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Message par Griffonhunter Mar 6 Nov 2007 - 16:25

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Message par Griffonhunter Jeu 24 Juil 2008 - 15:50

Prologue





L’histoire se déroule au cœur d’un village troglodyte, creusé dans une montagne de granit et peuplé d’une centaine d’habitants. Une vingtaine de très jeunes enfants y coulent des jours heureux, dont Max, un garçon plein d’imagination qui rêve d’aventures et voudrait devenir chasseur de dragons.

La loi du clan est ainsi faite qu’il doit attendre patiemment ses vingt ans pour avoir le droit de quitter le groupe. Pendant son adolescence il doit acquérir beaucoup d’expérience auprès des anciens, car les risques sont énormes et les périls sont grands !

Le récit de Max commence à l’aube de ses quinze ans.


CHAPITRE 1


Je marchais ce matin dans la plaine immense recouverte d’un tapis d’herbe tendre balayée par le vent glacial. Chacun de mes pas résonnaient dans ma tête comme le marteau frappe l’enclume en forgeant le fer rougi par les braises.
Le fardeau des années, le poids de mon vécu et de ces innombrables cycles de lunes, me rendaient sinistre. Comme si je souffrais d’une vengeance ou qu’il m’était impossible de la satisfaire.
Les plaques de mon armure grinçaient les une contre les autres et les griffes du froid s’infiltraient dans toutes les fentes de mon casque.
Ma lourde épée dans le dos, je courbais l’échine. Aucune destination, aucun but véritable, seule l’envie de vivre, de survivre et de découvrir.
Aussi loin que mon regard se portait, je ne voyais que d’immenses falaises se dresser autour de moi. Toutes plus hautes les unes que les autres, elles me ramenaient inexorablement à ma seule vulnérabilité. Mais un chasseur comme moi ne pouvait se permettre d’y prêter attention, car des dragons, j’en avais tué des centaines, des milliers même, d’où cette popularité légendaire qui me précédait.
Mais cela ne pouvait encore me suffire, me satisfaire, il me fallait autre chose … mais quoi en vérité ?

Après des heures de marche solitaire et au détour d’un court d’eau salvateur où je me désaltérais prestement, j’apercevais enfin le premier dragon rose de ma quête. Il se dirigeait dans ma direction. Je reconnus le fameux « Yian Kut Ku ». Ce monstre de deux fois ma hauteur, plus habitué à se repaitre de cadavres faisandés, semblait vouloir faire une exception et me servir en viande fraiche pour son déjeuner.

Aucun doute possible, j’étais sa proie. Je ne pensais pas le trouver si prés du village et j’avais oublié la loi du vent et des odeurs. Il m’avait accroché par son odorat particulièrement développé et son sens auditif surdimensionné. Alors qu’il fondait sur moi à toute allure, écrasant le sol de ses griffes profondes, je dégainais mon épée de feu et lui faisais face.

Telle ne fut pas ma surprise de voire mon arme disparaître sous mes yeux ainsi que ma lourde armure qui me laissait la peau nue, livrée aux morsures du vent !
- Mais que ce passait-il ?
A voix haute je ne puis retenir ma stupeur et mon interrogation.
Le dragon s’arrêta devant moi, à quelques mètres, et semblait me contempler. Je restais interpellé sans pouvoir bouger et ne sachant que faire !
- A table !
- Pardon ?
- J’ai dit à table … répéta le dragon.
- Un dragon qui parle ! que m’arrivait-il enfin …
- MAX ! … A TABLE ! …
Le dragon ouvrit sa monstrueuse gueule baveuse et m’avalait d’un trait, me broyant en plusieurs morceaux dans un bruit de craquement infernal.

Je me réveillais en sueur ! J’étais étendu en caleçon sur mon lit, la tête en guimauve. Encore en léthargie, j’entendais ma mère me répéter …
- Max ! j’ai dit à table, pour la dernière fois …
Je réalisais alors que j’étais quelques minutes plutôt dans un rêve stupide. Ce chasseur talentueux que je campais dans les steppes arides n’était que le fruit de mon imagination. Un rapide coup d’œil autour de moi pour comprendre que ma chambre était beaucoup plus belle que l’environnement hostile que je venais de quitter et je revenais rapidement à ma simple condition d’enfant de quinze ans. En fait ma collection de monstres ne se composait que de quelques petits os d’herbivores achetés au marchand nomade qui sillonne les villages, et d’un bras « d’Aptomothe » acquis pour la modique somme de vingt cinq «Niutis ». Les « Niutis » étaient notre monnaie actuelle, mais personnellement je préférais celle d’avant, qui était plus pratique !

Par une cavité creusée dans la roche et qui nous sert de fenêtre, je constatais que le soleil pointait à l’horizon et que des « Rébasques » en groupe serré, survolaient notre village. Les « Rébasques » sont des volatiles charognards qui mangent les cadavres d’animaux ou d’imprudents chasseurs inexpérimentés. Malheureusement pour moi je ne connaissais encore rien de ce qui était en dehors du village, j’avais seulement aperçu quelques dessins et fresques peintes sur les murs. L’un d’entre eux me fascinait. C’était bien évidement celui du fameux «Kut Ku » qui m’avait inspiré ce rêve idiot.
Mélange de reptile ailé et de dinosaure, il avait la particularité, outre une peau pommelée de rose et de marron, d’avoir une tête à la mâchoire inspirant celle des chiens de race boxer. Le maxillaire inférieur remonté comme un tablier de protection où trônaient deux énormes défenses proéminentes, il portait également une paire d’oreilles volumineuses qui flottaient au vent lors de ses déplacements. Les griffes acérées de ses deux grandes ailes étaient l’arme la plus dangereuse de cette bête véloce, rapide et sanguinaire.

- Max ! à table … ne m’oblige pas à venir te chercher !
Hou la la … ça chauffait … me répétais-je mentalement. Ma mère m’appelait, et mon père était encore parti chercher des baies dans une plaine appelée « Forest and Hills ». C’était un chasseur de niveau moyen. Dans le clan il existait trois types de niveaux. Les novices, appelés couramment «moucheron» et les moyens qui se contentaient de chasser le « Vélosapir » ou « Vélocipore ». Je ne sais plus très bien … Ce sont des petits dinosaures bleus très rapides, surtout curieux mais très dangereux en groupe et difficile à attraper. Il y avait enfin les chasseurs de premier niveau qui pouvaient quitter leur tribu des semaines entières afin de capturer les plus grosses proies, capable de nourrir la population plusieurs lunes rousses durant.

Mon père ne me racontait rien de ses propres campagnes de traques. Il me trouvait trop jeune et ne voulait rien laisser paraître, car il détestait l’idée de me voir chasser. Pourtant c’était le destin d’un quart des jeunes, sinon ils devenaient forgerons, cultivateurs ou vendeurs. Moi je voulais coûte que coûte être un chasseur de premier niveau. Hélas, aucun d’entre eux ne venait par ici nous enseigner l’art de la traque.
Le plus important pour l’instant était d’aller manger, car je ne connaissais aucun « vélocimachin » qui puisse supporter les crises de ma mère. Elle avait la quarantaine, s’appelait Lucia et m’adorait comme beaucoup de fils unique.
J’arrivais enfin dans la cuisine emplie d’une odeur alléchante. La table était mise et au centre trônait une plâtrée de galettes de maïs.

A peine installé, j’étais servi de ce met délectable recouvert de « Gravidon », sorte de légume cuit, au goût légèrement amer comme l’endive. Mon assiette terminée ma mère m’autorisait à quitter la pièce.
- Va jouer avec tes amis mon chéri.
- Mais maman je n’ai pas d’amis !
- Et bien va jouer tout seul alors…
Effectivement, je n’aimais pas trop les enfants du clan. Il faut dire que nous venions de nous installer récemment et que les nouveaux arrivants n’étaient pas toujours les bien vus. Malgré tout, je décidais quand même de me rapprocher du ruisseau. L’air était doux et frais. En sortant de notre maison je pouvais voir en face la boulangerie et juste à côté la forge qui faisait un vacarme à faire trembler la montagne.

Tout d’un coup, je fus bousculé violemment et projeté contre le sol par un chasseur de bas niveau. Son armure était couverte de sang. Son accoutrement était constitué de plusieurs couches superposées, mélanges de fibres végétales, de tissus en laine et de protections empruntés aux peaux écaillées des animaux capturés. Cet assemblage ressemblait étrangement aux tenues des samouraïs. Des appendices protubérants aux coudes complétaient cette étrange et repoussante panoplie. Les écailles qui composaient le manteau principal étaient certes d’une solidité comparable au métal, mais avait également la particularité de dégager une odeur pestilentielle. Toutes les parties étaient faites de brins d’une racine extrêmement résistante que l’on trouvait dans les cours d’eau vive. Pour parfaire cette tenue protectrice, deux os plats protégeaient les épaules. L’homme était d’une force herculéenne ce qui était indispensable pour porter un tel poids.
Je le vis courir en direction de ma demeure et frapper lourdement des poings contre la porte en bois de notre grotte.
Je m’asseyais, encore tout abasourdi, pour constater que ma mère entre-bayait la porte avec précaution.
L’homme tout essoufflé articulait difficilement.
- Madame Lucia Aorte ?
- Oui … c’est moi … pourquoi … répondit-elle inquiète.
- Votre mari … est …
- Est quoi ? … continuez …
Son visage exprimait déjà une grande terreur devant l’annonce de cet inconnu.
- Votre mari est … euh … comment vous dire ça …
L’homme bredouillait, cherchait ses mots et regardait le sol en crispant les doigts
- Mais allez vous parler enfin … criait ma mère en se tenant la tête dans les mains.
- Je ne sais pas comment vous dire … euh … il ne l’a pas vu … c’est arrivé tellement vite … c’est trop dur …
- Parlez … quand allez vous me dire … je vous en prie …
Ma mère était empreinte d’une profonde tension qui se lisait sur toutes les formes de son visage.
- Je ne sais pas … c’est affreux … votre mari … est … mort !
Quelques secondes, interminables pour moi, le temps était comme suspendu et un pesant mutisme s’installa. Sans vraiment tout comprendre je la regardais parfaitement immobile, qui n’avait encore pas repris son souffle. Elle était comme statufiée.
Je sursautais lorsqu’elle reprit ses esprits et rompait le silence. Elle semblait tout d’un coup folle de colère à l’endroit de cet homme qui lui apportait cette terrible nouvelle.
D’un bond j’étais déjà sur mes jambes et à toute allure je fonçais vers lui en hurlant.
- NNNNNooooooonnnn ! … vous mentez ! … c’est vous qui l’avez tué … assassin !
Tout en criant je martelais de mes poings son armure. Vaine tentative en réalité car il ne ressentait aucun choc. Fou de rage, je ne m’aperçus même pas que mes mains saignaient, écorchées par les aspérités des écailles. C’était tout mon désespoir qui me faisait agir ainsi.

Cette grosse brute, qui semblait être invincible, me regardait calmement, cherchant à me contenir pour m’éviter d’autres blessures. Ses yeux brillaient comme s’il retenait ses larmes, et d’une voix douce il tenta de me résonner.
- Crois-moi mon petit … je suis navré pour toi et ta mère.
Devant tant de placidité dans un moment aussi intense je repris le contrôle de ma haine et me retournais vers ma mère. Elle venait de se laisser tomber sur le sol, anéantie pas la souffrance. Je me jetais sur elle et la prenais dans mes bras.
- Maman … écoute moi … je te promets … je te jure que je vais lui faire payer cher à ce monstre qui m’a enlevé mon père. Je graverais la pierre tombale dans ses dents … tu verras, je te vengerais …
Avant de perdre connaissance, ma mère eut encore la force de murmurer ces quelques mots.
- Non Max … ne fait pas ça … tu es la dernière chose que je possède, je t’en prie n’y vas pa...
Sans avoir eu le temps de terminer sa phrase elle ferma les yeux.
Je lui reposais doucement la tête contre une grosse pierre en ayant soin de dégager ses cheveux et tel un guerrier sanguinaire je me relevais fièrement pour m’adresser au porteur de cette terrible nouvelle.
- Par quoi mon père a-t-il été tué ?
D’un ton moqueur il me répondit.
- Ecoute ta mère … tu ne peux rien faire, et puis tu es beaucoup trop jeune, tu n’as même pas vingt ans !
- Je t’ai demandé qui l’avait tué … répond !
Mon attitude était singulière pour mon âge. Je m’identifiais maintenant à l’assassin qui convoite une proie.
Devant tant d’agressivité et d’aplomb, l’homme semblait interloqué et se décidait enfin.
- Hé bien après avoir cueilli des baies, il s’est fait attaquer par un « Rathalos ».
Etonné par sa réponse je poursuivais.
- Un quoi ?
- Un « Rathalos » … c’est un énorme dragon, effrayant et cracheur de feu.
- Alors soit, je vais détruire ce dragon !
Sur ce, le guerrier pris congé en me tapotant l’épaule amicalement et disparu au détour de la muraille.
Sans attendre, fou de colère et empli de rage, je me précipitais dans la maison et saisit une « Partimone », plante à large feuille qui, une fois séchée, nous servait à écrire. De ma plus belle plume, je lui laissais une lettre.

Chère maman,

Après avoir appris la mort de mon tendre père, je me dois d’aller le venger, même si je n’ai pas vingt ans, je suis obligé. Le chef du village risque de m’en empêcher mais je dois le faire et toi tu dois le comprendre !
Je vais donc commencer mon périple de vie de chasseur, malgré mon jeune âge.
Je t’aime de tout mon cœur et je te reviens vite !
Ne t’inquiète pas j’ai pris des galettes, des rations, trois bouteilles d’eau de source et un kit de soin. J’ai aussi pris de l’argent pour m’aider dans ma quête. Je te rembourserai.
Je t’embrasse.
Ton fils Max
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Message par Griffonhunter Jeu 24 Juil 2008 - 15:55

Sur ces mots, je pris mon sac en rassemblant quelques vêtements et saisis un couteau de cuisine car je savais que l’armurier ne fournissait pas les moins de vingt ans. Seule cette arme pouvait me protéger. Je sortais enfin de la maison. Un groupe de villageois, alerté certainement par le guerrier s’était rassemblé devant la porte. Surpris par cet attroupement je restais immobile face à eux, incapable d’avancer, jusqu’au moment où le chef du village apparu en se frayant un chemin au travers de cette foule. Il me toisait les bras croisés. J’avais toujours mon sac sur le dos et mon couteau glissé sous ma ceinture. Le chef en voyant cela me dit :
- Max … je comprends ton désespoir, mais je suis désolé, tu n’as pas vingt ans et en tant que chef, je t’interdis de sortir du village. C’est pour préserver ta vie, il y a assez de mort pour aujourd’hui.
- Personne ne m’interdira de venger la vie de mon père !
Je ne sais quelle folie me poussait à ce moment la, mais je me ruais sur lui, le bousculais violement et me faufilais entre les jambes des villageois pour m’enfuir. Sans me retourner et en courant aussi vite que mes jambes le pouvaient, je l’entendis simplement me crier.
- Tu vas mourir mon petit … personne ne te ramènera ton père … tu n’as pas le droit de quitter le clan …
Presque à bout de souffle j’arrivais devant la grande porte en bois. Je poussais un long soupir, je reprenais confiance en moi en sortant du village.

Je ne savais pas encore que je courais à ma perte …

Alors que je m’éloignais de plus en plus de la civilisation, je sentais au fond de moi qu’une nouvelle vie commençait. Je savais que cela ne serait pas facile et tout en marchant je repensais à tout ce que j’avais vécu avec mon père. Il me manquait déjà terriblement. Je n’avais même jamais pensé qu’un jour je pouvais le perdre. Certes, il ne me dévoilait jamais le secret des monstres qu’il avait vu dans la journée, mais j’allais plus tard comprendre malgré moi que c’était pour me protéger. Maintenant j’étais le chef de famille, le chasseur et je devais le venger.
Plongé dans mes pensées, en route vers la plaine de « Forest and Hills » je me rendais compte seulement maintenant que je ne savais pas vraiment à quoi elle ressemblait. Quelques croquis ramenés par des guerriers et des comptes-rendus de chasse étaient de bien maigres renseignements pour moi. C’était de plus un drôle de nom pour une lande pauvre entourée d’arbres et de buissons !

Soudain mes pensées furent interrompues par une détonation assourdissante à quelques mètres de moi. Je sautais dans les grandes herbes de la plaine par peur d’être touché par ce que je croyais être un monstre.
J’étais totalement paniqué, prostré en boule dans les fougères, les mains sur la tête, espérant ne pas être mangé.
- Saloperie reviens !
Ce n’était pas un animal, c’était un homme.
Je me redressais prudemment pour apercevoir un chasseur d’une trentaine d’années qui poursuivait un chat tout habillé. Le félin courrait sur ses deux pattes arrière avec une fabuleuse dextérité.
- Reviens je te dis … rends-moi mes rations !
L’homme qui essayait de le rattraper brandissait une arme qui devait être la cause de la détonation. Ce qui m’intriguait le plus était cette impression d’intelligence que le chat semblait posséder. Je n’avais encore jamais rencontré un quadrupède qui ait cette faculté. Finalement exténué, l’homme s’effondra, terrassé par la fatigue et l’asphyxie. Le félin quant à lui s’enfuit avec un sac empli des maigres rations de sa victime.
En voyant cette scène je ne pouvais rester impassible. Je me précipitais vers le chasseur abusé et visiblement affamé. Dans un dernier effort il tourna la tête et tout en me regardant il retira son beau casque gris.
- C’est d’un comique, non ? Mourir à cause d’un vulgaire chat … j’aurais pu le toucher tu sais, cela fait deux jours que je lui cours après pour récupérer mon bien.
- Comment se fait-il qu’il ait réussi à vous voler vos denrées ? Ce n’est qu’un être sans cervelle et vous devez être un chasseur de niveau moyen … alors ?
- Plus facile à dire qu’à faire … s’il avait été tout seul je l’aurais tiré mais ils étaient en groupe, huit en tout … je n’ai rien pu faire et me voilà en train de mourir.
Devant tant de détresse je ne résistais pas à l’envie d’ouvrir mon sac, de lui offrir une de mes rations et une bouteille d’eau de source. Surpris par mon geste il me regarda d’un air ému et en bégayant …
- Non … petit … gar … de … pour toi … garde …
- Non j’insiste, prenez les.
- Merci mon petit … tu me sauves la vie.
Après avoir englouti cette maigre pitance et vidé la gourde, il regarda le ciel et reprit d’un ton apaisé par ce festin.
- Ouh là, mais il faut nous réfugier dans les collines … la nuit va tomber.
- Pourquoi si vite, il fait encore jour ?
- Les « Vélocipreys » ne vont pas tarder à venir roder dans la plaine
- Les quoi ? dis-je d’un ton inquiet.
- Les « Vélocipreys », se sont des dinosaures bleus, d’environ un mètre cinquante de haut, avec une longue queue et une griffe proéminente. Ils sont carnivores. Pas besoin de te faire un dessin.

Je savais maintenant le nom des bestioles que mon père tuait et dont il ne voulait rien me dire.
- Et vous, vous ne savez pas les tuer ?
- Bien sur que si ! Mais là il ne s’agit pas que d’un seul « Vélociprey » mais d’une meute d’environ quinze têtes. Avec un peu de chance ils seront dirigés par leur chef, le terrible « Vélocidrome ». Enfin quand je dis avec un peu de chance, tu m’as compris … c’est l’inverse.
Le « Vélocidrome » ! Rien qu’en entendant ce nom, j’imaginais sa puissance et son agressivité. Ma curiosité l’emportait sur la sagesse.
- Comment est-il ?
- Le chef ?… Lui il mesure près de deux mètres. C’est le dominant. Je ne te souhaite pas de le croiser, mais si cela t’arrive, tu le reconnaîtras tout de suite, il a une énorme crête rouge sur la tête.
- Merci pour l’info, je retiens la leçon. Tout en l’écoutant, au fond de moi je me demande s’il sait ce qu’est un « Rathalos ». Mais pour l’instant je ne veux pas l’importuner avec mes questions.
- Viens … il faut faire vite maintenant.
Après une courte marche, nous arrivâmes au bord de la première colline alors que le soleil se couchait derrière nous. Nous quittions la plaine et ses fougères mélangées de buissons fruitiers pour grimper sur la hauteur. Je découvrais alors un spectacle fantastique. Au loin des dinosaures gris avec une queue pourvue de plusieurs piques me prouvaient que j’étais immergé dans un environnement hostile bien loin du confort douillet de la maison que j’avais laissé derrière moi. Le danger était plus que palpable. Je commençais à douter de ma décision, mais quelque part je me sentais rassuré par la présence du chasseur.

Finalement je me risquais à d’autres questions.
- Qui sont ces gros « dinos » qui broutent l’herbe ?
- Ce sont des « Aptomoths » … des herbivores. Ils sont très bas dans la chaîne alimentaire, sont très primaires, mais en troupeau il vaut mieux garder ses distances car ils peuvent montrer de l’agressivité ! C’est aussi leur manière de se défendre.
Mentalement je me disais que si j’étais seul j’irais bien les caresser. Mais ma quête était tout autre et mon délire l’emportait sur la raison. Je m’étais fixé un but, trouver cette ordure de « Rathalos » et lui faire goûter de ma lame. Mais la réalité me ramenait très vite au temps présent et le chasseur me sortait de mes songes en m’attrapant fermement par le bras.
- Allez … on ne traîne pas « moucheron » !
« moucheron » ? Pourquoi m’appellait-il ainsi ?
- Pardonne-moi … mais je pense qu’après t’avoir sauvé la vie, je peux prétendre à un minimum de respect, non ?
Devant ma surprise le chasseur se ravisa.
- Tu as raison … pour te remercier de ton geste je t’offre un présent.
A ma grande surprise il me tendit alors une épée presque aussi grande que moi. Elle était splendide. Mes yeux s’éclairaient, émerveillés. Elle était certes un peu abîmée sur les côtés mais sur le moment je n’y prétais pas attention. Le chasseur ajouta.
- Elle se nomme la « Hunter-knife ». Tu sais c’est une épée de bas niveau. Je t’avoue qu’elle est même très nulle pour la chasse. Je l’utilise juste pour dépecer les « Vélocipreys ».
- Les quoi ? Vous leur faites quoi ?
- Dis donc tu sorts tout juste du nid toi …
- Je suis la pour apprendre.
- D’accord … les dépecer … leur enlever la peau, les viscères et toutes les parties du corps que j’utilise ou que je peux revendre.
- Que voulez-vous dire par utiliser ? Vous en faites quoi ?
- Mais ma parole tu ne connais rien à rien. Tu n’as vraiment pas le savoir d’un chasseur ... et au fait, tu n’as même pas vingt ans, qu’est-ce que tu fous dehors ?
- J’ai quitté mon village pour sauver … enfin, plutôt pour venger la mort de mon père.
- Le venger ? Tu veux dire le rejoindre rapidement. Comme tu es parti tu risques de passer tes dernières heures dans la gueule d’un « Rathalos » ha ha ha ha !
- OUI … un « Rathalos » … vous savez ce que c’est, à quoi ça ressemble ? Dites-moi comment faire pour en tuer un.
Le chasseur reprit d’un grand éclat de rire.
- Je ne suis même pas sûr que tu puisses survivre devant un « Vespoide ».
- Encore un autre ? c’est quoi cette fois-ci ?
- Pfffff … laisse tomber … Allez viens, la nuit arrive. Y’a une grotte un peu plus loin … allons-y.
Même si je voulais relancer la discussion, je perçus qu’il fallait hâter le pas et me laisser guider par mon nouveau maître. Et si je voulais survivre, devais m’équiper autrement.
Nous arrivâmes enfin dans la grotte. Le chasseur y déposa son arme et se délesta de quelques parties de son armure abîmée par le temps. Finalement il extirpa de sa carapace un petit coussin fait d’une peau poilue qui lui servait d’oreiller.
Sur ses recommandations, et tout en le regardant se déséquiper, je rebouchais le conduit de la grotte avec de gros cailloux. Après avoir testé sa couche, il se releva pour frotter deux silex. Grâce aux étincelles produites, les quelques brindilles et toiles d’araignées qu’il avait rassemblé s’enflammèrent. Cette journée avait été pleine de tension. Le sommeil me gagnait rapidement. Même si c’était la première fois que j’étais loin du village et de ma maison, je m’endormais auprès du feu qui crépitait dans la cavité rocheuse.

Combien de temps ? Impossible à définir. C’est un bruit au dehors qui me sorti de ma torpeur. Réveillé en sursaut, et malgré la misérable porte qui nous protégeait, j’entendis des bruits de bêtes qui rodaient au dehors à la recherche d’une proie. J’essayais tant bien que mal de remuer le chasseur qui dormait comme une marmotte. Finalement, au bout d’une heure de peur et d’effroi je sombrais dans une douce léthargie et replongeais dans mes rêves.

La nuit fut horrible. Je me sentais traqué. Entre mes paupières à demi closes, j’entrevoyais des « Vélocipreys » partout dans la grotte. C’étaient en fait les ombres et la fumée, formée par les flammes sur la roche. J’imaginais que j’étais entouré de monstres. Je commençais vraiment à regretter ma décision.



[b]CHAPITRE 2

[b]j'avais du dormir un peu quand même. Je venais d’être réveillé par les rayons du soleil qui traversaient la porte de la grotte. En fait c’est surtout parce qu’elle avait disparue et d’un regard panoramique je constatais rapidement que le chasseur n’était plus là.
Dans la douce torpeur du sommeil qui me quittait lentement, j’étais bien. Les dernières braises en terminaient de se consumer et une odeur de bois brulé parfumait mes vêtements. J’étais tranquille et reposé. Mais la réalité me rattrapait rapidement. En fait, je n’étais pas si bien que ça, voir pas bien du tout. Je dirais même que les choses allaient plutôt mal.
Si au début je ne m’inquiétais pas quand mon cerveau était encore embrumé je réalisais que le chasseur était vraiment parti mais pire que tout, je ne savais pas où il était. J’avais bien cette arme auprès de moi et une bonne dose de volonté, mais la situation commençait vraiment à m’échapper.

C’est alors que je vis sur la roche un parchemin. Il m’avait laissé une lettre.


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Message par Griffonhunter Jeu 24 Juil 2008 - 15:56

Moucheron
Je suis parti à la poursuite du « Vélocidrome » et je ne voulais pas que tu risques ta peau !
Si tu veux un conseil d’ami qui peut te servir, le «Rathalos» traîne souvent dans « l’Illios ». C’est dans cette grotte qu’il dépose les reliefs de ses repas. Elle se trouve dans la contrée de « Forest and Hills ». Si tu veux toujours y aller tu devras suivre la direction du Soleil couchant, mais gare aux « Vélocipreys »qui ne feront qu’une bouchée de ta témérité. Pense que tu dois obligatoirement passer par le village « d’Ulter ». Ils ont là-bas une superbe forge, tu pourras faire reprendre la lame de ta « Hunter-knife », qui, je le sais, en a bien besoin. Fais très attention aux réactions des villageois car un chasseur de ton âge n’est jamais le bienvenu. Mais ne t’embrouille pas la tête avec ça, tu auras déjà bien à faire avec tes « Vespoides ».
Voilà, je pense t’avoir tout dit. Merci pour ton aide, je ne l’oublierais jamais, même si je ne suis pas sur de te revoir un jour. Tu as choisi le chemin le plus difficile. Personne n’a réussi avant toi, même des chasseurs confirmés. Tu es bien trop jeune, réfléchis encore une fois, et si tu veux un dernier conseil, retourne chez toi très vite. Enfin pour information mon nom est « Spartos ». Bonne chance petit
.





Après avoir lu cette longue confession, je compris que maintenant je devais me débrouiller seul et que personne d’autre ne m’aiderait à venger la mort de mon père. Il était grand temps que je me mette en route. Je rassemblais mes affaires, et après avoir mangé une demi-galette de maïs et bu un peu d’eau, je tentais une sortie à l’air libre. Il ne me restait plus qu’une bouteille et je devais faire attention à mes provisions. De plus en rangeant mes affaires j’avais compté cinq cent « Niutis ». Ce n’était qu’une bien modeste somme qui ne pouvait guère me permettre que d’acheter un casque en métal de bas niveau.
Il me fallait beaucoup plus d’argent pour survivre. En vendant les reliques de mes chasses, je pouvais prétendre en gagner plus mais les dinosaures étaient intouchables et je devais me rabattre sur des « Aptomoths ». Leurs dents et leurs épines dorsales étaient très convoitées pour réaliser des armes.
Du haut de mon promontoire, j’apercevais la plaine ensoleillée. Il y avait encore quelques dinosaures gris en train de brouter l’herbe et au milieu je n’en croyais pas mes yeux. Il était là ! J’allais avoir la chance d’affronter un « Aptomoths ». Pour ma première tentative je ne pouvais rêver mieux. Il était seul. D’habitude ils ne se déplacent qu’en groupe et communiquent très vite quand un prédateur approche.
Je courrais vers lui comme un dératé, en me frayant un chemin entre les buissons d’épineux. J’étais comme un fou, brandissant mon épée au dessus de ma tête, et pour me donner du courage et me motiver, je râlais en essayant de faire la grosse voix. Par chance le vent soufflait dans la bonne direction. Quand j’arrivais derrière lui, il cessait de brouter, se retourna et commença à mugir. Ce n’était pas vraiment une vache mais je le qualifierais de gros steak …
Je posais mon sac sur le sol et me mis en position de combat. C’était la bête contre le chasseur. Cet affrontement avait pour moi la plus grande importance, car j’allais tuer pour la première fois une chose plus grosse que les vulgaires moustiques qui venaient me perturber la nuit. C’était le moment de vérité.
J’étais excité comme une puce et remonté comme une pendule mais ma détermination fut interrompue par la lâcheté de l’animal. En effet celui-ci fit prestement demi-tour et prit la fuite. J’us alors une terrible impression d’impuissance. J’étais un chasseur, certes très jeune et inexpérimenté, et je n’arrivais même pas à me faire respecter des animaux. Encore tout surpris, alors que je m’attendais à une charge, je n’avais pas bougé. Pendant ce temps ma proie s’éloignait de plus en plus.
Il fallait me ressaisir. Je repris confiance et bondis en avant. Commençait alors une course effrénée pour rattraper l’effronté. Etait-ce la fougue de mes quinze printemps ou une bonne dose d’inconscience, j’hurlais comme un mort de faim. Surprise ou décidée à en découdre, la bête se retourna brusquement. Emporté dans mon élan je lui assénais un violent coup en pleine tête. Mon inexpérience fit que, si je la blessais quand même profondément, la première attaque ne fut pas décisive. D’une rotation habile elle tentait de me mettre en coup de queue. J’avais anticipé le premier battement que j’évitais d’un bond de côté mais je n’avais pas prévu son retour. Par manque d’entrainement et devant la rapidité d’exécution je ne pus esquiver sa deuxième charge. L’impact fut d’une rare violence. Projeté à plusieurs mètres, je ne dus mon salut qu’à la chance du débutant. C’était en effet la partie charnue de son appendice et non les redoutables piques acérées qui m’expédièrent dans un buisson.
J’étais sonné mais vivant. Pour combien de temps encore ? Cette fois l’affrontement était inévitable et l’issue fatale pour l’un d’entre nous. Après m’être relevé, couvert de terre, je récupérais mon épée et d’un tournoiement digne d’un guerrier Ninja je lui lançais en pleine tête comme un poignard.
Mais évidement je loupais ma cible. Elle se planta comme prévu mais pas du tout à l’endroit espéré. Elle était maintenant figée dans le sol à quelques mètres du monstre !
J’étais bien un « moucheron ». Jamais je ne réussirais à le coucher, pensais-je un peu désabusé.
Ma situation devenait vraiment critique. Mais si des chasseurs pouvaient le tuer alors pourquoi pas moi. Je me mis à courir pour le contourner, reprendre le combat et saisir l’épée tout en évitant le fouet mortel de sa queue. Le monstre tenta une dernière rotation que j’évitais en sautant au dessus de son fouet. D’une savante roulade j’échouais auprès de mon arme que je retournais contre lui à l’instant même qu’il choisit pour essayer de me happer. L’épée se figea alors dans son coup très profondément faisant gicler un flot de sang. Aussi surprise que moi, la bête restait immobile comme tétanisée par la douleur. Sa sève rouge et chaude coulait sur mes bras et me pénétrait au plus profond de mes vêtements. Une vague de chaleur m’envahie ainsi qu’une curieuse impression de pouvoir, comme si l’animal m’avait communiqué sa force et son âme.
J’étais très fier de mon attaque. Combien de temps dura cette communion tragique entre elle et moi ? … je ne pourrais le dire. Je ne ressentais plus rien maintenant. J’attendais la suite comme si j’égrainais les pages d’un livre sans connaître la fin de l’histoire. Je ne voulais pas sous-estimer mon adversaire. Il s’était bien battu, mais j’étais le plus fort.
Finalement la bête ferma les yeux, sombra sur le côté soulevant un nuage de poussière. Je me relevais enfin, libérant la poignée de ma lame. Mes mains et mes manches étaient d’un rouge pourpre qui tranchait avec la grisaille environnante. Mes doigts contractés par la pression exercée sur le manche me semblaient comme pétrifiés. Je ne tremblais pas. En regardant mon premier « Dino » agoniser j’éprouvais une joie contenue. Je ressentais comme un pincement au cœur, mélange de puissance et de remord. Certes j’avais vaincu, mais c’était aussi une vie que j’avais ôté à la nature. Je m’asseyais prêt de ma victime, attendant son dernier souffle de vie. Son sang coulait dans l’herbe verte de la prairie. Un ultime battement de cœur et une dernière expiration, la bête était morte. C’est seulement à ce moment là que je ressentais un grand vide me traverser. Comme j’aurais aimé que mon père soit là, soit fier de son fils, puisse me prendre dans ses bras pour me féliciter. J’étais certainement le premier enfant à avoir terrassé un mastodonte de toute l’histoire des lunes rousses.
J’ai réussi ! Ce ne sera pas le dernier … je le jure !
Après ce combat éprouvant d’intensité je m’allongeais sur le sol auprès de mon trophée.
Perclus de fatigue je sombrais dans un sommeil réparateur. C’était de l’inconscience même si on était en plein début d’après midi.
Mon sommeil fut vite interrompu par l’odeur nauséabonde produite par la fermentation de la carcasse. Déjà les premiers prédateurs étaient au travail. Recouverte d’une nuée de mouches de toutes sortes il était grand temps que je me mette au travail. Il fallait dépecer le monstre pour conserver les meilleurs morceaux. Je pourrais les revendre au prochain village. La peau me servirait à confectionner une cape pour me protéger du froid, ainsi que des cuirasses pour mes jambes et mes bras. Avec certains os taillés finement j’aurais des pointes pour des flèches. Un autre me servirait de gourdin pour assommer les petites proies et casser les coques des fruits secs. Enfin avec la chair je pourrais faire un délicieux repas ce soir et ainsi économiser mes galettes de maïs.
Il fallait que je me dépêche. J’étais resté longtemps endormi et la tache s’annonçait plus compliquée que prévu pour un novice comme moi.
D’autres prétendants au festin que je leur servais sur un plateau n’allaient pas tarder à réserver leur table. Déjà le soleil était lui aussi fatigué et se préparait pour sa nuit.
J’enroulais dans la peau de l’animal les morceaux de chair que je voulais garder et terminais de nettoyer les derniers os en les grattant de ma lame ou en les frottant dans l’herbe. La faim me tiraillait déjà. Le soleil disparaissait maintenant derrière la colline.
Je devais rapidement rejoindre la grotte. Au loin je pouvais apercevoir les premiers yeux rouges. Je n’avais pas du tout envie de les attendre pour servir d’apéritif. Je rassemblais mon butin et reprenais le chemin de mon antre. J’aurais voulu tout emporter mais le poids de toutes mes convoitises était impressionnant. J’en dissimulais une partie sous des branches en espérant que mes invités passeraient à côté. Demain il fera jour et je pourrais revenir les chercher.
Si j’avais fait l’aller sans vraiment m’en rendre compte, le chemin du retour me paru dix fois plus long. Je ne cessais de me retourner, inquiet et attentif au moindre bruit. Déjà les premiers mugissements des animaux en chasse me parvenaient comme s’ils étaient tout prêts.
Alors que je m’écroulais enfin dans mon repère, lesté du plomb de mes trésors, j’étais provisoirement sain et sauf. Déjà je percevais les prémices des combats qui opposaient les convives. Ils devaient se déchirer la dépouille.
La priorité était de tout faire dans l’ordre comme « Spartos » me l’avait enseigné. Outre les deux silex qu’il m’avait gentiment laissés pour faire du feu, je devais surtout me protéger et condamner l’entrée. Ensuite je me lançais dans l’allumage du foyer.
Si mon compagnon de la nuit précédente avait mis quelques minutes pour nous réchauffer, je mis plus d’une heure à obtenir le même résultat. J’avais encore beaucoup à apprendre. Même si ce soir j’étais dans la peau d’un super chasseur j’étais encore loin d’être totalement autonome.
Finalement le feu salvateur jailli et je déposais mes premiers cartiers de viande pour les faire griller. Tout en patientant, je jetais un coup d’œil au dehors par l’interstice des roches du conduit. Je voyais au loin des ombres monstrueuses bouger autour de la carcasse. C’était sûrement des « Vélocipreys » ou d’autres charognards. Je refermais bien vite un peu effrayé par cette meute impressionnante. Je pensais au fond de moi que cette nuit je n’aurais rien à craindre. Ils étaient tous très occupés à se repaitre de ce pauvre « Aptomoths ».
Tout en retournant la viande régulièrement, j’étalais les peaux pour en racler la viande qui était restée collée dessus. Une fois terminé le nettoyage, je les attachais à des branches pour les faire sécher près de l’âtre.


Dernière édition par Griffonhunter le Jeu 24 Juil 2008 - 15:57, édité 1 fois
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Message par Griffonhunter Jeu 24 Juil 2008 - 15:56

Si quelques heures plus tôt j’avais l’estomac vide, le premier pavé de viande me suffit. J’avais eu les yeux plus gros que le ventre et je gardais précieusement l’autre part pour le lendemain. Quelques grandes feuilles de fougères me serviraient d’emballage.
Qu’elle heure pouvait-il bien être ? Malgré les bruits des bêtes fauves qui se déchiraient au loin, je sombrais rapidement.

Le réveil fut triste. J’étais encore dans mon rêve, en semi-conscience, parfaitement décalé du virtuel et de la réalité. J’avais encore la vision nette du visage de ma tendre mère implorant mon retour. Même si cela ne faisait que deux jours que j’étais parti, j’imaginais son angoisse et son désespoir. Perdre en une seule journée son mari et son fils devait être une véritable épreuve. Je me décidais donc à retourner au village pour la rassurer sur mon sort.

Je rassemblais donc mes affaires une nouvelle fois et j’avalais l’autre morceau de viande. Comme un vrai baroudeur, je l’avais entouré d’une galette. Je me désaltérais légèrement car je n’avais plus qu’une demi-bouteille d’eau et un long chemin pour rentrer au camp.
Une fois prêt, je chargeais mon équipement et mon butin. Qu’il était lourd ce matin. Rien que les pièces de cuir, les os et les épines pesaient au moins trente kilos. Il me restait aussi la viande que je n’avais pas consommée et les deux défenses de « l’Aptomoths » qui prouvaient mon exploit.
Apres quelques heures de marche je compris ce que le chef du village voulait me faire comprendre avant mon départ. Il ne suffisait pas d’avoir vingt ans pour devenir un grand chasseur mais disposer d’un mental d’acier pour surmonter toutes ces épreuves.
Personnellement j’étais convaincu de posséder ce mental. Je n’avais ressenti aucune peur, aucune appréhension devant mon terrible adversaire « l’Aptomoths ».
Il ne me restait plus qu’une demi-heure de marche et j’apercevais déjà la montagne de granit qui émergeait au beau milieu de la plaine. Les anciens ne s’étaient pas trompés en s’installant sur ce piton rocheux. Ils avaient une vision périphérique qui leur permettait d’apercevoir quiconque tentait de s’approcher sans autorisation.
J’étais seulement à quatre cent mètres lorsque la sirène d’alerte du village déchira l’espace suivi d’un hurlement mécanique qui semblait sortir des murs.
Je savais qu’elle était la procédure en cas d’invasion. Comment pouvaient-ils me confondre avec un dangereux intrus ? Tous les villageois se pressaient maintenant sur la ceinture de protection constituée de murs en bois et la troupe des chasseurs armés se concentraient devant la lourde porte d’entrée. D’autres armaient les arbalètes sur les tours de gué. Je commençais à vraiment me sentir mal, mais il ne pouvait s’agir que d’une erreur. Ils allaient rapidement me reconnaître et m’accueillir en héros.
C’est alors que j’aperçus ma mère.
- Max ! … cours … cours vitttteeee ! Dans l’instant, submergé par ma joie de rentrer, je ne fis pas la différence entre ce que je croyais être sa joie et le ton ferme qu’elle employait. Est-ce que par hasard tout le village se dresserait contre moi pour avoir enfreint la loi ?
Alors que je touchais au but, je vis les chasseurs charger dans ma direction et ma mère de reprendre encore plus fort.
- Vite … sauvez-le … je vous en conjure !
Je ne comprenais vraiment plus rien, et la seconde d’après je me demandais même si je ne devais pas rebrousser chemin en abandonnant mes effets.
- Max … NNNOOOONNNNN !
A peine le temps de me retourner, tout mon corps se mit à vibrer. Je ressentis alors un mouvement de déplacement en ma direction et une ombre fondre sur moi.
Une chose monstrueuse m’arracha du sol. Je poussais un cri d’effroi alors qu’elle m’entrainait dans les airs dans un mouvement pendulaire à vous lever le cœur. J’étais prisonnier de ses serres énormes. Encore une chance que l’une d’entre elles ne m’avaient pas transpercé.
L’animal tentait de reprendre de l’altitude mais mon poids et celui de mon accoutrement semblait lui poser un gros problème. J’étais prêt à suffoquer et m’évanouir lorsque j’aperçus ma mère qui courrait au dehors du village les mains levées vers moi.
En plein cœur ! C’est à cet endroit que le harpon tiré par l’arbalète frappa le monstre lui arrachant un cri strident. La douleur lui fit lâcher prise. Je chutais de plusieurs mètres. J’attendais l’impact et la mort. Par chance, j’atterrissais dans une marre recouverte de larges feuilles, comme de gigantesques nénuphars. Le contact ne se fit pas sans casse. Je sentis ma cuisse gauche littéralement éclater avant de sombrer dans les profondeurs aqueuses.
Si les feuilles avaient amorties ma chute elles devenaient dans l’autre sens mon tombeau. Engloutie au plus profond de cette bauge j’étais incapable de remonter pour reprendre de l’air. J’avais beau me débattre, l’épaisseur de la végétation qui s’était refermée, m’empêchait même de voir la lumière du jour. Je n’avais pas eu le temps de prendre une grande respiration et très vite je sentis l’eau pénétrer dans mes poumons. Mes forces m’abandonnaient. Incapable de lutter et totalement asphyxié je m’enfonçais.
La dernière image, fut celle de mes parents qui me serraient dans leurs bras et puis le noir m’envahit …
Je me sentais délivré, presque calme et serein. Enfin mon cœur s’arrêtait de battre …
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Message par Griffonhunter Mer 20 Aoû 2008 - 9:32

Bonjour

j'ai une mauvaise nouvelle et une bonne!


La bonne : pour ce qui trouver que 134 page c'étai nul je peut vous comfirmer que avec la mise en page du livre par la fnac il y a 215! Pages ( ecto-verso)
sa fait un bon livre ^^

la mauvaise nouvellle c'est que le prix a changer suite a cette reforme car les page ont augmenter!!!!!!

je doit débourser 1246 € ( facture a l'apuie) qui vous sera fournie

soit : 1246.39€ diviser par 101 exemplaire = 12.360297..... € l'éxemplaire!

j'arondie sa a 12 € ( sans fraie de port ), a tout membres de ce forum!)

pour ce a qui cette augmentation gache l'achat je comprendrais

merci et a bientot je l'éspére pour la vente du roman
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