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[Fic] Sortie des cartons...

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[Fic] Sortie des cartons... Empty [Fic] Sortie des cartons...

Message par 'Nàtàs Jeu 17 Mar 2011 - 0:22

Bonjour à tous,
Cela fait presque 2 ans que cette fic traine dans mes cartons, vu que je n'avais jamais eu l'envie de la poster, la trouvant trop imparfaite, pas assez travaillée, etc...
Suite à de nombreuses demandes, je poste finalement tel quel, et je précise, avec les noms d'emprunt des personnages que j'avais utilisé, n'ayant que très peu d'imagination pour trouver des noms corrects Rolling Eyes
Donc, que tous ceux qui reconnaissent leur nom ici ne se sentent pas visés, j'ai simplement tiré au hasard des pseudos de membres du forum.
Enjoy... or not :tkt:
(je tiens à m'excuser d'avance pour le multipost, cette fic faisant plus de 30 pages Word de long, je ne peux évidemment pas tout caser en un post.)


Ils étaient en plein ciel, revenant d'une chasse au blangonga dans la montagne. Dans la montgolfière qui les ramenait à pokke, les 3 hommes étaient pensifs. Il y avait Oryf, petit homme vêtu d'un grand manteau adapté aux fraîcheurs parfois polaires qu'on rencontrait en plein ciel. Il était en effet le pilote de la montgolfière. Payé par la guilde, il était chargé de transporter le chasseur inscrit, et ses éventuels compagnons. De plus, il veillait d'en haut au bon déroulement de la quête, ainsi que d'éviter les tentatives de fraudes : qu'un chasseur extérieur au contrat vienne intervenir dans la quête, tandis que le chasseur inexpérimenté récupère composants et argent. Dans l'absolu, ce n'était pas très grave, mais la guilde offrait nourriture et boisson à volonté aux chasseurs d'un rang supérieur à 2 d'où l'attention particulière.



Le deuxième homme, de loin le plus jeune semblait tout juste sortir de l'adolescence.
Rakdos regardait le paysage défiler loin au dessous. Quelle variété ! D'immenses pics succédaient à de petites forêts de sapin des montagnes.
A côté de lui, un marteau bull amélioré, doté de défenses de bulldrome. Cette arme, Rakdos en était très fier : c'était lui même qui avait chassé le monstre ayant servi à sa construction, l'une de ses premières chasses qu'il ait fait tout seul, sous l'oeil attentif de son maître, Malekith. Rakdos se retourna, vers l'intérieur de la nacelle. Malekith bavardait avec le pilote. Comment Rakdos l'avait rencontré ? Une longue histoire...




Le petit garçon venait de finir de labourer son champ grâce à leur meilleur popo domestique, Guivre. Brisé par la fatigue, il tapota affectueusement l'encolure de son fidèle animal.
Laissant la charrue sur le bord du champ, il entreprit de rentrer Guivre à l’étable, puis d'aller dîner.
Au sommet de la colline, la ferme apparaissait enfin. Elle était constituée d'une partie "habitation" et d'une partie "étable", relié par une maisonnette dans laquelle ils entreposaient le foin.
C'était une journée magnifique. Le soir commençait à tomber doucement, baignant le ciel d'une lueur orangée.
Mais au loin, du rouge. Rouge profond. Rouge inquiétant. Rouge Sang. Rouge de colère.
La tâche bougeait. Quel étrange phénomène !
Rapidement, une ombre apparut dans cette tâche. L'ombre se rapprochait, rapidement, dangereusement. Guivre commençait à s'agiter, ses yeux roulaient dans leur orbite, il commençait à forcer pour partir en arrière. Quoi que ce fut, il fallait revenir à la ferme avertir les parents ! Le garçon se mit à courir plus vite qu’il ne l’avait jamais fait, tirant guivre par la longe aussi fort qu'il le pouvait. Le popo protestait à grand cris. L'ombre se fit plus distincte, de grandes ailes, un aura rouge, un DRAGON.
Il se rapprochait inexorablement de la ferme, bien plus rapidement, que le garçon, dans l'autre sens. Trop tard. Un déluge de feu gagna le toit de l'étable. Le monstre se posa dans la cour avec fracas, et inonda la ferme de son souffle flamboyant. La réserve de foin pris feu.
Trop tard. Le feu dévorait déjà la partie "habitation", et commençait à prendre dans la partie "étable".
Le garçon s'arrêta. Trop tard. Son sang se glaça, des larmes lui montèrent aux yeux. Il lâcha la longe de guivre, sans même le remarquer. Le popo apeuré partit loin derrière en courant. Des cris horribles montaient jusqu'au garçon, mêlés aux cris de bêtes, tous brûlés vifs dans cette prison de flammes.

Trop tard. Le toit en chaume, la réserve de foin, le vent ravivant les flammes…
Les cris avaient cessés, laissant place à un silence encore plus lourd et plus horrible. De la ferme, seul le rez de chaussé existait encore, toujours en flammes, . Lentement le dragon marcha vers l'étable, saisissant un popo carbonisé dans ses griffes, il poussa un rugissement de satisfaction. Prenant appui sur ses pattes arrière, le monstre s'éleva dans les airs d'une puissante extension. Déjà il partait vers le soleil couchant, entouré de rouge, rouge comme le sang qu'il avait versé, rouge comme la colère du garçon.
Il s'en voulait de ne pas être intervenu. A mains nues ? Il serait mort à coup sûr. Mais après ça, ne valait-il mieux pas mourir ? Le garçon tomba à genou. La ferme fumante devant les yeux, la mort encore présente, c'était ainsi, Rakdos était orphelin.






Durant la nuit, il errait sans but, lorsqu'il arriva sur un chemin. Continuant sa route, Rakdos finit par tomber de sommeil au bord du fossé. Venant de la vallée, il s'était dirigé vers les montagnes, où il savait qu'il se trouvait un petit village nommé pokke.
La température avait fortement baissé, et le garçon risquait fort de ne pas survivre à une telle nuit ; mais c’était ainsi, il ne pouvait échapper aux bras de Morphée.
Il vit un monstre. Un immense monstre qui le tenait dans ses griffes, le ballotant dangereusement dans le vide. Le dragon rouge, le voiçi ! Le monstre le déposa dans sa grotte flamboyante. Il le regardait de haut. Etrangement, sa tête était floue. Etait-ce la chaleur ? Le dragon ouvrit la gueule, et vomit un torrent de flammes. Tout était rouge, la chaleur insupportable, sa vie allait basculer. Il en était peut être mieux ainsi. Il allait voir la mort en face, ENFIN, la délivrance !

Rakdos redressa la tête. Il était dans un lit confortable, recouvert de plusieurs couvertures. Au pied du lit, un poêle chauffait la pièce, éclairant les murs d'une lueur orange, vacillante. La vue de ce feu lui donnait la nausée. Il sentait tous ses muscles engourdis. Rakdos vit, assoupie dans un fauteil à côté du poêle, une vieille dame, plutôt petite, avec lunettes. La lueur des flammes dessinaient ses rides comme un fil de fer chauffé au rouge. Il ne savait pas quel âge lui donner, mais il lui trouvait un visage bienveillant.
Rakdos se redressa... et fit malencontreusement tomber le felyne qui dormait sur sa couverture, et que le garçon n'avait pas vu. Le felyne poussa un cri de surprise, avant de se retrouver par terre. Cette soudaine agitation réveilla la vieille dame.

"Te voilà enfin réveillé ! dit-elle, Tu as eu de la chance qu' Anita, ma félyne retournait au village après un long voyage, et qu'elle ait donné l'alerte après t'avoir trouvé, à moitié mort au bord de la route ! Que faisais-tu là, aussi loin de toute habitation en pleine nuit ? Où sont tes parents ?

- Je... euh... Ils sont... morts. dit péniblement le garçon. Un monstre, un dragon, a attaqué notre ferme, tout brûlé. Je n'ai plus rien !"

Le garçon fondit en larme, un flot de souvenir lui revenant en mémoire, sa ferme, ses parents, c'était tout pour lui. Il fut satisfait que la vieille dame n'insistât pas. Elle le regarda, pensive, en silence. Enfin le garçon dit

"Je veux me venger. Je veux chasser les monstres. Je veux devenir chasseur."

La vieille dame le regarda, grave. Enfin elle dit :
"Je me présente, je m'appelle Orva, et je suis la cheffe de ce village de pokke. Tu n'as nulle part où aller à ce que je vois. Tu peux rester ici le temps que tu voudras. Demain, je vais réunir les personnes importantes du village pour parler de ton cas. En attendant, dors, l'aube est encore loin."

Peu à peu, Rakdos sombra à nouveau dans le sommeil. Lorsqu'il ouvrit les yeux, la lumière du soleil filtrait à travers les volets à demi fermés. Le feu dans le poêle s'était éteint, laissant place à quelques braises. Des éclats de voix parvenaient jusqu'à lui, indistinctes.
Il se leva. Il avait dormi tout habillé, ce qui le satisfaisait : il était assez pudique. Rakdos sortit de la chambre, et se dirigea à travers le couloir qui lui faisait face en direction des voix.
Enfin, il arriva devant la porte entrouverte menant à une petite salle à manger, sobrement décorée d'objets typiques de la région. Autour d'une grande table, une demi-douzaine de personnes étaient disposés autour de la petite vieille, cheffe du village qui présidait le "conseil". Il resta sur le pas de la porte, ne voulant déranger ces gens, mais voulant toutefois satisfaire sa curiosité. Enfin les voix devenaient distinctes.

"...Emric est descendu dans la vallée ce matin, commença un homme, vêtu d'une tunique bleue. Il n'a pas dû beaucoup marcher pour apperçevoir la fumée. Effectivement il ne reste plus rien de la ferme. Quelques corps brûlés, des tas de cendres, c'est tout ce qui reste.

- Effectivement, mes collègues de la guilde m'avaient informé qu'un teostra rôdait dans la région. Je ne pensais cependant pas qu'il allait s'attaquer aux habitations ! Intervint un petit homme potelé, richement habillé.

- Je peux le prendre en charge le temps qu'il faudra, proposa la cheffe. La maison est grande, je peux l'héberger...

- Orva, tu sais bien qu'il te donnera beaucoup de travail en plus, à ton âge, ce n'est pas raisonnable, reprit le petit gros. Tu as déjà la charge du village, c'est suffisant. Tu nous as dit qu'il voulait devenir chasseur, non ?

- Mais enfin Richard ! l'interrompit une grande femme à l'air autoritaire. Ce garçon est sous le choc, il vient de voir ses parents mourir sous ses yeux, tués par un monstre, que ferais-tu à sa place ? Evidemment qu'il veut se venger, c'est une réaction prévisible..."

Un seul homme gardait le silence, les yeux dans le vague, la trentaine. Lorsqu'il leva la main, tout le monde se tut soudain.

"Si le garçon veux devenir chasseur, soit, je veux bien le former à l'art délicat de la chasse. De plus, je peux l'accueillir chez moi, mais à quoi bon parler vainement, pourquoi ne pas demander directement au principal intéressé ?"

Rakdos leva la tête, surpris il se rendit compte que l'homme le fixait de son regard malicieux. Soudainement, tout le monde autour de la table se retourna vers lui. Le garçon s'avança alors de quelques pas dans la salle à manger.

"Comment t'appelles-tu ? demanda le chasseur

- Rakdos, répondit le garçon

- Ainsi tu veux devenir chasseur ?"
Le garçon acquiesa de la tête.

"Bien, demain tu viendras avec moi, je te montrerais un peu le B A BA du chasseur, et si tu es toujours motivé, je t'enseignerais tout ce dont un chasseur peut espérer apprendre. Aujourd'hui, tu t'installeras chez moi, tu y verras mes compagnons, mes felynes. Sur ce, le problème étant réglé, je propose de clore ce conseil."

Autour de la table les membres s'animèrent, puis le conseil fut levé. Rakdos avait trouvé un nouveau foyer.
Puis, rapidement, quête après quête, monstre après monstre, années après années, il était devenu ce jeune homme, revenant de chasse.



"Je sens d'ici le festin que va nous préparer Gary !", dit malékith d'un air jovial

Cette phrase sortit Rakdos de sa rêverie. Son maître avait toujours été là pour lui quand il en avait besoin. Il était vêtu de sa doudoune mafumofu, un syphos de feu accroché dans le dos, dont la provenance était floue : Rakdos ne savait pas avec quel monstre on fabriquait ce type d'arme. Lorsqu'il demandait, Malékith esquivait habilement la question, Rakdos n'insistait pas. C’était une magnifique épée courte à la lame rouge et effilée, précédé par un court manche noir. Finement travaillée, elle produisait une gerbe de flammes à chaque coup, grâce à l’ajout d’une poche de flammes et de matériaux tirés d’un wyvern feu.
Déjà la guilde apparaissait au loin, le terrain d'atterrissage de la montgolfière un peu à l'écart du petit village de pokke. Malékith vint à côté de Rakdos. S'appuyant sur le rebord de la nacelle, il dit :

"Tu te souviens cette armure blango dont je t'avais parlé ? Eh bien je crois qu'avec ce qu'on a amassé là, tu vas pouvoir te la faire ; Tu iras chez norbert l'artisant demain, il prendra tes mesures"

Rakdos se sentit soudain plein de joie. Enfin une véritable armure de chasseur ! Mais cette euphorie retomba aussitôt.

" Et toi ? demanda-t-il, tu es un chasseur bien plus expérimenté que moi, pourtant, tu es en mafumofu, tout comme moi... Pourquoi ?"

Malékith eu un vague sourire. Enfin il lâcha

"Ne t'en fais pas pour moi"

Puis il partit s'asseoir au fond de la nacelle. Encore une réponse évasive. Il en était de même à chaque fois que Rakdos posait des questions personnelles. Son maître lui était bien mystérieux, mais il avait toujours été correct avec lui, c'est pour cette raison que Rakdos n'insistait pas. Après tout, chacun a ses secrets.


Dernière édition par 'Nàtàs le Jeu 17 Mar 2011 - 15:37, édité 2 fois
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[Fic] Sortie des cartons... Empty Re: [Fic] Sortie des cartons...

Message par 'Nàtàs Jeu 17 Mar 2011 - 0:25

Suite ♪

La mongolfière perdait de l'altitude. En bas, des hommes rattrapaient et allaient attacher les amarres que leur jetait Oryf le pilote. Enfin, les 3 hommes posèrent le pied à terre.
Ils marchèrent une centaine de mètres, pour arriver à la porte menant à la guilde, pour valider le contrat. A l'intérieur, il y avait foule. Aucun de ces chasseurs étaient du village : un chasseur (et son apprenti) suffisait largement à un petit village comme pokke. Non, ils étaient juste de passage, et profitaient de la nourriture gratuite, ainsi que de la compagnie des autres chasseurs. Ils avaient fière allure, vêtus de leur armure rathalos, plésioth, ou diablos, dans leur dos, des épées, des arcs, des marteaux de qualité. Cependant, voyant arriver les nouveaux arrivants, certains se mirent à rire, poussant leurs collègues du coude ou les montrant du doigt.
Malékith serra les dents
"Prétentieux..." dit-il, pour lui même
Ils arrivèrent au comptoir. Natacha, la réceptionniste sortit le contrat de la quête. Elle le signa, puis le passa au pilote de la montgolfière. Il attesta de la validité de la quête, puis signa. Enfin, les deux chasseurs signèrent à leur tour.

"Voici votre exemplaire du contrat, dit enfin la réceptionniste, et voici votre argent. Voilà, la guilde de pokke vous remercie !"

Malékith prit son salaire, puis avec un sourire aux lèvres il en donna la moitié à Rakdos en disant :

"Voici ta part ! J'ai encore à faire, rentre sans moi déposer les affaires, je serais là pour le dîner."

Saluant tout le monde, Rakdos partit vers la maison. Il poussa un soupir de soulagement en sentant la chaleur de la maison. Il déposa son marteau, défit sa combinaison mafumofu et s'assit sur son lit, savourant ce bref répit. Le soir tombait, la lumière passant à travers les volets entrouverts, nimbant les murs de reflets dorés. Lorsque soudain, une voix s'éleva

"Alors terreur de dragon, ta chasse s'est bien passée ?"

Arnaud, le felyne de combat retraité de malékith se laissa tomber d'une des poutres au dessus du lit. Tout comme son maître, ce félyne ne lâchait aucune information sur son passé. Mais c'était différent. Les felynes ont des caractères bien différents des humains. Ils sont espiègles, et ils en savent souvent plus qu'ils n'en laissent paraître. D'autre part, un félyne pouvait garder le silence pendant des jours jusqu'à ce qu'il daigne parler à un humain, gênant pour les interrogatoires.

"Le blangonga ne nous a pas vraiment posé problème, dit enfin Rakdos. On a vite fini. Le premier jour, on l'a traqué ; nous sommes tombés sur quelques groupes isolés de blangos, sans plus. Le soir, on a enfin réussi à le localiser ; mais on perdu sa trace pendant la nuit... Au petit matin, on a bivouaqué, et on a dormi un peu, puis on l'a finalement retrouvé en début d'après midi. On l'a tué, on récupéré ce qu'on pouvait, puis Oryf nous a ramené ici."

Le felyne eu un grand sourire, puis disparu en sautant par la fenêtre.
Rakdos entra dans la cuisine. Il y avait 3 félynes cuisiniers : Gary, le chef, et deux autres cuisiniers, Timy et Bruno. A peine avait-il franchi la porte, qu'ils s'écrièrent tous en choeur

"Bonjour Rakdos !

- Bonjour ! répondit le jeune homme, Malekith arrivera un peu plus tard, il avait encore du boulot".

La soirée se passa sans encombre. Ils mangèrent comme des rois, puis allèrent directement se coucher, éreintés par leur chasse et leur manque de sommeil durant la quête. Lorsque Rakdos se réveilla le lendemain, Malékith était déjà parti. Il avait laissé un mot :

"Rakdos, je suis parti dans la montagne chercher quelques ingrédients frais dont a besoin Gary. Passe chez Norbert l'artisan avec tes composants et l'argent que je te laisse, il prendra tes mesures et commencera ta nouvelle armure. Libre à toi de t'occuper comme tu l'entends après."

Avalant un rapide petit déjeuner, Rakdos rassembla les petits composants de blangonga dans un sac. Des griffes acérées, des crocs énormes, des moustaches blangonga... Il les enveloppa soigneusement dans un tissus, autant pour ne pas les abîmer, que pour ne pas se couper. Enfin, il enroula les peaux qui restaient, et partit chez Norbert. Le voyant arriver avec tous ses composants, l'artisant quitta sa forge et sortit le tabouret et le mètre : il allait avoir beaucoup de travail. Ils entreposèrent tous les précieux morceaux de monstre dans un coin, puis la séance de mesure commença, minutieuse, les proportions de chaque partie du corps étant peu à peu répertoriés dans un carnet. Enfin, Norbert demanda à Rakdos ses préférences sur son style de combat, la liberté de mouvement dont il avait besoin, et les quelques petits détails qui lui seraient utiles lors de la chasse, comme l’ajout de poches à potion.
Lorsque Rakdos sortit, il était à peine midi. Retournant à la maison pour manger, il décida d'aller travailler à la ferme, en contrebas du village pendant l'après-midi.



Après avoir utilisé le petit téléphérique qui permettait d'y accéder, il retrouva la dizaine de felynes qui s'activaient dans les sillons du champ, ou dans les ruches. Ces félynes n'étaient pas les salariés de malékith à proprement parler, mais ils vivaient ici avant que le chasseur n'arrive à pokke. Lorsqu'il avait acheté la maison, plus haut, et qu'il avait reçu cette ferme, laissée à l'abandon, il l'avait rénovée, et avait permi aux félynes qui vivaient là de rester, et de profiter des rénovations comme bon leur semblait.
En signe de reconnaissance, les felynes lui redonnaient depuis une partie de leur récolte.
De temps en temps, les deux chasseurs venaient travailler aussi, lorsqu'aucun monstre ne venait troubler le calme de la région.
Aujourd'hui, il fallait récolter le blé. Rakdos maniait la faucille, tandis que les félynes entreposaient le blé sur un tas, avant de le battre. Le champ était grand, et il fallait récolter sur plusieurs jours.
Déjà, le soleil commençait à disparaître derrière le pic qui surplombait le lac qui bordait la ferme. C'est alors qu'Arnaud arriva, et déclara aux félynes présents :

"Mes amis, la fête va commencer ! Allez vous préparer, le Liu Semptr va bientôt débuter, des tas de felynes sont en route !"

Rakdos le savait, les felynes avaient leurs propres jours de fête, mais il ne savait jamais quel jour cela tombait. La fête dont Arnaud parlait était une fête mystérieuse, où seuls les félynes y étaient conviés. Ils disparaissaient durant toute la nuit, et revenaient le lendemain matin. Personne ne savait en quoi consistait le Liu Semptr, ni ce qu'il célébrait, les félynes évitaient toujours la question, ou se contentaient de sourire malicieusement.
Tout autour de Rakdos, les félynes accouraient pour se mettre en route vers le mystérieux lieu où se déroulait leur fête. Alors qu'ils avaient pratiquement tous disparus, un d'eux se retourna et cria

"Range les outils dans la grotte s'il te plaît, nous serons de retour demain !"

Le chasseur se trouvait seul, debout au milieu d'un champ à moitié moissonné, avec des dizaines d'outils à rentrer. "Les félynes !" siffla Rakdos entre ses dents. Le ciel se nimbait d'éclats dorés à mesure que le soleil disparaissait petit à petit. Bien que la soirée débutait à peine, il ferait bientôt trop sombre pour distinguer quoi que ce soit. Après un dernier soupir, Rakdos ramassa tous les outils et marcha vers la grotte qui servait de remise à outils. Lorsqu’il y repensa, il n'était jamais allé dedans. Lorsqu'il était petit, Malékith disait que c'était dangereux à cause des stalactites, et qu'un petit garçon n'a rien à faire là dedans. Puis, lorsqu'il avait grandi, les félynes avaient toujours rangé les outils eux mêmes.
Une fois à l'intérieur, il constata qu'elle n'était pas profonde : Il y avait un tas informes de petits objets récupérés par les félynes, et une caisse en bois dans laquelle on rangeait les outils. Rakdos se sentait un peu bête. Mais oui,
Qu’aurait-il trouvé d'autre ! Il tourna les talons, et allait sortir, lorsqu'il se retourna brusquement. S’approchant du mur du fond, Rakdos eu la confirmation de ce qu'il lui semblait avoir vu. Le mur du fond n'était pas une paroi en pierre, sur laquelle s'était formé une couche de glace, comme partout autour, mais juste un mince mur en glace : On pouvait vaguement
voir que la grotte continuait derrière.
Tout excité par sa découverte, Rakdos attrapa la pioche la plus proche, et entreprit de casser cette fine pellicule de glace. Après quelques coups, il avait creusé une mince ouverture, qu'il agrandit avec ses mains, jusqu'à ce qu'il puisse se faufiler derrière. Devant lui, le conduit faisait un coude ; Le jeune homme ne voyait pas loin devant lui, mais le bout semblait étrangement lumineux. Inspirant profondément, le chasseur s'engouffra dans les entrailles de la falaise.



Rakdos resta bouche bée. Devant lui, une épée. Une immense épée, arrondie au deux bouts, un long manche qui montait jusqu'aux cieux à travers l'ouverture qui laissait entrer la lumière dans la caverne. La gigantesque épée était plantée dans la glace, l'ouverture pile au dessus, comme si un géant l'avait abattu sur le sol pour s'amuser. Ce n'est qu'une fois avoir bien examiné la lame titanesque, que Rakdos remarqua que la caverne était loin de ne contenir que cette épée.
Partout, le long des parois, des boites à objets débordant de composants de monstres, d'armes de toutes les sortes, ainsi que d'un tas d'objet utiles pour la chasse. Un véritable trésor pour tout chasseur ! Passant le long de toutes ces affaires, Rakdos ramassa quelques armes. Il y avait là des katanas magnifiques. Un bleu, recouvert de griffes le long de la lame, un autre, rouge comme le sang, le seul qui n'était pas recouvert de neige : il semblait dégager une certaine chaleur. Le garçon arriva alors près d'une petite table, sur laquelle s'entassaient des lames doubles, épées courtes et complémentaires. Il y en avait certaines que Rakdos reconnu tout de suite, comme ces lames bleues dont il savait que c'était des griffes de Giadrome terriblement acérés, améliorés avec ce qu'il put identifier comme des morceaux de blangonga d'une qualité qu'il n'avait jamais vues. D'autres lames lui étaient complètement inconnues, telles ces lames noires, parcourues de veines bleues, dont l'éclat était magnifique, malgré les années de sommeil qu'elles avaient connu dans cette caverne. Le chasseur arriva alors devant un marteau qui l'intéressa plus que les autres : Il était de couleur sombre, surmonté de deux cornes, une rouge et une noire.
Rakdos le ramassa, souffla la neige qui était tombé dessus. Lentement, presque avec amour, il passa la main sur les superbes appendices qui ornaient l'arme. Du sang avait séché dans les imperfections des cornes ; "il a dû faire beaucoup de victimes" pensa le garçon. Reposant le marteau, il remarqua, plus loin, plusieurs armures accrochées sur un mannequin en bois. La première était noire, couverte de pics, entrelacé d'orange, comme de la lave en fusion. Elle semblait incroyablement dure et solide. Plus mystérieux, une armure de femme. Elle aussi noire, mais lisse, légère mais aussi terriblement résistante. Elle devait permettre une grande liberté de monvement.
Enfin, tout au fond, il y avait une armure, sombre, surmontée d'ailes noires. Rakdos toucha le plastron, les écailles noires, malfaisante. Il sentit un battement, un pouls qui courut de sa main le long de son bras. Le désespoir l'envahit. Des idées sombres lui revinrent en esprit ; Le démon rouge qui brûla sa vie, le ciel noir, noir, noir comme l'immense créature qui se dessinait devant lui ; il avait soif de sang, il fallait tuer, tuer, entendre les os craquer sous sa machoire, sentir avec joie le sang frais couler dans sa bouche ; Le battement s'accélérait, comme frémissant d'envie de tuer... Rakdos retira sa main ; Etourdi, il tomba à genoux, devant la sombre armure. Elle était immobile, sans pouvoir spécial apparent, mais le garçon en avait la nausée. Il fit quelques pas en arrière lorsqu'il entendit Malékith l'appeler, le bruit de ses pas arrivant jusqu'à lui de plus en plus distinctement. Puis soudain, plus rien. Le maître chasseur courut brusquement et déboula dans la caverne. Il Vit Rakdos, au milieu de toutes les affaire, un peu pâle à cause de sa mésaventure. Malékith était rouge, ses yeux sortaient de leur orbite, on aurait dit un fou. Tout resta figé, une fraction de seconde, puis il explosa

"DEHORS ! SORS D'ICI ! NE REVIENS PLUS! DEHORS ! DEHORS !"

Au dessus de leur tête, les stalactites menaçaient de tomber. Rakdos n'avait jamais vu son maître dans un tel état de colère Il prit ses jambes à son cou, sorti de la grotte, puis monta le long de la plateforme de minage. D'ici, il pouvait voir la sortie de la grotte, sans être vu. Cette rage soudaine le rendait perplexe. Au contraire, Malekith devrait être fou de joie de trouver toutes ces affaires de chasse. Rakdos sursauta soudain. Il venait tout juste de remarquer Arnaud, couché à quelques mètres de lui, le sourire jusqu'aux oreilles. Il avait l'air de follement s'amuser.

"Qu'est-ce que tu me veux ?" Demanda le garçon avec mauvaise humeur

Le ton de sa voix l'étonna un peu. Le sourire du félyne s'élargit encore. Les minutes passèrent. Enfin, il lâcha

"Le moment est venu d'assouvir sa vengeance, le sang va bientôt couler, mais retient qu'il faut toujours régler ses comptes avant de partir."

Sur ces mots, Arnaud sauta en arrière et atterrit en bas avec la souplesse d'un chat. "Décidément, les félynes !"




Il faisait déjà bien sombre lorsque Malekith sortit enfin de la grotte, d'une démarche lente. Rakdos le suivit du regard, jusqu'à ce qu'il disparaisse dans les ténèbres. Il resta encore un peu, respirant l'air frais et parfumé de la nuit.
Les insectes nocturnes s'affairaient déjà. A ses pieds, une souris passa en trombe pour aller se cacher. Plus haut, une chouette la guettait. La présence du garçon la tenait à distance. Il savait ce que c'était d'être traqué. Cette angoisse de se faire attraper par un géant... ainsi va la vie, les prédateurs deviennent proie lorsqu'ils tombent sur plus fort qu'eux. Le dragon rouge revint à l'esprit de Rakdos.
"Le moment est venu d'assouvir sa vengeance"... Que voulait dire Arnaud par là ? Que savait-il de la vengeance qui sommeillait en lui depuis tant d'années ? Maudit félyne, il croit tout savoir, mais il ne sait rien !


S'arrachant à ses pensées, Rakdos se leva ; il fallait rentrer, quitte à affronter à nouveau Malekith ; il n'avait qu'à expliquer ce qui le dérangeait, la vérité, pour une fois.
Lorsqu'il entra dans la maison, Malékith était là. Assis sur son lit, le dos vouté, le visage dans les mains. Il n'était plus que l'ombre de lui même. Sans un mot, Rakdos, s'assit sur son lit, face à son maître, qui releva la tête. Il avait les yeux rouges. Bizarre. Le garçon n'avait jamais vu son maître craquer, même lors des moments les plus durs.

- Excuse moi, lâcha-t-il enfin.

Rakdos garda le silence, continuant de regarder le chasseur qui lui avait tout appris.

- J'ai eu tord de m'emporter dans cette grotte, reprit-il alors. Tu ne pouvais pas savoir...
- Explique moi alors.
- D'accord, poses moi les questions qui te plairont.
- Dis moi tout, tout. La vérité, ton passé, tout.

Silence. Malekith était songeur, le regard vague.

- Soit. Mais c'est une longue histoire. Un véritable bond dans le passé.....


Dernière édition par 'Nàtàs le Jeu 17 Mar 2011 - 15:38, édité 2 fois
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Message par 'Nàtàs Jeu 17 Mar 2011 - 0:42

Re-Suite ♪

Le soleil était radieux. Le flux et le reflux de la mer étaient une mélodie bien agréable ! Le garçon était seul sur cette plage. Il faisait bon vivre ici, et beaucoup de gens du coin venaient prendre du repos au bord de la mer. Au loin se dessinaient les premières maisons de Hyuuto. C’était une grande ville, et un carrefour important pour les chasseurs : La mer au nord, pour prendre des vacances ; la forêt tropicale à l’est, et les collines à l’ouest offraient une grande diversité de monstres, et un bon moyen de perfectionner sa technique de chasse. Cette vie au « paradis » plaisait bien à Malekith. Il venait à peine d’avoir 19 ans. Très tôt, son incroyable talent pour la chasse avait été découvert, et la guilde ne jurait plus que par lui. Il était rapidement devenu une étoile montante dans le monde de la chasse. Dans la rue, les gens le saluaient sur son passage.
Mais Malekith n’appréciait pas beaucoup cette notoriété, il était plutôt solitaire. Il avait dû quitter ses parents à 16 ans pour s’installer ici et devenir toujours plus fort. Ainsi, il ne les revoyait que très rarement.
Soupirant, il se mit en route vers la guilde de Hyuuto, elle avait une quête à lui confier.


Malekith observait en contrebas. Rien. Il devait être là pourtant. Tous les signes menaient ici.
Un battement d’ailes. Oui il était là. Ses écailles bleues reflétant la lumière du soleil, le rathalos atterrit devant le garçon. Un rictus se dessina sur ses lèvres. Le combat pouvait commencer.
Le monstre cracha une boule de feu. Tout était prévu. Malekith esquiva d’une roulade, se relevant d’une puissante impulsion et se retournant d’un geste vif, le garçon abattit son katana à la base du crâne du wyvern, entamant légèrement les écailles azur.
Rengainant son arme, le chasseur s’éloigna un peu, à temps : le rathalos chargea soudain. Tout était prévu. Malekith tira une bombe flash de sa sacoche, et la lança devant la tête du monstre, qui se rapprochait dangereusement. Se protégeant les yeux, le garçon entrevit le flash qui aveugla le wyvern. Déstabilisé dans sa course, celui-ci trébucha et tomba, devant le chasseur. A nouveau, il abattit sa lame deux fois, visant la tête. Les écailles du crâne commençaient à être endommagées. Malekith recula alors. Tout était prévu. Le rathalos se releva, et essaya de toucher le garçon avec sa queue, sans succès : il était déjà à distance.

La vue du monstre était à nouveau optimale à présent. Il s’envola. Comme prévu. Le chasseur ramassa une branche ardente, brûlée par la boule de feu d’avant, et s’en servi pour allumer la mèche d’une bombe rebond. Elle partit instantanément en l’air, telle une fusée, et explosa sur de l’aile droite du wyvern. Déséquilibré, il commença à tomber. Malekith dû se réfugier en arrière. Mauvaise idée. Il constata avec horreur qu’il était bloqué sur les côtés, comme dans un couloir. Le rathalos heurta le sol avec un bruit sourd. Cette chute avait du faire mal. La fine membrane qui constituait l’aile était déchirée par endroit, et le bout de son aile droite formait un angle étrange avec le reste. Probablement cassé.
Monstre énervé. Ce dernier cracha du sang, des flammes montaient jusqu’à sa bouche, l’ouverture de la poche de flammes s’étant dilatée sous l’effet de la colère. Cherchant à tâtons derrière lui, Malekith sentit un rocher derrière lui, de quoi se protéger en cas de problème. Et ce problème arriva soudain : une boule de feu. D’un bond, le garçon sauta derrière le rocher. Manque de chance. Le rocher explosa en partie, sous la puissance du choc. Les éclats volèrent sur le chasseur, qui perdit l’équilibre, et tomba en arrière. Heureusement, son armure Tigrex le protégeait bien. « Souvenir de mon passage dans les montagnes» pensa Malekith. Fâcheuse posture. Il ne restait plus grand-chose de son rocher-abri ; et le monstre chargea. Se relevant, le garçon courut alors, pour sauver sa vie, guettant la fin de ce « couloir » pour faire un bond de côté. Ce brusque changement de position n’avait pas été calculé par le rathalos, qui, emporté par son élan, trébucha et tomba à nouveau. Nouvelle opportunité. Prenant appui sur une bosse, Malekith bondit soudain en arrière, katana dégainé, pointe en avant. Finement joué. La lame pénétra par la gueule entrouverte du monstre, déchirant le palais. Le wyvern rugit de douleur. D’une rapide extension, il s’envola, et, avec un dernier regard haineux, s’en fuis ailleurs.
Partie remise. Tout en essuyant sa lame, Malekith fouilla dans son sac. Avalant une, ration, il souffla un peu.
Le garçon rengaina son arme, puis parti sur les traces du wyvern azur, le combat pouvait reprendre.


Le soleil était déjà bas dans le ciel lorsque le rathalos poussa son dernier soupir. Tuer ce monstre avait pris une bonne partie de la journée. C’était mieux ainsi, beaucoup de monstres profitaient de la nuit pour disparaître. Malekith essuya son arme du sang de ce monstre. Un magnifique katana bleu : la dragonépée brasier.
En effet, Malekith était le plus jeune chasseur sélectionné pour repousser un des géants peuplant cette terre : le Lao Shan Lung. De ce monstre, il avait tiré une superbe épée, au pouvoir étrange : en plus des dégâts physiques provoqués par le tranchant de la lame, elle attaquait aussi à la manière d’un poison, qui détruisait la chair des dragons, là où elle pénétrait. Cela dit, cette arme était également efficace face à certains wyverns, tel le rathalos.

« Au travail » se dit le chasseur, rangeant son arme azure, et dégainant sa dague de dépeçage. Malekith constata avec satisfaction que ce rathalos avait toujours son écaille divine. Placée sur le dos, à la base du cou, cette écaille spéciale apparaissait lorsque le monstre arrivait à maturité. Mais, étant sur une partie exposée lors des combats aériens auxquels se livraient les rathalos, elle était bien souvent endommagée, et donc inutilisable. Trouver ainsi une écaille divine entière était rare. Ces écailles avaient de nombreux usages, du fait de leurs nombreuses propriétés.
Des griffes, des crocs, des écailles, Malekith avait pris tout ce qu’il pouvait transporter. En effet, le paysage alternant collines et forêt dense, rendait le suivi aérien difficile. Il y avait donc un point de ralliement, où les chasseurs devaient se rendre pour rentrer. (La guilde était moins pointilleuse sur les fraudes en ce temps là). Poursuivre ce monstre avait mené le chasseur plus loin du point de ralliement encore, et il allait probablement devoir passer la nuit dehors.
« Et Arnaud qui n’a pas pu venir, pensa-t-il. Ces felynes, ils ne sont jamais là quand on a besoin d’eux… ».
C’était prévu. Malekith tira son chariot pliable qu’il avait dans le sac. Constitué de tubes en fer formant la structure, et d’une toile, c’était l’instrument idéal pour transporter beaucoup de composants sur une longue distance.
Il était temps de partir, la carcasse n’allait pas tarder à attirer toutes sortes de monstres.
Rassemblant les objets acquis, Malekith les fourra dans le chariot, puis se mit en route. Le chemin était long jusqu’au point de ralliement.
Le paysage, très changeant passait des collines, aux clairières, à la forêt dense. Le soleil descendait dans le ciel, rendant les alentours de plus en plus sombres. Seul le chant des oiseaux troublait la monotonie du voyage.
Mais soudain, un cri déchirant. Le chasseur s’arrêta. Plusieurs oiseaux s’envolèrent des arbres voisins. Sa curiosité l’emporta, laissant le chariot sur le sentier, Malekith s’enfonça à travers les arbres. La cause de ce bruit apparu quelques mètres plus loin, dans une clairière.
Analyse de la situation. Une femme était au sol, allongée sur le dos, en mauvaise posture. Ses lames doubles, croisées au dessus d’elle, retenaient péniblement la tête d’une rathian, qui visiblement se délectait déjà de son festin futur. Elle était lacérée au niveau des pattes, de la tête et du ventre. Elle saignait abondement de ses plaies. Il ne devait plus lui rester longtemps à vivre.
Que faire ? Risquer d’invalider la quête de la femme ? Tant pis, mieux valait lui sauver la vie.
A bout de force, la garde de la femme se brisa. Savourant sa victoire, la rathian releva haut la tête, puis l’abattit, gueule ouverte, prête à trancher la chair. C’est à cet instant que la lame de Malekith fila. Frappant par le bas, brisant la mâchoire du monstre. Surprise par le nouvel adversaire, la rathian fit quelques pas en arrière, gémissant de douleur.
En avant ! Analyse de l’environnement. Un rictus se dessina sur les lèvres du chasseur. D’une rapide feinte par le côté, il esquiva une charge, et porta un puissant balayage, faisant tituber la wyverne. Animée par les dernières forces qui la maintenait en vie, la rathian chargea violemment. Comme prévu. D’une roulade sur le côté, Malekith évita, tandis que le monstre continua tout droit dans les ronces. La membrane de ses ailes, prise dans les épines, la retenant, l’empêchant de bouger. Le chasseur profita de l’ouverture pour frapper, et frapper encore. Sur l’autre flanc du monstre, la femme aussi frappait, lacérant chaque partie qu’elle pouvait atteindre. Enfin, dans un dernier souffle, le monstre s’écroula, pour ne plus jamais se relever.

En silence, Malekith essuya sa lame, avant de la ranger. La femme faisait de même, avec ses deux dagues, puis entreprit de récupérer les meilleurs composants de cette rathian. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que, se relevant, la femme fit face au chasseur et bredouilla :

« Merci »

Le garçon fut ébloui par sa beauté. Il ne l’avait pas remarquée avant. Elle avait de longs cheveux noirs et de magnifiques yeux d’un bleu profond, la rendant presque irréelle. Son corps trapu était à la fois sauvage, et terriblement féminin.

« Merci de m’avoir aidée, je me suis bêtement faite avoir… »

Malekith était aux anges. Il n’avait jamais beaucoup fréquenté les filles ; dès le plus jeune âge, il s’était concentré en priorité sur sa technique de chasse. Lui, toujours solitaire, se sentait étrangement bien en la présence de cette femme, qu’il ne connaissait même pas.

« …. Mais ne devrions pas partir avant que la clairière grouille de monstres affamés, attirés par le cadavre de ce monstre ? »

Reprenant ses esprits sur ces mots, Malekith balbutia :

« Euh…. Oui… Allons-y, en route ! »

Ensemble, ils retournèrent sur le sentier. Le chariot était toujours là, et fort heureusement, son précieux contenu était là également (les melynx n’étaient jamais loin).

« Nous passerons la nuit un peu plus loin, grommela Malekith. Je connais un endroit où nous pourrons dormir en toute sécurité »

Ils marchèrent en silence jusqu’à une petite grotte, en hauteur. C’est l’endroit idéal pour dormir. Ils étaient protégés du vent, et l’endroit était inaccessible pour tous les monstres : il y avait une petite paroi à escalader pour les monstres terrestres, et la plateforme à l’entrée de la grotte était trop petite pour permettre l’atterrissage d’un wyvern volant. Il faisait pratiquement nuit lorsqu’ils s’installèrent enfin. Les jeunes gens firent un feu, qui les réchauffa, et apporta sa douce lumière réconfortante.

« Comment t’appelles-tu ? Demanda enfin Malekith, après un instant de silence.
- Savra. Et toi ?
- Malekith.
- Quoi ? LE Malekith ? Le chasseur reconnu ? Oh je savais que tu étais dans la région, mais je n’imaginais pas te rencontrer comme ça ! Je viens d’arriver à Hyuuto, et je ne connais pas encore beaucoup la ville et ses environs… Je me suis laissée piégée comme ça dans la forêt avant, heureusement que tu étais là… »

Malekith gardait le silence, en regardant les flammes. Quelque part, il se sentait fier d’avoir sauvé cette si charmante créature. Bien plus fier que lors de son premier tigrex… Etrange, lui qui avait toujours vécu pour la chasse, n’avait jamais rien vu passer avant son art. Enfin, sautant sur l’occasion, il dit :

« Tu n’as qu’à passer à la guilde un de ces jours, je te ferais visiter la ville ; et puis, si le cœur t’en dis, nous pourrons éventuellement chasser ensemble… »

Le chasseur était gêné. Allait-elle accepter ? Cette proposition ne révèlerait pas ses sentiments ?

« J’en serait ravie ! Finit par dire la jeune femme
- Dis au barman ‘Arnaud ne craint le Daora’ ; il te montrera où je me trouve », répondit Malékith, soulagé.

Bien que la réponse étonna Savra, elle n’insista pas. Les jeunes gens se réchauffèrent près du feu en silence, puis s’enroulèrent dans leur couverture pour dormir. Ils arrivèrent à la montgolfière le lendemain, près de midi. Le voyage du retour vers Hyuuto se passa sans rebondissements. Enfin, ils se séparèrent à la sortie de la guilde, après avoir touché leur prime respective, en se promettant de se retrouver le lendemain soir à la guilde.



Savra arriva à la guilde à la tombée de la nuit. La salle était déjà bondée. A chaque table, des chasseurs festoyaient, racontaient leurs exploits, ou félicitaient bruyamment leurs camarades. Elle remarqua plusieurs regards insister sur elle, ce qui la mit mal à l’aise. La chasseuse traversa la salle, cherchant Malékith des yeux. Sans succès. C’est alors qu’elle se rappela d’aller voir le barman. L’homme grassouillet était en train d’essuyer une chope.

« Où se trouve Malékith, le grand chasseur s’il vous plait ? » demanda la jeune femme

L’homme ne leva même pas la tête, il se contenta de hausser les épaules. Savra se rappela soudain des mots qu’elle devait dire et ajouta :

« Euhm…. Arnaud ne craint le Daora. »

Enfin, le barman leva les yeux. Il ne bougea pas pendant une ou deux minutes, comme s’il la jaugeait du regard, puis pointa le plafond du doigt. Déconcertée, la chasseuse leva les yeux en l’air, puis vit le jeune homme, assis sur une poutre qui soutenait le toit. Le regard vague, il n’avait pas remarqué la si belle femme qui le regardait en bas. Savra se demanda comment elle allait monter là haut, lorsque le barman prit la parole.

« Passes par la porte de derrière, tu as un escalier pour accéder au toit. »

Marmonnant un petit « merci », la jeune femme sorti et vit un mince escalier qui menait effectivement au toit. Arrivée en haut, elle remarqua une petite ouverture, dans laquelle elle se glissa. Elle se trouvait sur la poutre, et retrouvait l’atmosphère chaleureuse de la salle. Sur le milieu de la poutre, se tenait Malekith.

« Ah tu es venue ! dit-il lorsqu’il remarqua sa présence. Ca me fait plaisir que tu sois là ! »

Devant le regard interrogateur de Savra, il ajouta :

« Comme je te l’ai dit, je n’aime pas trop l’agitation qu’il y a en bas, près des gens. Je préfère bien être seul ici, au dessus de toutes les embrouilles. Grâce à mon poste au sein de la guilde, ils m’accordent ce genre de ‘caprices’ (appelles ça comme tu veux). Mais toi, toi tu es différente des autres. J’apprécie vraiment ta présence. »

Il s’interrompit, craignant d’en avoir trop dit. Ils regardèrent en bas les gens s’agiter comme des fourmis.

« Tu veux quelque chose à boire ? demanda enfin Malekith
- Non merci. » Répondit-elle

Le jeune homme attrapa une petite ficelle accrochée à la poutre, et tira dessus. Savra, curieuse, suivit son chemin. Elle longeait la poutre jusqu’au mur, où elle descendait au sol, puis remontait sur le comptoir, faisant sonner une petite cloche devant le barman. Le tintement était à peine audible dans le vacarme de la salle. L’homme au comptoir sursauta, puis, avec un regard exaspéré leva les yeux vers les jeunes gens remplit la chope qu’il tenait en main. Quelques instants plus tard, un felyne gris apporta la boisson à Malekith. Levant sa chope, il dit :

« Eh bien, à notre rencontre ! »

Puis il descendit d’un trait la bière fraîche.

« Tu souhaitais connaître un peu mieux la ville ; allons-y ! »

Le jeune homme présenta les endroits les plus importants de Hyuuto à Savra. Elle était plutôt discrète, mais semblait aussi apprécier le chasseur. Elle buvait ses paroles, riait à ses plaisanteries et parlait volontiers de sa vie passée. Malekith découvrit que, comme lui, elle avait quitté sa famille pour perfectionner sa technique de chasse, et qu’elle était arrivée dans cette ville, point de passage obligé pour les chasseurs désirant s’améliorer, il y a quelques jours seulement.
Enfin, le jeune homme termina sa visite par un petit tour sur la plage. La pleine lune n’était pas loin, rendant la nuit assez lumineuse. La mer se teintait de reflets d’argent, tandis que le sable devenait presque blanc.
Ils marchaient en silence. Le chasseur brûlait de prolonger le contact avec Savra.

« Tu sais, dit-il, quel que soit ton niveau, j’aimerais chasser avec toi. On en apprendrait beaucoup tous les deux…
- Pourquoi pas, j’ai moi-même toujours chassé en solitaire, et je serais ravie de trouver un compagnon de chasse ! »

Le jeune homme savourait cette réponse positive. Il la reverrait ! Allait-il en dire plus ? Il la regarda dans les yeux. Les traits fins de son visage. On aurait dit une statue sculptée par des anges. Mais ses yeux étaient, eux rayonnants de vie. Ses yeux si beaux ! Même dans la pénombre, il voyait le bleu pur qui l’attirait tant. Enhardi par l’alcool, Malekith prit les mains de la jeune femme. Il finit simplement par dire :

« Je t’aime »

Idiot ! Il lâcha immédiatement les mains de Savra. Terriblement gêné, il sentit la chaleur monter en lui. Heureusement qu’il faisait sombre, car il savait qu’il avait rougi jusqu’aux oreilles. Pourquoi l’avait-il dit ? Ils ne se connaissaient que depuis quelques jours ; à coup sûr elle ne prendrait pas ces mots au sérieux et refuserait de chasser avec lui dorénavant. Il fallait trouver une excuse pour partir, vite. Avant que la jeune femme n’ait eu le temps de parler, Malekith dit :

« Désolé, je dois partir maintenant, je dois partir en quête tôt demain matin. »

Puis il tourna les talons et commença à s’éloigner. C’est alors qu’il sentit une main se poser sur son épaule. Il se retourna. Pour toute réponse, Savra l’embrassa doucement. Cette chaleur dans l’air frais de la nuit, c’était magique. Plus qu’un baiser, ce geste montrait qu’à présent, Savra et Malekith ne se sépareraient plus. Seuls sur la plage, les étoiles comme témoin, un couple s’était formé.


Dernière édition par 'Nàtàs le Jeu 17 Mar 2011 - 15:39, édité 2 fois
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[Fic] Sortie des cartons... Empty Re: [Fic] Sortie des cartons...

Message par 'Nàtàs Jeu 17 Mar 2011 - 1:00

Encore Suite ♪

Enfin trouvé. Quel monstre curieux ! Physiquement, il ressemblait à un tigrex, mais il avait de fines écailles noires. Tout comme le wyvern jaune, il avait de fameuses membranes repliables sur les pattes, servant d’ailes. Ce détail caractéristique classait le Nargaranga dans la famille du tigrex. En revanche, tout était différent dans sa façon de vivre, et sa façon d’attaquer. C’était un monstre découvert récemment, vivant principalement au plus profond de la forêt tropicale, là où les hommes n’allaient ordinairement jamais. Il était doté d’ailames terriblement aiguisées sur le côté de la membrane. Se servant de ses appendices, il pouvait ainsi bondir sur près de 15 mètres. De plus, sa puissante queue était tout aussi meurtrière que ses ailames. C’était un remarquable adversaire.
Savra déplia son arc. C’était un arc « Proéminence », fabriqué à partir de rathalos. Il avait des avantages très particuliers : Lors du tir d’une flèche, le frottement sur les écailles du wyvern feu enflammait la pointe, rendant le trait ardent bien plus puissant.
Malékith, quelques mètres plus près du monstre, était armé de son marteau favori, le « Chaotique Diablos » ; Arnaud, son felyne de combat, qui ne les quittait plus, rampait à côté, lui, armé d’une arme felyne, ressemblant étrangement à une pioche faite de minerais. Le nargaranga n’avait pas remarqué les jeunes gens. Le chasseur sourit à la jeune femme, puis s’avança. La bataille était imminente.

La guilde n’avait pas approuvé cette union entre les deux jeunes gens pour les quêtes. Elle craignait probablement une baisse de niveau de son « chasseur d’élite » ; mais elle a été agréablement surprise de voir que le résultat était encore meilleur. Savra avait vite progressé, en chassant avec Malekith ; en outre, pour éviter qu’ils se gênent, elle avait modifié sa façon de chasser et était devenue archer. Depuis les mois qu’ils chassaient ensemble, ils avaient tué beaucoup de monstres, et avaient mis au point leur technique de chasse à plusieurs.

Arnaud, quant à lui était adorable avec la jeune femme. Son comportement sauvage virait à celui du matou affectueux lorsqu’ils n’étaient pas en quête. Savra, plutôt réticente au début, ne put s’empêcher de s’attacher au felyne, qui le lui rendait bien.

Malekith bondit soudain et frappa le monstre à la tête. Instantanément, Savra encocha une flèche, qui s’enflamma et toucha le narga au cou. Cette attaque surprise ne plut pas vraiment au wyvern noir. La queue hérissée de pics, il l’abattit au sol, là où se trouvait le garçon une demi-seconde auparavant. Il fallait détourner l’attention du monstre le temps que Malekith se remette d’aplomb. Aranud attaquait de son côté, mais le monstre préférait l’ignorer pour l’instant. « Une grave erreur, pensa Savra, sa pioche empoisonnée n’allait pas tarder à faire son effet. ». Un peu plus fort ; vent faible, de face . Elle encocha à nouveau une flèche, qui se planta à quelques centimètres en bas de l’œil. Bon tir. Ses sens s’étaient beaucoup aiguisés depuis qu’elle avait commencé à chasser en haut niveau. Elle arrivait maintenant avec une grande précision à ajuster un tir pour viser juste. Le trait eu l’effet désiré. Le wyvern se tourna vers la jeune femme. Encore une flèche. Elle toucha le haut du bec dans une explosion de flammes. Le nargaranga se prépara à bondir. Mais un grand coup de marteau sur la tête arrêta ce mouvement. Il y eu un craquement sonore, le monstre tomba au sol, assommé. Malekith profita de l’ouverture pour marteler le monstre de coups. Savra le bombardait également de flèches, veillant bien à ne pas viser trop près du jeune homme, pour ne pas risquer de le brûler. Elle sourit. A ce rythme là, le wyvern ne vivrait pas longtemps. Ensemble, ils étaient si forts… La force de l’amour était plus forte que tout.
Le wyvern noir se releva, visiblement énervé. Ses mouvements étaient si rapides, qu’on ne percevait presque que la traînée rouge que formaient ses yeux. Ca devient intéressant ! Savra encocha une flèche, tir parfait, la flèche enflammée toucha le monstre en plein vol. Malekith aussi jouait de son marteau, fracturant nombre d’os.
Le monstre faiblissait, il n’arrivait plus à bouger aussi bien qu’il le voulait. La mort était proche.
Enfin, d’un dernier coup de marteau, le narga s’effondra.
Savra tira une flèche enflammée en l’air. Il fallait prévenir la montgolfière que la quête avait été accomplie. Gêné par les arbres de cette profonde forêt tropicale, le pilote ne pouvait se poser : il lançait une échelle de cordes.

« Récupérons ce qu’on peut emmener avant que ses parents de rappliquent » lança Malekith.

Déjà, il tranchait griffes, crocs ou écailles pour les mettre dans un sac en toile. Il attrapa la main de la jeune femme.

« Je t’aime, dit-il
- Et moi de même ! »

Ils s’embrassèrent.
Leur baiser fut interrompu par une échelle en cordage qui tomba avec des branches d’un arbre proche. Ils saisirent le sac rempli des précieux composants, puis s’accrochèrent à l’échelle, destination Hyuuto.




Ensemble, les deux chasseurs devinrent en quelques mois les meilleurs chasseurs de la région, et firent parti des plus brillants chasseurs vivant sur cette terre. Ensemble, ils brisèrent toutes les barrières, chassèrent tous les monstres, des plus communs, à des monstres dont même la guilde réfutait l’existence, tel le sombre akantor. Ils rencontrèrent la légende, en chassant le terrible dragon noir, le fatalis qui habitait le château abandonné de Schrade. Bien que certains de leurs exploits furent classés secrets par la guilde, à peu près tout le monde connaissait le duo de chasseur, qui était un modèle pour tous les débutants. Les quelques années passées au plus haut niveau leur avait rapporté une somme énorme d’argent, d’autant plus que, privilège de leur notoriété, presque tout ce dont ils avaient besoin était gracieusement offert par la guilde.



Le soleil était haut dans le ciel, réchauffant la plage sur laquelle les jeunes gens étaient étroitement enlacés. La même plage où ils s’étaient embrassés pour la première fois.

« Je t’aime » murmura Malekith, au moins pour la centième fois aujourd’hui.

Pour toute réponse, Savra l’embrassa. Mais le jeune homme eu une impression bizarre. Il la sentait tendue.

« Qu’y a-t-il ? demanda-t-il. Quelque chose te tracasse ? 
- J’ai peur, répondit-elle simplement.

Le chasseur éclata de rire, il n’avait pas pu se retenir.

« Pourquoi ? Plus rien ne peut nous faire peur, nous sommes devenus invincibles !
- Non Malekith, justement ! Regarde les quêtes que nous faisons ! Toutes plus dangereuses les unes que les autres : Kushala Daora ; Diablos ; akantor ; fatalis… Nous sommes proches de la perfection, mais un petit détail, un cheveu, et nous risquons d’être séparés ! Je t’aime mon amour, et je ne supporterais pas de te perdre !
- Que veux-tu qu’on y fasse ? C’est notre métier, nous vivons dans le danger, c’est comme ça, on n’a pas le choix…
- Ecoute moi, nous avons accumulé tellement d’argent ces dernières années, nous pouvons arrêter la chasse, tout simplement ! La relève est juste derrière nous, la guilde ne mettra pas longtemps à nous remplacer ! »

Le jeune homme garda le silence. Toute trace de bonne humeur avait disparu en lui. Depuis toujours, il avait vécu pour la chasse, et le simple fait d’évoquer leur retrait de ce milieu le laissait muet. Voilà un dilemme ! Partagé entre son amour, et sa nature profonde… De plus, Les arguments de Savra étaient parfaitement justes, mais il préférait se cacher ce risque d’être séparé.
Tout à coup, un homme, vêtu de sa tunique rouge arriva au bout de la plage, tirant Malekith de ses songes. Les jeunes gens savaient qu’il s’agissait d’un messager de la guilde.

« Bien le bonjour ! Le directeur de la guilde de Hyuuto souhaiterait avoir un entretient avec vous, au sujet d’une quête très importante et urgente. » Dit-il

Puis il tourna les talons et reparti vers la ville. Savra regarda le jeune homme d’un air suppliant.

« Malekith… »

Comment résister à ces yeux ?

« D’accord, dit-il enfin. Une fois cette ‘quête urgente’ finie, arrêtons la chasse. Mais pas avant.
- Promets le moi !
- Je te le promets, nous serons ensemble, tous les deux, pour toujours. »




Pour toujours.






Homer, le directeur de la guilde était très agité. Il n’arrêtait pas de parler depuis que les jeunes gens s’étaient rendus à son bureau.

« … Notre éclaireur nous a confirmé que le dragon blanc semble s’être fixé sur la tour oubliée, loin à l’est de la forêt. D’après son mode de vie, et ses habitudes, on peut dire qu’il se rapproche de près, ou de loin de tous les autres dragons anciens connus. Ce pourrait même être une sorte d’ancêtre commun, encore vivant, puisque l’on sait ces créatures extrêmement résistantes aux ravages du temps. Quoi qu’il en soit, c’est un monstre qui n’a jamais été observé ou étudié. Appelez le comme vous voudrez, moi j’affectionne particulièrement le nom de « Fatalis blanc ». Le ramener ici vivant et en pleine forme serait trop dangereux ; c’est pourquoi je vous demanderais de le sonner suffisamment afin de pouvoir le transporter dans un lieu adéquat à recueillir un tel monstre, ou de le tuer si cela se révèle trop difficile. »

Les deux chasseurs gardèrent le silence durant cette longue présentation de la situation. Ils avaient déjà combattu des monstres inconnus, ce n’était pas un problème. Mais, étant leur dernière quête, il fallait la fignoler, d’autant que ramener un monstre vivant n’était pas dans leurs habitudes. Homer n’était pas encore au courant de leur retrait du monde de la chasse ; ils voulaient attendre le dernier moment pour le lui annoncer.

« Soit, nous verrons ce que nous pourrons faire, lâcha Malekith, dans la limite du possible, nous essayerons de ramener le monstre vivant.
- Bien, bien, reprit Homer, remplissons le contrat et allez vous équiper, vous partez dans l’heure.



Cette tour ancestrale était immense. Construite dans un but inconnu, elle avait toujours été le centre de la curiosité des gens de la région, mais rien de spécial n’avait été retrouvé là bas. Néanmoins, une légende racontait que certains monstres avaient élu domicile en ces lieux, et y revenaient périodiquement.
Elle était si haute que le sommet se perdait dans les nuages. Seule une lueur blanche perçait cette couche duveteuse. Malekith et Savra s’arrachèrent à leur contemplation, au pied de la tour, et se regardèrent dans les yeux.

« Notre dernière quête… murmura la jeune femme
- Notre dernière quête. »

Malekith s’était équipé pour l’occasion d’une fine lame, la fameuse dragonépée brasier. Il portait son armure faite en Akantor, qui soulevait bien des interrogations chez ses confrères, ce monstre ne devant exister que dans les légendes felynes.
Savra, elle, avait son excellent arc, lui aussi fait en akantor, tandis que son armure était faite en narga. Très fine et légère, elle était aussi incroyablement résistante, et permettait étrangement des acrobaties qu’il était impossible à reproduire avec tout autre vêtement.

La pression augmentait, en montant peu à peu, marche après marche au sommet de cette tour. Tout avait été taillé avec une précision étonnante, Malekith ne put s’empêcher de se redemander dans quel but avait-on réalisé ce travail titanesque. Pas un bruit ne se faisait entendre, mis à part les respirations saccadées des jeunes gens. Le calme avant la bataille…

Instant de vérité.

Ils arrivèrent devant le monstre. Le géant blanc. Effectivement, il ressemblait fort au légendaire Fatalis, mis à part que ce dragon avait d’étincelantes écailles blanches, qui contrastaient avec les sombres écailles qui semblaient absorber la lumière. Le « Fatalis blanc » était magnifique. Il semblait dégager un certain bonheur, une tranquillité d’esprit. C’était un doux agneau, Malekith répugna soudain à le frapper…
Jusqu’au moment où il dût se jeter sur le côté, pour éviter une boule de feu. Sous cette apparence bienveillante se cachait un démon : les gènes de fatalis sont bien en lui. Peut être même est-il son ancêtre.

Analyse de la situation. Le sommet de la tour était semblable à une arène, mais un effondrement de tout un pan du bâtiment qui encerclait cette « arène » laissait apparaître un vide vertigineux. Aucun rocher, aucune imperfection ne pourrait servir comme abri. Ca va se jouer serré. Savra prit position, arc à la main, en arrière afin de ne pas gêner Malekith. Ce dernier dégaina son katana. D’une rapide feinte, il fit siffler la lame, d’un mouvement si rapide qu’elle devint presque invisible. Elle toucha la patte arrière, entamant profondément les écailles, et laissant apparaître un petit bout de chair à vif. Le sang étincellent qui s’en échappa, noble, était un trésor au même titre que ses écailles blanches. Situation sous contrôle. Un rictus se peignit sur le visage du jeune homme. Il retrouvait là l’ivresse que lui procurait la chasse, d’autant qu’il était sûr de gagner. Il terminerait sa carrière dans la gloire d’un dragon si prestigieux. Un coup de griffe, presque venu de nul part. Facilement esquivé par Malekith. Savra bombardait le monstre de flèches à l’étrange pouvoir, venu de son arc sombre. Le flanc gauche du fatalis était criblé de ses traits. Mais il préférait s’occuper d’abord du chasseur, petite mouche qui commençait à l’énerver sérieusement. Le jeune homme se faufilait, agile comme un nargaranga, plaçant ses coups selon les opportunités qui s’ouvraient à lui. Tout est prévu.
Ils avaient déjà gagné, le monstre, trop lent, ne pouvait éviter les meurtrissures que lui infligeaient les deux chasseurs. La lame fila, touchant la poitrine du dragon, loin au dessus de la tête de Malekith. Mauvaise idée. La queue du monstre le frappa. Heureusement, le garçon eu le temps de se protéger avec son arme. Il fut éjecté sur quelques mètres, soit, mais il avait réussi à ne pas se blesser, ce qui était l’essentiel.
Il vit alors la tête du monstre s’empourprer. Il dût se retenir de rire, pensant soudain à un monstre qui réagissait pareil sous l’effet de la colère : le grand singe rose, le Congalala.

Mais il ravala immédiatement cette envie, voyant un éclair rouge courir à la base du cou du monstre. C’est quoi ça ? Pour la première fois depuis qu’ils étaient arrivés là, la peur faisait une timide apparition. Du calme. Les khezus savaient aussi faire ça. Aucune raison de paniquer. Malekith leva son katana, et fonça à nouveau à la charge. Le fatalis semblait attendre ce mouvement. Tout sembla se passer au ralenti. En l’espace de quelques secondes, le monstre s’enroula sur lui-même, comme un serpent ; le ciel s’empourpra, un éclair rouge fila.
Le jeune homme senti tous ses muscles s’engourdir, il ne pouvait plus bouger. Il tomba au sol, incapable de faire face au danger devant lui. Seuls ses yeux pouvaient encore bouger. Dans son champ de vision, il y avait un morceau de queue blanche et étincelante, et Savra, qui cria :

« MALEKITH ! »

Tout en courant vers lui, elle encocha une flèche, pour détourner l’attention du monstre. Merde. Le trait dû le toucher, car celui-ci sursauta, puis la queue disparut de sa vue. Non ! Il s’était probablement tourné vers l’origine de la flèche (et de toutes celles qui criblaient son corps), Savra.
Il sentait ses muscles retrouver peu à peu leur vigueur. Néanmoins, il ne parvenait encore qu’à bouger la tête. Bouge ! Enfin, il voyait le monstre. Il ne semblait pas redouter une autre flèche. Bizarre.
Le ciel s’empourpra, un éclair rouge fila, Savra s’effondra.

Non ! Prenant appui sur les bras flageolants, il entreprit de se traîner jusqu’à sa bien aimée. Lui, les plus grand chasseur de son époque, rampant dans la poussière, luttant pour la vie. C’en était presque ironique.

« Savra… » Dit-il d’une voix éteinte

Le fatalis rejeta la tête en arrière, les flammes lui sortant des naseaux, puis relâcha une boule de feu. Non ! Tout semblait se figer. A genoux, Malekith tentait de se relever pour secourir Savra, la boule de feu traversant lentement l’espace de la tour, la jeune femme avait la tête tournée vers celui qu’elle avait toujours aimé, celui qu’elle aimerait pour toujours. Pour toujours.
Silencieusement, des mots se dessinèrent sur ses lèvres.

« Je t’aime. »


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Message par 'Nàtàs Jeu 17 Mar 2011 - 1:09

Non ! L’instant d’après, Savra fut avalée par la boule de feu. Le dragon poussa un cri de triomphe. Enfin, Malekith réussit à se lever. Vite ! Avant qu’il ne soit trop tard ! Il rengaina son arme (un chasseur désarmé est déjà mort, disait-on à l’école), puis, d’une démarche chancelante, se rapprocha de sa bien aimée, et la prit dans ses bras. Il faut fuir ! Portant la jeune femme, il contourna le monstre en courant, profitant de sa lenteur, et dévala les marches de la tour. Ce n’est qu’une fois arrivé à son pied qu’il s’arrêta, tombant à genoux, laissant choir sa coéquipière.

Il était trop tard. Le silence n’était brisé par sa respiration, sa poitrine ne se soulevait plus à chaque souffle. Comme dans un rêve, Malekith n’y croyait pas. Pourquoi cette larme courait le long de sa joue ? Lentement, il serra le corps dans ses bras, comme si sa tendre étreinte pouvait la ramener à la vie. Ressassant soudain tous ses souvenirs.

Il la voyait lui sourire, il sentait la douceur de ses baisers, il se revoyait avec elle sur la plage, courant comme des enfants, il sentait son doux parfum, il revoyait ces yeux, ces magnifiques yeux azur, il revoyait, comment, autour du feu, ils s’étaient connus, il se souvenait de tout.

Fou de chagrin, il ne put réprimer un cri déchirant. Une partie de lui était morte avec Savra. Relâchant le corps, il lui ferma les yeux ; il ne pouvait supporter de les voir ainsi, sans vitalité.












Il prit son couteau de dépeçage, et le plaqua contre sa gorge. Sentant le contact de l’acier froid, il frissonna, comme si son corps lui-même tentait d’échapper à la mort que lui imposait son esprit.

« Je serais avec toi Savra, pour toujours »

La délivrance, il allait la retrouver ! Il enfonça légèrement la lame, marquant sa gorge d’une fine ligne vermeille. Il faut le faire !


Il faut le faire !



Mais il ne le fit pas. Malekith se ravisa, laissant glisser le couteau de sa main, il se planta dans le sol avec un bruit mat. Il éclata en sanglots. C’était un lâche ! Savra ne l’aurait pas voulu. Il se raccrochait à cette idée, celle là même qui l’avait fait lâcher le couteau. Que faire sans elle ?

Il se releva, prenant le corps de la jeune femme dans ses bras, et marcha avec lenteur, sans but précis, plus qu’un esprit, moins qu’un humain. Il marchait sur le sentier de pierres centenaires. Etrangement, l’herbe ne poussait pas entre ces pierres, laissant le sentier impeccable. Mais il s’en fichait. Plus rien n’avait d’importance. Il vit au loin le sommet de la montgolfière, dépassant légèrement de la cime des arbres.
Non, il ne voulait pas y aller. Il ne voulait parler à personne. Il ne voulait voir personne. Savra était la seule personne avec laquelle il se sentait bien. A présent, il était condamné à rester seul. Bifurquant pour éviter largement la montgolfière, il s’enfonça dans la jungle.

Durant les jours qui suivirent, Malekith marcha, encore et encore, le corps de Savra dans les bras. Il ne s’arrêtait que pour dormir, ne chassait que suffisamment pour qu’il puisse continuer à marcher, ne buvait que lorsqu’il croisait la rivière. Ce n’est que dans l’après midi du quatrième jour, qu’il sortit de l’épaisse forêt. Devant lui s’étendait la plage, remémorant encore tant de souvenirs. Quelques jours auparavant, ils étaient là, tendrement enlacés, regardant la mer aller et venir sur le sable fin. Si seulement il l’avait écouté, si seulement il avait immédiatement arrêté de chasser !

Il hésita. Au loin, on pouvait voir le toit de la guilde de Hyuuto, dominant largement les autres toits de la ville. Il n’avait pas vraiment envie de retourner à la civilisation ; Mais il ne pouvait continuer à vivre ainsi, seul dans la forêt, il ne survivrait pas longtemps. Il se regarda dans une flaque, à la lisière de la forêt. Son visage s’était métamorphosé. Ses yeux étaient froids, sans aucune émotion, aucune expression. Le manque de repos et la privation de nourriture l’avaient laissé très pâle, comme Savra pensa-t-il. Le corps n’était pas endommagé par ce séjour dans la jungle humide, il ne commençait pas à se décomposer. D’ailleurs, à part son teint pâle, on aurait dit que la jeune femme dormait. Elle ne portait ni coupure, ni brûlure, ni quoi que ce soit d’autre. Ce feu de fatalis était peut être purificateur, guérissant ses victimes dans la mort.

Le soleil touchait l’horizon lorsque Malekith s’effondra à l’entrée de la guilde, le corps de Savra toujours dans les bras. La salle était vide, contrairement à l’habitude. Il sentit l’agitation autour de lui. Deux bras puissant le soulevèrent et le traînèrent à une table.

« Non… Savra… laissez-la moi… Grommela le jeune homme d’une voix éteinte.
- Ne dis rien, avales quelque chose, tu as besoin de forces », répondit celui qui l’avait porté.

Levant les yeux, il s’aperçu que le directeur de la guilde lui-même l’avait ramené à la table la plus proche. Il vit aussi Marie, sa femme passer devant lui, emmenant Savra dans un couloir, derrière le comptoir.

« Il faut l’enterrer, reprit Homer, en réponse au regard interrogateur du chasseur, sinon son esprit ne trouvera jamais la paix. »

On lui apporta à manger. Un ragoût fumant qu’il engloutit à une vitesse surprenante. Homer resta auprès de lui. Ce n’est qu’après qu’il ait fini son repas qu’il prit à nouveau la parole.

« On te croyais mort, Malekith… Au bout du troisième jour, ne te revoyant revenir, Swip est revenu ici pour nous avertir que tout ne s’est pas déroulé comme prévu, et que vous étiez probablement morts… »

Voyant qu’il gardait le silence, il continua.

« Merde, il s’est passé quoi là haut ?
- On avait pas tout prévu… lâcha péniblement le garçon. On s’est fait avoir par surprise, et… et… »

La fin de sa phrase fut noyée dans ses sanglots. La tête sur la table, il pleura sa bien aimée perdue, pour toujours.
Lui, le meilleur chasseur que la guilde ait connu, l’homme le plus malheureux au monde à cet instant précis.





Il resta là, la tête sur la table à sangloter jusqu’à ce que Marie revienne auprès de lui.

« Nous lui ferrons un enterrement digne de ses exploits, je te le promets, dit-elle doucement. Prends son armure, elle te revient. Conserve-la précieusement. »

Relevant la tête, il saisit le petit sac de tissu qu’elle lui tendait. A l’intérieur, la superbe armure crée avec des composants de nargaranga. Il se leva, puis, remerciant tout le monde, il rentra chez lui.

La guilde le fit suivre discrètement durant les jours qui suivirent. Les suicides étaient fréquents chez les chasseurs qui perdaient leurs compagnons en quête. Malekith se levait le matin, s’asseyait tout seul à une table de la guilde, passait la journée le nez au fond de sa chope, sans parler à personne, évitant le contact des autres. Puis il rentrait chez lui à la tombée de la nuit, et le cycle recommençait.

Vint enfin l’enterrement de Savra. Elle reposait dans un cercueil de marbre blanc. La cérémonie eu lieu au cœur du cimetière, trônant fièrement sur la falaise qui surplombait la mer. Au premier rang, Malekith ne bougeait pas, ne parlait pas, ne pleurait plus. Il restait impassible, écoutant le prêtre prononcer les dernières paroles qui accompagneraient son esprit au ciel. Puis, le cercueil fut mis en terre. Une dernière fleur jetée dans le trou, et elle fut ensevelie. La tombe était magnifique, elle aussi, toute de marbre blanc. Lorsque tout fut terminé, que tout le monde eut fini de communiquer à Malekith leurs condoléances, il rentra chez lui, mettre en ordre toutes ses affaires qui restaient en vrac au sol.
Il voulait tout oublier, il voulait partir d’ici, il garderait toujours Savra vivante dans son cœur, mais il ne pouvait rester ici, ce lui serait trop douloureux. Ramassant le casque doré, il caressa tendrement les écailles, qui jadis se trouvaient sur un tigrex. Un tigrex.

Le petit village de pokke lui revint instantanément en mémoire. Un village tout à fait opposé à Hyuuto. Une petite bourgade paisible, où personne ne le connaissait.
Arnaud était allongé sur le lit. Bien qu’il ne laissât rien paraître de son chagrin, Malekith savait qu’il bouillonnait à l’intérieur. Changer d’air lui ferait à lui aussi le plus grand bien.
Il passa voir Homer, et lui déclara d’une voix ferme.

« Je veux m’en aller, je veux m’installer loin d’ici, à pokke. »

Devant l’incompréhension de l’homme, il reprit d’un ton plus fort, l’émotion faisant trembler sa voix.

« Je veux qu’on transporte toutes mes affaires à pokke, et je compte me retirer du monde de la chasse… Sur ce, je te souhaite de réussir ta vie. »

Il tourna les talons et partit avant que Homer n’aie le temps de répliquer. Il ne voulait pas s’éterniser sur des adieux, la cérémonie du matin l’avait déjà suffisamment secoué, même s’il ne laissait rien paraître.

Il chargea son cheval des choses indispensables, un peu de nourriture, une épée courte pour se défendre, et une outre pleine d’eau. Il ne voulait pas faire beaucoup de haltes jusqu’à Pokke.
Avant de partir, il passa une dernière fois au cimetière, s’agenouilla devant la tombe étincelante, et dit simplement :

« Je t’aime »




Son voyage fut bref. En quelques jours, il atteignit le petit village perché dans les montagnes. Il avait déjà fait le voyage plusieurs fois lors de chasses au khezu, blangonga ou tigrex.
Il alla directement s’entretenir avec le cheffe du village, une vieille dame minuscule nommée Orva. Il lui expliqua rapidement la situation, se présenta, dit qu’il voulait rester incognito, et qu’il voulait mettre la chasse de côté pour le moment. La petite vieille semblait ravie. Elle lui dit qu’il tombait à pic, le chasseur du village venait de prendre sa retraite. C’était juste un chasseur local chargé de protéger le village en cas d’attaque subite. Les autres quêtes étaient confiées aux autres chasseurs de passage, plus expérimenté. Il pouvait se cacher derrière cette couverture de chasseur novice. De plus, il pouvait reprendre la maison du chasseur, ainsi que les felynes cuisiniers qui y habitaient. Enfin, elle lui accorda même la ferme en contrebas du village. Elle était laissée à l’abandon, mais Orva lui assura qu’avec un peu d’entretient, elle deviendrait indispensable pour un chasseur.

Ses affaires lui furent amenées quelques jours plus tard. Trouvant une grotte à la ferme, il les entreposa là, puis, à grand renfort de seaux d’eau, il parvint à sceller son entrée par la glace ; il avait emprisonné sa vie d’avant, et son chagrin.
Pour toujours.


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[Fic] Sortie des cartons... Empty Re: [Fic] Sortie des cartons...

Message par 'Nàtàs Jeu 17 Mar 2011 - 1:20

« Tu sais tout » acheva-t-il enfin.
Les premières lueurs de l’aube baignaient la pièce d’un pâle éclat blanchâtre. Il ne restait du feu que quelques braises, l’histoire avait été très longue. Levant la tête, Rakdos remarqua que Malekith avait les yeux rouges. L’évocation de tant de souvenirs ; tant d’émotion. Il le comprenait. Il s’en voulait même un peu de lui avoir fait revivre ces moments difficiles. Bah.
Il n’aurait pas pu le deviner.

Le silence s’installa. Au dehors, le soleil commençait à se lever. Ils n’avaient pas dormi cette nuit là !

« Heum… je vais me prendre quelque chose à manger » finit par dire Rakdos

Pas de réponse. Malekith ne fit même pas un mouvement. Soit. Le jeune homme se leva, et se dirigea vers la cuisine ; lorsque son maître reprit la parole :

« Rakdos, toi et moi, nous avons une vengeance à accomplir. »

Il se leva, se dressa de toute sa taille.

« Il est temps de revenir au plus haut niveau ! »

Sur ces mots, il sortit.

Rakdos le retrouva quelques dizaines de minutes plus tard dans la grotte, au fond de la ferme. Il était tout vêtu de son armure noire, recouverte de pointes (akantor dit-il), le marteau doté de ces 2 cornes sur son dos.

« Ah tu es là, s’exclama Malekith quand il remarqua la présence du jeune homme. Vois. Toute ma vie passée est ici. »

Il eut un regard triste vers l’armure noire, modèle femme.

« Un chasseur ne peut pas prêter son équipement à un autre chasseur, c’est la règle… Ne m’en veut pas si je ne te prête pas une arme ou deux.
- Pas de problème, ne t’en fais pas. » répondit Rakdos.

Soucieux d’en apprendre plus sur la vie passée de son maître, maintenant que l’abcès était percé, il marcha lentement vers l’armure de femme.

« C’était celle de Savra ? demanda-t-il en pointant le vêtement du doigt.
- Oui, elle a été faite en Naruga. Elle a des propriétés étonnantes. Bien que très légère, elle est également très solide, et, permet des acrobaties incroyables, dans le feu de l’action »

Il toucha avec amour les fines écailles noires qui constituaient le plastron. Un vague sourire aux lèvres, il semblait revivre ses souvenirs si heureux en compagnie de Savra. Tout en écoutant cette histoire, Rakdos débordait de regrets de n’être pas né des années plus tôt ; peut être aurait-il rencontré les deux jeunes gens, peut être serait-il devenu leur ami, ou peut être il écouterait leurs exploits contés dans chaque guilde, un sentiment d’envie devant leur talent, comme tant de chasseurs en cette époque.

« Et celle-ci ? » demanda-t-il en pointant du doigt l’armure ornée d’ailes noires, cette même armure qui semblait l’avoir envouté quelques heures plus tôt.

Un léger frisson parcouru le corps de Malekith.

« Cette armure… Parfois je me demande si elle n’a pas été forgée à partir des écailles du diable ! Je peux te dire que chasser le dragon ayant servi à sa fabrication a surement été l’un des moments les plus éprouvants de ma vie. Un dragon à l’aura de mort et de désespoir. A tel point que l’objet lui-même garde cette aura, comme si elle était vivante. »

Il termina de sangler son gant droit, puis, admirant l’assemblage parfait de son armure, il dit :

« Bien, toi et moi, nous allons faire en quelques mois ce qu’un chasseur met des années à accomplir. Nous formons une équipe, soudée comme un seul homme. Que les monstres tremblent à notre passage ! »

Il désigna le marteau attaché dans son dos et ajouta :

« A présent, si tu le veux bien, nous avons du boulot qui nous attends ! »




Bien que toute nouvelle, l’ armure blango devint vite obsolète, au vu du rythme effréné avec lequel les deux hommes progressaient. Très vite, le bruit couru que le grand chasseur Malekith, celui que tout le monde croyait mort, tout comme Savra, était de retour, avec un jeune apprenti. Rakdos éprouvait toujours une certaine jalousie, de se trouver constamment dans l’ombre de son compagnon, mais cela lui permettait également d’apprendre plus vite que n’importe quel autre chasseur.
Les monstres s’enchaînaient, bientôt la chasse au tigrex n’eut plus aucun secret pour le jeune homme. Déjà, il affrontait Rathians, Rathalos, Monoblos, ou Naruga, dans des environnements tout aussi éprouvants que variés.
Enfin arriva la fin du parcours, avec l’arrivée à Hyuuto, toujours le lieu clé des chasseurs.


Rakdos constata avec admiration à quel point la vie ici était douce. Le climat était toujours chaud, quelle que soit la saison ; la mer toute proche était très agréable ; et les gens d’ici étaient tous décontractés et calmes. Malekith les mena jusqu’à la guilde, à l’intérieur de laquelle il demanda à voir le directeur.
Homer apparu, suivant sa volumineuse bedaine. Il semblait vieux et fatigué : son visage était creusé de rides ; des cernes violets étaient visibles sous ses épaisses lunettes. Ses cheveux blancs mi longs tombaient dans son dos. Lorsqu’il aperçut les deux hommes, il écarquilla les yeux, puis il entreprit de soigneusement nettoyer ses lunettes à l’aide de son pull. Ce n’est qu’une fois qu’elles furent à nouveau sur son nez qu’il baragouina faiblement :

« Malekith ? »

Il s’approcha d’eux, renversant au passage quelques chaises, emportées par son ventre monumental.

« Malekith c’est vraiment toi ? » répéta-t-il avec un grand sourire

Il semblait avoir rajeuni de 10 ans en l’espace de quelques secondes. Sa mine triste laissait place à un grand sourire et des petits yeux rieurs et malicieux.

« Je t’en prie passe dans mon bureau, nous avons tant de choses à nous raconter ! »

D’un geste de la main, Homer les invita à entrer, ce qu’ils firent. Rakdos fut frappé par l’encombrement de la pièce. Au centre trônait un bureau, chargé de registres, de parchemins, de bibelots divers et de feuilles de calculs compliqués. D’un côté du bureau, se tenait un grand siège –un siège de patron- assez large et résistant pour accueillir Homer. De l’autre côté, il y avait deux fauteuils, plus modestes, mais visiblement confortables. Les murs, quant à eux étaient recouverts d’étagères, elles même remplies de bouquins et de rouleaux de parchemins.

« Je vous en prie, asseyez-vous, les invita le patron bedonnant, en prenant lui-même place dans son fauteuil, qui émit un craquement sous le choc. Qu’est ce qui t’amène ici mon cher Malekith ? Et qui diable est ce garçon qui t’accompagnes ?
- Tu le sais déjà, ce qui m’amène, répondit Malekith, d’une voix lasse, même s’il semblait heureux lui aussi d’avoir retrouvé son ancien ami. Et je te présente Rakdos, mon apprenti.
- Enchanté Monsieur, reprit maladroitement ce dernier.
- Ainsi, tu es tout de même resté chasseur ? demanda Homer en levant un sourcil. J’en suis ravi, tu es fait pour chasser, tu as toujours été doué pour cet art délicat, et je doute que tu puisses être heureux loin de tout monstre, arme ou armure, malgré ce que tu as dû subir.
- Inutile de me le rappeler, je m’en souviens, ajouta froidement Malekith.
- Je ne souhaitais pas te blesser, mais si tel est ton désir, n’abordons pas le sujet.
- Au contraire : dis moi simplement si tu as envoyé d’autres chasseurs s’occuper de ce démon blanc.
- Ha ! s’exclama Homer, avec un rire sans joie. J’y ai perdu mes deux meilleurs chasseurs : l’un mort et l’autre plus qu’à moitié vivant ; tu vois de qui je veux parler. Eh bien non, figure toi que l’idée ne m’est pas venue de retenter l’expérience. Ce dragon n’a pas posé problème depuis des années, à condition d’éviter les environs de la tour. Avec un peu de chance, elle est morte d’ennui, cette maudite créature, que son cadavre nourrisse les vers ! »

Rakdos écarquilla soudain les yeux. Depuis tout petit, il se disait qu’un jour, il tuerait le bourreau de ses parents ; mais jamais lui était venue l’idée que quelqu’un d’autre puisse le tuer à sa place, depuis toutes ces années.

« Une minute, Malekith, les interrompit le jeune homme. Qu’est ce qui me dit que le Teostra que je poursuis n’est pas déjà mort depuis longtemps ? Si ça se trouve, tout ce qu’on a fait, tout notre entrainement, TOUT, à finalement servi à rien ! 
- Silence, coupa Malekith en levant la main. Je ne t’aurais pas laissé partir à l’aveuglette ; figure toi qu’accueillir un petit garçon n’est pas si commun ! J’ai mené mon enquête lorsque je t’ai recueillit. Je suis allé sur le lieu, j’ai vu de mes propres yeux les débris fumants, puis j’ai tenté de retrouver la trace du dragon, en vue de le faire payer pour ses crimes. Les différents signes m’ont mené dans les montagnes, un lieu plutôt inhabituel pour ce dragon feu. Mais je ne m’étais pas trompé : un matin je suis arrivé devant l’entrée de sa caverne flamboyante. Puis j’ai hésité. N’était-ce pas ton désir ? Punir celui qui a tué tes parents ? J’ai étudié la carte. Son repaire se trouvait en plein milieu de ces montagnes, un véritable nid d’aigle. Je me suis aussi rendu compte, que ces montagnes étaient tellement abruptes, qu’elles avaient été jugées inaptes à accueillir des monstres. Ainsi, cette zone était régie par aucune guilde. Personne n’a donc dû chasser ce Teostra malgré les années : les troupeaux d’aptonoth sauvages suffisent à le nourrir, ta ferme était la seule habitation à des kilomètres à la ronde. Aucune autre personne ne doit logiquement lui en vouloir personnellement. Personne, sauf toi.
- Hola ! Quel discours !l’interrompit Homer. Je vois que tu n’as pas perdu ton temps ! Si je comprends bien, vous avez tous les deux un monstre à pourchasser –et à tuer. Moi qui pensais que vous veniez ici prendre des vacances !
- Nous reviendrons peut être, une fois notre besogne terminée. Maintenant si tu veux bien nous excuser, j’ai encore un certain nombre de personnes à revoir.
- Je comprends. Mais je vous en prie, je vous réserve une chambre, la nuit va bientôt tomber, et je doute que vous sachiez où dormir.
- Je t’en remercie, Homer. »

Malekith se leva, serra la main du vieil homme et sorti ; Rakdos en fit de même. Les deux hommes se retrouvèrent devant la guilde.

« Je ne pense pas que cela t’intéresse beaucoup de rencontrer les personnes que j’ai connu durant ma jeunesse, reprit Malekith. Nous nous retrouvons à la guilde une fois la nuit tombée, tu es libre de te balader où tu veux, Hyuuto est une ville fascinante tu verras. »

Sur ces mots, il se mit en route. Désormais seul, Rakdos erra dans les rues, et ne put s’empêcher de remarquer la beauté de la ville. Les bâtiments étaient colorés et élégants ; les rues se prolongeaient jusqu’à la plage. A son tour, il se retrouva sur cette étendue de sable, là où tant de choses s’étaient passées pour son maître, des années plus tôt. A quelques mètres de là, l’immense étendue de la mer venait s’échouer sur la plage.
Rakdos ne put s’empêcher de s’y baigner. L’eau était encore chaude, malgré le soleil qui se couchait peu à peu. Il colorait le ciel d’orange clair qui s’étirait jusqu’au jaune.
Enfin, sur le chemin du retour, le jeune homme arriva devant le cimetière. L’endroit n’avait rien de sinistre, mis à part l’arche de fer forgé noire qui formait l’entrée. L’envie était trop forte, il y entra. Ce cimetière était différent de tous ceux qu’il avait déjà visités. Celui-ci, installé au bord de la falaise, laissait voir la mer jusqu’à l’horizon infini. Des herbes folles poussaient par ci par là ; les pierres tombales étaient disposées aléatoirement. Au centre trônait l’unique pierre tombale blanche. Rakdos s’en approcha. Gravés à même le marbre, il put lire :

Savra
« La mort n’est que le commencement d’une nouvelle vie »

Il eut une sensation étrange. Voir enfin de ses propres yeux ce dont il avait seulement entendu parler, ce fut comme une preuve des évènements passés. Il passa la main sur la pierre froide.
« J’aurais tant aimé te connaître, Savra » pensa-t-il.
Puis, il se releva et repris sa route vers la guilde, où il alla tout de suite dormir.



Rakdos attacha son dernier sac à la selle de son cheval. A l’intérieur, sa toute nouvelle armure fabriquée à base de rathalos. Lui, était vêtu d’une tenue de voyage, la route serait longue jusqu’à pokke. Malekith, lui finissait également de charger le bulldrome apprivoisé qu’il allait chevaucher. Il était vêtu (pour une raison inconnue du jeune homme) de la lourde armure fatalis, ornée des inquiétantes ailes noires. Dans son dos était attaché sa chère Dragonépée Brasier, celle là même avec laquelle il avait affronté le géant blanc la première fois.
Un bulldrome était plus adapté qu’un cheval pour transporter son lourd équipement sur une distance plutôt courte.

« Bien bien ! S’exclama Malekith. Je crois que le moment est venu pour nous de partir chacun de son côté. »

Rakdos, réprimant ses larmes, serra son maître dans ses bras.

« Oui, le moment est venu. »

Ils se regardèrent un moment. Puis, Malekith reprit la parole :

« Ecoute, si je ne reviens pas, prends tout ce que je possède : la maison, la ferme, le contenu de la caverne…
- Allons, arrête de dire n’importe quoi ! l’interrompit Rakdos avec un sourire. Je t’attendrais à pokke une fois nos tâches respectives terminées.
- Oui, répliqua Malekith en souriant à son tour. Oui nous chasserons à nouveau ensemble. »

Le jeune homme enfourcha son cheval.

« Va, reprit Malekith, tu as encore du chemin jusqu’à pokke ! 
-A très bientôt, mon maître ! »

Sur ces mots, il talonna son destrier, qui partit au galop.


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[Fic] Sortie des cartons... Empty Re: [Fic] Sortie des cartons...

Message par 'Nàtàs Jeu 17 Mar 2011 - 1:33

Les hautes herbes cédèrent bientôt leur place à un sentier de pierre, qui, malgré le manque d’entretient, n’était jamais recouvert par la végétation. Droit devant l’homme et sa bête se dressait une masse sombre et immense, dressée vers le ciel : la tour. Un sourire féroce se peignit sur les lèvres de Malekith. Ils y étaient, ils pouvaient commencer.




Ses écailles blanches étaient toujours étincelantes malgré la poussière qui tapissait le sommet de la tour. Il état las. Etait-il immortel ? Il avait survécu à tant de combats, tant de monstres, tant d’hommes ; voilà qu’il survivait aussi aux ravages du temps. Il ouvrit une paupière. Il était tout simplement le plus fort : plus fort que tous les être vivants, et même plus fort que la mort. Il retroussa ses lèvres, laissant apparaître ses énormes crocs. C’était bien lui, le roi des dragons.
Mais soudain, une odeur le frappa. Il ouvrit les naseaux afin d’être sûr. Oui, aucun doute possible. Cette odeur, d’ordinaire accompagnée d’une autre, plus douce… C’était celle de ce chasseur : le seul qui, l’ayant défié, soit encore en vie. Un nouveau rictus se dessina sur la gueule du dragon. Il était temps de finir le travail commencé !
D’un mouvement lent et gracieux, il se dressa sur ses pattes arrière, en signe d’attente. C’est alors qu’IL apparu, avec une détermination sans faille. Bien !
Ils pouvaient commencer.





Quelle ascension ! Rakdos se laissa tomber, hors d’haleine sur le rocher qu’il venait de gravir. Le millième au moins ! L’escalade de cette montagne n’était pas chose aisée.
« Si seulement j’avais des ailes ! » pensa-t-il.
Mais, quelques mètres au dessus de lui, il vit une large ouverture, dans laquelle on pouvait apercevoir la lueur vacillante de flammes. C’était ici que tout allait se passer !
Lorsqu’il arriva enfin devant l’entrée de la grotte, il constata que les parois rocheuses qui formaient les murs étaient rougeoyantes sous l’effet de la chaleur dégagée par le monstre. Avec un frisson, Rakdos s’enfonça dans les profondeurs de la montagne.



Malekith dégaina sa longue lame sous l’œil calme du dragon. Ils s’observèrent durant quelques secondes, puis, ce fut l’assaut. Le chasseur feinta par la gauche, avant de sauter à droite et planter sa lame dans la cuisse du dragon.
« A nouveau, il est handicapé par sa taille : ses mouvements sont lents, prévisibles ; mais attendons qu’il déballe tout son pouvoir » pensa-t-il.
Du sang de dragon venait se fondre à la poussière, provenant de la large entaille causée par le katana. A l’intérieur de la plaie, la chair pourrissait, avantage de l’élément dragon qui habitait la lame.
Malekith esquiva un coup de queue d’une roulade, puis fit vibrer la lame qui s’enfonça dans le ventre du monstre. Malgré ce coup puissant, la lame n’entama que légèrement la cuirasse d’écailles qui protégeaient les parties vitales du dragon.
Soudain, un grésillement se fit entendre. Malekith leva la tête, et vit un éclair rouge courir autour du coup du fatalis. Enfin ! Ses coups avaient fini par énerver franchement le monstre. Malekith avait réfléchit des dizaines de fois durant toutes ces années, sur comment éviter sa foudre, et surtout, comment s’en servir contre lui ? Le fruit de sa réflexion : une amélioration minime du manche de son arme.
Il tenta à nouveau de porter un coup, mais cette fois ci, la lame rebondit dans une gerbe d’étincelles. Merde !
Le ciel s’empourpra, un grondement se fit entendre. Malekith savait déjà à quoi s’attendre. Sans perdre une seconde, il courut puis se jeta au sol, juste au moment ou la foudre rouge frappa le sol, à l’endroit où il se trouvait une seconde plus tôt. Juste à temps !
Le moment était venu de mettre son plan a exécution. Il s’approcha du monstre, lui tourna autour, le nargua, se moqua de lui. Cette manœuvre eu l’effet escompté. A nouveau, le ciel s’empourpra. Maintenant ! Malekith planta son arme à la verticale dans la cuisse du monstre, puis roula plus loin. Il sentit alors la chaleur de l’éclair lui brûler les joues, ainsi qu’un flash si puissant qu’il dut fermer les yeux. Il les rouvrit juste au moment ou un grondement secoua la tour. Le dragon venait de tomber, parcouru de spasmes. Comme prévu !
Son amélioration ? Un manche en fer pour son katana. C’est ainsi que, attirant la foudre, et la propageant dans le corps du monstre, il était immobilisé pour une courte durée. Pas un instant à perdre ! Il arracha la lame de la cuisse du monstre, en grimaçant de douleur : le manche était bouillant. Mais il ne pouvait laisser passer cette occasion. Oubliant ses mains endolories, il lâcha toute sa fougue mêlée de rage, cette rage qui dormait depuis tant d’années.
Il tranchait les écailles, déchirait la chair, endommageait les tendons, entamait les os.

Mais, pris dans la fièvre du combat, il ne remarqua pas la queue du dragon qui bougeait lentement dans son dos. Soudain, d’une brusque embardée, le fatalis attaqua d’un puissant coup de griffes, si rapide que Malekith ne put éviter.
Il se sentit décoller du sol sous le choc, et vit des gouttes de son propre sang voler dans son sillage, tandis qu’une douleur lui irradiait le bras droit. C’est à ce moment là que la queue du monstre vint le cueillir en plein vol et l’aplatit au sol.
Ce deuxième coup lui coupa le souffle. Il voyait le décor sombrer peu à peu dans un blanc laiteux, le sol se rapprocher de plus en plus, puis plus rien.

La douleur lancinante de son bras le tira des ténèbres. Des morceaux d’armure avaient été arrachés par les griffes du monstre, laissant voir la chair à vif. Il perdait beaucoup de sang. Malekith comprima la plaie de sa main gauche, afin de limiter l’hémorragie. Mais il le savait, c’était inutile. Le katana était trop lourd à manier d’une main ; il avait échoué.






Le combat faisait rage dans la caverne flamboyante du teostra. Rakdos lui avait déjà brisé les os des ailes, afin de lui interdire la fuite. Les coups mats du marteau se répercutaient en écho dans toute la grotte. Le monstre tentait de noyer le garçon sous un torrent de flammes, rien n’y faisait, Malekith l’avait bien formé.
Rakdos se jeta sur le côté, puis abattit son marteau sur la patte arrière du dragon, brisant encore quelques os. Combien de temps tiendrait-il encore debout ?
Un sourire féroce se dessina sur les lèvres du jeune homme. Voir ainsi le Teostra en difficulté sous ses coups le mettait en extase. C’était lui le plus fort, maintenant. Un déluge de flammes le manqua à nouveau, et il bondit, visant la tête. Le coup fut évité par le dragon, qui perdit tout de même le bout d’une de ses cornes dans la manœuvre.
Cela importait peu : tôt ou tard, il serait mort. Toujours avec le même sourire, Rakdos attaqua à nouveau.





Malekith, toujours au sol, sentait ses forces diminuer peu à peu, et les sombres pouvoirs de son armure fatalis reprendre le dessus. NON !


Cet humain était ridicule. Comment pouvait-il croire d’avoir une chance contre moi ? Le dragon blanc lécha ses plaies. Malgré le sang qui s’en échappait encore, il savait qu’il ne garderait aucune séquelle de cet affrontement. Il retroussa ses babines, faisant une mimique de rictus. L’odeur du sang du jeune homme plongeait le dragon dans un état de félicité. Rien que pour ça, il le laisserait agoniser durant des heures, jusqu’à ce que les vers s’en chargent.
Il lui fallait du repos pour guérir de ses blessures. A nouveau, il était las.



Bien que sa blessure au bras soit toujours présente, il ne ressentait plus aucune douleur. Il ne ressentait également plus la fatigue. Il n’avait même plus l’appréhension de mourir. Seul persistait une soif dévorante de massacre. Il avait envie de sang ; il avait envie de tout entraîner avec lui dans la mort. Il ne vivait plus que pour tuer.
Il se releva, et constata que le dragon était de dos. Parfait ! Il ramassa son arme, puis éclata de rire. Un rire froid, sans joie. Un rire inhumain. Le dragon tressaillit puis se retourna. Malekith leva son arme, se prépara à attaquer. Le combat ne faisait que commencer.





N’allait-il jamais mourir ?! L’affrontement entre Rakdos et le Teostra s’étirait en longueur. Malgré la domination du jeune homme, la fatigue menaçait, et la moindre erreur pouvait être fatale. Le dragon était faible, il avait de nombreux os brisés, et ses plaies saignaient abondamment. Il faisait peine à voir. Mais Rakdos l’avait juré, il resterait de marbre. Il l’affronterait jusqu’à ce que la mort vienne abréger ses souffrances.
Il lui décocha un puissant coup de marteau, qui frappa directement la mâchoire du dragon. Ce dernier poussa un gémissement de douleur. Fixant une dernière fois le jeune homme de son regard azur, il se mit à courir vers la sortie de la grotte pour s’enfuir. Malgré sa patte cassée, il restait plus rapide à la course que Rakdos. D’un dernier bond, il s’élança en l’air. Le garçon poussa un juron : il ne pensait pas que le dragon aurait encore assez de forces pour partir.

Mais il constata qu’il avait tout de même bien calculé : les os des ailes étant brisés, le dragon ne pouvait plus voler. Il donna quelques coups d’aile hasardeux, puis tomba en chute libre, et s’écrasa sur les rochers, plusieurs dizaines de mères plus bas, dans une marre de sang.
Le dragon était mort.
Rakdos, lui, était partagé entre la fierté d’avoir réussi et le malaise d’avoir tué de sang froid. Certes, il avait déjà tué lors de ses nombreuses chasses, mais c’était bien la première fois qu’il s’acharnait sur un monstre qui ne demandait qu’à fuir.
Il réprima sa nausée en pensant « Bah ! Il n’a que ce qu’il mérite ! » ; Même s’il ne put s’empêcher de songer « Je ne vaux pas mieux que lui finalement ».
Ce n’est qu’une fois descendu de la montagne qu’il se sentit léger, heureux du devoir accompli.
Il ne lui restait plus qu’à attendre Malekith, pour reprendre la chasse à présent. Une longue vie de succès les attendait tout les deux.






Malekith faisait danser la lame dans un tourbillon de sang. Sa soif de massacre le guidait, lui redonnait sa force. Il se battait comme jamais il ne s’était battu. Tout lui semblait si clair ! Il savait presque à l’avance quel mouvement allait faire le dragon. Il esquivait toutes les attaques, et frappait, frappait, frappait toujours ! Son armure en étincelait de joie.
Sous les coups, le dragon tomba au sol dans un grondement sourd.


Comment ? Comment avait-il pu perdre ? Lui le plus grand dragon de tous, le plus fort ! Battu… par un humain ? Sa tête reposait au sol, au niveau de ce chasseur. Il l’entendait rire, ce rire glacial comme la mort. Le dragon le savait, il ne s’en tirerait pas cette fois.
A quoi bon ? Il le savait, les dommages qu’il avait subis ne pouvaient être soignés. A quoi bon vivre en dragon estropié si on a perdu cette fierté d’être LE dragon immortel.
Immortel… Non, il avait trouvé plus fort que lui.
Il leva les yeux au ciel, perdu dans la nuit étoilée. Après tout, même les étoiles finissent par mourir ; tout le monde meurt. Il voyait le garçon préparer son coup, il viserait droit entre les deux yeux. De ce coup, il ne se relèverait pas. Il voyait la lame se rapprocher, il ferma ses paupières. La mort viendrait troubler sa lassitude.

C’est ainsi que le géant blanc ne fut plus.


Les sombres instincts quittaient peu à peu Malekith, de même que ses forces. Il tomba sur le sol. Il savait déjà pourquoi son armure ne le possédait plus. Le corps d’un mourant n’était d’aucune utilité aux esprits mauvais qui imprégnaient les écailles sombres.
Il voyait, loin au dessus de lui, la douce et bienveillante lueur des étoiles. Le sang battait à ses oreilles ; chaque contraction du cœur était plus difficile. Il avait froid. Il n’avait plus peur de la mort, au contraire, il l‘accueillerait comme une vieille amie. Après tout, plus grand-chose le retenait sur ce monde.
Il ferma les yeux. Toute sa vie vouée a la chasse, il l’avait retranscrit dans son fidèle apprenti. Il devrait apprendre à chasser seul à présent ; a moins que, comme lui, une heureuse rencontre vienne égayer sa vie. Malekith, lui ne serait jamais seul : Savra serait toujours là, dans son cœur, pour toujours.



« Je t’aime. »













Voilà, ainsi termine la fic "sortie des cartons" que j'avais imaginée il y a bien longtemps... Je l'admet, le nom des personnages est pourri et l'histoire classique à mourir, et alors ? Razz
J'espère que ceux qui auront eu le courage de tout lire en entier auront apprécié Smile


Dernière édition par 'Nàtàs le Jeu 17 Mar 2011 - 15:40, édité 3 fois
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Message par Dexter Jeu 17 Mar 2011 - 3:56

Guivre le popo :lool:

Bref, Nàtàs, ta fic serait plus intéressante si tu changeais soit la police, soit la couleur, soit les deux =/
Parce que là sincèrement ça fatigue les yeux, et ça donne pas trop envie, même si en soi c'est parfaitement lisible.
Ah et si tu m'en donnes l'autorisation je vais corriger les nombreuses et vilaines fautes qui se sont glissées tout au long du récit ^^' (oui pour les fics je demande, c'est autre chose qu'un topic habituel)
Mais sinon, l'expression est assez agréable, et même si le scénario est comme tu dis "classique à mourir" ta fic n'est pas mauvaise Smile
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Message par Nalia Jeu 17 Mar 2011 - 10:26

J'ai juste une question. C'est normal que toute ta fic soit flou? Parce que je peux pas la lire comme ça moi.
Et il y a juste une petite partie que je peux lire mais les phrases ne sont pas fini.
Si quelqu'un a une solution qu'il me la dit comme ça je pourrais enfin la lire cette fic.
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Message par Waylander Jeu 17 Mar 2011 - 21:13

Copier coller dans une page word et changer la police :tkt:
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Message par [NT] Rakdos Jeu 17 Mar 2011 - 22:17

Very Happy !
J'ai adoré !!! Vive Guivre le popo !
Plus sérieusement: Classique en effet ( je savais que Savra allait mourir, de même pour Malékith après), mais super bien écrite *ç*
Quelque passage niais aussi... Mais j'aime bien. Une des meilleures fic que j'ai lu, voir la meilleure. ( Les prophétie et tout le reste... C'est cool mais on se lasse a force)
On se sent vraiment dans l'univers de MHF, sans pour autant se croire dans le jeu a proprement dit.
Tous ça pour dire que c'est vraiment le genre de truc que j'aime [Fic] Sortie des cartons... 793186 Épique Very Happy
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Message par 'Housenka Sam 19 Mar 2011 - 13:00

Bien qu'un peu en retard je poste aussi : franchement c'est une belle fic =)
Même si elle est "classique" et qu'on pourrait prévoir la suite quand on la lit, c'est vraiment bien écrit, il y a des détails, de la présentation des personnages et des décors, on sait où on en est à chaque moment, moi j'ai vraiment bien aimé Very Happy

Puis, il vaut toujours mieux une fic classique mais bien écrite qu'une originale mais sans beaucoup d'efforts pour la rédaction :tkt:
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Message par ddleterrible Sam 19 Mar 2011 - 19:27

C'est super, une heure pour lire mais superbe!
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Message par hunter "X" Mar 5 Avr 2011 - 19:11

moi j'ai adoré ta fic on si croirait,j'était a fond dedans j'ai meme eu une larme a l'oeil quand EDIT 'Housenka : Par simple précaution au cas où certains liraient les coms avant de lire la fic, je préfère supprimer ce spoil =)^^
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Message par Yclip Sam 30 Juil 2011 - 18:42

meme si tu dit que ta fic a une histoire classique et des noms pourries j'ai trouver sa super plaisant de la lire (enfin sa fait un peu mal au yeux quand meme Cool )
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