Examens pour devenir chasseur!

Griffes nettoyées et affutées, Legolas retourna voir l’instructeur.

-Je voudrais commencer la deuxième épreuve, si c’est possible.

-Bien entendu. Mais tu es seul, alors comme je ne pourrais pas t’évaluer sur ta tactique en groupe, je serais plus sévère sur tes stratégies solo, c’est compris ?

-Bien compris.

-Parfait. Alors tu devras tuer quatre Giadromes, dans les Montagnes. Mon assistant te suivra, mais ne se battra pas. Signe ici.

Le chasseur partit quelques minutes plus tard, accompagné du jeune assistant, en direction des monts enneigés.
Après avoir traversé une grotte, ils arrivèrent sur un plateau neigeux, totalement désert.

-Ben alors, ils sont où ? fit l’assistant.

-Je pense qu’ils ne vont pas tarder, ils passent régulièrement par là avec leur meute, lui répondit Legolas.

-Ok, je vais me planquer alors.

L’assistant partit donc se réfugier sur une corniche, à l’abri des petits carnivores et de leurs maîtres.

Les monstres arrivèrent peu après, environ 5 giapreys entouraient chaque Giadrome.

Hopalaa ! Pensa le chasseur. Ils sont trop nombreux, il va falloir que je la joue tactique ! Je vais les aligner, ils ne vont rien comprendre !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Dès que les créatures eurent repéré Legolas, elles foncèrent sur lui avec une impressionnante vélocité. Le jeune homme courut vers la gauche, de manière à ce que les monstres soient à la queue-leu –leu devant lui, ne profitant alors plus de leurs avantage du nombre.
Legolas balaya les petits de grands revers, et sauta à la gorge de leur chef. Il l’égorgea, puis s’écarta du groupe. Il eut toutes les peines du monde à aligner une seconde fois les créatures, stupides mais pas à ce point là. Le Giadrome, plus grand que le précédent, ne pouvait être atteint directement à la tête, alors il roula sous son ventre et déchira la chair tendre. Le monstre s’écroula, mort avant d’avoir touché le sol.

Les yeux et le visage recouverts de sang, Legolas courut et grimpa sur la même corniche que l’assistant, s’aidant de ses griffes. Il nettoya le sang avec de la neige et se pencha au dessus du rebord. La meute tentait de grimper par tous les moyens, s’empilant comme des boîtes de conserve pour atteindre le rebord. Voyant qu’il avait un peu de temps à sa disposition, il se reposa et, n’ayant rien apporté à manger, il demanda à l’assistant s’il avait de la nourriture sur lui. Et bien sur, il lui répondit qu’il n’avait pas le droit de l’aider. Logique.

-Bon, j’y retourne ! fit Legolas, prêt au combat.

Il sauta sur la corniche, et atterrit sur le dos d’un Giadrome. Ce dernier se débâtit, mais juste avant de tomber, le chasseur lui trancha la carotide, faisant jaillir une fontaine de liquide rouge. Tombé sur le dos, Legolas se releva avec peine, et se rendit compte que son bras gauche avait été déboité !

-Et merd* ! Grogna-t-il.

Les Giapreys se ruèrent sur lui, mais le dernier Giadrome hurla, et ils reculèrent. C’était le privilège du chef d’achever la proie. Il s’approcha lentement du chasseur blessé, confiant et savourant sa victoire. Legolas, lui, s’allongea sur le ventre, et attendit.

Il entendait les pas du monstre dans son dos.

Estimation à cinq mètres.

Trois mètres.

Le souffle chaud du chef de meute se fit sentir dans son cou.

Avec les dernières forces qui lui restaient, Legolas se retourna et frappa violement de son bras valide la gueule du monstre, qui vola en éclats. Sonné, ce dernier recula d’un pas. Le chasseur se releva et planta les griffes d’acier dans le cou du monstre, tué sur le coup.

Le reste des petits carnivores s’enfuit, partant se réfugier dans les grandes plaines de glace.

Lorsqu’il se réveilla, Legolas était à l’infirmerie, ne sentant plus aucune douleur dans son dos ni dans son bras. Mais ses multiples coupures, griffures et morsures diverses le brulaient atrocement.

L’assistant déboula comme un fou dans la salle, essoufflé.

-Ah, salut ! C’est bien que tu sois réveillé. Le patron m’envoie, c’est bon tu passe l’examen. Ta prime et tous les matériaux que j’ai pu récupérer sur les monstres sont à l’école. Bon je file, faut que j’aille casser la croûte !

Il fit volte-face et courût vers la porte.

-Attends ! Cria Legolas. Il s’arrêta.

-Quoi ?

-Merci de m’avoir ramené.

-De rien. Puis il repartit, plus rapide que jamais.

Quelques heures plus tard, lorsque les infirmières laissèrent le jeune homme partir, il alla récupérer son dû à l’école et partit d’un bon train vers la banque.