Un Monde Différent
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rathalos des tenebres
GlaceFeu974
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Re: Un Monde Différent
Chapitre 14 : Selections
Vint enfin le premier jour de la semaine d’initiation. Un Lundi, car oui, ici aussi les jours de la semaine, et son déroulement, étaient les mêmes. Il avait par contre remarqué que les jours étaient plus longs de quelques heures, et appris d’Ela que le calendrier ne comptait pas cinquante-semaines, mais soixante, l’équivalent de deux mois supplémentaires. Ce qui le rassura, en se disant qu’il aurait peut-être une chance de rattraper son retard sur les deux filles.
Ce jour-là, lui et Fyala étaient déjà près depuis bien avant l’aurore, tant ils n’avaient pas réussi à trouver le sommeil. Pour l’un, c’était la peur d’échouer, pour l’autre, c’était l’excitation, qui l’avait tenu éveillé. Ils se dirigèrent vers l’arrière de l’Académie, car c’était là que devait se dérouler l’épreuve. Sur place, ils rencontrèrent une foule de jeunes impressionnante. Sûrement plus de deux cents participants. De là où ils étaient, ils ne parvenaient pas à distinguer ce qui attirait l’attention de tout le monde. Fyala, plus qu’autre chose était encore plus perdu, n’arrivant même pas à l’épaule de la plupart des autres. Excédé de ne pas en savoir plus, Nicolas attrapant brusquement la petite par la taille, avant de la soulever, et de la porter sur ses épaules. Il n’avait eu aucun mal à la porter. Et il jouait maintenant des coudes pour essayer de rejoindre le premier rang.
Enfin, arrivé au bord de l’attroupement, il distingua nettement ce qui se passait. Devant eux se tenaient trois adultes, deux hommes et une femme, en tenue de cuir. Il les détailla longuement. Des longues bottes de cuir, couvertes d’écailles, des pantalons longs, couvrant les moindres morceaux de peau. Une ceinture solide, à laquelle étaient attaché plusieurs petites bourses, ainsi qu’un couteau de chasse. Un gilet d’écailles cousues sur une peau résistante. Des gants arrivant à mi-hauteur de l’avant-bras. Il s’agissait d’armure de cuir simple. Et derrière eux, se situait ce qui semblait être un parcours d’obstacle. L’un des trois instructeurs, l’homme à l’allure la plus sévère, pris la parole. Sa voix résonna fortement, et il haussa le ton, réussissant à attirer l’attention de toute l’assemblée.
« - ??? : Silence ! Fermez-la et écoutez ! Je vais pas vous mentir, ni vous souhaiter la bienvenue, ou quoi ce soit. Le parcours derrière moi est une épreuve de sélection. Alors tous ceux qui n’arriveront pas à le passer n’ont aucune chance de continuer dans cette école. »
Il retourna alors près de ses collègues, et tous trois partirent un peu plus loin, sûrement d’un endroit d’où ils pourraient observer la totalité du parcours. Une autre voix, féminine, mais plutôt ferme, pris la suite. « A vos marque ! » Tous les jeunes commencèrent à se regarder. Il s’agissait d’une course ? Ce n’était pas ce qui semblait être prévu, à la base. Ils se mirent à parler entre eux, inquiets. « Prêts ? » tonna de nouveau la voix. Ils se figèrent, et soudain, ils se mirent tous aux aguets, comme-ci ils étaient sur le départ de la course qui marquerait le début ou la fin de leur vie. Nicolas n’avait pas encore eu le temps de reposer sa camarade au sol, qu’enfin, la voix annonça le départ. « Partez ! » Et dans une masse informe, et dans un bruit de cavalcade dément, la foule de jeune se lança à l’assaut du parcours.
Nicolas et Fyala n’avait pas eu le temps de partir, que tous étaient déjà au début du chemin. Il la reposa à côté de lui. Il lui jeta un regard inquiet.
« -Nico : Tu crois que c’est vraiment une course ? Elle fît non de la tête.
-Fyala : Regarde. »
Elle pointa du doigt les participants. Ceux-ci, a peine l’épreuve commencée, se mettaient déjà des bâtons dans les roues pour certains, se bousculant, pour essayer d’évincer les autres.
« -Fyala : Je devine que tu n’as aucune notion de la chasse, et donc de la chasse en groupe, lâcha-t-elle, calmement. Les maîtres mots de la chasse en équipe sont la Solidarité et l’Entente. Je suis sûre que cette épreuve a aussi pour but de repérer les Solitaires, et former des petits groupes. Tiens, regarde. »
Elle pointa de nouveau du doigt la foule en progression, lui indiquant trois jeunes qui essayaient de progresser ensemble tant bien que mal. Et lui montra ensuite un jeune garçon, très grand, presque les deux mètres, large d’épaules, vraiment imposant, qui se frayait un chemin dans la masse en faisant tomber tout le monde sur son passage. Ils se regardèrent un moment, avant d’acquiescer silencieusement, se mettant d’accord pour s’attaquer à l’épreuve ensemble. Ils laissèrent un moment passer, avant de se diriger vers le parcours au trot, en leur condition de dernier de la file.
Le premier segment était simplement un tracé boueux, dans lequel on s’enfonçait profondément. Pour Nicolas, ce n’était pas un problème, la boue lui arrivant mi mollets. Pour Fya, c’était plus dur, étant donné qu’elle était enfoncée jusqu’aux genoux, réduisant son allure. Ils progressèrent lentement, passant parmi les rares encore à cette étape du parcours. En ressortant, les jambes boueuses, ils attaquèrent la suite. Une fosse était creusée, avec plusieurs fines planches posées en long pour leur permettre de passer. Fyala passa la première, réussissant à franchir la planche sans problèmes majeurs. Nicolas eut, lui, plus de mal à passer, étant totalement déséquilibré par le poids de sa jambe mécanique, qui le tirait beaucoup plus sur la droite. Plus d’une fois il faillit chuter, avec d’autres jeunes, qui se retrouvaient au fond de la fosse, à devoir remonter pour réessayer.
Ils firent ensuite face à un imposant mur rocheux, dont l’ascension était obligatoire. Ils s’en approchèrent, et tâtèrent la roche, essayant de repérer des points d’appuis solide, pour commencer. Fyala passa de nouveau la première, se hissant maladroitement, mais sans réel soucis, en s’agrippant fermement aux interstices dans les roches. Nicolas suivis, se servant surtout de sa jambe mécanique comme appui solide. Autour d’eux, certains lâchaient à mi-parcours, retombant sur des matelas prévus pour amortir leur chute. En levant les yeux, Nicolas eu la surprise de constater qu’un jeune se fit éjecter, à peine fût-il debout au sommet. Il haussa la voix, pour conseiller a son amie de faire attention. Quand enfin il la rattrapa, au sommet, ils se hissèrent en même temps.
A peine debout, Fyala fût brutalement frappée au niveau de l’épaule, se faisant propulser en bas du mur par un gigantesque tourniquet équipé de masses en mousses aux bouts. Nicolas eut le réflexe de se baisser à temps, avant de jeter un œil par-dessus la falaise, pour chercher Fya du regard. Elle avait réussi, par miracle, à s’agripper au mur. Il s’allongea, pour éviter le même sort qu’elle, avant de la hisser. A genoux aux bords du mur, ils étudièrent la situation. Ils étaient sur un plateau d’une dizaine de mètre de long, balayé par cinq tourniquets géants, conçus pour ne laisser que quelques rares espaces non fauchés. Ils attendirent un moment, avant de s’élancer, après le passage d’une pâle, avant de rouler sous la deuxième qui venait à leur rencontre.
Ils n’avaient cependant pas prévus qu’ils ne tournaient pas tous dans le même sens. Nicolas se pris un coup dans le dos, que Fyala évita de justesse, avant de rebondir sur celui de devant, qui le renvoya mordre la poussière en arrière. Il prit son temps pour reprendre son souffle, avant de se redresser, et de se ruer à l’autre bout du plateau. Plusieurs fois, il se fit happer, valdinguant entre les pales, tenant bon comme il pouvait. Arrivé vers la fin, il se fit frapper par un coup traître, venu de son dos, le propulsant dans le vide, a l’horreur de la jeune fille. Elle se redressa alors à son tour, courant aussi, roulant sous la première pâle. La suivant la cueilli a la tête, la sonnant un moment, lui laissant juste le temps de croiser les bras pour ne pas être blessée par la suivante. Elle traversa le plateau, réussissant l’exploit d’amortir tous les chocs des coups de ses petits bras frêle, avançant dans une posture défensive. Arrivée au bord, elle se pencha pour éviter le même sort que le jeune homme, et regarda dans le vide, en contrebas.
Elle contemplait une vaste étendue d’eau. En au pied de la falaise, elle pouvait voir le jeune homme sortir la tête de l’eau. Ouf, il n’avait rien. Elle étudia ensuite la paroi rocheuse, pour constater qu’elle était totalement lisse. Il fallait plonger. Elle prit son courage à deux mains, se redressa après le passage du tourniquet. Et elle plongea, tête la première, tandis qu’un frisson de peur s’empara d’elle en voyant la surface de l’eau s’approcher à grande vitesse, avant de ressentir un froid glacial l’entourer, au moment où son corps pénétra la surface de l’eau. Elle se sentait s’enfoncer un peu sous la surface, avant qu’on ne l’empoigne par le bras et ne la ramène à l’air. Nicolas la tenait par le bras un moment, le temps qu’elle reprenne son souffle.
Il désigna d’un mouvement de la tête une petite bande de terre, sur lequel reposait un grillage, empêchant la progression terrestre. Ils nagèrent jusqu’à la bande, se demandant comment passer. Ils regardèrent autour d’eux, avant de comprendre, en voyant les jeunes restant plonger, puis ressortir après ça de l’autre côté de la grille. Ils prirent une grande bouffée d’air, avant de plonger à leur tour. Sous la surface, un long mur de pierre s’étendait vers le fond. Et plus bas, plusieurs trous, assez larges pour laisser passer les jeunes. Ils nagèrent jusqu’au fond, lentement, Nicolas avantagé par le poids de sa jambe de métal, le tirant vers le bas. Fyala progressait avec plus de peine. Une fois le trou passé, Nicolas commença à remonter lentement vers la surface, un peut alourdi au final par sa jambe droite. Il suffoquait presque quand enfin il sortit la tête de l’eau. Il chercha Fya du regard, avant de paniquer en ne la voyant pas remonter.
Il plongea la tête sous l’eau, avant de voir un autre garçon, d’une carrure proche de la sienne, bien que plus grand, les cheveux blonds, remonté, en tirant Fya a bout de bras. Elle ne nageait plus, et semblait avoir manqué d’air avant d’avoir atteint la surface. Quand il ressortit la tête de l’eau, il aida la petite à sortir la tête. Nicolas s’en approcha, avant de le remercier d’un signe de la tête. A eux deux, ils la tirèrent vers la berge, avant de la hisser sur le haut sol. Nicolas la pris par la taille, avant de comprimer violemment son torse, lui faisant recracher une importante quantité d’eau. En toussant intensément, elle revint à elle, étourdie. Elle regarda Nicolas, qui lui indiqua l’autre garçon qui l’avait aidé. « C’est grâce à lui, surtout. » Elle le regarda, avant de lui sourire bêtement, et de balbutier un maladroit « M…merci ! ».
Quand ils se redressèrent, ils soupirèrent de soulagement. Ils étaient au bout du parcours, ou deux des instructeurs attendaient le peu de jeunes ayant réussi l’épreuve. Ils leur offraient des couvertures pour se sécher. Les trois jeunes se rapprochèrent de la femme professeur, qui leur tendit trois couvertures. Elle leur sourit alors chaleureusement.
« - ??? : Je vous ai bien regardé, vous deux, dit-elle en désignant Nicolas et Fyala. Joli travail d’équipe. Tu as ce qu’il faut jeune homme, pour réussir. Peut-être un peu brute dans ta façon de faire, mais ton talent est comme un diamant brut : il va falloir le façonner, lâcha-t-elle au jeune homme, qui se grata la tête, gêné de ce compliment inattendu, tandis qu’elle se tourna vers la jeune fille. Quant à toi petite, je te félicite d’avoir compris que ce n’était pas une course, mais bien une épreuve ou le travail d’équipe pouvait donner bien plus de chances de succès. Et quelle résistance aussi. Je me demande en quoi tu es faîte, pour avoir réussi à encaisser tous ces coups de de Brutaliseurs, les tourniquets, complimenta-t-elle la jeune fille, qui rougit timidement a tant d’éloges. Elle se tourna enfin vers le jeune blond qui avait remonté Fyala. Quant à toi, tu es d’une agilité déconcertante, d’avoir réussi à esquiver les Brutaliseurs avec tant d’aisance. Et je ne peux que te féliciter pour l’intégrité dont tu as fait preuve en la remontant, acheva-t-elle. »
Le jeune homme sourit simplement.
« - ??? : Bon les jeunes. Le principal est que vous ayez réussi l’épreuve. Bienvenue à l’Académie. Je suis Arletta. Je vais garder un œil sur vous, les petits. Avec un peu de chance, vous serez dans ma classe. A demain ! »
Et elle s’éloigna rapidement, pour aller offrir des couvertures aux rares participants qui arrivaient encore.
Vint enfin le premier jour de la semaine d’initiation. Un Lundi, car oui, ici aussi les jours de la semaine, et son déroulement, étaient les mêmes. Il avait par contre remarqué que les jours étaient plus longs de quelques heures, et appris d’Ela que le calendrier ne comptait pas cinquante-semaines, mais soixante, l’équivalent de deux mois supplémentaires. Ce qui le rassura, en se disant qu’il aurait peut-être une chance de rattraper son retard sur les deux filles.
Ce jour-là, lui et Fyala étaient déjà près depuis bien avant l’aurore, tant ils n’avaient pas réussi à trouver le sommeil. Pour l’un, c’était la peur d’échouer, pour l’autre, c’était l’excitation, qui l’avait tenu éveillé. Ils se dirigèrent vers l’arrière de l’Académie, car c’était là que devait se dérouler l’épreuve. Sur place, ils rencontrèrent une foule de jeunes impressionnante. Sûrement plus de deux cents participants. De là où ils étaient, ils ne parvenaient pas à distinguer ce qui attirait l’attention de tout le monde. Fyala, plus qu’autre chose était encore plus perdu, n’arrivant même pas à l’épaule de la plupart des autres. Excédé de ne pas en savoir plus, Nicolas attrapant brusquement la petite par la taille, avant de la soulever, et de la porter sur ses épaules. Il n’avait eu aucun mal à la porter. Et il jouait maintenant des coudes pour essayer de rejoindre le premier rang.
Enfin, arrivé au bord de l’attroupement, il distingua nettement ce qui se passait. Devant eux se tenaient trois adultes, deux hommes et une femme, en tenue de cuir. Il les détailla longuement. Des longues bottes de cuir, couvertes d’écailles, des pantalons longs, couvrant les moindres morceaux de peau. Une ceinture solide, à laquelle étaient attaché plusieurs petites bourses, ainsi qu’un couteau de chasse. Un gilet d’écailles cousues sur une peau résistante. Des gants arrivant à mi-hauteur de l’avant-bras. Il s’agissait d’armure de cuir simple. Et derrière eux, se situait ce qui semblait être un parcours d’obstacle. L’un des trois instructeurs, l’homme à l’allure la plus sévère, pris la parole. Sa voix résonna fortement, et il haussa le ton, réussissant à attirer l’attention de toute l’assemblée.
« - ??? : Silence ! Fermez-la et écoutez ! Je vais pas vous mentir, ni vous souhaiter la bienvenue, ou quoi ce soit. Le parcours derrière moi est une épreuve de sélection. Alors tous ceux qui n’arriveront pas à le passer n’ont aucune chance de continuer dans cette école. »
Il retourna alors près de ses collègues, et tous trois partirent un peu plus loin, sûrement d’un endroit d’où ils pourraient observer la totalité du parcours. Une autre voix, féminine, mais plutôt ferme, pris la suite. « A vos marque ! » Tous les jeunes commencèrent à se regarder. Il s’agissait d’une course ? Ce n’était pas ce qui semblait être prévu, à la base. Ils se mirent à parler entre eux, inquiets. « Prêts ? » tonna de nouveau la voix. Ils se figèrent, et soudain, ils se mirent tous aux aguets, comme-ci ils étaient sur le départ de la course qui marquerait le début ou la fin de leur vie. Nicolas n’avait pas encore eu le temps de reposer sa camarade au sol, qu’enfin, la voix annonça le départ. « Partez ! » Et dans une masse informe, et dans un bruit de cavalcade dément, la foule de jeune se lança à l’assaut du parcours.
Nicolas et Fyala n’avait pas eu le temps de partir, que tous étaient déjà au début du chemin. Il la reposa à côté de lui. Il lui jeta un regard inquiet.
« -Nico : Tu crois que c’est vraiment une course ? Elle fît non de la tête.
-Fyala : Regarde. »
Elle pointa du doigt les participants. Ceux-ci, a peine l’épreuve commencée, se mettaient déjà des bâtons dans les roues pour certains, se bousculant, pour essayer d’évincer les autres.
« -Fyala : Je devine que tu n’as aucune notion de la chasse, et donc de la chasse en groupe, lâcha-t-elle, calmement. Les maîtres mots de la chasse en équipe sont la Solidarité et l’Entente. Je suis sûre que cette épreuve a aussi pour but de repérer les Solitaires, et former des petits groupes. Tiens, regarde. »
Elle pointa de nouveau du doigt la foule en progression, lui indiquant trois jeunes qui essayaient de progresser ensemble tant bien que mal. Et lui montra ensuite un jeune garçon, très grand, presque les deux mètres, large d’épaules, vraiment imposant, qui se frayait un chemin dans la masse en faisant tomber tout le monde sur son passage. Ils se regardèrent un moment, avant d’acquiescer silencieusement, se mettant d’accord pour s’attaquer à l’épreuve ensemble. Ils laissèrent un moment passer, avant de se diriger vers le parcours au trot, en leur condition de dernier de la file.
Le premier segment était simplement un tracé boueux, dans lequel on s’enfonçait profondément. Pour Nicolas, ce n’était pas un problème, la boue lui arrivant mi mollets. Pour Fya, c’était plus dur, étant donné qu’elle était enfoncée jusqu’aux genoux, réduisant son allure. Ils progressèrent lentement, passant parmi les rares encore à cette étape du parcours. En ressortant, les jambes boueuses, ils attaquèrent la suite. Une fosse était creusée, avec plusieurs fines planches posées en long pour leur permettre de passer. Fyala passa la première, réussissant à franchir la planche sans problèmes majeurs. Nicolas eut, lui, plus de mal à passer, étant totalement déséquilibré par le poids de sa jambe mécanique, qui le tirait beaucoup plus sur la droite. Plus d’une fois il faillit chuter, avec d’autres jeunes, qui se retrouvaient au fond de la fosse, à devoir remonter pour réessayer.
Ils firent ensuite face à un imposant mur rocheux, dont l’ascension était obligatoire. Ils s’en approchèrent, et tâtèrent la roche, essayant de repérer des points d’appuis solide, pour commencer. Fyala passa de nouveau la première, se hissant maladroitement, mais sans réel soucis, en s’agrippant fermement aux interstices dans les roches. Nicolas suivis, se servant surtout de sa jambe mécanique comme appui solide. Autour d’eux, certains lâchaient à mi-parcours, retombant sur des matelas prévus pour amortir leur chute. En levant les yeux, Nicolas eu la surprise de constater qu’un jeune se fit éjecter, à peine fût-il debout au sommet. Il haussa la voix, pour conseiller a son amie de faire attention. Quand enfin il la rattrapa, au sommet, ils se hissèrent en même temps.
A peine debout, Fyala fût brutalement frappée au niveau de l’épaule, se faisant propulser en bas du mur par un gigantesque tourniquet équipé de masses en mousses aux bouts. Nicolas eut le réflexe de se baisser à temps, avant de jeter un œil par-dessus la falaise, pour chercher Fya du regard. Elle avait réussi, par miracle, à s’agripper au mur. Il s’allongea, pour éviter le même sort qu’elle, avant de la hisser. A genoux aux bords du mur, ils étudièrent la situation. Ils étaient sur un plateau d’une dizaine de mètre de long, balayé par cinq tourniquets géants, conçus pour ne laisser que quelques rares espaces non fauchés. Ils attendirent un moment, avant de s’élancer, après le passage d’une pâle, avant de rouler sous la deuxième qui venait à leur rencontre.
Ils n’avaient cependant pas prévus qu’ils ne tournaient pas tous dans le même sens. Nicolas se pris un coup dans le dos, que Fyala évita de justesse, avant de rebondir sur celui de devant, qui le renvoya mordre la poussière en arrière. Il prit son temps pour reprendre son souffle, avant de se redresser, et de se ruer à l’autre bout du plateau. Plusieurs fois, il se fit happer, valdinguant entre les pales, tenant bon comme il pouvait. Arrivé vers la fin, il se fit frapper par un coup traître, venu de son dos, le propulsant dans le vide, a l’horreur de la jeune fille. Elle se redressa alors à son tour, courant aussi, roulant sous la première pâle. La suivant la cueilli a la tête, la sonnant un moment, lui laissant juste le temps de croiser les bras pour ne pas être blessée par la suivante. Elle traversa le plateau, réussissant l’exploit d’amortir tous les chocs des coups de ses petits bras frêle, avançant dans une posture défensive. Arrivée au bord, elle se pencha pour éviter le même sort que le jeune homme, et regarda dans le vide, en contrebas.
Elle contemplait une vaste étendue d’eau. En au pied de la falaise, elle pouvait voir le jeune homme sortir la tête de l’eau. Ouf, il n’avait rien. Elle étudia ensuite la paroi rocheuse, pour constater qu’elle était totalement lisse. Il fallait plonger. Elle prit son courage à deux mains, se redressa après le passage du tourniquet. Et elle plongea, tête la première, tandis qu’un frisson de peur s’empara d’elle en voyant la surface de l’eau s’approcher à grande vitesse, avant de ressentir un froid glacial l’entourer, au moment où son corps pénétra la surface de l’eau. Elle se sentait s’enfoncer un peu sous la surface, avant qu’on ne l’empoigne par le bras et ne la ramène à l’air. Nicolas la tenait par le bras un moment, le temps qu’elle reprenne son souffle.
Il désigna d’un mouvement de la tête une petite bande de terre, sur lequel reposait un grillage, empêchant la progression terrestre. Ils nagèrent jusqu’à la bande, se demandant comment passer. Ils regardèrent autour d’eux, avant de comprendre, en voyant les jeunes restant plonger, puis ressortir après ça de l’autre côté de la grille. Ils prirent une grande bouffée d’air, avant de plonger à leur tour. Sous la surface, un long mur de pierre s’étendait vers le fond. Et plus bas, plusieurs trous, assez larges pour laisser passer les jeunes. Ils nagèrent jusqu’au fond, lentement, Nicolas avantagé par le poids de sa jambe de métal, le tirant vers le bas. Fyala progressait avec plus de peine. Une fois le trou passé, Nicolas commença à remonter lentement vers la surface, un peut alourdi au final par sa jambe droite. Il suffoquait presque quand enfin il sortit la tête de l’eau. Il chercha Fya du regard, avant de paniquer en ne la voyant pas remonter.
Il plongea la tête sous l’eau, avant de voir un autre garçon, d’une carrure proche de la sienne, bien que plus grand, les cheveux blonds, remonté, en tirant Fya a bout de bras. Elle ne nageait plus, et semblait avoir manqué d’air avant d’avoir atteint la surface. Quand il ressortit la tête de l’eau, il aida la petite à sortir la tête. Nicolas s’en approcha, avant de le remercier d’un signe de la tête. A eux deux, ils la tirèrent vers la berge, avant de la hisser sur le haut sol. Nicolas la pris par la taille, avant de comprimer violemment son torse, lui faisant recracher une importante quantité d’eau. En toussant intensément, elle revint à elle, étourdie. Elle regarda Nicolas, qui lui indiqua l’autre garçon qui l’avait aidé. « C’est grâce à lui, surtout. » Elle le regarda, avant de lui sourire bêtement, et de balbutier un maladroit « M…merci ! ».
Quand ils se redressèrent, ils soupirèrent de soulagement. Ils étaient au bout du parcours, ou deux des instructeurs attendaient le peu de jeunes ayant réussi l’épreuve. Ils leur offraient des couvertures pour se sécher. Les trois jeunes se rapprochèrent de la femme professeur, qui leur tendit trois couvertures. Elle leur sourit alors chaleureusement.
« - ??? : Je vous ai bien regardé, vous deux, dit-elle en désignant Nicolas et Fyala. Joli travail d’équipe. Tu as ce qu’il faut jeune homme, pour réussir. Peut-être un peu brute dans ta façon de faire, mais ton talent est comme un diamant brut : il va falloir le façonner, lâcha-t-elle au jeune homme, qui se grata la tête, gêné de ce compliment inattendu, tandis qu’elle se tourna vers la jeune fille. Quant à toi petite, je te félicite d’avoir compris que ce n’était pas une course, mais bien une épreuve ou le travail d’équipe pouvait donner bien plus de chances de succès. Et quelle résistance aussi. Je me demande en quoi tu es faîte, pour avoir réussi à encaisser tous ces coups de de Brutaliseurs, les tourniquets, complimenta-t-elle la jeune fille, qui rougit timidement a tant d’éloges. Elle se tourna enfin vers le jeune blond qui avait remonté Fyala. Quant à toi, tu es d’une agilité déconcertante, d’avoir réussi à esquiver les Brutaliseurs avec tant d’aisance. Et je ne peux que te féliciter pour l’intégrité dont tu as fait preuve en la remontant, acheva-t-elle. »
Le jeune homme sourit simplement.
« - ??? : Bon les jeunes. Le principal est que vous ayez réussi l’épreuve. Bienvenue à l’Académie. Je suis Arletta. Je vais garder un œil sur vous, les petits. Avec un peu de chance, vous serez dans ma classe. A demain ! »
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GlaceFeu974- Nombre de messages : 238
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Re: Un Monde Différent
Très bon chapitre, encore une fois. Les qualités physiques et mentales avant la chasse, ça change!
arzak16- Nombre de messages : 650
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Re: Un Monde Différent
Eh oui Arzak. Parce que quand on y pense, et comme je disais a Saber, on a l'habitude que tout le monde réussisse dans nos fics. Mais quand on y pense, il s'agit d'être déja très bon, physiquement, et aussi mentalement, ne serait-ce que pour pouvoir supporter la formation de Hunter.
GlaceFeu974- Nombre de messages : 238
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