[EVENT] La Furie de Jormungand

HRP : Faute de nouvelles de Vice depuis 4 jours son tour saute, donc c'est à moi.

/Petit flashback/

Drakov s'était mis à l'écart depuis qu'ils étaient partis. Ne parler à personne, non, il ne fallait absolument pas qu'il parle à quelqu'un, sinon le quelqu'un en question risquait de finir avec des molaires en moins... Il fulminait, attends, c'était peut être pas vraiment le mot pour décrire ce qu'il ressentait là... Non, il enrageait, c'était ça, comme un animal sauvage, comme le monstre dont il tirait ses gènes. Le jeune blond tapait du pieds avec impatience, il avait fait ça pendant tout le trajet.
Abattre ce monstre, abattre juste un monstre de plus, juste un, et il pourrait enfin régler ses comptes avec son paternel, avec cette enflure, avec ce type qui s'était débarrassé de lui comme on jette une portée de chatons dans un ruisseau quand on en veut plus.
Drakov était tendu, il ne l'avait jamais été autant, l'effort de concentration que lui demandait le fait de retenir ses gènes de s'activer était considérable. Ça aurait pourtant été tellement plus simple de les laisser dominer un peu, de se laisser aller à une petite folie passagère... Mais son instinct s'y refusait, il ne voulait pas devenir un monstre, il devait se garder en forme pour ce combat, être logique, réfléchir, oui, sinon Melinda ou Martyr allaient probablement se foutre de lui, comme le feraient Jack ou Sarah.

Rupert le regardait d'un peu plus loin et soupira, Larah, à ses côtés, lui demanda :

Larah : L'est pas en forme ?
Rupert : Plutôt l'inverse, il retient tout ce qu'il a.
Larah, qui ne voyait pas où il voulait en venir : Huh ?
Rupert : Abygaël, c'est son père, le type qui l'a vendu au labo... Tu comprendra qu'il n'accepte pas facilement de le revoir et préférerais lui arracher les os un par un.
Larah : La première partie, je suis d'accord, la seconde en revanche beaucoup moins.

Rupert haussa les épaules et ajouta :

Rupert : Enfin ! C'est pas comme si j'anticipais pas le fait d'avoir à causer avec Milly ensuite...
Larah : Toi ? Effrayé ?
Rupert : Milly est un monstre... Elle n'a de féminin que le genre.

Un genre de cri leur parvint depuis le Nidhogg, visiblement elle avait entendu et l’engueulait à distance. Rupert se réfugia instinctivement derrière Larah, quand bien même il eut un tête de plus qu'elle et répéta, une légère anxiété dans la voix :

Rupert : Un pur monstre que j'te dis !

La chasseuse se prit à rire, contente de voir que Rupert avait lui aussi une famille qui lui apportait son lot de souci, mais toujours un peu inquiète au sujet de Drakov.

/Fin du flashback/

Il était face à eux, le titan, un colosse au sens propre du terme et les assaillants du Fafnir se ruaient contre ses écailles, ouvrant ça et là des plaies, depuis que cette jeune femme, avait réussi à en ouvrir une avec aisance en utilisant son arme comme un levier. Abygaël soupira en voyant toute cette débâcle et en notant ceux qui montaient vers la tête du monstre. Il lâcha :

Abygaël : Ok... Dès que ceux-là redescendent, baffe disciplinaire.

Il rigolait... Du moins à moitié, il aurait peut être du être plus clair avec ses instructions, après tout, contrairement au Lao Shan Lung, le Brachiodon était un monstre qui savait se défendre et ne faisait pas QUE marcher. Il nota d'ailleurs que ce qui devait arriver arriva : Le monstre s'ébroua, secouant son gigantesque cou et manquant de faire tomber un des deux qui escaladaient ce dernier. Il entendit un cri : Visiblement, un de ceux qui frappaient le ventre mou du monstre tomba réellement de ce dernier. Abygaël se tendit soudain : A cette hauteur, la chute était mortelle !
Une des envoyés de la ville voisine bondit alors dans les air en criant :

Melinda : J'ai !

Elle sauta littéralement au-dessus de la balustrade et, contrairement à la tentative d'humour ratée à laquelle avait cru le commandant, les deux ailes violacées qui se déployèrent dans son dos lui permirent effectivement de réceptionner le chasseur qui était tombé du ventre de la bête. Elle le ramena jusqu'au pont du Fafnir et il la remercia, grandement perturbé par ses deux ailes, qui ressemblaient bien trop à celles d'un monstre à son goût, tout comme les écailles violettes qui avaient couvert la quasi totalité de son corps désormais :

Olia : M-M-M-Merci.
Melinda, en s'étirant : Y a pas de quoi.

Le chasseur repartit, toujours troublé par ce qu'il avait vu. Abygaël s'approcha d'elle et lui lança :

Abygaël : Vous êtes nombreux à pouvoir voler ?
Melinda : Seulement ceux qui ont des gènes de Dragons Anciens capables de voler.
Abygaël : Je vois... Tu peux maintenir cette transformation combien de temps ?
Melinda : Je suis une stade 3, cette transformation n'a pas de limite de temps ni de contrecoup.
Abygaël : Je vois... Je vais donc te demander de rester en arrière, j'aurais besoin de toi pour récupérer ceux qui tomberaient alors qu'ils ne sont pas attachés, ok ?

Elle opina simplement et resta assise sur la rambarde, prête à sauter à la moindre urgence.

De son côté, Drakov s'avança, enfin, il avait attendu que les rangs se libèrent pour avoir un coin possible ou frapper. Il avança tranquillement, d'un pas décidé, vers le flanc du Brachiodon sur lequel ils avaient accostés. S'il était aussi resté en retrait, c'était pour éviter que trop de monde ne le voie comme ça. Ils étaient cinq ou six à frapper sur le flanc du monstre : Larah, la gamine qui avait des dagues en verre, celui qui utilisait de la glace sur son arme et sa sœur, qui avait fait sauter l'écaille du colosse, les deux jumeaux dont l'un était assez réservé et l'autre un taré qui frappait tout ce qui bougeait... Et bien évidemment, Ethan, Martyr et Rupert, en retrait, armes rengainées, Melinda, ailes déployées, assise sur la rambarde et son père, Abygaël, qui fixait la zone pour évaluer s'il devait ordonner un repli ou non.
Drakov ricana : Il allait lui montrer à quoi s'attendre, maintenant qu'il avait un énorme bout de cette cuirasse bleutée à portée, il était hors de question qu'il laisse son opportunité passer.
Il empoigna fermement les poignées de ses deux katanas et avança, il passa à côté du jumeau violent, qui le menaça :

Diablo : Hey ! Bouge de là ducon ! Ce coin est à m...

Il ne termina pas sa phrase, principalement parce qu'il venait de se manger le poing de Drakov au travers des molaires et que ce dernier était déjà couvert d'écailles jaunes et bleues. Le jeune homme, malgré qu'il eut presque fait la même taille que Drakov vola et s'écrasa au sol un peu plus loin. Tous ceux présent n'avaient pas cessé de frapper, mais certains, comme Larah, la gamine aux dagues ou le frangin du type qu'il venait de frapper lui décochèrent un regard noir. Il répliqua, avant qu'une quelconque objection puisse être formulée :

Drakov : Estime-toi heureux que je m'en tienne là.
Abygaël : Oï ! Attends un peu toi !
Drakov : Ta gueule.

Là ils se tendirent tous. Le croisé Tigrex tira ses deux katanas et, sans un regard vers son père, il commença à respirer difficilement. Il ferma ses eux et ses muscles gonflèrent, prenant un peu plus de volume... Sur l'intégralité de son corps, qui se couvrit d'écailles jaunes et bleues, exception faite de son visage. Son armure était faite pour être légère, elle ne le gênerait pas même si ses bras avaient gonflés. Il se tourna vers son paternel et le regarda, ses yeux passant du turquoise au rouge vif, les veines de ses bras et visage ressortant énormément, principalement à cause de leur couleur rouge. Il déclara :

Drakov : On règlera ça toi et moi après, pour le moment tu ferme ta putain de gueule et tu regard ce qui t'attends, clair ?!

Abygaël porta sa main à la poignée de son arme, mais Drakov bondit sur la cuirasse écailleuse du Braciodon et fit frénétiquement danser ses deux katanas, qui laissèrent des entailles, bien que peu profondes, qui saignaient, les flammes s'échappant du katana Eliostra/Rathalos Azur et les éclairs violets s'échappant du katana Lao/Kirin mordant la chair avec violence.
Rupert soupira, en le voyant faire :

Rupert : Pas bon du tout... Parti comme il est, il va finir berserk.

Abygaël se tourna vers lui, quémandent une explication :

Rupert :  En gros ça peut arriver chez ceux qui sont de stade 2... En s'approchant un peu trop du stade 3, ils deviennent une hybridation monstre/humain ou le côté monstre prends le dessus.
Abygaël : Donc ?!
Rupert, opinant : Yup, plus de réversion possible, et ces choses à moitié humaines meurent excessivement vites en général, leur corps n'étant que très peu habitués à la chasse.

Le bruit d'une armure qui touchait le sol attira leur attention : Ethan venait de retirer son casque et son plastron et les avait laissé au sol nonchalamment. Il déclara :

Ethan : Je me charge de lui, Martyr, Rupert, occupez-vous du monstre, ok ?
Martyr/Rupert : Reçu !

Abygaël frissonna quand il vit Ethan activer ses gènes : D'épaisses écailles blanches pures couvrirent son corps, le rendant similaire à celui d'un Ukanlos, visage excepté. Une épaisse nageoire écaileuse sembla même émerger sur son dos et son menton d'allongea un peu. Il soupira :

Ethan : Erh... J'ai l'impression que ça fait des siècles depuis la dernière fois...

Il empoigna sa GS, la mettant sur son épaule d'une seule main et demanda :

Ethan : Martyr, le sac.

Le croisé Gravios Noir s’exécuta et lui lança un sac en toile qu'il portait dans sa besace. Il expliqua :

Martyr : Poudres de vies améliorées, ils en auront besoin quand leurs contrecoups respectifs les frapperont.

Abygaël opina. Martyr retira le haut de son armure et activa ses gènes, qui couvrirent son corps exactement comme le faisait son armure précédemment. Il demanda :

Martyr : Melinda, si tu veux bien t'assurer que nos armures ne tombent pas.
Melinda : Reçu.

Elle s'activa et plaça lesdites armures Monoblos blanc et Gravios Noir dans un coffre vide. Elle revint ensuite prendre sa place sur la rambarde.
Le croisé Ukanlos fusa comme un roquette, portant son épée sur son épaule d'une seule main. Il bondit et planta la lame à la verticale, de quinze bons centimètres au travers de la cuirasse du Brachiodon. Il ricana et tira de côté, ouvrant une entaille qui saigna un peu plus que celles laissées par Drakov, qui frappait toujours de façon frénétique à côté. Ethan railla :

Ethan : Heureux de faire n'importe quoi ?
Drakov : Ta gueule Ethan ! Mêle toi de ce qui te regarde !
Ethan : Étrangement, je me sens impliqué dans cette affaire.
Drakov, tout en frappant encore, ouvrant d'autres entailles légères qui saignaient à peine : Et en quoi ça te concernerait ?! C'est entre lui et moi !
Ethan : Et d'ici une heure ce sera entre un Tigrex et lui ! Alors arrête ces conneries ! T'as du monde qui attends ton retour chez toi crétin !

Drakov ne répondit pas et continua à frapper, Ethan fit de même, ouvrant des plaies saignantes dans la chair du monstre, grâce à la force colossale dont il disposait.
Malheureusement, le tranchant de sa GS supportait réellement mal le mauvais traitement qu'il lui infligeait, tout comme ceux des katanas de Drakov. Finalement, ils durent aiguiser en même temps. Ethan commenta :

Ethan : Ayé, t'as fini de faire la gueule ? T'es décidé à écouter ?
Drakov : Ta gueule... J'ai pas été assez clair ? On causera quand cette merde sera tombée.

Il avait l'air un peu plus épuisé, Ethan comprit qu'il avait déjà subi sa première désactivation et avait lutté pour maintenir ses gènes activés, en témoignait le sang qui coulait de ses lèvres. Il soupira longuement et lança un sac vert pâle en l'air, soulageant la douleur grimpante de sa propre désactivation forcée. Il ricana :

Ethan : Si tu te sens d'attaque pour un second round chez les gens normaux, j'suis avec toi.
Drakov, dont les veines rouges disparurent et les yeux redevinrent turquoises : Erh... Putain de casse-couille, je comprends pas que Yasmir ait pas essayé de te tuer avant.
Ethan : Mais elle a essayé, crois-moi.

Ils rirent ensemble, comme deux déments qu'ils étaient et poursuivirent leur œuvre, ouvrant des entailles un peu partout dans leur sillage, afin que les autres aient de quoi frapper. Ethan demanda, après avoir décrit un arc-de-cercle sanglant dans la chair du Brachiodon avec sa GS :

Ethan : Alors, cette première activation complète, ça fait quoi ?
Drakov : J'ai l'impression d'être sur un nuage... Un putain de nuage qui donne des tornades. Je me suis jamais senti aussi vivant et fort.
Ethan : Impressionnant, hein ? Méfie-toi par contre, le contrecoup est vraiment plus violent à ce niveau là.
Drakov : Merci, je suis au courant.

Ethan empoigna une nouvelle super poudre de vie et la lança en l'air combattant les effets de leur contrecoups montant. Il précisa :

Ethan : Il m'en reste cinq, largement de quoi faire tomber ce gros lard turquoise !
Drakov : Parfait !

Les deux colosses blonds aux yeux turquoises se mirent dos à dos et, après un rugissement sauvage de la part de chacun d'eux, rugissement qui se rapprocha bien trop étrangement de ceux des monstres desquels ils tenaient leurs gènes, ils firent danser leurs lames dans la chair du monstre, ouvrant des entailles qui, bien que peu profondes, laissaient des points faibles exploitables par les autres.
Sur le bateau, Martyr et Rupert se sourirent mutuellement et lancèrent :

Martyr : Bien, mon tour désormais, j'compte sur toi Sylvebarbe.
Rupert : Kwé ?
Martyr : Rien, laisse tomber.

Rupert activa à son tour ses gènes et fit virevolter son marteau Deviljho d'une seule main. Avec les plants de moussedragon et de boisdragon qui recouvraient son dos, on aurait réellement pu le prendre pour un esprit de la forêt, cette impression étant renforcée par son armure Mosgharl. Le croisé Yamtsukami et le croisé Gravios Noir bondirent sur le dos du monstre et Martyr repéra une entaille assez profond, il y ficha son lanceflingue et pressa la détente à trois reprises, faisant gicler du sang à chaque fois que les balles paraient. Finalement, il empoigna fermement le manche et pressa la détente du feu de Wyvern. Il la maintint appuyée depuis un côté, de façon à ce que Rupert puisse frapper comme un bourrin dessus, ce qui permit à l'arme de s'enfoncer encore plus profondément dans la chair du monstre, qui grogna de mécontentement cette fois. Quand l'explosion retentit, le lanceflingue recula à peine, maintenu par l'arme de Rupert et le poids énormément augmenté par ses gènes de Martyr. Ces derniers rirent comme des déments et, rechargeant son arme avant de reprendre son bouclier, posé à côté de lui, Martyr s'exclama :

Martyr : Huit minutes avant le prochain tir, faisons le plus de dommages pendant ce temps !
Rupert : Tu sais à qui tu cause là ? Des monstres comme ça j'en prends au petit déjeuner et j'ai encore de la place pour des crêpes après !

Ils rirent comme des déments et se mirent dos à dos. Rupert lança une de ses poudres de vies en l'air et fit un deux avec les doigts de sa main gauche, indiquant qu'il ne pourrait plus refaire ça que deux fois. Le croisé Gravios Noir opina.

Du côté de ceux restés sur le bateau, Diablo se releva, massant sa joue douloureusement. Puis ils virent tous la bande de quatre malades qui tailladait les chairs écailleuses du Brachiodon, ce qui sembla les démoraliser. Abygaël dégaina son katana modifié et scanda :

Abygaël : Vous comptez rester en arrière bande de lopettes ?! Allez ! Abattez-moi ce monstre ! Gène ou pas ça ne fait aucune différence ! Ils seront fatigués et c'est à ce moment là que nous brillerons !

Il chargea droit devant lui et sauta, ouvrant une entaille avec son arme en Akantor, une entaille aussi profonde que celles que laissait sont fils, saignant un peu mais offrant surtout une possible zone où frapper pour les Chasseurs aux alentours.
Le rugissement sauvage de tous les chasseurs présents s'amplifia et ils frappèrent tous, avec une frénésie renouvelée. Les premiers coups faisant couler le sang furent portés et quelqu'un parvint à le faire reculer un peu, stoppant net la poursuite du Fafnir et du Nidhogg pour un instant. Le monstre avait poussé un petit cri de douleur, cri qui s'était avéré assez faible en fin de compte. Mais le combat était loin d'être terminé, le colosse inspira et rugit, un cri puissante, qui les força tous à se boucher les oreilles. Ses voiles se teintèrent de rouge et un nuage de vapeur s'échappa de sa gueule. Le monstre s'énervait, la véritable poursuite commençait maintenant, car la créature venait de s'énerver.
Yumi paniqua un peu, mais elle sentit un main se poser sur son épaule, ce qui lui fit faire un bond en arrière et brandit une dague de façon défensive. Elle se retrouva face à face avec une Melinda souriante. Cette dernière lui lança :

Melinda : On se calme... Je vais te filer un coup de main.

Yumi ne répondit pas, Melinda poursuivit :

Melinda : C'est pas un question, tu semble être en plein dans quelque chose d'assez important pour mettre ta vie en péril, oui j'ai senti cette chose que tu portes sur toi, malgré ce qu'on en dit, les Chaméléos ont des sens développés, tu sais.

Elle disparut proprement et simplement de devant Yumi, pour réapparaître dans son dos, ses écailles cessant soudain de réfléchir la lumière :

Melinda : Que dirais-tu si je pouvais t'offrir un peu poison sur tes lames et t'ouvrir quelques entailles dans ce cuir écailleux ?

Elle sourit, s'éloignant un peu de Yumi et attendant sa réponse. Elle se justifia ensuite :

Melinda : Ne t'emballes pas trop vite cependant, c'est juste parce que tu es quelqu'un de proche d'Ethan, pour moi tu es juste une humaine de plus.

Elle mentait mal, très mal, elle espérait que cette petite, qui lui rappelait tant sa propre personne étant plus jeune, ne le remarquerait pas.

HRP 2 : Pour tout souci, merci de me MP.

Le Falfnir avait abordé le Bracchiodon depuis déjà trop longtemps pour Larah qui était remontée en vitesse sur le vaisseau. Ryu était resté à bord (c'pas sa faute si tout le monde l'oublie) en s'assurant bien que tous les chasseurs étaient toujours en vie. La jeune femme le rejoignit et se mit à ses côtés, elle aiguisait son arme dragon pendant que les autres s'acharnaient toujours sur les écailles de l'animal cauchemardesque. Ils regardèrent vers leur meneur pour voir s'il allait lui aussi réagir, mais apparemment, il était trop concentré à surveiller le chasseur qui courrait vers la tête de l'animal. Ce dernier fit un mouvement de la tête, regardant son dos discrètement. 

- Il va se retourner, souffla Larah, en proie à une sueur froide.
- Remontez tous ! Hurla Ryu, en montant sur les barrières du Fafnir malgré son armure. 
- Quoi ? Cria un des chasseurs. On vient tout juste d'atterrir, on ne pas déjà remonter ! Il va nous falloir des centaines d'assauts comme celui-ci pour y venir à bout !
- Raison de plus pour les économiser, remontez, cette foutue bestiole va se retourner !
- C'est impossible vu son poids, il mettrait trop de temps ! Et puis même, vous imaginez bien que ça reste improbable...
- Bon, soit, reprit Ryu, énervé. Larah, fais quelque chose.

Elle était concentrée sur le moindre mouvement suspect, à vrai dire, il était constamment en train d'avancer, alors pouvoir repérer quelque chose d'étrange était un challenge pour un vrai connaisseur. Or Larah ne connaissait absolumment pas la bête, elle se basait uniquement sur ce qu'elle connaissait des wyverns et cela lui suffisait. Il était logique que le Bracchiodon tente de dégager son échine, alors s'il ne se retourne pas, il prendrait un tournant, ou quelque chose comme ça.

- Larah, ils t'écouteront peut être. 
- Monsieur Abybaël ! (le "Monsieur" ne plut pas à Drakov, il grommela simplement cependant) Il faut les faire remonter et vite !
- Vous en êtes bien sûr ? Cet homme a raison, nous n'aurons pas toutes ses occasions... (le regard appuyé de Larah lui fit prendre sa décision) Soit ! Tout le monde remonte, on va laisser le Niddhög tirer un coup ici, on va creuser les plaies avec...

Un barrissement strident se fit entendre. Le Bracchiodon tourna la tête vers la gauche, il allait peut être tenter de faire tomber les chasseurs. Drakov sauta sur l'aéronef, aidant le plus de monde possible à remonter, même s'il se contentait de les jeter par dessus les barrières sans s'assurer s'ils allaient bien. Martyr sauta à bord, tenant quelqu'un sous le bras, sans savoir qui. Shanod trébucha en remontant, mais il se releva aussitôt et se tourna vers le crâne de l'animal. Il se précipita à côté de Larah, penchée vers l'avant. 

- La tête, c'est peut être suicidaire, mais ça me paraît être franchement une bonne idée... Commença Shanod, un peu nerveux à l'idée de parler à quelqu'un de nouveau.
- Encore faudrait-il l'atteindre...
- Si seulement on pouvait avoir des ailes nous aussi... 

Larah se tourna vers lui et eut une idée. Tout le monde n'était pas à bord, et pourtant, le Fafnir décrocha. Ryu se précipita vers la cabine du pilote et hurla qu'il restait approximativement trois personnes encore. Personne ne lui répondit, certains étaient déjà en train de jeter des cordes. L'un d'eux remonta avec difficulté par le grappin de fortune : Yumi, qui monta à bord sans dégât et en soufflant simplement, elle se tourna vers les deux derniers sur la carapace de l'animal qui se cramponnait corps et âme à leurs armes, plantées dans les écailles pour résister à l'attraction. Abygaël faisait les cent pas, Melinda avait déjà plongé pour en récupérer un, elle arriva à récupérer le premier avec beaucoup de difficulté. Rupert était désormais à bord. Le dernier était Rallen, qui était farouchement accroché, pestant contre le monde entier. Le Bracchiodon reprit sa course normalement, cela va sans dire qu'il avait renversé un bosquet entier en faisant sa petite manoeuvre. 
Rallen se redressa doucement et leva le point vers le Fafnir en criant quelque chose.

- Il nous insulte, là, non ? Demanda Constantin.
- Je crois qu'il veut juste montrer qu'il est fier de lui, grommela Diablo.
- M'étonnerait pas qu'il ait l'index levé, ricana Martyr, il a bien tenu cela dit, peu en serait capable, je pense même qu'il a de la chance...
- Un peu plus et il aurait appris à voler, ajouta Ryu. Le capitaine pourrait au moins écouter les conseils très avisés de ses chasseurs.
- Il est déjà incapable d'avouer son crime, alors il ne va sûrement pas nous donner raison, lâcha Drakov.

Rallen fut rapatrié par Melinda qui se posa en trombe sur le pont, tout le monde se tourna vers le chasseur en souriant ou en était inquiet. 

- Sérieux, la prochaine fois, vous me ramenez, ou alors, vous gardez votre cul sur ce gros lézard... Je voudrais pas rentrer et avoir la gloire à moi seul... 

Les rires fusèrent, on lui tapa dans le dos, mais personne ne pouvait cacher l'inquiétude qu'ils avaient eu. Abygaël rassembla le monde entre deux assauts de la queue du Bracchiodon.

- Bon. Il semblerait que certains d'entres vous avait vu juste. (Ryu toussota et croisa les bras) Du coup, j'ai pu calculer le temps de réaction du monstre, ça nous laisse environ trois à cinq minutes par assaut, en plus de ça, je dirai que sa manoeuvre était "mineure" (des chuchotements fusèrent, ce n'était pas très bon de savoir ça). Il ne peut pas complètement se retourner, mais comme vous avez vu, il peut se défendre en se penchant sur les côtés, et dans un virage, quelque soit sa vitesse, vous pourrez être emporté. L'arme de notre cher ami a tenu car elle semblait coincé accidentellement, je ne suis pas sûr qu'il serait toujours là. (Rallen se frotta la tête, il aurait pu y passer, dans le premier assaut ?) 

Il y eut une nouvelle tentative d'esquive, des gens tombèrent, d'autres restèrent debout. Abygaël repoussa quelqu'un avant d'ajouter :

- Le prochain qui tente d'aborder la tête... 
- C'est sûrement le point faible ! cria Olia. Vous avez vu, il le défend chèrement.
- Justement, c'est trop dangereux ! Beugla Abygaël, menaçant. On reste là où on est en sécurité...
- Où ça ? Demanda Legolas, vous avez bien vu que ça risque de se compliquer s'il commence à se secouer... 

Les discussions reprirent. Larah se tourna vers Ryu et lui fit signe de se diriger sur le côté. Elle sortit son sifflet en forme de wyvern. "Oh c'est pas vrai" râla Ryu, se mettant la main au front. 

- On pourrait appeler Yann*, mais il nous faudrait un amplificateur, ou un truc du genre, il mettrait du temps à arriver, mais il est mille fois plus rapide que cette limace. Il pourrait prendre un chasseur sur le dos ou faire diversion. A vrai dire, je n'ai pas très envie que n'importe qui lui monte dessus, alors je prendrai le premier assaut pour montrer, ensuite on verra s'il y a des volontaires... 
- Il pourrait faire diversion... Ou couvrir le dos de flammes, une boule de feu bien placée, cela pourrait ouvrir des tas de possibilité... s'enquit d'ajouter Ryu. Il nous faut faire cet ampli... Viens avec moi à la soute, on va trouver... Et si quelqu'un nous aide, tant mieux, j'ai aucune envie de louper un autre round...


HRP : Si vous avez un problème, n'hésitez pas. =)
*Yann est un Yian garuga pour info xD Il arrivera à mon tour de post. J'expliquerai alors quoi faire avec lui.

Hrp: Bon, moi je ne vais pas faire de flash-back. Par contre j'ai bien aimé comment vous mettiez Diablo en scène, mais surveillez quand même un peu son language, c'est quand même un prince. Il a un vocabulaire entre mauvais et bon, c'est pas la peine de modifier. On aura qu'à dire qu'il a juste dépassé un peu les bornes sur un excès de colère.

Tous les chasseurs étaient revenus sur le Fafnir en sécurité. Les discussions et l'élaboration de plans stratégiques reprirent.
''-Constantin: Ouah, il a vraiment les écailles dures lui, ça va pas être de la tarte.
-Diablo: Ouais, j'ai rien put lui faire.
-Constantin: Normal avec le sabre que t'as. (rire)
-Diablo: LA FERME ! Enfoiré, je voulais juste savoir à quel point ses écailles étaient dure.
-Constantin: Je pensais que t'avais dis que tu m'impressionnerais, t'as rien fait pour l'instant.
-Diablo: T'as raison. Tiens, tiens, tiens. Je viens d'avoir une super idée. Hihi.
-Constantin: Je crains le pire.
-Diablo: Ce crétin de tout à l'heure qui montait sur la tête du Brachiodon, il m'a fait penser à un super plan. Pour la peine, je ne lui ferais rien, on a qu'à dire qu'il est pardonné.
-Constantin: Ça serait mieux si tu ne faisais rien à tous le monde. Tu devrais plus tôt-
-Diablo: Je sais ce que tu veux dire, t'inquiète pas, c'est bien mon intention. Pour ce que ces ordures mon fait, il vont me le payer, je vais leur montrer ce que je vaut vraiment, et qu'il ne faut pas s'en prendre impunément à quelqu'un comme moi. Je ne leur ferais rien même si ça m'énerve. Aujourd'hui, ma seule et unique cible est le Brachiodon, alors je m'en fous des autres.
-Constantin: C'est une bonne attitude que tu adoptes là.
-Diablo: Idiot, après la quête c'est fini ce cirque, Ok ?
-Constantin: Euh ouais ok. Et c'est quoi ton plan.
-Diablo: Putain, ça m'énerve de l'avouer, mais je vais avoir besoin de toi pour ce plan.
-Constantin: Ok, je t'écoute...''
Après quelque secondes d'explication, Constantin fut surpris.
''-Constantin: T'es malade ! Si on fait ça, on sera ceux qui ont le plus de chance de mourir.
-Diablo: Qu'est-ce qui a, t'as peur de mourir ? Alors t'as qu'à rentré.
-Constantin: J'ai pas dit que j'avais peur, c'est juste que ton plan est extrême.
-Diablo: C'est quitte ou double.
-Constantin: … Bon, c'est d'accord, je suis avec toi.''
Les deux chasseurs d'accord, ils se mirent à se préparer, ils aiguisèrent tous les deux leur katana. Autour on entendait des chasseurs en train de discuter. Quand l'un d'eux vit quelque chose.
''-Rallen: Vous avez vu ? On dirait que le Brachiodon à accéléré le pas.
-Constantin: Il a accéléré le pas... ?
-Chasseur: Il veut se débarrasser de nous ou quoi ? Il remue plus sa queue là. Comme si on étaient des insectes dont il veut se débarrasser.
-Diablo: Il veut se débarrasser de nous... ?
-Constantin: et Diablo: Je sens que le prochain assaut va être plus corsé.''
Le Niddhög continuait ses attaques, elles semblaient ne rien lui faire, les écailles commençaient petit à petit à avoir des fissures mais c'était peu visible. Constantin enleva son armure ne laissant que le casque, les gantelets et les jambières. Il enlevait son armure pour être plus léger d'après ce qu'il dit à Diablo. Le temps passa, mais au bout de quelques minutes, une nouvelle occasion se présenta. Les chasseurs se tinrent prêt, ils attachèrent leur corde et attendirent le bon moment.
''Abygaël: Bon, tous ce qui sont là, attendez encore un peu... Maintenant allez-y !''
Tous le monde sauta sur le dos du monstre. Ils se mirent rapidement au travail pour ne pas perdre de temps. Ethan et Drakov se démarquèrent avec leurs puissants coups. Les écailles se brisaient de plus en plus.
''-Diablo; Allez c'est parti !
-Constantin: Ok.''
Diablo et Constantin mirent enfin leur plan en action, ils se tournèrent vers une direction et coururent. Abygaël remarquant cela, il leur hurla:
''Abygaël: Hé vous deux, vous avez pas entendu ce que j'ai dit ?! N'allez pas en direction de la tête !''
Constantin et Diablo se dirigeait en effet vers la tête. Ils étaient à présent à peu près à la même vitesse. Diablo était plus rapide car il portait une armure de débutant qui est plutôt légère, en tout cas plus que celle de Shimotaur. En plus de cela, étant très léger, le monstre ne les remarqua pas. Avec le temps, il avait appris à bien effacer leur présence, tel des ombres. Cela leur pris tout de même pas mal de temps avant d'arriver jusqu'à la tête. Pendant ce temps les chasseurs continuait de bombarder de coup le dos du monstre. On entendit le monstre un peu grogner parce ce qu'il souffrait un peu des petites attaques des humains. Mais il s'en ficha étant donné la puissance de ces humains qu'il pensait faible.
Au bout d'un moment, ils finirent par arriver au bout de la tête.
''-Diablo: Ça y est, on y est enfin arriver. On met le plan en action, tiens prends ça.
-Constantin: C'est quoi ?
-Diablo: Ce sont des bombes boules, j'ai appris à en fabriquer plus jeune. C'est le même concept que des bombes barils, mais c'est en plus petit, et l'explosif est plus concentré, ça a une puissance entre les petites bombes barils et les grandes. Tu les envoie sur lui quand je te le dis.
-Constantin: Bon ok.''
Les deux jumeaux fin prêts, ils sautèrent dans le vide. La chute fut un peu longue, mais ils finirent par arriver devant l'immense œil droit du Brachiodon. Le monstre les repéra en les fixant avec son énorme œil rouge. Il commençait à se retourner.
''Diablo: Vous avez eu tord de me sous-estimer ! Vous allez voir ma vraie puissance chasseurs ! Moi, Diablo, le prince maudit, je vais vous montrer à quel point il ne vaut mieux pas m'énerver !!''
Constantin et Diablo foncèrent vers l'œil du monstre, puis, il plantèrent leur lames. Elles réussirent à entrer mais avec un peu de difficultés. Pour couronner le tout, ils donnèrent tous en s'accrochant, un énorme coup plein de puissance dans leur katana qui s'enfonça encore. Le monstre sentant la douleur, commença à fermer ses paupières. Les deux frères, retirèrent leur épée et reculèrent. Ils se mirent dos à l'œil, leur sabre derrière leur coup. Puis ils se retournèrent vers lui, les yeux rouges en forme de ceux d'un monstre, plein de rage, ils donnèrent un coup à une grande vitesse.
''Diablo et Constantin: Enchainement des dragons jumeaux !!!''
Il s'en suit, un nombre incroyable de coup qu'on ne put voir tellement la vitesse était grande. Ces coup pleins de rage et de puissance touchaient un même point, l'endroit où ils avaient attaqué le monstre précédemment.
''Diablo: Maintenant !!''
Ils sortirent leurs bombes et les lancèrent au même endroit qu'ils avaient attaqués, la blessure plus profonde allait bien accueillir les bombes. Pour augmenté le coup, alors que la paupière étaient bientôt refermer, ils continuèrent les mêmes coups que tout à l'heure mais avec le plat de la lame, afin de ne pas endommagés les bombes et leurs donné plus de rapidité. Les bombes arrivèrent à temps et explosèrent au même endroit infligeant des dégâts. Le souffle de l'explosion fit reculer les 2 chasseurs. Les cordes commençait déjà à se couper.
''-Constantin: Mince les cordes se détachent, on est dans la mouise.
-Diablo: Quoi ?! On est dans la merde, si on tombe, on meurt. Bon tan pis, au moins on sera mort en infligeant de gros dégâts au Brachiodon. Mais qu'est-ce que je raconte moi, comme si j'allais mourir !''
La corde se détacha, les deux chasseurs tombèrent dans le vide ou bien presque. Melinda les rattrapa de justesse.
''-Melinda: Vous avez de la chance que je sois là.
-Constantin: Oui merci.
-Diablo: Tu vois, je t'avais dit que l'on ne mourrait pas, en tout cas on ne mourra pas avant de les avoir tués.
-Constantin: …
-Melinda: Vous êtes un peu lourd les gars.
-Constantin: Je pense que tu peux me reposer à bord du Fafnir, et encore merci.
-Diablo: Mademoiselle, auriez vous l'amabilité de me déposer sur le Niddhög s'il vous plaît.
-Constantin: Depuis quand t'es aussi poli ?
-Diablo: La ferme.
-Constantin: Et puis pourquoi tu veux aller sur le Niddhög ?
-Diablo: Tu crois vraiment que je vais rester à combattre ce mastodonte avec une telle arme ? Ça m'énerve d'y aller mais j'ai pas le choix, je vais devoir retrouver cette satané femme.
-Constantin: Tu veux dire Camélia ?
-Diablo: Oui, et puis comme je n'ai pas d'armes à distance, je vais utiliser les canons et balistes, je pense qu'il va vraiment falloir du temps pour le vaincre, on va même surement atteindre la ville.
-Melinda: Bon on y a les garçons.
-Constantin et Diablo: Ok.''
Ils s'éloignèrent alors du monstre avant qu'il ne réagisse.

Hrp 2: Pour tout soucis, merci de me le dire.

H.R.P. Bon, ma réponse sera un peu plus brève : passez mon tour !
Je vais pas avoir le temps de poster ni demain ni ce week-end donc autant que vous avanciez. En contrepartie je vous laisse faire ce que vous voulez de mon personnage : si vous pensez que les 8 minutes sont écoulées depuis son dernier tir vous pouvez le faire tirer, si vous voulez lui faire faire un strip-tease sans aucun rapport vous pouvez aussi ~o~
Bref, à la prochaine !


EDIT YGA : Oh mon dieu, j'arrive pas à arrêter mon fou-rire....

Les flèches explosives de Novarane était certes plus efficace que ses flèches nues, néanmoins seul les balistes et canon arrivaient à faire des dégâts assez conséquent. Du côté d’où le Niddogh volait, on pouvait voir la carapace abimée du Brachiodon à certains endroits, brulée à d’autres, et très rarement des points ou les tirs de balistes à répétition avaient enfin fait percé et mis à jour la chair du titan. Le combat n’était pas pour autant fini, le monstre continuant sa course inlassablement.

Novarane utilisait ses flèches avec parcimonie, prenant en compte la vitesse du vaisseau, celle du monstre ainsi que celle du vent avant de lâcher la corde, propulsant une flèche à poudre à canon qui peinait chaque fois  à rentrer dans la carapace. Une fois toutes ses flèches épuisées, elle retourna à la baliste ou elle s’occupa de viser les parties à découvert de l’énorme monstre.

L’assaut sembler des heures, quand en fait il ne s’était passé que quelques minutes avant le premier abordage des épéistes et autres maitre d’armes au corps à corps. Les passagers du Niddhog purent voir le Brachiodon essayer de se débarrasser des insectes qui l’attaquaient dans le dos en se débâtant, mais ceci n’arrêta pas les tirs du bateau volant. Alors que Novarane tirait de plus en plus vite, les Hunters portant à ses limites les baliste, elle entendu derrière elle :

-Fait chaud ici !

Elle se retourna pour voir que Garith défaisait une par une les accroches du torse de son armure, laissant apparaitre son corps luisant sous la sueur du combat. Il disparut dans la cale pendant quelques instants, avant de revenir portant sur son épaule son arme modifiée. Les dernières minutes passées avaient laissé le temps à l’arme de se refroidir. Il revint à la place qu’il occupait, et repris son rituel. Il vida son esprit de toutes inutilités à nouveau, se concentrant sur sa cible, une entaille dans la patte du monstre. Bientôt il n’entendait que les battements de son cœur, plus rien ne comptait à part lui, son arme et sa cible… Enfin il pressa la gâchette. Le canon produit un bruit assourdissant, le projectile s’approchant de la chair à une vitesse fulgurante. La munition vint s’écraser contre la carapace, faisant rugir de douleur le monstre. Il se secoua avec force, faisant perdre l’équilibre à certains des Hunters présent sur le titan. Garith leva la main comme un signe d’excuse pour les courageux chasseurs sur le dos du monstre. L’impact de la balle n’avait pas fait autant de dégât souhaité à la blessure elle-même, mais avait fortement agrandi la zone à découvert. Garith, non mécontent de ce dernier coup, alla reposer son arme dans la cale pendant que Milly donnait de nouvelles instructions :

-Bonne nouvelles ! Le coup de Garith a ouvert de nouvelles possibilités. Je veux tous les tirs concentrés sur la blessure ouverte. Un tir puissant comme ça toutes les dix minutes, et des tirs constant devraient ralentir fortement la bête jusqu’à ce qu’on l’achève. Compris ?

Les Hunters, revigorés, répondirent en criant :

-Oui !

Puis tout le monde revint à son poste. Novarane avait laissé de côté son arc jusqu’à ce qu’elle en trouve l’utilité. Sa Marque Wyvern l’aidait à bien viser l’ouverture béante, mais elle était aussi plus sensible aux cris de haines de la bête. Il n’y avait aucune chance qu’un monstre d’une telle envergure ne pense à écouter un insecte comme elle. Il était trop tard, la colère rendait sourd l’animal, et tout ce qu’il pouvait penser était à quel point il voulait arrêter cette douleur qui le suivait depuis quelques minutes. Elle pouvait ressentir la douleur qui s’échappait de cette blessure. En soi, la Marque du Wyvern rapproche son utilisateur à un animal. La proie était le Brachiodon, et le prédateur l’Homme. Et s’arrêter avant que le Brachiodon tombe ne traversa même pas l’esprit de Novarane.

*Flash-Back*

-...et flûte...

Rallen tira une fois de plus sur son épée pour la dégager. L'une des pointes de la lame s'était enfoncée entre deux écailles du monstre, après qu'il ait raté son coup suite à un tremblement. L'ordre de se préparer à la secousse avait été donné, mais il s'était retrouvé incapable de récupérer son arme avant. 

-Allez!!!! Je dois me... hein?

La plateforme s'était éloignée brusquement, et il se retrouva seul sur le dos du monstre, avec pour seule accroche son arme. Le monstre trembla.

-Oh non...

Le reste fut un rodéo sur le Wyvern titan, durant lequel Rallen crut que ses bras allaient s'arracher. De temps à autres, il avait levé la main vers le Fafnir, en hurlant des morceaux de phrases:

-Au sec... Quelqu... Bon san.... Fais ch....
 
Durant une ou deux minutes, il avait été secoué comme un fétu de paille pris dans une tempête, et son épée refusait toujours de se décrocher. Puis une chasseuse était descendue jusqu'à lui et l'avait récupéré, au moment où l'une des écailles du monstre s'était brisée, libérant sa lame.

-Accroche toi bien. Avait dit Mélinda.

-Euh.... oui, bien sûr.

Une fois de nouveau sur le vaisseau, il avait fait bonne figure, en la jouant cool. Mais il se sentait un peu bête et énervé de ne pas avoir réussis la manœuvre. Il était parfaitement conscient que ça aurait pu très mal finir.... 


Les chasseurs, désormais de nouveau en contact avec le titan, frappaient. Le monstre avait un rythme irrégulier, signe que malgré son apparente vivacité, les attaques répétées des humains lui faisaient de l'effet. Une de ses pattes, fortement touchée, mettait plus de temps à se poser sur le sol, et y restait moins longtemps que les autres. 

"C'est bon signe je suppose..."

Rallen lui, cherchait l'endroit où il était avant le repli, afin d'utiliser l'ouverture que son épée avait créée dans la carapace du monstre auparavant. Manque de chance, il ne la trouvait pas.

"...bah, quelqu'un doit sûrement l'utiliser. Pas la peine de m'en faire."

Abandonnant sa recherche, il dégaina son épée, et repartit à l'attaque, néanmoins un peu inquiet sur la suite des événements. Le monstre progressait toujours à travers les marais, et les points d'eau se faisaient plus nombreux, à son avantage...

HRP : Hana ayant quelques soucis IRL, et sur demande de sa part, on va l'attendre pour post, il devrait normalement poster dimanche soir au plus tard.

Khnil: Pfffffff. Encore deux mois de ratés.

Il soupirait seul dans son aéronef. Retournant vers le village de Tenmura après deux mois de recherche. Toujours aucune trace de Luna. Elle semblait s'être volatilisée.
Il Devait retourner à Tenmura tout les deux mois pour gérer son courrier, tenir la guilde au courant des monstres qu'il avais chassés pour se nourrir et prévenir tout le monde qu'il allais bien. Enfin c'était la raison officielle. Officieusement il continuerait à chercher indéfiniment si il ne se demandait pas quelque fois:

Peut être est elle rentrée d'elle même et elle m'attend?

Mais à chaque fois sa maison était vide, tout comme khnil. Il naviguait pensif, son aéronef flottant calmement quand il remarqua au loin une sorte d'agitation. Il plissa les yeux. Deux aéronefs, beaucoup plus grands que le sien. Il s'approcha. Cela faisait un bon mois qu'il n'avait pas parlé avec des gens de sa civilisation. Pourtant il avais rencontré pas mal de villages melynx et même une tribu ressemblant légèrement à la sienne.

Spoiler:

Enfin il arriva au niveau des aéronefs. Il scruta la population présente sur ces deux immenses vaisseux et mit du temps à comprendre.

Khnil: AH MAIS P*TAIN MAIS IL EST ENOOOORME! (je ne veux aucune blague salace s'il vous plait XD)

Il finit par comprendre que cette masse sombre était en fait un brachiodon, PLUTOT FAT OUAIS, GENRE SÉVÈRE. Il approcha son aéronef du Nidhögg, Il scruta les gens mais ne reconnut personne. Sauf peut être... Non ça ne pouvait être lui, il n'avais pas de kimono. Gharith avait toujours un kimono. Khnil tenta quand même.

Khnil: EH C'EST BIEN GHARITH?
Gharith: KHNIL? APPROCHE TOI ON EST OBLIGES DE CRIER SINON!(en plus le caps lock c'est fatiguant)

Khnil approcha son aéronef.

Gharith: Khnil qu'est ce que tu fais là?
Khnil: Ben je faisais que passer, c'est pas n'importe quoi que vous chassez là...
Gharith: Tu m'étonnes, t'as vu la taille de ce truc.
Khnil: Il y a d'autres gens que je connais?

Khnil se tourna vers Noravane à coté de gharith et lui adressa un salut amical. Auquel elle ne répondit pas du tout. Khnil ne s'offensa pas, il savais que certains chasseurs étaient plutôt des solitaires. (bien qu'il ne sache pas qu'elle ne comprenait juste pas le principe de la salutation)

Gharith: Ben je crois avoir vu Yumi, Clost et Ereia. Il y en a peut être d'autres que tu connais déjà mais pas moi...
Khnil: Ok merci mec. Je vais les voir.
Milly: Un instant jeune homme!
Khnil: Ah une nouvelle tête. Khnil enchanté.
Milly: Milly, de même. Mais, avez vous postulé pour participer à cette quête.
Khnil: Absolument pas. Et je sais que vous devez être à cheval sur la procédure mais je vais pas passer sans rien faire et je doute d'avoir le temps de me faire un petit aller retour vers le village pour revenir.
Milly: Je suis la procédure mais je ne suis pas bête non plus. C'était juste un renseignement.
Khnil: Ah ok. A plus Gharith.
Gharith: Tchuss.
Khnil: Ah et aussi, remet ton kimono tu me met mal à l'aise torse nu là.
Gharith: Ben quoi il fait chaud.

Khnil bifurqua et se dirigea vers le Fafnir. Il descendit et trouva plus de têtes connues. Il interpella la personne la plus proche.

Khnil: EH MEC TU PEU M'AIDER?
Rallen: Ah Knil t'es là aussi?
Khnil: Balance moi une corde!

Il attrapa une corde par terre et la lança à Khnil, qui l'utilisa pour amarrer son aéronef au Fafnir. Il descendit sur le Fafnir et remercia Rallen.

Khnil: Merci Rallen. Alors T'as fait des progrès depuis la dernière quête?
Rallen: Je me débrouille mieux.
Khnil: Bien joué. Tu sait pas où je peux trouver les deux qui font de la glace où celle qui a l'air super jeune?
Rallen: On est plutôt en combat là.
Khnil: Alors je peux avoir des infos sur la situation.
Rallen: Ouais bien sur. En fait...

Il ne put finir sa phrase car il fut coupé par abygaël.

Abygaël: La situation est on ne peut plus claire. Nous chassons ce brachyodon géant qui s'approche de votre village. Il y a un aéronef pour les artilleurs et un pour les épéistes.
Khnil: Et un pour moi.
Abigaël: Hein?
Khnil: Ah oui, en fait j'ai mon aéronef personnel. Petit héritage culturel ^^.
En quoi puis'je être utile?
Abigaël: Tu chasse avec quoi?
Khnil: Mes armes sont des pistolets mais ils seraient inefficaces contre cette carapace. Je pense pouvoir être utile dans un autre sens... Ravitaillement, communication, logistique ou anticipation au niveau du terrain.
Abigaël: Je vois. Comme une unité mobile quoi.
Khnil: Vous avez tout compris.
Abigaël: Ça peut nous être utile en effet.
Khnil: Marché conclu?
Abigaël: Marché conclu.
Khnil: Mon aéronef et moi même sommes à vos ordres.
Abigaël: Il faut plutôt demander aux chasseurs ce dont ils ont besoin.
Khnil: Ok j'y vais de ce pas. Je dois passer voir Yumi et Clost de toute façon. Et plus c'est l'occasion de voir de nouvelles têtes.

Il partit alors vers l'endroit où s'affairaient les chasseurs. Content de revenir un peu dans son élément, la chasse en groupe.

HRP: Khnil est une unité mobile de soutien. Il a un petit aéronef, assez rapide pour aller inspecter le terrain et dépasser le brachydios par exemple, donc si vous devez faire passer des messages d'un aéronef à l'autre, ou même des objets/gens n'hésitez pas demandez lui et faites le lui faire. (Puis faites connaissance avec lui pour ceux qui ne le connaissent pas, vous verrez il est plutôt du type tranquille)

Shanod: YUMI, BORDEL, REDESCENDS !

C'était la quatrième fois d'affilée que le jeune garçon hurlait, en vain, le nom de la jeune fille qui trônait sur une munition de baliste enfoncée dans la cuirasse du brachidion. Lequel était toujours debout sur ses pattes arrières, hurlant contre les deux navires qui osaient tenter d'entraver sa route. Il avait désormais adopté un comportement un poil plus offensif en balançant fréquemment son cou vers le Fafnir et le Nidhogg et en multipliant les attaques aqueuse visant à percer la toile des dirigeables. Le capitaine du Fafnir ballotait bien plus les passagers car il devait garder un oeil sur le dirigeable, plus petit mais tout autant fragile de Khnil, accroché au bâtiment des bretteurs.
Toujours est-il que, s'accrochant comme un damné au mât, Shanod tentait d'appeler Yumi en lui intimant de regagner le pont du navire; mais malheureusement pour lui, le vent dispersait ses paroles et les envoyait au loin avant même qu'elles n'atteignent les oreilles des personnes présentes en dessous de lui. Il s'arrêta donc, voyant que tout cela était vain e se mit à chercher frénétiquement un moyen de rejoindre le monstre: il retroussa ses manches exemptes d'armures (pour l'escalade, je vous déconseille de porter une armure de plusieurs dizaines de kilos :3) et dévoila une myriade de lettres, de mots, de phrases, bref, tout ce  qu'il avait observé sur le monstre, il l'avait noté avec de l'encre sur ses bras, n'ayant plus de carnet à disposition sur lui. Il relut plusieurs fois d'affilée, et à une vitesse affolante, tout ce qu'il avait écrit et tenta de comparer ça avec plusieurs rapports similaires qu'il avait gravé dans sa tête -comme sur les Lao Shan Lung, les Plésioths, les Ludroth- pour se former une banque d'information utile lorsqu'il irait... Il sauta de son perchoir et se réceptionna d'une roulade sur le sol; il détacha sa lance et alla la placer dans un coin, près de son armure qu'il avait retiré; les paroles d'un chasseur l'interpelèrent: le monstre commençait doucement mais sûrement à se remettre sur ses quatre pattes. "Parfait" se dit le jeune chasseur, il pourrait plus facilement grimper.

Pendant ce temps là, sur le dos écailleux du monstre, Yumi, assise sur sa baliste, observait le magnifique paysage forestier qui se faisait détruire à chaque pas du monstre. Elle attendait depuis plus d'une dizaine de minutes qu'elle puisse poser le pied sur la bête sans tomber ensuite dans le vide.

Yumi: Hmmm, et bien, c'est un peu plus haut que ce que je ne pensais... Atchoum, ahh, je suis pas vraiment habitué au pouvoir glacial de Clost. Allez, remue toi, gros tas de bido*se tait instantanément*

La jeune fille soupira un long moment, tentant de calmer la boule qui se formait dans sa gorge ainsi que les tremblement qui la parcouraient; puis elle posa sa tête contre la peau du monstre en fermant les yeux. Elle écoutait désormais le vent cinglant qui lui emplissait les oreilles, puis elle se mit à entendre les battements de son coeur qui ralentissaient petits à petits, sa course effrénée terminée... Ahh, quelle douce mélodie que celle de son organe, on aurait presque dit une berceuse chantée tout spécialement pour elle, d'ailleurs, depuis combien de temps n'avait-elle pas fermé l'oeil ? Le sommeil l'appelait désormais à lui, elle se laissa tenter et ses paupières se fermèrent délicatem... Houla, non, surtout pas maintenant ! Elle rouvrit subitement ses yeux et se força à garder son esprit éveillé, elle aura besoin de toutes ses capacités au maximum pour pouvoir mener son plan à bien.
Son corps avait arrêté de trembler et sa peau avait prit une teinte bien plus qu'inquiétante... Pour elle, ce n'était pas grave, au contraire: c’était le minimum de préparation qu'elle devait avoir pour réduire Ses risques. Tout à coup, elle commença à sentir une petite secousse puis elle constata que la bête commençait à se pencher tranquillement. Très bien, il était bientôt temps pour elle d'entrer en scène et de passer à l'action. Avant ça, elle jeta un petit coup d'oeil en contrebas: sur le Fafnir, on commençait à s'amonceler aux alentours de la rambarde dans l'optique du prochain assaut, seulement, elle pouvait également entendre quelques cris et paroles qui la concernaient et elle se prit à sourire, elle était désormais au premier plan de cette quête et elle allait leur montrer à quel point elle était digne de confiance et personne ne pourrait l'empêcher de continuer ! De toutes façons, il était temps pour elle... Elle ferma un instant les yeux pour accroître sa concentration: c'était ça son adrénaline, elle se concentrait dans ses yeux, Gharith l'avait appelé "l'Oeil d'Aoin"; puis, lorsqu'elle parvint à son but, ses yeux avaient changés: de leur couleur argentée, tels deux morceaux de pleine Lune, ils étaient à présent écarlates. Tout ce qui se passait autour d'elle lui renvoyait une impression de lenteur, comme si tout était ralenti, mais elle ressentit bien vite une sensation de lourdeur extrême provenant de son corps, elle devait se rendre malheureusement à l'évidence qu'elle avait atteint ses foutues limites, celle que son faible et frêle corps lui imposait et lui empêchait formellement de dépasser. 
Le monstre était de plus en plus bas, son moment approchait à grands pas, pour s'assurer que tout irait bien, elle jeta un dernier regard au dirigeable et put distinguer trois personnes qui étaient plus avancées que les autres et qui semblaient la fixer: Rupert, Khnil et cet idiot fini de Shanod. Ils étaient sur le qui-vive, prêts à bondir comme un seul homme sur le dos écailleux et aller la chercher, tels des fauves se préparant à sauter sur leur proie. Cette dernière image ne rassura pas Yumi et elle serra sa prise sur son arme pour se rassurer. Yumi jeta ensuite un regard à Mélinda, la croisé Chaméléos, adossée au mur de la cabine de pilotage à cause de sa fatigue et braquant une paire de jumelles dans la direction de la jeune fille; celle ci lui indiqua, d'un signe du doigt, la tête du monstre en priant pour qu'elle comprenne... Et qu'elle soit en état de transporter quelqu'un...
Plus que deux mètres et le Brachiodon allait enfin toucher le sol avec ses pattes avant. Yumi sortit promptement de sa manche sa boîte en bois qu'elle gardait cachée puis elle en sortit une seringue contenant un liquide prêt à être injecté. La chasseresse la regarda un instant et la caressa, remerciant silencieusement toutes les personnes qui avaient indirectement contribué à ce résultat. Rien qu'à l'idée de pouvoir ressentir de nouveau cet effet de barrières qui volent en éclats, la gorge de Yumi fut soudainement sèche et elle se mit à trembler d'excitation, plus rien ne pourrait empêcher l'échéance; elle sourit comme une démente et les battements de son coeur se mirent de nouveau à accélérer, bien qu'elle ne faisait pratiquement aucun mouvement. Elle porta, sans une once d'hésitation cette fois, la seringue au niveau de son cou et enfonça l'aiguille dans sa peau; étrangement, et contrairement à la première fois, elle ne ressentit aucune douleur lorsque le liquide s'infiltra dans ses veines: ce devait surement être grâce à la couche de froid de Clost... ou alors elle s'accoutumait vite à cette drogue, très vite... Après quelques instants à attendre l'effet, elle sentit son acuité s'accentuer grandement, le monde alentours ralentissait bien plus que d'habitude, alors qu'elle se sentait encore plus vive, elle sentait que ses jambes pouvaient la porter jusqu'au bout du monde sans faillir. L'euphorie eut tôt fait de la gagner et elle dut mettre son masque devant son visage pour dissimuler son sourire qui ne daignait pas vouloir se retirer de sa face. Une douce et agréable chaleur parcourut maintenant son corps, c'était le signal pour elle: elle rangea la seringue vide, attrapa un fumigène dans une main et, dans l'autre, celle qui tenait son arme, elle appuya sur un bouton différent avant de presser fermement la gâchette: elle n'avait pas besoin de regarder pour constater que le sens de rotation de la lame avait changé, permettant ainsi à son chakrame de retirer une écaille et d'attaquer la peau, déversant ainsi un peu du poison de Melinda dans la plaie. Le monstre serait bientôt dans la position optimale.
Elle se mit en position, prête à piquer un sprint, son coeur battait la chamade et elle savait parfaitement quelle trajectoire elle allait suivre; 5... 4... 3... 2... 1... C'est parti ! Elle couru sur une dizaine de mètre, suivant une trajectoire curviligne, puis elle sauta en faisant un tour sur elle même et lança derrière elle un fumigène; elle se réceptionna en une fraction de seconde et reprit sa course tout aussi rapidement, avant même que les premiers projectiles ne viennent percuter la carapace du brachiodon. Le boulet blond l'avait bien compris, s'il y avait bien un endroit où il fallait frapper, c'était sur la tête !


Sur le Fafnir, avant que Yumi ne parte, le commandant de bord, sous les ordres d'Abygaël, se rapprochait doucement du flanc du brachiodon pour permettre aux épéistes de sauter sauvagement sur le monstre ou de l'attaquer en jouant la carte sécurité. Tout le monde trépignait d'impatience, mais sûrement pas autant que trois d'entre eux tout particulièrement: Rupert, Khnil et Shanod. Ils étaient tous trois cottes à cottes, fixant de loin Yumi qui s'était déjà injecté la drogue et qui guettait le moment propice au départ de sa course.

Rupert, entre deux jurons: J'y crois pas, c'est pas possible, elle a fait cette drogue
Shanod, soudainement affolé: Quoi ?! Une drogue ? Quel genre de drogue ?
Rupert: Hum, et bien, je ne sais pas si on peut qualifier ça de drogue militaire mais elle permet de décupler grandement les capacités de notre corps. Pour vous donner un exemple, notre corps utilise à peine un quart de sa capacité totale, vous savez pourquoi ? Parce que si tout notre potentiel musculaire est utilisé à 100%, la totalités des tissus se déchireraient, ça serait une catastrophe !
Khnil: Attendez une petite minute ! Ça veut dire que cette drogue...
Rupert: Oui voilà, tu as compris, c'est pour ça qu'il est formellement interdit à qui que ce soit de posséder cette drogue ou bien les plantes qui la composent
Shanod: Je dois avouer que je suis perdu, elle fait quoi concrètement cette drogue ?
Rupert: Concrètement ? Elle lève les limites imposées par le cerveau pour déployer au maximum le potentiel musculaire, et pour les risques... Au mieux on peut finir en très mauvais état , au pire... C'est la mort !

Shanod fit un pas en arrière et digéra, effrayé, l'information que venait de leur apporter le croisé Yamatsukami; il fallait absolument qu'ils l'empêchent de faire quoi que ce soit où Yumi allait au devant d'un véritable désastre.
Une première secousse parcourut le navire: celui-ci venait d'aborder le flanc du wyvern mais le dos du monstre n'était pas totalement à l'horizontale. Puis une deuxième se fit bien vite ressentir, cette fois ci c'était celle produite par l'abomination qui venait de poser ses pattes au sol; le feu vert fut donné par Abygaël sur le Fafnir et, dans un hurlement commun, les attaques reprirent instantanément du côté des épéistes.
Mener l'assaut à bien n'était pas vraiment la principale préoccupation de nos trois larrons: à peine eurent-ils posés un orteil sur les écailles de la bête qu'ils se mirent déjà à sprinter comme des malades en direction de Yumi car elle aussi avait déjà commencé son parcours. Rupert devançait les deux autres, s'aidant de ses gênes pour maximiser la puissance de ses muscles.
Un nuage opaque et pourpre l'enveloppa soudainement: c'était un fumigène, visiblement lancé par la jeune fille pour le freiner ou le stopper dans sa progression ! Franchement, elle le sous-estimait, il plaça simplement le masque de son armure sur sa tête et voulut reprendre son allure; tout à coup, il se sentit violemment agrippé et tiré en arrière, il fut extirpé hors du nuage juste avant que des munitions de balistes et de canons s'abattent à l'endroit ou la fumée avait commencé à se répandre.

Shanod: Merde, c'est quoi ça ? Pourquoi ils se mettent à nous canarder ?
Rupert: Rah, c'est les fumigènes qui servent à demander un appui aérien du Nidhogg ! C'est Ryu qui gérait ça, comment diable est ce qu'elle a pu se les procurer ?
Khnil: Qu'est ce qu'on peut faire ? C'est trop dangereux de rester, on risque de se trouver au milieu des tirs si elle les lance vers nous
Rupert: Tu as raison, on doit...
Shanod: Elle voudrait nous arrêter ? Te fous pas de moi, le modèle réduit, j'ai peut-être pas la carrure de Nura mais j'arrive pour te corriger !

Avant même que Rupert ou Khnil aient pu esquisser le moindre mouvement, Shanod bondit en avant et passa dans le nuage de fumée, déterminé à continuer sa route. Les deux autres chasseurs durent à contrecœur se résoudre à se replier d'urgence, obligés de laisser le champ libre aux artilleurs.


Yumi, de son côté, suivait son petit chemin jusqu'au chef du monstre, elle avait déjà lancé son fumigène, avait tiré deux de ses dagues de verres et tout se déroulait comme prévu du côté de Gharith: la lumière du soleil se reflétait dans les lames de verre et ceci formait un signal qui parvenait jusqu'à l'artilleur au kimono qui, lui, tirait avec une précision parfaite aux endroits marqués par la jeune fille. Elle continua de courir, son coeur battait toujours plus vite et il n'arrêtait pas d'accélérer, la couche de glace commençait petit à petit à fondre et la douce chaleur du début commençait à prendre de plus en plus d'ampleur, réchauffant grandement son corps; il fallait qu'elle se dépêche, elle avait peut-être surestimé la résistance de la glace à la chaleur... Elle tira une autre de ses dagues et plusieurs détonations se firent entendre dans son dos l'instant d'après. Yumi se tenait désormais après la voilure dorsale, elle en envoya une quatrième et l'équipage du Nidhogg répondit comme un seul homme à son appel en mitraillant la zone qui leur parvenait lumineuse sur leur navire. Il lui restait désormais un dernier point à marquer, sur le cou, après il fallait que le timing de Gharith soit parfait... 
Elle dépassa finalement le corps rigide du Brachiodon pour commencer à évoluer sur le coup laxe et long de l'abomination. Arrivée à mi chemin, elle balança la cinquième et dernière de ses armes qu'elle devait utiliser puis elle se saisit de ses deux armes et, en activant leur rotation, parvint à les incruster dans le monstre; cet acte n'était pas vain, bien au contraire, car, l'instant juste après celui où les munitions furent tirées vers la zone demandée, le monstre poussa un terrible hurlement de douleur en balançant sa tête à gauche e à droite. Ainsi agrippée grâce à ses armes, Yumi resta là à attendre que l'orage passe, mais elle attendait aussi Gharith qui devait entrer en scène... Le monstre se calma et, après avoir hurlé de colère et avoir tenté de détruire le Nidhogg de sa puissante mâchoire, il se calma légèrement et se mit de nouveau à se concentrer sur ses déplacements. Yumi se releva à cet instant et se dirigea vers le bout de la tête, vers la corne précédemment fissurée. Une puissante déflagration couvrit, l'espace d'un instant, tous les bruits sur le champ de bataille puis on entendit de nouveau le monstre crier de douleur: il avait une deuxième balle de Fusagunov coincée dans la corne fissurée et celle-ci était à deux doigts de tomber. C'est à cet instant précis que Yumi arriva au niveau de la corne et, usant de tout ce qu'elle avait avec ses armes, elle décrocha enfin la corne du monstre, cette dernière tomba sur le sol, laissée à l'abandon.
Yumi, exténuée, se tourna vers le Fafnir, plus précisément vers Mélinda, lui quémandant d'un regard de venir la chercher. Un cri qui retentit dans son dos la fit sursauter et se retourner: Shanod, qui avait continué sa course, se trouvait à l'extrémité de la voilure et tentait tant bien que mal d'esquiver les attaques lancées par le titan, voulant se venger pour l'extrême douleur ressentie. Yumi observa mieux la scène: Shanod en avait tout au plus pour cinq minutes à tenir, vu comme il bougeait. Elle regarda un instant le vide en dessous d'elle, Mélinda, puis son regard passa à l'autre scène entre le chasseur et le monstre; elle frappa rageusement du poing en pestant contre cet idiot qui venait de ruiner la fin de son plan, il allait falloir qu'elle improvise maintenant, que devait-elle faire ? Elle observa tout aux alentours, ayant largement le temps de tout observer, noter, classer et utiliser grâce à son Oeil d'Aoin, pourtant, elle se sentait de plus en plus faible et ses yeux la piquaient énormément, elle se les frotta puis se retourna. Elle devait se dépêcher d'autant plus que les pattes du monstres marchaient désormais dans des rivières de tailles honorables, les grands fleuves étaient donc proches, l'eau ne leur pardonnerait pas. 

Yumi: Espèce de crétin fini, puisses-tu mourir en enfer pour ta simple bêtise naturelle... Mais pas aujourd'hui !

Elle reprit sa course effrénée dans le sens inverse de tout à l'heure, bien moins rapide et pourtant beaucoup plus limitée dans le temps. Elle voyait, au fur et à mesure qu'elle avançait, la silhouette du garçon qui grossissait, ainsi que son expression de plus en plus inquiète, la sueur qui perlait à foison sur son visage et sa respiration grandement accélérée. 
Le monstre préparait dans sa bouche un jet d'eau hautement pressurisé à destination du tronc de Shanod, alors que ce dernier ne pouvait plus tenir sur ses jambes, il trébucha au mauvais moment et, en se redressant, vit la face du monstre à quelques petits mètres de lui. Le laser aqueux partit, mais ne toucha heureusement pas sa cible, se perdant dans le ciel: Yumi, arrivée à temps, avait plaqué au sol Shanod près de la voilure et se servait de celle-ci comme d'un protection temporaire. Shanod voulut la remercier mais elle lui décocha une droite magistrale qu'il n'avait pas vu venir.

Yumi: À quoi tu joues ? Je te rappelle que des dizaines de milliers de vies sont en jeu !
Shanod: Je ne joue pas, je...
Yumi: Tais toi ! Je n'ai pas le temps de parler, il faut que je trouve une alternative et vite !

Elle scruta les alentours et son regard se stoppa sur le filin terminé par un crochet qu'elle avait lancé au tout début pour pouvoir faire grimper dans le Fafnir l'andouille à côté d'elle ainsi que l'autre. Le monstre allait très vite les attaquer à nouveau si ils restaient dans la voile alors il lui fallait agir vite. Elle porta la main à son masque et, sa main tremblante de fatigue, glissa de son visage pour se poser à sur le monstre, laissant voir la figure à bout de forces et ensanglanté de la jeune fille. Cette dernière vision fit tiquer Shanod et il approcha sa main pour trouver la source de ce sang, avant de remarquer que le même phénomène se produisait au niveau des avants-bras de son armure en Tricérablos. Mais avant d'avoir pu ouvrir sa bouche, la jeune fille avait déjà replacé le masque et était déjà partie en courant, direction le filin; elle sauta du dos du Brachiodon et attrapa le crochet à une main, le choc fut rude pour elle et elle manqua de le lâcher et de tomber. Pourtant, elle ne tenta pas de remonter sur le bateau, elle sauta dans le vide, son arme rouge enclenchée en main: elle visait la patte arrière gauche du monstre. Elle planta l'arme dedans et, en formant une légère spirale descendante dans cette partie du corps, elle parvint à freiner sa chute et à attirer l'attention du monstre. Elle resta un instant agrippée à son arme fichée entre deux écailles puis elle hurla à Shanod de remonter sur le Fafnir puis elle appela tout aussi fortement le nom de la croisée chaméléos avant de se jeter dans le vide, évitant ainsi une bouche pleine de dents prêtes à la broyer.
Elle tombait, c'était la seule sensation qu'elle avait, celle d'une chute longue et interminable. Mélinda avait-elle entendu son appel, pouvait elle surtout transporter quelqu'un ? Yumi trembla, si une de ces deux conditions n'était pas remplie, allait elle réellement y passer ? Elle ne voulait pas ! Elle avait un rêve, elle devait respecter les dernières volontés de son frère en accomplissant son rêve, elle ne pouvait pas se permettre de mourir ici ! Pourtant, aussi forte sa volonté fut-elle, le sol se rapprochait inéluctablement et le choc ne serait pas agréable. Elle versa une larme et ferma ses yeux, finalement résolue à accepter la suite des évènements; elle entendit soudainement un battement d'ailes puis elle sentit deux main puissantes mais tremblantes qui la retenaient, arrêtant sa chute puis elle sentit qu'elle remontait petit à petit: Mélinda était arrivée et avait bel et bien sauvé la jeune fille, elle l'amenait désormais sur le Fafnir.
Arrivée sur le bâtiment des épéistes, tous les regards se tournèrent vers elle, certains semblaient soulagés, d'autres jaloux ou bien inquiets en voyant l'hémoglobine qui s'écoulait hors de son corps; Abygaël se dirigea vers elle, bien décidé à lui faire comprendre que prendre ce genre de risques était complètement inconsidéré et que ce n'était pas tolérable durant cette quête (Nan, j'déconne, il veut juste la remettre à sa place avec un bon coup sur sa tête). À cet instant, Yumi poussa un hurlement terrifiant qui résonna tout autour d'elle et bien loin dans le firmament, elle pourrait rivaliser avec le Brachidion la bougre... Elle se plia presque instantanément, crachant du sang par la bouche et se tenant fermement le ventre: ça y est, les effets secondaires tant redoutés de la drogue commençaient à arriver. Elle ne tarda pas à s'effondrer sur le pont, le corps pris soudainement de spasmes, la chaleur en elle était désormais insoutenable, la douleur ne faisait qu'empirer: elle avait l'impression qu'elle allait se liquéfier, que tout son corps allait fondre, son sang était un acide dans ses veines qui augmentait ses souffrances ! Elle voulait tant faire quelque chose, faire n'importe quoi pour réussir à réduire d'un rien cette douleur, même se crever les yeux ou devenir estropiée ! Et puis il y avait son coeur ! Ah ! Ce maudit organe qui ne daignait pas vouloir ralentir, bien au contraire, il ne cessait pas d'accélérer, augmentant toujours plus le flux sanguin... Non, le flux d'acide dans son corps, ne lui laissant aucun répit; qu'est ce qu'elle souffrait, elle s'y attendait pourtant. Elle voulait que ça s'arrête, il fallait... Il fallait qu'elle fasse taire ces battements infernaux, par n'importe quel moyen, même en s'arrachant la source de sa douleur.
Elle voulut se le transpercer d'une dague, on l'arrêta instantanément dans son geste et sa vue se brouillait désormais, elle ne distinguait plus personne autour d'elle et la perception des sons était de plus en plus faible. Elle sentit qu'on lui fit avaler une solution au goût étrange, dans quel but ? Si seulement elle le savait ! Tout ce qu'elle savait maintenant c'était qu'elle n'en pouvait plus, elle commençait à avoir froid, un froid polaire qui s'infiltrait en elle par tout les interstices qu'elle pouvait lui offrir, elle claquait frénétiquement des dents... Attends, que disait-elle comme idiotie ? Non, elle mourait de chaud ! Oui, ce chaud comme si un volcan en éruption déversait sur elle ses roches en fusion, inondant son corps d'une chaleur prête à la carboniser sur place... Non, voilà qu'elle avait de nouveau froid, ou alors était-ce chaud qu'elle avait ? Elle était perdue, elle ne savait même plus différencier deux sensations diamétralement opposée !
On s'attelait tout autour de Yumi, tentant de trouver une solution pour l'aider dans son problème, la jeune fille put entendre quelques cris paniqués. Puis elle saisit quelques bribes d'une conversation qui se passait autour d'elle.

?: Sérieusement commandant, trouvez quelque chose, les tranquillisants ne lui font rien, même si on lui verse une grande bouteille entière dans la bouche !
?2: Calme toi ! Tu crois que je suis un médecin ? Je ne sais même pas ce qu'elle a pour ainsi dire
?: Putain mais vous êtes un haut gradé oui ou non ? Trouvez quelque chose, c'est votre rôle
?2: Quelque chose ? Tu veux que je te jette par dessus bord pour m'avoir manqué de respect ?! ... Ces cris sont insupportables, faites lui perdre connaissance et vite
?3: Espèce de grand malade ! Elle va y passer si tu fais ça
?2: Et si on fait rien elle y passe aussi ! Aucun volontaire ? Très bien je vais encore devoir m'y coller
?3: Ne t'en approche pas ! Je vais te tuer, tu m'entends le vi...

Tout se troubla autour de Yumi et elle n'entendit plus rien.

La petite discussion virulente continua un petit instant entre le père et le fils, celui ci insultant le commandant et le défendant de s'en approcher. Mais Abygaël arrêta bien vite d'écouter son fils, il souleva Yumi au niveau de son visage et plaça ses deux mains autour de son cou puis il serra. Une dizaine de personne durent s'y mettre en même temps, les plus musclés inclus, pour tenter de maîtriser Drakov, il était véritablement à deux doigts d'enfoncer la lame de son katana dans la gorge de son paternel !
Yumi eut tôt fait de tomber dans les pommes, Abygaël tâta ensuite son pouls: il le sentait à peine, elle n'était pas morte mais allait bientôt le devenir si personne ne faisait rien. Il balaya l'assemblée du regard et il s'arrêta sur Khnil qui regardait, horrifié, la scène -au même titre que la quasi totalité de l'équipage-.

Abygaël: Toi ! Est ce que tu as un nécessaire de soins dans ton aéronef ?
Khnil: Huh ? Évidemment, qui partirait en voyage sans se préparer !
Abygaël: Occupe toi d'elle, remet là sur pied avant qu'on arrive en vue de la muraille de la ville, c'est un ordre
Khnil: Bien, je vais m'en oc...
Shanod: Laisse ! Je tiens plus sur mes jambes, et j'ai moi aussi besoin de soins au niveau des articulation et du rein... Et puis j'aurais à m'expliquer quelque peu avec elle
Khnil: Non, je m'en occupe retourne au front
Shanod: Khnil, je ne me répéterai pas, ce n'est pas une question, c'est une affirmation: je m'en charge et je ne te demande pas ton avis
Khnil: ... Très bien


La chaleur accablante qui était plus tôt en Yumi était désormais partie, laissant place à une température extrêmement agréable, une petite source de chaleur produite par des couvertures en fourrure d'anték... Attends une minute, des couvertures ? Elle était sur un lit, elle n'avait plus mal ? Elle avait juste le souvenir de souffrir le martyr (gnéhéhé saber :3), sur le sol du Fafnir, de l'échange bref de paroles, puis... Le vide. Comment avait elle put atterrir ici ? 
Elle regarda mieux la pièce: une petite chambre rudimentaire, éclairée faiblement par quelques bougies, un simple coffre rangé dans le fond comme rangement, une armoire et une large table plane qui semblait avoir été utilisée il y a peu par son propriétaire. Elle sentit de nouveau les battements de son coeur gagner en vitesse: cet endroit inconnu ne lui inspirait rien de bon, la dernière fois qu'elle s'était retrouvée seule dans un endroit inconnu... Elle se mit à trembler et porta machinalement la main à l'endroit où devaient se trouver ses chakrames, il n'y étaient pas: on l'avait en plus désarmée ! Des larmes perlèrent à ses yeux, elle avait envie d'appeler quelqu'un à l'aide, mais la dernière fois qu'elle s'était retrouvée seule dans un endroit inconnu et qu'elle avait appelé à l'aide, on était venu... Son trouble augmenta d'autant plus lorsqu'elle entendit un bruit et qu'une voix ragea contre elle-même, elle semblait entendre la voix de Zagi, tout proche, qui se glissait près d'elle et qui venait; la dernière fois qu'elle était seule dans une pièce inconnue, qu'elle avait appelé à l'aide et que Zagi était venu... Elle tint plus et hurla de peur, se jetant hors du lit d'un seul mouvement, pourtant, elle ne put pas avancer comme elle l'aurait voulu: ses jambes et tous ses autres membres refusèrent d'évoluer sur un sol dur et elle resta au sol. Ce n'était plus un problème pour elle, elle se mit à ramper, cherchant une issue quelconque à cette pièce; le verrou de la porte tourna et on actionna la poignée, c'était bel et bien fini, son enfer allait commencer à nouveau, et cette fois elle n'en ressortirais que si elle passait l'arme à gauche... 
Shanod entra dans la chambre, affolé par le cri qu'il venait d'entendre, et découvrit Yumi, recroquevillée par terre, en train de trembler et de sangloter. Elle avait visiblement réussi à s'extirper hors du lit, si on en jugeait des draps et des couvertures qui pendaient. Dans un soupir, il se dirigea calmement vers Yumi et la toucha au niveau du genou, qu'elle faisait entrer en contact avec son front. Comme si le toucher était magique, elle se tendit instantanément, montrant au jeune garçon un regard de bête traquée depuis des semaines, effrayée par l'idée que son heure approchait bel et bien. Elle parut étonnée de voir une personne autre que Zagi en face d'elle, qui plus est une personne qui ne devait pas avoir de mauvaises intentions envers elle...

Shanod: Ça y est, l'héroïne s'est réveillée ? 
Yumi: . . . . . . . Mais si tu es là, alors... Où, où est ce que je suis ?
Shanod: Dans la cale du dirigeable de Khnil
Yumi: Je dors depuis combien de temps ?
Shanod: C'est pas facile d'évaluer le temps passé ici sans soleil... Mais je dirais deux ou trois heures au moins
Yumi: Trois heures ?! Mais c'est beaucoup trop ! Il faut que j'y retourne !

Shanod resta silencieux pendant un petit instant puis il avança sa main vers l'épaule de Yumi et lui donna une pichenette. D'abord elle lâcha un faible "aïe", puis elle se tordit ensuite de douleur, elle ressentait ce petit coup multiplié mille fois dans tout son corps.

Shanod: Hmm, je pense que c'est non, je ne te laisserai pas y retourner de si tôt
Yumi: Qu'est ce que tu m'as fait idiot ?! Je souffre 
Shanod: J'espère que tu mesures enfin les conséquences de tes actes irréfléchis
Yumi, la douleur se calmant peu à peu: Quels actes irréfléchis ? Tout à parfaitement fonctionné et j'ai même pu décrocher la corne fissurée !
Shanod: Pour quel résultat ! Regarde l'état dans lequel tu es, regarde comme une simple pichenette te fait souffrir !
Yumi: Je sais parfaitement tout ce qui a trait à mon état, c'est de mon plein gré que je suis comme ça !
Shanod: Et tu crois que je vais te laisser retourner affronter ce monstre vu comme tu es ? Tu risques de...
Yumi, le coupant: Tout le monde, en montant sur l'un ou l'autre dirigeable, prends des risques !
Shanod: Personne n'a pris des risques aussi grands que les tiens ! 
Yumi: Il faut en prendre, tu as vu cette bête ? Tu imagine s'il marche sur la capitale ?
Shanod: Et si on t'avais retrouvé soixante mètres plus bas, totalement désarticulée ou écrasée par le monstre, qu'est ce qui se serait passé hein ? Tu crois que Nura voudrait apprendre que sa soeur est tombée à la chasse en faisant n'importe quoi ?
Yumi, serre les poings: Primo, mon plan était parfait, ne remet jamais ça en doute ! Secundo, ce que tu racontes ne s'est pas passé, alors ne prends pas ça pour exemple... Et tertio NE PARLE PAS DE NURA, IL N'A RIEN À VOIR DANS TOUT ÇA ALORS TAIS TOI !!!
Shanod: NE CRIE PAS ! TON PLAN NE POUVAIT PAS ÊTRE PARFAIT, TU AURAIS PU FAIRE UNE ERREUR N'IMPORTE QUAND !
Yumi: UNE ERREUR ? Une erreur, hein ? Oui j'ai bel et bien fait une erreur !
Shanod: Voilà, le modèle réduit, ne crois pas que tu es parfa...
Yumi: La seule erreur de mon plan c'était toi, triple buse ! Qu'est qui t'a pris de me suivre, je m'en serais parfaitement sorti sans aide !
Shanod: Err... Erreur ? Moi une erreur ?! Te fous pas de moi ! T'as vu ce que tu es allé faire: bombarder volontairement tes compagnons de chasse pour les empêcher d'avancer ! 
Yumi: C'est parfaitement ça ! Vous m'auriez suivi si je l'avais pas fait... Mais je pensais pas que tu serais assez idiot pour te jeter à l'intérieur
Shanod: Mais tu t'entends parler ?! J'espère pour toi que c'est un effet de la drogue, que c'est pas vraiment toi parce que sinon tu vas voir comment je vais te remettre dans le droit chemin !
Yumi: Je n'ai pas changé, je fais simplement mon travail de chasseur
Shanod: Non, tu as réellement fait n'importe quoi !
Yumi: Pardon ? Je te signale que j'ai sûrement occasionné plus de dégâts que toi à ce monstre, en quoi j'ai fait un bêtise ?
Shanod: Je te l'ai déjà dit: lorsque tu as décidé de mettre ta vie en danger 
Yumi: Et moi je crois t'avoir déjà dit que tout le monde mettait sa vie en danger ici !
Shanod: Arrête de jouer avec moi, tu sais de quoi je veux parler: Rupert nous a tout expliqué
Yumi: Ah... Ça
Shanod: Oui, ça comme tu dit !
Yumi: Tu sais, c'est pas si dramatique que ça
Shanod: Ahhh, parfait, parce que j'ai l'impression qu'on a été obligé de te faire perdre que tu te calmes
Yumi: Ça ira mieux la prochaine fois, je m'y habitue assez vite
Shanod: Prochaine fois ? Quelle prochaine fois ?
Yumi: Et bien durant la prochaine quête, celle d'après et celle qui suit et puis...
Shanod: Il n'y aura pas de prochaine fois, mets toi bien ça dans le crâne !
Yumi: Vous, vous avez tous quelque chose: Khnil fait de la foudre, Clost et Ereia de la glace, les chevaliers de sang ont des armes du même type, Gharith a son "automail", les croisés ont leurs gênes, même toi tu as quelque chose et je ne doute pas que les autres ont sûrement des ressources cachées... Moi je n'ai que cette drogue !
Shanod: Je ne pense pas que tous ceux que tu as cité s'exposent à de tels risques quand...
Yumi: Tu veux que je te rappelle dans quel état je t'ai retrouvé lors de la dernière quête ? Ne me parle pas de risques, veux-tu ? D'ailleurs pourquoi l'as tu toujours sur toi ?
Shanod, peu assuré: H-hein, de quoi tu parles ? La lance de Marco ? Ah bah ça c'est juste un butin de guerre
Yumi: Qu'est ce que tu m'as dit déjà ? Ah oui: "Arrête de jouer avec moi, tu sais parfaitement de quoi je veux parler" tu crois que je l'ai pas sentie sous ta veste quand j'ai du te sauver les fesses ? Pourquoi ne la fais-tu pas disparaître, aurais tu perçu un ennemi que tu voudrais éliminer sur le Fafnir ou alors... Es tu dans l'incapacité de te passer de cette arme ?

Shanod laissa retomber sa rage, elle avait touché au bon endroit, que devait-il dire maintenant ? 

Shanod: Ah, ça, vois-tu c'est... Très compliqué, je ne sais pas moi même ce qu'il m'arrive
Yumi: Ha ! Tu vois, je pense que nous sommes tous les deux au même point: incapable de faire une croix sur nos attributs !
Shanod: .   .   .   .   .   .   .   .   .   . Pourquoi tu as réponse à tout ?
Yumi, souriante: Bon, maintenant que les choses sont bien à plat, dis moi: qu'est ce que tu es devenu depuis qu'on est séparés ?
Shanod: Moi ? J'ai croupi pendant une semaine, si je me souviens bien, dans l'hôpital, un de mes reins n'est plus fonctionnel et mes articulations ont bien souffert. Pour la suite... Je préfère laisser ça sous silence... Mais on s'en fiche, depuis combien de temps es-tu rentrée à Tenmura ?
Yumi: Ça doit faire six jours je pense... Moui c'est ça
Shanod: Pourquoi tu ne m'as laissé aucun mot, rien me laissant présager que tu étais revenu, je pensais que ce malade t'avais... Bref, pourquoi ?
Yumi: Je suis venu voir ce que tu devenait mais, tu étais dans le coma ! Mais avant tout, je ne voulais pas que te voir me rappelle ce que je veux oublier...
Shanod: Euuuuh ? Moi, m'oublier moi ?
Yumi: Non, tu n'y es pas... Mais laisse tomber
Shanod: Attends, continue ! Zagi t'a enlevée, que s'est il passé ensuite ?
Yumi: Mais, rien voyons
Shanod: Tu mens, ton regard ment ! Que s'est-il passé
Yumi: Mais rien idiot !!! Mon frère est venu est m'a sauvée, qu'est ce que tu crois qu'il peut m'arriver !!!
Shanod: Nura, hein ? .   .   . Ne t'inquiète pas, je te comprends tout à fait, Nura a forcément tué ce sale type... Je t'ai préparé un médicament légué par les melynx, prends le et on verra comment tu iras, je vais me reposer sur le pont du bateau à Khnil, il doit faire sûrement nuit.

SABER : Petit Ad, c'est un morceau du post de Kut-ku d'or, qui est intégré ici.

Dondruma commençait à s'agiter alors que le monstrueux titant s'approchait. L'horizon n'était pas encore emplit de l'ombre de la créature, mais la nouvelle de son arrivée avait suffit pour faire souffler un vent de panique sur la cité. Une armée commença à prendre place sur les murailles équipées de balistes et notamment de l'épieu tueur de dragons. Une jeune fille aux cheveux bleus ciel portant une longue robe d'une couleur similaire et tenant aisément une hallebarde, ou plutôt une grande hache noire aux bordures rouges s'avança vers les troupes. Elle interpela un chevalier qui discutait avec un soldat.

Jeune fille : Bonjour, pourrais-je voir le commandant de cette fière armée? J'ai à lui parler.

Soldat : Tu es perdue petite? Pourquoi tu cherches le commandant, c'est ton papa?

Jeune fille : Un peu de respect, je suis sa supérieure, et la votre de ce point de vue.

Chevalier : Supérieure? Une gamine? Laisse moi rire! Retourne dans les jupons de ta mère et arrête d'embêter deux soldats de la guilde en service.

La jeune fille exaspérée gonfla les joues et posa sa hache au sol avant d'écarter les bras sous le regard des deux soldats. Elle ferma les yeux et joigna les mains. Dès que ce ci fut fait, les deux soldats furent projetés l'un contre l'autre et se cognèrent. Des murmures commençèrent à envahir la place. "C'est elle?", "qu'est ce qu'elle fait là?", "Je ne savais pas que c'était une gamine.", "Comment a-t-elle pu devenir si importante à cet âge?"; ces diverses phrases fusaient de part en part. Un homme grand, d'une cinquantaine d'années, portant une gigantesque lance et un bouclier ressemblant à un morceau de rempart s'avança face à la jeune fille. Il agita sa mèche et souris, puis s'agenouilla devant elle.

Swift : C'est un honneur de vous rentrer enfin, Pourfendeuse du front d'orage. Je suis le commandant Swift, en charge de ce bataillon. J'ai cru entendre que vous me cherchiez?

Jeune fille : En effet. Je voulais vous annoncer ma participation à la défense de Dondruma contre le Brachiodon. Je prendrais donc part à cette bataille en tant que membre du haut commandement de la guilde, mais aussi en tant que chasseuse. Moi, Raiko Yuudachi, je ferais tomber cette menace!

HRP: (J'me permet le double post pour que ça soit vu ^^)

Vous avez adoré la version skype ? Alors vous adorerez la version originale, en plus long, en plus maniaque !

Bon, qu'est ce que ça veut dire ? Déjà je remercie Saber pour m'avoir dépanné hier et avoir post à ma place mais je remet la version originale du post (je crois que ça rajoute juste de l'aération au texte et un petit passage), donc je vous invite à relire ce post.

sur ce, disparition *pouf*  

La terre tremblait sous les pas du Brachiodon, qui avançait inlassablement vers son objectif. Les attaques répétées et audacieuses des chasseurs commençaient à le ralentir, mais jamais le monstre ne s'écroulerait avant d'atteindre la muraille, de ça Legolas était certain. Il avait brisé carapace sur carapace, arraché plus qu'il ne fallait d'écailles mais sans résultat. Béni soit ses parents et l'artisan qui avaient fabriqué ses griffes, elles tenaient bon malgrés ses violents assauts , ponctués seulement par les replis du Fafnir. Dès le début, en sachant que Destie était à l'abri, il avait engagé ses forces dans la bataille dans le but de voir s'écrouler ce colosse qui menaçait une ville entière. Avec ou sans récompense, avec ou sans médaille ni remerciements, il aurait donné tout ce qu'il pouvait pour y parvenir. Il ne connaissait pas ceux qui vivaient a à peine quelques kilomètres de la bataille, il ne les avait jamais rencontré, n'avait jamais parlé, ri ou dansé avec eux. Mais ils avaient leur vie ici, ils y avaient leurs rêves, leurs espoirs, leurs familles, leurs amis et la seule chose qui se dressait entre eux et ce monstre était un groupe de chasseurs. Un groupe de jeunes, de vieux, d'experts et de débutants qui se trouvait là, baignant dans la sueur et le sang. Le leur et celui du Brachiodon...

Legolas était parmis eux. Et plus il harcelait son ennemi, plus sa vue se brouillait, plus l'odeur du sang emplissait ses narines, plus son coeur martelait l'interieur de sa poitrine et moins il voyait ce qui se passait autour de lui... Il n'avait pas trouvé son propre frère à son arrivée dans la bataille, et il ne le vit pas non plus protéger de son bouclier nombre de chasseurs des boules d'eau crachés par le monstre. Il ne vit pas Yumi courir, risquant sa vie, suivie des tirs létaux du Nidhogg. Il ne la vit pas briser la corne du Brachiodon, il ne la vit pas tomber, il ne la vit pas se vider de son sang sur le plancher du Fafnir. Chaque fois que l'animal se cabrait, il retournait sur le dirigeable et attendait parmis la foule de guerriers couvert de sang de pouvoir à nouveau faire jaillir l'ocre et le pourpre par ses lames acérées. Il n'avait pas vu son frère, qui ignorait tout de sa présence dans la quête, fouiller le fond des coffres bardés d'acier, scéllés sur le pont du navire. Il n'entendait plus rien. Ou plutot... rien d'autre que le fracas des armes qui s'abattaient, se relevaient, s'abattaient à nouveau, que les coups de canon, que les cris des chasseurs exaltés, que les battements effrénés de son coeur qui résonnaient en lui, à l'instar d'une batterie de tambours...

"Mon fils..."

Nouvelle déchirure en travers de l'épaule. Mieux valait viser les pattes si l'on voulait...

"Mon fils !..."

Quoi, un murmure ? Non, plus rien. La griffe s'abattit dans une descente en piquée et s'enfonça profondément dans la peau. Frémissement sur l'épiderme. Avec un peu de chance il avait touché un tendon...

"Jeune tigre, écoute-moi !"

Sifflement aigü, à en briser du verre. Legolas s'agenouilla sur le sol et saisit sa tête entre ses griffes. Le bruit s'amplifia pour ne devenir qu'un trait de douleur lacérant l'esprit, puis l'âme. Implosion. Les autres sons apparurent au chasseur comme une autre dimension, l'arrière plan d'une scène sur laquelle se jouait un acte important où les acteurs pouvaient percevoir une infime partie de ce que l'auteur avait ressenti en écrivant la pièce...

"Tu te perds... tu èrres sans but dans le brouillard, là où la frontière entre la vaillance et la folie ne dépend plus que de ton aptitude à appliquer le mot lucidité. Retrouve ton chemin, mon fils. Ce n'est pas ton ultime épreuve, seulement la dernière que tu mèneras contre toi-même."


Inspiration
Expiration
Coup de canon au loin
Coup de poing au creux du coeur
Lance de lumière dans le reflet de l'esprit perdu
Bouclier Noir, comme la nuit qui vient vous prendre
Cri, hurlement par-dessus le grondement des armes, des lames et des larmes
Gerbes d'eau, tel la pluie qui cache les gouttes qui coulent de tes yeux rougis par la colère.


"Tu as en toi ce qui fait avancer les hommes, ce qui les pousse à se battre. Va, je suis avec toi. Joue ton rôle et devient grand, petit Tigre. Ma voix est là et reste à tes côtés pour toujours. Va, on vient te chercher."

Autre coup de canon, dont les éclats volèrent jusqu'à Legolas. Eclats qu'un bouclier... non, un mur. Un mur de carapace, de muscles et de courage arrêta comme si c'était des brindilles.

-Lego, réveille-toi ! 

Une voix... celle d'un être cher. Legolas leva les yeux vers un chasseur massif, plus jeune que lui. Un chasseur qu'il connaissait pour être son petit frère. Il se releva lentement.

-Qu'est-ce que tu fais ici ?! fit Enarior.

-...C'est pas moi qui devrait te la poser cette question?

-Je viens de te sauver la vie trois fois de suite, donc non.

-...Très juste. Je suis là pour tuer ce foutu tas de carapace, ça parait logique non ?

-Qu'est-ce que tu foutais par-terre ?!

-...Juste une secousse un peu plus violente que les autres, ça m'a sonné.

-Ouais, ok... Bon, puisqu'on est deux dans le même sac, on continue ?

-Pas de soucis frérot. Bienvenu dans le monde de la chasse au fait !

-Merci !

-De rien. Tu as un joli bouclier, dis-moi.

-Une idée de Papa.

Enarior appuya sur la gachette cachée derrière son écu et deux pieux en jaillirent pour aller frapper contre le dos du monstre.

-Je pourrais faire une sieste derrière et ne pas sentir un Diablos taper dessus. Bon allez, on doit se grouiller, le Fafnir va partir dans pas longtemps. Tu as une idée ?

-Non, si ce n'est qu'il faudrait que j'atteigne la tête pour infliger de gros dêgats. Mes armes sont faites pour ça, affronter les gros monstres et escala... à quoi penses-tu ?

-Hé hé hé... regarde ce que j'ai récupéré dans les coffres du Fafnir.

Enarior sortit trois petits barils de ses sacoches dorsales.

-Des bombes anti-dragon ! Bravo, avec ça si il ne se met pas à pleurer comme un giaprey à sa maman...

La voix d'Abigaël qui hurlait dans un porte voix leur parvint:

-Tout le monde remonte ! On arrive au plus gros fleuve de la zone, il va nager ! Ordre de repli immédiat ! Je répète:...

Une idée fit sa place dans la tête de Legolas.

"Si tu ne le fais pas, personne ne le fera. Mais tu dois avoir conscience des risques."

-J'ai conscience des risques. C'est mon rôle.

-Hein, quoi ? fit Enarior. A qui tu parles ?

-A ma conscience. Retourne sur le Fafnir, je fais un détour et j'arrive.

-Mais...

-Fais ce que je te dis !

Legolas avait haussé le ton et dans ses yeux on pouvait voir des reflets bleutés apparaître. A la manière dont il souriait, on aurait pu croire que des crocs dépassaient de sa bouche...
Enarior tourna les talons en laissant les trois barils entre les mains de son frère.


"D'accord. Maintenant, laisse toi faire et écoute. Vois comme tu changes, vois cette force dont Nous t'avons fait don. Elle est tienne, laisse-la venir. Sa présence ne dépend que de ta volonté et de ton instinct."

Le chasseur posa un genou à terre. Les barrières de son esprit volèrent en éclat à son ordre. Il sentit tout ses muscles se tendre, sa mâchoire se contracter, ses pupilles se dilater... pour ne devenir qu'une machine à tuer implacable. Un prédateur. L'azur dans ses yeux avait maintenant prit tout l'espace.

"La Porte des Leognaröks. N'en abuse pas, ou tu saura ce qu'il en coûte. Cours, maintenant. Fais vite."

Legolas se releva. Il voyait tout maintenant, il sentait tout. Il bondit, atteignant en quelques secondes une vitesse insoupçonnée. Il atteint sans effort le cou du Brachiodon, qu'il gravit avec l'aide de ses griffes.

"Je dois le faire tomber au milieu du fleuve..." songea-t-il. 

Il prit position entre les deux départs de corne, là ou le cuir était le plus mou sous sa botte. Il découpa avec rage toute la chair qu'il pouvait, jusqu'à ce que la bête mette un pied dans l'eau. Puis un deuxième. La secousse fut telle qu'il ne put que s'agripper à la corne intact de la bête et attendre. Mais les blessures qu'il avait causé étaient importantes et agaçaient le monstre, qui secoua la tête dans l'espoir d'envoyer voler dasn les airs le misérable insecte qui osait s'en prendre à lui. La force nouvelle du chasseur lui permit de tenir bon, et il se remit au travail avec acharnement dès que cela lui fut possible. Le trou creusé arrivant à une bonne taille, il y fixa les trois bombes anti-dragon. Le monstre arrivait juste à temps au milieu du large fleuve. Le chasseur fit demi-tour et regarda le Fafnir sur sa gauche tout en courant.

-Trop loin, ils n'auront jamais le temps, souffla-t-il...

Il poursuivit son chemin vers l'arrière de la bête, puis l'explosion retentit. Sonné par la surpuissante onde de choc, le Titan bleu trébucha dans l'eau peu profonde et bascula lentement sur le côté dans un terrible rugissement. Legolas tomba avec lui.
Il n'attrappa que de justesse la corde tendue qui pendait d'un petit dirigeable resté à l'arrière. Il se hissa à la force des bras à bord et se laissa tomber sur le pont dans un soupir. Il entendit une dernière phrase avant de s'évanouir.

-Encore un fou suicidaire ! Marre de jouer les infirmiers de service, moi ! Yumi, vient m'aider à le porter !



HRP: Bon, ben désolé tout le monde mais je crois que sa crête sera rouge quand il sortira de l'eau ><'. Et n'hésitez pas à vous servir de mon perso, il est on ne plus dispo !

-Mais quel imbécile! hurla Olia.
Il venait d'assister à l'attaque de Legolas sur le monstre. Celui-ci était certes bloqué, mais à quel prix... Et ce n'était pas le premier à faire son suicidaire, ni le dernier, selon toute vraisemblance. Restait à savoir qui serait le premier à y rester.

Destie, de son côté, tentait de tirer ses munitions dans la plaie ouverte par son coéquipier. Elle avait abandonné son bouclier, inutile, pour plus de précision, et enchaînait les tirs perçants ou explosifs dans les plaies ouvertes par les bombes, qui s'agrandissaient peu à peu.
À ses côtés, la plupart des artilleurs préféraient ouvrir d'autres plaies avant que le monstre ne se relève et ne reparte. L'aéronef s'était d'ailleurs rapproché du monstre actuellement inoffensif pour permettre plus de puissance et de précision aux tireurs, tandis que les épéistes étaient repartis sur le dos du monstre encore immobilisé.

Olia en avait marre. Ses coups rebondissaient pour la plupart, contrairement à ceux de la plupart de ses coéquipiers. Il n'était pas aussi rapide, pas aussi puissant, pas aussi résistant qu'eux. Il fallait trouver un moyen de faire malgré tout des dommages...

Destie reporta son attention sur sa zone de tir, lorsqu'une silhouette passa au niveau de la nuque.
-Encore un taré, murmura-t'elle, lorsqu'elle reconnut le taré en question. Olia?!

Une munition rasa Olia, qui tentait tant bien que mal d'avancer jusqu'à la tête pour enfin faire des dommages avant que le monstre ne se relève. Il tourna la tête en direction de la provenance du tir, et vit sa sœur secouer la tête en signe d'incompréhension. Un sourire éclaira son visage, puis il reprit sa course.
Il arriva difficilement au niveau de la tête. Il se mit à genoux pour avancer sur le crâne du monstre malgré l'absence d'appuis pour se retenir, et arriva peu après au niveau du trou creusé par les bombes de Legolas. Il commença à frapper en boucle dans la chair lorsqu'un signal retentit.
-On remonte! Le monstre se relève.
Déjà! Déçu, Olia repartit vers l'arrière pour rentrer à l'aéronef, tout en se promettant d'arriver à causer de gros dommages au mostre.

Destie soupira, et tira une dernière munition avant que son moyen de transport ne s'écarte à bonne distance du monstre.
-Au moins, Olia est en sécurité...

HRP : Désolé, gros manque d'imagination, et j'aurai peu de temps ensuite pour écrire, donc j'ai fait mon post maintenant.

HRP : Faute de nouvelles de Vice tout court depuis pas mal de temps, je propose que son tour soit passé. J'veux dire, sa dernière visite datant du 30 janvier, vala quoi.

Khnil se sentait clairement inutile. Il fallait le comprendre. Ses pistolets ne pourraient pas briser l’armure de ce titan. (Enfin le nocturne n°20 si peut être. Mais si c’était pour se déboiter l’épaule et le poignet il ne valait mieux pas). Son Aéronef était pris par ceux qui se reposaient et il ne pouvait donc clairement…rien faire. Il errait un peu partout, fournissant ce dont les gens avaient besoin, une ration, un aiguisage. Tout ce qu’il pouvait faire. Il était tellement occupé à courir partout qu’il ne voyait absolument pas l’état du Brachiodon.
Après des heures d’activité sur le bateau, les uns et les autres commençaient à fatiguer. Les assauts, toujours farouches, étaient légèrement moins agressifs qu’au début de la mission. Le ciel s’assombrissait et la nuit venait. Petit à petit, l’éclairage ne laissait plus la possibilité de distinguer assez bien ses mouvements pour pouvoir se battre sans risquer de heurter ses coéquipiers.
Les capitaines de navires ordonnèrent un cessez le feu (ou un arrêt des assauts.)

Abygaël : OK RASSEMBLEMENT SUR LE PONT !

Tous les hunters affluèrent petit à petit.

Abygaël : Vous avez bien combattus. Pour l’instant il vaut mieux qu’on se repose. La nuit tombe et il serait plus inconscient qu’autre chose que de vouloir le combattre de nuit. Je vous explique comment se passe la nuit. Trois d’entre nous seront de garde, tirés au sort. (Sauf si il y a des volontaires) Les autres iront se reposer. Je vais rester éveillée et suivre le monstre. Pendant ce temps-là celui ou celle en garde devra le surveiller. C’est aussi simple que ça…Des volontaires ?
Khnil leva la main.

Khnil : J’ai pas été directement au front, je vous dois bien ça. En plus j’ai peu de problèmes de perception la nuit.
Abygaël : Très bien. Les autres seront tirés au sort je suppose.

Tout le monde partit se reposer et khnil partit s’assoir sur l’avant de l’aéronef. Les personnes tirées au sort pour passer la garde sur le Fafnir étaient Melinda et Rallen. Pour l’autre Aeronef…à eux de gérer, on n’en savait rien ici. En tout cas ils avaient cessés le feu eux aussi.
La nuit était claire. Une pleine lune, ronde et blanche, se dessinait dans le ciel. La brise était tranquille et Khnil commençait à fatiguer. Le monstre continuait à avancer mais il restait assez tranquille depuis que l’ombre était arrivée. Son tour de garde se passait sans encombre. Il s’ennuyait. Il regardait plus la lune que le monstre.

Khnil : Je me demande ce que tu fais maintenant…
Il commençait à fatiguer. Un peu plus et il se mettrait à somnoler. Khnil avait le vent dans le dos. Un nuage cachait la lune à ce moment-là. Si bien qu’il ne vit qu’une silhouette avec des ailes, s’avancer vers lui. Il se leva d’un bond. Les larmes aux yeux. Il courut. Il courut comme un fou pour la serrer la toucher. Seulement il eut une légère surprise.
Le contact des ailes n’était pas doux mais rugueux. Et la voix qu’il entendit n’avait rien de familière. C’était Melinda qui venait prendre la relève.

Melinda : TAIN MAIS LACHE MOI T’ES PAS BIEN ?
Khnil : MAIS, T’ES QUI, T’ES QUOI ? POURQUOI T’ES PAS LUNA !?
Melinda : Qui ?

Il la relâcha avec empressement, s’excusant platement avec une voix emplie de tristesse et de déception.


Khnil : Désolé. Les ailes…
Melinda : quoi les ailes ?
Il s’effondra en larmes.

Khnil : ELLE EST PARTIE OU HEIN ? ELLE EST OU ?

Melinda n’en menait pas large. Ne sachant pas trop quoi faire elle resta près de lui, sans dire un mot. Il se calma après un moment.

Khnil : Désolé. Des problèmes personnels. Elle avait des ailes aussi.
Melinda : Ya pas de mal…je suppose. Va dormir. Repose-toi.
Khnil(s’essuyant les yeux) : Je vais faire ça.

Il partit vers son aéronef en regardant la lune. Melinda prit la place à l’avant du navire.

Drakov s'était retiré seul, il voulait dormir pénard, sans avoir a expliquer à qui que ce soit son comportement. Mais le souci vint rapidement à lui. Larah entra, visiblement furibonde, probablement car séparée de Talf mais pas seulement, et suivie d'Ethan, qui s'adossa a la porte et sourit, montrant ainsi ostensiblement qu'il lui avait servi de guide.
La claque partit rapidement et Larah s'exclama :

Larah : On peut savoir à quoi tu joue là ?! J'arrive à peine à te reconnaître !
Drakov, fronçant les sourcils : Écoute Larah, je te considère comme une excellente amie et crois-moi, y m'en faut beaucoup pour en arriver là, mais cette histoire entre mon paternel et moi c'est comme cette histoire qu'y avait entre Raan et toi, s'il te plaît, ne t'en mêle pas.

Elle soupira en grimaçant, n'aimant pas avoir à se rappeler de cette histoire. Drakov lui lança, pour tenter de changer un peu ses idées :

Drakov : Ecoute, laisse-moi régler ça, on en causera éventuellement plus tard autour d'un verre si tu veux, pour le moment je veux juste régler ça avec mon paternel.

Sans autre forme de procès elle s'en alla avec un « Fais comme tu veux ! » amer et sec, qui ne lui plut pas. Ethan soupira :

Ethan : Je vois, doué avec la diplomatie envers la gente féminine, hein ?
Drakov, en ricanant, malgré son échec cuisant : T'as même pas idée du champ de bataille qu'est ma baraque... Et pas seulement à cause de Yasmir.
Ethan, en riant de bon cœur : J'imagine, j'imagine... Bien, tache de t'endormir, je pense qu'on aura besoin de forces demain... Et les autres croisés dormirons aussi ici.
Drakov : Je suppose que c'était un plan de Rupert ?
Ethan : Non, de moi. Et non, ça ne dérange pas Melinda si tu te le demandes.
Drakov, en soupirant et haussant les épaules : Meh, on sait jamais.

Ethan se retira en souriant, il avait à faire de son côté lui aussi. Drakov s'installa, en soupirant, se roulant en boule dans une couverture après avoir délaissé son armure et ses armes, posées dans un coin.
Pendant ce temps, sur le pont, Melinda montait la garde... Enfin si on pouvait dire ça comme ça, puisque le géant semblait avoir ralenti la cadence pendant la nuit, comme s'il dormait en marchant. Cela fit presque rire la croisée Chameleos, qui s'imagina que s'ils réveillaient un somnambule comme celui-là ils pourrait peut être l'avoir d'un arrêt cardiaque.
Elle battit joyeusement des jambes depuis la rambarde sur laquelle elle était assise. Elle pouvait enfin reprendre sa forme humaine et se reposer... Elle en avait sacrément besoin. Une voix la tira de sa torpeur :

Shanod : Excuse-moi.
Melinda, se tournant vers lui : Moui ? Tu es... Celui qui courrait dans les balles tout à l'heure, non ?
Shnaod : Je m'appelles Shanod.
Melinda, en opinant : Et donc, tu me veux ? Il se fait tard, tu devrais retourner dormir.
Shanod : Pas avant que tu n'aies répondu à une question. Ce mec avec vous, Ethan, c'est lui qui vous gérais ?
Melinda : Avec Yasmir, oui.

Il se tendit intensément, comme prêt à lui sauter dessus, elle soupira et lança :

Melinda : Avant que tu me tue, tu veux bien écouter ce que j'ai à dire ? D'autant que tu m'en dois une pour t'avoir rattrapé et que ce serait vraiment pas gentil de ta part.

Elle ponctua sa phrase d'un clin d'oeil malicieux, elle était réellement douée pour ce qui était de causer avec les gens et faire avancer les discussions dans le sens qu'elle souhaitait...
Elle poursuivit, lui expliquant le souci qu'il y avait, avec les deux frères Alister, ceux qui avaient réduit la Guilde de Tenmura à moitié en cendres en une nuit et qui avaient manipulé Ethan et Yasmir pour leurs propres fins.
A la fin de son récit, Shanod semblait réellement partagé entre incrédulité et fureur... Melinda termina :

Melinda : Si tu ne met crois pas, va lui demander toi-même, Ethan est parti voir Yumi, il est dans la cabine dans laquelle elle se repose. Elle lui avait dit ça en lui tournant le dos, gènes désactivés, visiblement elle ne voulait même pas se battre. Shanod, lui s'élança à vive allure, autant il voulait des explications vis-à-vis de Marco, autant il voulait éviter à tout prix que celui qui gérait les croisés ne fracasse le crâne de Yumi.
Melinda resta un moment là, scrutant tantôt le géant à la démarche lente, tantôt les étoiles en rêvassant. Elle lâcha un bâillement en s'étirant.
Une voix la retira de nouveau de sa rêvasserie, celle de Martyr :

Martyr : Crevée, hein ? Va te coucher, je prends la relève.
Melinda, fixant la lune pour deviner à peu près l'heure : Mais j'ai encore plusieurs heures avant de...
Martyr : J'ai pris ta relève, et je te relève plus tôt, donc va dormir, t'es un élément capital, on a besoin de toi en forme.
Melinda, lui souriant : Très bien, merci p'tite tête.

Elle lui ébouriffa les cheveux, quand bien même il faisait vingt bons centimètres de plus qu'elle, et s'en alla, contente de pouvoir dormir, suivant la direction que lui indiqua Marytr.
Elle entra dans la salle dans laquelle ils avaient décidés de dormir pour y trouver un Rupert pensif, qui la salua d'un mouvement de tête avant de replonger dans ses pensées et d'un Drakov endormi. Elle se laissa lourdement tomber, faisant même s'inquiéter le croisé Yamatsukami quand à un potentiel malaise. Mais il s'avéra juste qu'elle était réellement au bout du rouleau et avait juste besoin de dormir un peu, le fait qu'elle se soit écroulée encore habillée sur une des paillasses tendant à le prouver. Rupert ricana et partit s'allonger aussi, il avait causé avec Yumi, ça lui suffisait pour le moment.

Dans la cabine ou ladite jeune femme se reposait, Ethan était assis au bord de son lit et lui lança, en soupirant, alors qu'elle était encore bien éveillée et limite prête à repartir au combat :

Ethan : T'as vraiment décidé de faire ça donc ?
Yumi, tendue : …
Ethan : Je vois, je te ferais pas de sermon, fais juste attention à ne pas t'infliger trop en pensant être capable de tout porter sur tes épaules. Nous sommes tous passés par des tourments horribles et avons souffert au possible, je ne souhaite le même genre de situations à personne.

Elle ne répondit pas et opina simplement, le colosse lui ébouriffa les cheveux n ricanant :

Ethan : J'ai un talent naturel pour m'occuper des têtes de mules, tu peux garder ton silence autant que tu veux, c'est pas ça qui m'empêchera de causer.

Et à ce moment là, Shanod entra, pantelant comme après avoir couru un marathon. Il fixa Ethan, un mélange de rage et de surprise dans les yeux :

Shanod : Toi ! Casse-toi d'ici !
Ethan : Erh... Et tu es ?

Shanod ne répondit pas, mais Ethan comprit, à sentir l'odeur qu'il traînait sur cette lance dans son dos. Il soupira :

Ethan : Le gamin dont parlais Marco... Génial...
Shanod, surpris : Que ?
Ethan : Odeur, mais passons. Je suppose que quelqu'un à du te raconter un peu la vérité au niveau de ce qui se passait vraiment chez nous et de ma place réelle ?

Il opina. Ethan ricana :

Ethan : Si tu veux me tuer, essaye, sache juste que je suis d'un tout autre niveau que Marco et ne me laisserai pas faire. J'ai des gens qui attende mon retour, une famille à garder unie et je ne renoncerais pour rien au monde à tout ça.

Il n'avait pas activé ses gènes, mais son regard avait fait comprendre le reste. Shanod et lui restèrent un moment à se fixer dans le blanc des yeux, malgré qu'il y ait une différence de pas loin de trente centimètres entre eux. Ethan se retira, en soupirant :

Ethan : Soit, on réglera ça après cette quête si tu veux bien, toi comme moi avons notre utilité... Au passage, évite de la laisser faire n'importe quoi.
Shanod : J'ai pas besoin de toi pour me dire ça !

Ethan soupira de nouveau et s'en alla, bras croisés sur son torse. Il les laissa causer en paix et regagna sa cabine, pour s'endormir aux côtés de Melinda, qui vint se loger instinctivement contre lui, tête sur son ventre et pieds sur ceux de Drakov, les utilisant tous les deux comme les accoudoirs d'un canapé.

Pendant ce temps, du coté de ceux postés sur le Nidhogg, Garith se leva, pour aller contempler un peu les étoiles. Il avait dormi suffisamment avant la quête et l'entretien de son Fusanov' et de son Automail étant terminé, il avait décidé de prendre un peu l'air sur le pont du navire, qui suivait aussi le monstre.
Il passa la porte, pour tomber sur Milly, cette dernière ayant décidé de prendre le premier tour de garde, mais le souci était tout autre... La commandante avait retiré le plastron de son armure et ses jambières, restant en short et dans un débardeur délavé, qui révélait un décolleté plongeant. Elle avait les yeux fermés et était assise en tailleurs, respirant à grandes bouffées. Diablo était adossé à la rambarde et la regardait... Directement dans le décolleté, ce que fut tenté de faire Gahrith, qui se reprit un instant en pensant à Tilina avant de se perdre là-dedans lui aussi, en pensant que malgré la vie rude que menaient les chasseurs, elle avait quand même su rester attirante et conserver des formes féminines.
La commandante ouvrit un de ses yeux couleur rouge vive, montrant que ses gènes étaient activés, et maugréa :

Milly : C'est bon ? Vous avez fini ? Vous avez jamais vu une femme ou quoi ?

Ils allaient rétorquer, surtout Diablo, dont le tempérament explosif n'était plus à montrer, mais elle se stoppa net, mimant un geste de déglutition et faisant un bruit peu ragoûtant. Les deux voulurent s'avancer, mais elle les stoppa en tendant sa main devant elle. Elle termina par vomir sur le sol, régurgitant son repas du soir, puis s'effondra en arrière, ahanant.
Elle essuya rapidement les larmes qui avaient coulé de ses yeux devant l'effort désagréable et se redressa, demandant aux deux jeunes hommes :

Milly : Vous voulez me faire plaisir ? Me faudrait de la flotte là...

Gharith lui envoya sa gourde, qui pendait à sa ceinture, elle la réceptionna et la vida d'un traite, avant de pousser un soupir satisfait. Elle la renvoya ensuite à Gharith et se tourna vers ce qu'elle avait régurgité, notant les petits éclats bleutés ça et là. Les deux autres firent de même et elle expliqua :

Milly : Foudrinsectes... Je sais que c'est dégueulasse, mais oui, moi comme mon frangin, Rupert, on en a qui grandisse naturellement dans nos estomacs... Et pour ce que je ferai demain, je dois ne pas en avoir, donc je les ai éjectés, pour faire simple... Erh... Je me dis que mère aurait pu me croiser avec une Lunastra, ça m'aurait évité bien des emmerdes...

Elle se redressa, péniblement et, vidant le reste de la gourde, elle fit dégager ce qui traînait sur le pont, utilisant pour ce faire une raclette qu'elle avait prise au préalable. Elle rangea ensuite l'outil en question et leur lança, alors qu'ils étaient encore troublés par ce qu'ils avaient vu :

Milly : Toi (regarde Diablo) tu prendras sa relève pour le dernier tiers de la nuit (regarde Gharith). Je te laisse gérer, sonne l'alarme au moindre souci.

Elle se retira, leur laissant clairement voir qu'elle transpirait car la peau exposée de son corps brillait comme si elle avait été huilée lorsqu'elle passa près des lanternes éclairant le vaisseau, les laissant se questionner quand à l'état de santé de leur commandante.


Finalement, le matin vint... Le Brachiodon accéléra pour atteindre un vaste lac, dans lequel il plongea, empêchant tout assaut. Les deux vaisseaux suivirent l'ombre qui était sous l'eau, ceux sur le Nidhogg tentant quelques tirs, qui faute de confirmation de touché furent laissé de côté rapidement.
Alors que le monstre était encore sous l'eau, Abygaël les briefa rapidement, même Yumi, qui avait insisté pour participer malgré son état assez inquiétant :

Abygaël : Bon, soyons clair, vous avez bien joué votre coup selon vos règles hier, je conçoit, c'est très drole, maintenant regardez où on en est : Une journée de Dondruma et ce que vous avez fait c'est lui lacérer le dos et lui péter une corne.
Shanod : Sauf votre respect, c'est...
Abygaël : Assez de dommages ? Non. J'ai déjà cassé des Brachiodons, même un plus juvénile ne se laisserait pas démonter par une telle blessure. Mais soit, passons, je tenais juste à vous prévenir, aujourd'hui, j'indiquerai les retraite depuis le champ de bataille, vu que vous êtes incapables de vous gérer dessus sans vous exposer à des tirs de vos alliés...

Il dégaina un pistolet étrangement petit et exposa :

Abygaël : Un lance-fumée, si elle est verte à l'assaut, si elle est rouge, repliez-vous, sans discuter. C'est clair ?

Tous opinèrent, Drakov à contrecœur... Il était déjà de mauvais poil à cause de la présence de son paternel et du fais qu'il doive lui obéir, ajoutant à cela le fait qu'il s'était réveillé brutalement parce que Melinda lui avait collé un coup de pied dans le nez en bougeant et ça complétait son bilan mauvaise humeur pour la journée.
Abygaël avait aussi une caisse étrange derrière lui, il l'ouvit et en tira un genre d'épée, faite en écailles vertes, avec des pointes rouges vives et une lame identique, une flamme orange vive gravée dessus. La lame portait aussi un genre de poignée, il s'approcha du bord et tira en l'air, un fumigène qui était jaune vif... La réponse vint sur le Nidhogg. Il expliqua :

Abygaël : Milly et moi allons participer au corps à corps et utiliser ces armes. Ce sont des prototypes crées par la Guilde en utilisant le concept des morpho-haches mais en les chargeant en mode épée. Je ne veux pas que vous vous trop près d'une de ces choses, elles risquent fortement de vous péter à la gueule plus qu'autre chose.
Rupert : Et vous alors ?
Abygaël : Si j'y laisse un bras, c'est mon problème.

Drakov ne put que sourire à cette idée, avant que le monstre n'émerge, Abygaël vérifia que tout le monde était paré, ce qui était le cas, et qui Melinda se sentait d'attaque pour aller chercher ceux qui chuteraient, ce qui était aussi le cas.
Sur le Nidhogg, Milly monta sur pont en portant une armure complète ressemblant à celle qu'elle avait la veille, excepté qu'elle était adaptée pour un épéiste. Elle expliqua les mêmes faits qu'Abygaël et, après avoir parlé de l'arme et répondu au fumigène, qui était également la même que celle du commandant du Fafnir, elle tendit son Fusarbalète à Gharith, avec sa ceinture de munitions. Elle lui déclara :

Milly : En attendant que ton Fusanov' refroidisse, utilise ça, t'es officiellement commandant à bord, étant donné que t'es celui qu'à le plus la tête sur les épaules.

Elle ponctua sa phrase d'un regard vers Talf, qui était encadré par Neilla... Pas besoin de lui mettre ça en plus sur les épaules, la pauvre en chiait déjà assez comme ça.
Gharith sembla noter qu'elle transpirait encore et lui demanda :

Gharith : Hey, vous allez bien ?
Milly, en soufflant : Franchement ? Non, mais je ferais avec.

Elle le remercia d'une tape sur l'épaule et d'un clin d’œil malicieux combiné à un sourire. Elle lui lança :

Milly : Mais merci de t'être inquiété... T'as intérêt à assurer en mon absence, je demanderai à la croisée Chamé de porter jusqu'ici si j'ai besoin de me replier.

Il opina. Alors qu'elle s’apprêtait à s'élancer, ses gènes s'activant et couvrant son dos de plantes et mousses, elle se retourna et, à peu près au même moment, sur le Fafnir, Abygaël expliqua :

Milly/Abygaël : Oh, j’oubliais presque : Faites gaffe à vous à partir de maintenant, on est en pleine territoire d'un genre de bestioles que vous n'aimeriez pas, faites-moi confiance.

Sur ces mots, la charge reprit, quand le fumigène vert décolla en l'air, Milly sautant littéralement sur le dos du Brachiodon et Abygaël joignant ceux qui chargeaient. Quand leurs deux lames percutèrent le cuir du monstre, elles s'y fichèrent et une explosion violente se produisit de chaque côté, laissant sortir les deux commandants vaguement amochés, mais souriant comme des déments. Leurs armes pouvaient se recharger et ils étaient plus que prêts à en faire usage... Du moins dans la limite du tolérable.

HRP : Pour tout souci, merci de me MP

Larah sortit furieuse, bousculant deux chasseurs dans sa course, elle monta sur le pont et se pencha au-dessus du vide en prenant une profonde inspiration. « Il me doit une bière, le bougre… » grogna-t-elle. Les gens étaient en train de débarrasser le pont et commençait à partir se coucher. Elle regarda le petit monde s’agitait, elle avait déjà fait sa part du travail, de toute façon. Etrangement, elle n’avait pas de courbatures si importantes. Elle avait certes, beaucoup combattu, mais pas au point d’en devenir épuisée. Les assauts étaient trop court… Malgré la puissance de ses armes, il aurait fallu se battre plus longtemps, mais vu les inconscients avec lequel elle chassait, elle préférait prendre des précautions. Elle garantissait qu’un ou deux allaient laisser leur peau s’ils continuaient leurs bêtises. Elle se tourna de nouveau vers le paysage et reprit son sifflet dans les mains et tenta de l’utiliser à nouveau.
Ryu parut accompagné de Rupert, ils portaient chacun un bouclier creux avec un morceau de cordes. Rupert posa le bouclier à terre et partit se coucher sans rien dire de plus. Ryu souleva les deux bouts de métal très épais et les posa sur la barrière du Fafnir. Il les attacha avec la corde, cela ressemblait désormais à une corne de brume en métal. « C’est limite si on pouvait s’en servir comme cor de chasse » ricana Larah. Ryu lui sourit et le mit en place, pointant vers la forêt qui s’étendait à l’horizon. Elle se mit en face et mit le sifflet à ses lèvres. Elle prit une grande inspiration et souffla. Le bruit leur fit vriller les tympans tellement il était important, ils tombèrent au sol, laissant chuter les deux boucliers dans le vide. Larah rampa vers la barrière et se leva pour regarder leur cor tomber à l’eau.
 
-          Oups.
-          Ah… merde, j’ai une oreille qui saigne… Souffla Ryu en tentant de se lever. J’ai cru que j’allais devenir sourd à jamais…
-          Qu’est-ce qu’il se passe ici ? S’écria Abygaël en montant sur le pont, arme en main, il était suivit de quelques chasseurs curieux.
-          Rien… on essaie d’envoyer un message… euh, au Niddhög, improvisa Larah. C’est que, Talf me manque, on a un signal l’un l’autre, mais on ne pensait pas que ça serait si puissant… ha ha…
-          Bien, ne recommencez pas, si on pouvait éviter nos troupes d’avoir un infarctus…
-          Pas de problème, on va se débrouiller, ne vous en faîtes pas ! Termina Ryu.
 
Le capitaine rentra. Les deux chasseurs se mirent à rire comme des enfants qui avaient fait une grosse bêtise. La douleur dans leurs oreilles se calma, ils reprirent leur calme.
 
-          Sinon, j’ai entendu que vous avez parlé de Rann avec ton ami Drakov…
-          Non, c’était rien, il a tiré comme il fallait, ça m’a calmé directement.
-          Je me posais la question…
-          Je t’écoute.
-          Est-ce que tu en veux encore à Rann ? 
-          Quoi ?! Explosa Larah. Bien sûr bougre d’andouillette de congalala !
-          Non, je me suis mal exprimé, évidemment que tu lui en veux encore, mais je voulais dire… Il était cinglé, mais au début, c’était ton meilleur ami… Il a basculé si vite, on n’a rien compris, j’avais l’impression d’être avec une autre personne… Même moi je lui en veux, mais je voulais dire, tu ne crois pas, qu’au fond, il était toujours gentil ?
 
Larah le regarda bouche bée.
 
-          Tu te fous de moi, en fait.
-          Non ! Rah ! Attends, c’est pas ce que je voulais dire… Laisse tomber, j’arrive pas à m’exprimer… Depuis que je vous ai tout raconté, je me suis rendu compte qu’il avait peut être fait ça par jalousie, mais que c’était pour mon bien et celui de Moly.
-          Okay, donc tu me demandes si en essayant de me tuer trois fois, il a bien fait ? Ryu, je suis à deux doigts de te frapper au visage, alors arrête vite fait de me parler de ce dégénéré.
-          Allez quoi, il était jaloux, mais il voulait nous protéger de ce type là, celui avec son usherage…
-          Bon, ça va, je te rappelle que j’en fais de cauchemars la nuit, donc, non, pour moi, Rann était un connard fini. Voilà, fin de l’histoire.
-          Bon, je  te parle de ça pour une raison… Désolé, j’ai merdé dans mes explications, évidemment, on ne pourra jamais lui pardonné, mais il fallait que je te parle de ça… Il était fou, mais il l’est devenu du jour au lendemain, et j’ai peur… j’ai peur que ça ne puisse t’arriver un jour ou l’autre… Tu es tellement obsédée par ta vengeance, tu te meurtris et tu blesses ta sœur, ça fait bientôt un an que vous vous êtes retrouvées, et elle m’a confiée qu’elle avait l’impression de ne pas avoir retrouvé sa sœur, quand tu ne chasses pas, tu es cloitrée dans ton bureau, à localiser ce foutu dragon… des gens qui meurent à cause des wyverns, c’est tous les jours, très peu arrivent à les retrouver, je pense… que tu devrais laisser tomber…
-          Tu te rends compte de ce que tu dis ? Je suis devenue chasseuse pour ça ! Pour enfin venger ma famille, tous les innocents morts, tous ceux qui ont disparu à cause… de la rage d’un animal ? On doit vivre avec ça ? Avec une terreur sans fin ? Sérieusement Ryu, je ne sais pas ce que tu as ce soir, mais j’en ai assez de te parler…
-          Tu combats des forces qui te dépassent ! On sait très bien ce qu’un fatalis peut faire, on en a affronté un… On a failli mourir, je n’ai pas envie que tu risques de nouveau ta vie dans un combat aussi insensé… Oublie ta vengeance, Larah, maintenant tu as une nouvelle famille ! Que ferait Talf si tu mourrais ? Que devrai-je dire à Elim ? A tous tes amis ? Tu as toi-même dit que Minuit était devenu inactif ces derniers temps…
-          ( Larah resta silencieuse un instant, puis reprit : ) Et je devrai oublier mon œil, peut-être, je te rappelle que cette raclure m’a marquée à jamais, je ne peux pas retirer l’Œil, c’est inscrit au fer rouge dans ma vie, j’irai jusqu’au bout… peu importe le prix…
-          Tu es têtue, vraiment !
 
Sans rien rajouter de plus, il rentra dans la soute en claquant la porte de la trappe. Larah le regarda partir en silence, elle se retourna vers le vide et mit sa main à son front. Elle ne comprenait pas ce qui avait prit à Ryu… D’abord lui parler de Rann, puis de Minuit pour lui demander de laisser tomber sa vengeance… Quel était le rapport entre les deux ? Elle comprit, la vengeance que voulait à tout prix Rann l’a mené à une défaite cuisante, il était mort sans avoir pu atteindre son objectif. Sauf que lui voulait tuer Larah, hors, cette dernière voulait abattre un fatalis. Dis comme ça, ça paraissait désespéré, mais même si elle voulait tout laisser tomber, que ferait-elle de l’œil ? Elle ne pouvait pas s’en débarrasser sans se tuer, le lien était trop fort.
« Punaise, ça caille sévère en fait. »
Elle se retourna pour aller dans la soute quand elle entendit un bruit sourd au loin. Elle se précipita à l’arrière du Fafnir, dans la nuit, elle ne voyait rien, mais elle entendait clairement le bruit d’ailes puissantes. Elle priait juste d’avoir appelé le bon wyvern, mais par entrainement, Yann était le seul à répondre à cet appel. Il passa au-dessus du Fafnir et inspecta le pont pour pouvoir s’y poser. Ethan s’étrangla en voyant le wyvern se poser sur le pont. Ethan courut vers lui pour l’affronter, mais Larah se mit devant, lui expliqua et le laissa repartir à son poste. Le Yian garuga avait largement la place de marcher, tourner et se coucher sur le navire. Ce qu’il fit d’ailleurs, après avoir inspecté quatre fois chaque recoin comme un enfant, avoir mis la tête sous des tonneaux pour comprendre les inventions humains, il s’assit finalement, enfin, comme il le pouvait. Il fit une révérence à Larah.
Yann était devenu un Yian garuga terrifiant, faute de ne plus combattre, ses griffes et sa carapace avaient pu doubler de volume, voire même être plus longues que la normale, son bec était tellement tranchant que Larah ne pouvait plus le prendre dans ses bras comme avant. Elle lui rendit sa révérence et lui tapota le bec avec précaution. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait fait appel à lui, mais l’heure était grave.
 
-          Tu as vu la taille de ce bracchiodon ? Ce n’est pas permis d’être aussi grand, gronda Yann.
-          Oui, je sais, tu devines qu’on tente de le chasser… On aurait besoin de ton aide, un autre soutien ne nous ferait pas de mal…
-          Je ne suis pas sûr de pouvoir… comment vous dîtes déjà… ah oui, de pouvoir « gérer ce foutu bordel ». C’est comme ça que vous dîtes, non ?
-          Ahem. Presque. Enfin en tout cas, je suis sûre que tes boules de feu feront de belles marques ! Eh puis, tu sais en tirer deux types, non ?
-          Exact, je peux cracher les normales, qui sont plutôt grosses et en attaque rapide, je peux lancer des espèces de boules bleutées, je crois que c’est beaucoup plus chaud que les autres, avec une précision extrême en plein vol, mais ça fait moins d’explosions que les premières.
-          Toujours est-il que ça sera bien utile, surtout que ça encouragera les troupes, j’en suis sûre.
-          C’est clair qu’une chasseuse qui chevauche un kut ku du chaos derrière des dizaines d’explosions, c’est terrifiant.
-          Surtout si cette nana peut crier des insultes à tout va ou en chantant des cris de guerre, genre, Oyoyo !
-          Non, oublions la dernière partie, le bracchiodon tenterait de nous laminer en premier.
-          Soiiiiiit. Tu penses que si je te mets une baliste sur le dos, ça serait plus crédible ?
-          Et je la mets où ta baliste ? Je ne suis pas un vaisseau mère non plus.
 
Pendant ce temps, Khnil sortit un instant pour prendre l’air, lorsqu’il remarqua le Garuga sur l’autre pont. Il fit tomber la tasse qu’il avait dans les mains. « Y a un put*in de Kut ku sur le pont. »  Yann se tourna en entendant la tasse se brisait et lâcha hérissa sa fourrure dorsale  (Surprise, mothafucka). Larah passa devant lui et tenta de calmer Khnil qui s’apprêtait à sonner l’alarme. Après avoir expliqué vingt fois au divers passant pourquoi il y avait un wyvern sur le pont, Knhil aida Larah à faire un panneau avec marqué quelque chose comme : Pas taper, c’est un ami. Même si ça n’était pas très convainquant… Yann s’enroula autour du mat et posa son bec au sol. Larah vit sa carapace racler le beau boit et le marqua à vie. Elle espérait juste que ça passerait inaperçu et que la Guilde ne la facturerait pas (spoiler : elle sera facturée, -500 zennies sur la prime). Elle se posa contre l’énorme volatile et lui demanda des nouvelles. Ses petits allaient bien et avaient grandis, la femelle, Stellia était devenue une battante trop occupée à chasser, Raiwing était devenu un paresseux et Reiburn un garuga tibétain.
 
-          Mais aussi… Bien plus important… Tu es prête pour la suite ? J’ai aperçu un fatalis sur mon territoire, continua Yann.
-          QUOI ? Explosa Larah, se rendant compte que le territoire de Yann n’était pas très loin de Tenmura.
-          Il était noir, sans aucun doute, large balafre au cou… Et un œil fermé. Je savais que c’était ton « Minuit », j’ai voulu te prévenir plus tôt, j’allais justement vers ton village quand j’ai entendu ton appel, à des kilomètres de là… Je ne sais pas ce qu’il faisait là, mais il n’a pas déclenché d’apocalypse, il doit être en migration, je l’ai vu au sol, il devait faire une pause, même si ce genre de monstre est capable de voler des journées entières sans s’arrêter pour se reposer. Toujours est-il qu’il n’avait pas de comportement dangereux, je suis sûr qu’il m’a ressenti, mais il n’a même pas daigné bouger quand je suis passé au-dessus de lui.
-          Pourquoi avoir pris ce risque ? S’inquiéta Larah.
-          Il fallait que je sois sûr. Si ça en avait été un autre, il m’aurait abattu. En tout cas, il était traqué, j’ai vu un groupe de chasseurs non loin, mais eux non plus ne semblaient pas être agressifs, ils prenaient des notes. Ou alors, il ne l’avait pas vu…
-          Que ferait-il par ici ? Il y a d’anciennes ruines ? Ou alors, une zone stratégique ? Je sais bien que Tenmura n’est pas très intéressant naturellement parlant, alors je ne vois pas…
-          Ou alors, il est venu pour toi ? Demanda Yann.
-          Non, je ne pense pas, il me l’aurait dit… Une minute, si lui peut communiquer à travers mon sommeil, ou même quand j’utilise l’Œil, tu crois que je pourrais ?
-          Mauvaise idée, je pense, c’est plus dangereux qu’autre chose…
-          Il faut que j’en aie le cœur net, ici, je ne risque rien, pas vrai ?
 
 Yann n’ajouta rien, peut être parce qu’ils ne connaissaient pas la traduction des insultes qu’ils voulaient jeter sur Larah, enfin, toujours est-il qu’il ne dit rien. Larah ferma les yeux et mit deux doigts sur sa tempe. Elle se mit à réfléchir fort au fatalis, elle n’avait aucune idée de comment s’y prendre, c’est lui qui le faisait d’habitude. Elle repensa à l’entrainement que lui avait fait faire Tana pour se concentrer, elle se mit en position et tenta de le refaire. Elle n’arriva qu’à entendre des soupirs et des chuchotements. Elle laissa tomber au bout d’un moment en s’écroulant sur Yann. Le garuga la regarda d’un œil mauvais, mais en même temps, rassuré que cela n’ait par marché. Larah regarda les étoiles, puis finalement, elle demanda :
 
-          Tu crois que j’ai une chance contre lui… ?
-          Non. (il continua en utilisant le langage wyvernien : ) Aussi grande soit ta volonté, tu n’y arriveras pas. Cette créature a déjà affronté mille hommes… Il en est des monstres que l’on ne peut vaincre, des démons qui nous hantent… Mais si l’on ne peut les détruire, on peut au moins les enfermer. Les felynes disent qu’il ne faut pas laisser nos propres peurs nous perdre. Il faut les voir, les connaître, les affronter et déceler leurs faiblesses. Je suis sûr que tu pourrais y arriver.
-          Suis-je donc condamner à vivre avec lui ? A devoir partager une partie de moi ?
-          J’en suis sûr. Je ne vois pas d’autres solutions, je suis désolé. La fatalité est sans merci, mais les prophéties restent  incertaines. Peut-être arriveras-tu à le vaincre, ou peut-être pas, tout dépendra de l’instant, de tes choix passés, présents et futurs.
-          Tu es sage. J’ai de la chance de t’avoir rencontré. Je suppose que je dois revoir mes plans de vengeance… Il doit bien y avoir une solution… Je ne pourrais éternellement…
-          Chaque chose en son temps. Nous devons abattre cette énorme créature avant, car si j’ai bien compris, des vies humaines en dépendent… Ce n’est pas comme si ça me faisait plaisir, mais si on peut croire qu’un wyvern a aidé des humains, peut être qu’une cohabitation serait possible…
-          Nous verrons.
 
Larah se coucha avec une tonne de couverture, elle regarda les étoiles pensives avant de s’endormir.
Le lendemain, bien que le Garuga fut un sujet de discussion, Abygaël accepta l’offre du wyvern. Il pourrait être utile après tout, et de toute façon, il n’avait pas le choix, le regard des hunters étaient lourds, chacun savait qu’un animal pareil serait sans aucun doute un atout de premier choix. Ryu ne s’était pas montré depuis la veille. Il attendait sûrement dans la soute que Larah parte à l’assaut, il ignorait totalement la présence du garuga cependant. La jeune femme monta sur le dos du wyvern, assise sur deux couvertures et accrochée par une corde, elle avait des bombes à larguer, elle avait aussi deux bouteilles d’huiles pour la poche à flamme à recharger (car c’est limité). Yann rugit et prit son envol. Le Niddögh visa premièrement le wyvern, puis ils aperçurent Larah sur son dos et détournèrent leurs canons vers le Bracchiodon.

Le Garuga fit un assaut bref pour marquer la deuxième journée de combat. Il cracha une boule de feu sur les blessures ouvertes pas les chasseurs la veille. Le titan se tourna et découvrit son nouvel ennemi, il rugit et reçu un autre boule de feu, cette fois-ci bleutée, Larah cria de victoire. Le Fafnir rugit à son tour, c’était un bon encouragement pour tous. Ils attendirent le signal d’Abygaël… et partirent à l'assaut. 

Lors de cette fameuse nuit, Diablo et Constantin étaient à différents endroits, ils contemplaient les étoiles, enfin pas vraiment. Pour Diablo c'était la commandant du Niddögh qu'il contemplait, il aperçu bien rapidement Garith mais il l'ignora.

''-Milly: C'est bon ? Vous avez fini ? Vous avez jamais vu une femme ou quoi ?
-Diablo (dans sa tête): C'est un peu ça pour moi.''

Il prit plus tard la relève de la garde, il était chargé de sonner l'alarme au moindre soucis. Quand vient sous tour de garde, il resta à la rembarre en regardant les étoiles. Il s'ennuyait et les regarda pendant un moment. Puis d'un seul coup, il écarquilla les yeux et tomba à terre, sa main sur son cœur, il semblait souffrir le martyr.
''Diablo: Putain, c'est quoi ce bordel, c'est comme si tous mes organes étaient en fusion. Je ne sens même plus mes membres, je ne sens que la douleur, fait chier ! Mes os sont carrément en train de fondre ou quoi ? Sa fait un mal de chien.''
Son cœur battait la chamade, les yeux rouges avec le trait noir au milieu, il semblait être un monstre enragé. Son souffle s'accélérait de plus en plus, puis plus rien, son souffle venait de s'arrêter. Il leva son poing, puis se donna un coup en plein dans le ventre. Il souffrit encore plus, mais sa respiration revint petit à petit. Mais l'immense douleur était toujours présente. Il se releva, se raccrocha à la rembarre et fit comme si de rien n'était, la douleur était toujours présente. Soudain il se retourna et scruta l'horizon, il vit une forme approcher du Fafnir.
''-Diablo: C'est un Yian Garuga, mon instinct me dit qu'il ne fera rien, et puis de toute façon si quelqu'un se plaint de moi j'aurai qu'à dire qu'il ma attaquer. Ahhh ! Mince, mes anciennes blessures d'autrefois me font souffrir, c'est vraiment énervant que ces blessures reviennent justement à ce moment là. Tiens, ce Garuga semble être un ami de cette fille. C'était quoi son nom déjà, il me semble que je l'ai déjà entendu... Ah oui, Larah, c'est ça, elle a un petit ami... Bon c'est pas mes affaires, on dirait que la douleur s'apaise. Je me demande si, non je ne pense pas que ce soit ça, mais bon mieux vaut rester prudent.
-Camélia: Diablo, tu fais quoi ici à cette heure ?
-Diablo: Et merde ! Te voilà toi, je suis en train de faire la garde.
-Camélia: Je te vois mal faire la garde toi.
-Diablo: Pour l'instant ça va j'ai pas de problème, mon truc c'est fait bonne impression pour mieux frapper ton ennemi, comme cette idiot de commandant, Abygaël.
-Camélia: Je vois, je me disais bien qu'il y avait un truc derrière. Mais pourquoi tu me le dis, je pensais que tu ne m'aimais pas.
-Diablo (en rougissant): Bien sûr que je ne t'aime pas, qu'est-ce que tu crois ! C'est juste que quand c'est toi, je me sens détendu et j'arrive à parler tranquillement.
-Camélia: C'est ça, tu parles beaucoup aux autres.
-Diablo: C'est parce que je suis un prince, comme un prince, j'ai envie qu'on ne voit que moi alors je fais des efforts pour aller vers les gens. Faut dire que j'ai toujours été seul, alors la communication c'est pas mon fort.
-Camélia: Désolé, je ne savais pas ce qui t'étais arriver.
-Diablo:... C'est ça ! Évidemment que tu devrais l'être, une crétine comme toi qui me fait faire dire des choses comme ça !
-Camélia: Ordure, j'essaie d'être gentil en m'excusant, et c'est comme ça que tu me pardonne. Je vais te faire regretter tes paroles.
-Diablo: Merde... C'est pas vrai !''
Le jeune chasseur se retourna et couru pourchassé par le jeune femme qui tentait de le tuer. Seulement peu de temps après, il trébucha et tomba au sol. Camélia se tint prêt à lui donner un coup, mais elle remarqua qu'il ne se releva pas. Elle le vit en le retournant, il souffrait toujours de sa mystérieuse douleur. Elle voulu l'emmener pour se faire soigner, mais il refusa  en la repoussant, il se releva et repartit pour faire son tour de garde. Il prétendit que ce n'est rien, mais la chasseresse savait très bien qu'il mentait. Elle repartit pour se reposer tout en songeant.
''Camélia: Je lui dirais demain ma tactique de viser l'articulation derrière le genou pour le faire tomber lorsqu'il est sur terre. Ainsi que celle de toujours visé au même endroit pendant des heures pour infliger des blessures de plus en plus profondes.''
Quelques heures avant, sur le Fafnir, Constantin se reposait pendant un long moment. Puis il se réveilla en entendant des bruits, apparemment des battements d'ailes d'un monstre. Il sortit dehors, rien n'était là. Il ferma son œil droit, il se concentra et vit au loin une forme dans la nuit, il reconnu rapidement le Yian Garuga. En voyant Larah, il ne fit rien et regarda la scène, quand soudain une immense douleur lui frappa tous le corps. Il s'écroula à terre, personne ne semblait l'avoir entendu. Ses yeux couleur rouges avec le trait au milieu tel un monstre en colère, il semblait être énervé et souffrant.
''Constantin (dans sa tête): C'est quoi cette douleur soudaine, ça fait un mal de felyne. J'ai l'impression d'être dans de la lave, non, que de la lave est en moi. J'ai aussi l'impression de ma faire transpercé de partout par des milliers de lames. C'est insupportable, j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça. C'était... il y a longtemps... je crois que je me souviens un peu. C'est quand j'étais petit, c'était... dans ce laboratoire, après que je chercheur m'ait planté une seringue et m'ait injecté quelque chose. Je crois bien que c'était... des gènes de monstres. Je me souviens qu'il y avait un monstre dans ce labo, c'était surement ses gènes. C'était quel monstre déjà... Ahhhh ! Rien que le fait d'essayer de me souvenir me donne un sacré mal de crâne. Je me demande si... je me demande si le monstre qui a attaqué le village est le même que celui du labo. Non je ne pense pas que ce soit possible. Ahhhhh ! Mais si tous ça est vrai, est-ce que ça veut dire que je suis un hybride ? Non, c'était, il y a plusieurs années, je ne pense pas que j'en sois un, j'aurai déjà dût avoir mes gènes de monstres. La seule explication serait que je n'ai pas reçu beaucoup de gènes et quelles ont pris du temps à se multiplier dans mon corps, qui je dois avouer est plutôt anormal. Ahhhhh !''
Le jeune chasseur se tordit de douleur, chaque fois qu'il voulait se souvenir, il souffrait énormément. Malgré la douleur, il se releva et ignora la douleur qui semblait être moins intense que celle de son frère, sur le point physique. Au contraire, sur le coté mental, il souffrait beaucoup plus. Cette fois-ci, il était sûr de ne plus pouvoir dormir. Il s'avança lentement vers le Garuga, Larah vint vers lui et lui expliqua que le Garuga n'était pas un ennemi. Il lui dit qu'il s'en doutait un peu vu qu'il n'attaquait pas. Le jeune homme admira le monstre avec un œil observateur. Puis il ferma les yeux, se retourna et s'en alla, toujours en souffrant. Il alla vers la rambarde un peu plus loin et commença à regarder les étoiles. En les regardant, cela l'apaisa un peu, ses yeux étaient redevenues celle d'un simple humain, mais toujours rouge.
Beaucoup plus tard, le soleil se leva. La proposition du Wyvern comme allié a été accepté par Abygaël. Larah était sur le Garuga et menait en quelque sorte la nouvelle bataille en hurlant. Abygaël donna le signal d'assaut, tout le monde se jeta sur le monstre avec Abygaël et Milly eux-mêmes. Les deux jumeaux semblaient ne plus souffrir du tout, comme si la douleur n'avait été qu'un illusion. Constantin se jette dans la bataille au front avec les autres, quand à Camélia et Diablo, ils se positionnent sur le Niddögh prêt à tirer, Camélia arriva soudainement et lui parla de sa stratégie, celui-ci acquiesça et se concentra prêt à attaquer. Sauf qu'il semblait avoir d'autres projet.
''-Diablo: Alors comme ça il faut viser un seul endroit précis, dans ce cas, je vais éclater ce sale frangin.
-Camélia: C'est pas le moment de plaisanter, et puis je ne préférerais pas que tu fasse ça.
-Diablo: Tss. Tu m'énerves. (dans sa tête) Ça va être dure de faire ça maintenant.''
De son coté, Constantin commençait la rude bataille contre le Brachiodon, il s'attaqua à une de ses plaie, déjà ouverte. Étrangement, cette fois-ci la lame se planta plus facilement que d'habitude dans la chair. Une grande puissance semblait être venue en lui. La bataille promettait d'être rude, tout comme la journée. Ce jour-ci, ce serait peut-être bien le dernier de ce Brachiodon.

H.R.P. Court post sans réel avancement mais je n'avais pas grand chose à dire et si je n'avais pas posté maintenant j'aurais bloqué le RP pour quelques jours, alors je préfère vous laisser avancer ainsi.

Après avoir entendu la nouvelle, l’équipage n’eut aucun choix : Garith était maintenant le commandant du vaisseau jusqu’à nouvel ordre. Toujours dans le doute, tout le monde était retourné à son poste avec une lenteur propre au matin. Les chasseurs avaient travaillés toute la journée, et vu l’allure à laquelle ils blessaient le monstre, ils y laisseraient encore quelque jours. Le silence de la nuit laissa place au vacarme des canons et balistes. Les Hunters étaient étonnés de voir un Yian Garuga combattre à leurs côtés, certains même doutaient du monstre qui les avait joint.

Néanmoins, le Niddhög reprit son rythme de guerre. Bien que les munitions puissent se trouver à foison au début du voyage, les stocks s’amincissaient de plus en plus. Garith, en tant que capitaine du navire, essayait de trouver comment ils pouvaient être ravitaillés sans pour autant ralentir leur quête. Avoir moins de munitions ne comportaient pas seulement des désavantages : avec les quelques centaines de kilogrammes que les chasseurs avaient libérés sur le monstre, le vaisseau s’en trouvait allégé, et donc plus rapide. Le bateau filait sur les airs plus rapide que jamais, et du pont, Garith supervisait les tâches, donnant les cibles à viser, quels armes à utiliser. Le chasseur, n’ayant pas l’habitude d’être un chef, ne savait pas exactement quoi faire, donc après avoir donné les ordres à chacun, il retourna à son poste, son Fusagonov à la main.

Novarane était retourné à son poste, mais son moral ne pouvait pas être plus bas : ses flèches avaient beau être précise, elles étaient peu utiles. La chair du monstre était sans protection, mais elle n’était pas tendre non plus : les flèches arrivaient à peine à se planter dans sa peau. Les flèches explosives étaient certes plus efficaces, mais elle ne pouvait plus prendre de la poudre à canon sans risquer de mettre à court de munition les armes à feu trônant à quelques mètres d’elle. Inutile, la chasseuse se replia en arrière, laissant à place à d’autres artilleurs faisaient un travail plus efficace.

Les armes modernes … Novarane avait pu en observer peu jusqu’à là, mais leur puissance était effrayante. Néanmoins, son arc était facile à recharger, contrairement aux armes plus sophistiqués, et il pouvait se trouver utile dans d’autres situations.
Après avoir erré dans ses pensées, Novarane entendit une voix lui rappeler à l’ordre :

Garith – La nouvelle ! Ici on se bat, personne n’est inutile !

Novarane se releva, reprit son arc et le peu de flèches qui lui restaient et recommença à tirer. Elle était seule. Elle ne connaissait personne sur ce navire, mais elle avait un ordre et elle comptait le suivre.
Le Niddhög volait maintenant à une altitude plus basse : alors que le Fafnir restait toujours au niveau du dos de la bête afin que les chasseurs puissent remonter à tous moments, le vaisseau d’artilleur se trouvait maintenant au niveau de la blessure infligé par le Fusagonov de Garith, bien plus bas.

Tout se déroulait dans une routine déconcertant : charger, viser, tirer, recharger, ect. Novarane était toujours postée sur le côté du vaisseau. Soudain, le monstre fit sentir sa présence ainsi que son mécontentement, en poussant un cri sauvage qui déchira l’air. Il l’accompagna de coups de hanches agités en direction du Niddhög, qui dut augmenter son altitude brutalement. Un choc se fit sentir dans le vaisseau, et Novarane trébucha par-dessus bord. Heureusement que la corde la retenait … pas. Elle était bien accrochée autour de la taille, mais elle n’était pas attachée au vaisseau. Novarane cria en tombant, avant de disparaitre dans le tapis de feuilles que formaient les arbres de la jungle. Après une chute qui manqua de la faire embrocher sur des branches, la chasseuse se retrouva au sol de la jungle, les bruits de pas du titan s’éloignant de plus en plus. Elle essaya de regarder autour de soi… Etait-elle seule ?

HRP: Un peu de changement pour le Niddhog, à force de tirer on s'ennuie! :p Qui m'aime me suive! (enfin pas tout le monde, faut bien qu'il en reste sur le vaisseau.)

*Flash-back*

La nuit avait été plus ou moins reposante pour Rallen: à force de frapper le monstre, il avait fini par ne plus sentir ses bras, et quand il arrêta l'effort, il eut l'impression que des fourmis se baladaient dans ses veines et ses muscles. Ce fut bientôt son tour de garde:

Rallen: J'aurais du faire des étirements...Ça pique!!!! 

Une chaussure vola, et le frappa à la nuque.

Diablo: Silence bon sang! On veut dormir!

Rallen: C'est pas une raison pour m'envoyer tes chaussures! J'ai mal figure-toi!

Diablo: Et alors? Ton rodéo sur le monstre, c'est ta faute si tu l'as fait!

Rallen: Répète un peu?

Les deux se fixèrent en grognant comme deux jaggis, avant qu'une deuxième pompe frappe Rallen en pleine figure.

Constantin: Z'avez fini? J'ai sommeil moi!

Rallen: Aouch... une attaque d'un angle mort, c'est pas cool...hum?

Pointant du doigt ses deux agresseurs, il fronçait les sourcils:

Rallen: Une petite minute... vous vous ressem...

Les deux chaussures restantes lui arrivèrent dans la face, l’assommant quelques minutes. Il soupira quand il retrouva ses esprits, et parla dans le vide:

Rallen: ..ils ont raison. Si on dort pas, ça va pas aider... Hum?

Il passa la main sous son nez, et constata qu'il saignait un peu.

Rallen: Zut. "renifle" J'ai rien pour "renifle" arrêter le sang...

Une main lui tendit un mouchoir, qu'il prie sans regarder qui le lui tendait. Après s'être essuyé le nez, il voulut le rendre:

Rallen: Merci beau...? 

Plus personne. Rallen, surpris, plia le mouchoir et le rangea soigneusement, non sans s'interroger sur l’identité du propriétaire...

*Présent*

Le hunter s'était jeté à l'assaut, épée levée. Le monstre, bien que gigantesque, semblait moins en forme que la veille, de part le nombre de blessures et les traces de sang qu'il avait laissé sur son chemin. Les hunters, comme galvanisés par ces signes de faiblesse, redoublaient d'agressivité. Le titan fit cependant de même, et alors que Rallen levait son épée pour frapper, le monstre donna plusieurs coups de flanc vers le Niddhög, déséquilibrant les hunters sur son dos. Rallen, surpris, glissa et faillit tomber. La corde à sa taille le retint de peu, mais il lâcha son épée sous le choc. L'arme tomba vers le sol, sa vision arrachant un cri à son propriétaire:

Rallen: NOOOOOOOOOON!!!!! Reviens-là bon sang!

La lame disparut entre les arbres, et se planta plusieurs mètres plus bas, à un mètre de Novarane. Rallen pleurait presque, quand un coup de queue du monstre toucha le Fafnir: le choc rompit la corde, et Rallen tomba quelques secondes après son épée, droit dans un arbre dont les branches ralentirent à peine sa chute.



HRP: Je suis méchant avec lui... Je vais t'accompagner Hazmat, si ça te dérange pas  ^^

HRP : Si possible, j'aimerais que mon perso épéiste rejoigne les deux tombés précédemment. Mais, mon tour étant éloigné, quelqu'un aurait-il la bonté de me le faire tomber rapidement? Merci.

Bon, on en a causé avec Kut-Ku d'or et vu qu'éditer lui prendrait trop de temps, on saute son tour, à toi Enarior