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[ON] Il faut sauver le soldat Thian

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Message par sabertiger Lun 28 Avr 2014 - 22:08

Nom : Il faut sauver le soldat Thian

Monstre présent : Non certifié

Lieu : Taïga. La demeure d'Isaelas étant située en plein coeur d'une forêt de pins, proche d'un village où il prélève des taxes façon seigneur féodal.

Prime : 25 000 Z (la prime si Isaelas est tué) + 75 000 Z (Si le Comte est tué)

NB max de role player : 4

NB max de chasseurs : Ceux qui veulent y aller.

Client : Maze, Chef de la Guilde de Tenmura.

Détails : Alerte ! le criminel Isaelas Naéderam a s'est rendu coupable d'association de malfaiteur en s'alliant au criminel connu sous le nom du Comte et en enlevant deux habitantes du village. Etant donné qu'il est lourdement armé et que sa demeure est gardé par des mercenaires qu'il a engagé, la meilleure force de frappe reste des chasseurs. Allez-y et ramenez la tête de ces deux criminels et les personnes qu'ils ont enlevé !

Objectif : Ramener la tête d'Isaelas et du Comte si possible, ainsi que les deux personnes enlevées (Larah Thian et Amélie Logdask)

Chasseurs inscrits :
-sabertiger (Drakov+Alix+Rupert)
-Yian Garuga Anonyme (Ryu+ Larah+Talf+Neilla)
-Hazmat (Novarane)

Rappel (YGA) 
Spoiler:


Dernière édition par sabertiger le Mar 29 Avr 2014 - 18:59, édité 2 fois
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Message par Hazmat Mar 29 Avr 2014 - 18:52

Novarane, essoufflée de ses dernières heures de travail, se rendit à la taverne. Lorsqu'elle rentra dans le bâtiment, elle trouva la pièce inchangée, presque identique que lorsqu'elle l'avait vu la dernière fois. Bien que fatiguée de sa dernière mission, elle ne put s'empêcher de regarder le tableau des quêtes. Elle y trouva une affiche aux couleurs contrastes par rapport aux autres quêtes. Elle se rappela alors du nom Larah, avec qui elle avait combattu le monstre géant.

"Elle a été... enlevée ? C'est quoi cette histoire ?" 


Elle continua de lire le résumé. Bien que Novarane ne connaissait que très peu Larah, elle éprouva un sentiment de tristesse. L'idée de chasser un monstre ne lui disait rien, mais lorsque des vies humaines sont en danger, elle ne put que réagir. Elle s'inscrit donc à la quête, espérant que son prototype d'arme serait fini avant qu'elle ne doive partir...
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Message par Yian garuga anonyme Jeu 1 Mai 2014 - 0:27

Larah battit des paupières une dizaine de fois avant de prendre bien conscience de l'endroit où elle était... Par réflexe, elle se redressa comme elle put et comprit de suite que ses membres étaient entravés. Elle aurait préféré des cordes à de puissantes chaînes épaisses qui lui vrillaient les chevilles et les poignées. Elle avait aussi un tissu qui lui couvrait la bouche, mais il n'était visiblement pas bien attaché et elle pourrait le retirer facilement en tirant dessus avec ses mains si elle faisait l'effort de se contorsionner un peu. Ses yeux s'habituèrent rapidement à l'obscurité de la caravane, car si elle combinait les balancements et les bruits dehors, elle était sur une route, tirée par un aptonoth bruyant. Elle se poussa jusqu'au bord pour pouvoir se mettre assise.
Nul doute qu'elle avait des sueurs froides. La dernière fois qu'elle avait été enlevée, ça ne s'était pas tellement bien fini. Elle se remémora douloureusement le fouet meurtrissant sa chair. Elle remarqua qu'elle n'était pas seule, en face d'elle, il y avait Amélie qui la fixait elle aussi. C'étaient des cordes qui la retenaient, effectivement, ce n'était déjà pas conducteur. Larah s'arracha le tissu qui lui couvrait la bouche et fit de même pour la croisée Kirin qui ne semblait vraiment pas pouvoir bouger. L'effort fut douloureux, la chasseuse revenait d'une quête tellement difficile... Elle se laissa tomber sur le dos et regarda de nouveau son amie :
 
- On est où ? Arriva-t-elle à chuchoter.
- J'en sais rien... Cet enfoiré d'Isaleas m'a enlevée et après, je n'ai pas... Il t'a mis avec moi et on est parti. Ca fait 3 heures bientôt... Je sais pourquoi il m'a prit, mais toi, je l'ignore... J'ai vu un homme habillé avec l'uniforme de la Guilde...
- Chapeau plumé ? Demanda Larah.
- Exact. Le tissu rouge et la plume blanche.
- Fils de...
- Tu sais qui c'est ? Personne au village ne nous aurait fait ça... Si j'attrape cette ordure, je le fais passer au haut voltage.
- Einon, j'ai des comptes à régler avec lui depuis un bon bout de temps... Si je l'attrape, je l'égorge.
 
Elle regarda ses chaînes et se rendit compte que ça attendrait encore un peu. Amélie ajouta qu'elle avait peur, comme son amie sans aucun doute. Elles entendirent un hurlement dehors, quelqu'un venait d'hurler un ordre tonitruant. Les deux femmes furent découvertes, le soleil les aveuglant. On saisit d'abord Larah et on la sortit en première, la traînant par les chaînes, elle ne pouvait même pas gigoter pour se défendre, l'effort lui paraissait impossible et d'une complexité à n'en pas douter. Elle aperçut vaguement son environnement : une taïga, des pins partout, une forêt sombre et sans fin. Quelques nuages se promenaient dans le ciel, mais ce n'était pas grand chose. Apparemment, l'endroit où on l'emmenait était sur une colline, car elle sentit son garde mettre plus de force pour la tirer. Elle leva la tête pour apercevoir cette stupide plume blanche. Instinctivement, elle se débattit. Einon arrêta de tirer, s'approcha de la jeune femme et frappa dans le ventre avec le pied. La chasseuse put à peine se tordre de douleur en gémissant. Il ricana et la prit sur une épaule, comme un sac à patate. C'était terrible pour elle d'être traitée ainsi. D'autres ordres furent donner, comme ouvrir la porte, puis s'écarter, annoncer au Comte qu'il allait la mettre au fer. La voix du Comte résonna : "Non. Je sais exactement où aller."
Des escaliers défilèrent, au loin, Larah entendit les hurlements d'Amélie, mais la jeune femme était à peine consciente. On lui retira les chaînes de ses jambes et on lui attacha les bras à deux chaînes qui pendaient d'un plafond crasseux qui n'avait sûrement jamais été nettoyé. A en juger par l'odeur de pourriture et l'humidité ambiante, c'était des cachots en sous-sol. On lui jeta un verre d'eau à la figure pour la réveiller, ce qui marcha plutôt bien, ses yeux s'ouvrirent d'un coup et elle comprit qu'elle était définitivement prisonnière, et de la même manière qu'elle le fut par Rann... Les bras accrochés au plafond et les jambes libres.
Le Comte prit une chaise et ne tarda pas à la rejoindre. Il avait le même verre de vin que lorsqu'il était chez lui. Il s'assit en face, se versa sa liqueur préféré et croisa les jambes en se mettant à l'aise. On lui amena une table et une pile de papiers, ainsi qu'une plume et de l'encre. Il se gratta la tempe avec la plume, regarda Larah et sourit.
 
Talf était hors de lui. Ils s'étaient séparés un instant, quelques minutes avaient fallu pour que sa douce se face enlever, c'était un temps record. Drakov faisait jouer ses doigts sur les barrières du dirigeable, il avait du mal à imaginer un plan d'attaque sur un manoir aussi bien gardé, surtout qu'ils affronteraient des hommes, pas des monstres, du moins, il imaginait la chose telle quelle. Alix et Rupert se passaient des jumelles pour trouver l'endroit en question. Mais la forêt était tellement grande qu'il était compliqué de se repérer. Neilla vérifiait chacune de ses flèches et les deux cordes de son arc qui lui permettait des tirs puissants et pouvant être mortels sur des personnes. Elle regarda Talf qui semblait plus pensif que jamais,  ce qui était assez rare, elle se leva et le rejoignit, rangeant son arc et ajustant son carquois sur la hanche. Il l'entendit arriver et se tourna vers elle de trois quarts :
 
- Ca va aller ? Demanda-t-elle.
- Neilla... Tu te souviens ce qu'elle nous avait dit, qu'une fois déjà, Rann l'avait capturée et l'avait torturée, elle s'était échappée grâce à Ryu, mais cette fois, il n'y a personne pour l'aider...
- Sauf la deuxième fois, on était là, on est parti la pêcher chez ses amis dingos et puis il y a Amélie aussi, tout le monde semble l''oublier sauf Drakov et les croisés. On va les retrouver les deux, d'accord ?
 
Il ne répondit pas, il avait un mauvais pressentiment, il sortit la copie du papier de la quête : le Comte. Ce nom ne lui disait rien, peut être était-ce cet homme qui l'avait "accueillie" lorsqu'ils étaient dans la base hivernale d'expérimentation. En fait, il en était sûr. Le peu d'informations qu'a la Guilde sur lui était assez floues : Un noble, pourvu d'un territoire non négligeable, intouchable par les services de la Guilde... Noravane s'approcha d'eux et leur indiqua que les habitations en pierre étaient proches. "Ahem... merci" répondit Talf en observant la locutrice. Cette dernière lui demanda : "C'est quoi ton armure ?" Il regarda ses épaulettes et affirma que c'était de l'Eliostra. Noravane réfléchit puis partit plus loin, peut être ne savait elle pas ce que c'était, mais en tout cas, elle cherchait un équivalent dans ses pensées. Neilla haussa les épaules et se prépara à débarquer. Le chasseur réfléchit, en parlant d'armure... Celle de Larah n'était pas à la maison, elle devait donc encore l'avoir sur elle, ce qui était une pratique étrange de la laisser armer... C'était soit fou, soit téméraire. Il savait que si elle avait l'occasion de frapper, elle n'hésiterait pas.
Drakov s'approcha et demanda à Neilla si Noravane ne lui disait pas quelqu'un. Ils réfléchirent quelques instants. Larah pourrait sûrement les éclairer, vu que Talf ne sut absolument pas et qu'eux furent indécis. Ils débarquèrent quelques minutes plus tard et se mirent en route. Rupert et Alix dirigèrent le petit monde à travers la forêt. Le croisé Yamatsukami touchait à plusieurs reprises les arbres, comme pour savoir s'il n'y avait pas une trace... Noravane faisait pareil, à quelques mètres plus haut, dans les branches. Elle était presque plus agile que Neilla, qui avait pourtant vécue dans la grande forêt avec son village de nomades. Rapidement, ce fut une compétition involontaire, il fallait trouver le manoir au plus vite, et elles donnaient le meilleur d'elle même.
Rupert leur fit signe de se baisser tous. Les deux acrobates se cachèrent derrière des troncs tandis que tout le monde s'amassa dans les buissons. Ils se penchèrent et virent une route avec quelques mercenaires qui patrouillaient. Ils s'approchèrent davantage... Ils pouvaient soit les attaquer, soit les contourner, mais si cela ratait et que l'alarme fut sonnée, qui sait ce qui arriverait aux deux prisonnières ?
 
- On fait quoi ? Chuchota Rupert. On les tue ou pas ?
- Si on pouvait éviter de décimer des mercenaires, commença Talf, la dernière fois qu'on en a tapé deux, ils nous ont traqué jusqu'au bout du monde, et on n'a pas notre élément de dissuasion principal.
- Elle sert vraiment à rien, lâcha Neilla en secouant la tête.
- On peut les contourner, proposa Alix. On a peu de chance de tomber sur un monstre par ici. Et puis au pire, à part deux mosweens et trois kelbis...
- Okay, faisons le tour, suivit Drakov, j'ai pas envie de taper des gens avant d'avoir tout lâché sur ces deux enfoirés.
- Tu nous en laisseras un peu, steuplait, fit Talf.
- Hop hop hop, vous faîtes la queue, comme tout le monde ! s'écria doucement Rupert pour éviter de se faire entendre par les mercenaires.
- Ah les mecs...
- Pourquoi on les assomme pas avec des pierres, puis on les enterre vif...? Questionna Noravane. Ça marche bien avec les monstres. Pas de cri, pas de problème.
- Oui... Alors non... On évite de tuer les gens... 
- Pourquoi faire ? Ils le feraient eux.
- C'est pas bête, go !
- Tu restes là, toi.
- Fermez-la !
- T'as pas entendu un bruit ? Fit un des mercenaires en se retournant.
 
Il y eut un gros silence, puis Rupert mit ses mains devant sa bouche et imita le cri d'un animal que personne ne connaissait.
 
- Mais tu fous quoi sérieux ?
- Bah quoi, je fais le cri de la panthéorite, c'est un monstre super rare, mais avec un cri unique.
- Mais n'importe quoi sérieux...
- Chut, ça a marché, on peut y aller.
- Je le crois pas...

Ils se mirent à la queue-leu-leu et traversèrent la route sans faire le moindre bruit.
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Message par sabertiger Jeu 1 Mai 2014 - 18:34

Ils parvinrent à traverser la route sans encombres et se planquèrent rapidement à l'abri des arbres. Les quelques mercenaires qui patrouillaient n'avaient semble-t-il pas remarqué leur présence. Rupert les guida, ce qui était réellement étrange, mais Novarane et Neilla semblaient confirmer ses directions. Leur groupe parvint rapidement en vue d'un manoir, surplombant le village qu'ils avaient traversé en arrivant.
Cerné de hauts murs, le bâtiment avait au moins deux étages, de ce qu'en voyaient les chasseurs. Cinquante bons mètres de long pour six de haut, le bâtiment était assez imposant et taillé dans une pierre grise qui paraissait froide rien qu'au regard. Rupert soupira :

Rupert : Celui d'Aria est bien plus joli.
Drakov : Parlant de ça, j'aimerai le voir, tu m'y emmènera après tout ça, ok ?
Alix, fermement : Pas question, tu te reposes quand on rentre, t'es déjà crevé par ce qu'on à fait, je le sais très bien.

Il grommela quelque chose mais fut bien forcé d'admettre qu'il en avait effectivement besoin. Talf pointa la baraque du doigt et remit leurs pensées à l'ordre du jour :

Talf : La question principale c'est surtout comment est-ce qu'on entre ?
Rupert : Doit forcément y avoir une entrée cachée quelque part, mais la trouver serait long.
Drakov : Si on défonçait bêtement la porte ?
Rupert : Aussi plaisant que cette idée sonne à mes oreilles, non, pas question, ce serait nous annoncer clairement.
Alix : Alors une diversion ?

Les regards se tournèrent vers elle. Elle ajouta :

Alix : Je suis la seule fraîche et dispo du groupe, je pense pouvoir faire diversion pour que vous entriez.

Rupert et Drakov furent contre, le premier soulevant le point que les mercenaires en question étaient armés avec des armes de hauts gradés de la Guilde et donc parfaitement capables de la prendre de face sans souci, le second s'inquiétant bien trop pour elle.
Alix balaya leurs craintes d'un revers de main et ajouta :

Alix : Hey, j'ai passé plusieurs années chez des braconniers, ajouter un ou deux meurtres à la longue liste de mes victimes m'ennuie pas tant que ça. D'autant que vous me sous-estimez un peu je crois vous deux, vous êtes pas les seuls à bosser sur vos gênes.
Talf : Si tu comptes faire quelque chose de ce genre, soit certaine de tous les buter, n'en laisse aucun en vie, sinon on est bien parti pour les voir débouler à Tenmura.

Elle opina, avant qu'elle parte, Rupert lui demanda :

Rupert : Combien d'activations tu penses pouvoir supporter ?
Alix, pensive : Cinq, six si j'utilise les herbes telles qu'elles pour me soigner.

Il opina et elle se tourna vers les autres :

Alix : Une autre objection ?

Drakov s'avança vers elle et l'embrassa, avant de lui lancer :

Drakov : T'as intérêt à revenir saine et sauve.

Elle rougit un peu et lui décocha juste un sourire en guise de réponse. Elle tira ses deux dagues et Eliostra et activa ses gènes à fond, quasi tout son corps se couvrant d'écailles bleutées, virant au jaune sur son ventre. Elle présentait même un petit aileron sur la tête et des nageoires à voile sur les bras. Elle ricana et s'élança, vive, sous le regard d'une Novarane perturbée par ce qu'elle venait de voir. Quand ils entendirent les premiers cris et virent les hommes proche d'eux s'élancer, ils se redressèrent et fusèrent vers la bâtisse, faisant attention au possible à ne pas se faire repérer.

Pendant ce temps, dans la bâtisse, Amélie grimaça en revenant à elle. Si elle choppait n'importe lequel de ces tocards, il était bon pour un passage au deux cent mille volts... Enfin ça c'était si ce bordel qu'ils lui avaient injecté cessait un jour de faire effet. En effet, depuis qu'Isaelas lui avait fait cette injection en la capturant chez Drakov, elle s'était retrouvée dans l'impossibilité d'invoquer la moindre parcelle de son pouvoir, ce qui la faisait rager au plus haut point. Elle se sentait faible, vulnérable, à un point qui lui faisait réaliser à quel point elle comptait trop sur ses pouvoirs. Si seulement elle avait été plus forte... Peut-être qu'elle aurait pu faire quelque chose...
La chambre dans laquelle elle était porterait très bien le nom de « prison dorée ». Luxueusement décorée, le lit à baldaquin sur lequel elle avait été dopée était couvert par des couvertures faites dans un tissu dont elle ignorait le nom mais dont la croisée Kirin ne doutait pas de la valeur. Les meubles étaient taillés dans un bois fin et absolument tout ici, même cette massive porte couverte de dorures qui était verrouillée de l'extérieur, montrait à quel point Isaelas désirait l’impressionner.
Quand la porte s'ouvrit pour laisser passer ledit Isaelas, elle ne put s'empêcher de penser que l'expression « quand on parle du loup on en voit la queue » était bien plus qu’appropriée. L'homme s'avança dans la pièce et referma la porte à clef derrière lui. Il ne portait plus son armure dorée, mais un simple haut de blanc brodée d'or, avec une épée à la taille. Ses cheveux toujours laissés en bataille vers l'arrière de sa tête, ses deux yeux verts plongés dans ceux turquoise de la croisée Kirin. Il lui sourit, un simple sourire qui donna envie à Amélie de lui arracher sa tête dans la seconde. Elle lui lança, avec un regard noir :

Amélie : On peut savoir à quoi tu joue là au juste ?
Isaelas : J'en avais assez d'attendre, je te veux Amélie, toi et pas une autre, tu es la seule qui soit à ma mesure.
Amélie, avec un soupir profond : Et tu penses que c'est en m'enlevant que ça va arranger quoi que ce soit ?

Il ricana simplement. D'aussi loin qu'elle se souvenait, cet homme qu'elle avait réellement aimé des années auparavant n'avait jamais été aussi effrayant qu'à cet instant. Elle s'en souvenait encore, leur rencontre, quand il l'avait trouvée dans une ruelle, battue presque à mort par un marchand à qui elle avait dérobé un peu de pain pour survivre. Il s'était occupé d'elle et l'avait soignée et nourrie, quand elle avait du partir, pour ne pas lui attirer d'ennui avec les soldats de la Guilde qui le recherchaient, il s'étaient promis de se retrouver, il lui avait promis de devenir un haut gradé, afin de pouvoir l'aider à lui permettre de cesser sa fuite, elle lui avait promis qu'elle le reverrait dans quelques années et le remercierait, peu importe comment mais elle le ferait juste.
Isaelas la fixa, avec un sourire au coin des lèvres, il lui lança, l'admirant, alors qu'elle portait une nuisette blanche, car capturée alors qu'elle sortait à peine du lit.
Amélie lui lança un regard noir et il lui déclara :

Isaelas : Tu sais, je n'ai pas oublié les instants passés avec toi, pas un seul.
Amélie : Si tu cherches à me faire tomber dans tes bras, pas la peine, t'as déjà fait assez de faux pas pour que je te considère plus comme une menace qu'une petit ami éventuel.

Il s'avança vers elle et lui agrippa le visage d'une main, la forçant à le regarder dans les yeux. Il ajouta :

Isaelas : Tu seras ma femme, que tu le veuilles ou non.
Amélie, en se mordant les lèvres de rage : Si tu m'avais pas injecté cette saloperie, je...
Isaelas, dont la main qui tenait le visage d'Amélie se couvrit d'écailles vertes foncées : Tu quoi ? J'ai bien plus de force que toi désormais.

Elle trembla de peur : Quand ?! Comment ?! Il avait très clairement des gènes, s'était évident à la façon dont les écailles étaient ressorties sur son bras, mais comment se faisait-il qu'elle ne l'ait jamais senti plus tôt ?!
Il exposa :

Isaelas : Je suppose que tu sais d'où je les tiens, non ? Peu de personnes savent comment préparer ce genre de décoctions.
Amélie : Deviljho ?! Tu t'es injecté ce que les Alister ont préparé avec les échantillons de Deviljho qu'ils ont récupérés !
Isaelas, en souriant : Tout juste.  

Elle trembla de peur, dans son état elle était clairement à sa merci et même si elle avait eu ses gènes, elle doutait grandement que ça ait fait une quelconque différence, le rapport de force étant clairement en sa faveur à lui.
Elle allait ajouter quelque chose, mais il la fit se relever en forçant sa poigne et lui injecta directement une autre dose de cette substance étrange, qui la fit trembler de l'intérieur, de façon désagréable, se sentant faible et impuissante. Il exposa, alors qu'elle se laissait tomber comme une feuille sur le lit, incapable de faire autre chose que le regarder :

Isaelas : Le poison d'un Xeijin, il se trouve que ce dernier, déjà nocif pour les humains, l'est encore plus pour les croisés, puisqu'il les empêche de recourir à leurs pouvoirs.

Elle trembla, les larmes lui montant aux yeux. Elle entendit toquer à la porte. Isaelas s'en approcha, elle n'entendit pas ce qui se disait, mais comprit à la tête qu'il tirait que les nouvelles ne plaisaient pas au maître des lieux. Le haut-gradé lâcha cette phrase, qu'elle entendit très bien :

Isaelas : Lâchez-le.
Mercenaire : Mais, monsieur, il n'est pas habitué à l'odeur des hommes dehors !
Isaelas : Et alors ? Ça vous fera moins de parts à faire pour le partage de votre paye.

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Message par Hazmat Sam 3 Mai 2014 - 8:49

Novarane releva la tête. Elle avait crû entendre un cri de monstre qu'elle n'avait encore jamais croisé. Elle n'y donna pas plus d'attention car elle se concentrait, tout comme le reste du groupe, à rester aussi discret que possible. L'intervention de Alix les aidaient beaucoup dans ce sens: les pouvoirs des gènes semblaient illimités, et elle faisait déjà des ravages chez les quelques mercenaires qui avaient la naïveté de l'approcher. En prenant le conseil de Talf au pied de la lettre, elle ne laissa aucun ennemis qui l'attaquaient vivant.

C'était la première fois que Novarane vit une transformation grâce aux gènes de si près. La première fois qu'elle avait aperçut ce type de mutation fut pendant l'attaque du Brachiodon, mais le temps n'était pas aux questions, et elle n'avait pas pu en savoir plus sur le sujet. D'après des courtes explications, diverses personnes, pour différentes raisons, avaient été injectés d'un sérum provenant de monstres. L’expérimentation visait à rapprocher les humains des monstres et à acquérir leurs pouvoirs, et d'après ce que Novarane avait vu il y a quelques instants, ces pouvoirs étaient terrifiants. Néanmoins, ces gènes lui firent penser à sa marque du Wyvern, qui lui permettait de s'approprier les sens propres aux monstres, bien supérieurs à ceux des humains moyens. Les deux pouvoirs semblaient être similaire, mais les gènes semblaient être poussés à l'extrême, tandis que la marque, de son côté, était héréditaire et s'activait pour la première fois à cause de rapprochements avec les Wyvern: Mathio l'avait développé après une blessure du Rathalos argenté, et Novarane l'avait reçu au fur et a mesure qu'elle habita la jungle. Pendant un petit moment, la jeune chasseuse se demanda si les gènes étaient héréditaires eux aussi, et que les possibles enfants recevraient eux aussi ces pouvoirs expérimentaux.

Drakov : "Bon, Alix nous donne la voie libre, on a intérêt à s'infiltrer dans ce château."

Talf : "Si on se dépêche pas, elle aura fini avec les mercenaires avant que l'on atteigne la porte."

Neilla : "Silence, allez on avance."

Le groupe réduit avait atteint la muraille, et se collait maintenant le plus possible à la pierre froide afin de ne pas se faire repérer. Un dernier groupe de mercenaires sortit en courant des portes, visant Alix qui ne semblait décidément pas fatigué. Les chasseurs se glissèrent avant que le portail ne se referme, et une volée de flèches eurent raison des derniers gardiens. Bien que les chasseurs n'étaient pas habitué à traquer la bête ultime, l'Homme, Novarane s'était décidé à omettre les différences entre humain et monstre pour cette quête de sauvetage. 

La vue sur la vie de la jeune chasseuse semblait à la fois très différentes et très philosophique, le tout avec un soupçon de religion : une vie équivaut à une vie, qu'elle soit humain ou monstre, animal ou insecte, arbre ou plante. La vie n'était pas une chose à prendre sans raisonnement, et lorsqu'elle vivait encore dans la jungle, Novarane ne tuait pas sans une raison, très souvent la nourriture. Commencer à décimer des vies sans raison, et c'est l’écosystème qui en souffre, tout autant que l'âme.

Les chasseurs cachèrent les corps autant que possible, bien que les traînés de sang montrait l'évidente présence des meurtres. Ils s'enfermèrent dans la première salle qu'ils virent, et après avoir vérifié que rien ni personne ne pouvait les déranger, ils s'accroupirent tous.

Rupert : "On aurait pu discuter stratégie avant de rentrer dans le château."

Novarane :"On a plus vraiment le choix"

Rupert : "Hm, non plus vraiment."

Neilla :"Il faut qu'on retrouve deux personnes, ca va nous prendre plus de temps si on ne se sépare pas. Je n'ose pas imaginer ce qu'il pourrait leur y arriver si on arrive trop tard..."

Drakov :"N'y pense pas."

Talf : "Ce château à l'air énorme, et je ne pense pas qu'il ne soit pas gardés à l’intérieur. Vu les dégâts que fait Alix dehors, je doute qu'il ne renforce pas un minimum leur sécurité.

Drakov : "Logique."

Neilla : "Ce qui est aussi logique, c'est qu'il les place au même endroit. Ce château doit surement comporter un cachot ou des prisons, il faut commencer par là."

Rupert : "Pas bête. Bref, faut former des groups, vite."

Neilla : "T'as entendu ce que j'ai dis ?"

Novarane : "Vous n'auriez pas un truc qui leur appartient ?"

Talf : "Pourquoi ?"

Novarane : "Je pourrais retrouver leur odeur dans ce château si jamais on se rapproche de l'endroit où elles se trouvent."

Rupert : "Désolé je ne me trimbale pas avec leurs habits toute la journée."

Drakov : "Moi non plus."

Novarane : "Tant pis."

Neilla : "Trêve de paroles. On trouve ce cachot le plus vite possible. Quelqu'un s'y connait en architecture de châteaux ?"

Un silence se fit sentir à travers la salle. Neilla soupira, puis se releva. Il était temps de partir.
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Message par Yian garuga anonyme Sam 3 Mai 2014 - 22:24

On apporta une pomme à l'homme qui se tenait devant Larah. Il croqua à pleine dent dedans et regarda sa patiente le dévisager avec un regard mauvais. Il but une gorgée de vin, en proposa à la femme, comme elle ne répondit rien, il s'en resservit et le fit mijoter un peu. Il alla boire une autre fois, puis il entendit son assistant dire que c'était assez. Le Comte marmonna et laissa la coupe à Einon qui la but d'une traite. Le fallacieux chevalier se tint droit en attendant les ordres de son maître. Ce dernier attendait visiblement quelque chose, caressant son bouc taillé en pointe. Il retourna sa chaise pour pouvoir poser ses bras sur le dossier et ainsi se tenir la tête avec une main. On entendit du mouvement au-dessus, il y avait quelque chose comme le quartier temporel des mercenaires, il y avait sans cesse des allés-retour. La chasseuse tirait de temps à autre sur ses poignées, elle savait bien qu'elle n'avait aucune chance de briser des chaînes à mains nues, mais c'était pour montrer qu'elle bougeait encore. Ce qui l'étonnait le plus, c'est qu'on lui avait laissé le bas de son armure, à partir de la taille. Le plastron était à côté d'elle, elle n'avait désormais que les faibles vêtements que l'on mettait sous les tas de protection. Ses bras aussi avait été mis à nu et les fers de ses chaînes meurtrissaient déjà la peau. Le Comte s'humecta les lèvres et dit :
 
- Bon, je pense qu'Isaleas ne viendra pas, alors on va commencer de suite. Il passera sûrement plus tard. Larah, je crois que nous nous connaissons déjà, nous nous sommes rencontrés la première fois avec le Zodiumbra, puis dans le volcan. Je vous surveille de prêt depuis ce qui semble être un millénaire... Et pourtant, j'ai l'impression d'être passé à côté de choses qui sont cruciales pour mes recherches...
- Messire le Comte est, en plus d'être un noble, un chercheur hors-pair. Il s'est allié nombreuses fois avec l'Organisation qui a fait naître les croisés... Le laboratoire des AVI et Adrénalines l'a déjà consulté à maintes reprises, expliqua Einon.
- Oui, enfin, ce n'était pas tellement mon domaine... C'est ce cher Javis qui m'en a appris le plus, même si je ne l'ai rencontré qu'une fois. Et grâce à lui, j'ai innové des tas de choses dans mon éventail de compétences. Et je suppose que vous vous doutez bien que j'ai géré le croisement d'Isaleas...
- Le croisement... de qui ? Demanda Larah.
- C'est bien pour ça que je voulais que vous rencontriez notre hôte, mais soit, il n'est pas là. Ah, ma petite Larah, si vous saviez à quel point vous m'êtes précieuse... vos informations me seront d'une aide... titanesque. Alors je vais vous laisser deux options : Coopération ou... l'autre un peu moins gentille... interrogatoire. Que préférez-vous ? Repartir entière chez vous avec votre famille ou saigner jusqu'à ce que vous ne me crachiez plus vos belles paroles avec du sang et des larmes. Je ne suis pas un criminel, je cherche simplement à aider les amis...
- Vous rigolez, n'est-ce pas ? Vous nous avez enlevées, ma soeur et moi... Et vous prétendez être quelqu'un d'honnête ?
- Allons, allons, mon enfant, on va éviter de se disputer, vous n'êtes pas en position pour vous en tirer. Peut être que toutes les autres fois, vous avez été capable de vous envoler, mais ici, la cage est verrouillée, et je suis la clef. Alors ne perdons pas plus de temps. Einon, en position.
 
L'homme retira ses gants d'un blanc nacré et le posa sur la table. Larah se souvint se qu'avait dit Tana la première fois : "Il ne lui fera pas de mal, sinon il aurait gardé ses gants, pour ne pas se tacher les mains…" Alors ça allait devenir très sérieux. Malgré son attitude désinvolte, elle était terrifiée à l'idée de tout ce dont pouvait être capable un homme comme le Comte. Surtout avec un bras droit comme Einon, qui frappait plus fort que Drakov quand on remettait son honneur en jeu. Elle déglutit et attendit les questions comme le Comte attendrait les réponses : austère.
 
- Savez-vous que mon pseudonyme a eu deux significations ? Vous m'avez connu la première fois comme le Conte, avec un "n", mais évidemment, je suis aussi un noble. Je porte deux titres, et vous savez pourquoi on les confond ?
- Aucune idée, et personnellement, ça m'importe peu.
- Eh bien, voyez-vous, je suis issu d'une famille très riche qui a connu la votre, c'est ainsi que je connais votre nom. Ne croyez pas que ce soit un hasard. Mais le plus important, c'est que le Conte avec un "n" est un titre très particulier que me donna un jour un vieil animal qui parlait et se croyait sage, car voyez vous, il ne suffit pas de savoir parler pour posséder une quelconque intelligence. Cependant, il me nomma ainsi car avant que je ne le tue... Je lui ai raconté une histoire. Son histoire. Je suis un courtier caché dans l'ombre de la société, je peux tout savoir avec une poignée d'argent... Il a ouvert de grands yeux quand il a comprit que je savais qu'elle était sa faiblesse. Ma victoire fut écrasante et à présent, cet bête est six pieds sous terre. Vous comprenez ?
- Et alors quoi ?
- Si vous me mentez... je le saurai immédiatement.
 
Le ton qu'il avait employé était d'une froideur sans égal. La jeune femme avala sa salive, tout ça devenait très sérieux, elle paniquait déjà. Le Comte, voyant que son stratagème marchait, prit sa plume et son papier et commença à écrire des informations.
 
- Bien, Eve, commençons. Vous savez que je m'intéresse à Minuit (sous le regard choqué de la prisonnière, il s'expliqua : ), je vous ai dit que je savais beaucoup de chose, et le nom de cette raclure me brûle les lèvres et me tranche les tympans en petits morceaux. Évitons de le dire trop souvent...
- Minuit fait cet effet là ? (Le Comte grimaça, comprenant qu'il venait de faire une bourde) Oups... sourit Larah.
 
Le coup fut une surprise sans précédent. Einon recula en se massant le poing. La chasseuse gémit de douleur et se redressa comme elle put, mettant un pied au sol. Une petite coupure saignait déjà au-dessous de ses lèvres. Le pire pour elle c'est qu'elle ne pouvait pas essuyer le sang qui coulait et que très vite, ça l'a rendrait dingue. "Tu tapes comme une fillette" articula-t-elle. Einon leva son poing gauche qui était plus puissant car il écrivait et faisait tout de cette main, mais le Comte claqua la langue deux fois et il baissa son bras.
 
- Donc je disais que ce lézard m'intéressait... dit le Comte en mettant sa main au front, comme pour se souvenir. Reprenons. Vous avez été infectée par ce reptile et vous possédez désormais des capacités uniques... Je voulais savoir ce que vous ressentiez quand vous utilisiez votre œil droit.
 
Larah regarda le Comte, puis Einon et revint à l'interrogateur. Il fallait qu'elle coopère, elle ne supporterait pas plus de cinq coups comme celui-ci avant qu'elle ne s'évanouisse et elle ne voulait même pas savoir quelles en serait les conséquences.
 
- Une vague de chaleur m'enveloppe, mon cœur bat plus vite, mais j'ai l'impression que chaque battement est comme un tambour qui me rend plus forte et améliore ma combativité. Mais malgré cette ardeur, une douleur indescriptible me déchire le crâne au niveau de l’œil. Je me sens plus forte grâce à ça, je sais que si je surmonte la douleur, je suis capable de tout...
- Continuez.
- Parfois... ma vision devient rouge et les éléments sur lequel je me concentre le plus m'apparaissent plus importants. En combat, je me focalise sur mon adversaire et rien ne m'échappe de ses mouvements, je serai capable de suivre des yeux un nargacuga en pleine charge. Evidemment, je ne suis pas capable de l'arrêter, mais j'ai l'habitude d'être à moitié aveugle, alors je combats de manière différente et efficace.
- Et lui ? Comment le sentez-vous ? Est-il là, omniprésent ? (Larah ne répondait pas, elle était incapable de définir la présence du Fatalis) Je suis là pour vous aider, alors essayez de me dire ça avec vos mots.
- Il est omniscient. Il enveloppe mon esprit, chacune de mes décisions est un écho de sa pensée, sa voix est toujours là à me dire quoi faire, comment combattre... d'un côté, c'est une aide précieuse, mais de l'autre, j'ai l'impression de peu à peu tomber dans une folie sans nom... Et parfois, je déraisonne, je perds le contrôle et il se bat à ma place.
- Comme une symbiose, n'est-ce pas ? Ce que vous voulez dire, c'est que vous êtes en harmonie presque parfaite, votre esprit ne fait plus qu'un avec le sien et vous êtes quelqu'un de nouveau.
- Non. Je ne suis pas comme lui. Je n'ai pas de pulsion meurtrière, je ne suis pas ça...
- C'est pour ça qu'on parle de symbiose, vous n'êtes peut être pas une psychopathe, mais en attendant, certains de vos agissements le prouvent, et ce, quand vous étiez sous l'impulsion du dragon.
 
Ces mots perturbèrent fortement Larah. Elle réalisa qu'il avait raison. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'à chaque fois qu'elle avait appelé elle-même Minuit, elle s'en était tirée à bon compte et avec un malin plaisir à recommencer. Le Comte comprit qu'il avait touché une corde sensible et attendit des paroles de Larah, mais elles ne vinrent pas. Alors il finit de noter ce qu'il avait écouté et reprit son interrogatoire :
 
- Continuons. Vous êtes porteuse d'armes anti-dragon que l'on appelle communément les Lames. Comment avez-vous fait pour les rendre aussi puissante ? Ce ne sont pas de simples merveilles de forgeron, ce sont deux véritables tranchoir à ancien. Elles ne portaient pas ce statut avant que vous n'en héritiez... Comment est-ce possible ?
- Svarog...
- Svarog ? Le fatalis pourpre que vous affrontâtes avec vos amis de Kokoto ?
- Ne faîtes pas comme si vous ignorez son nom... Est-il encore en vie ? Dîtes moi.
- Ce n'est pas à vous de poser les questions. Pourquoi l'évoquez-vous ?
- Parce que c'est lui qui en a fait des Lames... Lorsque je suis venu à bout de lui, j'étais à moitié morte et lui était incapable de se relever une fois de plus, mais il respirait encore. Il ne restait que moi et Ryu, Moly était à terre et Rann avait été gravement touché au visage, c'est pour ça qu'il était défiguré. Lorsque je me suis approchée de Svarog pour le finir, il a murmuré que je ne serai jamais plus qu'un pion, que mes lames ne sèmeraient plus la discorde sans que j'en subisse les conséquences. Alors, son aile s'est rabattu sur moi et il m'a tiré à lui. Mes lames étaient plongées dans son sang et il a dit : "Puisses-tu à jamais être plongée dans mes tourments et que tes lamentations ne prennent jamais fin." Après ça, il s'est fait tombé lui même dans une vallée de lave. Et à partir de ce moment, je n'ai plus été en mesure d'utiliser les Lames.
- Pourtant, vous en avez fait usage à deux reprises. Comment est-ce possible ?
- Je l'ignore.
- Vous mentez.
- Non...
- Croyez moi, j'ai l'expérience des interrogatoires.
 
Einon tira la tête de Larah en arrière et lui mit une lame au cou. Le Comte se leva et s'approcha de Larah, il  lui mit la main au visage puis souleva la mèche de cheveux qui couvrait son œil maudit. La cicatrice que lui avait infligé Keil était toujours présente, mais plus effacée qu'auparavant. "Même dans le pire des cas, il guérit encore..." souffla le Comte. Il se retourna et croqua de nouveau dans sa pomme, puis revint à Larah, il attendait sa réponse. "Ne m'obligez pas à faire quelque chose dont je me passerais bien." lui dit-il d'un regard sévère. La chasseuse resta muette, elle savait que jamais le Comte ne la ferait égorgée et que c'était bien du bluff. Il claqua des doigts, Einon posa la dague et se mit derrière Larah, il posa son pied sur son dos et la força à être le plus bas possible, malgré qu'elle résistait, il était clairement impossible de lui faire retirer son pied. "Dernière possibilité de marche-arrière ! Avant que tes bras ne disent adieu à ton corps" cracha Einon en souriant comme un dément. Aucune réponse. Le Comte soupira et mit la main à un engrenage au mur qui permettait de faire rentrer ou sortir les chaînes, l'homme tira petit à petit le levier et les bras de Larah furent très vite en position d'étirement. Au début, elle résistait bien à la douleur, puis quand Einon décida qu'il fallait y mettre un peu plus du sien, ça commença à devenir terrible. Les fers des chaînes avaient définitivement attaqué la peau et s'attaquait désormais à la chair. Larah ne tint plus, elle lâcha un hurlement et le Comte arrêta de faire rentrer les chaînes. Il s'avança vers la femme qui était incapable de respirer normalement et redemanda :
 
- Comment avez-vous pu utilisé ses armes ?
- J'en sais rien... arriva-t-elle à articuler, d'une voix tremblante qui ne cachait pas la douleur.
- Larah, si c'est ainsi que je dois vous appeler, ne m'obligez pas à tirer de nouveau sur cet engrenage. Vous avez besoin de vos bras pour chasser et dans quelques minutes, vos poignées ne seront que des bouts de chair sanguinolente... Lâchez-la, Einon.
 
L'apostrophé retira son pied et défit les fers de la prisonnière qui laissa ses bras tomber au sol, l'emportant au passage. Le sol était froid et mouillé, mais étrangement, cela apaisa un peu la douleur dans ses bras. Einon la fit se redresser en la tenant fermement avec ses deux bras qui lui bloquaient le corps. Elle était toujours en mesure d'utilisé la force de Minuit, ils en étaient bien conscient. Il reposa sa question, cette fois, elle répondit :
 
- C'est le felyne Tikky Mittyk qui m'a expliqué... comment je pouvais dompter les Lames...
- Eh bien voilà ! On y est ! Continuez.
- Il m'a donné la chanson des fatalis...
- Et les Fragments retrouvés ? Vous savez que c'est ça qui vous donne les pulsations. Comment les avez vous trouvé ?
 

Larah ne répondit pas, c'était le genre de chose qu'elle ne pouvait révéler, même sous la torture. Mais comment peut-on savoir si on peut garder le silence sous le supplice ? Le Comte devina qu'elle ne dirait rien de plus. Il prit sa chaise et s'assit en face. Il joignit ses doigts et attendit. Puis vint un moment où il regarda Einon.  
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Message par sabertiger Dim 4 Mai 2014 - 1:22

Leur petit groupe se glissa jusqu'au second jeu de portes du manoir sans souci, du moins c'est ce qu'ils pensaient, quand ils passèrent les deux massives portes en bois, ils comprirent qu'ils étaient attendus : Une bonne vingtaine d'hommes, en armures complètes avec des armes dignes de chasseurs de bon rang, suintant d'un liquide transparent qui fit instinctivement reculer Drakov et Rupert. Ce dernier maugréa :

Rupert : Quoiqu'il arrive, ne laisse aucun d'eux te toucher avec leur arme, clair.
Drakov, opinant en tirant ses deux katanas : Reçu.

Novarane banda son arc, de même que Neilla, toutes les deux couvertes par un Talf qui se mit en garde avec sa lance, prêt à les couvrir si un des gars s'approchait. Drakov et Rupert activèrent leurs gènes, ce qui installa à peine un mouvement de recul chez les mercenaires. Rupert mit sa capuche et son masque, il lança, avec un ton menaçant :

Rupert : Autant prévenir de suite, vous retrouvez pas entre moi et eux.
Drakov : Me vole pas mes répliques.

Les yeux du croisé Yama avaient pris une teint jaunâtre, donnant un éclat malsain au masque qui cachait son visage et était découpé comme une citrouille d'Halloween. Ceux de Drakov se teintèrent en rouge vif, tout comme les veines sur ses bras et son visage.
Les deux croisés attendirent que les mercenaire fassent le premier pas, ce qu'ils firent sans se faire prier. Le premier homme chargea droit vers Rupert, en hurlant, sa lance en avant. Le croisé Yama dévia la lance en la poussant d'un petit coup de marteau dedans et agrippa le casque du type, le broyant en serrant dessus, répandent le sang de l'homme, dont on entendit plus qu'un gazouillis écœurant. Le croisé Yama lâcha la dépouille, sans même donner l'impression de fixer quoi que ce soit d'autre que ce qui était face à lui avec son masque. Il lâcha un froid « Suivant » qui les refroidit pour ainsi dire tous, même Drakov qui se prit à trembler de peur. C'est vrai qu'avec ses sales manies et ses blagues, on en oubliait que Rupert faisait partie des croisés les plus forts.
Les mercenaires marquèrent un arrêt, qui leur coûta deux hommes de plus, Neilla et Novarane les abattant sans ménagement d'une flèche placée avec une précision diabolique dans un des points faibles de leurs armures.
Le reste s'élança. Drakov en reçut deux sur un de ses katanas, bloquant la GS du premier et le Katana du second, ses yeux revirant rapidement au rouge vif. Il enfonça un peu son pieds dans le sol pour prendre un appui plus prononcé et tourna sur lui-même. Son katana Lao-shan/Kirin, renforcé par sa dose de Mithril découpa leurs armures faite en bête Carbalite comme si elles étaient en papier. Les deux hommes s'effondrèrent rapidement, laissant une longue traînée de sang derrière eux et s'effondrant, leurs blessures crépitant de foudre violacée.
Drakov dut cependant faire un pas en arrière rapide pour esquiver la lame qui fusa près de son visage, celle d'un gars à la SnS qui s'était un peu trop approché. Mais il fut rappelé à l'ordre par une flèche de Novarane, en pleine nuque. Il leva son pouce à l'archère et se remit en garde, ne tenant pas trop compte de cette petit coupure sur sa joue qui commença à lui jouer des tour, elle et le poison dont étaient imbues les armes des mercenaires.
Il flancha un peu, sentant ses forces le quitter... Non, c’était ses gènes qui venaient de le quitter ?! Il cracha la gerbe de sang qui lui remonta aux lèvres et fit un pas en arrière pour échanger avec Talf, plantant ses deux armes dans le sol pour avaler d'une traite une méga-potion, oubliant un peu la douleur qui tiraillait tout son corps quasi instantanément, le temps que la boisson fasse effet.
Talf reprit l'enchaînement avec efficacité, plantant un type armé d'une GS dans le flanc, après avoir esquivé un coup chargé d'un bond de côté. L'arme ressortit du corps de la victime qui s'affala en gémissant. Il balaya la zone devant lui pour repousser un second mercenaire, qu'il eut un peu de mal à repousser à cause du poids de l'armure de l'homme et de celui de son marteau. L'homme glissa juste au sol, Talf reculant d'un bond pour mettre de la distance entre deux. Il porta un coup chargé en prenant un bon appui au sol, qui le fit littéralement traverser l'armure et le bide de l'homme, le soulevant un peu avant de l'envoyer rouler en se stoppant et tirant sur l'arme. Talf se remit en garde.
Son arme en Lao-Shan perçait aisément les corps de ces types, pas comme s'il avait grand chose à craindre d'eux désormais entre son armure de rang G et son boucli-lame.
Rupert, de son côté, semblait presque faire fuir les ennemis rien qu'en les regardant, le temps de Talf tue les deux mercenaires, le croisé Yamatsukami avait fracassé un type avec des DS un peu trop entreprenant dans les dalles en marbre du sol, lui brisant nette la colonne vertébrale dans un craquement horrible. Un autre type s'était senti plus chanceux à l'arc et avait tenté de lui tirer dessus, pour se manger une flèche dans l'épaule de la part de Novarane et une dans le cou de Neilla.
L'homme s'effondra en bavant du sang, transpercé par ces flèches anormalement longues et pointues faites pour tuer les monstres, tirés par des arc puissants. C'était un fait, ces chasseurs expérimentés valaient largement ce groupe de mercenaires, si ce n'est plus.
Les mercenaires avaient vu leur groupe réduit à à peine cinq quand une corne sonna, ils se retirèrent tous, entendant un rugissement dans le lointain qui se fit plus intense. Rupert se retourna vers le reste du groupe et demanda à Drakov :

Rupert : Tu vas bien ?
Drakov : Non, ce truc qu'ils ont sur leurs armes... C'est un poison qui est créé pour nous neutraliser.
Rupert, tendu : Quoi ?!
Drakov : Je saurais pas dire si c'est naturel ou synthétique, mais cette merde m'a forcé à désactiver mes gènes et m'a engourdi tout le corps.
Rupert, en soupirant alors que ses gènes se désactivaient : Je vois... Donc redoublons de prudence...

Talf les regarda, Drakov se redressa, fit quelques mouvements rapides pour vérifier que ses sensations étaient revenues et rengaina ses deux katanas dans son dos. Neilla s'enquit :

Neilla : Donc on peut plus compter sur vos gènes ?
Rupert : Peut être un peu sur les miens, je dois pouvoir assimiler un peu ce poison, quoi qu'il soit, mais je doute que je puisse à grande doses.

Elle opina, Drakov reprit :

Drakov : Bah, je suis chasseur de rang G et je l'ai atteint sans compter sur mes gènes, ça me fera pas de mal de me fritter en mode normal un peu.
Rupert : Moi de même, j'étais chasseur d'élite du Centre de Recherches sur les Dragons Anciens nan mais oh.

Talf et Neilla en parurent un peu rassurés, un peu seulement. Rupert exposa, en montrant le couloir qui se prolongeait encore sur une vaste salle :

Rupert : Dès qu'on trouve un accès sur les cachots, on se sépare, Neilla et Talf, vous partez en bas avec Novarane, Drakov et moi on va chercher Amélie. La jeune femme opina, visiblement neutre comme depuis le départ de leur mission. Rupert fit un moulinet de son marteau et fit taper le manche sur son épaule, sans que ça le dérange plus que d'habitude.
Drakov se mit à ses côtés, marchant à rythme soutenu. Les autres suivirent, tous aussi motivés. En arrivant dans la grande salle suivante, éclairée par une grande fenêtre au plafond, cette dernière se braisa, laissant entrevoir la face d'un monstre au groupe, monstre qui venait de balancer le corps d'un des mercenaires en bas. Le monstre était unique, couleur noire, avec des tâches de couleur cuivrée, il avait de longs crocs d'une trentaine de centimètres et une tête longue d'un bon mètre, deux avec le cou. Ses yeux verts pâles, fissurés d'une pupille noire pure. Le monstre les fixait avec un genre d'air malin et il s'éloigna, visiblement intéressé par autre chose leur laissant voir un corps de six mètres de long pour trois de large, avec quatre pattes solides, les avant un peu plus hautes que les arrière et une queue à la terminaison réellement particulière.
Talf causa en premier :

Talf : C'était quoi cette horreur ?
Rupert : J'en sais foutre rien mais celui là m'a fait froid dans le dos... Il à l'air franchement vicieux.

Ils opinèrent tous et se remirent en marche, en essayant d'être discrets au possible, bien qu'on les sache déjà là.
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Message par Hazmat Dim 4 Mai 2014 - 15:57

Et en effet, il fut inutile pour les deux groupes de rester discrets. Neilla, Talf et Novarane avait pris le premier escalier qui semblait s'enfoncer dans les entrailles de la terre, et la pierre des murs qui étaient déjà froide à la surface le devinrent de plus en plus en plus au fur et à mesure qu'ils avançaient. Après être sorti des escaliers, ils débouchèrent sur salle très vaste pour un sous sol, soutenu par de multiples piliers sur les côtés. Le plafond se trouvait tout de même à plusieurs mètres du sol, et si les chasseurs ne savaient pas déjà qu'il se trouvaient dans le sol, ils auraient pu croire être dans un bâtiment massif en surface. La salle comportaient de multiples tables, tel une taverne gigantesque, à la mesure du nombres de mercenaires qui gardaient le château. Les yeux des nouveaux venus se posèrent enfin sur les personnes qui étaient assis aux tables, qui n'avaient pas fait un mouvement depuis que les chasseurs avaient passé le pas de la porte.

Soudainement, tout le monde s'agita. Neilla et Novarane sortirent leur arc, tandis que Talf arma sa lance en direction des ennemis. Les deux archères se mirent à couvert derrière des piliers, tandis que Talf fit face seul à la dizaine de chasseurs expérimentés. Une salve de flèches fut lâchée, et certains des mercenaires tombèrent avant même d'avoir pu saisir leurs armes. le reste renversèrent les tables afin de se protéger, le temps d'atteindre leurs armes. Novarane perçu une légère senteur de peur parmi les lignes adverses, ce qui était parfaitement compréhensible, vu que les précédents mercenaires n'avaient apparemment pas fait leur part du boulot. Malgré que les nombres soient en leurs faveurs, les mercenaires hésitèrent un moment à attaquer. Mais ce moment fut très court, car déjà deux d'entre eux s'attaquaient à Talf. Celui ci repoussa l'un d'un fort coup de bouclier, puis pris un point d'appui avant de projeter sa lance vers l'abdomen du garde encore debout. Il esquiva l'attaque, et l'une des ses doubles lames avança vers la tête de Talf, qui esquiva à son tour. Le mercenaire fit un pas en arrière afin de se laisser le temps de réfléchir. Malheureusement pour lui, il s'était montré une cible facile pour Neilla, qui ne rata pas son coup. La flèche vint se ficher dans la gorge à peine couverte, dont une gerbe de sang s'échappa. Talf se retourna rapidement vers l'autre mercenaire qu'il avait repoussé, avant de découvrir qu'il avait reçu le même sort : une flèche était plantée au même endroit, d'une précision mortelle. Les deux archères baissèrent leur arc.

Talf : "Vous auriez pu m'en laisser."

Neilla : "On a pas le temps pour garder le compte."

Novarane : "Regardez les autres !"

Les mercenaires semblaient avoir pris peur. Ils coururent dans la direction opposé.

Talf : "Haha ! Vous appelez ça des mercenaires. Des poules mouillés oui !"

Novarane : "Pourquoi se seraient-ils enfuis? Ils avaient l'avantage numérique, il suffisait qu'ils nous attaque en même temps ..."

Neilla : "En effet, on ferait mieux de se méfier."

Les chasseurs gardèrent leurs armes en main, et continuèrent d'avancer. Ils traversèrent la salle immense, qui finissait en un couloir de taille plus modeste, qui débouché sur une nouvelle salle, cette fois plus petite. D'autres portes donnaient sur la pièce vide.

Neilla : "Ceci est peut-être l'entrée du cachot."

Talf : "Mmmh, ces portes doivent être un autre moyen d'apporter les prisonniers que par la taverne. On aurait pu passer par là."

Il essaya d'ouvrir l'une des portes, mais elles étaient fermés, mais sans loquets.

Neilla : "On dirait qu'elle ne s'ouvre que d'un côté. C'est logique, si un prisonnier venait à s'échapper, il n'aurait d'autres choix que de passer par la taverne, et donc de se faire rattraper."

Novarane : "C'est ingénieux ... Et cruel."

Talf : "En effet."

Le groupe passa la seule porte qu'ils purent ouvrir. Ils se retrouvèrent dans une salle presque similaire à la taverne, composé des mêmes piliers. La pièce semblait en tous points semblables

Talf : "Rah c'est pas là. Et apparemment, ça à l'air d'un cul de sac !"

Novarane : "Attention !"

Novarane avait senti la présence d'un monstre, et celui ci avait déjà sauté sur le groupe. Voila pourquoi les mercenaires s'étaient enfui. Ils avaient préférés s'assurer de la mort des chasseurs de façon plus sur. Le monstre se retira dans les ombres de la salle pauvrement éclairées par les torches, ses griffes crissant sur le sol.

Neilla : "Un nargacuga."

Talf : "Comment ont ils pu amener une telle bête ici ?"

Neilla : "On s'en fout. Si on le finit, on ne devrait plus avoir de problèmes."

Les chasseurs se mirent en position de combat. Bien que le nargacuga était une créature de l'ombre, la pierre du sol trahissait ses moindres mouvements. Les gardes comptaient surement sur la férocité du monstre plus que sur sa discrétion en ces lieux. Les yeux de la bête brillaient déjà d'un rouge intense. Elle sauta de nouveaux sur le groupe, qui esquiva le coup en plongeant sur le côté. Neilla décocha une flèche à l'aide de son arc puissant, qui vint se ficher dans sa patte tandis que Talf se protégeait derrière son bouclier en attendant la prochaine attaque.

Novarane de son côté, prit sa chance. Elle banda son arc sans flèche, et positionna ses doigts comme sur une flûte, puis lâcha la corde. Les vibrations se répercutèrent sur les branches, puis dans les caisses vides qui les composaient. Un son presque silencieux, calme,  s'en échappa, remplissant de vibrations la salle, qui présentait une excellente acoustique.  A l'écoute de la note, la fatigue que Talf et Neilla éprouvaient après les quelques combats qu'ils avaient essuyés s'effaça, laissant place ... à une fatigue beaucoup plus prononcée.

Talf : "Nov, qu'est-ce que tu fous ?!"

Novarane s'était aussi aperçu des effets qu'ils avaient subi. Depuis qu'ils étaient arrivés au château, elle n'avait pas eu l'occasion de tester son prototype d'arme. L'essayer en présence d'ennemi humain n'aurait en aucun cas aidé les chasseurs. C'est seulement quand un monstre était son ennemi qu'il était utile, car leur cerveau ne semble pas sensible aux effets du cor de chasse, et pour l'occasion, de l'arc "de chasse". La bête, s'étant aperçu du manque d'attention, contourna le chasseur à la lance, et se projeta vers le pilier contre lequel Novarane s'appuyait. Celle ci fut difficilement une roulade vers le côté, mais elle ne put esquiver les griffes du nargacuga qui s'attaquèrent à son bras. L'armure tint bon, mais la force fut telle que Novarane pivota sur elle même avant de s'écraser sur le sol.

Neilla : "Tain !"

Elle décocha de nouveau une flèche qui s'enfonça dans l’œil de la bête, qui s'était retourné pour faire face au reste des chasseurs. Avec cette fatigue, il était beaucoup plus difficile de se mouvoir rapidement. Novarane se releva difficilement, mais le monstre s'était reculer dans les ombres suite à la blessure infligée par la flèche. Elle saisit son arc qui gisait par terre, intact. Elle devait arranger le coup. Elle était parti du village en vitesse, sans avoir pu tester ni l'arc en lui-même, ni les mélodies qui auraient pu les aider. Elle banda son arc, essaya une nouvelle combinaison. Le son retentit de la même manière, cette fois ci beaucoup plus calme, malgré les rugissements furieux du nargacuga. Talf fut pris d'un mal de tête soudain.

Talf : "T'arranges rien !"

Neilla fusillait Novarane du regard, mais elle n'en fit pas plus : elle converva toutes ses forces en cas d'attaque. Le monstre, qui semblait de nouveau avoir perçu la faiblesse de l'ennemi, plongea sur Talf, qui avait baissé ses armes, devenues aussi lourdes qu'une montagne. La jeune chasseuse ne savait plus quoi faire : elle s'était agenouillé face au sommeil qui l'envahissait. 

Elle prit son arc une dernière fois.

La bête fondait sur le chasseur. 

Elle le banda.

La bête n'était qu'à quelques mètres de sa cible.

Elle relâcha la corde.

Une vibration presque féroce envahie la salle, se répercutant contre les murs. Les chasseurs reprirent leur esprit. Talf, envahit d'une force complètement nouvelle, prit appui sur le sol, et projeta sa lance vers le nargacuga. Celui ci, déjà dans les airs, ne put esquiver le coup : la lance vint se ficher dans la côte de la bête, qui s'écroula sur le sol, se vidant de son sang. la bête hurla de douleur, et elle passa enfin près d'une torche en s'enfuyant aussi vite que possible.

La bête ne paraissait plus si effrayante. A la lumière, le nargacuga était en fait petit, arrivant à la taille des chasseurs pour le double en longueur. Il était moins étonnant d'en trouver un ici, un nargacuga nain était surement plus facile à déplacer. Les chasseurs étaient même presque gêné de s'être inquiété pour une si petite bête.

Neilla : "Qu'est-ce que t'as foutu ! On a failli tous y passer !"

Novarane : "Je suis désolé. Mais on est vivant."

Neilla "Tu n'aurais pas pu essayer ça avant ?"

Novarane : "J'ai pas eu le temps."

Talf : "Fais attention, on aurait tous pu crever."

Neilla : "Enfin vu la taille de la chose, on était pas trop en danger."

Talf : "Ouai,enfin si le nargacuga n'était pas aussi petit, je n'aurais pas pu le faire fuir aussi facilement."

Novarane ne savait plus quoi dire. Ils étaient venu sauvé des compagnons, et voila qu'elle a failli causer la mort de ses camarades. Neilla perçut ses émotions, et bien qu'elle était frustré au plus haut point par les derniers événements, se dit qu'un soldat dépressif n'aiderait pas.

Neilla : "Allez, n'y pensons plus. C'est pas grave, la bête est partie maintenant. Il doit avoir un trou par lequel s'échapper."

Novarane : "Oui ..."

Talf : "Juste, essaye de ne plus utiliser les deux premières mélodies. La dernière, par contre, était puissante. C'était peut-être le contraste avec la grande fatigue, mais ça m'a vraiment aidé."

Novarane : "Ok."

Ce que le groupe découvrira plus tard, c'est que de le cerveau humain ne pouvait soutenir un nombre limité de ces mélodies avant de devenir obsolète et devoir se reposer. Cette force que Talf avait ressenti ne lui était surement pas disponible avant, mais elle venait bien de lui : la mélodie n'a fait que débloquer son accès. Les chasseurs devront se reposer d'avantage après une une utilisation intense. De plus, vu que les effets ne marchaient pas sur les monstres, et il était très probable que les croisés ne soient pas affectés non plus.

Novarane : "Néanmoins, je trouve étrange que les mercenaires se soient retirés pour nous laisser faire face à chien de garde."

Et au moment ou elle se tut, la porte par laquelle ils étaient rentrés s'ouvrit, et des mercenaires firent interruption dans la salle. 

Mercenaire 1 : "Parfait. Piégé comme prévu."

Mercenaire 2 : "Fermez la porte ! Ces trois chasseurs ne ressortiront que les pieds en premier."

Et la porte se referma, telle un prison dans laquelle les chasseurs étaient maintenant confinés.

HRP : 
Voici le prototype d'arme, n'ayant pas de nom définitif, il sera appelé l'arc de chasse, comme le cor de chasse. L'arc de chasse est un arc comme le cor de chasse est un marteau : l'arme a été modifié afin d'en faire un instrument de musique qui permet de donner des effets qui sont supposé aider Smile. Quelques trucs à savoir :
-> Les mélodies ne marchent pas sur les monstres, pour des raisons (pour l'instant?) inconnu
-> Elles ne marchent pas non plus sur les croisés, vu qu'ils possèdent plus ou moins les mêmes gènes. Ils sont donc insensibles aux effets procurés (D'un point de vue plus HRP, les croisés on l'air assez puissant comme ça, s'ils peuvent être encore plus puissant bonjour les dégâts.)
-> Les différentes mélodies pour l'instant, que vous pouvez faire utiliser Novarane si besoin (Attention : les effets ne s'appliquent qu'aux humains): 
=> Fatigue : multiplie la fatigue.
=> Migraine : inflige une douleur à la tête.
=> Force : donne accès à une nouvelle force. Cette force n'est pas donnée par la mélodie, mais celle-ci lui donne accès. C'est pour cela que, contrairement aux mélodies, elle a un usage limité, car cette force vient du chasseur lui même. Son utilisation possède un contrecoup, car le chasseur devra récupérer la "case" d'énergie qui n'utilise normalement pas. Si le chasseur utilise entièrement la force débloquée, il sera pris d'une énorme fatigue, et pourra à peine tenir debout.
Si vous avez des questions/réclamations sur cette arme, n'hésitez pas.


Dernière édition par Hazmat le Dim 4 Mai 2014 - 18:39, édité 1 fois
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[ON] Il faut sauver le soldat Thian Empty Re: [ON] Il faut sauver le soldat Thian

Message par Yian garuga anonyme Lun 5 Mai 2014 - 17:48

Einon releva la tête de Larah hors du seau d'eau. Elle toussa en recrachant de l'eau et elle fut lâchée au sol. Son visage dégoulinait d'eau, de sueur et de sang. Ses doigts s'agrippèrent au sol, son œil se rouvrit petit à petit. Une insulte sortit de ses lèvres et le chevalier la posa sur une chaise et lui attacha de nouveau les bras, avec des cordes cette fois-ci. Il serra fort et eut l'air satisfait quand il entendit un nouveau gémissement. Le Comte le regarda faire, les bras croisés. Sa feuille de note contenait de maigres lignes d'information. Cela ne se passait pas comme il le souhaitait, Larah le savait, elle résistait étonnement bien jusque-là. Ca faisait une demi-heure maintenant, elle n'avait pas perdu une seule fois connaissance, ni révélée des informations qui lui vaudraient sa peau. Le visage de la chasseuse était marqué à différents endroits, un bleu à la tempe, une coupure à la lèvre, au nez et au-dessus d'un sourcil. Ses bras tremblaient tous seuls, après avoir été exposé à l'étirement et aux coups de pieds bloqués d'Einon. Le Comte soupira longuement et se rassit. Il avait demandé des braises il y avait quelques minutes et elles furent enfin prêtes. Il mit sa main au visage et caressa son bouc. Vraiment, il aurait préféré en arrivé là. Il jeta au feu les fers des chaînes et attendit que la chaleur les rende orange. Einon ricana et s'écarta pour que la prisonnière se doute de la suite des événements. C'est en quelques secondes que son intuition fusa, dès lors, ses pieds battaient le sol pour s'éloigner, mais elle était attachée à cette chaise qui ne lui ferait pas de cadeau. "Je vous rappelle la question : Comment avez-vous associé les Fragments retrouvés avec le chant ?" glissa le Comte en s'approchant d'elle. Les braises crépitèrent et les fers prirent une couleur inquiétante.
La sueur avait prit la place de l'eau du seau, il allait lui attacher ses fers, elle le savait. Dans toutes ses années de chasse, elle avait expérimenté quelques brûlures mineures qui avaient toutes finies par disparaître, cependant, elle n'était pas sûre que son organisme supporte du métal chauffé à blanc. Elle était déjà au bord de tout avouer, était-ce nécessaire de subir ça ? Einon prit deux pinces et retira du feu les chaînes. Le Comte s'en approcha, c'était lui qui s'en chargerait, il avait enfilé d'épais gants fait en cuir de monstre, sans aucun doute, car ils étaient hérissés de piquants à certains endroits. Les fers étaient déjà ouvert, il prit à quelques boucles près et se tourna vers la femme. Il la regarda, assez ennuyé et attendait la réponse. Larah était plus terrifiée qu'autre chose, si elle avait voulu parler, elle en aurait été incapable. Il approcha le premier fer à la cheville droite qu'ils avaient déchaussé en entrant. Ses pieds nus s'étaient mis le plus loin possible mais jamais ils ne seraient hors de portée. Elle sentit la chaleur tout près, puis fermant les yeux pour se préparer à la douleur, elle arriva à crier ;
 
- C'est Minuit ! C'est Minuit qui me l'a dit ! (Le Comte retira vivement les chaînes avant que celles-si ne soient en contact un instant de plus) Dans mes rêves... j'en suis sûre... (elle pleurait presque, même si rien n'avait été en contact avec sa peau, la chaleur était tellement élevée qu'elle avait fait des dégâts à la peau)
- Il en aura fallu du temps, siffla Einon.
- Je pensais que vous alliez avouer au moment où on vous a mit dans cette minuscule sale sans une seule lumière et pas plus large que notre chevalier ici présent, mais non, c'est les braises qui auront eu raison de votre aveu.
- L'eau était une bonne idée, cela dit, ajouta Einon, quand on en a eu peur toute sa vie...
- C'est compréhensible, pratiquement tous ses traumatismes ont eu lieu dans un volcan. Gardez les braises actives, ça pourra encore nous servir.
 
Larah sanglotait. Depuis tout à l'heure ils se servaient de ses peurs pour la faire parler. Pourquoi en savaient-ils autant sur elle ? Qui leur avait vendu ça ? Qui avait été en mesure de savoir ça ? Ils n'avaient pas pu être derrière elle depuis son enfance. Il s'était servi de sa claustrophobie, de sa peur de la noyade et du feu... Et elle était sûre qu'ils avaient encore d'autres tours dans leur sac. Le Comte lui demanda plus de détail sur ses rêves qu'elle donna sans hésiter : Le fatalis utilisait depuis le début son sommeil pour lui faire voir et comprendre des choses. Elle n'avait aucune idée de pourquoi il lui avait donné les Fragments, ou plutôt, pourquoi il lui avait chanté. "Chanté ?" redemanda le Comte, "il vous a chanté ces vers ?" Larah acquiesça avec douleur et répondit : "Il m'a dit qu'il était primordiale que je les sache, que ça me sauverait la vie... et qu'il y avait une suite." Les deux hommes se regardèrent. Einon s'avança et prit le cou de la prisonnière :
 
- Quelle est la suite ?
- Je... l'ignore... Articula-t-elle par de-là l'étranglement.
- Ce ne sera pas nécessaire Einon, elle dit la vérité.
- Comment le savez-vous ? S'emporta-t-il en la relâchant. Vous avez bien vu qu'elle est réticente à la coopération.
- Le dragon ne lui aurait pas donné... ce qui permettrait de la sauver.
 
La chasseuse releva la tête avec difficulté. Le Comte sourit et prit note, puis il ajouta :
 
- J'ai raison, n'est-ce pas ?
- De quoi parlez-vous ? Souffla-t-elle.
- Je pense que depuis le début, le felyne ou le dragon t'ont fait croire qu'il n'y avait aucun moyen de te séparer de l’œil, je me trompe ?
- Si je tue Minuit, je meurs aussi.
- Oui, bien sûr, ils vous l'ont dit. Quelle bande de petites raclures.
- Vous espérez me faire comprendre que c'est faux ?
- Evidemment. Hin, c'est aussi bête que ça, comment voulez-vous que ce soit vrai ? Mittyk cherche à protéger le fatalis et ce dernier veut sauver ses petites ailes.
- Tikky ne protégerait jamais celui qui a tué son associée...
- Marys ? Mais c'est pour ça qu'il veut le garder en vie. C'est tout ce qui lui reste... de cette Marys. Vous ignorez trop de choses, Larah Tian, pour pouvoir imaginer une seule seconde que tout n'est pas contre vous. Vous représentez un espoir unique pour beaucoup de personne. Mittyk cherche un équilibre, une voie pour sauver son espèce et les wyverns. Il va vous appeler intermédiaire entre les trois races tandis que ce lâche de dragon vous menacera de subir le même sort si vous le tuez. Ne comprenez-vous pas que vous êtes bien plus qu'une simple femme partageant son esprit avec un dragon ? Vous êtes l'espoir de plus d'un scientifique. Si vous dominez le dragon, imaginez toutes les possibilités qui s'offrent à vous... Vous deviendrez un être supérieur, avec des qualités indéniables, une force surhumaine, des sens accrus, une régénération sans précédent... Une nouvelle génération de chasseurs capable de mettre à terre n'importe lequel de ces bestiaux...
- Au prix de quoi ? Arriva-t-elle à dire entre deux gémissements. Mon humanité.
- Il faut savoir faire des sacrifices et des choix. J'ai déjà fait mes choix et sacrifier beaucoup de choses... En seriez-vous capable ? Des tas de choses restent encore à explorer, vous seriez une pionnière. Une nouvelle ère où la domination ne serait plus animale, mais humaine. Qu'est-ce que le prix d'une vie, pour des millions d'autres ? N'avez-vous jamais songer à ça ?
- Non... Vous êtes fou.
- Si vous ne voulez pas de mes projets, alors je peux vous aider. Mais en échange, collaborez. Il y a toujours un moyen de faire marche-arrière.
- Le sang ne peut être remplacé...
- La science avance, mademoiselle Tian, faîtes-vous y. Einon, disposez, laissons-lui quelques minutes de repos. Il nous reste tant de chose à aborder.
 
Ils sortirent. Larah se recroquevilla contre elle, enfin, elle pouvait se reposer. Elle se rendit alors compte qu'elle avait mal absolument partout et que la douleur ne s'éteignait pas. Quelques larmes coulèrent sur ses joues. Muée dans son silence, elle s'abandonna à la froideur des lieux et aux crépitements des braises qui paraissaient bien glaciales.
Le Comte revint une bonne quinzaine de minutes plus tard, toujours plus déterminé. Il fit donner à boire à sa prisonnière et lui proposa même à manger, mais elle préféra éviter tout contact avec ne serait-ce qu'un objet touché par Einon ou le Comte. On la fit tout de même boire de force, son expérience lui avait appris que quelques fois, les liquides pouvaient contenir autre chose que ce qu'ils supposaient être. Le Comte se rassit, son assistant se remit derrière elle. La femme releva son œil fatigué vers lui et après un court instant d'hésitation, elle dit :
 
- Vous avez dit qu'il était possible de me soigner... Comment ?
- Malheureusement, commença le Comte, tout ça n'est que prototype.  Mais il est bien possible de trouver  un effet contraire.
- Vous mentez, c'est impossible. Sinon les croisés l’auraient déjà trouvé. Vous essayez de me faire croire à ça pour en obtenir plus sur moi.
 
Il y eut un silence. Les deux hommes se regardèrent, le chevalier hocha la tête sans que Larah ne puisse le voir. Le noble eut tic nerveux au niveau du sourcil et grinça des dents. Si son plan était tombé à l'eau, rien ne disait qu'il n'en avait pas mille autres. Il joua le jeu :
 
- J'obtiens toujours ce que je veux. Voyez vous-même. Votre sœur Elim m'aide bien à ramasser toutes les informations dont j'ai besoin... Oh... Vous l'ignoriez ? Elle travaille pour moi. Qui aurait pu trafiquer les bombes de Ryu ? Qui aurait pu me dire si vous aviez bien pris le sérum ? (Voyant Larah reculer, il continua de plus belle) Qui aurait pu me dire pour votre peur de l'eau ? Du feu ? Après que ce soit votre meilleure confidente. Parlons de votre ancien amant, Ryu Sovereign. Il en sait des choses lui aussi. Bien plus que vous, il a oublié de vous préciser qu'il travailla pour moi à une époque, avant que vous ne soyez en cavale. (Larah se rappela des mots de Ryu quand il raconta son histoire : "Et puis il y avait cet homme dont j'ignorais tout mais qui savait tout...") Oh oui, il m'en a apporté des informations... Et il en a eu beaucoup en échange, comme l'existence de votre sœur. Allons, vous ne pensiez tout de même pas que c'était un hasard ? Une fois qu'il a compris qu'il vous avait perdu, il a cherché ailleurs, et qui de mieux pour vous ressembler et vous échanger ? Alors après, qu'ils soient tombés amoureux, je ne dis pas mais... Voyez les choses en face. Vous êtes manipulée, Eve.
 
Larah tenta pour la première fois de défaire ses liens et de s'échapper. Le Comte leva la main quand Einon voulut intervenir. Elle se rendit vite compte qu'il n'y avait pas d'échappatoire et qu'elle était condamnée à entendre et avaler toutes ces révélations. Elle baissa la tête en signe d'impuissance et sentit des larmes monter à ses yeux. Le chevalier sourit tandis que le noble eut une expression grave sur le visage. Il reprit alors son interrogatoire, pensant avoir alors un avantage :
 
- De tout ce que j'ai compris et entendu, vous possédez un lien mental avec le fatalis... je vais vous poser une dernière question pour aujourd'hui. Où est-il ? Où est Minuit ?
- Je ne sais pas.
- Pas de nouveau ce jeu là, mademoiselle Talos.
- Enfin vous employez ce nom... Lui aussi vous brûle les lèvres ? Talos. Talos. Talos.
- Répondez immédiatement, je serai sans pitié cette fois-ci, gronda le Comte.
- Je suis trop précieuse, vous l'avez dit vous même.
 
Einon enroula un de ses bras au cou de Larah est tira en arrière, elle se retrouva en prise de soumission et gémissant, elle cracha : "Lâche." Le tortionnaire sourit et tira de plus belle sur la prisonnière qui manquait déjà de souffle. Elle n'allait pas tarder à s'évanouir, et elle ne préférait pas imaginer un réveil dans ces lieux. Le Comte roula des yeux et fit lâcher un peu l'étreinte de son assistant le temps qu'elle respire et qu'il aille chercher quelque chose dans la cellule à côté. Pendant ce court instant, Einon glissa un coup de poing dans les côtes de Larah qui ravala juste sa salive et soufra en silence. L'homme revint avec une petite cage d'où sortait deux pattes velues et enrobée de sang tout frais. Il ouvrit le haut de la cage et souleva la créature qui s'y trouvait dedans avec une main. Il en sortit alors huit pattes longues comme les bras de la femme, qui attendaient de se déplier sur une surface dure plutôt que l'air. Huit yeux braises fixaient avidement tout ce qui se trouvait autour de l'arachnée. La chasseuse eut un mouvement de recul qu'Einon eut bien du mal à arrêter, il la tint plus fermement mais ne réussissait pas à arrêter tous ses tentatives de fugue. Elle avait crié quelque chose comme "Pour l'amour des wyverns primordiaux, non !" mais c'était mal passé. Le Comte expliqua qu'elle venait de tuer l'un des prisonniers qui servait d'expériences et qu'elle n'avait plus faim. Il la posa au pied de Larah qui se raidit, s'entend que si elle faisait le moindre mouvement, l'araignée se mettrait en mouvement, mais elle resta immobile un moment. Puis le noble lui donna un coup de pied et elle déploya ses pattes.
La prisonnière sentit l'un des pieds de la bête se poser sur sa jambe, elle ferma les yeux le plus forts possibles et ne tut pendant qu'elle se faisait escalader par l'arachnée.
 
- Où est Minuit ? Si vous ne répondez pas, je la laisse faire un tour dans vos tripes avant de vous soigner puis de recommencer de nouveau.
- N'importe qui... à l'aide...
- Répondez à ma question.
- Réponds ! S'énerva Einon en tirant de nouveau sur le cou de la femme. Allez, ne me laisse pas le plaisir de t'étrangler avec qu'elle ne joue de sa toile sur toi...
- Non, non, non ! Hurla Larah sentant les pattes se resserrer autour de son ventre.
 
Le Comte récupéra l'araignée en trombe, sentant que quelque chose d'important venait d'être proféré indirectement. Il remit l'araignée en cage et s'approcha du visage tremblant de la prisonnière :
 
- Votre ventre est si précieux que ça ? Einon, scalpel. Couchez-la sur la table.
- Qu'est-ce que vous faîtes ? S'écria Larah.
- (il prit le scalpel que lui tendait son associé) Merci. Voyez vous, Larah, dans les pays de l'ouest, on pratique quelque chose qui permet de... prélever l'enfant par le ventre. Pour éviter les fausses-couches...
- Oh non, s'inquiéta la chasseuse. Vous n'allez pas faire ça.... Vous ne pouvez pas...
- Tenez-la bien. Je vais essayer pour la première fois de ma vie la césarienne... sans anesthésiant, bon sang que c'est excitant... Vous avez besoin d'aide mon ami ?
- Non, ne vous en faîtes pas... Je la tiens ! (sa voix devient très grave, mais ce n'était pas ce qui préoccupé le plus la femme)
- En plus, on pourra voir de plus près à quoi ressemble une femme vivante de l'intérieur, avec le sang battant dans les veines... Approchez vous plus, Einon, voyons ! Au point où on en est, découpons les vêtements avec, ce serait une perte de temps de les retirer.
 
Sa prise sur le scalpel semblait d'une sûreté inquiétante, Larah était complètement immobilisée par la force incroyable d'Einon, qui ne pouvait être que croisé avec un monstre pour... Elle vit en une seconde que ses bras étaient étrangement volumineux. Elle était au bord d'appelait Minuit quand elle sentit instinctivement la lame s'approcher d'elle, puis la pointe de la lame sur ses vêtements, qui attendait que le Comte finisse son calcul. Puis trois secondes passèrent et il lâcha un "hmm" satisfaisant. Larah hurla de terreur puis reprenant ses esprits :
 
- Dans les plaines et collines au Nord !
(les deux hommes se regardèrent visiblement très surpris, puis se tournèrent vers la femme)
- Les plaines et collines, répéta-t-elle.
- Il y serait retourner ? Le fou... Souffla Einon.
- Bien. Très bien même. On va s'arrêter là... Vous en avez déjà eu assez pour aujourd'hui.
- Qu'est-ce que vous faîtes de vos prisonniers, petit cachottier ? Demanda Isaleas en entrant dans la salle.
- Je cherche des nouveaux moyens d'obtenir des informations, et voyez que la meilleure des options reste à menacer d'étriper sa victime. Mes excuses, Larah, je ne l'aurai jamais fait. Vous vous êtes encore faites avoir... Expliqua le Comte.
- Hm. Elle ne me plaira jamais plus qu'Amélie, sourit l'hôte, une vraie partie de plaisir.
- Oh, fit le noble en comprenant ce que voulait dire Isaleas, vous êtes incorrigible.
- Elle comprendra un jour.
- Que lui avez-vous fait, ordure ? S'écria la chasseuse, par de-là ses forces.
- Ne demandons pas plus de détail, ce n'est pas poli, jeune femme.
- Enfoiré !
- Comte, j'ai lâché la bête, vous feriez mieux de partir.
- Ils sont déjà là ? S'étonna-t-il. Mince, vous n'allez pas être tranquille bien longtemps, Larah... Einon, rattachez-la, on s'en va.
 

Le chevalier hocha la tête et attacha les bras de la prisonnière très fort dans son dos, puis il la souleva hors de la table. Ils devaient rejoindre au plus vite le toit, c'est là qu'ils aurait le plus de chance d'attraper leur transport. Ils quittèrent les cachots, Isaleas repartant à ses occupations tandis que le Comte rangeait ses travaux dans sa sacoche. Ils grimpèrent les escaliers quatre à quatre...



HRP : Le Comte se fera la malle dans le prochain post ! Hazmat, si tu veux, tu peux tuer l'araignée dans les cachots vides =D
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Message par sabertiger Mar 6 Mai 2014 - 3:46

Drakov et Rupert courraient littéralement. Les escaliers qui montaient ne leur avaient posé aucun souci et, malgré leur perception accrue, le fait qu'ils ne puissent pas activer leurs gènes les empêchait de rechercher efficacement Amélie.
Les deux chasseurs avaient commencé à courir en atteignant l'étage, parce que c'était le plus probable qu'Amélie soit à l'étage. Ils fouillaient méticuleusement chaque pièce, défonçant les portes à coup de marteau ou tout simplement d'épaules, faute de pouvoir les enfoncer à coup d'épaule car elles étaient massives. Ils arrivèrent rapidement à un embranchement plus large dans lequel étaient stationnés trois mercenaires.
Les hommes portaient encore ces armes trempées dans ce poison pour eux. Rupert et Drakov n'activèrent pas leurs gènes et se mirent en garde, le croisé Tigrex tirant ses deux lames et le croisé Yamatsukami faisant un moulinet de son marteau avant de l'empoigner fermement. En face, ils avaient une lance, une SnS et des DS. Les trois mercenaires prirent une position plus adaptée au combat, celui à la lance devant les deux autres, sur ses côtés, prêts à s'élancer.
Celui à la lance frappa en premier, chargeant lance en avant et bouclier légèrement de côté, visiblement, celui là était un peu plus habitué à la chasse, puisque c'était la méthode qu'employaient les chasseurs.
Rupert n'activa pas ses gènes et frappa du marteau en plein vers le type, qui eut le réflexe de stopper sa charge pour tendre le bouclier et encaisser l'impact de la puissante arme. Les éclairs noirs crépitèrent, faisant un peu grimacer l'homme mais sans qu'il n'en soit plus affecté que ça. Il comprit la manœuvre du croisé Yama un peu tard, le croisé Tigrex lui passa de côté et abattit son arme en Lao-shan et Kirin droit dans le flanc de l'homme, qui encaissa le coup que Drakov dévia un peu pour bloquer la lame du typa à la SnS. Cette dernière frappa tout de même sur son arme et, bien qu'elle soient extrêmement épaisses, les écailles d'Eliostra qui composaient son armure ne stoppèrent pas entièrement le coup. Un peu de sang s'échappa de son avant bras et le croisé Tigrex se sentit encore une fois perdre pieds avec la réalité. Il se reprit assez difficilement et fit passer son second katana, lui aussi en Eliostra, sous son bras, directement au travers du ventre de son opposant, qui lui toussa une gerbe de sang dessus. Le croisé Tigrex allait retirer ses lames quand le mercenaire aux DS chargea à son tour, en hurlant. Rupert l'accueillit d'un coup de marteau en pleine poire, qui l'envoya rouler au sol, le crâne défoncé.
Drakov tira ses deux épée et se laissa tomber sur le derrière, il quémanda à Rupert :

Drakov : Dis-moi que t'as pris des antidotes.

Rupert lui en envoya un et soupira :

Rupert : Qu'est-ce que ça fait concrètement ?
Drakov, en buvant ladite potion : Et si tu les laissait te couper un peu pour voir ?

Face au soupir à moitié énervé de Rupert, le croisé Tigrex reprit :

Drakov : Tremblement dans tout le corps, lourdeur, vision qui tremble, j'arrive plus à appeler mes gènes et cette merde semble longue à s'évacuer, la blessure sur ma joue me brûle encore un peu et cet antidote apaise à peine le truc.
Rupert, en prenant la SnS sur le corps du mercenaire : Je vais l'emporter et l'emballer, on sait jamais, si on peut trouver un antidote à ce bordel, je pense qu'on sera plus tranquilles pour l'avenir... Mais de là à penser que ces tocards de la Guilde auraient des armes comme ça.
Drakov : J'pense que c'est l'associé d'Isaelas qu'est à la base de cette découverte, ils aurait pu stopper les Alister ce soir là sinon.

Rupert opina, après tout ces hommes rentraient de la ville souterraine qu'avait emprunté l'Organisation, c'était fort probable que s'ils avaient eu connaissance d'un poison rendant les croisés aussi puissants que des gens normaux, ils s'en seraient servi. Drkaov se redressa, ses jambes tremblotant encore un peu et il lança :

Drakov : Allez, on bouge.
Rupert : La question c'est par où ?

Drakov se secoua un peu et indiqua le couloir de droite. Ils s’élancèrent donc tous les deux et fouillèrent chaque pièce qui s'offrait à eux, tombant sur des salles de bains, des chambres ou des salons, mais tous vides de vie. En avançant, ils arrivèrent rapidement jusqu'aux quartiers d'Isaelas, enfin c'est ce que cette grosse porte de bois couvert de dorures laissait supposer quand au contenu de la pièce qui était derrière, tout comme celle plus petite, qui était en face dans le couloir.  
Les cinq mercenaires face à eux les fixèrent. Les deux chasseurs allaient s'élancer quand la vitre du plafond éclata, laissant tomber un nouveau corps et la créature qu'ils avaient vu une bonne demi-heure plus tôt.
Il se laissa lourdement tomber au sol. Pas loin d'une mètre cinquante de haut pour six bons mètres de long, couleur noire parcourue de rayures et tâche couleur bronze et argentées pour certaines. La tête du monstre s'apparentait à celle d'un serpent, en plus large, un bon mètre de large pour deux mètres de long, cou compris. La tête et le cou étaient un peu plus proches du sol que la base de la queue, ce qui donnait l'impression qu'il allait bondir, ses deux yeux verts pâles barrés d'une pupille brillant avec malice. Le corps du monstre faisait deux bons mètres de plus et deux de large, sa longue queue en faisait trois bons mètres de plus et allait en s'effilant jusqu'à atteindre ces deux lames en forme de tenailles, emboîtées l'une dans l'autre mais laissant clairement piger qu'elles étaient prêtes à claquer sur n'importe qui qui serait assez inconscient pour s'en approcher un peu trop. Les pattes arrières, plus musculeuses que les pattes avant, semblaient prêtes à le faire bondir et les lames qui dépassaient de ses talons et ses griffes aiguisées à l'avant laissaient clairement comprendre que son passage dans n'importe qu'elle direction ne se ferait pas sans verser de sang. Ses pattes avant semblaient également outrageusement solides, tout comme les écailles qui couvraient son corps comme une véritable cotte de maille. Les quatre doigts de la patte avant semblaient plus faits pour... Tenir la victime au sol ? C'était nouveau ça, depuis quand les monstres faisaient ça ?
Les mercenaires semblèrent aussi perdu que les deux chasseurs, l'un d'eux tenta de s'enfuir, c'était sans compter sur la pince au bout de la queue du monstre. Un claquement, sec, suivi d'un bruit organique qui confirma qu'elle avait bien touché sa cible. La tête de l'homme roula au sol. Les quatre autres se mirent en position autour de la bête, l'un d'eux, portant une lance, frappa dans son flanc, son arme ne parvenant pas à percer les écailles organisées en côte de maille du monstre. Ce dernier répondit et vivement même. Il tendit son bras du côté de l'homme pour lui attraper la jambe et le tirer vers lui, le faisant glisser au sol avant de l'immobiliser en l'écrasant avec l'autre patte. L'homme toussa une gerbe de sang à l'impact et le monstre l'acheva d'un coup de mâchoire, laissant voir sa gueule garnie de crocs dont deux canines étaient excessivement longues, dans les trente centimètres environ. Les trois restant s’élancèrent de concert, le marteau, la GS et le katana fendirent le vide, le monstre avait sauté sur un mur adjacent, d'un rapide mouvement. Il sembla dilater la lame de son talon et la planta, elle et les griffes de ses pattes arrières, dans le mur, pour se retourner et cracher trois jets d'un liquide transparent à grande vitesse, ces derniers touchèrent deux ds chasseurs en pleine face, le troisième, celui au marteau, ayant le réflexe de rouler de côté au dernier moment. Les deux touchés se mirent à rouler au sol, le manque d'un casque leur coûta visiblement cher, au vu des cris de douleur qu'ils lançaient. Drakov et Rupert firent eux aussi un pas en arrière instinctivement, comprenant que c'était cette saleté là qui produisait le venin anti-croisé.
Le mercenaire au marteau sembla bien décidé à se battre avec tour ce qu'il avait et, malgré la défaite de ses camarades, s'élança. Le monstre lui bondit littéralement dessus, fissurant le mur sur son point d'appui. L'homme fut écrasé au sol par le monstre, mais seulement sa partie inférieure était sous le joug de la patte de la bête. Il tenta un coup de son marteau en Carbalite, que le monstre stoppa avec son autre patte avant d'envoyer voler en le lui arrachant de force et le jetant plus loin. Sa pince terminant sa queue eut raison de l'homme, passant au-dessus du corps de l'homme et celui du monstre pour claquer avec force sur son cou, le sectionnant net.
Le monstre se tourna vers Rupert et Drakov, qui avaient du coup observé ses mouvements lors du combat avec les mercenaires. Ils échangèrent un regard entendu et Rupert lança :

Rupert : Tu fais diversion, il a envoyé voler le marteau de ce gars mais pas la lance de l'autre et encaissé le coup, ses écailles étant comme des mailles il doit pas aimer les coups percutant.
Drakov : Reçu. Mais fais gaffe, il a l'air vachement agile.

Ils opinèrent derechef et s’élancèrent vers le monstre qui sifflait dans leur direction et planta ses griffes dans le sol pour se dresser sur ses pattes arrières et cracher deux salves de son poison. Drakov et Rupert pilèrent juste à temps pour bondir de côté, malgré que le croisé Yamatsukami se mange du poison sur le bras et, sentant tout son corps se tendre directement, défasse l'attache de son brassard supérieur pour l'envoyer voler, avant de reprendre sa charge.
Le croisé Tigrex attira l'attention du monstre en chargeant directement vers sa patte arrière qui, bien qu'écailleuse aussi, semblait un peu plus faible. Il arriva à peine au niveau du monstre qu'il se fit repousser d'un agile mouvement qui permit à la bête de projeter sa queue vers lui, grande ouverte. Il bloqua avec ses deux lames en X devant lui et recula instinctivement sa tête à temps pour que les lames mandibules terminant la queue ne lui laissent qu'une vilaine coupure le long du visage, passant sur son nez. Il repoussa ensuite ladite queue, en forçant sur ses armes, l'ouvrant avec une facilité déconcertante, sachant qu'il n'était pas du tout parvenu à l'empêcher de claquer. Le monstre siffla dans sa direction et recula un peu la tête, signe qu'ils avaient réussi à déceler comme annonciateur d'un crachat de venin. Rupert bondit à côté du monstre et activa momentanément ses gènes, pour donner plus d'impact à sa frappa dans la face du monstre, qu'il envoya rouler plus loin dans un feulement haineux et douloureux.
La bête de remit sur ses pattes et toutes ses écailles ondulèrent, comme désormais bien plus méfiantes du croisé et de son arme. Rupert ricana :

Rupert : Allez, me dis pas que t'es sensible au Dragon en plus de ça ?

Drakov comprit l'avantage de la stratégie du croisé Yama rapidement. Étant croisé Dragon Ancien, il avait accès au stade trois et ne souffrait d'aucun contrecoup pour une activation, même minime, de ses gènes, c'était sans conteste un avantage face à ce type d'adversaire, avantage dont le croisé Tigrex ne disposait pas.
Le monstre envoya sa pince contre Rupert, qui esquiva d'un bond de côté, mais son bras non protégé se retrouva un peu près quand ces dernières claquèrent et une coupure assez profonde s'ouvrit sur le bras du croisé qui grimaça. Il se remit rapidement sur pieds, assez vite pour constater que le monstre le chargeait, à une vitesse folle. Il encaissa le coup de crâne qui l'envoya rouler jusqu'à la porte des quartiers d'Isaelas. Le croisé Yama toussa une gerbe de sang à l'impact et se prépara à encaisser une nouvelle attaque, qui ne vint pas puisque Drakov attira l'attention de la bête, en fracassant ses deux lames dans le flanc ouvert du monstre. Il ne perça que très difficilement l'épaisse maille écailleuse du monstre, qui réagit déjà bien plus vivement en sentant les éclairs violacés du katana Lao/Kirin crépiter dans la petite plaie. Il bondit carrément sur lui-même, expédiant le croisé Tigrex un bon mètre plus loin d'un puissant coup de patte arrière en l'air. Le monstre retomba sur ses pattes et, après un feulement sauvage, sauta les quatre mètres de haut de la salle d'un bond, s'évadant par la fenêtre. Rupert se redressant, en grimaçant et demanda au croisé Tigrex, qui était encore allongé par terre ses deux lames à côté de lui :

Rupert : Hey, ça va ?

Drakov répondit uniquement en levant son pouce. Il se redressa, en toussant une petite gerbe sanglante à côté et avala une méga-potion pour calmer sa douleur. Rupert soupira :

Rupert : Il va revenir... Ce salop m'a l'air intelligent, au moins autant qu'un Dragon Ancien.
Drakov, en reprenant enfin son souffle : Tu veux dire qu'on lui a juste fait peur là ?
Rupert : Il m'a l'air sensible aux armes d'impact et au Dragon, deux blessures consécutives qui passent, avec cet élément en plus et une arme tranchante de ta part, forcément que ça lui a pas plu.
Drakov : Une idée de ce que c'est ?
Rupert : Jamais vu... J'ai même pas souvenir d'une putain de rumeur sur ce qu'est cette saloperie...

Les deux chasseurs se relevèrent finalement et passèrent chacun une des portes, de chaque côté du couloir. Drakov fut le chanceux,il la vit, recroquevillée, tremblante sur son lit. Il appela :

Drakov : Rupert ! Ramène-toi je l'ai trouvée !

Elle se redressa rapidement en entendant sa voix et le fixa, les larmes recommençant à couler le long de ses joues. Il la prit rapidement dans ses bras, en la serrant presque trop fort. Elle y pleura, un moment, alors qu'il caressait doucement son dos, en lui murmurant des « ça va aller... ». Elle se rassit sur le bord du lit et se mordit la lèvre inférieure, quand ils lui demandèrent si tout allait bien, elle fit non de la tête et expliqua, en portant sa main à son ventre :

Amélie, les larmes montant encore dans ses yeux déjà bien rougis : Il... Il...

Elle ne termina pas, le bruit d'un impact de boulet de canon derrière eux les força a porter leur attention sur Rupert, gènes activés, un éclat jaune luisant derrière son masque et le poing dans la large fissure qu'il avait faite en perforant le mur. Il lâcha, avec une voix glauque au possible :

Rupert : Je lui ferais regretter jusqu'à l'idée d'exister...
Drakov, en lui posant la main sur l'épaule : Moi d'abord.

Leurs yeux restèrent connectés et Rupert soupira « Soit, comme tu veux. » avant de reprendre un semblant de calme.
Amélie leur expliqua :

Amélie : Oh ! Isaelas est comme nous aussi ! C'est un croisé ! C'est lui qui a reçu les gènes Deviljho des Alister ! Et il connaît un truc pour rendre nos gènes inutilisables !
Rupert : Pour ce qui est du poison, on sait, on a rencontré la source de cette merde, l'est du genre vicelard si tu veux mon avis. Mais l'autre tanche est un croisé ? Tss... J'aurai du péter ces seringues à temps... On doit donc s'attendre à un croisé Escarah également.

Drakov opina et tendit sa main à Amélie :

Drakov : T'as été injectée avec ce truc je suppose ? Tu te sent de marcher ?

Elle se remit sur pieds et opina, elle demanda :

Amélie : Si vous me trouvez une arme, je pense pouvoir me battre à vos côtés.
Rupert : Et bah puisqu'on en parle.

Il tendit le marteau en Carbalite du dernier mercenaire et exposa :

Rupert : Je doute que te mettre son armure en or serait une bonne idée, donc on restera sur ça. La saloperie qui est anti-nous est faible aux armes d'impact, je t'épargne le briefing mais elle est aussi vulnérable aux armes d'impact. Alors tu me feras le plaisir de cogner aussi fort que tes petits bras le permettent, compris la nudiste ?

Elle opina et il se remit en marche, avant qu'ils ne puisse sortir de la pièce, Amélie l'appela :

Amélie : Rupert... Merci d'être venu me sauver.

Il leva juste son pouce et sortit de la pièce, visiblement non désireux de montrer qu'il souriant sous son masque. Elle se tourna vers Drakov et vira au pourpre, elle s'avança vers lui et lui déposa un rapide baiser sur ses lèvres, avant de sortir de la pièce en courant presque et lui lançant un « Considère que je te pardonne ta boulette. »
Il ne reprit réellement conscience de ce qui était arrivé quelques secondes après et vira à l'écarlate, rejoignant ses deux compagnons. Rupert nettoyant son brassard supérieur et Amélie scrutant les environs, un peu inquiète au vu de l'état des cadavres laissés par le monstre inconnu.
Drakov s'avança et lança :

Drakov : Direction les cachots donc ?
Rupert, en remettant son brassard : Ouaip. Amélie, tu m'excuseras mais vu qu'on sait pas quand tes pouvoirs vont revenir, on va éviter de te mettre une armure, surtout métallique comme celle là, ok ?

Elle opina. Leur groupe revint sur les pas de Drakov et Rupert, pour arriver au grand hall qu'ils avaient traversé, celui au bout duquel ils avaient décidé de se séparer en deux groupes.
Ils descendirent quatre à quarte l'escalier quand une voix les interpella :

Isaelas : Tiens, tiens, vous arrivez enfin ?

Ils le virent arriver, depuis la salle servant de hall d'entrée au manoir. Il portait quelqu'un sur son épaule, et il expliqua clairement de quoi il retournait au groupe, les incitant à ne pas bouger :

Isaelas : Ta, ta, ta pas de ça. J'ai ici le corps de votre amie, Alix Spéria. Un seul faux mouvement, et lui brise la nuque.

Pour appuyer le geste à la parole, il la déposa à genou devant lui et posa son bras droit couvert d'écailles vertes pâles sur le cou. Il exposa :

Isaelas : Cette force, ce pouvoir, je comprends votre ressenti, c'est fantastique, réellement fantastique !
Drakov : Comment un bouffon comme toi pourrait piger ce qu'est notre ressenti ! On a tous été vendu ou abandonnés par nos parents pour finir renégats et à moitié monstres ! En quoi ce pouvoir serait fantastique ?! Un tocard comme toi qui a grandi avec une cuillère en platine dans la bouche ne pourra jamais piger ce que l'on ressent !
Isaelas, en riant : Oh ? Je te sent en colère... Drakov et Rupert je suppose hein ? Elle n'arrêtait pas de vous appeler à l'aide quand je prenais du bon temps avec elle... Je pige mal comment des types comme vous ont pu vivre sous le même toi qu'elle et ne pas en profiter c'est ahurissant !

Le sol craqua sous les pieds de Rupert au fur et à mesure que son appui sur le carrelage se faisait puissant et intense. Isaelas lui fit non de son autre index. Il fouilla dans son poche avec sa main et en sortit une petit pilule bleue, Rupert comprit immédiatement, rien qu'à en sentir l'odeur :

Rupert : Tu comptes pas ?!
Isaelas : Alors ne m'y force pas. Rendez-moi Amélie et tout ça sera terminé sans encombres.
Drakov : Rupert c'est quoi ce bordel ?
Rupert : Tu te souviens la pilule que tu prenais pour activer tes gènes ? Bah la même, concentrée cent fois, ça force le passage en berserk.

Amélie et Drakov se figèrent, Amélie se mordit les lèvres et allait proposer d'y aller, mais Drakov fit un pas en avant et tenta la carte de la provocation :

Drakov : Incapable de venir te battre comme un homme ? J'aurai du le prévoir mais de la à ce que tu en vienne à faire ça ! Touche là, je t'en prie, tu auras un second berserk face à toi et j'aurai aucune honte à terminer ma vie comme ça si je peux t'arracher la tête ce faisant.

Il avala difficilement sa salive mais ne se démonta pas et ouvrit la bouche :

Isaelas : Comme si se genre de pouvoir s'activait par la volonté pure ! Rendez-moi ma femme ou sinon...
Amélie : Ou sinon quoi ? Tu va encore détruire ce qui est important pour moi ? Tu n'es qu'un minable ! Incapable de séduire une femme proprement sans avoir à la menacer et la violer pour qu'elle accepte de t'épouser ! Je préférerai me marier à une bouse de Popo plutôt qu'avec une merde comme toi Isaelas Naéderam !

Isaelas se tendit. Il exhala et tout son corps, visage excepté se couvrit d'écailles vertes, qui s'écartèrent par endroits pour laisser voir une sinueuse membrane rouge vive. Le croisé avait les mâchoires qui tremblaient et lança, sur un ton dur :

Isaelas : Redis-moi ça salope ?

Amélie ne se démonta pas, quand bien même elle tremblait de tout son corps, et lança :

Amélie : Je te hais... Tout simplement.

Il se mit à rire et serra son emprise sur le cou d'Alix, qui ouvrit la bouche pour chercher de l'air, les faisant tous réagir, mais s'élancer trop tard pour l'atteindre avant qu'il ne lui fasse avaler de force la pilule bleue qu'il avait. Il lâcha :

Isaelas : Haït moi pour une bonne raison maintenant merdeuse !

Sa phrase se termina pile au moment ou le poing vengeur de Rupert se fracassa dans sa face, avec une force telle que le gradé n'en avait jamais ressenti. Malgré ses gènes, il encaissa un coup violent, qui l'envoya valser avant de s'écraser lourdement dans le hall derrière, probablement inconscient mais le craquement sec qui s'était fait entendre à l'impact laissait clairement entendre autre chose. Rupert constata qu'il ne bougeait plus et se tourna vers les deux autres, qui étaient au-dessus d'un Alix qui convulsait déjà et dont les os craquaient, il hurla :

Rupert : Bougez !

Le croisé Yama s'élança, les attrapant tous les deux par la taille et les éloignant ainsi quand la transformation acheva son œuvre. Il laissa ses deux colis tomber au sol et frappa avec force dans la nuque de Drakov, lui faisant perdre connaissance directement. Amélie le fixa, incrédule, il justifia :

Rupert : Il l'a dit lui-même, si elle deviens berserk, il se laissera le devenir...
Amélie, en prenant Drakov dans ses bras et pleurant doucement : Désolée... Je suis tellement désolée...

Rupert se mit en garde face à une Alix qui se redressait, totalement couverte d'écailles, sa tête devenant un semblant de museau, ses mains et pieds palmées terminées par des genre de griffes. Une immense voile dans son dos, ainsi que deux plus petite sur ses avants-bras et une sur sa tête. Une longue queue osseuse couverte des mêmes écailles bleues ciel partant de la base de son dos. Elle grogna avant de lâcher un cri similaire à celui d'un Plesioth à leur encontre. Rupert soupira longuement, mais Amélie le stoppa net :

Amélie : Rupert... Je vais m'en charger.
Rupert : Sans vouloir te vexer, sans tes gènes, tu feras pas...

Il s'interrompit, principalement parce que des éclairs bleutés crépitaient sauvagement autour de sa peau couverte de rayures bleutées. Ses deux yeux rouges vifs braqués vers Alix. Elle se justifia :

Amélie : C'est de ma faute si c'est arrivé, j'en prends la responsabilité...

Rupert opina en soupirant et la laissa passer devant, face à une Alix berserk qui chargea droit vers elle. Amélie stoppa net son coup en agrippant son poignet. Alix fit un tour sur elle-même et lui fracassa son pieds dans la face, du moins elle essaya, puisqu'Amélie bloque son coup avec son avant bras, grimaçant un peu à l'impact. Elle laissa sa foudre circuler dans le poignet de la croisée Plesioth, ce qui la fit reculer de deux bons mètres, bondissant en cherchant à se débarrasser de la sensation de la foudre en elle. La croisée Kirin prit un bon appui et frappa directement dans le ventre de sa feu sa rivale, la faisant reculer encore en gémissant de douleur, la foudre amplifiant les dommages du coup. Elle se mordit la lèvre et s'excusa :

Amélie : Désolé Alix, je vais essayer de faire ça vite et sans que tu souffres trop... Rupert !

Il comprit ce qu'elle demandait, il tira le katana Lao/Kirin de Drakov et s'exclama :

Rupert : Attrape !

Le croisé Yama envoya l'arme, qui se ficha dans le marbre du carrelage et glissa un peu, jusqu'à être deux bons mètres derrière Amélie. Cette dernière repoussa Alix d'un coup de paume chargée de foudre dans le ventre, avant de reculer, pour prendre l'arme à deux mains, désactivant ses gènes à cause de la fatigue et tendant l'arme, que la berserk chargeant comme une démente ne vit qu'au dernier moment, trop tard car la croisée Kirin prit un appui au sol et porta un coup d'estoc. Alix s'y empala littéralement, la lame perça en plein dans son thorax, probablement pas loin de son cœur car le sang gicla en quantité de la blessure, des deux côtés de la blessure. La croisée Plesioth perdit peu à peu prise sur ses gènes fous, son corps redevint humain, totalement, dans ses derniers instants, elle se fit glisser un peu plus sur la lame et prit Amélie dans ses bras, laquelle pleura à chaudes larmes en tremblant sous l'émotion. Alix lui susurra, entre deux crachats de sang :

Alix : Ah... Contente de … Te voir en un morceau...
Amélie : Alix... Je... Je... Je suis désolée....
Alix : Pas * crache du sang * La peine de l'être... C'est moi qui... Ai voulu jouer au héros...
Amélie : Mais... Mais...
Alix : Chut... J'suis fatiguée... Je te laisse t'occuper de lui, ok ?

Amélie ne put qu'opiner, ce à quoi Alix répondit un « Bien... » dans un soupir faible, avant de laisser tomber sa tête sur l'épaule d'Amélie, un sourire aux lèvres.
Amélie l'appela, refusant la réalité :

Amélie : Alix ? Alix ? Alix ?!

Elle se mit à pleurer, tombant à genoux avec le corps d'Alix dans ses bras. Elle s'exclama :

Amélie : Comment ça m'occuper de lui ?! Alix ! Reste-là ! J'ai pas voulu gagner ! Pas comme ça ! Pas...

Rupert lui posa la main sur l'épaule et fit un « non » de la tête. Amélie pleura encore, mais une voix la fit sortir de ce moment :

Isaelas : Arh... Alors, tu vois ce que ton mauvais caractère à causé Amélie ?

Rupert et Amélie lui lancèrent un regard noir, tous les deux ayant leurs gènes activés à fond. Isaelas était debout, couvert d'écailles vertes pâles et ahanant, du sang dégoulinant de son nez brisé et de son arcade. Il s'exclama :

Isaelas : Allons vous voulez me tuer ! Ramenez-vous, je vous tuerai de mes mains !
??? : Isaelas Naéderam je présume.

Il sursauta en entendant cette voix, venant de derrière lui. En se retournant, il vit un trio derrière lui, un trio composé d'une jeune femme, d'un bon mètre soixante-dix, à la peau tannée et portant un bandana dans ses cheveux, pourpres et dont les pointes sortaient par endroits et tombaient dans son dos. Elle portait une tunique noire sur tout le corps, sans manches, avec une sorte d'écharpe nouée autour de la taille et des brassards rouges cernées de sangles noires de cuir. A ses côtés, une femme dans la même armure qu'avait porté Milly pendant la chasse au Brachiodon, une sorte de grand blouson noir cachant des jambières et des brassards faits de métal et d'écailles vertes vives, ornées d'épines rouges. La femme était blonde, faisait un bon mètre quatre vingt, avec de longs cheveux tombant dans son dos et deux yeux violets clairs. Le troisième personnage à compléter le trio portait une veste de fourrure noire et dorée, ainsi qu'un pantalon de même couleurs. Son torse était du genre musculeux et du haut de ses presque deux mètres ses deux yeux verts clairs et ses cheveux bruns en pointes vers l'arrière lui donnaient un certain air déjanté.
Tous les trois semblaient réellement étrangers, avec leur bronzage notable. La meneuse, celle au bandana semblait-il, se présenta :

??? : Appelle-moi Zyra Lemi, je suis celle connue comme l'alpha de Loc-lac par la Guilde.

L'homme lui colla un coup de poing sur la tête et soupira :

Homme : Hey, pas la peine de te présenter à lui, on doit juste le tuer.
Zyra : Oh ! J'oubliais !
Isaelas : Me tuer ?! Ahahaha ! Comme si vous, crétins de chasseurs normaux pouviez quelque chose contre mes gènes !

Zyra bougea vite, réellement vite, pour réapparaître derrière lui, couverte d'écailles ressemblant à des mailles noires, parcourues de rayures bleues. Elle avait la même queue avec des lames mandibules et les mêmes yeux verts brillants de malice. Rupert et Isaelas étouffèrent un une exclamation de surprise, mais le gradé s'exclama :

Isaelas : Croisé Xejin ?! Comment c'est possible ?!
Zyra : Oh ? De la même manière que pour tous les autres a vrai dire. Mais dis moi, tu parlais de tes gènes, lesquels au juste ?

Isaelas nota les deux lames qu'elle avait sur les talons tâchées de sang et... non ! Des coupures sur son torse ! Et il était entièrement humain maintenant !
Zyra pouffa de rire :

Zyra : Tu devrais voir ta tête, c'est magnifique. Maëlle, Orion, il est à vous.

La fille portant l'armure de Milly vit deux corne jaillir de ses tempes et ses bras, qu'elle dénuda, se couvrir de fourrure noire rayée de doré. L'homme, lui, vit son corps se couvrir d'écailles vertes ornées d'épines rouges vives. Les yeux de la femme passés au turquoise se posèrent sur l'homme de façon impitoyable, tout ceux, devenus violacés de l'homme. Isaelas recula de plusieurs pas, en tentant de bégayer des excuses, avant de se cogner au dos de Zyra, qui le repoussa d'un bon coup de queue. Il roula au sol, pour se manger un uppercut de la part de l'homme, enchaînée par un coup de poing dans l'estomac de la part de la femme. Il toussa une gerbe de sang importante en se mangeant le marbre du sol. Les deux croisés levèrent leurs jambes et frappèrent avec véhémence dans son torse, craquant sèchement et lui faisant de nouveau cracher du sang en quantité et en criant de douleur, cri qui s’éteignit quand Zyra s'avança, prenant  le cou de l'homme entre ses lames pinces et lui coupant net la tête.
Zyra se tourna vers un Rupert et une Amélie prêts à se défendre chèrement. Les trois croisés désactivèrent leurs gènes, mais Rupert et Amélie ne désactivèrent pas les leurs, en effet, même si ils prirent tous une méga-potion pour se soigner dans leur sac respectifs, ils étaient tous dangereux, à n'en pas douter. La croisée Xejin s'excusa poliment, en voyant le corps d'Alix, qu'Amélie tenait dans ses bras :

Zyra : Désolé, si j'étais arrivée plus tôt...
Amélie, en faisant non de la tête : Non... C'est ma faute...
Zyra lui posant sa main sur l'épaule : Hey, ça va, désactivez vos gènes, je suis de votre côté.

Rupert et Amélie s'exécutèrent. Elle s'exposa, ses deux acolytes faisant de même :

Zyra : Comme je l'ai dit, je suis Zyra Lemi, celle connue comme l'alpha de Loc-lac. J'ai été envoyée vers ici en cherchant trace de Drakov Eccnelias, l’alpha de Tenmura.
Rupert, en montrant Drakov au sol, plus loin : J'ai été forcé de l’assommer, la jeune femme ici présente était sa chère et tendre.
Zyra, en se couvrant la bouche : Oh ! Désolé...  
Rupert : Si vous êtes venus causer, je pense que vous devrez rester un peu chez lui... S'il veut bien vous accueillir...
Zyra : Ne vous en faites pas, je resterai à Tenmura, quitte à squatter les locaux de la Guilde, j'ai un passe pour cette région.

Rupert opina, Amélie délaissa le corps d'Alix, duquel elle tira l'arme, que Rupert partit ranger l'arme dans le fourreau sur le dos de Drakov, suivi par Zyra et Orion, alors que Maëlle restait à côté d'Amélie, l'aidant à se remettre de ce qu’elle avait fait.
Un rugissement les força tous à se retourner vers l'entrée : Le Xejin était là, avançant vers le corps de son défunt maître qu'il poussa vainement du museau avant de se tourner vers ses meurtriers et de pousser une rugissement sauvage.
Amélie et Maëlle reculèrent d'un bond. Déposant le corps d'Alix proche de celui de Drakov, inconscient. Rupert déclara :

Rupert : Je suppose que vous connaissez le bestiau ?
Zyra : Ouaip... L'est pas si grand que ça mais très dangereux maintenant qu'il est énervé. Je vais prendre le Katana que t'as, je me battrai à la place de son associé, ok ?
Rupert : Du moment que tu m'aide et fait pas n'importe quoi.
Zyra : Maëlle, Orion, prenez le katana qui reste et empêchez le poison d’éclabousser jusqu'ici.

Ils opinèrent derechef et tirèrent le katana Eliostra, que Maëlle prit fermement, alors qu'Orion se mettait aux côtés d'Amélie, lui prenant son marteau en Carbalite, prêt à aider sa camarde si besoin était.
Le monstre se prépara à bondir, le duo apte à combattre aussi, Zyra prévint :

Zyra : Autant le dire de suite, je ne suis pas non plus immunisée à son poison, ok ?
Rupert : Pas de souci, je ferais avec ça.

Des pas résonnèrent dans leurs dos : Des mercenaires ?! Bordel c'était pas le moment !
Rupert se prépara à les accueillir, sachant que ça pourrait aussi bien être les autres qui remontaient des cachots, ça faisait bien une bonne heure qu'ils s'étaient séparés après tout...

HRP : Pfiou..... Bon, pour tout souci, me prévenir, merci !
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[ON] Il faut sauver le soldat Thian Empty Re: [ON] Il faut sauver le soldat Thian

Message par Hazmat Mar 6 Mai 2014 - 17:18

HRP : Vous pouvez sauter mon tour pour maintenant. Je n'ai rien à dire, autant ne rien écrire. A toi YGA Wink
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[ON] Il faut sauver le soldat Thian Empty Re: [ON] Il faut sauver le soldat Thian

Message par Yian garuga anonyme Mer 7 Mai 2014 - 22:11

- Bon sang, vos amis sont vraiment très gênant... Fit le Comte en lisant un rapport. Je regrette de ne pas les avoir tué plus tôt, mais évidemment, ça n'aurait pas été bon pour vous, comme cette herbe que vous fumiez...
- Mêlez-vous de ce qui vous regarde... A part m'observer comme un pervers, qu'est-ce que vous donnez à la société ? Rien, j'en suis sûre.
- Rien ? Répéta-t-il en s'arrêtant. Je n'offre rien à la société ? C'est bien mal me connaître. J'ai fair des recherches sur les wyverns, pour la Guilde. Je leur ai donné mon temps, tout mon temps. Faîtes le calcul. Rien... mon dieu, je n'y crois pas, quelle belle connerie. 
- Votre langage, monsieur, fit Einon.
- Oh bon sang, mes excuses. Mais croyez bien que j'en ai fait bien plus que vous quand j'avais votre âge. Puis la maladie m'a ralenti et je me suis rendu compte que je ne devais rien à personne et penser uniquement au but de survivre. (Il serra le bras de Larah plus fort et la rapprocha de lui) Quelle ironie, le temps que j'ai perdu à leur donner toutes ces informations ne me sera jamais rendu. Profitez de la vie tant qu'elle est encore devant vous, le temps vole, accrochez vous-y. 
- La vraie ironie c'est que vous me disiez ça alors que vous venez de me torturer...
- Faîtes-la taire, lâcha le chevalier, je vais lui couper la langue si ça continue.
- C'est vrai ça, taisez-vous donc, vous nous prenez tout l'air qui nous reste. Vous êtes encore faible, reposez-vous.

Quel drôle de personnage. Il jouait un double-jeu qui ne plaisait pas à Larah, elle avait surtout l'impression que plus elle lui parlait, plus elle comprenait qu'elle ne saurait jamais qui il est. Il devait savoir jouer de la persuasion pour être si intouchable que ça. Elle se faisait traîner par lui et Einon, chacun lui tenait un bras et la soulevait si facilement que c'en était troublant, surtout que l'assistant avait dans son dos l'équipement de la chasseuse. Ils étaient passé devant plusieurs mercenaires qui couraient dans tous les sens en se passant des armes à l'odeur perturbante. La première fois qu'elle fut presque en contact avec leurs armures, elle eut un mouvement de recul, quelque chose lui brûlait les narines. Le Comte s'en rendit compte (oui oui) et sourit. La jeune femme ne put s'empêcher de dire tout bas :

- Un poison...? 
- Ha, en quelque sorte. Pardon, j'ai entendu vos pensées semble-t-il. Vos amis croisés auront du mal à vous venir en aide contre cette nouvelle recette. Je l'ai mis au point il y a... quelques semaines. Qu'est-ce que c'est aisé d'obtenir un peu d'informations comme ça. 
- C'est un... anti-croisé ? 
- En effet. Je doute que ça ait un effet sur vous, mais si l'odeur vous dérange, il faudrait essayer. 
- Une autre fois, monsieur, on vient de m'informer qu'ils étaient déjà en train de secourir la croisé Kirin. 
- Ils sont rapides, ils ont du se séparer. 

On entendit un coup de canon dans le château. Einon se retourna et écouta comme il put, il ferma les yeux et en conclut qu'ils avaient trouvé l'autre fille. Le Comte fit une moue, mais ne sembla pas plus dérangé : "Espérons qu'ils aient la tête d'Isaleas." lâcha-t-il. Einon sourit et tira Larah de plus belle qui ne comprenait pas pourquoi il voulait se débarrasser de l'homme qui les avait aidé autant. Puis ça lui parut clair : Il en savait trop, ou alors, il était le seul à connaître l'identité du Comte. Tant qu'il ne disait rien, il était en sécurité et s'il mourait, ça devait être l'apothéose. Le noble récupéra un autre rapport et le lit en une seconde. 

- Ils on atteint les cachots. Ils ont tué votre araignée, Einon.
- Les enfoirés ! Aboya ledit.
- Vous avez les flashs ? C'est assez efficace contre l'AVI. Sans la vision d'aigle de l'archère, nous sommes tranquilles. Et pour le pugiliste, prévoyez de le retenir, vos poings auront raison de son pauvre équipement. 
- Bien, monsieur.
- ...Talf aura votre peau...
- Je n'en doute pas une seconde, fit le Comte, ironique. Par contre, s'il pouvait éviter de tâcher mes vêtements, je lui en serai reconnaissant. 

Larah n'ajouta rien, ils s'étaient arrêtés quelques secondes et elle sentit qu'elle était vraiment très faible. Sans compter que ses pieds chancelaient et ses mains étaient totalement paralysées. Ils avaient entendu de nombreuses vitres se briser, puis ils entendirent un rugissement de plésioth. La jeune femme se retourna mais fut littéralement soulevée quand les deux hommes comprirent de quoi il en retournait. Le Comte toussota en entendant un autre bruit, comme un claquement sec, "mission accomplie", ajouta Einon en rajustant son chapeau. Ils se retrouvèrent en face de plusieurs cadavres de mercenaires déchiquetés. Larah lâcha un petit cri en voyant la chair éparpillée de partout. Le Comte la laissa et se baissa pour observer les traces de griffes, sa cape trempait dans le sang, mais ça ne semblait pas le gêner pour le moment. Il prit une des armes des mercenaires et la regarda attentivement, puis il se tourna vers la jeune femme. Il lui prit la main droite contre sa volonté et coupa la paume. Du sang se mit à couler, la chasseuse ressentit un picotement en plus de la douleur, elle ferma les yeux et eut un vertige, puis se redressa en sueur. Le Comte sortit son papier et écrivit le résultat de l'expérience. 

- Vous êtes fou, commenta Larah avec encore plus de mal pour parler. Qui êtes-vous...?
- J'avais besoin de savoir. Il faut s'attendre à tout avec vous. Portez-la, Einon, elle risque de ne plus être capable de tenir sur ses jambes.

Einon grogna et la souleva sans aucun souci. Ils marchaient désormais un peu plus vite, ils se dirigeaient vers une des "terrasses" du château. Une énorme chaîne tombait dans le vide. Le Comte siffla et attendant une réponse, il se tourna de nouveau vers sa patiente et fouilla son sac. Il s'approcha en soupirant de sa prisonnière en ajoutant : "On en n'a toujours pas fini avec ça." Le chevalier lui mit les bras en arrière, mais elle ne comprenait pas ce qui se passait, ils pouvaient s'enfuir, mais elle ne semblait pas faire partie du plan. Le Comte lâcha son sac sur le côté et tenait dans sa main une seringue avec un liquide violacé dedans. Il regarda un instant le contenu puis s'approcha de Larah à grands pas, la jeune femme ne pouvait même pas se débattre, ses forces étaient loin désormais. Il ne fallut pas longtemps pour que l'homme visualise la veine et plonge l'aiguille dans le sang. Elle grimaça, il attendit un instant, puis se rapprocha de l'oreille de la jeune femme et chuchota :

- Voilà un présent que vous ne refuserez pas. Ou alors, subissez-en les conséquences. Je sais désormais comment vous recréer. Même si ça ne sera jamais aussi bon que votre symbiose...(il marqua une pause, puis sa voix devint froide comme jamais : ) Je suis le Comte, j'obtiens ce que je veux et j'aurai ce que je cherche. J'ai toujours un coup d'avance. Je vous mènerai dans la tentation et vous succomberez dans votre propre folie, et alors, vous comprendrez une chose... 

Il pressa le piston et sentit les muscles de Larah se contracter. Il la soutint en attendant de vider la seringue, en la regardant dans les yeux. Son visage se crispa en quelques secondes de douleur. Einon la lâcha et se fut le Comte seul qui la tenait. Les veines autour du point où il avait piqué devinrent très foncé, la jeune femme aurait dû tomber, mais la poigne de l'homme était solide. Il lâcha la seringue et prit le visage de la femme et finit la phrase qu'il avait commencé :

- J'ai déjà gagné. 

Il la lâcha et elle tomba au sol, comprimée par la douleur. Il tira sa capuche accroché à sa cape rouge et la rabattit sur ses cheveux châtains. Ses yeux émeraudes regardèrent une dernière fois la jeune femme et il se tourna en marchant vers la fin du balcon. Il se mit sur la balustrade et sauta dans le vide. Einon attendit qu'il remonte sur les épaules d'un Usherage rouge qui rugit en entendant du bruit plus bas. Sa peau ventrale était parsemée de cicatrices qu'ils s'étaient infligés lui-même à cause du bruit qu'il ne supportait plus. Un des membres griffus qu'il devait avoir sur le ventre était amputé et l'autre était plaqué contre les côtes. Il avait deux yeux violacés qui cherchaient ses proies. Ses "moustaches" n'étaient pas coupées et protégées derrière d'épais fer pour éviter qu'il les coupe trop facilement. Sa carapace noire et blanche brillait au soleil. Sa corne frontale était cependant cassée au sommet, la faisant ressembler à une fourchette à deux pics. La carapace de sa queue était brisée de part en part et ne semblait pas être une grande menace par rapport à toute son armure de pics. Ses mâchoires puissantes n'étaient jamais fermées, toujours à attendre de mordre. Des plantes oranges et violettes poussaient à différents endroits de sa peau et produisaient un gaz vert ou violet par moment. Le chevalier mit les doigts sur ses oreilles et s'accrocha aux pics de la créature qui s'envola toujours en rugissant. Ce n'était pas vraiment la préoccupation principale de Larah sur le coup, elle se tourna sur le dos, n'étant plus capable de supporter la douleur et pensant mourir, elle regarda le ciel.

______________________

Noravane ramassa une de ses flèches et la rangea dans son carquois. Ils avaient déjà nettoyé la zone depuis longtemps. Ils auraient du bouger, l'urgence obligeait, mais ils venaient de passer les affrontements de plus en plus intense et ils étaient aspergés de ce drôle de poison. Talf rangea sa lance dans son dos pour continuer à avancer. Neilla grimaça quand elle tira une de ses flèches en posant le pied sur le cadavre et en la ramenant à elle. Ils venaient de finir de fouiller chaque cellule des cachots. Noravane avait écrasé une araignée en marchant sur une cage ouverte où dormait l'arachnée. Lorsqu'ils avaient vu le sang au sol qui était encore frais, ils furent tous prit d'épouvante. Larah avait été là, ils en étaient sûr. Lorsqu'ils virent les braises encore ardente, ils étaient déjà trempés de sueur. Ils étaient repartis dans l'autre sens et étaient désormais dans cette salle où 5 mercenaires s'étaient ajoutés à leurs victimes. Ils avaient entendu ce rugissement étrange de plésioth. Talf regarda les filles et leur donna une direction pour aller voir ce que c'était, il était persuadé que Drakov et les autres auraient besoin d'aide.

- Et toi ? Demanda Neilla. Tu ne feras rien seul.
- Faîtes moi confiance, je sais ce que je fais... Et puis j'ai toujours mon bouclier pour me protéger. Allez-y !

Noravane était déjà partie, Neilla expira profondément et hocha la tête. Elle savait que s'il était arrivé quelque chose à Larah, il ne laisserait même pas le contrôle à Laft, il deviendrait enragé comme jamais. Ca faisait déjà deux fois qu'il n'avait rien pu faire quand elle avait été enlevé par des fous-furieux. Soudain, il entendit un rugissement dehors. Il se jeta à la première fenêtre et vit un wyvern voler au-dessus du château. Il vit la terrasse au-dessus de lui et chercha les escaliers les plus proches. Il passa devant deux mercenaires blessés qui ne le retinrent pas plus que son bouclier sur leur figure. Il avança toujours plus vite, jusqu'à en perdre son souffle et arriva devant la porte tant attendue qu'il défonça de son bouclier. Il jeta ce dernier au sol et vit sa douce au sol. Il accourut immédiatement, la voyant trembler comme il ne l'avait jamais vu au par-avant. Il s'agenouilla et la ramena à lui. Il l'appela plusieurs fois, mais elle ne semblait pas l'entendre, regardant toujours le ciel, d'un regard désormais éteint. Il regarda l'état de son corps : ses poignées étaient charcutées, ses chevilles avaient de légère brûlures, elle avait de nombreux hématomes et de coupures sur le visage et le corps. Mais le plus inquiétant était cette marque noire sur son bras droit. Il lui prit le visage et l'appela encore, cette fois-ci, elle répondit :

- ... Talf ?
- Larah ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui t'arrives ?!
- Ne t'approche pas... Il veut te tuer... Recule... 
- Ecoute-moi, on va te sortir de là, immédiatement... Oh bon sang, qu'est-ce qu'ils t'ont fait...?

Il prit la chasseuse dans ses bras et la souleva. Elle s'accrocha faiblement à lui mais tremblait toujours. Il vit le sac du Comte par terre, son instinct lui ordonna de le ramasser, il n'hésita pas à le prendre, s'il pouvait tirer des informations sur cette ordure, il n'y manquerait pas. 

- Attends... Souffla-t-elle. Ne pars pas...
- Je suis là, Larah. (elle ne semblait pas lui parler, elle semblait être loin de la réalité) Je ne te laisserai plus jamais seule. 
- Il m'a tout raconté... Des tissus de mensonges... J'ai peur... 
- Calme-toi, tu es gelée, il t'a sûrement empoisonnée ou... (il vit la seringue et une rage bouillante le submergea) Qui sont ces enfoirés ?!
- Le Comte... il reviendra. Il viendra te chercher. J'ai failli... je lui ai tout dit... il me tenait...
- Je suis sûre qu'on a retrouvé Amélie, il y a tout le monde, Drakov, Rupert, Alix, Neilla et Noravane, une nouvelle, elle a l'air sympa, tu la rencontreras bientôt. Accroche-toi.

Il allait se lever une nouvelle fois mais Larah se contracta et étouffa un cri de douleur. Il regarda son bras dont les veines ressortaient en noir et qui s'étendaient bientôt au cou. Si ça atteignait le coeur, elle serait entièrement empoisonnée, mais il était déjà trop tard. Talf ne savait pas que faire, il lui fit boire un antidote qu'elle recracha quelques secondes plus tard. Il était impuissant, il posa sa tête contre la  sienne en tremblant, allait-elle mourir ? Il ne pouvait pas se l'imaginer une seule seconde. Il fouilla dans le sac et chercha ce qui pouvait l'aider, mais il n'y avait que des papiers, puis il s'arrêta sur une affiche de recherche de Larah. Il la regarda et la retourna et vit plusieurs notes. Il trouva d'autres documents semblables et oublia un instant sa bien-aimée. Puis il trouva des fioles, mais il ne préféra même pas en essayer une seule sur la femme. Il la regarda se tordre de douleur une autre fois. Elle rouvrit son oeil qui semblait déjà plus présent et elle affichait une expression de colère, elle murmura :

- "Un présent que vous ne refuserez pas"... Enfoiré... Urh... Je dois l'accepter Talf... je n'ai pas le choix...
- De quoi est-ce que tu parles...? Fit-il encore plus inquiet. Larah, réponds moi, je t'en prie.

Elle ouvrit son oeil droit avec douleur qui brilla d'un éclat inquiétant. Aucune larme de sang ne coula, elle luttait contre la douleur désormais avec Minuit. Elle ferma les yeux et respira très profondément pendant un instant. Puis elle rouvrit les yeux, ne sentant plus la douleur, mais désormais ce qui coulait dans ses veines, dans tout son être. Elle toucha son bras et eut les larmes aux yeux. Elle mit sa main au visage et se mit à pleurer. Talf la serra fort, ne comprenant pas tout, et fixant du coin de l’œil ces notes qui le hanteraient toute sa vie. 
Il banda ses poignées et ses chevilles en attendant qu'elle sorte de son silence. Cela faisait vingt bonnes minutes qu'elle ne disait plus rien. Talf savait qu'il ne fallait pas presser les choses, elle venait sûrement de passer un atroce moment en très peu de temps. Il lui fit enfiler ses gants pour protéger ses mains devenues faibles. Il craignait surtout que le poison des mercenaires soit dangereux pour elle. Il ne savait pas trop si on pouvait la qualifier de croisé. La jeune femme serra soudainement Talf, il la souleva et se mit à la porter comme il le faisait il y a longtemps. 
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Message par sabertiger Mer 14 Mai 2014 - 23:16

Les pas se firent bientôt plus forts et deux têtes émergèrent, pour faire face à un Rupert prêt à bondir et un Orion paré à faire de même, ses bras couverts d'écailles vertes ornées de pointes rouges sang. Novarane et Neilla firent un pas en arrière instinctif face à l'impression d'être devant deux grands prédateurs prêts à bondir. Rupert demanda :

Rupert : Personne vous à suivi ?
Neilla : Non, pourq....

Elle nota le corps d'Alix, tâché de sang, le trou dans sa poitrine, mais surtout, le monstre noir rayé d'argent et de bronze, qui sifflait sauvagement dans leur direction. Rupert indiqua :

Rupert : Je doute que vos flèches aient un quelconque effet sur lui, sa carapace est comme une côte de mailles, mais un coup de main pour diversion serait pas de refus. Faites attention, il est agile cependant.

Les deux chasseuse opinèrent, reléguant les questions à plus tard. Amélie lança à Rupert, alors qu'Zyra s'était déjà élancée à une vitesse décuplée par les gènes de Xejin :

Amélie : Laisse-toi aller, démonte cette chose, tu en as besoin Rupert...
Rupert, en remettant son masque : Je comptais bien le faire... Oi, vous deux, n'ayez pas la mauvaise idée de rester dans mon chemin.

Les fentes du masque s'illuminèrent d'une lueur jaune sinistre, Rupert s'élança, à une allure folle, Maelle et Orion se mirent entre Amélie et le Xejin, Neilla et Novarane se mettant à leurs côtés, pour profiter d'une faille dans la cuirasse du monstre et lui coller une flèche dans cette dernière.
Les deux archères bandèrent leurs arcs, prêtes à tirer, les deux autres croisés attendirent, Neilla demanda, se mordant la lèvre depuis tout à l'heure mais finissant par craquer :

Neilla : Amélie, est-ce que...
Amélie, tête basse : Oui... Pour Drakov, Rupert et moi l'avons assommé, pour éviter qu'il ne parte Berserk.
Neilla, en soupirant longuement : Je vois... Isaelas est le responsable de ça ?
Maelle : Ne t'en fais pas, il est d'ores et déjà mort, Zyra s'en est occupé.

Neilla opina simplement.
Pendant ce temps, le combat contre le Xejin. La bête, hurlant sa rage, s'élança, ses lames crissant là ou s'était tenue Zyra un instant plus tôt, n'eut elle pas sauté en l'air, elle aurait été tailladée en lamelles. La lame de la chasseuse de Loc-lac percuta avec force les mailles du Xejin, ses gènes activés lui conférant un peu plus de force, mais c'était surtout pour l'élément Dragon qu'elle faisait ça. Le coup porta en plein dans le dos, le monstre bondissant à peine la lame l'eut touché, éjectant Zyra, qui roula au sol avant de se remettre sur ses jambes prête à repartir. Alors qu'il allait cracher vers elle, le rugissement sauvage de Rupert attira son attention, le croisé activant ses gènes à fond et collant un coup monumental au monstre, lui faisant cogner la tête contre le sol avec son marteau Deviljho, une fois, puis l'y enfonçant lors de second coup, pour enfin tourner sur lui-même et le lui fracasser dan la mâchoire inférieure dans un troisième coup qui l'envoya rouler, avant de se redresser rapidement pour cracher du poison directement vers le croisé, qui n'eut pas le temps d'esquiver les deux jets successifs, s'en prenant un en esquivant l'autre. Ses gènes le quittèrent, rapidement et il grimaça, toussant et retirant son masque. Rupert maugréa :

Rupert : Meh, même si je peux absorber un poil les poisons, celui là c'pas la peien d'essayer... Ainsi soit-il, on va y aller à l'ancienne méthode !

Il chargea, manquant bien trop de vitesse pour porter un coup au monstre, qui esquiva d'un agile bond de côté avant de contre-attaque, lui collant un coup de ses doubles pinces que Zyra para face à lui, avec le katana dragon/foudre, qui crissa alors que le coup la repoussait jusqu'à Rupert. Tous les deux reculèrent un peu, prêt à poursuivre leur combat contre le Xejin, quand celui-ci nota les personnes au sol et surtout, Larah qui venait d'apparaître à l'étage, soutenue par un Talf qui respirait difficilement. Le monstre s'élança, les laissant impuissants et sur place, face à une bête qui chargeait une cible facile à toute allure, décidée à tuer.

HRP : Bon c'pas grand chose désolé, mais partiels oblige et tout ce bordel.
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Message par Yian garuga anonyme Sam 17 Mai 2014 - 19:53

Talf hallucina en voyant le monstre débouler si vite, il poussa Larah au sol et bloqua les mâchoires du Xeijin avec son bouclier, appelant à lui la force de Laft. Son bras droit fut rapidement recouvert de l'armure bleutée de son AVI et il put repousser l'attaque et protéger la jeune femme qui recula en rampant à contre sens. Il saisit ensuite une chaise au sol, qui était là pour les mercenaires de garde, et la fracassa contre la gueule de l'animal qui recula en sifflant sous le petit choc. Il fit un bon en arrière et prit un coup de Rupert dans les côtes, comprenant qu'il avait une autre cible. Talf souleva Larah et l'emmena dans une salle adjacente, il ferma la porte derrière lui et vit de quoi bloquer la salle depuis l'intérieur. 

- Bordel, c'était quoi ce truc...? Demanda Talf. Je suis sûr d'en avoir déjà vu chez Reiga... 
- Je ne sais pas, mais les armes des mercenaires sont imbibées de son poison... Expliqua Larah en reculant loin de la porte. 
- Comment tu le sais ? 
- Je... ne sais pas trop. Je l'ai senti. (Elle montra sa main coupée à la paume) Disons qu'on ne m'a pas épargné le test... 
- Je vais faire payer ces fumiers, je te le promets, mais d'abord, je dois aider Drakov et les autres. Tu restes là, c'est un ordre. 
- Pas question, je viens avec toi. 
- Tu ne peux pas te battre. 
- C'est un anti-croisé ! Rupert, Drakov, Alix et Amélie seront inefficaces contre lui !
- Tes armes sont restées à la maison et ils t'ont pris la moitié de ton armure. Toute la partie supérieure de ton corps est non-protégée ! As-tu idée de la force de cet animal ? Ses griffes te déchiquetteront. 
- Mais... 
- Non, tu restes. On a fait le ménage, il n'y a plus personne... Je suis sûr que que l'enfoiré qui t'a fait du mal  ne reviendra pas. Il doit s'attendre à ce que tu sois paralysée.
- Il savait que vous viendrez... Ecoute, c'est peut être égoïste, mais s'il te plait, reste avec moi... j'ai peur.
- Je ne peux pas, tu l'as dit toi-même, ils ont besoin de moi. Laft est enragé, ça devrait pas prendre trop de temps... Je reviens. 

Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras, elle tremblait toujours et son état n'allait pas s'arranger. Il attendit d'abord qu'elle le relâche pour se dégager, puis il approcha son visage, mais elle le repoussa violemment : « Non. Il m'a injecté quelque chose dans le corps, je ne peux pas prendre le risque que ça soit contagieux... Vas te battre, je t'attendrai.» Il éloigna doucement la main coupée de la fille et lui posa tout de même un baiser sur les lèvres. « Ensemble » répondit-il. Puis il s'éloigna rapidement et passa la porte. Larah s'approcha doucement, prit une planche et barra la porte, puis elle se laissa glisser contre le mur et attendit. 
Talf passa le couloir et vit le Xeijin se jeter sur un nouveau croisé apparemment. Il glissa au sol pour éviter un morceau de table qui s'écrasa derrière lui. Il sauta une barricade où était cachée Neilla et Amélie, attendant un nouvel assaut de Rupert pour aller se battre. Neilla fit l'état des lieux et expliqua ce qui était arrivée à Alix très rapidement : « Elle est morte. Désolée. » Talf soupira longuement. C'était la meilleure amie de Larah, mais surtout une très bonne camarade, il vit son corps non loin, protégé farouchement par la croisée Xeijin qui évita une attaque de son monstre éponyme. Neilla demanda un rapport pour la fiancée de Talf, elle savait qu'il ne serait pas bon, de plus, s'ils lui annonçaient la mort d'Alix, ce serait deux fois pire. « Torturée, ce connard lui a infligé des trucs horribles, elle ne m'a pas dit quoi, elle en est incapable. » Neilla hocha la tête en se mordant les lèvres, le retour de la quête sera horrible pour tous. Elle décocha une énième flèche qui rebondit contre les écailles du monstre. Elle pesta et vit Noravane faire de même. Rupert frappa le cou du monstre et le fit reculer. Talf prit son bouclier et le fit glisser au sol vers le croisé Yama qui fit une roulade et le ramassa, l'enfilant déjà à son bras. Laft prit place et sauta par-dessus la barricade. Orion fit une attaque par derrière, sautant au-dessus de la mortelle queue et frappa fort dans l'arrière cuisse. Le Xeijin rugit et fit un saut sur le côté pour esquiver un autre coup de Rupert et du bouclier. Zyra le cueillit et lui infligea une puissante brûlure sur le cou et frappa encore, le monstre la cibla avec sa queue et frappa. Elle bloqua les deux lames avec son katana et l'aide de ses deux mains. Le Xeijin rugit et poussa davantage en sifflant. Orion écrasa la queue au sol de son marteau, ce qui fit dévier les lames, mais elles tracèrent une petite ligne sur le nez et la joue de l'hybride Xeijin qui recula en grognant de douleur. Elle essuya rapidement le sang qui avait coulé et se remit en garde.
Laft frappa la gueule du monstre sans réfléchir et envoya un uppercut dans la mâchoire de l'ennemi, qui se reprit immédiatement et l'attrapa presque avec ses griffes, s'il n'avait pas esquivé plus tôt, son armure se serait fait emporter. Mais ça n'arrêta pas le lézard qui chargea Laft et l'emporta au sol, puis il tenta de lui prendre la nuque avec ses crocs. L'homme arrêta les deux mâchoires avec ses gants, les repoussant à peine avec l'adrénaline, il avait du mal à tenir, il sentit du poison lui coulait sur le visage, mais il ne baissa surtout pas les bras, il ne céda pas et attendit l'aide qui ne venait pas. En effet, même si le Xeijin était concentré sur sa proie, il se protégeait de sa queue et avait repoussé Orion sans regarder. Neilla tira une flèche qui se ficha entre deux écailles pour la première fois. Le monstre relâcha Talf et se tourna lentement vers l'archère. Il détruisit la flèche de sa queue et fit gronder ses cordes vocales. Puis il chargea la femme qui ne put qu'esquiver mais elle reçut tout de même un coup dans les côtes. Elle rampa en suffoquant pour reprendre son souffle, une gerbe de sang lui vint à la bouche et elle cracha. Le Xeigin sauta sur elle et la bloqua avec ses pattes, avant de racler sa gorge pour ramener du poison à lui. Noravane décoche deux flèches qui rebondirent avec force contre sa carapace, mais ça ne l'arrêta pas. Neilla lui donna un coup de poing de son bras libre mais regretta immédiatement, ses gants ne la protégèrent pas complètement des écailles qui lui firent de grosses entailles. Le Xeijin la mordit à l'avant bras, qui tint le coup grâce à l'armure. Puis vint Rupert, qui sauta sur le dos de l'animal, passant au-dessus de la terrible queue qu'il esquiva. Il leva le bouclier et frappa dans la colonne vertébrale. L'animal siffla comme un serpent et se tourna vers lui avec sa longue tête, il lui jeta une gerbe de poison qu'il évita en partie, mais il en reçut sur la jambe gauche, il sentit qu'il divaguait, mais son esprit restait solide, il frappa de nouveau, libérant Neilla. Il se fit ensuite éjecter du dos, n'étant pas apte au rodéo. Il tomba au sol et se releva, puis il bloqua la queue du monstre avec le bouclier de Talf. Ce dernier fonça vers l'animal et frappa en concert avec Zyra. Maelle se jeta à revers et trancha de long en large le corps serpentaire. Puis elle se retira lorsqu'il sauta près d'elle, balançant sa queue vers sa gorge, visant aussi Rupert et Laft. Les chasseurs esquivèrent. Puis le monstre renifla l'air et vit un trou dans un mur, celui qu'il avait fait pour venir. Il rugit et s'en alla par là. Les autres chasseurs se relevèrent. Amélie avait assommé Drakov de nouveau et s'approcha des autres. 

- Où est-ce qu'il est allé ? Demanda Rupert.
- Sûrement dans un trou, pour se restaurer un peu, il bavait quand il était au-dessus de moi, expliqua Neilla.
- Il va chercher de quoi manger... quelque chose de frais, intervint Zyra.
- Larah... Elle est sans défense, s'il la voit, il va s'attaquer à elle ! S'écria Talf.
- Pas de panique, elle est juste à côté, remarqua Rupert, c'est là où tu la planquais, on y va tranquillement, sans faire de bruit pour le prendre par surprise. Vous deux (il désigna Noravane et Maelle) restez ici s'il revient. Allons-y.

Ils défoncèrent cependant la porte qu'avait barricadé Larah, qui se releva en sursaut. Talf vit qu'elle n'avait rien et qu'elle était seule. Il la prit dans ses bras. Il avait avant de venir, décidé de ne pas révéler tout de suite la mort d'Alix. Amélie prit son amie dans ses bras, elles en avait besoin toutes les deux. Rupert mit la main à l'épaule de Larah et il aperçut furtivement la marque noire qu'elle avait au bras, il respira profondément, il s'apprêta à la toucher quand ils entendirent un cri et un rugissement. Noravane appelait à l'aide. 

- Merde, il nous a séparé pour s'attaquer aux autres... 
- Pourquoi faire ? On est très près de lui... 
- Je ne sais pas, il est plus malin que prévu... Merde, Drakov...  Elles ne peuvent pas faire grand chose contre lui... Allez, on y retourne !


HRP : Si y a un problème, comme d'hab, dîtes le
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[ON] Il faut sauver le soldat Thian Empty Re: [ON] Il faut sauver le soldat Thian

Message par sabertiger Dim 18 Mai 2014 - 22:40

Rupert accéléra, du plus vite qu'il le put, dépassé rapidement par Zyra et Orion qui activèrent leurs gènes pour se donner plus de vitesse. Le Xejin avait d'ores et déjà envoyé valser Novarane d'un coup de patte, qu’elle avait encaissé vu la grimace qu'elle tirait et il s'avançait vers une Mealle impassible, qui lui faisait face, au-dessus des corps allongés d'Alix et Drakov. La croisée tenait fermement le katana Eliostra qu'elle savait inutile contre un Xejin, mais tint toutefois bon. Le monstre Envoya sa pince, que Zyra stoppa net et balançant le katana Lao/Kirin, qui se planta dans le sol à la verticale, stoppant net la pince tant il fut lancé avec force.
Orion sauta depuis le haut de l'escalier, gènes encore activés et tomba lourdement sur la face du Xejin armé de son marteau, lequel se fissura sous l'impact violet avec le monstre. La Carbalite avait beau être un matériau solide, elle n'était pas grand chose face à ces écailles en mailles que portait le monstre. La bête fut toutefois sonnée par l'impact et tituba un peu, rétractant sa queue et gémissant bizarrement. Orion allait frapper de nouveau, mais le cri féroce que poussa Rupert de dissuada de faire quoi que ce soit et il sauta en arrière, laissant passer le croisé qui, bien que sans ses gènes, allait quand même vite. Rupert frappa, le marteau Deviljho envoya la face du Xejin dans le marbre une fois, l'y enfonça et quand il se releva, le troisième coup porta, comme un uppercut. Lles crocs du monstre se fissurèrent et l'un deux décolla de la mâchoire, laissant l'élément Dragon infuser la plaie et le réveiller. Le Xejin fit un véritable salto en arrière et poussa un rugissement féroce, ses yeux se teintèrent de gris et des vapeurs faisant trembler l'air s'échappaient de sa gueule. Le monstre se dressa et cracha, trois fois, son venin vers ses adversaires.
Zyra bondit en avant, prenant les deux katanas et dévia les jets du mieux qu'elle le put avec les lames, ce qui ne l'empêcha pas d'en recevoir une quantité assez importante sur elle et de perdre ses gènes, ce qui la fit râler grandement. Talf se positionna en face du monstre, aux côtés de Rupert, qui tira une Zyra titubante en arrière. Cette dernière tomba sur son derrière et se releva quelques secondes plus tard, donnant son arme à Maelle, qui aidé Novarane à revenir sur le champ de bataille. Le katana Lao/Kirin en main, cette dernière activa ses gènes Rajang et se mit juste derrière Rupert, Orion et ses gènes Espinas activés à ses côtés, Zyra, Novarane et Neilla en fond.
Larah nota les corps de Drakov et Alix et Amélie la rassura, rapidement :

Amélie : Ils sont juste inconscients, disons que c'était une nécessité.

Elle opina, simplement, ne cherchant pas à vérifier et faisant confiance à Amélie dont les émotions la déchirait de l'intérieur.
Le Xejin chargea, non sans avoir bondit à plusieurs reprises sur les côtés ce faisant, donnant une courbure en zigzag à sa charge et la rendant difficile à prévoir.
Rupert fit un bon en arrière par réflexe, alors que Talf se campa sur son bouclier. Il bloqua l'attaque qui vint, un double coup de griffes frappa, Talf perdit un bon mètre en glissant sous la force d'un l'impact. Rupert et Orion passèrent de côté, frappant de chaque côté avec leur marteaux, qui résonnèrent de chaque côté à l'impact. Le monstre recula en feulant de douleur, Maelle passa devant et porta un puissant coup avec ses gènes, qui entailla un peu les mailles et laissa les éclairs violets exploser le long de la plaie sur les écailles. Le monstre recula encore avant de s'élancer en l'air, faisant un backflip. Il envoya voler Maelle ainsi et, n'eut elle pas été rattrapée par Rupert, elle aurait heurté le sol avec force. Neilla et Novarane tirèrent de concert, leurs flèches rebondissant sur les mailles mais attirant l'attention du monstre, qui chargea. Zyra bloqua le coup du mieux qu'elle le put, reculant quand les crocs tapèrent sur la lame qu'elle avait. Talf en profita pour cogner dans le monstre avec son bouclier, le faisant bondir de côté et se remettre en position.
Leur groupe se remit aussi en position face à lui, Neilla, Novarane et Zyra derrière, pour protéger Larah, Amélie et les deux allongés. Orion, Maelle, Rupert et Talf en front, prêts à frapper la bête quand elle chargerait, sachant qu'elle viserait très probablement les membres faibles du groupe en premier.
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Message par Yian garuga anonyme Lun 19 Mai 2014 - 23:40

Le Xeijin bondit littéralement au-dessus des membres du groupes armés. Il atterrit entre Drakov inconscient et Larah. Il se tourna vers cette dernière qui se mit à reculer de peur, surtout que d'habitude, elle avait une armure et un casque pour la protéger, or, il n'y avait plus rien pour l'aider, même pas d'arme. Amélie se retourna et frappa la queue du monstre frénétiquement, il siffla mais ne se laissa pas faire, il fit un tour sur lui-même, ramenant sa queue à lui pour mieux l'envoyer vers la croisé Kirin qui esquiva le coup d'un saut éclair. Larah se jeta au sol pour éviter les lames qui revenaient vers elle, mais elle était bien trop faible pour pouvoir faire autre chose, sa seule solution était la fuite, elle se m'y à ramper vers les escaliers, espérant que le Xeijin s'occupe de quelqu'un d'autre qui pouvait encore se battre. Rupert frappa fort dans la queue, se fut assez hasardeux, mais le coup fut puissant, faisant avancer le Xeijin vers l'avant et se prendre le mur. Il se retourna en feulant et bondit deux fois sur le côté, là encore, il jeta des boules de poison vers ses assaillants et ce fut Talf qui sauta pour protéger les croisés. Son bouclier émit un drôle de bruit, comme une réaction d'ébullition, mais pourtant, le matériau Eliostra ne bougea pas. Il recula tout de même, remuant son bras pour faire tomber l'espèce d'acide de sa seule défense. Puis il chargea avec sa lance, s'il ne pouvait pas percer la carapace, le choc pourrait au moins être violent. Le Xeijin évita en sautant sur le côté, laissant le temps au lancier de freiner et de prendre un coup d'épaule de la part du monstre, il roula au sol dans un râle de douleur. 
Rupert bondit avec Orion et frappèrent l'arrière de la bête, ils rebondirent tout deux, mais le choc brisa un peu la hanche de l'animal qui risquait désormais l'hémorragie interne. Le Xeijin glapit de douleur et sauta en arrière, mais cette fois-ci, il tomba à terre, tant sa réception fut mauvaise. Maelle se jeta sur lui et fit crisser sa lame sur ses écailles. L'attribut mordit le monstre qui attaqua en retour, il mordit le bras de Maelle, injectant son poison dans la plaie, elle le fit lâcher prise mais dû désactiver ses gènes, elle tomba en arrière mais Orion la récupéra. Il la fit passer derrière elle et bloqua les crocs du monstre avec le manche de son arme, ce qui était assez délicat direz-vous. Il sentait la bave mêlée au poison lui couler sur les doigts, mais son armure était là pour le protéger. L'odeur cependant lui donna le vertige et il dut attendre une flèche bien placée de Noravane pour l'aider : En plein dans la chair des joues. Le Xeijin recula en rugissant comme jamais. L'attaque avait cependant jeté de la toxine sur Orion qui essuya d'un revers de manche sa joue qui ne le brûla qu'un instant. Il frappa la mâchoire du monstre en retour, l'assomant presque, puis il le frappa de nouveau dans le ventre et fit un coup digne d'un home-run dans le cou. 
Le Xeijin bondit en arrière, bavant plus qu'autre chose, rependant au sol du sang, de la bave et du poison. Une odeur désagréable emplit la pièce. Amélie n'hésita pas à casser les carreaux de la fenêtre pour ne pas asphyxier tout le monde. Le monstre s'était extraite la flèche en la brisant en deux avec ses mâchoires. Il se tourna vers Drakov et Alix au sol et bondit de nouveau, il avait du mal à atterrir, mais il était encore assez agile, il passa au dessus du croisé tigrex, comprenant qu'il n'y avait plus rien à craindre de sa voisine et se mit à feuler par-dessus le chasseur. Tous se tendirent, ils s'étaient séparés dans la pièce et s'était plus concentré sur le monstre qu'autre chose. Talf, lui, n'avait pas peur de faire une bêtise, il savait son ami aussi résistant qu'un ours et ce n'était pas inconscient qu'il allait mourir, il courut donc, bouclier en avant vers le Xeijin qui ne le vit que trop tard et se fit emporter dans la charge. Ils se mirent à rouler les deux l'un contre l'autre, s'attaquant mutuellement, Talf se faisait griffer légèrement tandis qu'il donnait des coups de poings sur l'armure. Le Xeijin tomba sur le dos et propulsa le lancier avec ses deux pattes arrières, il tomba au sol, quelques mètres plus loin, il se releva en feulant et repartit à l'assaut, se déconcentrant sur les autres ennemis environnant. 
Laft reprit le contrôle et se pencha sur le côté en marmonnant des insultes très vulgaires au Xeijin, Talf était complètement sonné mais lui était un vrai guerrier qui n'avait pas peur de se relever alors qu'un lézard géant armé de griffes lui courait après. Il brandit le bouclier contre lequel le Xeijin s'écrasa. Laft tint bon, mais perdit énormément de distance, et quand le monstre se décolla de la défense, il tomba sur le derrière. Il recula doucement le temps de prendre une potion, mais déjà, on faisait la fête au lézard. 
Rupert envoya son marteau dans les côtes de son adversaire, mais sa force commençait à le manquer, il avait bon être balaise, ses gènes lui manquaient cruellement. Surtout qu'il avait l'impression de taper un caillou (personne n'aime taper des cailloux, mais ici, c'était encore pire, la carapace semblait tellement invulnérable que ça devenait frustrant) pourtant, une faille s'ouvrit dans le dos du monstre : Zyra avait réussit à trancher les écailles. Elle avait utilisé sa  fougue et ses gènes au maximum. Elle tomba au sol, la lutte contre les toxines et la fatigue était trop forte. Amélie la récupéra et la mit sur le côté.  


- On va manquer de chasseur à force ! Cria Amélie à Rupert et Orion qui tenait plutôt bien le coup.
- Il va bientôt manquer de sang ! répondit Rupert. Je suis sûr qu'on lui a causé une sale hémorragie interne. Et après tout, il est beaucoup plus faible que ce que vous pouvez penser... Son avantage est son agilité et sa toxine, si Larah était debout, on l'aurait eu plus tôt... 
- Elle est affectée par les toxines, rajouta Laft. 
- Bon, avec Larah, ça aurait rien changé... Alors disons que si Talf avait de meilleurs gants... et Laft tapait plus fort...
- Hey !
- Restez concentré, il revient à l'assaut !
- Que quelqu'un lui perce la poche à poison ! Cria Orion en évitant deux jets de toxine.


Il sauta en arrière mais le poison était à ses pieds. Il se couvrit le visage avant de ressentir les terribles odeurs. Il se tourna et fit signe à Amélie de venir se battre plus près, ils échangeaient les rôles. Il prit son katana et lui tendit le marteau. « Charge-le comme jamais » Amélie hocha la tête et se mit à courir en arc-de-cercle pour atteindre l'arrière du monstre qui s'occupait de Neilla et Noravane en leur jetant ses deux lames édentées. Elles n'eurent pas de mal à esquiver, sauf Neilla qui vit une de ses flèches se briser en deux à ses pieds, elle reçut d'épais impactes sur la cheville et même un morceau traversa la botte. Elle tomba en arrière en serrant les dents et arracha le morceau de bois de sa cheville. Puis elle recula en rampant en arrière, tendant l'arc si jamais le Xeijin s'avisait de venir. L'archère but une potion, protégée par Noravane qui hésitait à jouer de sa flûte. Elle protégea cependant sa camarade en faisant diversion et en faisant de gros signes au lézard, tout en criant. Elle monta même sur un rideau pour éviter les griffes tranchantes. Le tissu tomba sur les yeux de l'animal qui fut aveugle un instant. 
Un seul instant pour taper droit dans le ventre. Un coup de marteau chargé électriquement. La foudre bleue se répandit partout sur les côtes et il subit de plein fouet le choc. Une gerbe de sang coula de la gueule, couvrant les énormes crocs d'hémoglobines. Le coup le souleva presque, en tout cas, il tomba sur le côté. Rupert se jeta sur lui avec Orion et lui assénèrent de puissants coups sur la tête et la queue. Talf visa le ventre moins épais et chargea avec sa lance. Une aura rouge entoura la lance et elle pénétra deux fois dans la chair. La première avait rebondi sur un os, la deuxième avait fait mouche. Le Xeijin roula sur le côté et se mit à reculer rapidement. Il rugit avec une telle puissance que les fenêtres tremblèrent. La fumée qui sortait de ses narines étaient bien plus épaisses, continue et surtout, le poison coulait sur ses crocs et bientôt sur ses griffes. Chacune de ses attaques pouvaient être mortelles si elles étaient bien placées. Et ce fut Amélie qui en subit les conséquences en première. Elle se fit charger en première et put esquiver de peu le coup de griffes vraiment précis du monstre, mais le bout des lames tranchèrent la manche de son habit et il découpa superficiellement la chair. Elle gémit en sentant la brûlure sur sa peau, ses gènes se désactivèrent immédiatement sur son bras et elle recula. Elle réussit tout de même à frapper au marteau, de nouveau chargé de foudre, en plein dans le bras. 
Ils jurèrent que le coude du monstre était brisé, mais pourtant, il continuait de s'agiter frénétiquement lorsqu'il attaquait. Orion essaya à plusieurs reprises de trancher le nerf d'un coup très précis, mais jamais il n'atteignait les bras, ils étaient toujours hors d'atteinte. Neilla atteignit l'un des deux yeux d'une flèche très longtemps réfléchi, au sol, elle avait eu moins de tremblements et avait pu prendre le temps de viser. Rupert se jeta sur le Xeijin et lui arracha la flèche, puis lui replanta une deuxième fois, mais il rata le globe oculaire et l'enfonça dans la paupière inférieure. Le lézard fit un tour sur lui-même et infligea une profonde blessure dans l'épaule du croisé Yama. Son armure avait laissé les importantes lames... Même si les légumes qui lui faisaient offices de protection étaient plus solides qu'ils ne le laissaient penser, il étouffa un cri de douleur et se mit à genoux, tenant fermement son bras. Il attrapa de son autre main une potion deux fois plus concentrés mais il se fit renverser par le Xeijin qui le mit à terre, près à le dévorer. Il faisait danser ses griffes en l'air, à moitié aveugle. Il tourna la tête du bon sens et put voir sa proie. Il fit venir un maximum de venin à sa gueule et le laissa couler le long de ses crocs, puis il leva la tête pour mordre plus férocement. Rupert se protégea avec son avant-bras. Son masque le protégeait des vapeurs, mais son armure ne tiendrait pas éternellement. Il appela à l'aide : Il restait Noravane, mais viser la tête était trop dangereux, Orion, qui courrait déjà et Laft qui préparait un coup très puissant, mais qui ne ferait pas chuter le monstre pour autant. Puis il y avait Amélie, dont les gènes s'étaient désactivés. Elle courut en rugissant vers le Xeijin pour un ultime assaut.   
L'animal se jeta droit vers celle qui lui paraissait la plus faible, mais non pas la moins féroce. Amélie évita de peu l'attaque et utilisa une riposte ordonnée pour pouvoir atteindre les côtes de l'animal. Elle lui envoya un lourd coup de marteau qui lui brisa une ou deux côtes sur le coup. Orion se jeta sur le côté et frappa avec l'arme prêtée par Amélie pour blesser davantage la hanche déjà bien attaquée. Puis se fut autour du Xeijin de riposter, il tourna sur lui-même pour se débarrasser de deux parasites et cracha une salve de venin droit vers le croisé aux écailles vertes et rouges. Ce dernier esquiva très difficilement, ils commençaient tous à faiblir. Il reçut un quart sur l'épaule où il tomba à terre en grognant. Rupert se prit un coup d'épaule et roula sur le côté. Une flèche glissa sur les écailles du monstre qui se retourna en montrant les dents et en feulant. Il se jeta droit vers Neilla, toujours à terre, qui en avait conclus que sa cheville serait hors d'usage pendant au moins deux semaines vu la blessure à traiter, et elle n'avait pas la même régénération que sa rivale ou que les croisés. Ses mains tremblaient mais elle réussit à réarmer son arc et à viser le lézard qui s'approchait trop vite pour elle. Il lui tomba dessus, mais c'était déjà la fin : 
Amélie avait lâché son arme pour se jeter au cou de la bête avec Rupert de l'autre côté, ils tinrent la nuque en place tandis que Noravane se jeta sur le gueule du monstre avec Talf, ils ouvrirent comme ils purent les deux mâchoires bien plus puissantes qu'eux, mais laissant un espace de tir à l'archère au sol qui prit quelques secondes pour tirer, mais sous les cris de ses compagnons, elle décocha et ficha la flèche droit dans le palais, avec l'autre moitié dépassant de l'autre côté du crâne. Le corps du Xeijin tomba sur le côté et ils tombèrent tous au sol. Le combat avait été éprouvant. Mais surtout, les pertes étaient lourdes pour la quête... Larah s'était de nouveau cachée dans la salle où elle avait attendu, Laft alla la chercher et la ramena en la portant, elle n'avait plus été capable de rester éveillée plus longtemps. Neilla se fit une attelle avec des morceaux de bois le temps de retourner au village. Les croisés s'étaient amassés vers Drakov et Alix dont Amélie porta le corps. Drakov était soutenu par Orion et Rupert, visiblement encore assez en forme pour le faire. Il restait toujours le corps d'Isaleas dans la salle et celui du Xeijin...




HRP : Je te laisse finir Saber.
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Message par sabertiger Ven 23 Mai 2014 - 23:46

Le retour se fit en silence, le dirigeable de la Guilde qui tournait autour de la zone se posa rapidement une fois le village atteint. On leur demanda de rentrer, rapidement, avant qu'un autre monstre ne tente de se montrer, après tout, le petit Narga rodait toujours, mais blessé comme il l'était, il ne referait pas surface avant un sacré moment. Le groupe fut embarqué et le statut d'Alix fut caché encore une fois à Larah, les membres de l'équipage étant prié de ne rien dire sur cette dernière. Talf la veilla, heureux de la retrouver, tout comme Amélie veillait Drakov, qui n'émergea qu'une fois leur village en vue et à qui il fallut annoncer la nouvelle... Ce qu'elle ne put se résoudre à faire, les larmes lui montant aux yeux quand les mots s'échappèrent de ses lèvres et ceux du jeune homme se vidant de vie en entendant ce qu'elle venait de lui annoncer. Finalement, le pieds fut mis à terre, non sans que ça ne soit réellement attendu. Larah fut envoyé à l'hôpital d'urgence, Amélie aussi, pour un petit check up de routine. Les autres croisés durent s'y rendre également mais purent en repartir assez vite somme toute, ce poison n'étant que temporaire si traité rapidement. Le corps d'Alix, lui, fut récupéré par la Guilde qui, conformément à ce qu'indiquait le testament que remplissaient les chasseurs lors de leur inscription dans les rangs de la Guilde et après leur examen, remplirait ses demandes en cas de décès, à savoir avoir un enterrement normal.


La pluie tombait sur Tenmura en ce triste jour, c'était un peu comme si le temps s'était mis au courant de l'humeur générale et s'était habillé en conséquences. Oui, aujourd'hui, un rassemblement avait lieu au cimetière du village, un rassemblement qui avait regroupé un bon paquet de chasseurs, de ce village mais aussi du voisin, qui avaient bougé ce jour-là.
En effet, en ce jour-là, on enterrait quelqu'un, et pas n'importe qui, on enterrait Alix Spéria, décédée lors d'une quête qui visait à récupérer sa meilleure amie et sa rivale, respectivement Larah Thian et Amélie.
Les croisés du village voisin avaient tous fait le déplacement quand Ethan les en avait informés Zyra, Maelle et Orion étaient aussi là, en signe de respect, tout comme Abygaël et Milly. Le patriarche Eccnelias avait été voir son aîné, qui avait réellement failli le carboniser si Jack ne l'avait pas stoppé, aidé par Isis.
En cet instant, alors que la pluie cessait un peu, laissant filtrer quelques rayons du soleil, Le prêtre termina son office et le chef de la Guilde termina ensuite son discours solennel qui avait pour but de conclure la mise en terre du cercueil contenant Alix. Drakov en tête, le regard vide face à la situation, les larmes coulant toutes seules le long de ses joues. Amélie se tenait un peu en retrait, rongée par un remord grandissant. Alissa un peu plus loin tenait dans ses bras une Valence effondrée et réconfortée en partie par une Marie inquiète. Rupert était aux côtés de sa sœur et enrageait de n'avoir rien pu faire. Les autres étaient tous attristés, plus ou moins profondément, Aria regrettant la perte d'une si bonne amie, tout comme Yasmir, cette dernière tenant la main d'Ethan fermement et se mordant les lèvres pour ne pas pleurer, alors que le colosse blond tapotait déjà le dos d'Aria qui pleurait à chaudes larmes.
L'office terminé, ils sortirent du cimetière, afin de regagner la maison de Drakov, qui servirait de logement à la plupart d'entre eux, elle et l'auberge du village. A la sortie dudit cimetière, Tartaros, Isis et Abygaël partirent de leur côté, afin de causer plus librement.
Drakov marcha, plus guidé par le mouvement des autres que par autre chose. C'est là que le poing d'Alissa s'abattit sur sa joue, avec force et véhémence. Il en tomba presque à la renverse et se remit à peu près debout, la fixant avec un regard vide et un visage inexpressif. Elle lui lança, les yeux brûlant de rage :

Alissa : T'avais promis de bien t'occuper d'elle... Je vais... je vais...
Jack, s'interposant : Tu vas rien du tout, si tu veux taper sur quelqu'un, ramène-toi, je serai ton homme.

Elle le fixa, pleine de haine dans son regard. Valence à ses côtés ne savait que faire et pleurait silencieusement. Jack lança :

Jack : Je t'ai déjà pris un œil, je me suis assez excusé pour ça, mais si tu persiste à vouloir le frapper, je devrais me résoudre à t'enlever l'autre.
Alissa : En quoi ça te regarde Jack ?!!
Jack : Par le fait que cette personne soit celle qui nous ait offert une nouvelle vie ! Et non Alissa, je n'hésiterai pas à t'envoyer rejoindre Alix si ça doit racheter ma dette !

Sarah s'interposa, en soupirant :

Sarah : Mah, mah, on se calme un peu, vous voulez ?

Jack soupira un grand coup et Alissa se retourna vers la maison de Drakov, dans laquelle elle séjournait à la base.Valence la suivit, de même que Marie, d'un pas pressé. Drakov resta un moment là. Ethan lui mit sa main sur l'épaule :

Ethan : Viens, tu vas avoir besoin de repos.

Il ne répondit qu'en opinant, marchant d'un pas lent, le regard toujours vide. Il ne sut pas quand il était arrivé, il ne s'en rendit compte que quand il atteignit la table de la cuisine et s'y laissa tomber, lourdement, prenant sa tête dans ses mains et se laissant aller à pleurer plus franchement. Il se fichait de savoir si les autres autour l'entendaient, il venait de perdre celle qu'il aimait, probablement la personne la plus précieuse a ses yeux et n'avait rien pu faire d'autre que rester face à ça et demeurer incapable d'agir. Il s'en voulait, il était en colère, à un point qu'il ne pouvait pas imaginer, contre lui, contre sa propre impuissance et finalement, contre Isaelas, bien que ce dernier eut été tué.
Il serra ses poings, mais une main qui se voulait étrangement apaisante se posa sur son épaule. Il se tourna, enfin la personne qui avait posé sa petite main le fit se retourner.
Un bon mètre quatre vingt, le teint mat, des cheveux blancs attachés en un chignon complexe dont les pointes formaient presque une crinière et deux yeux bleu-verts profonds. Yasmir portait une robe  noire, achetée pour l'occasion, laquelle se voulait excessivement formelle et ne saillait pas du tout au style de la croisée Akantor. Elle fit se lever Drakov et le prit dans ses bras, lui tapotant le dos en soupirant :

Yasmir : Je ne sais pas réellement comment dire ça... Mais je suis là pour toi si tu as besoin de quoi que ce soit, Ethan, Aria, moi et tous les autres, on te doit beaucoup, franchement... Si je peux faire quoi que ce soit, je serai ravie de t'aider Eccnelias.
Drakov, en la fixant, les yeux reprenant un peu de couleur : Merci Yasmir...

Elle lui fit un sourire qui se voulait compatissant au possible, Aria, qui se trouvait derrière elle mais dont il n'avait pas noté la présence, sourit elle aussi et ajouta :

Aria : Tu es probablement celui, avec Valence et Alissa, qui en souffre le plus ici, si nous pouvons faire quoi que ce soit pour vous, ce sera avec plaisir.

Drakov opina, murmurant un « merci ». Il se décida à partir dans sa chambre une fois les deux croisées remontées, lesquelles le regardaient toujours un peu inquiètes.
En déambulant un peu dans le couloir qui menait à sa chambre, il nota qu'il était déjà tard, il faisait presque nuit dehors... Combien de temps avait-il passé à pleurer sur la table de la cuisine au juste ?
Il nota aussi la silhouette d'Alissa dans le couloir, cette dernière le fixant de son œil valide avec une fureur quasi palpable.
Elle s'approcha de lui et l'empoigna par le col, le soulevant du sol. Elle lui cria dessus, l'insultant principalement, lui rappelant à quel point il avait été inutile jusqu'ici et incapable de tenir une vulgaire promesse.
Une fois qu'elle eut calmé le son de sa voix, elle resta là, tremblotante, les larmes coulant de son œil et murmurant des insultes à peines audibles. Il la prit dans ses bras et, posant sa tête sur son épaule, il lui lança :

Drakov : C'est bon ? Tu t'es calmée ? Désolé Alissa... Je suis désolé.
Alissa, se lovant contre lui mais tendue au possible : Ta gueule... Sérieusement ta gueule...

Il la garda ainsi jusqu'à ce qu'elle cesse de pleurer. Elle s'écarta ensuite de lui, le repoussant et soupirant :

Alissa : Dire que c'est la première fois qu'un type me prenant dans ses bras me fait un quelconque bien...

Il ne put répondre à ça que par un sourire à moitié perdu. Elle ajouta, en le fixant durement :

Alissa : Pardon, je n'aurai pas dû te frapper au cimetière. Mais sache cependant que je ne t'ai pas pardonné, Valence sera peut être plus compréhensive, mais pour moi, TU es le seul responsable de ce qui est arrivé à Alix.

Elle tremblait légèrement en mentionnant le nom de sa sœur fraîchement mise en terre, Drakov ne put qu'opiner :

Drakov : Je sais... Je le sais très bien même et je n'attends aucun pardon de ta part.

Alissa le frappa, purement et simplement, un coup de poing en pleine face qui le fit heurter le mur derrière lui :

Alissa : Comment est-ce que tu peux être encore aussi compréhensif ? Bordel ! Réagis un peu ! Alix es morte, elle ne reviendra plus !
Drakov, l'agrippant par son col et la plaquant contre le mur, poing levé : Tu penses quoi ?! Que je le sais pas ?! Arrête de me prendre pour le con que je ne suis pas ! Je fais mon deuil en silence, mais si y faut que je te casse la gueule pour que tu cesse de me prendre de haut comme tu le fais alors je le ferai Alissa !

Elle le fixa, incrédule, puis soupira, le faisant lacher d'un coup de l'arrière de la main dans l'avant bras. Elle soupira :

Alissa : Encore une fois, désolé... Je...
Drakov : T'es perdue, je sais...

Alissa lui esquissa un léger sourire et se retira, avant de lui lancer :

Alissa : Va faire soigner ton nez, tu pisse du sang.

Il porta une main à son nez pour effectivement sentir le sang qui en coulait et soupirer. Il remit ça à plus tard et décida de prendre une potion de son stock dans sa chambre avant de se coucher.
Il passa la porte de sa chambre, uniquement pour trouver une Amélie toute de noir vêtue assise sur son lit. Elle leva ses yeux vers lui. Il termina d'entrer et referma la porte derrière lui.
Elle nota aussi qu'il saignait abondamment du nez et se leva pour s'en occuper, prenant une potion pour lui après l'avoir fait s'asseoir sur le lit. La croisée Kirin lui lança, en terminant d'appliquer le bandage autour du visage du jeune blond :

Amélie : Je... Je pense partir...
Drakov, se tendant soudain : Non.
Amélie, refusant maintenant de le regarder : Drakov... J'ai son sang sur les mains...
Drakov, en lui prenant les mains dans les siennes, l'interrompant dans son traitement : Et alors ? Tu as fait ce qu'il fallait faire, tu lui as offert le repos avant qu'elle ne fasse de mal aux gens qu'elle aime.
Amélie : Mais... Mais...

Sa lèvre inférieure trembla un peu, elle laissa quelques larmes couler le long de ses joues. La voix de Valence se fit alors entendre, depuis l'autre côté de la porte, lâchant un « J'entre. » faiblard.
La revoir fit un peu de mal à Drakov, tant elle ressemblait à Alix. Elle nota Amélie et lui sourit faiblement, en refermant la porte. Elle lança :

Valence : Contente que tu sois là, ça m'épargne bien des choses.
Amélie, en séchant ses larmes d'un revers de bras alors qu'elle terminait le bandage du croisé Tigrex : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Valence, avec une voix un peu plus vivante désormais : Les derniers mots d'Alix.

Amélie se figea, Drakov se tourna vers elle, un peu perdu. Amélie lui demanda :

Amélie : Qui t'en a parlé ?
Valence : Rupert, qui d'autre, il a dit qu'il estimait que j'étais en droit de les connaître, moi comme Alissa.

Drakov ne comprenait rien, mais à en voir Amélie qui semblait râler, il comprit que ça devait être gênant. Elle rougit et déclara a Valence :

Amélie : Valence, je respectais Alix au plus haut point et ça serait lui manquer de respect si je faisais ça !
Valence, en se plantant face à elle : Et donc ? Tu comptes refuser les dernières volontés d'une amie que tu as toi-même tuée ?
Amélie, commençant à pleurer : Je.. Je... Je sais pas bordel !

Valence la prit dans ses bras, lui caressant doucement le dos pour la rassurer, face à un Drakov toujours aussi perdu. Valence lui expliqua, en le fixant :

Valence : « Je suis fatiguée, je te laisse t'occuper de lui, ok ? » Voilà les derniers mots d'Alix à Amélie.

Drakov se tourna vers Amélie, surpris au possible, cette dernière pleurant toujours sur l'épaule de Valence. Elle soupira, entre deux sanglots :

Amélie : Je ne veux pas... Je... Je peux pas Valence...
Valence, en la gardant encore dans ses bras : Allons, allons, et pourquoi pas ?
Amélie : Alix est celle qu'il aime, pas moi, en plus de ça, Isaelas m'a...
Valence : Je sais ça aussi. Crois-moi qu'à la place de Zyra je lui aurait fait avaler ses propres boules après les lui avoir coupées.

Amélie resta silencieuse un moment, Valence se tourna vers Drakov :

Valence : Maintenant que tu sais, il serait temps que tu sois un peu honnête avec ce que tu ressent, non ?
Drakov : Valence, j'aime Alix, même en ce moment.
Valence, relâchant un peu Amélie pour se mettre de l'autre côté de Drakov, le poussant un peu contre elle : Alors ce que vous avez fait ce soir là au bal c'était du flan ? Et ces petits jeu le matin ?
Drakov, rougissant vivement : Je... euh... Bordel je suis franchement minable...
Valence, opinant à ses dires mais ajoutant : Pour autant, Alissa ne le sait pas et ça vaut mieux pour toi. Quoi que je pense qu'elle a du t'exprimer indirectement son idée sur le sujet.
Drakov, en massant un peu son nez douloureux : Ouais, elle l'a fait.
Valence, en posant sa tête sur l'épaule du croisé Tigrex : Maintenant, je sais très bien ce qu'Alix voulait dire par « s'occuper de lui » et je pense que vous deux aussi savez bien de quoi il retourne.

Drakov et Amélie échangèrent un regard gêné, tous les deux pourpres. Drakov soupira :

Drakov : Valence, Alix viens d'être enterrée, je ne compte pas me recaser en suivant, j'ai encore besoin de temps pour peser bien ce que je ressent ou non.
Amélie, ajoutant : Et de toute façon, je vais partir, je ne suis qu'une source de problèmes ici. Si je n'avais pas été là à la base, je...
Valence, la coupant : Tais-toi. Ne termine même pas ta phrase.
Amélie : Mais...
Valence : Amélie ! Sois un peu franche avec toi-même ! Bordel de merde respecte les derniers mots d'Alix ! Si tu ne t'en charge pas, je te tuerai ici même !
Amélie, bouillonnante de rage : Je l'aime ! Voilà, t'es contente ?! Oui je suis dingue de Drakov, j'ai été jalouse d'Alix un bon nombre de fois mais pas maintenant ! Maintenant que j'ai été salie de l'intérieur et que j'ai tué celle qu'il aime je doute que Drakov puisse ne serais-ce que m'adresser un mot doux !

Drakov passa au pourpre, Valence esquissa un sourire et lui lança :

Valence : Et ben, demandons son avis à l'intéressé.

Leurs deux regards se tournèrent vers lui. Il recula un peu, par instinct, rougissant, avant de finalement concéder :

Drakov : Même si tu as tué Alix, je ne peux pas voir ça comme une mauvaise chose considérant son état... Et pour ce qui est du reste, je ne me serai pas autant bougé pour aller te chercher si tu n'avais pas compté un minimum pour moi... Amélie... Je... Crois que je t'aime aussi.

Amélie passa au pourpre vif, rapidement, elle trembla un peu et soupira :

Amélie : Ce serait presque trop facile... Si seulement... Et pour Isaelas, c'est possible que je porte son gosse tu sais ?
Drakov, en soupirant : Même si je doute qu'on puisse avoir des gosses si on est pas compatibles entre espèces croisées, si ça devait arriver, je m'en occuperai... Bien entendu c'est si tu accepte de vivre à mes côtés.
Amélie, en laissant sa tête tomber contre le torse du croisé Tigrex : Bien évidemment...

Le reniflement bruyant qui suivit indiqua qu'elle pleurait encore, probablement de joie cette fois.
Elle resta un moment là, Drakov faisant passer une main dans son dos pour la caresser doucement, ses yeux ayant repris toute leur couleur désormais. Valence regarda la fenêtre, laquelle donnait sur une nuit noire et totale. Elle poussa un peu Drakov pour qu'il tombe sur le lit, embarquant Amélie avec lui. La croisée Plesioth Vert se cala sous l'autre bras du croisé Tigrex et lui lança :

Valence : Je te demande cette faveur uniquement pour cette nuit... Je ne pourrais pas dormir si je suis seule...
Amélie, en levant ses yeux encore trempés de larmes : Et tu nous faisait un speech sur être honnête avec soi-même ?

Valence ne répondit rien et se lova contre Drakov, ses yeux fermés presque de façon forcée. Il laissa sa main courir dans son dos, dans une tentative qui avait pour but de la détendre un peu, ce qui sembla marcher, ses respirations se faisant plus espacées et calme avec le temps passant.
Amélie resta bien éveillée, fixant Drakov dans les yeux. Ce dernier lui lança, après un petit moment, gêné par son regard :

Drakov : Quoi ?
Amélie : Rien... J'ai l'impression qu'un de mes rêves vient de se réaliser... Pas de la meilleure des façons cependant, mais...

Elle termina en lovant sa tête contre le torse de Drakov, souriante :

Amélie : Je t'aime Drakov... A en mourir.
Drakov, en la sentant peu à peu s'endormir : Moi aussi Amélie...

Le croisé Tigrex s'endormit rapidement. Mine de rien, cette journée avait été éprouvante sur plus d'un point pour lui.
Valence émergea doucement, tout lui revenant vis à vis de pourquoi elle était dans le même lit que Drakov et Amélie et pourquoi ils étaient tous les trois encore habillés. Elle se prit à sourire et nota Amélie en face d'elle, qui souriait béatement. Elle lui lança :

Valence : Bien dormi ?
Amélie : Étrangement, oui, j'ai rarement aussi bien dormi.
Valence : Moi de même, je commence à comprendre pourquoi toi et ma sœur appréciez tant sa compagnie.

Amélie lui répondit par un petit sourire. Valence lui lança :

Valence : Amélie, j'ai autre chose dont je voudrais te parler... Alix a modifié son testament il y a peu, va voir ça comme un coup du destin si tu veux, mais... Tu hérite de tout son matériel de chasse, composants et compte à la banque compris.
Amélie : Moi ? Pourquoi... Toi et Alissa devriez en hériter non ? Vous êtes de sa famille biologique !
Valence, en haussant un peu les épaules : Je ne sais pas... Alix a fait son choix, je le respecterai.
Amélie : Et pour hier soir, attendre un peu aurait pas été possible tu penses ?
Valence : Attendre quoi ? Même s'il avait essayé de te retenir seul tu te serais enfuie.

Amélie baisse le regard, puis lâcha un « Merci Valence » auquel cette dernière répondit par un sourire. La croisée Plesioth Vert incita ensuite sa camarade à se lever, pour lui montrer ladite chambre dont elle venait d'hériter, celle d'en face dans le couloir. Les deux abandonnèrent le croisé Tigrex, qui n'émergea que quelques instants plus tard, pour se lever et partir jusqu'à la cuisine.
Là, il croisa de nouveau Yasmir et Aria, lesquelles déjeunaient ensemble, en compagnie d'Ethan. Ces trois là saluèrent Drakov et Zyra arriva juste après qu'il se soit installé :

Zyra : Hey, Eccnelias, j'aurais besoin qu'on cause un peu après ça, tu veux bien ?
Milly, arrivant poussée par Rupert : Et ça peut pas attendre, y a deux croisés Yama à sustenter là, z'avez du boulot.

Zyra grogna, Drakov remercia la commandante de son intervention. Non il n'était clairement pas d'humeur à parler avec Zyra aujourd'hui.
La croisée Xejin s'attabla, comme les deux croisés Yama. Rupert, une fois à côté de Drakov, lui lança :

Rupert : Bien dormi ?
Drakov : Étrangement, oui... Je dois beaucoup à Amélie et Valence à ce niveau là à vrai dire.
Rupert, en souriant : Je vois, cette petite est encore plus caractérielle que sa sœur, c'est dire son niveau.

Drakov lâcha un rire étouffé et se concentra sur son assiette, plus pour combler son estomac que par réelle envie de manger. Son père revint ensuite, s'asseyant face à lui, il lança :

Abygaël : Encore une fois, désolé pour toi... J'ai pu parler a ton frère.
Drakov : Encore en vie ? J'en déduis qu'il était bien luné.
Abygaël : En fait, c'est surtout à Jack et sa compagne que je dois ma survie. Mais passons, nous avons pu parler un peu oui. Je serai là quand il faudra baptiser leur enfant.
Drakov, opinant : Ravi de le savoir.

Abygaël ne put que lâcher un sourire gêné, ne sachant visiblement pas comment rattraper les choses avec ses fils.
Le repas se poursuivit dans le calme, certains quittant la table pour faire un peu de place aux autres. Soudain, on toqua à la porte. Drakov se leva, quittant sa place entre Rupert et Milly pour aller vérifier qui toquait. Quand il ouvrit la porte, il se figea et se tendit immédiatement, reconnaissant le fourreau sur le dos du type encapuchonné face à lui. Une homme et une femme, à en juger par les vêtements sous leurs capes de voyage. Celui avec l'épée sur le dos, l'homme dévoila son visage. Brun, dans les un mètre quatre vingt-dix, des cheveux en bataille faisant des pointes à l'arrière du crâne, deux yeux ambrés qui reflétaient la fureur de la bête antique l'habitant.
Drakov lui lança :

Drakov : Casse-toi d'ici. On est une trentaine en ville et tous prêts à t'éclater si besoin est.

Maximilien leva ses mains et déclara :

Maximilien : Wow, on se calme, j'ai appris pour ta demoiselle, désolé pour toi.
Drakov : T'es bien l'un des derniers dont j'aimerai recevoir des condoléances. Qu'est-ce qui t'amène ici ?
Maximilien, lui tendant un papier roulé : Dernières volontés d'Evan, je m'applique juste à les appliquer.

Drakov soupira en parcourant le papier qu'il avait tendu et le lui rendit :

Drakov : Larah est tout sauf en état là.
Maximilien : J'ai cru comprendre, ouais. Ce serait juste une entrevue, démerde toi pour faire croire que tu veux lui faire prendre l'air.
Zyra, adossée derrière Drakov : Oh, de la à penser que je serai assez chanceuse pour te voir à toi, monsieur l'alpha de Doma.

Drakov se tourna vers elle, cette dernière se présentant face à Maximilien qui ricana légèrement. Zyra expliqua :

Zyra : J'ai laissé quelques traces, les deux autres devraient arriver ici dans la journée.
Maximilien, se tendant : Eux ici ? Tu sais que tu m'offre une opportunité de vengence sur un plateau d'argent ?
Drakov : Que l'un d'entre vous ose ne serais-ce que tenter quoi que ce soit chez moi et croisé Dragon Ancien ou pas, je lui ferais manger du parquet avec les tempes.
Maximilien, comprenant qu'il n'avait pas l'avantage ici : Soit, soit.

Drakov rentra, afin d'annoncer leur visiteur, qui fit se tendre tous les gens présents et expliqua la raison de sa venue, le laissant monter pour patienter le temps que lui et son père reviennent de l'hôpital ou séjournait Larah. En chemin, Abygaël lui avoua que la femme avec lui devait être une des Chevaliers de Sang qui faisaient tant parler d'eux depuis peu.
Ils arrivèrent devant l'hôpital et, en jouant de son autorité, Abygaël autorisa une sortie rapide à Larah, à qui Drkaov devait encore annoncer le décès d'Alix.
Le croisé Tigrex fut surpris de ne pas voir Talf présent, ni Neilla d'ailleurs. Mais il remit ses questions à plus tard et s'avança vers le lit de Larah, depuis lequel elle lui lança :

Larah : Hey, t'as sale mine, ça va ?
Drakov, en s'asseyant à côté du lit : Larah, j'ai une vraiment très mauvaise nouvelle.

Elle avala sa salive et le prévint :

Larah : Drakov, excuse-moi de te dire ça, mais je risque de ne plus être la même Larah pendant un instant si c'est bien ce que je crois... C'est Alix ?
Drakov, en opinant lentement : Elle n'a pas survécu a sa blessure... Elle a été enterrée hier... J'ai préféré attendre avant de t'annoncer la nouvelle, histoire que tu récupère un peu.

Elle laissant échapper un sanglot, les larmes coulant sur ses joues. Il passa sa main dans le dos de la chasseresse, la soutenant du mieux qu'il le pouvait. Elle demanda, après un moment passé à calmer ses émotions :

Larah : Et toi, ça va aller ?
Drakov : Je pense... Les autres m'ont beaucoup aidé.

Elle opina, simplement. Il ajouta :

Drakov : De plus, quelqu'un chez moi est venu pour te voir, je vais te demander d'être forte un peu plus et d'endurer, d'accord ?

Elle opina de nouveau, il appela Abygaël qui entra avec le fauteuil roulant, pour aider une Larah convalescente à se déplacer sans se fatiguer. Le retour jusqu'à chez Drakov se fit dans un silence religieux et, au moment de monter à l'escalier, Drakov et Abygaël soulevant le fauteuil pour le faire monter avec sa passagère, elle demanda :

Larah : C'est lié à Evan ?
Drakov : Ouais...

Elle soupira un grand coup et ils arrivèrent à l'étage. Tous étaient là, derrière Ethan et Zyra, assis sur un fauteuil et un canapé, face à Maximilien et sa compagne. Aria tremblait, tout comme Yasmir et Ethan. La femme en question avait retiré sa cape, laissant voir ses cheveux argent et ses yeux saphir.
Quand le trio entra, Larah fut vite la cible des regards de tout le monde, ce qui ne lui plut pas. Abygaël la plaça à côté de Milly, à savoir entre deux fauteuils.
Drakov prit place aux côtés d'Ethan et Maximilien commença :

Maximilien : Bien... Alors tout d'abord, tiens Larah.

Il ramassa la GS d'obsidienne pourpre d'Evan et la déposa aux pieds de la chasseuse. Il expliqua :

Maximilien : Ethan et Alexander sont morts, ils ont dû passer Berserk pour retenir et empêcher les groupes de Jarvis et Marion de nous tuer.

Aria lâcha un hoquet de surprise. Il se tourna vers elle et lui sourit, faiblement. Il refit ensuite face à Larah et se tourna vers Meille :

Maximilien : Excuse-moi pour ce que je vais faire, mais c'était clairement stipulé qu'il fallait leur dire à toutes les deux.
Meille, avec un sourire carnassier : Pas de souci, tu t'es déjà assez excusé en chemin de toute façon.

Il s'approcha de Larah et s'agenouilla face à elle. Il lui lança :

Maximilien : Pour faire simple... Evan te considérait pour bien plus qu'une sœur, malgré tout ce qu'il a pu dire à ton sujet.
Larah : Ah ? Et...

Elle ne termina pas sa phrase, sans même devoir recourir à ses gènes, Maximilien lui passa une main rapidement derrière la tête et l'avança vers lui, afin de l'embrasser. Elle mit quelques secondes à comprendre ce qui se passait, de même que tous les autres présents et le repoussa violemment, avant de lui coller un coup de poing en pleine face. Le croisé Fatalis Noir recula d'un bon pas essuyant le peu de sang au coin de sa lèvre et ricana :

Maximilien : M'en veux pas, c'était expressément demandé que je te montre que je blaguais pas.
Larah, rouge et en colère : Pas besoin de m'embrasser non plus ! Et où t'as appris à faire ça avec ta langue bordel ?!

Il ricana juste et s'avança vers Aria, devant laquelle il s'agenouilla. Elle le fixa droit dans les yeux et fit de même. Il demanda :

Maximilien : Tu te plais ici ?
Aira, en opinant : Oui. Mais votre compagnie me manque... A tous les trois.
Maximilien, en lui ébouriffant les cheveux : Je préfère te savoir ici et en sécurité... A ce propos, excuse moi d'avance, mais Meille est désormais ma compagne.
Aria, en lui souriant : J'ai cru comprendre, sois heureux Maximilien.
Maximilien, en souriant : Merci Aria... Une dernière chose, à propos d'Alexander... Il m'a demandé de faire la même chose qu'avec Evan pour Larah.

Elle passa à l'écarlate. Il s'avança un peu et elle lui agrippa le visage, l'approchant du sien pour l'embrasser avec fougue. Visiblement, elle profita du moment et ne fit cesser le baiser qu'après quelques longues secondes, dans un soupir de plaisir non dissimulé. Elle lui lança, encore pourpre :

Aria : Merci beaucoup...
Maximilien, en opinant : Encore désolé, je n'ai pas pu les protéger... Ils vivent encore à travers moi puisque je porte leurs bras mais je n'ai pas pu les sauver et ai été un fardeau tout du long...

Une voix s'éleva depuis la baie vitrée :

Jarvis : Pas besoin de t'excuser sur ce point, ils ne sont pas morts.

Il fit volte-face, comme tous les gens présents, cachant instinctivement Aria derrière lui.
Jarvis venait d'entrer depuis la baie vitrée, s'y étant sans doute posé, suivi de Zack, Marion, Lilla et Paryx, tous les cinq en plus ou moins sale état, surtout Lilla qui portait des bandages sur le torse et un plâtre au bras.
Jarvis exposa :

Jarvis : Affronter deux Fatalis en même temps est fou, tu devrais le savoir, à plus forte raison un pourpre et un blanc alors qu'on a pas une équipe expérimentée avec soi.
Maximilien : Je vois, tu les a seulement repoussés donc ?
Jarvis, en opinant : Effectivement... Et de là à penser que tu me parlerais avant de tenter de me tuer...
Maximilien, en montrant les autres autour de lui : Même avec Meille pour me soutenir, je ne ferais pas le poids bien longtemps face à tout ceux-là, même les plus grands prédateurs doivent plier l'échine quand ils sont sur le territoire d'un autre.
Jarvis : En effet, en effet... J'en déduis que la demoiselle au bandana ici présente est l'alpha de Loc-lac ?

Zyra opina et se présenta rapidement, ce à quoi Jarvis répondit en faisant de même. Le croisé Alatreon demanda :

Jarvis : Je suppose que tu nous a attiré sciemment ici ?
Zyra : En effet, plutôt facile à conduire ou je voulais, j'ai presque cru que tu faisait exprès pour voir jusqu'où j'irai
Jarvis, en soupirant : C'était bel et bien le cas... Mais de là à penser que tu réunirai les six alpha, c'est autre chose, un plan derrière tout ça peut être ?

Zyra opina et déroula un grand parchemin, orné de trois loges sur chacune des barres de fer qui tenaient son extrémité. Elle exposa :

Zyra : Ceci, est un pacte. Rédigé avec les accords des hauts gradés de la Guilde et avec ma supervision. Voilà ce qu'il décrète : Premièrement, que la Guilde nous reconnaîtra comme une population telle qu'elle et qu'en tant que tel, nous auront un traitement égal à celui des autres.
Ethan : Quand on sait qu'y a moins d'un an ils nous ont massacrés dans la ville souterraine...
Zyra, lui lançant un regard noir avant de reprendre : Deuxièmement, en tant que tel, tous les croisés seront affiliés sous l'autorité d'un des six alpha, les quelques vagabonds se voyant refusés leur droits si non affiliés.

Elle les laissa digérer l'information, puis termina :

Zyra : Et enfin troisièmement, que nous nous engageons à nous soutenir entre nous et ne pas nous livrer à des batailles internes dénuées de sens.
Maximilien, revenu aux côtés de Meille : Objection votre honneur. Je fais partie de ces six là, vu que j'ai repris le titre de mon frangin, et si je peux, je massacrerai ce tocard là-bas.

Il montra ostensiblement du doigt Jarvis, Zyra précisa :

Zyra : Ce traité est valable uniquement sur les territoires de la Guilde, ça n’empêche pas qu'un criminel recherché comme toi est toujours recherché et que tu puisse l'affronter hors des frontières.
Maximilien, souriant : Dans ce cas, je n'ai rien à en redire.
Jarvis : Moi si, en revanche. Qu'est-ce que j'y gagne ? Je suis et de loin le plus puissant ici et j'ai des alliés aussi forts que moi, vous pensez faire le poids ?

Marion s'avança vers la table et se retourna, ses gènes s'activant spontanément comme ceux d'Aria, les couvrant d'écailles dorées et déployant leurs ailes membraneuses. Marion expliqua :

Marion : Deux croisés Zodiumbra sont contre toi, et je pense que tous les autres ici présent sont prêts à faire équipe si besoin est de te tuer.
Jarvis, en voyant Lilla, Paryx et même Zack la rejoindre : Que ?! Maintenant, me trahir ? Alors que j'assure votre survie ?
Maion : Et que tu es aussi la base de notre calvaire à tous. Oui Jarvis, s'il le faut, on te tuera, quitte à devoir s'y mettre tous ensemble. Le jour ou tu m'a pris mon œil je t'ai averti, si j'en avais l'occasion, je te poignarderai dans le dos, ce jour là est venu.

Jarvis grogna ses gènes s'activant pour le couvrir d'écailles noires tirant sur le violet. Mais avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit, il se retrouva avec les lames des talons de Zyra sous le menton. Il ricana :

Jarvis : Même si j'avoue ignorer de quelle créature tu tire ces gènes, je doute que ce soit capable de traverser mes écailles.
Zyra : Oh ? Alors tu ignores les effet du poison des Xeijin ? J'en produit en petites quantités mais c'est suffisant pour inhiber l’activation de tes gènes mon bonhomme. Si quelqu'un ici a le pouvoir, c'est moi, pas toi.

Il avala difficilement sa salive, se souvenant avoir entendu parler desdits effets. Ses gènes se désactivèrent et le croisé Alatreon leva les mains, en signe de reddition. Zyra déclara :

Zyra : Ce traité je l'ai en six exemplaires, les loges dessus serviront à contenir une écaille que chacun d'entre nous aura retiré de son corps, pour prouver son engagement et sa promesses par le sang à se tenir aux closes d ce traité. Commandant Abygaël, Larah Tian, Meille, en tant que membres extérieurs à notre espèce si je puis dire ainsi et appartenant à trois organismes différents, acceptez vous de signer ledit traité pour témoigner de son authenticité ?

Les trois intéressés opinèrent, non sans soupirer dans le cas de Meille. Les écailles arrachées des corps de chacun furent rangés dans les loges en verre des barres tenant le papier, remplies d'une sorte de gel destiné à les conserver, ainsi, leur genre serait reconnu et les leurs ne serait plus forcés de se cacher. Drkaov déclara toutefois :

Drakov : Je me chargerait des croisés de Tenmura, ils seront sous ma protection.
Ethan : Et les anciens de la base près du lac seront sous la mienne.

Les quatre autres ne purent qu'opiner. Une fois le tout ratifié, les six exemplaires distribués, Jarvis s'éclipsa, de même que Meille et Maximilien, qui saluèrent uniquement Aria et Larah en partant, Abygaël faisant comme s'il n'avait rien vu pour cette fois.
Larah fut ensuite raccompagnée à l'hôpital, pendant que les autres faisaient connaissance avec les groupe de Marion et Zack, qui l'avait rejointe. Ils apprirent ainsi que la croisée Zodiumbra venait de Jumbo et qu'elle et Aria ne pouvait pas désactiver leurs gènes en présence l'une de l'autre, bien que le poison de Xejin n'ait pas été testé à vrai dire, conformément au caractère supposé joueur des Zodiumbras en mode jour lorsqu'ils se rencontrent entre eux.
Quasiment aussi tôt qu'elle fut commencée, cette journée se termina, sur le départ du groupe d'Ethan, de celui de Marion et de Zyra, laissant le réel occupant de la maison se reposer dans son lit, exténué, seul. Il entendit un peu de bruit près de la porte et lança un « entre » qui la fit presque s'ouvrir spontanément pour laisser passer une Aria brune aux yeux rouges vifs et en nuisette blanche. Laquelle ferma la porte derrière elle et s'avança vers lui, tremblotante. Il se redressa, déjà en tenue pour dormir, et lui déclara :

Drakov : Allez, viens, je suppose que même en mode nuit, t'as besoin d'extérioriser un peu.
Aria opina simplement et se cala contre lui, la tête sur son torse, pleurant un petit moment alors qu'il caressait doucement son dos, l'aidant peu à peu à s'endormir. Alors qu'il allait aussi sombrer dans les bras de Morphée, Amélie entra à son tour et, voyant Aria, elle soupira, Drakov la fixa à son tour et lui lança :

Drakov : Elle à subi pas mal de vilains chocs en deux jours, si même sa version nuit a besoin de câliner, je peux pas lui en vouloir.
Amélie, en opinant : Et moi, j'ai ma place ?

Il son autre côté et lui lança :

Drakov : Si ça te va, bien entendu.
Amélie, en souriant : Et comment.

Elle se lova contre lui, souriante. Il lui lança, en lui caressant doucement le dos :

Drakov : J'y ai un peu pensé, mais je crois que si toi et moi ça doit être officiel, ce serait mieux que tu évites de rentrer dans ma piaule à pas d'heure et vienne directement avec moi.

Elle vira au pourpre et le fixa, gênée :

Amélie : Parce que tu considère réellement cette option ?!
Drakov, en rougissant aussi : Je t'ai déjà dit ce que je ressentait, j'aime pas mentir Amélie, oui, je considère réellement que je pourrais bâtir quelque chose avec toi...

Elle étouffa un petit cri de joie et lui agrippa le village, pour l'embrasser tendrement, avec passion. Elle ne se sépara de lui que quand l'air vint à lui manquer, le laissant un peu hagard, elle lui sourit et se posa la tête sur son torse, s'endormant rapidement le sourire aux lèvres. Drakov ne tarda pas à la suivre, fatigué lui aussi, mais heureux pour la première fois en plusieurs jours.


Dernière édition par sabertiger le Sam 24 Mai 2014 - 1:07, édité 3 fois
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Message par sabertiger Ven 23 Mai 2014 - 23:55

QUÊTE TERMINÉE

Aucune prime (Zyra à reçu les 25000 de la mort d'Isaelas pour sa gueule)
Compos Xejin obtenus

lock+corbeille

HRP : Toute réclame se fera par MP, thanks.
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