sa patte avant dans son épaule. Ludja vit l’une de ses épaulières voler en éclat. Qu’importe. Il subit le coup pour pouvoir mieux se rapprocher… ou pour pouvoir rapprocher Lazulia qui fondit sur le nargacuga dépourvu d’une de ses meilleures défenses, et de son équilibre. La jeune femme planta sa dague dans le flanc dénué d’ailes tranchantes et le ressortit aussitôt pour y glisser sa lame, elle forma un arc-de-cercle coulant de sang et envoya à nouveau le poignard de manière à former une croix. Là où les entailles se croisaient était une blessure profonde… pour un humain. La bête noire refit un tour sur elle-même, mais toucha cette fois-ci Lazulia qui subit une coupure au ventre, une petite entaille verticale s’était formée sur sa peau. Elle lâcha échapper un petit cri de douleur, mais il y avait eu plus de peur que de mal. Il avait touché un point non protégé par l’armure, ce qui rassura un peu Lazulia : il avait causé peu de dégât, à même la peau. Ludja passa au-dessus de la patte ailée en y laissant une entaille. Lazulia avait l’impression que chaque mouvement que faisait le felyne était une attaque… Pourtant il ne faisait que se déplacer, comme un vent bien tranchant qui se transforma rapidement en tornade. Une fois son tout accompli, le monstre se posa avec difficulté sur ses pattes. Le vent souffla.
Ludja, le chapeau baissé, entama une série de coup plus précis les uns que les autres devant la face du monstre, qui semblait lui-même surpris de voir son ennemi si proche. Il se leva sur ses pattes arrières, comme s’il essayait d’impressionner Ludja, mais ça ne renforça que mortellement son attaque. Il forma de multiples coupures sur le torse du monstre. Bien qu’elles ne soient pas profondes, les blessures formaient une unité qui pourrait venir à bout du monstre, s’il avait été plus jeune. Sauf que ce spécimen-là était bien un adulte, robuste et très fort, et même plus rusé que prévu. Ludja ne vit le coup venir, alors qu’il se tenait sur ses pattes arrière, le nargacuga fit basculer son corps sur le côté pour changer son centre de gravité et le planter sur sa patte avant droite. Il fit un mouvement incroyable que même le combattant félin n’avait jamais vu auparavant. La bête fit un tour sur sa patte avant à la manière d’une danseuse qui tournerait sur une seule jambe pour ensuite se projeter en l’air. Le monstre fit la même chose et il bondit dans les airs. Ludja le vit retomber que trop tard, poussé par le vent crée par l’atterrissage du monstre. Le coup fut fulgurant et aurait tué n’importe qui s’il ne s’agissait pas de Ludja. Un coup d’aile latérale, aussi rapide que le felyne, mais en dix, voire vingt fois plus puissant. Le felyne bloqua d’abord l’aile avec son arme, mais il vit rapidement que le coup dépassé l’entendement, et même si pour Lazulia, ça se passa vite, pour les deux opposants, se fut vécu au ralenti. L’épée crissa sous la lame noire, les yeux du nargacuga brillaient si près que l’on pouvait voir la pupille noire suivie par le faisceau lumineux rouge caractériel du nargacuga. Des étincelles jaillirent entre les deux lames, Ludja avait terriblement de mal à garder son épée en face de lui, d’un moment ou à un autre, elle volerait et s’écraserait au sol, tandis que lui serait coupé en deux. Alors il trébucha en arrière à cause d’un rocher, ce qui fit pour lui son ange gardien. L’aile taillada le chapeau plat, faisant un trou dedans. Le nargacuga alla s’écraser deux mètres plus loin avant de se relever en fouettant l’air de sa queue.
Lazulia glissa vers Ludja et l’aida à se relever. Il toussa rapidement et leva la tête vers elle. Le coup avait formé une entaille qui permettait maintenant de voir l’œil gauche du felyne du point de vue de Lazulia, ce qui lui donnait un air malsain et féroce. Il essaya de se relever en prenant appui sur sa lame, mais faillit tomber. Il remarqua alors l’entaille à l’épaule où avait explosé son épaulière et une blessure à la tempe, faîte par le dernier coup :
- Il s’en est fallu de peu… Murmura-t-il.
- Vous allez tenir le coup ? Demanda Lazulia.
- Oui je pense. Une potion pourra me requinquer, si seulement j’en avais une.
- Tenez.
Lazulia lui tendit une petite fiole. Elle n’avait pas le temps d’expliquer comment elle l’avait eu. Mais Ludja l’avala puis la remercia :
- Merci petite, avec ça, je vais reprendre le combat. Pour l’instant on n’est pas trop mal par rapport à ce monstre. Nos armes ne sont pas faîtes pour sa cuirasse. Mais je pense qu’on peut essayer de le repousser.
- Je pense que c’est impossible de le tuer. Vous l’avez compris, c’est mon Traqueur, je n’ai donc pas le choix, je vais devoir le battre avec ça.
Elle montra son arme qui brillait faiblement au soleil. Ludja la regarda droit dans les yeux et lui dit :
- Les règles de ce jeu sont faîtes pour être contournées. Tu pourrais attendre simplement de tuer ce monstre pour avoir ses composants, ou aider un autre chasseur pour qu’il te prête des siens.
Alors Lazulia regarda vers Adamant et Johanna qui se battait contre le Qurupeco. Tout d’un coup, Lazulia se leva avec Ludja, le jeune homme était dans une position de faiblesse, désarmé. Mais eux aussi étaient en mauvaise posture. Le nargacuga était revenu vers eux, Ludja n’était toujours pas sur pieds et Lazulia devait l’aider à se battre. Mais alors, le nargacuga fit un mouvement inattendu : Il agita sa queue à la manière d’un lasso et laissa échapper une dizaines de piques vers ses ennemis. Ludja faucha les jambes de la jeune fille qui tomba en arrière et esquiva les pics malgré elle. Le felyne était trop petit pour être menacé. Les poignards volant volèrent au-dessus d’eux, et trois d’entre eux se fichèrent dans la gorge du Qurupeco.
Quel coup de chance, se dit Adamant, qui roula sous les pieds de l’oiseau pour reprendre son arme. Il assena un coup de masse dans le genou gauche de monstre, le faisant chuter et s’enfoncer ses poignards un peu plus. Il se releva aussitôt, réveillé par la vive douleur. Il prit une énorme inspiration pour déployer sa gorge au maximum et relâcha : les couteaux tombèrent au sol. La panthère ailée rugit en voyant qu’elle avait manqué ses cibles et le Qurupeco lui rendit le rugissement à quelques décibels près pour le « remercier » du « coup de main ». Les deux wyverns prenaient en sandwich les chasseurs. Johanna posa son cor au sol et commença à souffler dans le tube. Une vive musique s’en dégagea. D’abord, ils ne comprirent pas –à l’exception de Ludja- à quoi cela servait de jouer une musique à un moment pareil, puis rapidement, Adamant sentit un picotement au niveau de son cœur, puis il se répandit dans chaque muscle. Il expira et sentit une force incroyable l’avoir pénétré. Il sentit la même aura sur les autres. Puis une autre mélodie fusa et il sentit la fatigue partir de son corps, les blessures de Ludja et Lazulia cicatrisèrent presque. C’était tout bonnement incroyable.
- C’est magique, murmura Adamant.
- C’est dans le mental, le reprit Ludja avec calme et sérénité.
Il n’empêchait que c’était diablement efficace. Adamant tendit son hallebarde avec un sourire narquois, Lazulia rééquilibra ses lames, Johanna continuait sa mélodie et Ludja se mit en position de combat, la lame en tierce. Le Qurupeco avait du mal à reprendre son souffle, mais lui aussi savait faire des mélodies pouvant avoir de bons effets. Il gonfla sa gorge rouge et relâcha un cri, ou plutôt un sifflement magnifique. Ludja s’élança sur lui, comprenant que trop bien à quoi cela servait. Il fit un signe de la main à Johanna qui changea la position de son cor pour produire la vague sonique. La meilleure idée de Ludja ou la pire ?
La vague sonique fusa, stoppant net le Qurupeco dans son chant. Il tituba sur place, suffisamment longtemps pour que Ludja lui assène des blessures graves aux ailes et qu’Adamant lui ouvre une cuisse. Johanna s’arrêta de souffler en entendant le cri du nargacuga. Lazulia ne pouvait qu’admirer les yeux du monstre se changer en deux flèches rouges mouvantes. Le monstre bondit sur le côté et lâcha un rugissement tout bonnement démoniaque. En effet, le nargacuga avait l’ouïe tellement fine que le moindre bruit suraigu le toucher gravement, au point de passer de l’état normal à l’état enragé. De l’écume blanche sortait de sa gueule. Ludja tourna lentement la tête, comprenant son erreur, qui a priori n’en était pas une. S’ils avaient laissé le Qurupeco chanter, ils auraient eu la surprise de voir les blessures des deux bêtes cicatriser. Alors d’une manière ou d’une autre, les deux actions valaient la peine d’être faîte…
Adamant se tourna vers le Nargacuga après avoir à nouveau frapper l’oiseau dans le bec en se retournant. Il regarda effrayé la bête noire se changer peu à peu en véritable démon. Il accourut vers Lazulia et la poussa sur le côté, ce qui ne manqua pas de l’offenser. Elle se faisait trop souvent pousser à son goût. Mais elle comprit vite que ce n’était pas pour la mettre de côté, mais surtout pour lui redevoir sa dette. Le nargacuga avait bondi sur elle sans qu’elle ne le voie et Adamant l’avait poussé pour prendre à sa place. Le jeune homme avait mis son arme au-dessus de lui, la tenant à deux mains, à l’horizontale. Le démon noir s’écrasa dessus, les mâchoires mordant le manche et les pattes écrasant les mains du chasseur qui ne grogna même pas de douleur. Le moindre battement de paupière pourrait le tuer. Le nargacuga mordait hardiment le manche, ses crocs rebondissaient, mais il persévérait dessus. Les nargacuga n’était pas connu pour leur mâchoire fortement développé, alors qu’un wyvern de sa taille aurait pu réduire le manche en bronze en un claquement. Il referma les pattes sur les mains d’Adamant pour lui planter les griffes dans la peau, mais comme ses pattes n’étaient pas comme des mains humaines, il n’arriva qu’à griffer les doigts du chasseur de peu. C’est Lazulia qui s’élança d’abord sur le monstre par vengeance. Elle courut comme une brute vers lui et lui enfonça les deux armes dans le ventre. La lame la plus grande ne s’enfonça guère, tandis que la plus petite passa entièrement dans la chair du monstre. Il ne lâcha par prise pour autant, endurant la douleur en mâchouillant de plus belle le manche. Ludja lui passa en zigzaguant autour du monstre et traçait des plaies. Johanna en avait plus qu’assez. Elle souleva son arme, cria un « Attention ! » bancale vers les autres et fit voler son arme pour s’écraser en plein dans les côtes du monstre. Il décolla littéralement du sol et retomba quelques centimètres plus loin. Il s’attendait tous à le voir lancer une vendetta, mais à la place de ça, il agita sa lourde queue comme un serpent à sonnette et à la surprise générale, il battit en retraite.
- Etrange, murmura Ludja. On ne lui a pas fait beaucoup de dégât pourtant.
- Pas fait beaucoup ? Répéta Johanna. Il s’est enfui de douleur !
- Il reviendra, plus fort que cette fois, répondit Ludja. Mais pour le Qurupeco… Il faudra le traquer, dès demain, là, il est parti se cacher pour la nuit.
- La nuit ? Le soleil se couche déjà ! Remarqua Adamant.
- Oui et nous ne sommes pas en mesure de combattre. Même si on ne le sent pas tout de suite à cause des effets de Johanna, nous sommes épuisés.
En effet, quelques minutes après et tous s’effondrèrent. Johanna avait des rations de nourriture sur elle et en distribua à chacun. Ils mangèrent aussi les cueillettes d’Adamant et Lazulia ainsi que la viande séchée de Ludja. Un bon petit festin après la bataille, ça faisait toujours plaisir. Ils s’allongèrent et s’assirent autour d’un feu. Ils ne craignaient pas d’attirer des monstres, avec l’odeur du nargacuga dans les airs, ça ne pouvait qu’être un bouclier. La chaleur ralluma à chacun sa flamme d’espoir de survie dans ses jeux. Johanna était couchée contre Adamant, qui avait rougi premièrement, puis c’était détendu. A sa surprise, Lazulia ne fit aucun commentaire. Puis c’est lui qu’il surprit à penser ce genre de chose… Il se frotta les yeux d’une main. Ludja racontait des histoires de ses voyages… Des voyages merveilleux. Il avait vu toute sorte de paysage. Mais ce qui attira le plus l’attention des autres, c’est quand il parla de l’océan :
- Alors que vous pensez avoir atteint le bout du monde, la mer se prolonge encore et encore, à travers l’horizon, embrassant le ciel et prenant la couleur que lui donnent le soleil et la lune. Il peut être bleu, vert, rouge, gris ou orange… Il peut briller de mille feux comme il peut être froid comme les vents du nord… Il n’est composé que d’eau, mais semble pourtant être un sol praticable quand il est calme… Mais il peut aussi être déchaîné comme une furie. Il cache en plus d’autres mondes… Je n’imagine pas à quel point notre monde est vaste…
- C’est incroyable… Murmura Lazulia. Je pensais que notre monde n’était qu’une étendue de terre, ou du moins, c’est ce que les voyageurs disaient, je n’ai jamais vu le monde…
- Je rêve de fouler d’autres terres que celle de cette nation… Souffla Adamant qui attira l’attention de tout le monde. Je ne sais pas vous, mais mon désir le plus cher est de partir loin d’ici, pas seulement de renverser le pouvoir… et devenir un héros.
- Adamant… (Ludja se pencha en avant : ) tu attirais déjà ma curiosité… Mais maintenant, tu es mon centre d’intérêt, je t’en prie, exprime toi.
C’est alors qu’il releva la tête et regarda chacun droit dans les yeux. Il soupira et prit longuement sa respiration, sachant que ses mots pourraient créer la surprise générale.
- Le monde est rempli de gens extraordinaires. Je ne veux pas être quelqu'un d'extraordinaire. Je veux juste être un Homme.
Lazulia battit des paupières, Johanna se redressa et Ludja regarda les cieux.
- Tu es une personne extraordinaire en soi. Sache que je ferai tout ce que je peux pour réaliser ton rêve.
Re: Les Dés du Wyvern
Un chapitre super, le combat contre les deux monstres était excellent, vivement la suite ! et bon courage pour sa rédaction ^^
sabertiger- Nombre de messages : 1279
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Re: Les Dés du Wyvern
Génial. Encore un chapitre génial, les combats sont parfaitement décrits, les scènes de calme aussi! Continue comme ça, pour toi et pour nous!
arzak16- Nombre de messages : 650
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Re: Les Dés du Wyvern
Un Qurupeco qui rit comme un humain. Non plus sérieusement, c'est pas une fic que je suis en train de lire, c'est carrément un roman. Ce chapitre était vraiment géniale, non, plus. Bon je vais pas écrire plus, Arzack16 et Sabertiger ont bien résumé ce que je voulais dire. Bonne Continuation.
King of Death- Nombre de messages : 340
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Localisation : J'attends dans l'autre monde t'as venue.
Rang : MH1:Fini complètement! MH2U: Fini complètement! MH3:Rang 70 fini toutes les quêtes! MH3rd: All quest clear! Mh4U: All quest clear ! Rang 247
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Re: Les Dés du Wyvern
Salut !!!
Je viens de tout lire, d'un coup, et que dire ??? C'est magnifique !! Je lis énormément et je peux te dire que tu écrit juste trop bien, mis à part quelques fautes de syntaxe de de grammaire, mais on s'en tape , parce que ta fic est ultime. Ce mélange MH-Hunger Games, vraiment très bien fait, déchire tout !!! Franchement t'as géré !! Ça donne envie de lire la suite et de se mettre aussi à écrire !! Félicitations
J'attends la suite avec impatiente, en attendant, bonne continuation
Je viens de tout lire, d'un coup, et que dire ??? C'est magnifique !! Je lis énormément et je peux te dire que tu écrit juste trop bien, mis à part quelques fautes de syntaxe de de grammaire, mais on s'en tape , parce que ta fic est ultime. Ce mélange MH-Hunger Games, vraiment très bien fait, déchire tout !!! Franchement t'as géré !! Ça donne envie de lire la suite et de se mettre aussi à écrire !! Félicitations
J'attends la suite avec impatiente, en attendant, bonne continuation
Apssagoth- Nombre de messages : 24
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Localisation : Derrière toi ..., nan je déc, en train de ride sur un Téo
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Re: Les Dés du Wyvern
Ow merci à tous, ça me fait vraiment plaisir ! *s'incline*
Voilà le chapitre 20 !
Le jour se levait désormais sur les plaines, encore embrumée par la rosée matinale. Adamant battit des paupières, il n’avait pas bien dormi cette nuit, il avait repensé à sa journée, à ce qu’il faisait ici et à ce qu’il avait dit. Il voulait tellement pouvoir s’enfuir, parcourir le monde comme Ludja l’avait fait. Il l’enviait tellement ce felyne d’avoir vu tant de chose. Adamant n’avait jamais été visionnaire jusqu’à maintenant. Il se leva petit à petit, essayant de faire le moins de bruit possible pour éviter de ne réveiller personne. Il mit son armure et aiguisa son arme, et comme il le fit plus rapidement que prévu, il le fit pour les autres. Il s’approcha du cor de Johanna et essaya de le soulever, mais il se dit qu’il déclencherait la panique générale si jamais il faisait tomber l’énorme masse au sol, alors il s’assit sur un rocher et regarda de loin la cité, les deux montagnes qui s’opposaient, la plaine, la forêt, le ciel et les ballons qui volaient, à la recherche d’un bon combat à observer. Adamant avait bien compris qu’il ne servait à rien de les insulter, personne n’écrit l’Histoire avec des paroles, mais avec des actes. Il se mit debout en se tenant sur son hallebarde. Il soupira longuement puis préféra aller marcher un peu, mais il entendit quelqu’un se lever dans son dos, il se tourna légèrement et invita Lazulia à se joindre à lui. Elle s’assit sur le rocher, en essayant de paraître le mieux éveillée que possible, mais c’était plutôt compliqué, la nuit avait été dur à force de penser à tout ce qu’ils avaient enduré. Ils ne parlèrent pas, le silence n’était pas non plus gênant, le bruit de la nature était suffisant pour les rassurer. Finalement, Adamant brisa le silence, ce n’était pas non plus un besoin de parler, mais plutôt de tuer le temps :
- Alors, tu as réussi à dormir ?
- Pas très bien, je pense qu’à part Johanna, la nuit fut courte pour tous, toi aussi je suppose ?
- Exact, je n’ai pas vraiment senti le besoin vital du repos, mais plutôt de réfléchir, on dit que la nuit porte conseil, je ne peux que dire que c’est vrai.
- Tu sais, j’ai beaucoup réfléchi à ce que tu as dit hier… Et je pense… Je pense que tu n’as pas tort.
- A propos de quoi ?
- De devenir des héros. C’est un rêve puéril, il faut en avoir l’étoffe et je ne pense même pas en avoir un peu sur moi. Je ne vois qu’Edan pour être comme ça, mais lui, c’est un révolutionnaire, il a été élevé dans cette idéologie, moi je ne suis qu’une paysanne.
- Une paysanne qui se cachait derrière un masque et une cape pour sauver le village d’attaque de monstre, ne te sous-estime pas trop, tu as de bonnes valeurs en toi.
- Peut-être, mais j’étais incapable d’assumer mon rôle, j’étais obligée de me cacher des hoplites et même de ma famille.
- Parle-moi un peu de toi, tu avais dit ne pas avoir de famille, alors qui, dans le village, faisait partie de ton cercle d’ami proche ? Et n’as-tu pas connu tes parents ?
- Ta sœur, pour commencer. Même si on ne se connaissait pas avant notre rencontre dans la forêt et quand tu as fait tomber mon linge, j’entreprenais une très bonne relation avec elle. Cela dit, nous gardions ça secret, pour ne pas t’attirer d’ennui, c’était trop dangereux si jamais on découvrait qui j’étais. Pour mes parents c’est différent, disons que ma mère est morte quand j’étais très jeune, du moins, c’est ce que m’a raconté mon père, quand j’étais gamine. Je ne me souviens plus de lui, mais je sais qu’il a été emmené aux jeux, comme nous. S’il a gagné, je ne l’ai jamais su, je pense qu’il serait parti hors du pays. J’ai gardé une image de lui plutôt positif : il était débrouillard, drôle, pas franchement moche, ce qui nous a permis de tirer parti de ses capacités de charmeur pour gagner des sous en dérobant les nobles. Du moins, c’est ce que m’a raconté mon père adoptif. En tout cas, je sais que sa fille n’a pas hérité des mêmes capacités, je pense que je viens plutôt de ma mère.
- Tu n’es pas « franchement moche » non plus, sourit Adamant. Et puis, c’est toujours mieux de savoir d’où l’on vient. Je n’ai jamais connu mes parents, pas même un souvenir d’eux. Je ne sais pas ce qu’ils faisaient, Ambre ne me l’a jamais dit, je crois qu’elle-même l’ignore.
- Il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas savoir, crois-moi. Des secrets qu’il vaut mieux ignorer, et ne pas chercher à déterrer.
- Tu insinues que mes parents n’étaient pas des bonnes personnes ? Cela dit c’est possible, je n’ai aucun jugement sur eux, s’ils sont morts, tant pis, je ne serai pas triste à l’idée d’être orphelin, je l’ai toujours été.
- Je ne dis pas qu’ils étaient des criminels mais c’est juste un conseil que je te donne.
Adamant opina. Il entendit Johanna se lever en baillant et en s’étirant. Ludja souleva son chapeau, surpris que même lui ait réussi à dormir. Il se leva et regarda le ciel : le temps ne serait pas trop capricieux aujourd’hui. Il rejoignit Adamant et Lazulia en marchant lentement et en regardant son arme, aiguisée par une autre personne que lui. Naturellement, il aurait pris ça pour un geste odieux à l’image de ses ancêtres, mais comme c’était partie d’une bonne intention, il se contenta de ranger son arme et d’enfiler son armure. Johanna fit de même et mit son cor dans le dos, évidemment, ça paraissait fou qu’elle le soulève comme ça, mais d’un autre côté, ça paraissait logique, la chambre à air devait être très large et protégée pour ne pas qu’elle se détruise. Il fallait retrouver le Qurupeco ça fera des ennuis en moins. Ils se mirent en route, là où ils avaient combattu pour commencer la traque. Ludja toucha le sol en recherchant des traces et leva les oreilles. Il avait déjà retrouvé le monstre, il indiqua une espèce de colline complètement brisée de part en part, comme si on l’avait dépecée de sa peau d’herbe et qu’on y avait enfoncé des rochers dans le corps. Une petite escalade s’imposait, mais ce n’était pas vraiment un problème, sauf pour Johanna, mais elle savait se débrouiller. Ils commencèrent leur ascension, et heureusement pour eux, rien ne vint les gêner. Ludja avait déjà monté dix bons mètres qu’Adamant commençait à peine à monter. Lazulia gravissait facilement la roche abrupte, c’était quelque chose de courant pour elle, quand elle chassait, elle avait souvent des proies en hauteur. Pour le jeune homme, c’était la même chose. Pour Johanna c’était un calvaire, mais comme c’était son monstre, elle en était bien obligée. Ils arrivèrent au sommet et furent surpris.
Il y avait un trou. Un grand trou où des os étaient disposés en cercle au sol, il y avait aussi bien des plumes qui trainaient, des morceaux de viande pourrie et quelques minerais qui étaient tombaient de la paroi. Au centre du cercle de cadavre et de cailloux dormait le Qurupeco. Sa respiration était lourde et très lente. Il dormait donc profondément. Ludja avait trouvé comment descendre, mais pour ça, il fallait que Johanna abandonne son arme, en effet, pour arriver en bas, il fallait longer la paroi et pour tout dire, les points d’appui n’étaient pas larges. Elle accepta en l’échange de la dague de Lazulia, le combat serait à peine plus long que prévu. Ludja descendit en premier, il sauta à quatre mètres de haut pour finalement retomber sur ses pattes aussi facilement que s’il avait sauté d’un rocher. Il leur fit signe de descendre, plus facile à dire qu’à faire, ce dit Adamant en commençant à aller vers le bas. Lazulia l’attendait, il arriva à sa hauteur et ils aidèrent Johanna à descendre en faisant le moins de bruit que possible. Ludja leur fit signe de se déployer autour du monstre, il l’attaquerait de face, Lazulia et Johanna devront tenter d’immobiliser les ailes pour éviter toute fuite et Adamant… Il essaierait de e faire tomber comme il l’avait fait la veille. Le plan convenait à tout le monde, sauf à Adamant qui devait faire la partie la moins enviable. Il soupira un grand coup et mis son arme dans une main, au cas où il est besoin de charger les pattes de tout son corps.
Ludja s’approcha lentement, s’il pouvait le tuer d’un coup, ce serait encore mieux. Sa lame n’était plus très loin de la gorge du monstre. Il enjamba le coup pour se préparer à égorger le Qurupeco quand Johanna marcha sur un crâne.
Ca ne fit qu’un petit « crack » mais il ne fallait pas grand-chose pour éveiller un wyvern. Ses deux yeux s’ouvrirent d’un coup, cherchant la provenance du bruit. Puis il repéra la lame et commença à paniquer, avant que Ludja ne lui enfonce dans le gosier, il gonfla sa gorge et l’épée ne traça qu’une coupure, guère plus qu’une petite blessure. Ludja se vit projeter sur le cou de l’oiseau et se prit à faire du rodéo. Il essaya de s’accrocher à quelque chose, mais à part des plumes, il n’y avait rien sur la peau, alors il utilisa ses griffes, mais autant dire qu’elle n’était pas très longue. Il perdit presque son chapeau, mais il le tenait toujours d’une patte quand il ne combattait pas. Lazulia fusilla Johanna du regard. Non seulement elle avait fait échoué le plan, mais en plus elle n’avait pas réagi. Elle regardait hébétée le monstre tandis que Lazulia était sur l’aile à essayer d’atteindre l’articulation pour l’empêcher de voler. Adamant ouvrit les bras et chargea le monstre, ce dernier ne tomba pas. A vrai dire, c’était plutôt la panique générale. Les méninges du Qurupeco tournaient lentement pour qu’il se rende compte qu’il avait une fille sur l’aile, un felyne dans le coup et un garçon dans les jambes. Il gonfla sa gorge et lâcha un rugissement pour faire fuir ces individus. Lazulia, qui n’y tenait plus, rugit :
« Johanna ! Fais quelque chose ! »
Johanna regarda autour d’aile pour trouver quelque chose à faire, puis elle se dirigea vers la paroi et commença à l’escalader. Adamant ne s’en préoccupa pas pour le moment, si elle fuyait, ils la retrouveraient. Là, il essayait plutôt de se dégager de ce foutoir sans nom en essayant de faire basculer le Qurupeco sur le côté pour dégager tout le monde. Son plan marcha mais en contrepartie, il tomba sous le monstre. Fort heureusement pour lui, ce n’était pas un nargacuga ou un kushala qu’il combattait, mais bien un oiseau, certes grand, mais pas non plus très lourd. Il essaya de se dégager, mais le monstre gesticulait trop pour ça. Ludja avait roulé au sol, un peu sonné, mais il s’était vite relever et avait foncé vers le cou du Qurupeco. Il bondit dessus et y enfonça sa lame. L’épée pénétra dans la chair jusqu’à la poignée. Le temps était compté pour l’oiseau qui se releva aussitôt grace à la souffrance. Il se débarrassa de Ludja, mais pas de la lame. Lazulia était descendue de l’aile après avoir mutiler l’articulation principale, mais elle reçut une vendetta fulgurante qui l’envoya au tapis. Elle resta sonnée un moment : un coup de silex dans le front, même avec le casque, ça pouvait faire des ravages. C’est alors que Johanna sauta depuis le haut de la colline, en étant littéralement sur son cor de chasse. Elle venait de sauter de dix mètres sur un Qurupeco.
Autant prévenir, sauter de dix mètres dans de l’eau, c’était possible. Mais quand bien même le Qurupeco n’arborait pas une carapace solide comme celle barroth, on ne sautait pas sur eux comme ça. Surtout quand Adamant était dessous. Il se dégagea soudainement, atteint par l’adrénaline du combat, il sauta loin de l’oiseau, en se dirigeant vers Lazulia. Ludja vit sa lame dans le cou du monstre, puis il évalua la distance du cor et du sol. Elle y passerait. Il restait deux mètres avant que Johanna se transforme en un corps sans vie entourée d’une flaque de sang. Mais elle décolla hors de son cor et se vit pendre au-dessus du vide. Une corde la serrait à la taille. Elle se frappa contre la paroi dans un cri non contrôlé. Quant au cor… Il s’écrasa sur le dos du Qurupeco qui n’avait pas eu le temps d’esquiver avec Adamant dans ses pattes. Il glapit avant de laisser tomber sa tête contre le sol. Du sang sortait de sa bouche et de son bec fracassé. Ludja lâcha un soupir de soulagement avant de se laisser tomber au sol. Johanna descendit en coupant la corde (ce qui lui valut une chute de deux mètres) et se releva avec difficulté et tituba jusqu’au corps du monstre. Elle souleva un instant son cor de chasse pour le dégager de la carcasse dégoulinante du monstre et observa son travail, fière. Alors qu’Adamant s’occupait de Lazulia, qui avait la tempe en sang, mais qui était éveillée. Elle se redressa pour voir le monstre. Alors que le jeune homme était soulagé que, d’une manière ou d’une autre, ça se soit terminé comme ça, Lazulia plissa les yeux et avant même qu’elle n’ait eu le temps de crier quelque chose, que Ludja se relève en cherchant son arme, qu’il n’avait plus et que Johanna se retourne, le Qurupeco se releva et ouvrit grand ses deux ailes. Malgré la souffrance de l’épée de Ludja, malgré son muscle complètement déchiré, il lâcha sortir un bruit qui ressemblait vaguement à un rugissement et ferma ses ailes sur Johanna. Les flammes jaillirent sur la nuque et avant qu’Adamant ne se lève totalement, le corps de la jeune femme tomba par terre.
Le Qurupeco cracha du sang avant de regarder son œuvre, il gonfla comme il put sa gorge et lâcha encore ce ricanement désastreux. Adamant rugit et saisit son arme comme un javelot et la lança de toutes ses forces. Il se souvint de ce qu’il s’était dit lorsqu’il avait vu le Kut ku dans la forêt :
« Il me suffirait d’un coup pour l’abattre. »
C'était tellement facile de tuer. Ca lui paraissait insurmontable avant. Et voilà que lui devenait un tueur, il avait laissé faire ça, sans réagir, sans se douter de quoi que ce soit...
La lance fendit l’air et traversa la gorge du Qurupeco. Ce dernier tomba sur le côté en voyant pour dernière image Adamant qui courait vers lui avec son armure blanche et lumineuse. Il mourut. Le jeune homme glissa sur le sol et arriva à côté de Johanna. Déjà, Ludja faisait deuil, on ne voyait que le dessus de son chapeau. Lazulia marcha aussi vite qu’elle put vers Adamant. Il prit Johanna dans ses bras et la retourna vers lui. Son visage n’avait pas été touché par les flammes : il était serein, les yeux fermés, un sourire aux lèvres. Elle avait cru avoir abattu le monstre grâce à son cor. Il n’y avait rien à faire, le cou avait été calciné et brisé par les silex. Adamant essaya de ravaler ses larmes. C’était la première fois qu’il avait vu une personne mourir devant ses yeux. Ils avaient été trop confiants. Pas assez prudent… Il frappa du poing par terre et se leva pour se diriger vers la paroi et y déverser son chagrin et sa rage. Lazulia détourna un instant le regard de Johanna puis elle se posa à côté du corps. Elle lui plaça les mains sur le cœur et lui ajusta les cheveux. Ils ne pourraient pas remonter le corps en haut, ce sera le travail des récolteurs. Ludja s’approcha, le visage sombre, personne ne l’avait jamais vu comme ça. Il sortit de sa sacoche une fleur jaune et légèrement orange. Il parla doucement, pesant chaque mot, comme si chacun d’eux pourrait le conduire aux larmes :
- Johanna adorait les fleurs… Elle m’avait offert celle-là quand nous nous étions retrouvés. C’est de la felvine, l’herbe préféré de ma race et moi. Et elle le savait, elle me l’avait donné comme cadeau, mais je ne veux pas la voir fanée avec moi.
Il n’en rajouta pas plus, il ferma les yeux, planta son arme à côté de lui et y posa son chapeau dessus. Sa fourrure grise semblait plus sombre que d’habitude, il se pencha comme quand il le faisait pour prier et murmura quelque parole avant de mettre la fleur entre les mains de la fille. Il balaya ensuite les os à trois mètres autour d’elle puis il décida qu’il fallait remonter, les récolteurs prendraient le corps de la fille et celui du Qurupeco pour en faire des armes. Et comme c’était eux quatre qui l’avaient abattu, ils recevraient des composants chacun.
Après avoir fait les adieux au corps de Johanna, ils remontèrent. Lazulia avait récupéré sa dague tachée du sang de la victime, elle essaya de ne pas le remarquer et la rangea dans son fourreau. Au sommet, ils ne se retournèrent pas, et descendirent avant de voir le ballon des récolteurs passer au-dessus d’eux. Ils marchèrent à nouveau vers le défilé, à l’orée des montagnes, c’était leur objectif, il fallait l’atteindre coûte que coûte. Adamant était perdu dans ses pensées, il avait l'impression que le sang sur ses mains ne partait pas quand il essayait de le laver...
Vers midi, ils firent une pause, mais l’appétit n’y était pas. Ils se ressourcèrent en eau et en baie et reprirent alors la route. Deux heures plus tard, ils aperçurent une grotte sur leur chemin. Ils allaient être obligé de passer par là s’ils voulaient arriver plus vite vers le défilé, seulement, ça ne leur inspirait pas confiance.
Quel était l’élément de prédilection du nargacuga déjà ? L’ombre et les ténèbres, non ?
Dat feeling... J'en ai eu les larmes aux yeux... Pour anecdote, Johanna ne devait pas mourir au début, mais j'en ai décidé autrement car il fallait le faire pour qu'Adamant se pose des questions... Uhuh... Repose en paix Johanna, la fille des fleurs T-T
Je m'absente un petit moment, donc je vous laissais ce chapitre avant de partir, je reviendrai dans quinze jours, voilà voilà, à bientôt ! =)
Voilà le chapitre 20 !
Chapitre XX
Le jour se levait désormais sur les plaines, encore embrumée par la rosée matinale. Adamant battit des paupières, il n’avait pas bien dormi cette nuit, il avait repensé à sa journée, à ce qu’il faisait ici et à ce qu’il avait dit. Il voulait tellement pouvoir s’enfuir, parcourir le monde comme Ludja l’avait fait. Il l’enviait tellement ce felyne d’avoir vu tant de chose. Adamant n’avait jamais été visionnaire jusqu’à maintenant. Il se leva petit à petit, essayant de faire le moins de bruit possible pour éviter de ne réveiller personne. Il mit son armure et aiguisa son arme, et comme il le fit plus rapidement que prévu, il le fit pour les autres. Il s’approcha du cor de Johanna et essaya de le soulever, mais il se dit qu’il déclencherait la panique générale si jamais il faisait tomber l’énorme masse au sol, alors il s’assit sur un rocher et regarda de loin la cité, les deux montagnes qui s’opposaient, la plaine, la forêt, le ciel et les ballons qui volaient, à la recherche d’un bon combat à observer. Adamant avait bien compris qu’il ne servait à rien de les insulter, personne n’écrit l’Histoire avec des paroles, mais avec des actes. Il se mit debout en se tenant sur son hallebarde. Il soupira longuement puis préféra aller marcher un peu, mais il entendit quelqu’un se lever dans son dos, il se tourna légèrement et invita Lazulia à se joindre à lui. Elle s’assit sur le rocher, en essayant de paraître le mieux éveillée que possible, mais c’était plutôt compliqué, la nuit avait été dur à force de penser à tout ce qu’ils avaient enduré. Ils ne parlèrent pas, le silence n’était pas non plus gênant, le bruit de la nature était suffisant pour les rassurer. Finalement, Adamant brisa le silence, ce n’était pas non plus un besoin de parler, mais plutôt de tuer le temps :
- Alors, tu as réussi à dormir ?
- Pas très bien, je pense qu’à part Johanna, la nuit fut courte pour tous, toi aussi je suppose ?
- Exact, je n’ai pas vraiment senti le besoin vital du repos, mais plutôt de réfléchir, on dit que la nuit porte conseil, je ne peux que dire que c’est vrai.
- Tu sais, j’ai beaucoup réfléchi à ce que tu as dit hier… Et je pense… Je pense que tu n’as pas tort.
- A propos de quoi ?
- De devenir des héros. C’est un rêve puéril, il faut en avoir l’étoffe et je ne pense même pas en avoir un peu sur moi. Je ne vois qu’Edan pour être comme ça, mais lui, c’est un révolutionnaire, il a été élevé dans cette idéologie, moi je ne suis qu’une paysanne.
- Une paysanne qui se cachait derrière un masque et une cape pour sauver le village d’attaque de monstre, ne te sous-estime pas trop, tu as de bonnes valeurs en toi.
- Peut-être, mais j’étais incapable d’assumer mon rôle, j’étais obligée de me cacher des hoplites et même de ma famille.
- Parle-moi un peu de toi, tu avais dit ne pas avoir de famille, alors qui, dans le village, faisait partie de ton cercle d’ami proche ? Et n’as-tu pas connu tes parents ?
- Ta sœur, pour commencer. Même si on ne se connaissait pas avant notre rencontre dans la forêt et quand tu as fait tomber mon linge, j’entreprenais une très bonne relation avec elle. Cela dit, nous gardions ça secret, pour ne pas t’attirer d’ennui, c’était trop dangereux si jamais on découvrait qui j’étais. Pour mes parents c’est différent, disons que ma mère est morte quand j’étais très jeune, du moins, c’est ce que m’a raconté mon père, quand j’étais gamine. Je ne me souviens plus de lui, mais je sais qu’il a été emmené aux jeux, comme nous. S’il a gagné, je ne l’ai jamais su, je pense qu’il serait parti hors du pays. J’ai gardé une image de lui plutôt positif : il était débrouillard, drôle, pas franchement moche, ce qui nous a permis de tirer parti de ses capacités de charmeur pour gagner des sous en dérobant les nobles. Du moins, c’est ce que m’a raconté mon père adoptif. En tout cas, je sais que sa fille n’a pas hérité des mêmes capacités, je pense que je viens plutôt de ma mère.
- Tu n’es pas « franchement moche » non plus, sourit Adamant. Et puis, c’est toujours mieux de savoir d’où l’on vient. Je n’ai jamais connu mes parents, pas même un souvenir d’eux. Je ne sais pas ce qu’ils faisaient, Ambre ne me l’a jamais dit, je crois qu’elle-même l’ignore.
- Il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas savoir, crois-moi. Des secrets qu’il vaut mieux ignorer, et ne pas chercher à déterrer.
- Tu insinues que mes parents n’étaient pas des bonnes personnes ? Cela dit c’est possible, je n’ai aucun jugement sur eux, s’ils sont morts, tant pis, je ne serai pas triste à l’idée d’être orphelin, je l’ai toujours été.
- Je ne dis pas qu’ils étaient des criminels mais c’est juste un conseil que je te donne.
Adamant opina. Il entendit Johanna se lever en baillant et en s’étirant. Ludja souleva son chapeau, surpris que même lui ait réussi à dormir. Il se leva et regarda le ciel : le temps ne serait pas trop capricieux aujourd’hui. Il rejoignit Adamant et Lazulia en marchant lentement et en regardant son arme, aiguisée par une autre personne que lui. Naturellement, il aurait pris ça pour un geste odieux à l’image de ses ancêtres, mais comme c’était partie d’une bonne intention, il se contenta de ranger son arme et d’enfiler son armure. Johanna fit de même et mit son cor dans le dos, évidemment, ça paraissait fou qu’elle le soulève comme ça, mais d’un autre côté, ça paraissait logique, la chambre à air devait être très large et protégée pour ne pas qu’elle se détruise. Il fallait retrouver le Qurupeco ça fera des ennuis en moins. Ils se mirent en route, là où ils avaient combattu pour commencer la traque. Ludja toucha le sol en recherchant des traces et leva les oreilles. Il avait déjà retrouvé le monstre, il indiqua une espèce de colline complètement brisée de part en part, comme si on l’avait dépecée de sa peau d’herbe et qu’on y avait enfoncé des rochers dans le corps. Une petite escalade s’imposait, mais ce n’était pas vraiment un problème, sauf pour Johanna, mais elle savait se débrouiller. Ils commencèrent leur ascension, et heureusement pour eux, rien ne vint les gêner. Ludja avait déjà monté dix bons mètres qu’Adamant commençait à peine à monter. Lazulia gravissait facilement la roche abrupte, c’était quelque chose de courant pour elle, quand elle chassait, elle avait souvent des proies en hauteur. Pour le jeune homme, c’était la même chose. Pour Johanna c’était un calvaire, mais comme c’était son monstre, elle en était bien obligée. Ils arrivèrent au sommet et furent surpris.
Il y avait un trou. Un grand trou où des os étaient disposés en cercle au sol, il y avait aussi bien des plumes qui trainaient, des morceaux de viande pourrie et quelques minerais qui étaient tombaient de la paroi. Au centre du cercle de cadavre et de cailloux dormait le Qurupeco. Sa respiration était lourde et très lente. Il dormait donc profondément. Ludja avait trouvé comment descendre, mais pour ça, il fallait que Johanna abandonne son arme, en effet, pour arriver en bas, il fallait longer la paroi et pour tout dire, les points d’appui n’étaient pas larges. Elle accepta en l’échange de la dague de Lazulia, le combat serait à peine plus long que prévu. Ludja descendit en premier, il sauta à quatre mètres de haut pour finalement retomber sur ses pattes aussi facilement que s’il avait sauté d’un rocher. Il leur fit signe de descendre, plus facile à dire qu’à faire, ce dit Adamant en commençant à aller vers le bas. Lazulia l’attendait, il arriva à sa hauteur et ils aidèrent Johanna à descendre en faisant le moins de bruit que possible. Ludja leur fit signe de se déployer autour du monstre, il l’attaquerait de face, Lazulia et Johanna devront tenter d’immobiliser les ailes pour éviter toute fuite et Adamant… Il essaierait de e faire tomber comme il l’avait fait la veille. Le plan convenait à tout le monde, sauf à Adamant qui devait faire la partie la moins enviable. Il soupira un grand coup et mis son arme dans une main, au cas où il est besoin de charger les pattes de tout son corps.
Ludja s’approcha lentement, s’il pouvait le tuer d’un coup, ce serait encore mieux. Sa lame n’était plus très loin de la gorge du monstre. Il enjamba le coup pour se préparer à égorger le Qurupeco quand Johanna marcha sur un crâne.
Ca ne fit qu’un petit « crack » mais il ne fallait pas grand-chose pour éveiller un wyvern. Ses deux yeux s’ouvrirent d’un coup, cherchant la provenance du bruit. Puis il repéra la lame et commença à paniquer, avant que Ludja ne lui enfonce dans le gosier, il gonfla sa gorge et l’épée ne traça qu’une coupure, guère plus qu’une petite blessure. Ludja se vit projeter sur le cou de l’oiseau et se prit à faire du rodéo. Il essaya de s’accrocher à quelque chose, mais à part des plumes, il n’y avait rien sur la peau, alors il utilisa ses griffes, mais autant dire qu’elle n’était pas très longue. Il perdit presque son chapeau, mais il le tenait toujours d’une patte quand il ne combattait pas. Lazulia fusilla Johanna du regard. Non seulement elle avait fait échoué le plan, mais en plus elle n’avait pas réagi. Elle regardait hébétée le monstre tandis que Lazulia était sur l’aile à essayer d’atteindre l’articulation pour l’empêcher de voler. Adamant ouvrit les bras et chargea le monstre, ce dernier ne tomba pas. A vrai dire, c’était plutôt la panique générale. Les méninges du Qurupeco tournaient lentement pour qu’il se rende compte qu’il avait une fille sur l’aile, un felyne dans le coup et un garçon dans les jambes. Il gonfla sa gorge et lâcha un rugissement pour faire fuir ces individus. Lazulia, qui n’y tenait plus, rugit :
« Johanna ! Fais quelque chose ! »
Johanna regarda autour d’aile pour trouver quelque chose à faire, puis elle se dirigea vers la paroi et commença à l’escalader. Adamant ne s’en préoccupa pas pour le moment, si elle fuyait, ils la retrouveraient. Là, il essayait plutôt de se dégager de ce foutoir sans nom en essayant de faire basculer le Qurupeco sur le côté pour dégager tout le monde. Son plan marcha mais en contrepartie, il tomba sous le monstre. Fort heureusement pour lui, ce n’était pas un nargacuga ou un kushala qu’il combattait, mais bien un oiseau, certes grand, mais pas non plus très lourd. Il essaya de se dégager, mais le monstre gesticulait trop pour ça. Ludja avait roulé au sol, un peu sonné, mais il s’était vite relever et avait foncé vers le cou du Qurupeco. Il bondit dessus et y enfonça sa lame. L’épée pénétra dans la chair jusqu’à la poignée. Le temps était compté pour l’oiseau qui se releva aussitôt grace à la souffrance. Il se débarrassa de Ludja, mais pas de la lame. Lazulia était descendue de l’aile après avoir mutiler l’articulation principale, mais elle reçut une vendetta fulgurante qui l’envoya au tapis. Elle resta sonnée un moment : un coup de silex dans le front, même avec le casque, ça pouvait faire des ravages. C’est alors que Johanna sauta depuis le haut de la colline, en étant littéralement sur son cor de chasse. Elle venait de sauter de dix mètres sur un Qurupeco.
Autant prévenir, sauter de dix mètres dans de l’eau, c’était possible. Mais quand bien même le Qurupeco n’arborait pas une carapace solide comme celle barroth, on ne sautait pas sur eux comme ça. Surtout quand Adamant était dessous. Il se dégagea soudainement, atteint par l’adrénaline du combat, il sauta loin de l’oiseau, en se dirigeant vers Lazulia. Ludja vit sa lame dans le cou du monstre, puis il évalua la distance du cor et du sol. Elle y passerait. Il restait deux mètres avant que Johanna se transforme en un corps sans vie entourée d’une flaque de sang. Mais elle décolla hors de son cor et se vit pendre au-dessus du vide. Une corde la serrait à la taille. Elle se frappa contre la paroi dans un cri non contrôlé. Quant au cor… Il s’écrasa sur le dos du Qurupeco qui n’avait pas eu le temps d’esquiver avec Adamant dans ses pattes. Il glapit avant de laisser tomber sa tête contre le sol. Du sang sortait de sa bouche et de son bec fracassé. Ludja lâcha un soupir de soulagement avant de se laisser tomber au sol. Johanna descendit en coupant la corde (ce qui lui valut une chute de deux mètres) et se releva avec difficulté et tituba jusqu’au corps du monstre. Elle souleva un instant son cor de chasse pour le dégager de la carcasse dégoulinante du monstre et observa son travail, fière. Alors qu’Adamant s’occupait de Lazulia, qui avait la tempe en sang, mais qui était éveillée. Elle se redressa pour voir le monstre. Alors que le jeune homme était soulagé que, d’une manière ou d’une autre, ça se soit terminé comme ça, Lazulia plissa les yeux et avant même qu’elle n’ait eu le temps de crier quelque chose, que Ludja se relève en cherchant son arme, qu’il n’avait plus et que Johanna se retourne, le Qurupeco se releva et ouvrit grand ses deux ailes. Malgré la souffrance de l’épée de Ludja, malgré son muscle complètement déchiré, il lâcha sortir un bruit qui ressemblait vaguement à un rugissement et ferma ses ailes sur Johanna. Les flammes jaillirent sur la nuque et avant qu’Adamant ne se lève totalement, le corps de la jeune femme tomba par terre.
Le Qurupeco cracha du sang avant de regarder son œuvre, il gonfla comme il put sa gorge et lâcha encore ce ricanement désastreux. Adamant rugit et saisit son arme comme un javelot et la lança de toutes ses forces. Il se souvint de ce qu’il s’était dit lorsqu’il avait vu le Kut ku dans la forêt :
« Il me suffirait d’un coup pour l’abattre. »
C'était tellement facile de tuer. Ca lui paraissait insurmontable avant. Et voilà que lui devenait un tueur, il avait laissé faire ça, sans réagir, sans se douter de quoi que ce soit...
La lance fendit l’air et traversa la gorge du Qurupeco. Ce dernier tomba sur le côté en voyant pour dernière image Adamant qui courait vers lui avec son armure blanche et lumineuse. Il mourut. Le jeune homme glissa sur le sol et arriva à côté de Johanna. Déjà, Ludja faisait deuil, on ne voyait que le dessus de son chapeau. Lazulia marcha aussi vite qu’elle put vers Adamant. Il prit Johanna dans ses bras et la retourna vers lui. Son visage n’avait pas été touché par les flammes : il était serein, les yeux fermés, un sourire aux lèvres. Elle avait cru avoir abattu le monstre grâce à son cor. Il n’y avait rien à faire, le cou avait été calciné et brisé par les silex. Adamant essaya de ravaler ses larmes. C’était la première fois qu’il avait vu une personne mourir devant ses yeux. Ils avaient été trop confiants. Pas assez prudent… Il frappa du poing par terre et se leva pour se diriger vers la paroi et y déverser son chagrin et sa rage. Lazulia détourna un instant le regard de Johanna puis elle se posa à côté du corps. Elle lui plaça les mains sur le cœur et lui ajusta les cheveux. Ils ne pourraient pas remonter le corps en haut, ce sera le travail des récolteurs. Ludja s’approcha, le visage sombre, personne ne l’avait jamais vu comme ça. Il sortit de sa sacoche une fleur jaune et légèrement orange. Il parla doucement, pesant chaque mot, comme si chacun d’eux pourrait le conduire aux larmes :
- Johanna adorait les fleurs… Elle m’avait offert celle-là quand nous nous étions retrouvés. C’est de la felvine, l’herbe préféré de ma race et moi. Et elle le savait, elle me l’avait donné comme cadeau, mais je ne veux pas la voir fanée avec moi.
Il n’en rajouta pas plus, il ferma les yeux, planta son arme à côté de lui et y posa son chapeau dessus. Sa fourrure grise semblait plus sombre que d’habitude, il se pencha comme quand il le faisait pour prier et murmura quelque parole avant de mettre la fleur entre les mains de la fille. Il balaya ensuite les os à trois mètres autour d’elle puis il décida qu’il fallait remonter, les récolteurs prendraient le corps de la fille et celui du Qurupeco pour en faire des armes. Et comme c’était eux quatre qui l’avaient abattu, ils recevraient des composants chacun.
Après avoir fait les adieux au corps de Johanna, ils remontèrent. Lazulia avait récupéré sa dague tachée du sang de la victime, elle essaya de ne pas le remarquer et la rangea dans son fourreau. Au sommet, ils ne se retournèrent pas, et descendirent avant de voir le ballon des récolteurs passer au-dessus d’eux. Ils marchèrent à nouveau vers le défilé, à l’orée des montagnes, c’était leur objectif, il fallait l’atteindre coûte que coûte. Adamant était perdu dans ses pensées, il avait l'impression que le sang sur ses mains ne partait pas quand il essayait de le laver...
Vers midi, ils firent une pause, mais l’appétit n’y était pas. Ils se ressourcèrent en eau et en baie et reprirent alors la route. Deux heures plus tard, ils aperçurent une grotte sur leur chemin. Ils allaient être obligé de passer par là s’ils voulaient arriver plus vite vers le défilé, seulement, ça ne leur inspirait pas confiance.
Quel était l’élément de prédilection du nargacuga déjà ? L’ombre et les ténèbres, non ?
Dat feeling... J'en ai eu les larmes aux yeux... Pour anecdote, Johanna ne devait pas mourir au début, mais j'en ai décidé autrement car il fallait le faire pour qu'Adamant se pose des questions... Uhuh... Repose en paix Johanna, la fille des fleurs T-T
Je m'absente un petit moment, donc je vous laissais ce chapitre avant de partir, je reviendrai dans quinze jours, voilà voilà, à bientôt ! =)
Re: Les Dés du Wyvern
Wow, joli chapitre, et ce qui c'est passé était vraiment inattendu au possible *^* bref, vivement la suite et bon courage à toi !
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