[ON] EVENT 2 : Le crépuscule des Dieux

HRP : Je sais pas ^^
Mais si ça dérange personne, je poste en suivant.

HRP : J'édite (en bleu) ce post qui me parait totalement incomplet pour la cérémonie è_é. Après, attendons l'avis des autres pour savoir comment faire...

Drakov entra chez lui, en poussant un énorme soupir de décontraction. Derrière lui, Alix fit de même. Suivirent Tartaros et Isis, qui avait un bras dans un plâtre improvisé, et enfin, Marie, tête basse.
Drakov poussa la porte de sa chambre et lança :

Drakov : Allez en haut, je vous rejoins dans pas longtemps.

Ils opinèrent tous. Aucun des trois autres squatteurs n’était visible. Il poussa la porte et lança rapidement ses affaires dans un coin. Il passa sa tenue habituelle, la même que celle de son frère mais en noir. Et il sortit.
Il monta les escaliers et trouva les autres, tous devant le piano qu’avait rapporté Crimson pendant leur absence. Il poussa un profond soupir. Une porte s’ouvrit derrière eux, Amélie sortit de sa chambre. Elle les fixa tous, puis lança un regard mauvais à Isis et Marie, la foudre commençant à parcourir son corps. Drakov lança :

Drakov : Calme, elles sont avec nous. D’ailleurs, vous allez choisir vos chambres parmi celles qui restent, ce sera le mieux je pense.

Elles opinèrent, pour Marie, Alix le lui écrivit sur une petite ardoise avec une craie, afin qu’elle puisse le lire. En effet, l’explosion l’avait rendu presque sourde. Selon ses dires, son ouïe reviendrait normalement dans un mois ou deux à la normale, en attendant, il faudrait faire avec.
Elles choisirent donc leurs deux chambres du côté droit : Isis prit celle d’en bas au fond et Marie celle de devant.
Alix demanda :

Alix : Et ce piano ?
Crimson : Une longue histoire, je t’expliquerai ça tout à l’heure.

Elle se retourna, le croisé Fatalis venait de monter, portant un ample manteau pourpre avec des ornements rappelant des plumes au col et aux manches, ainsi qu’un pantalon assorti. Ainsi vêtu, il donnait l’impression d’appartenir à une lignée noble. Drakov demanda :

Drakov : T’as piqué du blé à qui pour ça ?
Crimson : Personne, je l’ai retrouvé au fond de mes affaires et suis parti le faire rafistoler par Tana.
Drakov : Et bien sur Keil à rien dit ?
Crimson : Nan, juste que le paierai sans doute avec ma vie ou un truc du genre.

Drakov et Alix poussèrent un profond soupir de désespoir. Rupert monta juste derrière Crimson et commenta :

Rupert : Encore du monde ? On va devoir agrandir la baraque si ça continue…
Drakov : Dans tes rêves ! T’as une idée de combien ça coûte ?!
Rupert : Heu… ça fait beaucoup en McDonald ?
Drakov : Gné ?
Rupert : Nan rien, laisse tomber, référence foireuse.
Drakov : Si tu le dis…

Les deux croisées s’installèrent dans leurs nouvelles chambres. Pendant ce temps, Crimson leur expliqua pour le piano, Alix et Drakov le fixèrent avec incrédulité. Drakov demanda :

Drakov : Donc… Ton frère t’aurait fait ça ?
Amélie : Ce n’est qu’une supposition… Mais ça reste la plus probable.

Elle avait assisté à la conversation, assise en tailleurs sur l’un des fauteuils, tel un général asiatique. Elle portait évidemment ses vêtements habituels, c’est-à-dire pas grand-chose. Drakov n’osa même pas regarder, il sentait déjà le regard assassin d’Alix sur ses épaules.
Rupert, lui, était assis dans un autre fauteuil et buvait un verre en écoutant le récit du croisé Fatalis, qui était debout face à eux. Même s’il avait vécu les évènements avec Amélie et Crimson, il était vraiment friand des histoires racontées de la sorte.
Le croisé Yamatsukami lança, une fois que Tartaros, Isis et Marie vinrent les rejoindre :

Rupert : Au passage, Abygaël Eccnelias, c’est un parent à vous ?

Drakov et Tartaros se figèrent, leurs yeux se tournèrent vers Rupert, qui eut une soudaine sueur froide : Ce nom ne leur était visiblement pas étranger et les deux frères donnaient l’impression d’être prêt à déchiqueter tout autour d’eux rien qu’à son évocation.

Tartaros : Où tu l’as entendu ?

Même Crimson trembla imperceptiblement en entendant le ton froid de cette voix emplie d’intentions meurtrières.
Rupert avala sa salive, il déposa le journal du jour : Sur la première page, on pouvait lire le titre suivant : « Le héros qui a affronté le Teostra et sauvé Dondruma ! »
L’article en parlait clairement, un portrait avait même était fait de l’homme, après sa victoire : Grand, dans les deux mètres dix, des cheveux noirs comme la nuit, attachés en une queue de cheval. Des yeux violets et une cicatrice qui lui parcourait le milieu du visage, en forme de X. Un homme musculeux, surentraîné et portant pour armure de simples gantelets d’un noir pur. A sa ceinture un katana, encore dans son fourreau d’écailles pourpres avec une garde de forme étrange, mais aucun doute possible sur la provenance de ces écailles : Un Fatalis. L’homme avait visiblement fait face au Teostra et l’avait tué, seul, avec pour seul compagnon son katana.
Tartaros et Drakov fixèrent l’illustration : Aucun doute possible…
Alix se risqua :

Alix : Drakov ? Tartaros ? Qui est ce type ? Vous le connaissez ?
Drakov : Notre père.

Un ton froid et sec, même s’il venait de parler à sa bien-aimée, le ton de Drakov était encore plein d’intentions meurtrières. Elle en trembla. Marie, à qui elle retranscrivait la conversation, le fixa aussi avec appréhension. Isis aussi fixa son bien aimé avec une légère crainte, Tartaros semblait faire un effort immense pour ne pas carboniser tout autour de lui. Mais l’air se réchauffait sensiblement toutefois.
Rupert lança :

Rupert : Bah c’est un sacré bonhomme, vaincre un Teostra seul !
Drakov : Rupert… Reparle une fois de lui comme ça et je me servirai de ta tête pour aiguiser mes katanas, clair ?
Il ne plaisantait pas, il le ferait vraiment, le croisé Yama l’avait compris rien qu’au ton employé. Crimson demanda :

Crimson : Donc c’est celui qui vous a « vendus » à cette base de la Guilde ?
Tartaros : Ouais… Parce qu’on manquait, je cite, de cran.

Ils firent tous les gros yeux : Il les avait vendus à la Guilde pour leurs expériences parce que les deux jeunes hommes manquaient de cran ?! C’était sans doute la raison la plus stupide possible !
Drakov soupira profondément :

Drakov : Donc cette vieille carne est encore en vie ? Dommage… J’espérais que l’Ukanlos qui a rasé notre village natal l’ait eu.
Tartaros : On est deux, je te rassure.
Amélie : Oh ! Oh ! Oh ! Une seconde là ! Votre village natal a été rasé par un Ukanlos ?!
Drakov : J’ai appris ça avant d’aller en taule pour quelques années. Visiblement, ils l’avaient bâti à la va vite sur un site de nidification. Et comme ces saletés blanches supportent mal les intrusions sur leur territoire et ne se reproduisent qu’assez rarement, Papa et Maman Uka ont moyennement apprécie de trouver des humains là où ils pondaient. Donc Papa Uka a décidé de faire une descente et de déblayer la zone.
Crimson : Je vois, manque de bol en somme.
Tartaros : Je me demande quand même comment il s’en est sorti… Normalement quand t’es poursuivi dans une montagne par deux Uka y a qu’une seule issue.
Drakov : C’est pas le plus important maintenant ! Le plus important c’est surtout qu’il a pas intérêt à se pointer près de Tenmura, dans son propre intérêt !
Tartaros (faisant craquer sa nuque) : Effectivement.

Tous deux semblaient avoir une très forte rancœur envers leur paternel, en même temps, qui n’en aurait pas voulu à un homme qui vous aurait vendu parce que vous manquiez de cran ?
Tartaros déclara, contenant assez mal sa rage :

Tartaros : Le nombre de fois où j’ai rêvé de pouvoir le trouver et le transformer en tas de cendres…
Drakov : Et moi de lui péter les os un à un…

Ils poussèrent un profond soupir, échangèrent un regard et, d’un commun accord, décidèrent de ne plus en parler. Les autres comprirent aussi de quoi il retournait et décidèrent de faire de même. Marie parla à ce moment-là :

Marie : D…D…Drakov…

Il se tourna vers elle, elle était pourpre et n’arrivait pas à parler sans bégayer. Cette facette de la croisée Garuga contrastait avec celle, plus caractérielle, qu’elle montrait aux autres. Et, sans réellement oser l’avouer, il la trouvait mignonne comme ça. Certes, elle avait un type de charme différent de celui d’Alix mais elle l’était à sa façon.
Elle déclara, en baissant sa tête :

Marie : Pardon… J’ai été un fardeau tout le long de cette histoire… T’as même du finir par me porter…

Drakov poussa un profond soupir et se leva, il marcha vers elle, puis lança, en lui ébouriffant un peu les cheveux :

Drakov : Raconte pas de conneries, tu veux ? T’as sauvé Alix et Larah, c’est pas ce que j’appelle être inutile.

Alix lui retranscrivit le tout, elle versa quelques larmes, Drakov fit un pas en arrière, ne sachant s’il avait réussi ou échoué. Elle hocha la tête et déclara faiblement « Merci ». Il soupira, décontracté.
Alix ne semblait pas énervée, au contraire, elle semblait plutôt contente qu’il ait réglé ça comme ça. Elle lança :

Alix : Marie, Isis, venez avec moi… Toi aussi Amélie. Il y a un bal, non ? Va donc falloir vous trouver de quoi vous mettre en valeur.
Amélie : Non ! C’est mort ! Moi vivante tu ne me fera rien porter !
Rupert : Oï ! Fais pas ta gamine Amélie ! On a déjà discuté de ça ! Tu dois porter autre chose que tes loques quand tu sors ! Les gens commencent déjà à éviter de passer près de la maison je te signale !
Amélie : C’est pas à cause de la fumée qui sors de la fenêtre de ta piaule plutôt ?
Rupert (rougissant) : Mais ça n’a rien à voir ! Je n’utilise que des plantes médicinales légales moi !
Crimson : En partie oui… les autres sont pour ta conso…

Rupert ne déclara rien d’autre, il sembla à Drakov entendre quelque chose comme « Enfoiré de savant » mais il préféra l’ignorer. Par contre, le fait que des gens commencent à voir sa maison comme une plaque tournante d’un trafic était quelque chose qu’il ne voulait absolument pas. Mais pour le moment, il préféra garder la leçon qu’il leur réservait pour plus tard.
Amélie se résigna finalement, après quelques négociations. Oui, pour ce soir elle ferait un effort. Rupert partit donc avec les filles, dépenser un peu d’argent afin de s’acheter de quoi être plus présentable. En effet, son armure de chevalier de la Guilde n’était pas réellement ce qu’on pouvait appeler un costume de fête. Tartaros partit faire réparer son habit. Seuls Drakov et Crimson restèrent dans la maison, ils purent parler un peu, seul à seul.
Le croisé Fatalis demanda :

Crimson : Cette Marie… Elle est aussi éprise de toi ?
Drakov : Il semblerait.
Crimson : Je vois…
Drakov : Et toi Crimson ? T’as déjà eu quelqu’un ?
Crimson : Après avoir vu ce que j’ai vu dans le manoir du bosquet chantant… Il semble bien que oui…

Il avait la mine pensive, Drakov commenta :

Drakov : Ne pas se souvenir de son passé… C’est à mon avis la plus horrible des choses possible…
Crimson : Bizarre, vu le tien de passé, je m’attendais à ce que tu me sortes plutôt le contraire.
Drakov : Non, mon vieux est certes une enflure, mais ne pas oublier cette rage que j’éprouve pour lui c’est ce qui me maintiens en vie… J’ai envie de le tuer et mon passé me le rappelle, c’est ainsi et ne sera pas autrement.
Crimson : Je vois… Au passage, j’ai noté une quête pour la Tour… Si tu veux bien la prendre, j’irai avec toi.
Drakov : Elle cause de quoi ?
Crimson : Des Kirins Noirs, devenus fous à cause de leur propre pouvoir. Si je t’accompagne, ce n’est pas que pour voir si un Kirin Noir ça en jette, tu t’en doutes, hein ?
Drakov : Exact… Tu vas chercher des infos sur ton frangin là-bas, je suppose ? White, c’est bien ça ?
Crimson : Oui… White…

Il grimaça, une image lui était revenue, plutôt un mot : Alexander. Drakov demanda :

Drakov : Hey, ça va ?
Crimson : Ouais, ouais, t’occupes, un malaise passager.
Drakov : D’accord… Bon, soit, laisse-nous récupérer, on ira se charger de tes Kirins ensuite.
Crimson : Pas de souci, il semble que peu de personnes soient intéressées de toute façon. Et vu que vous étiez tous partis chercher des cailloux.
Drakov : Sous-estime pas les cailloux… Ils sont vicieux… C’est comme les nains, tu crois qu’ils sont loin, mais en fait ils sont près.
Crimson : T’as touché aux herbes de Rupert toi.
Drakov : Hein ? Non.
Crimson : Bizarre… Je t’aurai jamais cru philosophe dans ton état normal.
Drakov : … Merci….

Tous deux restèrent un moment dans un silence. Crimson demanda, après avoir bu une gorgée dans le verre que Rupert avait laissé :

Crimson : Donc, Don Juan, laquelle ?
Drakov : … J’en sais rien… Alix est déjà avec moi, donc je vois mal comment ça pourrait changer. Mais d’un autre côté…
Crimson : Laisse-moi deviner… Marie est carrément mignonne ? Oui, c’est vrai, cette petite à du charme. J’aurai dix ans de moins, j’aurai peut-être été tenté de la séduire.
Drakov : Sérieusement, comment tu fais ça ? T’as lu dans mon esprit ou quoi ? Et puis c’est quoi cte remarque ? Tu fais trente ans, tout au plus.
Crimson : Oui, et j’en ai le double… Et toi t’en a vingt-huit et t’en fait dix-neuf.
Drakov : Effectivement… le seul truc que je peux pas enlever à ces gènes c’est que nous fera vivre plus vieux, c’est déjà ça.
Crimson : C’est pas pour autant que tu peux éluder ma question : Marie ou Alix ?
Drakov : Chier… Alors euh… Pesons le pour et le contre…

Il resta pensif un moment. Puis lança :

Drakov : Alix.
Crimson : Certain ?
Drakov (prenant une mine pensive) : … GGGGAAAAHHHH !!!!

Il s’ébouriffa les cheveux, visiblement non, son choix n’était pas arrêté. Il soupira :

Drakov : Je te hais…
Crimson : Merci.

Le croisé Fatalis souriait. Les autres rentrèrent quelques heures plus tard, visiblement satisfaites de leurs achats. Alix expliqua à Drakov qu’elle avait dépensé tout ce qu’il avait de reste sur son compte pour acheter de quoi s’habiller aux autres et à elle. Il la fixa avec un regard vide pendant un instant. (-2800z).
Elle l’embrassa et monta rapidement avec les autres pour se changer et se préparer pour l’évènement. Crimson lui déposa sa main sur l’épaule et soupira :

Crimson : Tu sais, il s’avère que dans mon cas, c’était ma donzelle qui était riche.
Drakov : Le manoir était à elle ?
Crimson : Semble-t-il.
Drakov : Attends, t’es en train de me dire qu’il est possible que tu aies été avec elle pour la monnaie ?!
Crimson : Possible… Ou alors parce que je faisais partie d’une famille riche. Tana m’a certifié que le manteau que je porte était un produit de grande qualité et fait sur mesure pour moi… Donc c’est aussi possible que ça ait été une relation arrangée.

Il resta pensif, puis demanda :

Drakov : Mais donc, t’es riche ?
Crimson : Tu l’as dit toi-même, niveau thune on se démerde.
Drakov : … Donc tu me nargues ouvertement…
Crimson : Hé, hé, hé… On peut dire ça comme ça.
Drakov : Je te rappelle que tu vis chez moi.
Crimson (après un temps de réflexion) : Merde…

Ils en restèrent là, les autres les rejoignirent. Drakov et Crimson restèrent estomaqués par les jeunes femmes du groupe. Elles étaient radieuses, tout simplement, en les voyant comme ça, on aurait presque pu les croire frêles et délicates, si on oubliait le fait que trois d’entre elles avaient des bandages çà et là et que la quatrième pouvait très facilement carboniser la plupart des personnes approchant en utilisant la foudre.
Alix portait une robe bleue fendue sur la droite à mi-cuisse. Pas de bretelles, elle tenait comme un corset, par des attaches dans le dos. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon complexe, mais ça la rendait radieuse à vrai dire. Deux boucles d’oreilles ornées de petites pierres turquoise pendaient à ses oreilles. Des escarpins sans doute assortis, oui, ça lui allait à ravir.
Marie, elle, portait une robe violette sombre fendue, pas au point de paraître noire mais pas trop claire non plus. La sienne était classique, avec un Dobiscus brodé au niveau de sa poitrine, de couleur plus claire. Elle portait elle aussi des boucles et des escarpins assortis. Ses cheveux avaient été lissés visiblement, ils tombaient jusqu’à la moitié de son dos. Elle laissait tomber une frange sur son visage et masquait un de ses yeux, le gauche quand on regardait de face.
Isis portait une robe bleu foncée, nuancée de rouge par endroits. Elle se fermait elle aussi comme un corset mais avait des bretelles également. Elle avait laissé boucler ses cheveux bruns, portant des escarpins assortis également et des boucles ornés de pierres rouges et bleues. Elle semblait gênée par sa tenue.
Mais si elle paraissait gênée, celle qui l’était le plus était et de loin Amélie. Elle était rouge à tel point qu’on aurait pu penser qu’elle avait de la fièvre. Simple et d’un blanc pur, sa robe était un dos nu, qui dont les bretelles se fermaient autour de son cou. Elle ne portait pas de boucles mais des escarpins blancs pur. Et sa coiffure sauvage habituellement avait été arrangée, ses cheveux normalement en bataille et en tous sens étaient bien arrangés et tombaient gracieusement sur ses épaules et dans son dos. Elle bégaya, devant le regard que lançaient Rupert, Crimson, Drakov et Tartaros :

Amélie : V…V…Vous voyez ! J… Je vous avais dit que j’avais l’air ridicule comme ça !
Rupert : Arrête de dire des bêtises la nudiste, pour ce soir, je veux bien admettre que tu en jette.

Rupert avait parlé, avec le tact qui le caractérisait, c’est-à-dire aucun. Elle fixa nerveusement de côté. Rupert portait un smoking vert olive. Couleur peu commune, mais qui lui allait assez bien à vrai dire. Il avait lui aussi sa coiffure, pour paraitre plus civilisé. Il lui tendit son bras, elle s’y agrippa et fixa le sol. Drakov, était toujours dans sa tenue habituelle : c’est-à-dire un manteau noir avec de la fourrure au col et aux manches, ainsi qu’un pantalon assorti. Tartaros portait la même en blanc qu’il avait faite rafistoler et Crimson portait sa tenue pourpre.
Le croisé Tigrex tendit son bras à Alix. Elle l’attrapa puis se ravisa et lui demanda :

Alix : Et si tu y allais avec Marie à ton bras ?
Drakov : Euh… Tu vas pas me tuer pour ça ?
Alix : On va dire que je ne verrai rien pour cette fois.
Drakov : Soit…

Marie comprit que c’était d’elle dont on parlait quand Drakov arriva près d’elle et lui tendit son bras. Elle demanda :

Marie : Alix… Vraiment ?
Alix (en l’écrivant sur l’ardoise) : Pour ce soir uniquement… Et c’est une exception p’tite tête !

Elle sourit et opina. Isis était déjà pendue au bras de Tartaros. Alix prit donc le bras de Crimson. Le petit groupe se mit donc en marche, tranquillement, vers la Guilde, sous la pleine Lune de cette belle soirée. En chemin, Crimson demanda à Alix :

Crimson : Tu regrettes déjà ? Je te sens tendue.
Alix : Tais-toi, tu veux… Me fais pas culpabiliser… Je lui devais bien ça.
Crimson : Diras-t-on.

Ils arrivèrent enfin dans le bâtiment, la fête avait déjà commencé, pas mal de monde était là, Drakov avait déjà remis les doses de métal au chef de la Guilde durant l’après-midi. Ces dernières étaient exposées sur le comptoir, ainsi que celles de l’autre groupe. Tout le monde ne semblait pas encore là, qu’à cela ne tienne, le groupe entra et la fête débuta pour eux.

HRP : Je l'ai déjà dis, mais : Vala, vala, les personnages secondaires peuvent intervenir, les gens du village aussi. Vala, vala, je vais poster le premier et après on lancera les hostilités. Pour ce qui est de l'ordre de post, on fera dans l'ordre indiqué dans l'event 2 puis ceux de l'event 1 quand ils auront rejoint la partie. Si vous avez plus rien à dire, merci de le stipuler.
Sur ce, que ce bordel spatio-temporel commence !

HRP : Voilà l'ordre de post pour le bal :

- Saber
- Paladin
- YGA
- (Roy)
- Vice
- Mono

Pour le bal, on va placer cette règle : Si la personne n'a pas posté au bout d'une semaine, on saute son tour.

Avant de quitter le volcan, Legolas avertit ses compagnons que des minerais étaient à leur disposition dans une grotte. Ils le regardèrent d'un air incrédule, mais sans avoir le temps de lui poser une question. Il était déjà partit.

Il récupéra une dose d'un minerai irisé au reflets d'or et de bronze, ce qui faisait avec sa collecte dans le volcan et sa dose de Paladium une quantité importante de minerai divers et variés. Il avait aussi quelques herbes et matériaux de Burrak. Il était chargé,et l'adrénaline tombée, sa fatigue se faisait sentir avec une rare acuité...

Il sortit de la montagne embrasée au lever du jour et se mit en route sans tarder. Une fête avait été organisée à Tenmura et s'il pouvait y trouver de l'alcool et de la compagnie, il serait sans doute l'homme le plus heureux du monde. De l'amitié, de la chaleur, de la joie de vivre...après le sang et la bataille, l'amour ne lui semblait plus être un luxe inaccessible... Il fit le voyage avec Vice et échangèrent quelques nouvelles, agrémentées de piques.

Arrivés au villages, on leur annonça que le bal avait lieu le soir même. Ils partirent chacun de leur coté se préparer à cette fête qui serait sans doute mémorable...

Legolas ouvrit la porte et entra chez lui. Ses parents n'étaient pas encore rentrés du travail, tant mieux. Son état de fatigue mentale ne lui permettrait pas un affrontement direct avec sa mère. Elle s'inquiétait pour son fils chaque fois qu'il partait en mission, et l'assaillait de questions à son retour : Tu vas bien ? Tu n'es pas blessé ? Tu as faim ? Ou soif ? Tu es fatigué ? Tu as froid ? Tu es malade ? Tu veux un bain ? Tu veux te changer ?...
Une adorable mère poule, en somme.

Son père était plus réservé, et ses yeux brillaient de fierté lorsqu'il rentrait de quête victorieux... Avant d'examiner les griffes de chasse que son fils avait bien évidemment rayé, abimé, fissuré, cassé. Et il lui criait dessus, sans discontinuer, jusqu'à ce que Legolas promette de les faire réparer dans les plus brefs délais. Puis l'adolescent s'esquivait en douce et partait se coucher sans autre forme de procès.

Voilà ce qui arrivait d'habitude lorsqu'il rentrait. Mais là, personne, et il savoura cet instant de paix.

Ses griffes désarmées, son armure rayée enlevée, ses vêtements sales retiré, il descendit en courant à la cave. Une source chaude coulait là, dans un caverne taillée dans la roche. Le sol, poli par le passage des années, luisait à la lueur des torches. Legolas descendit petit-à-petit dans le bassin, se laissant gagner par la chaleur réconfortante.

Sa rencontre avec le Leognarök, le combat sauvage contre le Burrak, les mots que le Roi de la montagne avait eu pour lui...
Beaucoup de choses s'étaient déroulé en bien peu de temps et il se sentait dépassé par les événements.

Il resta dans l'eau brûlante de longues heures durant, jusqu'à ce que la fatigue du combat et du voyage ait totalement disparu et que ses muscles endoloris ne grincent plus à chacun de ses mouvements. Il enfila une chemise de soie blanche et un pantalon large de toile noire, attacha ses cheveux en queue de cheval avec une lanière du cuir, s'équipa de grandes et larges bottes noires cerclée d'acier poli et quitta la maison sans bruit. Les boissons étaient offertes, et il ne lui était d'aucune utilité d'emporter quelques zennies.

Le soleil venait de se coucher et le hall commençait à peine à s'animer. De la musique entraînante résonnait à l’intérieur. Legolas entra, à la recherche de quelque connaissance avec qui discuter...

- Pourquoi le faire le soir même ?

Effectivement, c’était un petit peu trop tôt selon elle… Ryu visitait la maison de Larah depuis quinze bonnes minutes sans avoir montrer le bout du nez… Où était-il… ? Elim aussi avait fait le tour de la maison, puis elle avait commencé à cuisiner un plat vu qu’apparemment, ils avaient tous faim… Le soleil n’était toujours pas couché... Larah était assise sur son lit, regardant par la fenêtre les gens qui passaient, cherchant frénétiquement quelqu’un. Sans même s’en rendre compte, elle aiguisait un de ses couteaux de cuisine avec un caillou dans lequel elle avait tapé dedans avant d’entrer chez elle. Elle s’arrêta d’aiguiser son ustensile quand elle vit passer Tana qui allait peut être chercher une robe ou juste de quoi habiller Keil, ils allaient peut être se joindre à la fête. Elle entendit un objet lourd tomber sur le sol au premier étage. Elim la regarda, puis soupira en allant chercher Ryu en haut. Elle commença à lui crier dessus parce qu’il touchait à tout. Larah entreposait ses composants de monstres avant de les emmener dans la banque… Elle n’avait pas eu le temps pour sa quête précédente, et elle se doutait que Ryu n’avait jamais vu de Zanatharus… Enfin, quand elle entendit le plat d’Elim crépitait, elle se leva pour continuer de cuisiner à la place de sa sœur. Elle sortit la viande du feu et commença à la couper avec son couteau, soudain, Ryu descendit brusquement et s’excusa pour le bazar qu’il avait laissé derrière lui… Tant pis… Elim descendit à son tour et regarda par la fenêtre, elle s’écria, se retourna, et dit qu’Hémildam était en bas. Larah releva la tête et regarda fixement devant elle sans se rendre compte qu’elle était en train d’hacher menu la viande et qu’elle commençait à enfoncer le couteau dans sa table à force de couper frénétiquement, elle s’attaquait déjà au bois… Ryu lui enleva le couteau des mains et l’éloigna le plus loin possible d’elle. Larah essuya ses mains sur son tablier (Si si, elle n’a pas que des armures…) et se remit les mèches qui lui passaient devant les yeux en place. Elle n’avait pas vraiment envie de voir son père… Il hésita d’ailleurs à monter les marches qui menaient chez elle, puis finalement, il fit demi-tour, il la verrait ce soir, Elim regarda Larah sans comprendre son comportement en voyant l’état de la table, elle s’approcha et demanda :

- Pourquoi il n’est pas monté ?
- Il sait que je n’ai pas envie de le voir.
- Pourquoi ?
- Parce que… c’est compliqué…
- Rien n’est compliqué avec toi, dit Elim, pour rire.
- Je ne vois….pas… de quoi tu veux parler, siffla Larah entre ses dents.
- Allez… Dis moi pourquoi tu ne veux pas le voir…
- Bon… C’est à cause du village, de Fatalis… Comme il n’était pas là lors de l’attaque du village, je lui en ai toujours voulu de ne pas avoir protégé les gens contre Fatalis… Il s’est enfui lorsque que ce fichu dragon a tout détruit… Il n’a jamais été là quand il le fallait…

Larah tapa du poing sur la table. Elle s’était renfrognée en racontant. Elim avait un peu reculé, malgré le fait qu’elle ne voyait pas le regard de sa sœur, caché derrière sa mèche de cheveux. Larah continua :

- S’il avait été là… Rien de tout ça ne se serait passé, il aurait tenu assez longtemps jusqu’à l’arrivé de mon sauver, à deux, ils auraient réussi à le repousser et maman ne serait jamais morte. Ce jour hante mes nuits depuis cinq ans… Cela fait 5 ans que je n’ai jamais réussi à bien dormir, incapable de s’éveiller sans avoir peur, sans être terrifiée. Même les herbes médicinales ne m’ont jamais aidé à m’en remettre ou à mieux dormir… S’il pense que je lui pardonnerai tout ça… Il avait juste… à être là… Et je ne t’aurai pas perdu, je n’aurai pas perdu maman, et je n’aurai jamais eu cet œil…

Larah relâcha ses muscles. Elle enfonçait ses doigts dans la table depuis qu’elle avait commencé à parler. Elle se redressa doucement et se calma, comme elle avait l’habitude de faire. Elim avait eu peur. Peur du ton qu’avait pris sa sœur, de la tonalité de sa voix. Elim s’approcha et lui mis la main sur le bras, maintenant, elle était là… Il ne manquait plus que leur mère… Mais il n’y avait aucune chance qu’elle soit encore en vie… Ryu se souvint de quelque chose, d’un coup… Il essaya de mettre en ordre des informations dans sa tête, il était en train… de trouver un lien entre chaque évènement… L’attaque du village… La mort de leur mère…. Elim, Larah et leur père, seuls survivants… Il leva les yeux vers elles, mais il ne dit rien, il n’eut pas le temps, Larah s’était retournée et commençait à chercher dans son garde-robe ce qu’elle allait mettre… Elle demanda à Elim si elle avait quelque chose, la réponse fut positive, Larah prit quelque chose et monta se changer. Ryu regarda Elim pour qu’elle aille faire de même. Elle s’exécuta et Ryu s’assit, en silence, sur le siège devant le piano, en remarquant une fente dans le bois de l’instrument.
Larah était prête, elle se regarda dans le miroir en soupirant silencieusement. Elle n’avait vraiment pas la forme, elle sourit en se disant qu’elle n’avait que 20 ans… Elle attacha ses boucles d’oreilles et remarqua qu’elle ne portait pas son écharpe, elle regarda au sol et ramassa l’étoffe rouge qui elle, par contre, commençait vraiment à vieillir… Elle la regarda et décida de ne pas la mettre ce soir-là… Elle toucha du bout des doigts une autre cicatrice qu’elle avait au niveau du cou. Elle espérait que peu de gens la remarquerait, elle décida de la cacher sous ses cheveux qu’elle attacha en queue haute, laissant ses habituelles petites mèches devant les yeux. Elle regarda une pointe noircit par le climat du volcan… Elle n’avait pas vraiment envie de se faire « une couleur » pour cette mèche-là. Elle la laissa tel quel et attacha sa robe, cette fois-ci, elle n’était pas rouge de haut en bas mais blanche, avec une ceinture bleu qui mettait en valeur sa taille. Suivant un chemin prédéfini, des pétales bleus étaient la seule touche de couleur sur cette robe avec la ceinture. La robe était dos nu et n’avait pas de bretelles ( Ha… Ce fléau… ). Elle enfila ses chaussures à talons blanches et hésita à mettre un bandeau sur son œil droit, toujours fermé, mais finalement, elle laissa tomber et descendit non sans mal les escaliers menant à la porte. Ryu siffla et faillit se recevoir deux couteaux, oui deux, Elim savait lancer des couteaux aussi. Cette dernière portait une robe bleu clair, qui allait avec ses yeux, ses cheveux blonds étaient attachés en natte dans le dos. Ses boucles d’oreilles ressemblaient à des plumes, et un collier qui cachait son décolleté… « C’est Ryu qui l’a choisi ». Larah retira son couteau du mur et se dirigea machinalement vers Ryu qui s’éloigna dans son juste-au-corps noirs, dont les manches étaient bleus, comme le col, avec un bouclier rouge brodait sur la poche sur son cœur. Elim arrêta Larah comme elle put en criant « ne tue pas mon mari », donnant encore plus de pulsions meurtrières à Larah. Finalement, le rire nerveux de Ryu se transforma en rire jovial. Ils partirent ensemble et entrèrent dans le hall de la Guilde… Les gens commençaient à arriver.

Enfin un moment de détente… Cela faisait bien longtemps que Vice n'y avait pas goûté. En vérité, cela lui paraissait une éternité. Les combats contre tous ces monstres l'avaient épuisés. Enfin, il tentait de ne plus y penser. En premier lieu, il monta en haut de chez lui, dans sa chambre. Il retira son armure, qu'il regardait avec de plus en plus de dégoût… Son imposante GS reposait sur des sortes de crochets en fer qui sortaient du mur. Il fouilla un peu dans son placard, bien vide il fallait le dire. Il en sortit une chemise légère blanche qu'il enfila. Il l'ouvrit en haut, préférant les tenues les plus légères possible. Comme pantalon, il en choisit un noir, assez serré mais souple, d'un gris très foncé. Ceci fait, il sortit, une cigarette à la bouche. Apparemment, il n'en avait pas prit d'autres. Après tout, quel utilité en aurait-il tiré ? Le Hall était non-fumeur…
Il marcha quelques minutes avant d'arriver au Hall. L'air étais frais, mais pas désagréable. Les cendres de sa cigarette étaient une petite lueur rouge dans l'obscurité. Il arriva à destination. Le bâtiment était très loin d'être plein. Les gens arrivaient à peine, mais une bonne partie des connaissances de Vice étaient présentes. On y trouvait toute la clique des croisés, dont une bonne partie que le jeune chasseur ne connaissait pas. Il s'étonna d'abord de ne pas voir Alix avec Drakov, puis préféra ne pas s'en mêler. Il fouilla une peu plus autour de lui. Larah, Talf, et les deux autres dont il avait oublié le nom. Là aussi, il préféra rester à l'écart, connaissant les fureurs qui pouvaient envahir Larah pour des raisons diverses et variées. Au comptoir, il repéra Legolas.

Legolas : Ah bah tiens, je me demandais quand tu allais arriver.
Vice : Tavernier, un "souffle de Rathalos".
Legolas : EH ! Tu pourrais au moins avoir la politesse de me répondre !
Tavernier : Tiens Vice, je m'inquiète pas, mais fait gaffe à pas devenir bourré, c'est fort ce truc.
Vice : Merci bien. Quand à toi, monsieur je-reviens-d'entres-les-morts, je ne vois pas ce que tu me veux.
Legolas : Je sais pas, on est seul pour cette soirée. Un petit concours de boissons de tente ?
Vice : Si ça te chante…

Legolas avait raison. Elle n'était pas là. Il aura voulu la revoir, mais elle habitait loin. Pourtant, le miracle se produisit. Elle était venue. Vice se leva.

Legolas : Hey ? Où vas-tu ? Et notre concours ?
Vice : Plus tard…

Il alla à sa rencontre.

Vice : Alexia ? Je suis bien étonné de de vous voir ici.
Alexia : Oh, bonsoir Vice.

Elle semblait légèrement surprise, et il y avait de quoi. Vice avait bien changé dans leur précédente rencontre, que ce soit ses blessures, ses cheveux ou sont caractère en général. Il le remarqua de suite et pris une mine légèrement attristée. Mais ces changements ne semblèrent pas affecter la jeune femme plus que ça. Elle continue.

Alexia : J'ai appris qu'une fête allait être organisée pour deux groupes de chasseurs, et que vous en faisiez parti. Je suis venue depuis la ville, j'avais si hâte de vous revoir.

Il sourit.

Vice : Dans ce cas, me feriez vous l'honneur d'être ma cavalière au bal de ce soir ?
Alexia : Avec joie.

Il prit sa main et l'emmena sur la piste, où les gens commençaient tout juste à danser.

HRP: Une semaine. Mono sauté, à toi Saber.

Toute la petite troupe était entrée, Drakov reconnut Vice et Legolas, au comptoir, en train de boire ensemble. Il préféra en sourire et se détourna, ne notant pas la jeune femme qui était venue chercher Vice quelques instants plus tard.
Pendant qu’il se dirigeait vers l’une des tables avec Marie à son bras, il lui sembla remarquer Talf mais ne fit que l’entrevoir, l’autre chasseur étant trop loin de lui. Il préféra donc attendre et aller le voir plus tard… Ou pas du tout, il devait aussi avoir ses propres affaires à régler après tout.
Lui et Marie s’installèrent à table, Alix traîna littéralement Crimson avec elle pour qu’elle puisse avoir l’autre côté de Drakov. Le croisé Fatalis poussa un profond soupir mais la laissa faire. Ce n’est que quand il fut attablé qu’il comprit que c’était une très mauvaise idée : Face à lui se trouvait Keil, qui le fixait d’un air mauvais, Tana souriante à ses côtés. Tous deux avaient aussi revêtus leurs vêtements de soirée visiblement.
Crimson n’était visiblement pas d’humeur pour une de leurs habituelles querelles, Tana demanda :

Tana : Encore cette histoire ?
Crimson, tiré de sa rêverie : Hum ? Oh ! Ouais.
Keil : En tout cas je suis forcé de reconnaître que ce drôle de vêtement te va plutôt bien…
Crimson : Tana, t’es sûre qu’il va bien ? Me faire des compliments c’est pas vraiment son genre d’habitude… Tu serais pas déjà ivre Keil ?
Keil : Moi ?! Ivre ! Je pourrai boire trois tonneaux de ce « souffle de Rathalos » et j’en clignerai à peine des yeux !
Crimson : Intéressant… Je voudrais bien…
Drakov/Tana : STOP !

Keil et Crimson se tournèrent vers les deux auteurs de ce cri d’alarme. Drakov reprit :

Drakov : Si vous vous mettez minable, vous allez vous battre, c’est prévisible.
Tana : Et si ça arrivait, on aurait à expliquer à tout le monde le pourquoi du comment des flammes et des pics de glace… Et j’ai moyennement envie de faire ça.
Keil : Mais encore ?
Crimson : Comme si je savais pas me tenir.
Tana : Keil… T’as dit que tu empêcherais les types du village de me tourner autour, non ? Si tu es occupé à te battre avec Crimson, qui le fera ?

Keil se figea un moment. Il reprit :

Keil : Crimson, restons-en là pour ce soir.

Tous se mirent à rire. Amélie et Rupert s’installèrent à côté de Marie et Drakov, Tartaros et Isis en face. Une explication rapide s’imposa vis-à-vis de la présence de Marie et d’Isis auprès de Keil et Tana, qui comprirent rapidement de quoi il retournait.
Amélie, de son côté, semblait gênée au plus haut point. Elle fixait la table, le teint pourpre. Tana se risqua :

Tana : Elle va mal ? On dirait qu’elle a de la fièvre.
Amélie, bafouillant soudain : Ah ! N…No…Non ! Je … Je… Je vais… Bien.

Tana lui lança un regard sceptique, la croisée Kirin chercha nerveusement du soutien autour d’elle. Tout d’abord elle fixa Rupert : Il mangeait, c’était dores et déjà peine perdue, on ne pouvait plus stopper cette pelleteuse à nourriture quand elle était lancée.
Elle fixa donc tour à tour les autres, mais ceux-ci lui répondaient par un sourire ou étaient déjà en train de se fendre la poire. Elle soupira un grand coup et laissa sa tête cogner contre la table, le fou rire redoubla.
Drakov nota l’entrée de Larah, sa sœur et Ryu, il les gratifia d’un signe de tête et d’un sourire auquel ils répondirent par la même chose.
Il se retourna ensuite vers la table, préférant les laisser vaquer à leur occupation et ayant une troupe d’armes de destruction massive sur pattes à surveiller. Son regard se porta sur Alix, elle lui sourit, il fit de même. Marie, de son côté, semblait troublée, autant de nourriture n’était pas vraiment habituel pour elle, ni pour Isis d’ailleurs, dont les yeux brillaient, comme ceux de la croisée Garuga. Tartaros le nota, Isis expliqua rapidement :

Isis : Disons que le rationnement dans le QG est très, très strict… On a souvent faim, même après les repas.
Drakov, revenant dans la discussion : Ah ! Ceci explique cela donc.

Il prit la petit ardoise (oui, il fallait bien l’emmener si ils voulaient pouvoir parler avec Marie ce soir-là) et lui demanda si elle voulait quelque chose.
Elle refusa énergiquement :

Marie : Non ! C’est bien trop luxueux… J’ai peur d’y prendre goût !
Drakov, en griffonnant encore sur l’ardoise : Si c’est que ça, Tartaros est bon cuisinier, tu sais.

Elle fixa le croisé Teostra, qui hocha la tête, ayant lu ce qu’il y avait d’écrit sur l’ardoise. Elle décida donc d’entamer son repas, tout comme Isis.
Crimson lâcha un nouveau soupir, Alix se tourna vers lui :

Alix : Un souci ?
Crimson : Je… A vrai dire, ce genre d’ambiance me rappelle quelque chose mais je ne saurais pas dire quoi…
Keil : Une fête dans ce manoir peut être ? Vu la gueule de la salle de bal, pas étonnant que ce genre d’ambiance te soit familière vu que tu étais en relation avec cette fille.
Crimson, pensif : Possible…

Il grimaça légèrement, un nouveau mot restait apparut dans son esprit : Aria
Tana le fixa, visiblement inquiète, tout comme Alix, Keil et Drakov. Il les rassura :

Crimson : C’est rien, juste une légère migraine.
Tana : Si tu le dis…

Ils en restèrent là, Amélie se mit à rire. Tous se tournèrent vers elle : Elle et Rupert avaient lancé l’assaut sur une bouteille de « souffle de Rathalos » et forcément, elle en subissait le contrecoup. Elle était déjà bien rouge.
Drakov lâcha un profond soupir et déclara rapidement :

Drakov : Je passe mon tour, je la porterais pas jusqu’à la maison !
Tartaros : Moi aussi, pas moyen que je porte ce compteur EDF sur pattes.
Crimson : Bon… Puisque personne se dévoue, je propose que ce soir Rupert qui s’en occupe quand on partira vu que c’est lui qui l’a faite picoler.
Rupert, tournant soudain la tête vers Crimson : Hey ! Même pas vrai d’abord !
Amélie, reprenant son sérieux un instant : Non, mais je vais très bien, je vous assure, j’ai juste….

Elle manqua de tomber. Puis reprit soudain un air très sérieux, son teint reprenant une couleur normale :

Amélie : Tu vois, je te dis que je vais bien.

Ils la fixèrent tous, sans vraiment y croire. Drakov opina :

Drakov : Rupert… Tu la porteras.

Il soupira et râla un peu, mais ne chercha pas à négocier.
Tana demanda :

Tana : Au fait, vous êtes au courant de la nouvelle ?
Drakov : Quoi donc ?
Tana : Maze a reçu une lettre de la Guilde, nos terres de chasse sont étendues, désormais, on pourra aller dans de nouveaux lieux et croiser de nouveaux monstre, il en a fait une liste rapide, certains sont d’assez gros morceaux.
Crimson : Du genre ?
Tana : Pas mal de Léviathans, dont le Lagiacrus.
Crimson : Oh ! Celui-là ! Mhhhh… ça me donnerait presque envie de croiser quelqu’un avec pour voir ce que ça donne.

Un regard noir de tous les croisés lui fit regretter ses paroles, il sourit largement se reconcentra sur son assiette. Drakov lui demanda :

Drakov : Ce bestiau, le Lagia… Machin chose là. Il est comment ?
Tana : Simple, imagine un lézard, colle-lui un long cou, des épines accumulant la foudre sur le dos, des dents ultra pointues, des cornes solides, une queue et des pattes adaptées à la nage, multiplie la taille de ton lézard par dix et t’auras un Lagiacrus.

Drakov frissonna rien qu’à la mention de foudre : Pourquoi tous les monstres costauds devaient-ils pouvoir pilonner des régions entières avec de foutus éclairs ?
Il soupira un grand coup, Crimson termina :

Crimson : Au niveau de la chaîne alimentaire, bien peu de monstres peuvent les surclasser, c’est pour ça qu’on les nomme « les seigneurs de la Mer ». En gros attends-toi à quelque chose du niveau d’un Rathalos, mais qui nage.

Ils opinèrent tous, même Amélie et Rupert, qui avaient retrouvé leur sérieux. Alix demanda :

Alix : Et comment vous en savez autant au passage ?
Tana : En ai déjà croisés un ou deux au cours de mes voyages.
Crimson : Si mes souvenirs vis-à-vis de quand j’ai fabriqué le sérum avec mes frères sont exacts, c’était moi qui devait chercher les infos sur les monstres, j’ai pu l’apprendre là.

Elle opina, pas besoin d’en savoir plus. Certains dansaient déjà, Tana proposa :

Tana : Keil, et si on y allait ?
Keil, rougissant : Hors de question !
Crimson : Oh ? Le grand Keilacta ne saurait pas danser ?
Keil, passant au pourpre : Je… Va chier !

Il se mit à rire. Finalement, Keil décidé d’y aller et de laisser Tana le guider. Drakov sentit un lourd poids peser sur ses épaules : Alix et Marie le regardaient. La raison il s’en doutait très bien et ne voulait pas l’entendre.
Il commença à transpirer un peu, il lui semblait être coupé un peu du monde.
Tartaros et Isis se levèrent et partirent danser eux aussi, Crimson partit vers le comptoir. Rupert l’y suivit. Amélie, elle, s’effondra lourdement sur la table.
Drakov la remercia intérieurement d’avoir agi ainsi et lança :

Drakov : Je vais m’occuper d’elle… Désolé, mais je pourrais probablement pas danser avec une de vous deux du coup…

Elles soupirèrent longuement (il avait marqué cette phrase sur l’ardoise pour Marie). Il se leva, prit une bouteille d’eau, celle de souffle de Rathalos, qu’il rangea rapidement dans ses poches et aida Amélie à sortir prendre l’air, en la soutenant par l’épaule. Alix et Marie, après un long soupir, se décidèrent à partir demander aux croisés Fatalis pourpre et Yamatsukami une danse.
Une fois dehors, il la fit se diriger vers un des coins de bâtiment, près d’une petite mare. Elle s’appuya contre le mur et fit ce qu’elle avait à faire, à savoir vomir. Drakov, supportant assez mal l’odeur, resta en retrait, assis contre le mur, la bouteille de souffle de Rathalos dans une main. Il en but une longue rasade. Il sentit le puissant alcool lui ravager la gorge. Puis soupira longuement : ça faisait combien de temps qu’il n’avait pas bu ? Depuis la fête lors de la grande bataille… Pas mal de souvenirs de cette soirée le hantaient aussi.
Amélie revint vers lui, chancelante. Il se releva, lui tendit la bouteille d’eau, pour qu’elle puisse en boire. Elle en but une rasade, se gargarisa et cracha le tout de côté. Puis elle avala la moitié de la bouteille d’une traite avant de pousser un profond soupir. Drakov se rassit et l’invita à s’asseoir à côté, ce qu’elle fit. Elle posa la bouteille à se pieds et s’excusa :

Amélie : Désolé… J’ai été parfaitement inutile jusque-là…
Drakov : T’occupes. On y est tous passés un jour hein.

Elle soupira de nouveau, Drakov demanda :

Drakov : Tu vas mieux ?
Amélie : Ouais… Si on oublie le goût dégeulasse que j’ai dans la bouche.

Drakov se prit à rire et lui tendit la bouteille de souffle de Rathalos :

Drakov : Soigne le mal par le mal. Bois en un peu.

Elle prit la bouteille, en but à peine une gorgée et rebut rapidement une grande gorgée d’eau. Elle soupira un grand coup :

Amélie : Nettement mieux… Maintenant, je sens absolument plus ma gorge…
Drakov : Remède maison… J’ai toujours fait comme ça.

Elle se prit à sourire. Puis se laissa tomber sur l’épaule du croisé Tigrex. Il lança :

Drakov : Oï, t’y met pas toi aussi… Deux c’est déjà assez dur à gérer.
Amélie : Et ? Je fais ce que je veux, non ?
Drakov : Et en plus t’es bornée comme elles… Génial… La maison va devenir un putain de champ de bataille.
Amélie : Qui te dit que j’en pince pour toi ? J’ai juste besoin de me reposer un peu et ton épaule est plus confortable que l’herbe.

Il rougit devant sa propre stupidité. Elle ne bougea pas. Un petit silence s’en suivit, tous deux étaient éclairés par la Lune et les quelques lumières disposées autour de la petite mare, celles des lucioles participant aussi.
Amélie rompit le silence :

Amélie : Drakov ?
Drakov : Yep ?
Amélie : Si je te dis que j’ai tué mes parents, ta vision de moi ne changera pas ?
Drakov : T’as bien vu comment j’ai réagi à la mention de mon paternel non ? Tu crois franchement que je suis en position de critiquer ?

Elle sembla se détendre. Il n’osait pas la regarder. Il savait que sa robe offrirait une vue plongeante et que la situation se prêterait à quelque chose qui n’avait pas lieu d’être, il préférait éviter un maximum ça. Il demanda :

Drakov : Tu veux en parler ?
Amélie : Alors ne m’interromps pas avant la fin, d’accord ?

Il opina, elle commença :

Amélie : En fait, on m’a vendue à la Guilde à l’âge de cinq ans… J’ai réussi à m’échapper, tout comme vous, en utilisant mes pouvoirs. Mais j’étais encore jeune… Trop jeune pour pouvoir me débrouiller seule… J’ai essayé tant bien que mal de rentrer chez moi, dans la seule vraie maison que j’avais réellement connue. J’ai erré, de villes en villes… Une pauvre gamine de cinq ans, pas plus, qui déambulait dans les rues en quête de nourriture et d’un foyer… Pathétique, hein ?

Drakov ne répondit pas, il bouillait intérieurement, elle poursuivit :

Amélie : Pourtant j’ai survécu… J’ai réussi à vivre de restes et de cueillettes dans les forêts pendant plusieurs mois… C’est un couple de petits vieux qui m’a recueillie. J’ai grandi, ils sont partis dans la tombe en emportant ce qu’ils savaient sur moi lors d’une attaque de Rathalos. Je fus la seule à avoir réussi à m’en sortir… A vrai dire, je ne sais même pas encore comment… Je crois que mes pouvoirs ont un peu effrayés le Wyvern.

Elle marqua une pause, buvant une gorgée d’eau. Elle termina :

Amélie : Donc j’ai repris la marche… J’y suis finalement parvenue… A quinze ans, j’ai retrouvé mon village natal… Et mes parents. C’est sans aucune pitié que je les ai tués. J’avais un avantage écrasant sur eux, j’ai utilisé mes pouvoirs à fond, sans chercher à me retenir, et quand dans un dernier râle, ils m’ont demandé pourquoi, je leur ai juste répondu que me vendre fut leur plus grave erreur…

Elle s’était mise à pleurer sur la fin. Elle sanglota :

Amélie : Tu vois… Je suis ce genre de monstre !
Drakov : T’as fini oui ?

Elle se tourna vers lui, la tête encore contre son épaule, en train de pleurer, il se tourna vers elle et jura intérieurement : « Merde ! Elle était encore plus belle avec ce point de vue ! »
Il lança, en essayant de rougir le moins possible devant ces deux puits turquoise qu’étaient les yeux de la croisée Kirin.

Drakov : Amélie… Je te l’ai déjà dit, si je croise mon père, son sort ne sera pas plus enviable que celui que tu as fait subir à tes parents. Honnêtement, nous sommes tous des monstres, c’est un fait, maintenant, on va vivre avec et se serrer les coudes, entre monstres qu’on est.
Elle se prit à sourire et essuya quelques larmes, elle déclara, en souriant un peu :

Amélie : J’ai connu plus romantique.
Drakov, bafouillant soudain : Ah ! Euh… Pardon ?
Amélie : Non, ne t’en fais pas… C’est moi qui te remercie… L’alcool me fait réagir de façon un peu étrange…
Drakov : Tant que c’est que comme ça, j’ai rien contre le fait de te servir de porte tête.

Il s’était encore retourné pour éviter de la regarder. Amélie était d’un tout autre genre. Elle avait beau être plus jeune qu’Alix ou Marie, elle les surclassait largement au niveau du physique. Et les vêtements qu’elle portait ce soir-là la mettaient admirablement bien en valeur. Drakov soupira : Non, c’était clairement pas le moment de penser à faire une connerie comme ça.
Elle le coupa dans ses réflexions :

Amélie : Drakov ?
Drakov : Ouais ?
Amélie : Rentrons.

Il opina, elle releva sa tête, il se leva en premier, abandonnant la bouteille de souffle de Rathalos, qu’il avait terminée en écoutant l’histoire de la jeune femme. Il l’aida à se relever, en lui prenant la main. Elle trébucha un peu en se relevant et se retrouva contre lui. Elle releva la tête : Elle était plus petite que lui, la différence se jouait à plusieurs centimètres, elle lui arrivait aux épaules environ.
Il l’avait instinctivement prise par la taille pour éviter qu’elle ne le fasse tomber en l’entraînant. Tous deux passèrent au rouge quand leurs yeux se rencontrèrent, elle passa ses bras autour du cou de Drakov et leurs visages se rapprochèrent. Leurs lèvres se touchèrent, furtivement tout d’abord, puis d’une façon plus prononcée après qu’ils aient eu tous deux un léger recul.
Leur baiser dura plusieurs secondes… Ou plusieurs minutes, qui sait, dans ces moments-là, le temps file à une vitesse incroyable à vrai dire. Ils se séparèrent, rouges comme deux tomates.
Drakov déclara, essayant de faire passer le malaise qui s’était installé :

Drakov : Ah, ah… Moi qui pensais que tu étais avec Rupert.
Amélie : Lui ? Non, pas moyen… Il est trop… Bizarre.

Elle se prit à lui sourire, puis lança :

Amélie : Mettons ce qui vient d’arriver sur le compte de la boisson, hein ?

Son ton semblait sérieux, mais la couleur rouge de son visage trahissait qu’elle aussi semblait gênée. Drakov songea : « Attends, elle aurait apprécié le moment ?!! ». Drakov opina, timidement. Ils rentrèrent tous deux, encore rouges. Drakov ragea intérieurement : « Et merde ! J’avais dit qu’y fallait pas que je la regarde, merde ! »
Ils passèrent la porte, elle se tenait encore à son bras, son équilibre un peu précaire. En voyant qu’Alix et Marie dansaient déjà avec Crimson et Rupert respectivement, Drakov demanda à Amélie :

Drakov : Donc, tu veux manger un bout ?
Amélie : Je me laisserai plutôt tenter par une danse…
Drakov : Soit, allons-y.

Ils s’avancèrent sur la piste, essayant d’oublier la situation qu’ils venaient de vivre. Les autres les remarquèrent bien vite, ils s’approchèrent quand le morceau se termina, Drakov les rassura sur l’état de la croisée Kirin, qui s’excusa aussi auprès d’eux. Avec un soupir général, un nouveau morceau commença, Amélie entraîna presque de force le croisé Tigrex sur la piste, ce dernier s’excusant auprès des deux furies qu’étaient Marie et Alix.
La musique commença, ils commencèrent à danser… Un slow ?
Drakov soupira :

Drakov : Un slow… Génial…
Amélie : Tu préfèrerai autre chose ?
Drakov : Non, non, mais ça m’éviterai pas mal d’explications.
Amélie : Ah ! Je vois le genre. Les deux furies là-bas ?
Drakov : Yep… Je pense que leur dire ce qui s’est passé au bord de la mare ne fera qu’attirer des problèmes, hein.
Amélie : Je te l’ai dit, non ? Mettons-ça sur le compte de la boisson.
Drakov : Ouais… Et la danse, j’expliquerai ça comment ?
Amélie : Ma façon de te remercier… Même si techniquement, je l’ai déjà fait.

Il rougit un peu, ils avaient parlé en dansant, elle souriait, ça la rendait encore plus charmante. Depuis le bord de la piste, Rupert nota :

Rupert : Oh, elle sourit, c’est rare de la voir faire ça.
Alix : Ah ? J’en déduis donc qu’il s’est passé quelque chose dehors… Je vais le tuer…
Marie : Et je t’assisterai.
Crimson : Même pas besoin de marquer ça sur l’ardoise ? J’en déduis que ta perte d’ouïe est sélective.

Le morceau se termina, les deux danseurs revinrent vers le reste du groupe, Amélie lança :

Amélie : Excusez-moi de l’avoir accaparé, je voulais le remercier de s’être occupé de moi dehors.

Alix et Marie lui lancèrent un regard chargé de soupçons, mais elle ne se démonta pas. Les deux jeunes femmes soupirèrent. Tartaros et Isis rejoignirent les autres et proposèrent d’aller manger un bout, c’est donc ce qu’ils firent. Ils arrivèrent ensemble devant la table et s’y réinstallèrent, Tana et Keil y étaient déjà.
Après avoir blagué pendant un petit moment, Alix demanda :

Alix : Au passage, Amélie, tu connais Rupert depuis longtemps ? Parce qu’on vous prendrait presque pour un vrai couple vu comment vous vous parlez…

Les deux croisés Dragon ancien crachèrent le contenu de leurs verres. Ils répliquèrent, en même temps :

Rupert : Moi ? Avec cette nudiste ?!
Amélie : Moi ? Avec ce toxico ?!

Tous deux échangèrent un regard puis détournèrent leurs têtes avec un « hum » collectif.
Amélie expliqua toutefois :

Amélie : Disons, que je l’ai rencontré au QG… Et qu’il s’amusait à me faire tourner en bourrique… Donc oui, cela fait quelques années que nous nous connaissons.

Alix opina. Amélie poursuivit :

Amélie : Non, je serai plutôt du genre à me laisser séduire par quelqu’un qui saurai prendre soin de moi…

Elle avait un peu rougi et détourné son regard. Drakov soupira intérieurement de décontraction, il s’attendait à ce qu’elle le dise avec un regard appuyé sur lui.
Elle termina :

Amélie : En fait… Quelqu’un comme Drakov.

Il se figea, les deux autres leur lançaient des regards noirs, la croisée Kirin se prit à sourire en lui lançant un regard doux. Alix et Marie attrapèrent chacune un des bras de Drakov en le pinçant. La première demanda :

Alix : Dis, il ne s’est vraiment rien passé dehors ?
Marie : Ouais, j’aimerai que tu nous explique un peu cette situation et ce regard doux là…
Drakov : Aïe ! Aïe ! Euh… J’y suis pour rien ? Vous-y croirez pas de toute façon ?
Marie/Alix : Non

Marie n’avait plus besoin d’ardoise quand on lui parlait de ça, visiblement, c’était l’un des grands mystères de l’univers qu’est la jalousie qui avait encore frappé. Amélie se prit à sourire, les autres éclatèrent de rire devant cette situation. Drakov soupira longuement : La soirée s’annonçait longue, peut être que s’il finissait bourré… Nan, il ne pourrait probablement pas leur échapper, même comme ça.
Il soupira encore, résigné.

HRP : Pour tout souci, merci de le signaler. (Scuzez du roman ^^")

Je propose que Vice poste, puis moi après. Je ne peut rien faire tant qu'il n'a pas écrit ^^'

PS: Saber, dis moi, que fais-tu de tes journées pour avoir le temps d'écrire un chapitre pareil ? ><

HRP : Soit, pourquoi pas ^^' faut voir si ça gêne pas YgA d'abord mais moi j'ai rien contre.

Pour ce qui est de ça... Bon, pas grand chose actuellement, mais celui-là m'a pas pris trop longtemps non plus juste l'inspiration qui était là ^^

HRP : Arf, je voulais post rapidement, mais bon... Si Vice ne donne pas sa réponse avant demain midi, je posterai...

Bah ça me va, mais pourquoi tu ne poste pas avant moi YGA ? Tu postes, je postes et ensuite c'est paladin. C'est bon non ?

EDIT YGA : ça marche

La fête battait son plein depuis un bon moment déjà, quand les croisés présent au bal aiguisèrent leurs sens à l'approche d'individus inconnus. Quelques silhouettes se dessinèrent au loin se rapprochant de plus en plus. L'une d'elle, la plus en avant, laissa s'échapper un léger souffle noir chaud qui se transforma rapidement en une longue langue ardente. Le groupe de jeune chasseur arriva à proximité du second.

Larah : On peut dire que vous en avez mis du temps...
Aorwyn : Mieux vaux une quête bien remplie qu'une quête baclée, bien qu'on ait rencontré quelques difficultés.
Drakov, heureux de cette situation pour se délivrer de ses deux furies : Alors c'est vous, le groupe du désert ?

Il avait fier allure, notre groupe de jeune hunter, bien que tout le monde était un minimum blessé et même qu'une jeune femme était visiblement inconsciente, portée par celui qui semblait être le meneur de l'expédition.
La majorité des personnes présente éclata de rire en même temps, et ceux qui avait un peu abusé du "Souffle de Rathalos" mirent un peu plus de temps.

Serrages de main, accolades et présentation des nouveaux aux plus anciens, retrouvailles. Ce coin sentait la bonne humeur, bien que l'était d'Ereia en préoccupait plus d'un, Aorwyn et Clost en tête de liste, qui l'apportèrent tout deux à l'infirmerie qui était à côter. Chacun essayait cependant de s'amuser et de profiter de ce grand moment de détente pour se vider la tête. Aorwyn déposa le sac avec les métaux à côté de lui et s'assit sur un siège juste à côté, vidant une gourde de sang discrètement et créant quelque chose avec son sang noir.

Des couples se formèrent entre chacun pour danser, sauf Aorwyn qui restait dans son coin à faire prendre forme au sang. Il se fixa sur une forme et commença à frotter des fils fait de sang. Un son pure et magnifique sortir de l'objet créé, une guitare. Aorwyn en joua, alternant musiques au rythme effréné et doux variant tout autant les danses, en commençant par un morceau magnifique où les danseurs prirent plaisir à participer sur la piste de danse, Gerudo Valley.

HRP : Quelque chose de court, mais au moins j'ai pu casé les putains de talents de guitare d'Aor ! xD C'est surtout un prélude pour amorcer la rencontre entre les deux groupes.

HRP : Vu que l'Event 1 est terminé, intégration de ses membres au bal !
L'ordre de post deviens donc :

-Sabertiger
-Paladin7
-YgA
-(Roy)
-Vice98
-Mono6
-Aorwyn
-Xxrorobeexx
-Gabriel12
-Hanaxala
-Khnil
-Kut-Ku d'or
-Housenka

Comme précédemment, si vous avez rien à dire, merci de le préciser. Votre tour sera sauté automatiquement au bout d'une semaine si vous ne prévenez pas. (les autres consignes je les précise pas mais elles sont marquées page 4)


EDIT YGA : C'est donc mon tour, j'ai déjà commencé le post, ne vous en faites pas, il sera là d'ici ce soir au plus tard.

HRP: Il servait juste d'intro à votre groupe son post, techniquement, il compte pas.

Larah répondit à Drakov en souriant. Elim était émerveillée par le monde, la décoration et la nourriture… Elle n’avait pas vraiment l’habitude des boissons « fortes » et lorsqu’elle se dirigea vers le souffle de Rathalos, Ryu la prit par les épaules et la mena à un pichet plein d’eau. Larah sourit et se dirigea vers la table où elle prit un verre de sang de Shrade… Elle pensa au château… On l’avait déjà envoyée là-bas pour enquêter, certains chasseurs avait dit y avoir vu un Fatalis. Une fois là-bas, Larah, Ryu, Moly et Rann y avait bien trouvé la bête, mais ils avaient fuis, contraint de ne pas la combattre, même s’ils n’auraient pas eu le courage. Elle se demanda si elle y était encore… Elle reposa son verre, après tout, ce n’était pas son problème. Elle se releva et se promena dans le vestibule de long en large, ne trouvant pas Talf. Elle se rassit. Drakov était sorti avec Amélie. Larah prit sa place sur la table des croisés en s’excusant pour l’incruste. Tana lui laissa de la place à côté d’elle et lui servit un verre de sang de Schrade. Deuxième verre. Larah comptait finir la soirée consciente… Mais bon, elle n’allait pas refuser la boisson. Elle essaya de parler à Marie de son œil, mais Crimson, après avoir souri, lui dit que c’était peine perdue, et ce n’était pas à cause de sa surdité. La jeune femme devina pourquoi et n’osa rien dire… A vrai dire, elle ne savait pas ce que ressentait Marie… Mais par contre… Elle savait dans quel embarra était Drakov… Moly, Ryu et Rann… Les trois sous son charme… Elle avait toujours prié pour que ce ne soit pas à cause de sa tenue à l’époque. Elle aurait tué le forgeron pour ça… Enfin, elle aurait voulu partager ce sentiment avec Drakov, mais il n’était pas là. Non. Non en fait, si elle était allée lui parler, ce n’aurait plus été deux furies mais trois… Elle s’abstint de ne pas formuler ses pensées à l’oral, comme elle avait parfois le réflexe. Tana la fixait depuis quelques minutes. Larah arrêta de regarder son verre, perdue dans ses pensées et tourna le regard vers Tana. Keil se pencha aussi, plus suspicieux. Larah regarda rapidement Crimson pour savoir si lui non plus ne la regardait pas comme ça. Il avait la même expression que Keil. Rupert s’arrêta de rire et tous la regardaient. Elle attrapa discrètement son verre et le rapprocha d’elle. Elle but et regarda chacun des individus, puis finalement :

-Quoi, nom de dieu ?
- C’est bizarre de te voir comme ça… Commença Crimson.
- Comme quoi ?
- Comme une vraie femme, finit Keil.

Larah contena sa rage interne et sourit nerveusement à Keil qui se faisait écraser le mieux par les talons aiguilles de Tana, qui affichait un sourire-pancarte. Rupert reprit :

- C’est sympa vos tenues à toutes, vous devriez faire ça plus souvent !
- Ah… Moi je regardais autre chose…

Larah cacha machinalement sa poitrine avec sa main gauche quand elle remarqua le regard de Crimson posait sur sa gorge, et sa main droite alla machinalement aussi vers ses hanches, où il y avait les fourreaux de ses armes, habituellement. Crimson rougit à peine et toussa pour se rattraper :

- Je ne parlais pas de ça non plus. Je… Je regardais la cicatrice que tu avais au coup.
- Pareil, soulignèrent Keil et Tana.
- Ah, ça, ce n’est pas grand-chose… A vrai dire, vous ne l’avez jamais vu à cause de mon écharpe, mais sinon, ce n’est un secret pour personne.
- Tu mens drôlement bien, dit Crimson en se laissant tomber peu à peu au fond de son siège. Je parie 500 zennies que ce n’est pas commun comme blessure… Surtout au cou. C’est le genre sensible par là… Alors je parie que ce n’est pas quelque chose que tu aimes exposer…

Larah plissa les yeux. Crimson afficha un sourire de vainqueur. Larah pencha la tête sur le côté en souriant et attrapa un jeu de carte qu’une hôtesse transportait. Elle mélangea le paquet tout en regardant Crimson :

- Un poker ?
- Quand tu veux, ria Crimson en se penchant sur la table, avec un sourire carnassier…
- Je me joins à la partie, souligna Keil en tapant du poing sur la table.
- Pareil ! Me faut de la tune pour pouvoir payer l’engrais pour mes… cultures…
- Et moi pour me payer des robes, siffla Tana pour que Keil l’entende.
- Marie, Alix ? Vous ne jouez pas ? Pas de réponse, tant pis.

Larah finit de mélanger que Ryu l’attrapa par le bras. Il la tira du banc et tous autour de la table râlèrent. Larah jeta le jeu de carte à Tana : « Attendez-moi, je n’en ai pas pour longtemps ! ». Ryu l’emmena dehors après qu’elle est attrapée un autre verre. Troisième. Ryu lui arracha des mains avant qu’elle n’en redemande. Elle soupira et se laissa trainer dehors. Il la serrait fort, ce devait être important. Tiens, ils aperçurent Drakov et Amélie de loin, rouges… Larah eut deux expressions : D’abord de la surprise… puis… Elle leva les yeux au ciel. Ryu pouffa de rire et continua à trainer Larah. Il la planta littéralement au sol pour éviter qu’elle ne parte. Il lui posa les mains sur les épaules et prit un air sérieux. Ce n’était pas vraiment habituelle, se dit Larah, ça devait être très important, elle soupira silencieusement et attendit que Ryu lui déballe tout ce qu’il avait à dire.

- Ecoute… Tu sais lorsque ton village a été attaqué ?

Question stupide, réponse stupide. Ryu regarda sur le côté pour se concentrer. Il avait tellement de chose à dire… Il essaya de formuler un plan dans sa tête. Il reprit :

- Je pense que ce n’est pas le dragon le responsable.
- Quoi ? Attends, tu rigoles ? Fatalis a ravagé le village entier…
- Prends moi au sérieux, je ne pense pas une seconde que ce soit lui… Directement.
- Je te rappelle que j’étais cachée sous une statue quand je l’ai vu détruire le toit de ma maison et bruler ma mère par la même occasion.
- Tu as vu le cadavre de ta mère ?

Il était risqué de poser cette question. Larah le regarda droit dans les yeux. Ryu recula imperceptiblement. Il se doutait de la réaction de Larah. Il se frotta la tête et essaya de lui expliquer avec calme :

- C’est la première maison qui a été attaqué, c’est ça ? Raconte-moi comment ça s’est passé, je t’en prie… Il faut que je sache… pour… Elim, mentit-il.
- Bien… Tout était en ordre, c’était la nuit. Le village fêtait les 50ans de notre chef. Il était environ onze heures et demie, quand j’étais assise sur la statue d’un chasseur, le premier qui était nait dans notre village. La statue était en train de lever le bras, moi, je m’étais assise sur sa botte, comme d’habitude. Je regardais les lumières danser sur les façades des bâtiments. Il y avait au moins 800 personnes. J’étais en train de jouer avec un objet dans ma main, je ne sais plus trop ce que c’était. Et c’est à ce moment-là que j’ai entendu un bruit, j’ai escaladé la statue et j’ai regardé au loin : Comme il faisait nuit, je ne vis rien, mais je discernais une ombre, je croyais que ce n’était rien. Puis je ne vis plus la Lune. Ou du moins… Plus entièrement. Ma mère était partie chercher quelque chose à la maison… Quand la Lune réapparut, je compris qu’il était trop tard, l’ombre me fonçait droit dessus. Elle fit même claquer ses sers au-dessus de moi et fit tomber la statue, je tombai avec. Je réussis à me relever, mais l’ombre s’écrasa sur le sol et me renvoya au sol. Je lâchai l’objet dans ma main et essaya de me diriger vers la maison. Puis je le vis… Ces yeux rouges étaient fixés sur moi, la lumière faisait briller ses écailles noires comme la nuit. Il détourna le regard, ouvra grand les ailes et arracha le toit, avec ses dents, ses griffes et ses ailes. Il rugit à en faire trembler les bâtiments puis ouvra grand la gueule, un brasier ardent remontait de sa gorge, j’appelais ma mère mais le choc fut énorme : quand le feu jaillit de sa bouche, je tombai en arrière, il venait de détruire entièrement notre maison… Ma mère était dedans…
Je me jetai sous la statue, la peur me terroriser, je ne pouvais plus bouger. Je cherchai mon père des yeux dans la foule qui fuyait. Les gens hurlaient… Le wyvern ne faisait aucun survivant, il n’avait aucune pitié. Il détruisit un bâtiment d’un seul coup de queue, tuant ceux qui étaient cachés dedans… Il brulait tout sur son passage, son souffle réchauffait l’air. La température montait et les brasiers crées devinrent des incendies et enflammèrent les habitants. Une fois la moitié de son travail fait… Il rugit… Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression qu’il cria quelque chose… Il s’envola en l’air et retomba sur notre « mairie ». Il souffla sauvagement du feu par ses narines et parla. A l’époque, je ne comprenais pas le wyverniens, mais aujourd’hui, je peux affirmer qu’il a dit quelque chose comme « …Et vous brulerez tous, à l’ombre de mon tourment… ». Je n’ai que cette partie de la phrase qui me revient… Le reste est trop flou.
Une fois sa parole terminait, il rugit et le ciel sembla même réagir, il lança une boule de flamme dans les nuages et le ciel s’embrasa. Il ouvrit encore les ailes et finit son travail…
Après, mon corps a décidé de fuir, je ne m’arrêtais pas, malgré la douleur, malgré l’épuisement… Il me poursuivait. Il ne voulait laisser aucun survivant… Il me rattrapa bien vite et se joua de moi. Il était bien trop grand pour que je puisse lui échapper. Ses deux yeux rouges étaient toujours là… Le droit semblait même brûler… Il s’amusa un peu avec moi, il me laissait de l’avance me rattrapait, il me donnait des coups de la force d’une pichenette pour lui, mais vu sa taille, les dégâts furent terrible… Il me saisit dans sa gueule pour me narguer encore plus. Il ouvrit ses ailes comme à son habitude, puis s’arrêta net : Une balle venait de traverser la membrane de ses ailes. Un homme se releva de sa cachette, je ne saurai te dire qui c’était, comment il était, car j’étais à moitié consciente. Mais toujours est-il qui tira dans la tête du dragon pour me relâcher. Il cria : « Un Fatalis qui détruit un village avec un but précis, ce n’est pas très banal… » Fatalis ne pouvait pas parler. Il rapprocha ses ailes de son corps et se mit droit pour attaquer. Le chasseur tira dans le buste, dans les pattes et dans les ailes de Fatalis à mesure qu’il s’approchait, puis il envoya même son arme dans le ventre de la bête. Il saisit de son sac deux armes qui brillèrent à la Lune. Pour la première fois, Fatalis recula, ces armes… elles déployaient un étrange éclat, elles semblaient même faire du bruit ! Des chuchotements, des murmures…
- Et après… ? Demanda Ryu. Cela fait deux minutes que tu ne dis plus rien…

Effectivement, Larah s’était tue. Ryu était de plus en plus absorbé par l’histoire. Larah avait beaucoup de mal à le raconter, mais à mesure qu’elle parlait, elle remarqua de nombreux détail qu’elle avait oublié avec le temps… Elle secoua la tête et demanda à Ryu d’allait lui chercher un verre, à force de parler, elle était assoiffée. Pendant qu’il partit chercher de quoi boire, Larah s’assit et prit sa tête dans ses mains : c’étaient la première fois qu’elle racontait ce récit. Elle l’avait toujours gardé pour elle. A Talf, elle lui avait donné un journal que le chef de Kokoto avait écrit pour résumer ce qui c’était passé. Talf s’était contenté de le lire sans poser de questions, il voyait bien que ça ne plaisait pas à Larah… Mais pourquoi le racontait-elle à Ryu ? Elle releva la tête en fronçant les sourcils. Durant toute la quête qui venait de se dérouler, Fatalis n’avait même pas fait un signe, elle n’avait pas utilisé l’œil… Tout semblait étrange… Elle se releva commença à toucher doucement la cicatrice que lui avait infligé Keil. Elle ressentit comme une brulure, elle retira sa main de suite. Ryu revint avec du vin :

- Il n’y avait que ça sur la table où je suis allé.
- Ce n’est rien, dit Larah, t’as ramené ce que t’as pu.

Elle prit le verre, elle le but en deux fois (quatrième verre) et s’assit pour continuer son histoire. Ryu s’assit à côté d’elle, il avait pris de notes sans qu’elle s’en rende compte : Quand elle parlait, elle regardait soit le sol, soit les cieux. Elle reprit donc :

- Il dégaina ses lames et Fatalis commençait à reculer. Le chasseur ria devant la peur du dragon, il avança rapidement, une série de bonds que Fatalis n’arrivait pas à suivre, il sauta sur un rocher, prit appui et sauta en l’air. De ce que je me souviens, il semblait voler, mais à mon avis, le sang que j’avais perdu me faisait voir au ralenti… Toujours est-il qu’une fois en l’air, il tendit son bras droit en avant, le gauche en arrière et jeta son épée gauche dans l’œil de Fatalis. J’ai comme… l’impression qu’il avait fait exprès de ne pas réagir… La lame atteint sa cible et il me laissa tomber de sa gueule, encore une fois, je le soupçonne d’avoir fait exprès. Il recula, le sang coulait à flot de sa blessure. Il put enfin prendre son souffle et cracha du feu. L’homme n’eut pas de mal à esquiver, mais il recula considérablement. Fatalis rugit et pencha la tête vers moi… A partir de là, je ne fais que des suppositions, mais lorsque son sang a imprégné mon œil, je me suis évanouie. Je ne pense pas qu’il s’ensuivit un combat, l’homme me ramena au village le plus proche : Kokoto. Puis il disparut…

Ryu laissa tomber son crayon. Il ne bougea plus. Larah se pencha en avant, comme pour essayer de ne plus y penser. Ryu se leva, et après avoir ramassé son crayon, il traça des traits, relia des mots… Il se retourna devant Larah, tout excité, mais celle-ci ne partageait pas ce sentiment. Elle était totalement désespérée. Son regard s’était assombri… Il s’assit à ses côtés et lui mit la main sur l’épaule, il la félicita d’avoir réussi à raconter. Elle se leva de son plein gré et marcha un peu. Elle regarda la Lune :

- Il était Minuit. Et c’est à ce moment-là que j’ai tout perdu.

Ryu lâcha son carnet. Il avait agi comme un idiot, un incapable… Il voulut expliquer à Larah pourquoi il devait lui demander ça, pourquoi il avait été obligé de lui demander de ressassé son passé. Il voulait s’excuser. Larah prit un caillou et le jeta loin en visant la Lune. Elle voulut crier tous les noms qui pouvaient définir Fatalis, mais elle s’abstint, consciente que des gens l’entendrait. Elle se laissa seulement tomber sur les genoux pour seul forme d’émotion. Ryu s’approcha d’elle et s’assit à côté, il lui prit la main en souriant. Larah ne le regardait pas, elle se contenta de fermer son poing. Ryu l’aida à se relever et ramassa son carnet et son crayon pendant que Larah restait debout, à essayer de chasser ses pensées noires. Ryu revint et lui mit la main sur l’épaule :

- Tu n’as pas tout perdu, chuchota-t-il, parlant de plus en plus fort. Regarde, tu as encore ton père, même si tu ne peux pas l’encadrer, et tu as encore ta sœur… Et puis, tu as tout tes amis… Regarde, tu n’es pas seule. Des tas de gens veulent en savoir plus sur toi, veulent t’aider… Certains souffrent autant que toi, ils ne le montrent pas non plus, ils le cachent… D’autres ne veulent pas en parler pour ne pas recenser leur passé, certains ne se souviennent plus du leur… Ne crois pas que tu n’as plus rien, on a tous quelque chose de sombre en nous, regarde-moi, je ne pense pas être le meilleur mari qu’Elim puisse avoir… Je t’ai laissé tomber car je savais que tu m’en voudrais… J’étais terriblement chamboulé… puis j’ai rencontré ta sœur, je te promets que je n’ai jamais soupçonné vos liens de sang… Je le jure solennellement ! Patapé !
- La philosophie de va mal… Si c’était ce que t’as essayé de faire… T’as de la chance que je ne sois pas en état de me battre, sinon j’aurai déjà un nouveau cadavre à cacher sous la Guilde…
- Un nouveau ?!
- Mais non, idiot ! Ce que tu es bête quand tu t’y mets !
- Avec toi, on n’est jamais sûr de rien !
- Mouais… Ce doit être l’alcool qui monte à la tête…
- Je n’ai encore rien bu.
- Énumère-les de suite.
- … Deux bières et une chope de « Souffle de Rathalos »…

Larah le regarda et ajouta que s’il devait devenir son beau-frère, il avait intérêt à ne pas devenir alcoolique. Il lui raconta que c’était juste un concours stupide de rien du tout, en reculant un peu, évidemment. La jeune femme semblait allée mieux, si bien qu’elle envoya une tape « amicale » dans le dos de Ryu qui intériorisa la douleur. Il se leva après Larah et pencha la tête en disant : « Tu perds ta robe, un peu, là, non ? » Larah continua de marcher en remontant sa robe, sans prêter attention à Ryu, il sourit et la suivit.
Ils arrivèrent enfin vers l’entrée de la Guilde. Larah fonça les sourcils et se tourna vers lui… Quelque chose lui avait échappé. Elle attendit qu’il arrive et lui demanda finalement :

- Tu voulais me dire quelque chose, non ?
- Ah… Euh, oui bien sûr ! Attends j’ai rangé mon carnet je te montre…
- Larah… Où étais-tu ? Demanda Talf qui sortait de la Guilde, je te cherchais partout…
- Talf ? Désolée, Ryu voulait me demander quelque chose… Quoi d’ailleurs ?

Ce n’est pas que Ryu était méfiant, mais il préférait parler à Larah seul à seul. Il rangea le carnet et essaya d’improviser quelque chose :

- Je voulais savoir comment… demander à Elim… Comment lui proposer de danser ?
- Comme ça, ricana Talf. Voulez-vous m’accorder cette danse ?

Il saisit Larah à la taille pour la rapprocher de lui. Ryu sourit, il était content de voir que Larah avait trouvé quelqu’un de bien. Larah riait aussi, Talf lui proposa d’aller « se promener » sous la Lune. Ryu les laissa et entra dans la Guilde, Elim l’attendait vers le comptoir sacrée, elle le cherchait, inquiète. Il alla la voir, il était temps de voir si la technique de Talf marchait…
Larah marchait au côté de Talf, il regarda derrière lui, ils étaient assez loin de la Guilde, il la tira vers un arbre qui donnait une belle vue du ciel étoilé. Larah s’émerveilla et regarda les astres célestes. Talf lui mit la main en bas du dos et regarda avec elle. Puis il se tourna peu à peu vers elle. Son œil bleu semblait briller de mille feux ce soir. Il lui demanda ce que Ryu lui avait vraiment demandé. Elle sourit et lui répondit que ce n’était rien d’important, vu qu’elle ne rougit pas et que son sourire était éclatant, il la crut, de toute façon, il savait que Larah n’était pas du genre de Drakov, il ricana en pensant dans quelle situation le croisé tigrex était. Larah lui demanda ce qu’il y avait de mal, il ne lui dit rien et lui embrassa le front. Elle leva un sourcil puis se laissa porter dans ses bras. Il la poussa petit à petit contre l’arbre et l’embrassa. Comme pour Drakov et Amélie, le temps était indissociable à ses moments-là… Ils se retirèrent l’un de l’autre, Larah prit alors la parole, en chuchotant :

- Je suis désolée de t’avoir laissé quand Elim s’est faite capturée… J’aurai dû te prévenir… Je suis partie si vite… S’il t’était arrivé quelque chose…

Talf réfléchit et ne préféra rien dire, quand elle était partie, il avait eu un violent problème. S’il lui disait, elle culpabiliserait encore plus… Il essaya de la rassurer :

- Ce n’est rien… Tu as fait ton choix, et je comprends… Tu as préféré aller protéger ta sœur en premier… Si tu avais été en retard d’une minute, qui sait ce qui lui serait arrivé. Je ne t’en veux pas, tu venais de la retrouver, si tu la perdais encore, c’est moi qui culpabiliserait, d’accord ? Tu as fait ce qu’il fallait, et puis regarde, je suis toujours là…

Larah afficha un pâle sourire. Il la prit dans ses bras et lui répéta que tout allait bien… Il la rassura à nouveau. Oui, ce n’était pas faux, elle se détendit et se laissa bercer dans les bras de Talf. Ils profitèrent encore un peu du fait d’être seul… Puis ils durent rentrer pour accueillir les autres, qu’ils entendaient arriver.
Larah et Drakov saluèrent le groupe, et les présentations se firent. Ils entrèrent tous et le bal battait à son plein. Larah regarda la piste de danse, puis le piano, puis les croisés avec Tana qui avait dû se faire voler les cartes… Vu que Crimson était en train de dépouiller Rupert, elle pouffa de rire et rentra dans la fête…



HRP : Si quelque chose ne va pas, dîtes-le ^^ Surtout toi Saber x) (Regarde, j'ai fait 5 pages de moins que ton posts xD )

HRP : Alors, roy est toujours d'actualité ou pas ? ^^'

HRP : Nop, passez son tour.

La Salle était pleine, et tout le monde s'y agitait. Certains mangeaient, bien qu'ils étaient très loin d'égaler Rupert, d'autre parlaient, les derniers dansaient et un type que le jeune chasseur ne connaissait pas s'amusait à faire des fils avec son sang. Tout était normal en somme. Attendez… quoi ? Vice fit un bond en arrière à sa vue. Il commençait à être habitué du fait qu'il soit entouré de monstres divers et variés comme compagnons de chasse, mais cela le surpris tout de même.

Alexia : Un problème Vice ?
Vice : Euh… Non, rien du tout. Voulez vous quelque-chose à boire ?
Alexia : Volontiers.

Il se dirigea vers le comptoir, rempli de verres de vin et s'assit à une table près d'Alexia. Il aurait aimé quelque chose de plus fort, mais il ne voulu s'y risquer. lui ne risquerait rien, mais il y avait fort à parier que sa compagne ne soit pas aussi résistante à l'alcool. Les deux tourtereaux discutèrent pendant de longues minutes, puis le jeune homme se leva.

Vice : Me permettez vous de me séparer de vous quelques minutes ? Je reviens tout de suite.

Elle hocha la tête avec un sourire, et il sortit du hall, en direction de chez lui. Il rentra dans sa demeure, regarda dans tout les sens, puis rentra discrètement. Il ne voulait pas déranger son père, sûrement en train de dormir ou de peindre. Il monta dans sa chambre, ouvrit une petite boite et en sorti un anneau en argent. Ensuite, il tira une cigarette de son paquet sur son bureau et descendit avec son briquet dehors. Il l'alluma et inspira lentement.

Vice : Aaaah, ça fait du bien…
??? : Hem, hem.
Vice : Et merde… Qu'est-ce que tu me veux Marc ?
Marc : Tu pourrais m'appeler papa non ? Enfin bref, je peu savoir ce que tu fiche ici ?
Vice : Même si j'étais avec ma compagne, j'arrivais plus à supporter de ne pas avoir de clopes.
Marc : Je n'aime pas quand tu fumes. Arrêtes s'il te plait.
Vice : Tu es mal placé pour me faire la leçon que je sache. Et puis…
Marc : Tu es en fait venu pour autre chose, c'est ça ? Je t'ai vu prendre l'anneau. Allez, file.

Le jeune chasseur repartit en direction du Hall.

Marc : Soupir… Tu as bien grandi mon fils.

De retour au hall, Vice se dirigea de suite vers sa cavalière, qui l'attendait toujours.

Vice : Excusez-moi du retard, j'ai un un léger retardement à cause de mon père (ce qu'il cachait, c'est qu'il était aussi allé acheter une herbe fraiche pour cacher l'odeur du tabac qui émanait de sa bouche).
Alexia : Il n'y a pas de problème, je comprend. Je me suis permise, en vous attendant, de me prendre quelque chose à manger. Voulez-vous en faire autant ?
Vice : Avec plaisir.

Il se dirigea vers la table des mets, prit de quoi se rassasier (ce qui faisait d'ailleurs environ deux à trois fois la portion d'Alexia) et se rassit. Il discutèrent en mangeant. Vice présentait les autres chasseurs qu'il connaissait (sans préciser leur "talents particuliers"), puis sortit l'anneau.

Vice : Accepteriez-vous ce modeste présent ?

Alexia sourit.

Alexia : Avec joie, mais à une seule condition.
Vice : Ah ? Laquelle ?
Alexia : Que vous soyez mon cavalier pour cette danse.

Vice accepta sans hésiter, le sourire aux lèvres. Alexia enfila la bague, puis les deux jeunes gens retournèrent sur la piste de danse, où un slow venait de commencer.

Legolas commençait sérieusement à s'ennuyer. Vice était parti avec une charmante jeune fille, l'abandonnant là comme on laisse tomber un mouchoir de sa poche.

Mais qu'importe ! La fête était là, battant son plein, et il ne se priverait pas d'y participer, ne serait-ce qu'un peu, pour rien au monde.

Il commença à déambuler autour des tables, observant les convives avec une attention distraite. Il posa ses yeux sur un groupe de chasseurs de sa connaissance. Larah, la fille aux yeux étranges avec qui il avait dansé une fois, il y a quelque-temps, se tenait à coté de Talf, un chasseur qu'il avait croisé lors de ses quêtes. Ils semblaient heureux.

Legolas les enviait. Il avait connu quelques femmes, à vrai dire, mais le grand amour était pour lui quelque chose d'irréel, impalpable... Bref, un idéal que son réalisme ne poussait pas à soutenir.

Grondement.
Éclairs d'azur zébrant le ciel.
Silhouette fugace d'un roi qui patiente dans le noir...

Le guerrier cligna des yeux. Quelque-chose s'était en un instant imposé à lui.Quelque-chose d'effrayant. Un conglomérat d'émotions si intenses, si anciennes, si longtemps refoulées... De la colère, de la haine, de la douleur, de la tristesse...

Elle est Fatalis.

Voix dans son esprit. Nouveau souffle de rage, imbibé dans toute la colère et la soif de vengeance que pouvait contenir ce monde...
La vue de Larah devenait insupportable à Legolas. Il tourna les talons, sortit du hall casi-au pas de course en bousculant les invités sur son passage et s'enfonça dans la nuit.

Inspiration.

Expiration. Encore.

Son rythme cardiaque descellera peu à peu, laissant place à une lassitude confuse.
« Il m'avait bien dit que se ne serait pas facile » songea Legolas en pensant au Leognarök qu'il avait rencontré dans le volcan et au pouvoir que lui et les siens lui avaient confié...

Le chasseur prit une grande bouffée d'air glacé et sourit aux étoiles. Il relâcha la buée blanche dans l'air froid qui s’éparpilla en d'éternelles volutes dans l'ombre et le noir. Il fit demi-tour à nouveau et replongea parmi la foule.


HRP : ce passage se déroule après le prochain post de Vice.


Vice était au comptoir, seul. Il l'accosta allègrement, un fond de cynisme dans la voix :

-Mon ami ! Alors, la beauté de tout-à l'heure vous aurait-elle délaissée ? Serait-ce l'ennui, ou bien le dégoût qui lui aurait inspiré cet acte hautain ?

Vice grogna sans répondre et Legolas poursuivit sur sa lancée :

-Allons, allons, ne vous laissez pas abattre. Notre duel est toujours d'actualité, il me semble. Commençons par quelque-chose de
léger. Tavernier ! Deux Souffle de Rathalos, je vous prie, et que jamais nos verre ne soient vides !

Et la lutte commença. Vice, qui n'avait pas soufflé mot, (sans doute car il était inutile de répondre à Legolas lorsqu'il était question d'alcool) avala son verre d'une traite, qui fut rempli aussi-tôt.

Son rival de la soirée ne fut pas en reste non-plus. Le verre, puis la bouteille, ne firent pas long-feu.
La lutte serrée se poursuivit sur une table de Poker entourée de spectateurs ébahis devant l'endurance des deux jeunes chasseurs.

-Quelle descente, disaient les uns.

-Ils sont fous ! disaient les autres.

La pile de bouteille montait à une allure vertigineuse. De nombreux allers-retours aux toilettes, chaque fois moins linéaires, il faut bien l'avouer, furent nécessaires aux lutteurs afin d'ingurgiter plus-encore de boisson.

D'une voix qui devenait rauque et trébuchante, Legolas lança :

-C-C'est de l'eau de rose, c-ce truc. Tavern-nier, sers-nous quelqu-que-chose de plus fort !

Le barman, devenu hilare, déposa devant chaque chasseur six minuscules verre remplis d'un liquide blanc-transparent.

-Messieurs, du jus de Khezu ! De quoi renverser un dragon. A vos marques, prêt, partez !

Premier verre. Douloureux.
Deuxième verre. Une brûlure à part entière.
Troisième verre. Les entrailles dévorées.
Quatrième verre. Le corps tout-entier qui hurle et prie pour son salut propre...

L'assemblée retenait son souffle, dans l'attente du cinquième et dernier verre.
Qui ne vint pas. Legolas s'était écroulé le premier, écrasant de sa masse la table de duel.
Vice eu à peine le temps de savourer sa victoire qu'il s'effondrait à son tour. Heureusement, il était léger, et son ami n’eut pas à souffrir de sa chute.

Ainsi s'achève cette mémorable soirée pour nos deux compères endormis. Au petit-matin, on les vit se battre devant leur café comme des gosses pour savoir, bien évidemment, qui avait gagné...


HRP: voila, je quitte l'évent. A bientôt, et bonne chasse !

Aorwyn continuait à animer le bal en accompagnant la musique avec son instrument de sang. Il regardait les différentes personnes présentes également pendant ce temps pour essayer de cerner un minimum leurs caractères... Il s'avait déjà que certains étaient comme Luna... Des "croisés", comme ils étaient appelés, ces personnes ayant subis des expériences génétiques visant à leur introduire des gènes de monstre dans leur code génétique pour les rendre plus puissant et résistants... Encore une fois, le pseudonyme de Dragon n'est pas mal choisit pour Aorwyn. Le sang de Toorbahsosul lui octroyait également un sens de l'odorat très développé, accru encore par ces 2 ans passé dans un désert à la visibilité nul... Il pouvait reconnaître le croisement de différentes personnes. Il les énuméra et les mémorisa.
Drakov, Tigrex. Alix, Plesioth. Tartaros, Teostra. Isis, Lunastra. "Crimson", Fatalis pourpre... Il les retint un par un... Attendez, Fatalis Pourpre ?...
Aorwyn, dans sa tête : Parfait... Ma première clef pour le Toorbahsosul... Mais ce ne sera pas suffisant... Il faut que je devienne plus fort et que je maîtrise ces flammes... Meille peut être ?...

Aorwyn ne faisait que penser, au point de s'arrêter de jouer sans même s'en rendre compte. Les personnes présentes, sentant le vide que l'arrêt brusque d'un fond musique créé, regardèrent Aorwyn et lui demandèrent si tout allait bien. Il répondit que ça allait, malgré la fatigue. Il se retira ensuite en remettant bien sa cape noire, confiant les métaux à l'aristocrate qui lui remit sa paie et se retira chez lui...

Yumi : Au fait, j'y pense. Vous avez remarqué vous aussi qu'il ne s'était pas habillé pour l'occasion ?
Clost : Je ne le connais pas vraiment... C'est peut être pas son truc. Il a intérêt à faire des efforts si il veut que je le laisse avec ma soeur !

HRP : Pas grand chose désolé, peut être un peu baclé mais je n'avais rien à rajouter.

Une fête, génial... Qui plus est, un bal; génial... C'était la dernière chose dont il avait besoin pour se détendre après la quête. Il avait pu rentrer chez lui et avait été obligé, poussé par ses compagnons, à s'habiller du mieux qu'il pouvait et d'aller à ce foutu bal. Il avait mis un pantalon en jean noir et une chemise de la même couleur, bien pour montrer que le fait d'être ici ne l'enchantait pas le moins du monde. Puis après ils avaient vu les autres chasseurs, ceux de l'autre quête et ils avaient dû... Se saluer. Et oui, il avait dû se montrer aimable avec des gens... Il n'aimait pas les bals: ces gens, cette musique -même si c'était Aorwyn qui jouait-, cette nourriture, ces boissons... Il enviait Nura qui avait réussi à s'éclipser discrètement avant que tous les groupes ne se soient rejoints.
Il alla voir au buffet s'il ne pouvait pas combler son ennui par de le nourriture mais même là, tout était trop sophistiqué pour lui et il renonça à manger et à boire. Alors il ne lui restait qu'une seule chose à faire: aller dans les jardins, la flore lui changerait sûrement les idées; du moins, il l'espérait...
Il sortit donc et il respira l'air, dehors, il n'était plus oppressé par toute la populace. Dehors il n'avait pas à sentir les odeurs d'alcool. Dehors, il était libre, voilà tout. Il commença à avancer vers un buisson, taillé en rectangle, comme toutes les plantes dans ce jardin à la "Dondrumienne" qui était ordonné et égal au niveau de la hauteur; l'homme était encore trop omniprésent dans ce style de jardin et il contôlait trop les plantes. Shanod préfèrait les jardins à la "Gardemine" dans lesquelles il y avait une anarchie florale, ces dernières poussaient comme bon leur semblait et l'homme les laissait faire. Toujours est-il que le chasseur sortit de derrière le buisson son armure qu'il avait caché avant d'entrer car, oui il était chiant mais il n'aimait pas non plus ses vêtements qui le serraient trop. Son armure lui convenait mieux et lui allait mieux, alors pourquoi ne pas la mettre ? Il commença à déambuler tranquillement dans les jardins en regardant encore et toujours le ciel; il décida ensuite de s'asseoir et de continuer à contempler les étoiles tout en écoutant la musique qui provenait de la salle. Il préférait le ciel au plafond, le calme au bruit, la solitude au nombre, tel était Shanod. Même si ces temps-ci, le dernier point s'était plutôt inversé: depuis sa rencontre avec Slayder, il n'avait pas arrêté de sympathiser avec d'autres personnes, mais qu'est ce qui le prenait ? Pourquoi diable faisait-il une chose aussi folle ?

???: Héhé, tu n'as pas changé, tu détestes toujours autant les fêtes
Shanod: Ah, ce n'est que toi Pélagie, je croyais que c'était Yumi qui voulait me demander de danser
Pélagie: Je ne vois pas de qui tu parles
Shanod: Bah, laisse tomber...
Pélagie: ... Alors, tu t'es décidé ? Tu va... Enfin, tu sais, pour Luc
Shanod: Je sais parfaitement ce que tu éprouves pour lui, tu sais, mais il s'est empétré dans une voie très sombre, trop sombre. Je dois l'empêcher de continuer
Pélagie: ... Oui, je l'ai aimé. Mais moi aussi je pense comme toi, tue-le Shanod
Shanod: Comme ça ? Tu ne proteste même pas ?
Pélagie: Bah, à quoi bon, dis moi ? Je l'ai revu et son regard me hante dans mes cauchemars... Je veux voir Luc, pas le monstre... Alors il faut en finir avec la bête
Shanod: ... Ouais, c'était quand même un très bon ami... Cinq ans à rester unis comme les doigts de la main...
Pélagie: Hey mais j'y pense, quel jour on est ?
Shanod: Attends... Dimanche ? Oui, le 4 ou le 6 je ne sais plus
Pélagie: Non, on est bien le 4, ça veut dire que dans une semaine tu auras 16 ans n'est ce pas ?
Shanod: Ah mais oui, je n'y pensais plus tiens
Pélagie: Ca fait six années que je ne t'ai pas souhaité ton anniversaire, alors pour marquer le coup... Voyons... Je sais, tiens

Elle écarta le col de sa robe et dévoila une chaîne en or avec un magnifique rubis rond d'une dizaine de centimètre de diamètre. Elle la détacha de son cou et la donna au chasseur; Shanod avait le bijoux dans le creux de la main et ne savait pas trop quoi en faire. Il la ragarda plus longuement et il porta la main à son front qui commençait à le faire souffrir, il savait de qui elle tenait ce bijoux et ça l'étonnait qu'elle lui donne comme ça.
Son regard passa rapidement de la chaîne à son amie et il devait faire une drôle de tête car elle se mit à rire.

Pélagie: *rire* Et bien quoi, ça ne te plaît pas ?
Shanod: Mais tu me donnes le dernier cadeau que ton père t'a fait
Pélagie: Je ne le sais que trop bien mais je... Je préfère que tu l'aies, je dois faire des trucs du côté de la guilde, ça a peut-être un rapport avec Luc mais comme c'est classé top secret, je pourrais être pendue pour avoir évoqué ce sujet...
Shanod: Guilde ? Comment ça guilde ?
Pélagie: Ah mais oui, je suis une sous-lieutenante à la capitale
Shanod: Mais depuis quand ?
Pélagie: Trois ans après que tu sois parti
Shanod: J'y crois pas, t'as réussi à te faire enrôler dans la guilde si jeune ?
Pélagie: Disons que j'ai un peu... Triché ?
Shanod: Mouais, je te reconnais bien là
Pélagie: Eh, mais c'est qu'on entend les musiciens même d'ici
Shanod: Euh, qu'est ce que tu veux dire ?
Pélagie: Ben j'espérais que 10 ans plus tard tu saurais enfin danser...
Shanod, ^^': Ah euh, ça ? Ben non, j'ai pas tellement eu le temps de m'exercer mais on peut essayer ici et maintenant
Pélagie: *sourire* Tu va d'abord me faire le plaisir de te changer et de mettre des chaussures moins lourdes parce que je tiens à mes pieds; va remettre ton costume et viens au milieu du jardin dès que tu as fini

Sur ces mots, elle partit, laissant le garçon assis dans l'herbe. Il se releva en soupirant puis il commença à retirer le haut de son armure pour revêtir le costume sombre et le pantalon; puis il regarda une dernière fois le ciel étoilé avant d'entendre un bruit derrière lui. Il se retourna vivement en tirant son couteau de dépeçage qu'il avait gardé dans sa chaussure, faute de ceinture utile, mais une main s'agrippa à son bras et l'empêcha de continuer: l'homme mystérieux qui se revendiquait croisé était désormais face à lui et le regardait avec une pointe d'amusement et comme une interrogation dans le regard ainsi qu'une crainte bien enfouie mais présente malgré tout.

Y: Enfin, elle est partie.
Shanod: Qu'est ce que tu me veux encore ?
Y: J'aimerais te poser une question, j'ai cru comprendre que tu étais décidé à affronter ton ancien ami; tu sais aussi que c'est, tout comme moi et certains dans la salle, un croisé. Maintenant, je voudrais savoir ce que tu comptes faire
Shanod: Le tuer, purement et simplement...
Y: Simplement hein ? *rire* Je savais bien que tu ne verrais pas seul la face cachée de la chose... Je t'ai déjà dit dans le désert que c'est la souffrance qu'ils ont ressentis auparavent qui les a rendus faciles à manipuler. Ceux dans la salle aujourd'hui et moi-même sommes passés outre cette souffrance
Shanod: Si je comprends, je suis sensé comprendre d'où lui viens sa souffrance et trouver la clé en liu pour l'anihiler ?
Y: C'est cela même
Shanod: Et comment je suis sensé faire ça ? Je n'ai jamais vu ça dans un livre, jamais vu ça en vrai, je ne sais pas lire en l'intérieur des gens alors comment tu veux que...
Y: Tu y arriveras, tu dois y arriver sinon ma lutte aura été vaine... Je crois en toi
Shanod: Tu... Crois en moi ? Mais je ne sais pas qui tu...
Y: Ca n'a pas d'importance, va rejoindre ton amie ou elle risque d'attendre
Shanod: Amie ? Ah oui merde j'ai failli l'oublier
Shanod se dépêcha de ranger le couteau dans sa chaussette comme il le pouvait, il cacha son armure dans un buisson, arracha un fleur et la posa sur le sol, pour marquer que son bien était à cet en droit puis il se précipita dans le jardin. Il esquiva un bon nombre de buisson pour se retrouver dans une sorte de labyrinthe vert; il lacha un long soupir puis il sortit son couteau, au diable l'harmonie du jardin, il était à la bourre et il n'avait pas de temps à perdre: il fonça en avant en coupant tous les 5 mètres une bonne épaisseur d'arbustes ; pour lui, s'il fonçait tout droit, il arriverait forcément au milieu, de la même manière que tous les rayons d'un cercle se rejoignent en le milieu de la figure.
Son calcul se révéla vrai et Pélagie fut très surprise quand Shanod sortit d'un buisson, essoufflé et avec des branches et feuilles en pagaille sur sa tête et ses vêtements. Elle était enveloppée d'un rayon de lune et était, sans mauvais jeu de mots, rayonnante: sa robe blanche en soie se mariait parfaitement avec la lumière pâle émise par l'astre celeste et l'illuminait.
La jeune fille lui sourit et lui tendit la main, il l'attrapa, peu assuré et son amie le remena vivement vers elle; faisant qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres de son visage. Shanod commença à rougir et à être intimidé par la beauté de Pélagie; c'est là qu'elle commença: la musique avait changé et elle entama quelques pas sur le côté tout en tournant légèrement sur elle même à chaque mouvement de ses pieds; Shanod essayait tant bien que mal de suivre mais les pieds de sa partenaire furent maintes fois écrasés sous ses talons poutant celle-ci ne bronchait pas et continuait de regarder le chasseur dans les yeux. Petit à petit, Shanod, qui n'avait pas le sens du ryhtme -il n'arrivait même pas à reproduire un rythme aussi simple que "we will hunt you" du célèbre groupe de musique king- fut de plus en plus assuré et réussi à attraper les pulsations en vol pour devenir parfaitement synchronisé avec sa partenaire et le moment devint délicieux.
Lui qui détestait danser fut bien déçu lorsque la musique s'arrêta et que son amie fit pareil. Elle le regarda une dernière fois et lui dit merci avant de l'embrasser et de s'en aller.
Shanod s'allongea dans l'herbe peu après le départ de son amie et laissa son regard errer dans le vide

Gabriel revint au village accompagné par Alina, sa sœur, Miguel et Gharith. C’était le matin, ils avaient largement le temps de se préparer, sauf Gabriel qui en doutait un peu. Ils rencontrèrent le reste du groupe de quête, sauf Nura qui était absent. Aorwyn alla donner les minerais au client de la quête, il reçut en échange 25000z pour chaque participant. Il les distribua et fila la part de Nura à Yumi. Le groupe se sépara. Certains se jetaient déjà sur l’Armurerie, Miguel alla s’entrainer un peu pour tenter de faire d’autres techniques bizarres, Gabriel, lui, se jeta à la station thermale. L’eau chaude lui faisait un bien fou, il adorait l’eau de son bain quand elle était comprise entre 39 et 43 degrés, il pourrait y rester plusieurs heures. Il sortit au bout de trois quarts d’heure. Il alla s’acheter un smoking noir pour pouvoir aller à la fête (-6000z) et une armure en Monoblos Blanc car celle en Zanatharus était un peu « en miettes ». Gabriel se demandait ce que pourraient bien mettre ses compagnons pour le bal. Il se rendit chez lui, rangea sa vieille armure, posa sa nouvelle sur son lit et essaya son smoking flambant neuf. Il lui allait bien, il lui donnait une certaine classe que seuls certains hommes avaient. Il avait une queue de pie, ce qui le fit apprécier d’avantage, car il appréciait les animaux en –dehors des monstres qui rôdaient dans le monde.
Il le plia convenablement en attendant le banquet, mit son armure en Monoblos Blanc et se dirigea vers la porte, bien décidé à s’entrainer. Mais une douleur aigue lui traversa le torse. Le chasseur tomba à genoux, une main au sol, l’autre sur le torse. Il appela Alina, fébrilement, puis Miguel, avant de tomber par terre en disant un faible « merde… ».
Un chat entra dans la pièce à ce moment-là, ce qui le sauva. C’était Luis, son félyne disparu depuis un moment. Gabriel regarda le chat et lâcha un « help » avant de s’évanouir. Le félyne blanc sortit en trombe de la maison. Il revint quelques minutes plus tard en compagnie de Miguel. Il vit son cousin étendu là, il se précipita, enleva ses gants et libéra le torse de son cousin. Il chargea ses mains d’électricité avant d’envoyer de puissants coups au torse du jeune homme d’en l’espoir de lui faire redémarrer le cœur. Le jeune garçon ne se réveillait pas. Il continua plusieurs fois avant de sortir une épée. La porte s’ouvrit à ce moment :

Alina : Alors, Gabriel, tu me trouves comment dans cette robe ?

Miguel s’arrêta dans son mouvement pour trouer le torse de son cousin et regarda la jeune fille. Elle vit la scène, ne bougea pas, le temps de récupérer du choc. Elle plaqua Miguel au sol, lui mit ensuite sa dague en-dessous de la gorge.

Alina : QU’EST-CE QUE T’ESSAYES DE FAIRE, AU JUSTE !!!???!!!!
Miguel (pleurant): Gabriel ne se réveille pas. Il a un arrêt cardiaque et je ne peux pas le sauver. TU DOIS LUI VENIR EN AIDE !!!!

Elle se tourna vers la personne envers laquelle elle éprouvait des sentiments, c’était la 2ème fois qu’elle devait lui sauver la vie. Elle se mit à côté de lui, lui ouvrit le torse à l’aide de sa dague et fit circuler le sang manuellement, car le cœur ne fonctionnait plus, elle lui fit un bouche à bouche pour lui procurer de l’oxygène. Le garçon reprenait des couleurs, ses organes étaient à nouveau alimentés en oxygène le cœur repartit au bout d’un moment. Alina cristallisa le sang qui s’échappait de la blessure pour arrêter l’hémorragie. Elle banda ensuite l’entaille avec des bandages pour empêcher toute hémorragie quand l’effet s’estomperait. Miguel la remercia chaleureusement en la prenant dans ses bras, mais elle mit son arme entre elle et lui, pour le repousser. Le chasseur continua de la remercier avant de tapoter le visage de son cousin pour qu’il se réveille. Gabriel sortit de son état de léthargie, il vit Alina, Luis et Miguel. Il était encore crevé, mais eut la force de dire :
-Jolie robe, Alina.
Elle portait une robe d’une couleur qui faisait penser soit à du bleu foncé, soit à du violet qui allait jusqu’au sol, elle était serrée à la taille par une partie de la robe qui faisait une ceinture, il y avait une magnifique fleur blanche comme la neige dessus, au niveau de la taille. De la dentelle noir allait plus haut, jusqu’au-dessus de la poitrine, laissant voir un fin décolleté. Elle lui laissait les épaules dénudées, ainsi qu’une partie des avant-bras. Elle portait des boucles d’oreilles composées de trois perles, les unes au-dessus des autres et elle avait attaché ses cheveux en un chignon qui dépassait légèrement au-dessus de la tête. Elle rougit un peu, sourit et dis un « merci » à peine audible et sortit ensuite. Luis et Miguel aidèrent ensuite Gabriel à se coucher sur son lit.

Miguel : Bon, maintenant je vais voir si on ne peut pas me greffer un œil à l’hôpital.
Luis : A plus tard ! (Miguel sort) Ça va ? Rien de cassé, nya ? Si tu veux savoir, j’étais guéri depuis un moment et j’étais revenu, mais il y avait personne, alors je suis parti voir ma famille qui vit loin, loin, dans le domaine des félynes sauvages et j’ai pris du retard. J’ai laissé un mot, je crois, tu l’as lu, nya ?
Gabriel : Tout va bien et je n’ai pas lu ton mot. Où l’as-tu mis ?
Luis : Là, sur la table.

Luis se retourne pour le chercher, le mot est collé dans son dos. Gabriel lui arrache le mot et le lui montre.
Gabriel : Tu te rappelles de Shanod, Khnil, Clost, Sarah et Tartine ? Ils sont tous en vie, sauf Tartine que je n’ai pas revu depuis un bout de temps. Il y a du monde qui s’est ajouté à ce groupe de chasseurs. Et Sarah est maintenant infirmière, elle a été blessée au point de ne plus pouvoir se battre.
Luis : Quand j’aurais du temps, j’irais les voir, nya.

Gabriel s’endormit avec Luis à son chevet, il se réveilla en fin d’après-midi. Il eut un grand choc, il allait rater le bal. Il se vêtit rapidement du smoking qu’il avait acheté plus tôt dans la journée et se précipita à l’endroit où le bal avait lieu. Il croisa avant un Miguel en smoking d’une couleur bleue machalite (-8000z), il avait un bandeau qui lui faisait le tour de la tête. Il avait l’air de détester mettre un costume de bal.

Gabriel : Alors, il est comment ton nouvel œil ?
Miguel : Je ne sais pas encore, mais je suis sûr que je vais l’apprécier. Tu es le 1er à le voir. Il m'a coûté le reste de mon fric.

Il déroula le bandeau qui lui cachait l’endroit où se trouvait autrefois son œil droit. Le bandeau avait été retiré, mais la paupière était fermée. Gabriel la regarda s’ouvrir : l’œil avait la même couleur que le précédent, il était déçu, mais ne voulait pas le montrer, il s’attendait à quelque chose de surprenant.

Gabriel : Aucun changement niveau couleur. Une différence avec la vue ?
Miguel : Ouais, je peux revoir avec mon œil droit.

Miguel alla regarder son visage dans un miroir, c’était vrai, il avait la même couleur. La lumière l’ui agressait l’œil, alors il remit le bandeau qu’il utilisait depuis peu.
Ils allèrent ensemble au bal, enfin, ils furent attirés par la bonne odeur qui s’en dégageait, ils entendirent leurs ventres gargouiller. Ils s’assirent autour d’une table sans faire attention aux personnes se trouvant dans la salle. Gabriel commença à manger du rôti de Kelbi à la Tenmuranne avec, dans une autre assiette, de la salade de surimi et de Garuga à la sauce Tigrex. Alix, Marie et Drakov le virent et eurent envie de le cogner jusqu’à le saigner. Miguel, lui, mangeait des lasagnes de Kirin. Gabriel le vit et sortit un « cannibale » avant de continuer à manger, il se rendit compte qu’Amélie regardait son cousin avec un sale regard. Ils finirent leur plat, mais furent appelés par le reste du groupe de quête à manger avec eux. Ils s’assirent à une table à l’autre bout de la salle, tous étaient assis sauf Aorwyn qui jouait de la guitare avec l’orchestre. Là, Miguel commença à manger une salade « Yamatsukami ». Rupert le dévisagea, Gabriel s’en rendit compte aussi, il comprit que lui et Miguel s’étaient mis à dos une bonne partie de l’autre équipe de quête. Gabriel se sentit mal et voulut faire passer toute cette pression en se bourrant la gueule, il commanda un « souffle de Rathalos » pendant que Miguel buvait un « jus de Khezu ». Les chasseurs sentirent l’alcool effectuer son travail, pendant que le reste de la table riait et jouait aux cartes. Gharith était allé danser avec Tilina qui avait la même robe que sa soeur, Ereia dansait avec Clost, car Aorwyn était partit jouer de la musique et Khnil dansait avec une Luna qui avait dissimulé ses ailes sous sa robe. Miguel se sentait ultra bien et continuait à boire des « jus de Khezu ». Mais l’alcool n’était pas le point fort de Gabriel, il sentait la chaleur monter en lui, il sortit pour se rafraîchir les idées.
Il s’assit sur un banc et commença à contempler les étoiles, il vit la grande ourse, les constellations de la balance et des gémeaux et cherchait maintenant la constellation du Dragon. Il se refroidissait progressivement, ce qu’il apprécia. Il regarda les arbres, il y avait des cerisiers en fleurs, les pétales volaient au vent, devant la pleine lune, ils se dirigeaient dans sa direction. Il crut entendre « Bankai. Senbon Zakura Kageyoshi », mais cru rêver. Il faisait une telle fixette sur le paysage qu’il ne vit pas venir Alina qui s’assit à côté de lui, sans bruit. Elle le prit par le bras, posa sa tête sur son épaule. Gabriel tourna la tête vers elle :
-Tu veux me dire quelque chose ?
-(rougissant) Euh, je ne……… je……… je ne.
Alina ne put finir sa phrase, elle ne pouvait pas la finir, elle ne se sentait pas la capacité. Elle se jeta aux lèvres du jeune homme qui ne s’y attendait pas vraiment, les deux apprécièrent ce moment où ils étaient enfin seuls, face à face. Il l’enlaça de ses bras, elle, mettait les siens autours du cou de Gabriel. Ils arrêtèrent de s’embrasser et s’éloignèrent rapidement quand ils se rendirent compte de ce qui venait de se passer. Ils étaient gênés, mais sourirent avant de se rapprocher à nouveau. Gabriel se coucha, la tête sur le genoux d’Alina, il regardait le ciel et elle le regardait lui. Ils s’embrassèrent à nouveau avant de retourner dans la salle danser ensemble, pendant que Miguel consumait des dizaines de « jus de Khezu » sans être soûl.