Les annales des Sortilames.
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Re: Les annales des Sortilames.
Chapitre quatrième : Erod.
Blast et Aranok arrivèrent devant un village peu avant la tombée de la nuit. Ils se cachèrent dans des fourrées, non loin de l’enceinte de bois, et mirent au point une stratégie.
- Très bien, je vais rentrer dans cette bourgade et tenter de recueillir des informations. Toi, tu restes ici.
- Quoi ! ? Je veux vous accompagner maître ! S’exclama le jeune homme.
- Non, je serai bien moins remarqué si je suis seul, mais ne crois pas que tu vas te rouler les pouces ! Tu vas travailler ton don de prescience durant mon absence. Tu vas essayer d’entrer en contact avec la nature.
- Comment faire ?
- Assieds-toi, fermes les yeux, et concentres toi, le reste viendra tout seul. Si je ne suis pas revenu avant que les portes de la ville ne se referment, tu devras m’attendre jusqu’au matin.
- J’avoue n’être guère enthousiasmé, grogna l’apprenti.
- Surtout restes ici, et ne fais pas de bêtises, fit Blast avec un clin d’œil.
Il se leva, rabattit la capuche de son manteau sur sa tête et se dirigea vers la bourgade.
Aranok poussa un long soupir en regardant s’éloigner son mentor.
- C’est à vous qu’il vaudrait mieux dire ça…
La petite ville d’Erod se préparait fébrilement au coucher du soleil. Des dizaines d’agriculteurs franchissaient les portes, traînant les énormes sacs dans lesquels étaient contenues les denrées. Quelques chariots étaient tractés çà et là par des Aptonoths. Les animaux capricieux étaient bruyamment conspués et recevaient des coups de bâtons.
Des soldats surveillaient le bon déroulement des opérations depuis les remparts, haranguant tel ou tel maladroit, hurlant de prendre garde au blé. Entre les cris des ouvriers agricoles, les mugissements des bêtes et les ordres beuglés par les miliciens, le brouhaha était insupportable.
Soudain le chaos pris fin et un silence de plomb s’abattit sur la foule. Tous, aussi bien les guerriers que les paysans, avaient les yeux rivés sur l’horizon.
Une gigantesque silhouette noire se découpait dans le ciel rouge sang du couchant. Elle se dirigeait vers la porte lentement, les pas rythmés par un désobligeant petit crissement d’armure. La fascination qu’exerçait le personnage sur l’assemblée tenait presque du surnaturel, tant ils écarquillaient les yeux et ouvraient béatement la bouche.
Le sinistre individu tourna lentement la tête vers son public une fois qu’il fut à sa hauteur. Un œil d’un vert surnaturel apparut un bref instant dans l’ombre et le ciel macula le bas de son visage d’une lueur pourpre, dévoilant un sourire carnassier. Les gens tressaillirent et reculèrent prudemment. Les Aptonoths déféquèrent autant que leur permirent leurs intestins.
Puis, l’étranger s’engouffra dans le village et disparut aussi vite qu’il était apparut, laissant la foule médusée. Blasphème savait soigner son entrée…
Le géant n’était jamais venu à Erod, mais avait déjà visité de nombreuses villes, et, en règle général elles ont toutes des points communs. L’une de ces similitudes réside dans le fait que tout citoyen normalement constitué, tend à avoir un débit de boisson non loin de chez lui. Ainsi toutes les villes, sans exception, possèdent une taverne, et le Sortilame savait que c’était le meilleur endroit où chercher des informations. Il suivi donc les flaques de vomie jusqu’à un établissement douteux. Une vieille pancarte de bois grinçante indiquait : « Chez le Bulfango libidineux ». Il prit une dernière goulée d’air frais et entra dans la petite masure avec résignation.
Une salle exigüe s’offrit à ses yeux. Des tables étaient disposées un peu partout et, la plupart du temps, jonché d’ivrognes endormis dans des flaques de bave. La puanteur de la graille et de la sueur était insoutenable. Blast jeta un regard alentour et repéra un homme sobre, occupé à lire un bout de parchemin. Il alla s’installer à sa table.
L’inconnu leva les yeux et fronça les sourcils.
- Qui vous a autorisé à vous installer ici ? Grogna-t-il.
- Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas long. Quel est votre métier ?
- Je suis l’armurier du village, pourquoi ?
- Bien, je m’en doutais, il est rare que les artisans prennent une cuite.
- Sans vouloir vous offusquer, venant au fait ou tirez vous de ma table ! Fulmina l’individu, décidément de moins en moins courtois.
- Je veux des informations.
- Et qu’est ce qui vous fait croire que j’accepterais de vous en donner ?
Soudain l’homme plaqua ses deux mains sur la table et ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes.
- Premièrement, vous êtes un gentil homme, deuxièmement, j’ai vos couilles dans la main. Il serait dommage de devoir les écraser, vous ne pourriez plus vous en servir et ce serait fort fâcheux, susurra Blast.
- D’accord, d’accord ! Que voulez-vous savoir ?
Le Sortilame plongea sa main libre dans sa besace et en extirpa une petite pièce de métal. Il la posa ensuite sous les yeux de son captif.
- Qu’est ce que c’est, d’où ça vient ?
- Ce n’est pas moi qui fabrique ça je vous le jure !
L’armurier poussa un grognement de douleur.
- Arrêtez, arrêtez ! Je me suis fait livrer ça par le village de Yukumo, à l’est ! Eux ils savent, moi je ne sais rien, je me suis contenté de leur acheter et de le revendre.
- Qui vous l’a acheté ?
- Un type tout bizarre, avec une capuche comme vous et des yeux rouges, rouges ! Je ne plaisante pas ! Un drôle de type, un mauvais gars, croyez-moi.
- Oh oui, je te crois.
Blasphème lâcha les parties du villageois et se dirigea vers la sortie à grandes enjambées.
La fraîcheur de l’air nocturne l’apaisa aussitôt qu’il franchit la porte de l’établissement. Il avait rarement vu taverne aussi sale, et il en avait vu !
Soudain, le géant se figea. Devant lui, immobile, silencieux, un homme enveloppé dans un grand manteau sombre obstruait la rue. Le Sortilame grogna et tendit la main vers son épée.
- J’aurais dû me douter que tu étais derrière tout ça ! Maudit sois-tu, Nox.
Deux grands yeux rouges aux pupilles verticales s’allumèrent dans les ténèbres.
Blast et Aranok arrivèrent devant un village peu avant la tombée de la nuit. Ils se cachèrent dans des fourrées, non loin de l’enceinte de bois, et mirent au point une stratégie.
- Très bien, je vais rentrer dans cette bourgade et tenter de recueillir des informations. Toi, tu restes ici.
- Quoi ! ? Je veux vous accompagner maître ! S’exclama le jeune homme.
- Non, je serai bien moins remarqué si je suis seul, mais ne crois pas que tu vas te rouler les pouces ! Tu vas travailler ton don de prescience durant mon absence. Tu vas essayer d’entrer en contact avec la nature.
- Comment faire ?
- Assieds-toi, fermes les yeux, et concentres toi, le reste viendra tout seul. Si je ne suis pas revenu avant que les portes de la ville ne se referment, tu devras m’attendre jusqu’au matin.
- J’avoue n’être guère enthousiasmé, grogna l’apprenti.
- Surtout restes ici, et ne fais pas de bêtises, fit Blast avec un clin d’œil.
Il se leva, rabattit la capuche de son manteau sur sa tête et se dirigea vers la bourgade.
Aranok poussa un long soupir en regardant s’éloigner son mentor.
- C’est à vous qu’il vaudrait mieux dire ça…
La petite ville d’Erod se préparait fébrilement au coucher du soleil. Des dizaines d’agriculteurs franchissaient les portes, traînant les énormes sacs dans lesquels étaient contenues les denrées. Quelques chariots étaient tractés çà et là par des Aptonoths. Les animaux capricieux étaient bruyamment conspués et recevaient des coups de bâtons.
Des soldats surveillaient le bon déroulement des opérations depuis les remparts, haranguant tel ou tel maladroit, hurlant de prendre garde au blé. Entre les cris des ouvriers agricoles, les mugissements des bêtes et les ordres beuglés par les miliciens, le brouhaha était insupportable.
Soudain le chaos pris fin et un silence de plomb s’abattit sur la foule. Tous, aussi bien les guerriers que les paysans, avaient les yeux rivés sur l’horizon.
Une gigantesque silhouette noire se découpait dans le ciel rouge sang du couchant. Elle se dirigeait vers la porte lentement, les pas rythmés par un désobligeant petit crissement d’armure. La fascination qu’exerçait le personnage sur l’assemblée tenait presque du surnaturel, tant ils écarquillaient les yeux et ouvraient béatement la bouche.
Le sinistre individu tourna lentement la tête vers son public une fois qu’il fut à sa hauteur. Un œil d’un vert surnaturel apparut un bref instant dans l’ombre et le ciel macula le bas de son visage d’une lueur pourpre, dévoilant un sourire carnassier. Les gens tressaillirent et reculèrent prudemment. Les Aptonoths déféquèrent autant que leur permirent leurs intestins.
Puis, l’étranger s’engouffra dans le village et disparut aussi vite qu’il était apparut, laissant la foule médusée. Blasphème savait soigner son entrée…
Le géant n’était jamais venu à Erod, mais avait déjà visité de nombreuses villes, et, en règle général elles ont toutes des points communs. L’une de ces similitudes réside dans le fait que tout citoyen normalement constitué, tend à avoir un débit de boisson non loin de chez lui. Ainsi toutes les villes, sans exception, possèdent une taverne, et le Sortilame savait que c’était le meilleur endroit où chercher des informations. Il suivi donc les flaques de vomie jusqu’à un établissement douteux. Une vieille pancarte de bois grinçante indiquait : « Chez le Bulfango libidineux ». Il prit une dernière goulée d’air frais et entra dans la petite masure avec résignation.
Une salle exigüe s’offrit à ses yeux. Des tables étaient disposées un peu partout et, la plupart du temps, jonché d’ivrognes endormis dans des flaques de bave. La puanteur de la graille et de la sueur était insoutenable. Blast jeta un regard alentour et repéra un homme sobre, occupé à lire un bout de parchemin. Il alla s’installer à sa table.
L’inconnu leva les yeux et fronça les sourcils.
- Qui vous a autorisé à vous installer ici ? Grogna-t-il.
- Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas long. Quel est votre métier ?
- Je suis l’armurier du village, pourquoi ?
- Bien, je m’en doutais, il est rare que les artisans prennent une cuite.
- Sans vouloir vous offusquer, venant au fait ou tirez vous de ma table ! Fulmina l’individu, décidément de moins en moins courtois.
- Je veux des informations.
- Et qu’est ce qui vous fait croire que j’accepterais de vous en donner ?
Soudain l’homme plaqua ses deux mains sur la table et ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes.
- Premièrement, vous êtes un gentil homme, deuxièmement, j’ai vos couilles dans la main. Il serait dommage de devoir les écraser, vous ne pourriez plus vous en servir et ce serait fort fâcheux, susurra Blast.
- D’accord, d’accord ! Que voulez-vous savoir ?
Le Sortilame plongea sa main libre dans sa besace et en extirpa une petite pièce de métal. Il la posa ensuite sous les yeux de son captif.
- Qu’est ce que c’est, d’où ça vient ?
- Ce n’est pas moi qui fabrique ça je vous le jure !
L’armurier poussa un grognement de douleur.
- Arrêtez, arrêtez ! Je me suis fait livrer ça par le village de Yukumo, à l’est ! Eux ils savent, moi je ne sais rien, je me suis contenté de leur acheter et de le revendre.
- Qui vous l’a acheté ?
- Un type tout bizarre, avec une capuche comme vous et des yeux rouges, rouges ! Je ne plaisante pas ! Un drôle de type, un mauvais gars, croyez-moi.
- Oh oui, je te crois.
Blasphème lâcha les parties du villageois et se dirigea vers la sortie à grandes enjambées.
La fraîcheur de l’air nocturne l’apaisa aussitôt qu’il franchit la porte de l’établissement. Il avait rarement vu taverne aussi sale, et il en avait vu !
Soudain, le géant se figea. Devant lui, immobile, silencieux, un homme enveloppé dans un grand manteau sombre obstruait la rue. Le Sortilame grogna et tendit la main vers son épée.
- J’aurais dû me douter que tu étais derrière tout ça ! Maudit sois-tu, Nox.
Deux grands yeux rouges aux pupilles verticales s’allumèrent dans les ténèbres.
Waylander- Nombre de messages : 191
Age : 30
Localisation : Omnipotent.
Rang : 9, nananananèreuh !
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Les annales des Sortilames.
Bizarrement, je suis pas trop tenté par les tavernes ces temps-ci ...^^
Alors, un combat en perspective, et à mon avis on va avoir un mort ...
Alors, un combat en perspective, et à mon avis on va avoir un mort ...
Rhapsodos- Nombre de messages : 224
Age : 30
Localisation : Rodéo sur un Lao, yeah !
Rang : Hr7, Village 9* (vieille , 7* et 8* clear)
Date d'inscription : 13/03/2010
Re: Les annales des Sortilames.
Bah alors t'arretes cette fic aussi ?
Malphas- Nombre de messages : 453
Age : 29
Localisation : Dans la Grande Forêt, faisant un poker avec deux Congalalas Emeraudes
Rang : Je vais pas le dire, histoire de pas faire de jaloux xD
Date d'inscription : 08/06/2010
Re: Les annales des Sortilames.
Domage, une belle histoire et cette fic est morte! Paix a son ame!
ddleterrible- Nombre de messages : 292
Age : 28
Localisation : Regarde au 3eme de la 6rue du 5boulevard du 9 arrondissement du 974 et prend la porte de gauche
Rang : 5 de la guilde 9du chat
Date d'inscription : 21/03/2010
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