Le dragon d'or

Bon, avec vos fics vous m'avez tous donné envie d'en écrire une ^^ Alors voilà un début^^ :



Il pleuvait. Encore…
Depuis mon arrivée ici, il ne faisait que ça. Le plafond croulait sous le poids de l’eau, il s’effondrerait sûrement si les pluies venaient à continuer. Les murs qui m’entouraient étaient ruisselants. Sur le sol moisis par l’humidité, quelques seaux étaient éparpillés. Ils interceptaient les goutes d’eau qui s’échouaient du plafond, toujours avec ce même bruit sourd et inlassable. Je vivais dans un endroit vraiment piteux. J’étais pauvre. Seul. Coincés dans ce trou à rat. Où était passée cette gloire qui m’entourait autrefois ? Ces sourires, ces personnes ? Mon frère ? Salah ? Et cette blessure ? Cette horrible plaie qui me fait souffrir et qui me ronge le torse ? Si le médecin ne peut rien faire, pourquoi ne m’emmènent-ils pas ailleurs ? Je n’en ai plus que pour quelques mois. Quelques mois à vivre dans la misère la plus totale. Et la guilde qui ne veut pas me donner de travail. Je suis Arkane, je suis un grand chasseur. Et à cause de cette maudite blessure je ne peux plus chasser ? Ils se moquent de moi. Ils se méfient…Je le vois bien. Personne ne me parle. A part ce jeune chasseur…
Je me retournais dans mon lit. Je n’arrivais plus à dormir. Ma blessure me faisait mal. Je me levai difficilement. Je marchai en évitant les seaux pour prendre les vêtements que j’avais laissés sur une chaise. Je m’habillai.
J’entendis frapper à la porte.
- Arkan ! Arkan !
Je reconnu la voix de Stahm, et j’ouvris la porte.
- Salut ! s’exclama-t-il aussitôt.
- Salut, fis-je un peu plus mollement.
J’entrai. Il me suivit et referma la porte derrière lui.
- Eh ! J’ai une nouvelle mission ! J’espère que tu vas m’aider parce que ça a pas l’air simple du tout ! Cette fois-ci c’est du sérieux ! D’ailleurs je commence à flipper ! Oh j’en ai les jambes qui tremblent ! s’exclama-t-il, tout excité.
- Calme-toi, lui fis-je en m’asseyant avec lassitude. Qu’est-ce que tu dois faire ?
- Je dois ramener dix champi spéciaux ! s’exclama-t-il, tout heureux.
- Quoi ?!
- Nan je déconne ! Tu m’as pris pour un bleu ou quoi. Je dois tuer un Velociprey !
Je souris.
- Quoi ? me fit-il.
- Tu veux que je te donne des conseils pour tuer un Velociprey ?
- Bah ouais ! Tu dois bien savoir deux trois choses sur le sujet non ?
- Ben…
- Quoi ? T’as vraiment rien à dire !
- Tu tapes dessus avec ton épée… ?
- Ah bah vive le conseil ! Merci.
- Bon, plus sérieusement. Un velociprey c’est faible. Attend qu’il s’approche de toi, esquive ses premiers coups de griffes et attaque-le. S’il te saute dessus, ne bouge pas, ça vise à côté. C’est vraiment pas doué…quand tu seras plus à l’aise tu pourras adopter un comportement plus agressif…à savoir, tu fonces dessus, tu tapes…
- Bon…je vais voir ça.
Il me regarda un instant, plus sérieux.
- Ta blessure ça va mieux ?
- Pas vraiment, c’est même plutôt le contraire. Chaque jour ça s’aggrave, la blessure me dévore le torse.
Le silence s’imposa quelques secondes.
- Ouais c’est ballot. Tu sais quoi, toi et moi un jour on devrait partir d’ici. On mérite bien plus que cette vie dans ce village paumé !
- Ca tu l’as dit...lui répondis-je le sourire aux lèvres.
- Bon allez ! J’y vais…A tout à l’heure !
Il ouvrit la porte et s’échappa en courant. On aurait dit un vrai môme. Je le regardais s’éloigner sous la pluie.

Quelques heures plus tard j’entendis crier. Je sortis de chez moi aussitôt. Debout devant ma porte, je voyais des gens courir, affolés. Ils se précipitaient aveuglément vers l’extérieur du village. Là où, dans tous les cas, ils risquaient le moins d’être en sécurité…Je regardai d’où ils venaient, dans l’espoir d’y percevoir ce qu’ils fuyaient. Je ne vis rien. Je m’approchai du chemin boueux, complètement retourné par ce troupeau d’hommes, et tentai difficilement de marcher à contre courant. La tension était forte, tous étaient effrayés, tellement effrayés qu’ils transmettaient leur peur à d’autres. On aurait dit des animaux. Ils couraient tous, dans tous les sens. Leurs yeux mettaient à nu une peur bleue, une peur dévastatrice, qui leur faisait perdre tout moyen, toute raison. Ils criaient, si fort et si désespérément qu’on aurait cru que la mort elle-même venait les trouver. Des femmes, des enfants, des hommes, des soldats même. Tous se poussaient et se précipitaient dans la cohue la plus totale. Que pouvait-il y avoir de si effrayant ? La plupart des hommes étaient certes peu courageux, mais de là à exhiber leur instinct le plus primaire…
J’avançais difficilement. Certains me frôlaient, d’autres me bousculaient. Un homme me rentra en pleine poitrine. Je criai de douleur, et suffoquai quelques secondes. L’homme s’excusa vaguement, les yeux dans le vide. Il repartit. Cette fois-ci mon torse me faisait horriblement mal. La douleur était insoutenable. Je me protégeai comme je pu, et continuai d’avancer.
L’averse s’intensifiait. La pluie insistait à nous ôter prise sur le sol. L’eau emportait la terre avec elle, et nous l’arrachait sous nos pieds. Elle parvenait même à emporter des hommes jusqu’au lac. Je n’avais jamais vu un tel chaos. Ni feu, ni sang. Juste des hommes, qui avaient peur.
Je ne m’en étais pas aperçu mais mon cœur battait à la chamade. Les regards fuyants des villageois captaient le mien. De plus en plus j’avais peur. Pourquoi étais-je le seul à aller à contre sens ? La curiosité me guidait ? Pensais-je ne pas mériter un comportement si honteux ? Me considérais-je meilleur que les autres ?
Sans que je ne m’en rende compte je m’étais arrêté. Les gens criaient, certains cherchaient des proches. D’autres annonçaient la fin du monde. Quel foutoir. Je ne savais plus où me mettre. Où aller. On m’agrippa le bras. Je me retournai.
- Stahm ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Des animaux ! Pleins, il y en a plein ! On doit partir. Bouge-toi !
- Des animaux ? Qu’est-ce que… ?
Je m’arrêtai net. Un Velocidrome apparu juste devant mes yeux, écrasant violement un villageois. Je n’osai pas intervenir. Je restai là à le regarder. Il semblait chercher quelque chose, ou alors il n’arrivait pas à choisir une proie. Il me regarda dans les yeux. Je ne bougeai pas, pas de sursaut, pas de frisson. Je n’avais plus peur, du moins il fallait que je le lui montre.
- Arkan ! cria Stahm. Qu’est-ce que tu fous ?! Reste pas planté là !
Je ne bougeais plus. J’étais concentré. La voix de Stahm était loin, les villageois autour de moi ne m’intriguaient plus. Le Velocidrome s’approcha de moi, lentement. Il ne m’attaqua pas. Etrange. Que cherchait-il ? Stahm était resté à ma droite, en retrait. Il n’osait plus faire de faux gestes, et s’échapper en courant. Le Velocidrome continuait d’avancer. Certaines personnes étaient là et assistaient à la scène. La tension avait baissé, les gens semblaient s’être calmés. Ou bien n’était-ce qu’une impression ? Peut-être était-ce moi qui étais plus calme. Le Velocidrome n’était plus qu’à quelques centimètres. J’aurais pu le toucher tant il était proche. Il ouvrit la bouche, je pouvais sentir son haleine. Une horrible odeur de sang et de chair. Stahm tremblait à ma droite. Je le sentais, agrippé de toutes ses forces à mon bras. Plus personne ne bougeait, plus un bruit ne se discernait. Tout semblait s’être immobilisé.
Et je l’entendis. Le Velocidrome. Il m’appelait.
- Arkan…
Je ne voyais pas le Velocidrome ouvrir la gueule. Je ne l’entendais pas à proprement parler, mais je pouvais discerner sa voix. C’est comme s’il était en moi. Nos regards nous avaient ouvert la porte de notre conscience.
- Arkan, l’enfant d’or, l’entendis-je. As-tu mal ? Souffres-tu ?
Je ne su pas quoi répondre. Ni comment d’ailleurs.
- As-tu mal ? répéta-t-il.
Il s’avança pour me sentir. Je ne bougeai pas.
- Ton cœur sent la mort. Il pleure la vie. Il entend ta tristesse et se meurt peu à peu…Que je te plains.
Je restai immobile. Les paroles de l’animal transcendaient mes pensées. Il connaissait et comprenait sur moi plus de chose que je ne le savais. Je l’écoutai. Soudain un bruit puissant retenti. L’animal devant moi perdu l’équilibre et tomba sur le côté. Tout ça dans un fracas de flammes et de fumées. Je regardai à ma droite. Un artilleur était posté sur le côté. Je compris vite. Je me jetai sur la bête. Le Velocidrome avait le cou en sang, mais il se releva très vite. Il regarda l’artilleur d’un regard noir. Je criai.
- Non !
L’animal me regarda, avant de regarder à nouveau l’artilleur apeuré.
- Non, lui fis-je plus calmement.
Il me regarda et se calma. Je jetai à mon tour un regard noir à l’artilleur et à tous les autres pour leur faire comprendre de ne plus recommencer. Apparemment, ma réussite à calmer le Velocidrome les avait impressionnés. Ils me regardaient tous avidement.
- Suis-nous, déclara le Velocidrome, d’un ton plus sec, visiblement agacé. Nous t’aiderons. Et tu le tueras.
Le Velocidrome fit demi-tour sèchement. Je le suivi et passai devant les villageois hagard. Stahm me suivait.
- Tu as réussi à le faire fuir, déclara-t-il peu sûr de lui, ne sachant pas trop ce qu’il s’était passé.
Nous continuions à suivre le Velocidrome. Je le laissai parler, curieux de voir ce qui allait se produire.
- Tu as réussit à lui faire peur ! s’exclama-t-il, reprenant ses idées. T’es vraiment un grand chasseur ! Un excellent chasseur !
Nous arrivions à l’entrée du village. Là où la colline retombait. Là d’où nous pouvions voir toutes les plaines.
- Nous sommes en sécurité !
Le Velocidrome s’arrêta net. Il se décala sur le côté.
- Je n’en suis pas si sûr, fis-je à Stahm.
Soudain des rugissements se firent entendre. Un son puissant. Si puissant que la terre en tremblait. Devant nos yeux ébahis les plaines étaient noires. Des animaux. Des milliers de bêtes criaient sous nos yeux. Des velociprey, des bullfangos, des aptonoth, et tant d’autres… Pratiquement tous les animaux terrestres étaient présents. Et ils rugissaient, frappaient sur le sol. L’armée d’animaux s’entendaient jusqu’aux cieux et se sentaient jusqu’au centre de la Terre.
Le Velocidrome se tourna vers moi. Et il me dit :
- Le Dragon d’Or t’attend.
Stahm me regarda, les yeux affolés.
- C’est quoi ce délire ?
- Ils sont là pour moi, lui fis-je.
- Qu…Quoi ? Comment ça ?
- Ils sont venus me chercher.
Stahm me regarda d’un œil interrogatoire. Me croyait-il fou ? Je doutais qu’il fut capable d’entendre le velocidrome. Je ne m’attardai pas sur le sujet.
Le velocidrome entama la descente de la colline. Je le suivais sur les chemins tortueux. Derrière nous les villageois nous regardaient et devant les animaux nous attendais. Drôle de situation.
Nous arrivâmes devant les premières bêtes. Trois aptonoths et un mosswine me regardaient d’un air qu’on aurait dit plein d’admiration et de curiosité. J’entendais des chuchotements. J’entendais mon nom. Arkan le chasseur. Arkan l’enfant d’or. Les bêtes s’écartèrent à notre passage, et se resserraient derrière nous. Toutes se bousculaient pour me sentir. Un bullfango renversa Stahm. Ce dernier prit peur et cria. De là les animaux s’excitèrent et se resserrèrent autour de nous. Ils se battaient pour nous voir. Un aptonoth rabattu ses lourdes pattes juste à côté de moi, et tomba sur le côté, poussé par un velociprey. Stahm était couché par terre, au milieu des pattes et des museaux. Je faisais de mon mieux pour rester debout et droit.
Le Velocidrome rugit. Si fort que toutes les bêtes se calmèrent aussitôt. Il leur jeta un regard noir, comme il l’avait fait précédemment au village. Les bêtes reculèrent et libérèrent à nouveau un passage. C’était la première fois que je voyais un velocidrome marcher aux côtés d’aptonoths ou de mosswines. Egalement la première fois surement, qu’un chasseur marchait aux côtés d’un velocidrome. Quelle ironie.
Nous continuâmes de marcher. Nous ne voyions pas plus loin que quelques mètres devant nous. Là où les bêtes commençaient à s’écarter. Des animaux, il n’y avait que ça, jusqu’à l’horizon. C’était autant impressionnant que effrayant. Stahm ne disait plus un mot depuis que l’on avait quitté le village. Je le regardai. Il cachait bien difficilement sa peur.
- Tu as peur ? lui fis-je en souriant.
- Qui n’aurait pas peur dans une situation pareille ?
Il me regarda. Je ne réagis pas.
- Quoi t’as pas peur ?!
- Eh bien…si si un peu…lui dis-je pour le rassurer.
- Ouais c’est ça…J’aurais pas du venir.
- Oui d’ailleurs pourquoi tu m’as suivi ?
Il réfléchit un instant.
- J’en sais rien. J’était agrippé à ton bras…
Je commençai à rire. Il me regarda d’un œil noir.
- Quoi ?!
- Quelle force de caractère…fis-je.
Il commença à sourire. Je riais encore.
- Oui bah ça va ! C’est pas drôle !
Il riait lui aussi. L’atmosphère s’était détendue.
Le Velocidrome s’arrêta de marcher. Nous nous interrompîmes. Le silence s’imposa. Je regardai autour de moi. Les bêtes avaient démarqué un cercle tout autour de nous. Le Velocidrome ne bougeait plus. Nous attendions.
Quelques bêtes commencèrent à bouger. Au loin on pouvait sentir de l’animation. Toutes les bêtes se déplaçaient, difficilement, mais calmement. Lentement, les animaux créaient un nouveau chemin, devant nous. Je voulus aller de l’avant mais le Velocidrome ne bougeait pas. J’attendai. Le silence était revenu. Les animaux étaient immobiles à nouveau. Stahm était toujours derrière moi. Il ne disait rien. Mais visiblement il avait moins peur. Notre conversation de tout à l’heure en était sûrement la cause.
On entendit des bruits de pas, au loin. Des bruits sourds, mais réguliers. Les sons se rapprochaient. Un animal arrivait, différent des autres. Ses bruits de pas étaient réguliers, posés. Ils étaient à la fois doux et puissants. Otés de toute violence. Pourvus d’une grande force totalement maitrisée. L’animal devait être élégant, rien que ses bruits de pas avaient de la prestance. La bête approchait.
Je ne le regardai pas, mais Stahm semblait être de nouveau effrayé. Je le sentais me lancer des regards inquiets. Mais je ne bougeais pas. Je restai calme.
La bête commençait enfin à se dessiner dans l’horizon. Son pelage blanc nous renvoyait les éclats du soleil couchant. Il marchait la tête haute, le dos droit. Il posait élégamment ses pattes les unes devant les autres. Le Blangonga me fixait, et marchait tout droit vers moi.

C est tres bien continue come sa

sympa t'es sur la bonne route !

tu as un vrai talent! tu arrives vraiment à bien montrer les sentiments, les decors sont très explicites(ca veut dire qu'on les comprends ) et tu as une parfaite maitrise du suspense! je pense que ta fic ira loin, et j'ai très hâte de lire la suite, vraiment!

Merci c'est sympa. N'en attendez pas trop de moi non plus je comptes pas me casser le c** ^^' C'est pas pour autant que j'en écrirais trois lignes par an ^^ Enfin vous verrez, la suite est pas trop mal :p

Merci ^^

pas mal

Un peut long pour décrire de sa maison au velocidrome sinon j'aime bien

C est cool
A quand la suite

C'est mieux qu'un roman sa parle de notre passion a tous c'est vraiment genial

Moi je te dit Bravo !!!!

comme je t'ai dis j'ai hâte de voir la suite, et c'est digne de vrais romans!

J'ai tout mis sur le premier message ce sera plus pratique. Et j'en ai rajouté un petit bout par la même occasion. Bonne lecture :p

huhu c'est vremen trop de la bombe aller tous ensemble "une suite une suite"=) t'es vrement doué je deteste lire mais quand je commence la je peux plus 'arreter franchement bravo ^^

dla bombe total vraiment j'adore continue mec

Continue trop envie de lire la suite

alors la je te dis bravo !j'ai trop envie de lire la suite !

Bon je sais j'avance pas vite. Je vous ai quand meme rajouté un petit bout. ^^
Je fais ce que je peux hein :p